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Le Mystère de la chambre jaune, Chapitre 7. Où Rouletabille part en expédition sous le lit

Chapitre 7. Où Rouletabille part en expédition sous le lit

Chapitre 7. Où Rouletabille part en expédition sous le lit

Rouletabille ayant poussé la porte de la « Chambre Jaune » s'arrêta sur le seuil, disant avec une émotion que je ne devais comprendre que plus tard : « Oh ! Le parfum de la dame en noir ! » La chambre était obscure ; le père Jacques voulut ouvrir les volets, mais Rouletabille l'arrêta : « Est-ce que, dit-il, le drame s'est passé en pleine obscurité ? — Non, jeune homme, je ne pense point. Mam'zelle tenait beaucoup à avoir une veilleuse sur sa table, et c'est moi qui la lui allumais tous les soirs avant qu'elle aille se coucher... J'étais quasi sa femme de chambre, quoi ! quand v'nait le soir ! La vraie femme de chambre ne v'nait guère que le matin. Mam'zelle travaille si tard... la nuit ! — Où était cette table qui supportait la veilleuse ? Loin du lit ?

— Loin du lit.

— Pouvez-vous, maintenant, allumer la veilleuse ?

— La veilleuse est brisée, et l'huile s'en est répandue quand la table est tombée. Du reste, tout est resté dans le même état. Je n'ai qu'à ouvrir les volets et vous allez voir... — Attendez ! Rouletabille rentrant dans le laboratoire, alla fermer les volets des deux fenêtres et la porte du vestibule. Quand nous fûmes dans la nuit noire, il alluma une allumette-bougie, la donna au père Jacques, dit à celui-ci de se diriger avec son allumette vers le milieu de la « Chambre Jaune », à l'endroit où brûlait, cette nuit- là, la veilleuse. Le père Jacques, qui était en chaussons (il laissait à l'ordinaire ses sabots dans le vestibule), entra dans la « Chambre Jaune » avec son bout d'allumette, et nous distinguâmes vaguement, mal éclairés par la petite flamme mourante, des objets renversés sur le carreau, un lit dans le coin, et, en face de nous, à gauche, le reflet d'une glace, pendue au mur, près du lit. Ce fut rapide.

Rouletabille dit : « C'est assez ! Vous pouvez ouvrir les volets.

— Surtout n'avancez pas, pria le père Jacques ; vous pourriez faire des marques avec vos souliers... et il ne faut rien déranger... C'est une idée du juge, une idée comme ça, bien que son affaire soit déjà faite... » Et il poussa les volets. Le jour livide du dehors entra, éclairant un désordre sinistre, entre des murs de safran. Le plancher — car si le vestibule et le laboratoire étaient carrelés, la « Chambre Jaune » était planchéiée — était recouvert d'une natte jaune, d'un seul morceau, qui tenait presque toute la pièce, allant sous le lit et sous la table-toilette, seuls meubles qui, avec le lit, fussent encore sur leurs pieds. La table ronde du milieu, la table de nuit et deux chaises étaient renversées. Elles n'empêchaient point de voir, sur la natte, une large tache de sang qui provenait, nous dit le père Jacques, de la blessure au front de Mlle Stangerson. En outre, des gouttelettes de sang étaient répandues un peu partout et suivaient, en quelque sorte, la trace très visible des pas, des larges pas noirs, de l'assassin. Tout faisait présumer que ces gouttes de sang venaient de la blessure de l'homme qui avait, un moment, imprimé sa main rouge sur le mur. Il y avait d'autres traces de cette main sur le mur, mais beaucoup moins distinctes. C'est bien là la trace d'une rude main d'homme ensanglantée. Je ne pus m'empêcher de m'écrier : « Voyez ! ... voyez ce sang sur le mur... L'homme qui a appliqué si fermement sa main ici était alors dans l'obscurité et croyait certainement tenir une porte. Il croyait la pousser ! C'est pourquoi il a fortement appuyé, laissant sur le papier jaune un dessin terriblement accusateur, car je ne sache point qu'il y ait beaucoup de mains au monde de cette sorte-là. Elle est grande et forte, et les doigts sont presque aussi longs les uns que les autres ! Quant au pouce, il manque ! Nous n'avons que la marque de la paume. Et si nous suivons la « trace » de cette main, continuai- je, nous la voyons, qui, après s'être appuyée au mur, le tâte, cherche la porte, la trouve, cherche la serrure... — Sans doute, interrompit Rouletabille en ricanant, mais il n'y a pas de sang à la serrure, ni au verrou ! ...

— Qu'est-ce que cela prouve ? Répliquai-je avec un bon sens dont j'étais fier, « il » aura ouvert serrure et verrou de la main gauche, ce qui est tout naturel puisque la main droite est blessée... — Il n'a rien ouvert du tout ! s'exclama encore le père Jacques. Nous ne sommes pas fous, peut-être ! Et nous étions quatre quand nous avons fait sauter la porte ! Je repris :

« Quelle drôle de main ! Regardez-moi cette drôle de main !

— C'est une main fort naturelle, répliqua Rouletabille, dont le dessin a été déformé par le glissement sur le mur . L'homme a essuyé sa main blessée sur le mur ! Cet homme doit mesurer un mètre quatre-vingt.

— À quoi voyez-vous cela ?

— À la hauteur de la main sur le mur... »

Mon ami s'occupa ensuite de la trace de la balle dans le mur. Cette trace était un trou rond.

« La balle, dit Rouletabille, est arrivée de face : ni d'en haut, par conséquent, ni d'en bas. Et il nous fit observer encore qu'elle était de quelques centimètres plus bas sur le mur que le stigmate laissé par la main. Rouletabille, retournant à la porte, avait le nez, maintenant, sur la serrure et le verrou. Il constata « qu'on avait bien fait sauter la porte, du dehors, serrure et verrou étant encore, sur cette porte défoncée, l'une fermée, l'autre poussé, et, sur le mur, les deux gâches étant quasi arrachées, pendantes, retenues encore par une vis. Le jeune rédacteur de L'Èpoque les considéra avec attention, reprit la porte, la regarda des deux côtés, s'assura qu'il n'y avait aucune possibilité de fermeture ou d'ouverture du verrou « de l'extérieur », et s'assura qu'on avait retrouvé la clef dans la serrure, « à l'intérieur ». Il s'assura encore qu'une fois la clef dans la serrure à l'intérieur, on ne pouvait ouvrir cette serrure de l'intérieur avec une autre clef. Enfin, ayant constaté qu'il n'y avait, à cette porte, « aucune fermeture automatique, bref, qu'elle était la plus naturelle de toutes les portes, munie d'une serrure et d'un verrou très solides qui étaient restés fermés », il laissa tomber ces mots : « ça va mieux ! » Puis, s'asseyant par terre, il se déchaussa hâtivement. Et, sur ses chaussettes, il s'avança dans la chambre. La première chose qu'il fit fut de se pencher sur les meubles renversés et de les examiner avec un soin extrême. Nous le regardions en silence. Le père Jacques lui disait, de plus en plus ironique :

« Oh ! mon p'tit ! Oh ! mon p'tit ! Vous vous donnez bien du mal ! ... »

Mais Rouletabille redressa la tête :

« Vous avez dit la pure vérité, père Jacques, votre maîtresse n'avait pas, ce soir-là, ses cheveux en bandeaux ; c'est moi qui étais une vieille bête de croire cela ! ... »

Et, souple comme un serpent, il se glissa sous le lit.

Et le père Jacques reprit :

« Et dire, monsieur, et dire que l'assassin était caché là-dessous ! Il y était quand je suis entré à dix heures, pour fermer les volets et allumer la veilleuse, puisque ni M. Stangerson, ni Mlle Mathilde, ni moi, n'avons plus quitté le laboratoire jusqu'au moment du crime. On entendait la voix de Rouletabille, sous le lit :

« À quelle heure, monsieur Jacques, M. et Mlle Stangerson sont-ils arrivés dans le laboratoire pour ne plus le quitter ?

— À six heures ! La voix de Rouletabille continuait :

« Oui, il est venu là-dessous... c'est certain... Du reste, il n'y a que là qu'il pouvait se cacher... Quand vous êtes entrés, tous les quatre, vous avez regardé sous le lit ? — Tout de suite... Nous avons même entièrement bousculé le lit avant de le remettre à sa place.

— Et entre les matelas ?

— Il n'y avait, à ce lit, qu'un matelas sur lequel on a posé Mlle Mathilde. Et le concierge et M. Stangerson ont transporté ce matelas immédiatement dans le laboratoire. Sous le matelas, il n'y avait que le sommier métallique qui ne saurait dissimuler rien, ni personne. Enfin, monsieur, songez que nous étions quatre, et que rien ne pouvait nous échapper, la chambre étant si petite, dégarnie de meubles, et tout étant fermé derrière nous, dans le pavillon. J'osai une hypothèse : « Il est peut-être sorti avec le matelas ! Dans le matelas, peut- être... Tout est possible devant un pareil mystère ! Dans leur trouble, M. Stangerson et le concierge ne se seront pas aperçus qu'ils transportaient double poids... et puis, si le concierge est complice ! ... Je vous donne cette hypothèse pour ce qu'elle vaut, mais voilà qui expliquerait bien des choses... et, particulièrement, le fait que le laboratoire et le vestibule sont restés vierges des traces de pas qui se trouvent dans la chambre. Quand on a transporté mademoiselle du laboratoire au château, le matelas, arrêté un instant près de la fenêtre, aurait pu permettre à l'homme de se sauver... — Et puis quoi encore ? Et puis quoi encore ? Et puis quoi encore ? » me lança Rouletabille, en riant délibérément, sous le lit...

J'étais un peu vexé : « Vraiment on ne sait plus... Tout paraît possible... »

Le père Jacques fit :

« C'est une idée qu'a eue le juge d'instruction, monsieur, et il a fait examiner sérieusement le matelas. Il a été obligé de rire de son idée, monsieur, comme votre ami rit en ce moment, car ça n'était bien sûr pas un matelas à double fond ! ... Et puis, quoi ! s'il y avait eu un homme dans le matelas on l'aurait vu ! ... »

Je dus rire moi-même, et, en effet, j'eus la preuve, depuis, que j'avais dit quelque chose d'absurde. Mais où commençait, où finissait l'absurde dans une affaire pareille ! Mon ami, seul, était capable de le dire, et encore ! ...

« Dites donc ! s'écria le reporter, toujours sous le lit, elle a été bien remuée, cette carpette-là ? — Par nous, monsieur, expliqua le père Jacques. Quand nous n'avons pas trouvé l'assassin, nous nous sommes demandé s'il n'y avait pas un trou dans le plancher... — Il n'y en a pas, répondit Rouletabille. Avez-vous une cave ?

— Non, il n'y a pas de cave... Mais cela n'a pas arrêté nos recherches et ça n'a pas empêché M le juge d'instruction, et surtout son greffier, d'étudier le plancher planche à planche, comme s'il y avait eu une cave dessous... » Le reporter, alors, réapparut. Ses yeux brillaient, ses narines palpitaient ; on eût dit un jeune animal au retour d'un heureux affût... Il resta à quatre pattes. En vérité, je ne pouvais mieux le comparer dans ma pensée qu'à une admirable bête de chasse sur la piste de quelque surprenant gibier... Et il flaira les pas de l'homme, de l'homme qu'il s'était juré de rapporter à son maître, M le directeur de L'Èpoque , car il ne faut pas oublier que notre Joseph Rouletabille était journaliste ! Ainsi, à quatre pattes, il s'en fut aux quatre coins de la pièce, reniflant tout, faisant le tour de tout, de tout ce que nous voyions, ce qui était peu de chose, et de tout ce que nous ne voyions pas et qui était, paraît-il, immense. La table-toilette était une simple tablette sur quatre pieds ; impossible de la transformer en une cachette passagère... Pas une armoire... Mlle Stangerson avait sa garde-robe au château.

Le nez, les mains de Rouletabille montaient le long des murs, qui étaient partout de brique épaisse . Quand il eut fini avec les murs et passé ses doigts agiles sur toute la surface du papier jaune, atteignant ainsi le plafond auquel il put toucher, en montant sur une chaise qu'il avait placée sur la table-toilette, et en faisant glisser autour de la pièce cet ingénieux escabeau ; quand il eut fini avec le plafond où il examina soigneusement la trace de l'autre balle, il s'approcha de la fenêtre et ce fut encore le tour des barreaux et celui des volets, tous bien solides et intacts. Enfin, il poussa un ouf ! « de satisfaction » et déclara que, « maintenant, il était tranquille ! « Eh bien, croyez-vous qu'elle était enfermée, la pauvre chère mademoiselle quand on nous l'assassinait ! Quand elle nous appelait à son secours ! ... gémit le père Jacques.

— Oui, fit le jeune reporter, en s'essuyant le front... la Chambre Jaune' était, ma foi, fermée comme un coffre-fort... — De fait, observai-je, voilà bien pourquoi ce mystère est le plus surprenant que je connaisse, même dans le domaine de l'imagination . Dans le Double Assassinat de la rue Morgue , Edgar Poe n'a rien inventé de semblable. Le lieu du crime était assez fermé pour ne pas laisser échapper un homme, mais il y avait encore cette fenêtre par laquelle pouvait se glisser l'auteur des assassinats qui était un singe ! ... Mais ici, il ne saurait être question d'aucune ouverture d'aucune sorte. La porte close et les volets fermés comme ils l'étaient, et la fenêtre fermée comme elle l'était, une mouche ne pouvait entrer ni sortir ! — En vérité ! En vérité ! acquiesça Rouletabille, qui s'épongeait toujours le front, semblant suer moins de son récent effort corporel que de l'agitation de ses pensées. En vérité ! C'est un très grand et très beau et très curieux mystère ! ...

— La « Bête du Bon Dieu », bougonna le père Jacques, la « Bête du Bon Dieu » elle-même, si elle avait commis le crime, n'aurait pas pu s'échapper... Écoutez ! ... L'entendez-vous ? ... Silence ! ... »

Le père Jacques nous faisait signe de nous taire et, le bras tendu vers le mur, vers la prochaine forêt, écoutait quelque chose que nous n'entendions point. « Elle est partie, finit-il par dire. Il faudra que je la tue... Elle est trop sinistre, cette bête-là... mais c'est la « Bête du Bon Dieu » ; elle va prier toutes les nuits sur la tombe de sainte Geneviève, et personne n'ose y toucher de peur que la mère Agenoux jette un mauvais sort... — Comment est-elle grosse, la « Bête du Bon Dieu » ?

— Quasiment comme un gros chien basset... c'est un monstre que je vous dis. Ah ! Je me suis demandé plus d'une fois si ça n'était pas elle qui avait pris de ses griffes notre pauvre mademoiselle à la gorge... Mais « la Bête du Bon Dieu » ne porte pas des godillots, ne tire pas des coups de revolver, n'a pas une main pareille ! ... s'exclama le père Jacques en nous montrant encore la main rouge sur le mur. Et puis, on l'aurait vue aussi bien qu'un homme, et elle aurait été enfermée dans la chambre et dans le pavillon, aussi bien qu'un homme ! ...

— Èvidemment, fis-je. De loin, avant d'avoir vu la « Chambre Jaune », je m'étais, moi aussi, demandé si le chat de la mère Agenoux... — Vous aussi ! s'écria Rouletabille. — Et vous ? demandai-je.

— Moi non, pas une minute... depuis que j'ai lu l'article du Matin, je sais qu'il ne s'agit pas d'une bête ! Maintenant, je jure qu'il s'est passé là une tragédie effroyable... Mais vous ne parlez pas du béret retrouvé, ni du mouchoir, père Jacques ? — Le magistrat les a pris, bien entendu », fit l'autre avec hésitation. Le reporter lui dit, très grave :

« Je n'ai vu, moi, ni le mouchoir, ni le béret, mais je peux cependant vous dire comment ils sont faits. — Ah ! vous êtes bien malin... », et le père Jacques toussa, embarrassé.

« Le mouchoir est un gros mouchoir bleu à raies rouges, et le béret, est un vieux béret basque, comme celui-là, ajouta Rouletabille en montrant la coiffure de l'homme. — C'est pourtant vrai... vous êtes sorcier... » Et le père Jacques essaya de rire, mais n'y parvint pas. « Comment qu'vous savez que le mouchoir est bleu à raies rouges ? — Parce que, s'il n'avait pas été bleu à raies rouges, on n'aurait pas trouvé de mouchoir du tout ! Sans plus s'occuper du père Jacques, mon ami prit dans sa poche un morceau de papier blanc, ouvrit une paire de ciseaux, se pencha sur les traces de pas, appliqua son papier sur l'une des traces et commença à découper. Il eut ainsi une semelle de papier d'un contour très net, et me la donna en me priant de ne pas la perdre. Il se retourna ensuite vers la fenêtre et, montrant au père Jacques, Frédéric Larsan qui n'avait pas quitté les bords de l'étang, il s'inquiéta de savoir si le policier n'était point venu, lui aussi, « travailler dans la Chambre Jaune ». « Non ! répondit M. Robert Darzac, qui, depuis que Rouletabille lui avait passé le petit bout de papier roussi, n'avait pas prononcé un mot. Il prétend qu'il n'a point besoin de voir la « Chambre Jaune », que l'assassin est sorti de la « Chambre Jaune » d'une façon très naturelle, et qu'il s'en expliquera ce soir ! En entendant M. Robert Darzac parler ainsi, Rouletabille — chose extraordinaire — pâlit.

« Frédéric Larsan posséderait-il la vérité que je ne fais que pressentir ! murmura-t-il. Frédéric Larsan est très fort... très fort... et je l'admire... Mais aujourd'hui, il s'agit de faire mieux qu'une oeuvre de policier... mieux que ce qu'enseigne l'expérience ! ... il s'agit d'être logique, mais logique, entendez-moi bien, comme le bon Dieu a été logique quand il a dit : 2 + 2 = 4... ! IL S'AGIT DE PRENDRE LA RAISON PAR LE BON BOUT ! Et le reporter se précipita dehors, éperdu à cette idée que le grand, le fameux Fred pouvait apporter avant lui la solution du problème de la « Chambre Jaune ! Je parvins à le rejoindre sur le seuil du pavillon.

« Allons ! lui dis-je, calmez-vous... vous n'êtes donc pas content ? — Oui, m'avoua-t-il avec un grand soupir . Je suis très content . J'ai découvert bien des choses... — De l'ordre moral ou de l'ordre matériel ? — Quelques-unes de l'ordre moral et une de l'ordre matériel. Tenez, ceci, par exemple. Et, rapidement, il sortit de la poche de son gilet une feuille de papier qu'il avait dû y serrer pendant son expédition sous le lit, et dans le pli de laquelle il avait déposé un cheveu blond de femme .

Chapitre 7. Kapitel 7. Wo Rouletabille unter dem Bett auf Expedition geht Chapter 7. Rouletabille's expedition under the bed Capítulo 7. Donde Rouletabille hace una expedición bajo la cama 第7章.ルーレタビーユがベッドの下を探検するところ Hoofdstuk 7. Waar Rouletabille op expeditie gaat onder het bed Capítulo 7. Em que Rouletabille faz uma expedição debaixo da cama 第7章 Rouletabille在床底下探险 Où Rouletabille part en expédition sous le lit

Chapitre 7. Où Rouletabille part en expédition sous le lit Where Rouletabille goes on an expedition under the bed

Rouletabille ayant poussé la porte de la « Chambre Jaune » s’arrêta sur le seuil, disant avec une émotion que je ne devais comprendre que plus tard : « Oh ! Rouletabille, having pushed the door of the "Yellow Room" stopped on the threshold, saying with emotion that I should not understand until later: "Oh! Le parfum de la dame en noir ! The scent of the lady in black! » La chambre était obscure ; le père Jacques voulut ouvrir les volets, mais Rouletabille l’arrêta : The room was dark; Father Jacques wanted to open the shutters, but Rouletabille stopped him: « Est-ce que, dit-il, le drame s’est passé en pleine obscurité ? "Did the drama happen in the dark," he said? — Non, jeune homme, je ne pense point. - No, young man, I don't think so. Mam’zelle tenait beaucoup à avoir une veilleuse sur sa table, et c’est moi qui la lui allumais tous les soirs avant qu’elle aille se coucher... J’étais quasi sa femme de chambre, quoi ! Mam'zelle was very keen to have a night light on her table, and it was I who lit it for her every night before she went to bed ... I was almost her maid! Mam'zelle queria muito ter um abajur na mesa, e fui eu que o acendi para ela todas as noites antes de ela ir para a cama ... Eu era quase sua criada, o quê! quand v’nait le soir ! when came in the evening! La vraie femme de chambre ne v’nait guère que le matin. The real maid hardly ever came in the morning. Mam’zelle travaille si tard... la nuit ! Mam'zelle works so late ... at night! — Où était cette table qui supportait la veilleuse ? Loin du lit ? Far from the bed?

— Loin du lit. - Far from the bed.

— Pouvez-vous, maintenant, allumer la veilleuse ? - Can you now light the pilot?

— La veilleuse est brisée, et l’huile s’en est répandue quand la table est tombée. - The pilot is broken, and the oil spilled when the table fell. - O piloto está quebrado e óleo derramou quando a mesa caiu. - Пилот сломан, и при падении стола разлилось масло. Du reste, tout est resté dans le même état. Besides, everything remained in the same state. Je n’ai qu’à ouvrir les volets et vous allez voir... I just have to open the shutters and you will see ... — Attendez ! - Wait! Rouletabille rentrant dans le laboratoire, alla fermer les volets des deux fenêtres et la porte du vestibule. Rouletabille entering the laboratory, went to close the shutters of the two windows and the door to the hall. Quand nous fûmes dans la nuit noire, il alluma une allumette-bougie, la donna au père Jacques, dit à celui-ci de se diriger avec son allumette vers le milieu de la « Chambre Jaune », à l’endroit où brûlait, cette nuit- là, la veilleuse. When we were in the dark night, he lit a match-candle, gave it to Father Jacques, told him to go with his match towards the middle of the "Yellow Room", where the fire was burning. night, the night light. Le père Jacques, qui était en chaussons (il laissait à l’ordinaire ses sabots dans le vestibule), entra dans la « Chambre Jaune » avec son bout d’allumette, et nous distinguâmes vaguement, mal éclairés par la petite flamme mourante, des objets renversés sur le carreau, un lit dans le coin, et, en face de nous, à gauche, le reflet d’une glace, pendue au mur, près du lit. Father Jacques, who was in his slippers (he usually left his hooves in the hall), entered the "Yellow Room" with his matchstick, and we vaguely distinguished, poorly lit by the dying little flame, objects overturned on the tile, a bed in the corner, and, in front of us, on the left, the reflection of an ice-cream, hanging on the wall, near the bed. El padre Jacques, que estaba en zapatillas (normalmente dejaba los zuecos en el pasillo), entró en la "Habitación Amarilla" con su cerilla, y pudimos distinguir vagamente, mal iluminados por la pequeña llama mortecina, objetos derramados por el suelo, una cama en el rincón y, frente a nosotros, a la izquierda, el reflejo de un espejo, colgado en la pared, cerca de la cama. Ce fut rapide.

Rouletabille dit : « C’est assez ! Vous pouvez ouvrir les volets.

— Surtout n’avancez pas, pria le père Jacques ; vous pourriez faire des marques avec vos souliers... et il ne faut rien déranger... C’est une idée du juge, une idée comme ça, bien que son affaire soit déjà faite... » "Above all, do not advance," prayed Father Jacques; you could make marks with your shoes ... and do not disturb anything ... It is an idea of the judge, an idea like that, although his case is already done ... " Et il poussa les volets. And he pushed the shutters. Le jour livide du dehors entra, éclairant un désordre sinistre, entre des murs de safran. The livid day outside came in, lighting up a sinister disorder, between the walls of saffron. Le plancher — car si le vestibule et le laboratoire étaient carrelés, la « Chambre Jaune » était planchéiée — était recouvert d’une natte jaune, d’un seul morceau, qui tenait presque toute la pièce, allant sous le lit et sous la table-toilette, seuls meubles qui, avec le lit, fussent encore sur leurs pieds. The floor - because if the hallway and the laboratory were tiled, the "Yellow Room" was planked - was covered with a yellow mat, in one piece, which held almost the whole room, going under the bed and under the table - toilet, only furniture which, with the bed, was still on their feet. O chão - pois se o vestíbulo e o laboratório eram ladrilhados, a “Sala Amarela” era de tábuas - era coberto por um tapete amarelo, inteiro, que ocupava a maior parte do quarto, passando por baixo da cama e por baixo da mesa. , os únicos móveis que, junto com a cama, ainda estavam de pé. La table ronde du milieu, la table de nuit et deux chaises étaient renversées. The middle round table, the night table and two chairs were overturned. Elles n’empêchaient point de voir, sur la natte, une large tache de sang qui provenait, nous dit le père Jacques, de la blessure au front de Mlle Stangerson. Sie verhinderten nicht, dass man auf der Matte einen großen Blutfleck sah, der, wie Pater Jacques sagte, von Miss Stangersons Stirnwunde stammte. They did not prevent them from seeing, on the mat, a large stain of blood which came, says Father Jacques, from the wound on Miss Stangerson's forehead. En outre, des gouttelettes de sang étaient répandues un peu partout et suivaient, en quelque sorte, la trace très visible des pas, des larges pas noirs, de l’assassin. In addition, droplets of blood were scattered all over the place and somehow followed the very visible footprints, wide black steps, of the assassin. Вдобавок повсюду были разбросаны капли крови, которые следовали, в некотором смысле, по очень заметным, широким черным шагам убийцы. Tout faisait présumer que ces gouttes de sang venaient de la blessure de l’homme qui avait, un moment, imprimé sa main rouge sur le mur. Everything suggested that these drops of blood came from the wound of the man who had, for a moment, printed his red hand on the wall. Il y avait d’autres traces de cette main sur le mur, mais beaucoup moins distinctes. There were other traces of this hand on the wall, but much less distinct. C’est bien là la trace d’une rude main d’homme ensanglantée. This is indeed the trace of a rough bloody hand. Este é realmente o traço de uma mão áspera de um homem ensanguentado. Je ne pus m’empêcher de m’écrier : I couldn't help but cry out: « Voyez ! ... voyez ce sang sur le mur... L’homme qui a appliqué si fermement sa main ici était alors dans l’obscurité et croyait certainement tenir une porte. ... see this blood on the wall ... The man who applied his hand so firmly here was in the dark then and certainly thought he was holding a door. Il croyait la pousser ! He thought he was pushing her! C’est pourquoi il a fortement appuyé, laissant sur le papier jaune un dessin terriblement accusateur, car je ne sache point qu’il y ait beaucoup de mains au monde de cette sorte-là. Deshalb drückte er kräftig zu und hinterließ auf dem gelben Papier eine schrecklich anklagende Zeichnung, denn ich weiß nicht, dass es auf der Welt viele Hände dieser Art gibt. This is why he strongly supported, leaving on the yellow paper a terribly accusing drawing, because I do not know that there are many hands in the world of this kind. Por isso ele pressionou muito, deixando um desenho terrivelmente acusador no papel amarelo, pois não sei se existem tantas mãos assim no mundo. Elle est grande et forte, et les doigts sont presque aussi longs les uns que les autres ! Sie ist groß und stark, und die Finger sind fast gleich lang wie die anderen! It is large and strong, and the fingers are almost as long as each other! Quant au pouce, il manque ! Was den Daumen betrifft, so fehlt er! As for the thumb, it is missing! Nous n’avons que la marque de la paume. Wir haben nur das Zeichen der Handfläche. Temos apenas a marca da palma. Et si nous suivons la « trace » de cette main, continuai- je, nous la voyons, qui, après s’être appuyée au mur, le tâte, cherche la porte, la trouve, cherche la serrure... Und wenn wir der "Spur" dieser Hand folgen", fuhr ich fort, "sehen wir sie, wie sie, nachdem sie sich an die Wand gelehnt hat, diese abtastet, die Tür sucht, sie findet, das Schloss sucht... And if we follow the "trace" of this hand, I continued, we see it, which, after leaning on the wall, feels it, searches for the door, finds it, searches for the lock ... E se seguirmos o “traço” desta mão, continuei, a vemos, que, apoiada na parede, a apalpa, procura a porta, encontra-a, procura a fechadura ... — Sans doute, interrompit Rouletabille en ricanant, mais il n’y a pas de sang à la serrure, ni au verrou ! - Zweifellos", unterbrach Rouletabille kichernd, "aber es ist kein Blut am Schloss oder am Riegel! "No doubt," interrupted Rouletabille, sneering, "but there is no blood in the lock, nor in the bolt!" - Sem dúvida interrompeu Rouletabille, zombeteiro, mas não há sangue na fechadura nem no ferrolho! - Без сомнения, - насмешливо перебил Рультабий, - но ни на замке, ни на засове крови нет! ...

— Qu’est-ce que cela prouve ? - What does this prove? Répliquai-je avec un bon sens dont j’étais fier, « il » aura ouvert serrure et verrou de la main gauche, ce qui est tout naturel puisque la main droite est blessée... I replied with a good sense of which I was proud, "he" will have opened lock and bolt with the left hand, which is quite natural since the right hand is injured ... — Il n’a rien ouvert du tout ! - He didn't open anything at all! s’exclama encore le père Jacques. Father Jacques exclaimed again. Nous ne sommes pas fous, peut-être ! We are not crazy, maybe! Et nous étions quatre quand nous avons fait sauter la porte ! And there were four of us when we blew the door! Je repris :

« Quelle drôle de main ! "What a funny hand! Regardez-moi cette drôle de main ! Look at this funny hand!

— C’est une main fort naturelle, répliqua Rouletabille, dont le dessin a été déformé par le glissement sur le mur . "It is a very natural hand," replied Rouletabille, whose design was distorted by the sliding on the wall. L’homme a essuyé sa main blessée sur le mur ! The man wiped his injured hand on the wall! Cet homme doit mesurer un mètre quatre-vingt. This man must be six feet tall.

— À quoi voyez-vous cela ? - How do you see that?

— À la hauteur de la main sur le mur... » - At hand level on the wall ... "

Mon ami s’occupa ensuite de la trace de la balle dans le mur. My friend then took care of the trace of the ball in the wall. Cette trace était un trou rond. This trace was a round hole. Este vestígio era um buraco redondo.

« La balle, dit Rouletabille, est arrivée de face : ni d’en haut, par conséquent, ni d’en bas. "Die Kugel", sagte Rouletabille, "kam von vorne: also weder von oben noch von unten. "The ball," says Rouletabille, "came from the front: neither from above, therefore, nor from below. “A bola”, diz Rouletabille, “veio de frente: nem de cima, portanto, nem de baixo. Et il nous fit observer encore qu’elle était de quelques centimètres plus bas sur le mur que le stigmate laissé par la main. And he pointed out to us again that it was a few inches lower on the wall than the stigma left by the hand. И он снова указал нам, что он был на несколько дюймов ниже на стене, чем клеймо, оставленное рукой. Rouletabille, retournant à la porte, avait le nez, maintenant, sur la serrure et le verrou. Rouletabille, returning to the door, had his nose now on the lock and bolt. Рультабий, возвращаясь к двери, теперь держал нос на замке и засове. Il constata « qu’on avait bien fait sauter la porte, du dehors, serrure et verrou étant encore, sur cette porte défoncée, l’une fermée, l’autre poussé, et, sur le mur, les deux gâches étant quasi arrachées, pendantes, retenues encore par une vis. Er stellte fest, "dass die Tür von außen gesprengt worden war, wobei Schloss und Riegel an der aufgebrochenen Tür noch vorhanden waren, das eine geschlossen, das andere aufgeschoben, und an der Wand waren die beiden Schließbleche fast abgerissen, hingen herunter und wurden noch von einer Schraube festgehalten". He noted "that the door had been blown up well, from the outside, lock and bolt still being, on this smashed door, one closed, the other pushed, and, on the wall, the two strikes being almost torn off, hanging, still retained by a screw. Comprobó "que, efectivamente, la puerta había sido reventada desde el exterior, que la cerradura y el cerrojo seguían en la puerta destrozada, uno cerrado, el otro empujado, y en la pared, los dos cerraderos casi arrancados, colgando, aún sujetos por un tornillo". Он отметил, что «дверь была взорвана снаружи, замок и засов все еще оставались на этой разбитой двери, одна закрыта, другая толкнута, а на стене почти оторваны два фиксатора», подвески, все еще удерживается винтом. Le jeune rédacteur de L’Èpoque les considéra avec attention, reprit la porte, la regarda des deux côtés, s’assura qu’il n’y avait aucune possibilité de fermeture ou d’ouverture du verrou « de l’extérieur », et s’assura qu’on avait retrouvé la clef dans la serrure, « à l’intérieur ». Der junge Redakteur von L'Èpoque betrachtete sie aufmerksam, nahm die Tür wieder auf, betrachtete sie von beiden Seiten, vergewisserte sich, dass es keine Möglichkeit gab, das Schloss "von außen" zu schließen oder zu öffnen, und vergewisserte sich, dass der Schlüssel im Schloss "von innen" gefunden worden war. The young editor of L'Èpoque looked at them carefully, went back to the door, looked at it from both sides, made sure that there was no possibility of closing or opening the lock "from the outside", and made sure that the key had been found in the lock, "inside". Il s’assura encore qu’une fois la clef dans la serrure à l’intérieur, on ne pouvait ouvrir cette serrure de l’intérieur avec une autre clef. He made sure again that once the key in the lock inside, you could not open this lock from the inside with another key. Enfin, ayant constaté qu’il n’y avait, à cette porte, « aucune fermeture automatique, bref, qu’elle était la plus naturelle de toutes les portes, munie d’une serrure et d’un verrou très solides qui étaient restés fermés », il laissa tomber ces mots : « ça va mieux ! Finally, having noted that there was, at this door, "no automatic closing, in short, that it was the most natural of all the doors, provided with a very solid lock and bolt which had remained closed, "he dropped the words," It's better! » Puis, s’asseyant par terre, il se déchaussa hâtivement. Then, sitting down on the floor, he took off his shoes hastily. Então, sentando-se no chão, ele tirou os sapatos apressadamente. Et, sur ses chaussettes, il s’avança dans la chambre. And, on his socks, he walked into the bedroom. E, com as meias, ele entrou no quarto. La première chose qu’il fit fut de se pencher sur les meubles renversés et de les examiner avec un soin extrême. Das erste, was er tat, war, sich über die umgestürzten Möbel zu beugen und sie mit äußerster Sorgfalt zu untersuchen. The first thing he did was look at the overturned furniture and examine it with extreme care. Nous le regardions en silence. Le père Jacques lui disait, de plus en plus ironique : Father Jacques said to him, more and more ironically:

« Oh ! mon p’tit ! Oh ! mon p’tit ! Vous vous donnez bien du mal ! Sie machen sich viel Mühe! You are working hard! Você vai longe! ... » ... "

Mais Rouletabille redressa la tête : But Rouletabille raised his head:

« Vous avez dit la pure vérité, père Jacques, votre maîtresse n’avait pas, ce soir-là, ses cheveux en bandeaux ; c’est moi qui étais une vieille bête de croire cela ! "Sie haben die reine Wahrheit gesagt, Pater Jacques, Ihre Herrin hatte an jenem Abend ihre Haare nicht zu Bändern gebunden; ich war ein alter Narr, dass ich das geglaubt habe! “You spoke the truth, Father Jacques, your mistress did not have her hair in bands that evening; it was I who was an old beast to believe that! - O senhor disse a pura verdade, padre Jacques, sua senhora não tinha o cabelo preso naquela noite; fui eu que fui uma besta velha para acreditar nisso! - Вы сказали чистую правду, отец Жак, у вашей госпожи в тот вечер волосы не были заплетены; это я был старым зверем, чтобы поверить в это! ... »

Et, souple comme un serpent, il se glissa sous le lit. And, flexible like a snake, he slipped under the bed.

Et le père Jacques reprit : And Father Jacques resumed: И отец Жак продолжил:

« Et dire, monsieur, et dire que l’assassin était caché là-dessous ! "And to say, sir, and to say that the assassin was hidden there!" Il y était quand je suis entré à dix heures, pour fermer les volets et allumer la veilleuse, puisque ni M. Stangerson, ni Mlle Mathilde, ni moi, n’avons plus quitté le laboratoire jusqu’au moment du crime. He was there when I entered at ten o'clock to close the shutters and turn on the night light, since neither Mr. Stangerson, nor Miss Mathilde, nor I, never left the laboratory until the time of the crime. Он был там, когда я вошел в десять часов, чтобы закрыть ставни и зажечь ночник, поскольку ни мистер Стэнджерсон, ни мисс Матильда, ни я не покинули лабораторию до момента преступления. On entendait la voix de Rouletabille, sous le lit : You could hear Rouletabille's voice under the bed:

« À quelle heure, monsieur Jacques, M. et Mlle Stangerson sont-ils arrivés dans le laboratoire pour ne plus le quitter ? "At what time, Mr. Jacques, Mr. and Miss Stangerson, did they arrive in the laboratory and never leave it?"

— À six heures ! - At six o'clock ! La voix de Rouletabille continuait : Rouletabille's voice continued:

« Oui, il est venu là-dessous... c’est certain... Du reste, il n’y a que là qu’il pouvait se cacher... Quand vous êtes entrés, tous les quatre, vous avez regardé sous le lit ? "Yes, he came under there ... that's for sure ... Besides, it's only there that he could hide ... When the four of you entered, you looked under the bed ? — Tout de suite... Nous avons même entièrement bousculé le lit avant de le remettre à sa place. - Immediately ... We even completely shoved the bed before putting it back in its place. - Enseguida... Incluso sacudimos la cama por completo antes de volver a colocarla en su sitio. - Сразу ... Мы даже полностью опрокинули кровать, прежде чем поставить ее на место.

— Et entre les matelas ? - And between the mattresses?

— Il n’y avait, à ce lit, qu’un matelas sur lequel on a posé Mlle Mathilde. - There was only a mattress on this bed on which Miss Mathilde was placed. - На этой кровати был только один матрас, на который положили мадемуазель Матильду. Et le concierge et M. Stangerson ont transporté ce matelas immédiatement dans le laboratoire. And the janitor and Mr. Stangerson immediately transported this mattress to the lab. Sous le matelas, il n’y avait que le sommier métallique qui ne saurait dissimuler rien, ni personne. Under the mattress, there was only the metal box spring which could not hide anything or anyone. Enfin, monsieur, songez que nous étions quatre, et que rien ne pouvait nous échapper, la chambre étant si petite, dégarnie de meubles, et tout étant fermé derrière nous, dans le pavillon. Schließlich, Sir, bedenken Sie, dass wir zu viert waren und uns nichts entgehen konnte, da das Zimmer so klein und kahl von Möbeln war und hinter uns im Pavillon alles verschlossen war. Finally, sir, think that there were four of us, and that nothing could escape us, the room being so small, bare of furniture, and everything being closed behind us, in the pavilion. Por fim, senhor, lembre-se que éramos quatro e que nada escapava de nós, sendo a sala tão pequena, sem móveis, e tudo fechado atrás de nós no pavilhão. J’osai une hypothèse : I dared a hypothesis: « Il est peut-être sorti avec le matelas ! "Maybe he went out with the mattress!" Dans le matelas, peut- être... Tout est possible devant un pareil mystère ! In the mattress, perhaps ... Everything is possible in the face of such a mystery! Dans leur trouble, M. Stangerson et le concierge ne se seront pas aperçus qu’ils transportaient double poids... et puis, si le concierge est complice ! In their confusion, Mr. Stangerson and the concierge will not have noticed that they were carrying double weights ... and then, if the concierge is an accomplice! ... Je vous donne cette hypothèse pour ce qu’elle vaut, mais voilà qui expliquerait bien des choses... et, particulièrement, le fait que le laboratoire et le vestibule sont restés vierges des traces de pas qui se trouvent dans la chambre. ... I give you this hypothesis for what it is worth, but that would explain a lot of things ... and, in particular, the fact that the laboratory and the vestibule remained free of the footprints that are in the room . Quand on a transporté mademoiselle du laboratoire au château, le matelas, arrêté un instant près de la fenêtre, aurait pu permettre à l’homme de se sauver... When we transported miss from the laboratory to the castle, the mattress, stopped for a moment near the window, could have allowed the man to save himself ... — Et puis quoi encore ? - What next ? Et puis quoi encore ? What next ? Et puis quoi encore ? What's next? » me lança Rouletabille, en riant délibérément, sous le lit... " warf mir Rouletabille, absichtlich lachend, unter das Bett ... Said Rouletabille, deliberately laughing under the bed ...

J’étais un peu vexé : I was a little upset: « Vraiment on ne sait plus... Tout paraît possible... » "Really we no longer know ... Everything seems possible ..."

Le père Jacques fit : Father Jacques said:

« C’est une idée qu’a eue le juge d’instruction, monsieur, et il a fait examiner sérieusement le matelas. "It was an idea that the investigating judge had, sir, and he had the mattress seriously examined. "Это была идея следственного судьи, сэр, и он серьезно осмотрел матрас. Il a été obligé de rire de son idée, monsieur, comme votre ami rit en ce moment, car ça n’était bien sûr pas un matelas à double fond ! He had to laugh at his idea, sir, like your friend is laughing right now, because it was of course not a double bottom mattress! ... Et puis, quoi ! ... And then what ! s’il y avait eu un homme dans le matelas on l’aurait vu ! if there had been a man in the mattress we would have seen him! ... » ... "

Je dus rire moi-même, et, en effet, j’eus la preuve, depuis, que j’avais dit quelque chose d’absurde. I had to laugh myself, and, indeed, I had proof since then that I had said something absurd. Mais où commençait, où finissait l’absurde dans une affaire pareille ! But where did the absurd in such a case begin or end? Mon ami, seul, était capable de le dire, et encore ! My friend, alone, was able to say it, and again! ...

« Dites donc ! "Sagen Sie mal! "I say! s’écria le reporter, toujours sous le lit, elle a été bien remuée, cette carpette-là ? cried the reporter, still under the bed. Has that rug been stirred up? gritou o repórter, ainda debaixo da cama. Aquele tapete foi mexido? — Par nous, monsieur, expliqua le père Jacques. "Through us, sir," said Father Jacques. Quand nous n’avons pas trouvé l’assassin, nous nous sommes demandé s’il n’y avait pas un trou dans le plancher... When we didn't find the killer, we wondered if there was a hole in the floor ... — Il n’y en a pas, répondit Rouletabille. "There is none," replied Rouletabille. Avez-vous une cave ?

— Non, il n’y a pas de cave... Mais cela n’a pas arrêté nos recherches et ça n’a pas empêché M le juge d’instruction, et surtout son greffier, d’étudier le plancher planche à planche, comme s’il y avait eu une cave dessous... » - No, there is no cellar ... But that did not stop our research and that did not prevent the magistrate, and especially his clerk, from studying the floor board to board , as if there had been a cellar below ... " - Não, não há porão ... Mas isso não interrompeu nossas pesquisas e não impediu o juiz de instrução, e principalmente seu escrivão, de estudar o piso de tábuas., Como se houvesse um porão embaixo ... ” - Нет, погреба нет ... Но это не остановило наши исследования и не помешало следователю, а особенно его клерку, изучить дощатый пол., Как будто внизу был погреб ... » Le reporter, alors, réapparut. Ses yeux brillaient, ses narines palpitaient ; on eût dit un jeune animal au retour d’un heureux affût... Il resta à quatre pattes. Her eyes shone, her nostrils throbbed; it looked like a young animal on the return from a happy lookout ... It remained on all fours. Seus olhos brilhavam, suas narinas latejavam; parecia um animal jovem voltando de uma vigia feliz ... Ele permaneceu de quatro. Его глаза сияли, ноздри пульсировали; это было похоже на молодое животное, возвращающееся со счастливого взора ... Он остался на четвереньках. En vérité, je ne pouvais mieux le comparer dans ma pensée qu’à une admirable bête de chasse sur la piste de quelque surprenant gibier... Et il flaira les pas de l’homme, de l’homme qu’il s’était juré de rapporter à son maître, M le directeur de L’Èpoque , car il ne faut pas oublier que notre Joseph Rouletabille était journaliste ! In truth, I could not compare it better in my thought than to an admirable hunting animal on the trail of some surprising game ... And he smelled the steps of the man, of the man he had sworn to report to his master, M the director of L'Èpoque, because we must not forget that our Joseph Rouletabille was a journalist! Na verdade, eu não poderia compará-lo melhor em meus pensamentos do que uma besta de caça admirável na trilha de algum jogo surpreendente ... E ele farejou os passos do homem, do homem que ele era. Jurou relatar a seu mestre, M. o diretor do L'Èpoque, porque não podemos esquecer que o nosso Joseph Rouletabille era jornalista! По правде говоря, в моих мыслях я не мог сравнить его лучше, чем восхитительное охотничье животное, идущее по следу какой-то удивительной дичи ... И он унюхал шаги этого человека, человека, которым он был. Поклялся доложить своему хозяину, М. директор L'poque, потому что мы не должны забывать, что наш Жозеф Рультабий был журналистом! Ainsi, à quatre pattes, il s’en fut aux quatre coins de la pièce, reniflant tout, faisant le tour de tout, de tout ce que nous voyions, ce qui était peu de chose, et de tout ce que nous ne voyions pas et qui était, paraît-il, immense. So, on all fours, he went to the four corners of the room, sniffing everything, going around everything, everything we saw, which was very little, and everything we did not see and which was, it seems, immense. Então, de quatro, ele foi para os quatro cantos da sala, farejando tudo, dando a volta em tudo, tudo o que vimos, que era pequeno, e tudo o que não vimos e que era, ao que parece, imenso. La table-toilette était une simple tablette sur quatre pieds ; impossible de la transformer en une cachette passagère... Pas une armoire... Mlle Stangerson avait sa garde-robe au château. The dressing table was a simple shelf on four legs; impossible to transform it into a temporary hiding place ... Not a wardrobe ... Miss Stangerson had her wardrobe at the castle.

Le nez, les mains de Rouletabille montaient le long des murs, qui étaient partout de brique épaisse . Rouletabille's nose and hands went up along the walls, which were everywhere of thick brick. Quand il eut fini avec les murs et passé ses doigts agiles sur toute la surface du papier jaune, atteignant ainsi le plafond auquel il put toucher, en montant sur une chaise qu’il avait placée sur la table-toilette, et en faisant glisser autour de la pièce cet ingénieux escabeau ; quand il eut fini avec le plafond où il examina soigneusement la trace de l’autre balle, il s’approcha de la fenêtre et ce fut encore le tour des barreaux et celui des volets, tous bien solides et intacts. When he was done with the walls and ran his nimble fingers over the entire surface of the yellow paper, reaching the ceiling he could touch, climbing onto a chair he had placed on the dressing table, and sliding around from the room this ingenious stepladder; when he had finished with the ceiling where he carefully examined the trace of the other bullet, he approached the window and it was again the turn of the bars and that of the shutters, all very solid and intact. Когда он закончил со стенами и провел своими проворными пальцами по всей поверхности желтой бумаги, дотянувшись до потолка, которого он мог дотронуться, он забрался на стул, который он поставил на туалетный столик, и скользил по комнате по этой остроумной стремянке. ; Когда он закончил с потолком, где он внимательно изучил след от другой пули, он подошел к окну, и снова настала очередь решеток и ставен, все очень твердые и неповрежденные. Enfin, il poussa un ouf ! Finally, he pushed an egg! « de satisfaction » et déclara que, « maintenant, il était tranquille ! "Satisfied" and declared that, "now he was quiet! « Eh bien, croyez-vous qu’elle était enfermée, la pauvre chère mademoiselle quand on nous l’assassinait ! "Well, do you think she was locked up, poor dear miss when we were murdered!" Quand elle nous appelait à son secours ! When she called us for help! ... gémit le père Jacques. ... moaned Father Jacques.

— Oui, fit le jeune reporter, en s’essuyant le front... la Chambre Jaune' était, ma foi, fermée comme un coffre-fort... - Yes, said the young reporter, wiping his forehead ... the Yellow Room 'was, my faith, closed like a safe ... - Sim, disse o jovem repórter, enxugando a testa ... a Sala Amarela estava, minha fé, fechada como um cofre ... — De fait, observai-je, voilà bien pourquoi ce mystère est le plus surprenant que je connaisse, même dans le domaine de l’imagination . - In fact, I observed, that's why this mystery is the most surprising that I know, even in the realm of imagination. Dans le Double Assassinat de la rue Morgue , Edgar Poe n’a rien inventé de semblable. In the Double Assassination on rue Morgue, Edgar Poe invented nothing similar. No duplo assassinato da rue necrotério, Edgar Poe não inventou nada semelhante. Le lieu du crime était assez fermé pour ne pas laisser échapper un homme, mais il y avait encore cette fenêtre par laquelle pouvait se glisser l’auteur des assassinats qui était un singe ! The crime scene was closed enough not to let a man escape, but there was still this window through which the author of the assassinations who was a monkey could slide! Место преступления было достаточно закрыто, чтобы не дать человеку сбежать, но все же оставалось окно, через которое мог проскользнуть автор убийств, который был обезьяной! ... Mais ici, il ne saurait être question d’aucune ouverture d’aucune sorte. ... But here there can be no question of any opening of any kind. La porte close et les volets fermés comme ils l’étaient, et la fenêtre fermée comme elle l’était, une mouche ne pouvait entrer ni sortir ! With the door closed and the shutters closed as they were, and the window closed as it was, a fly could neither enter nor exit! — En vérité ! En vérité ! acquiesça Rouletabille, qui s’épongeait toujours le front, semblant suer moins de son récent effort corporel que de l’agitation de ses pensées. agreed Rouletabille, who was still mopping his forehead, seeming to sweat less from his recent physical effort than from the agitation of his thoughts. asintió Rouletabille, que seguía enjugándose la frente, pareciendo sudar menos por su reciente esfuerzo físico que por la agitación de sus pensamientos. En vérité ! C’est un très grand et très beau et très curieux mystère ! ...

— La « Bête du Bon Dieu », bougonna le père Jacques, la « Bête du Bon Dieu » elle-même, si elle avait commis le crime, n’aurait pas pu s’échapper... Écoutez ! - The “Beast of the Good Lord”, grumbled Father Jacques, the “Beast of the Good Lord” herself, if she had committed the crime, could not have escaped ... Listen! ... L’entendez-vous ? ... Can you hear it? ... Silence ! ... »

Le père Jacques nous faisait signe de nous taire et, le bras tendu vers le mur, vers la prochaine forêt, écoutait quelque chose que nous n’entendions point. Father Jacques beckoned us to be silent and, arm stretched towards the wall, towards the next forest, listened to something that we could not hear. El padre Jacques nos hizo un gesto de silencio y, con el brazo extendido hacia la pared, hacia el bosque contiguo, escuchó algo que no podíamos oír. « Elle est partie, finit-il par dire. "She's gone," he ends up saying. Il faudra que je la tue... Elle est trop sinistre, cette bête-là... mais c’est la « Bête du Bon Dieu » ; elle va prier toutes les nuits sur la tombe de sainte Geneviève, et personne n’ose y toucher de peur que la mère Agenoux jette un mauvais sort... I will have to kill her ... She is too sinister, that beast ... but it is the "Bête du Bon Dieu"; She goes to pray every night at the tomb of Saint Geneviève, and no one dares to touch it for fear that Mother Agenoux will cast a bad spell ... Мне придется убить ее ... Она слишком зловещая, этот зверь ... но это «Зверь Божий»; каждую ночь она ходит молиться к могиле Святой Женевьевы, и никто не осмеливается прикоснуться к ней из опасения, что мать Агену наложит дурные чары ... — Comment est-elle grosse, la « Bête du Bon Dieu » ? - How big is the “Beast of the Good Lord”?

— Quasiment comme un gros chien basset... c’est un monstre que je vous dis. - Almost like a big basset hound ... I'm telling you a monster. - Quase como um grande basset hound ... Estou te dizendo um monstro. Ah ! Ah! Je me suis demandé plus d’une fois si ça n’était pas elle qui avait pris de ses griffes notre pauvre mademoiselle à la gorge... Mais « la Bête du Bon Dieu » ne porte pas des godillots, ne tire pas des coups de revolver, n’a pas une main pareille ! I wondered more than once if it was not she who had taken from her claws our poor miss by the throat ... But "the Beast of the Good Lord" does not wear boots, does not shoot revolver, does not have such a hand! Я не раз задавался вопросом, не она ли нашу бедную мадемуазель схватила за горло когтями ... Но «Зверь Божий» не носит сапог, не стреляет. Из револьвера, не имеет таких рука! ... s’exclama le père Jacques en nous montrant encore la main rouge sur le mur. Father Jacques exclaimed, pointing again to the red hand on the wall. Et puis, on l’aurait vue aussi bien qu’un homme, et elle aurait été enfermée dans la chambre et dans le pavillon, aussi bien qu’un homme ! And then, we would have seen her as well as a man, and she would have been locked in the room and in the pavilion, as well as a man! Além disso, ela teria sido vista tão bem quanto um homem, e ela teria ficado trancada na sala e no pavilhão, tão bem quanto um homem! ...

— Èvidemment, fis-je. De loin, avant d’avoir vu la « Chambre Jaune », je m’étais, moi aussi, demandé si le chat de la mère Agenoux... Aus der Ferne, bevor ich das "Gelbe Zimmer" gesehen hatte, hatte auch ich mich gefragt, ob die Katze der Mutter Agenoux... From a distance, before I saw the "Yellow Room", I too had wondered if the mother Agenoux's cat ... Издалека, прежде чем я увидел «Желтую комнату», я тоже задавался вопросом, а не кошка ли мамы Агену ... — Vous aussi ! - You too ! s’écria Rouletabille. cried Rouletabille. — Et vous ? demandai-je.

— Moi non, pas une minute... depuis que j’ai lu l’article du Matin, je sais qu’il ne s’agit pas d’une bête ! - No, not a minute ... since I read the article in the Morning, I know that it is not a beast! - Мне нет, ни минуты ... с тех пор, как я прочитал статью «Утро», я знаю, что она не про зверя! Maintenant, je jure qu’il s’est passé là une tragédie effroyable... Mais vous ne parlez pas du béret retrouvé, ni du mouchoir, père Jacques ? Now, I swear that a terrible tragedy happened there ... But you are not talking about the beret found, nor the handkerchief, Father Jacques? Agora, juro que ali aconteceu uma tragédia terrível ... Mas não está falando da boina encontrada, ou do lenço, padre Jacques? — Le magistrat les a pris, bien entendu », fit l’autre avec hésitation. "The magistrate took them, of course," said the other hesitantly. Le reporter lui dit, très grave : The reporter said to him, very seriously:

« Je n’ai vu, moi, ni le mouchoir, ni le béret, mais je peux cependant vous dire comment ils sont faits. "I have not seen the handkerchief or the beret, but I can tell you how they are made. "Я не видел ни платка, ни берета, но могу рассказать, как они сделаны. — Ah ! - Ah! vous êtes bien malin... », et le père Jacques toussa, embarrassé. you are very clever ... ”, and Father Jacques coughed, embarrassed.

« Le mouchoir est un gros mouchoir bleu à raies rouges, et le béret, est un vieux béret basque, comme celui-là, ajouta Rouletabille en montrant la coiffure de l’homme. "The handkerchief is a big blue handkerchief with red stripes, and the beret is an old Basque beret like that," added Rouletabille, showing the man's hairstyle. — C’est pourtant vrai... vous êtes sorcier... » - It is however true ... you are a wizard ... " Et le père Jacques essaya de rire, mais n’y parvint pas. And Father Jacques tried to laugh, but did not succeed. « Comment qu’vous savez que le mouchoir est bleu à raies rouges ? "How do you know that the handkerchief is blue with red stripes?" — Parce que, s’il n’avait pas été bleu à raies rouges, on n’aurait pas trouvé de mouchoir du tout ! - Because, if it hadn't been blue with red stripes, we wouldn't have found a handkerchief at all! - Потому что, если бы не синий с красными полосками, мы бы вообще не нашли носовой платок! Sans plus s’occuper du père Jacques, mon ami prit dans sa poche un morceau de papier blanc, ouvrit une paire de ciseaux, se pencha sur les traces de pas, appliqua son papier sur l’une des traces et commença à découper. Without taking care of Father Jacques any longer, my friend took a piece of white paper from his pocket, opened a pair of scissors, leaned over the footprints, applied his paper to one of the tracks and began to cut. Il eut ainsi une semelle de papier d’un contour très net, et me la donna en me priant de ne pas la perdre. He thus had a paper sole with a very clear outline, and gave it to me, begging me not to lose it. Ele, portanto, tinha uma sola de papel com um contorno bem claro e me deu, implorando para que eu não a perdesse. Таким образом, у него была бумажная подошва с очень четким контуром, и он дал ее мне, умоляя не терять ее. Il se retourna ensuite vers la fenêtre et, montrant au père Jacques, Frédéric Larsan qui n’avait pas quitté les bords de l’étang, il s’inquiéta de savoir si le policier n’était point venu, lui aussi, « travailler dans la Chambre Jaune ». He then turned to the window and, showing Father Jacques, Frédéric Larsan who had not left the edge of the pond, he was worried about whether the policeman had also come, "to work in the Yellow Room ”. Em seguida, voltou-se para a janela e, mostrando ao Padre Jacques, Frédéric Larsan, que não tinha saído das margens do lago, preocupou-se em saber se o policial não tinha vindo, também, “para trabalhar no lago. A Sala Amarela”. Затем он повернулся к окну и, показывая отца Жака, Фредерика Ларсана, который не покидал берега пруда, беспокоился, не приехал ли и полицейский «работать в пруду. Желтая комната». . « Non ! répondit M. Robert Darzac, qui, depuis que Rouletabille lui avait passé le petit bout de papier roussi, n’avait pas prononcé un mot. replied Mr. Robert Darzac, who, since Rouletabille had passed him the little piece of scorched paper, had not said a word. respondeu M. Robert Darzac, que, desde que Rouletabille lhe passara o pedacinho de papel chamuscado, não pronunciara uma palavra. Il prétend qu’il n’a point besoin de voir la « Chambre Jaune », que l’assassin est sorti de la « Chambre Jaune » d’une façon très naturelle, et qu’il s’en expliquera ce soir ! Er behauptet, dass er das "Gelbe Zimmer" nicht sehen müsse, dass der Mörder auf ganz natürliche Weise aus dem "Gelben Zimmer" gekommen sei und dass er das heute Abend erklären werde! He claims that he does not need to see the "Yellow Room", that the assassin came out of the "Yellow Room" in a very natural way, and that he will explain it this evening! En entendant M. Robert Darzac parler ainsi, Rouletabille — chose extraordinaire — pâlit. Als er Herrn Robert Darzac so reden hörte, wurde Rouletabille - ein außergewöhnlicher Vorgang - blass. On hearing Mr. Robert Darzac speak thus, Rouletabille - something extraordinary - turns pale. Услышав такую речь господина Робера Дарзака, Рультабий - вещь необычная - бледнеет.

« Frédéric Larsan posséderait-il la vérité que je ne fais que pressentir ! "Ist Frédéric Larsan im Besitz der Wahrheit, die ich nur ahne? "Would Frédéric Larsan have the truth that I'm only feeling! “Frédéric Larsan tem a verdade da qual só tenho um pressentimento! «Есть ли у Фредерика Ларсана правда, которую я только предчувствовал! murmura-t-il. Frédéric Larsan est très fort... très fort... et je l’admire... Mais aujourd’hui, il s’agit de faire mieux qu’une oeuvre de policier... mieux que ce qu’enseigne l’expérience ! Frédéric Larsan is very strong ... very strong ... and I admire him ... But today, it is about doing better than a police work ... better than what the experience! ... il s’agit d’être logique, mais logique, entendez-moi bien, comme le bon Dieu a été logique quand il a dit : 2 + 2 = 4... ! ... it is a question of being logical, but logical, understand me correctly, as the good Lord was logical when he said: 2 + 2 = 4 ...! IL S’AGIT DE PRENDRE LA RAISON PAR LE BON BOUT ! IT IS A TAKE OF THE REASON BY THE GOOD END! Et le reporter se précipita dehors, éperdu à cette idée que le grand, le fameux Fred pouvait apporter avant lui la solution du problème de la « Chambre Jaune ! And the reporter rushed outside, distraught at the idea that the big, famous Fred could bring before him the solution of the problem of the "Yellow Room!" Y el reportero salió corriendo, angustiado ante la idea de que el gran y famoso Fred pudiera resolver el problema del "Cuarto Amarillo" antes que él. Je parvins à le rejoindre sur le seuil du pavillon. I managed to join him on the threshold of the pavilion. Мне удалось присоединиться к нему на пороге павильона.

« Allons ! "Come on! lui dis-je, calmez-vous... vous n’êtes donc pas content ? I said to him, calm down ... so you are not happy? Я сказал, успокойся ... ты тогда не счастлив? — Oui, m’avoua-t-il avec un grand soupir . - Yes, he admitted with a big sigh. Je suis très content . I'm very happy. J’ai découvert bien des choses... — De l’ordre moral ou de l’ordre matériel ? - Моральный или материальный порядок? — Quelques-unes de l’ordre moral et une de l’ordre matériel. Tenez, ceci, par exemple. Here, this, for example. Et, rapidement, il sortit de la poche de son gilet une feuille de papier qu’il avait dû y serrer pendant son expédition sous le lit, et dans le pli de laquelle il avait déposé un cheveu blond de femme . And quickly he took out of his waistcoat pocket a sheet of paper which he must have tightened there during his expedition under the bed, and in whose fold he had deposited a blond woman's hair. E, rapidamente, tirou do bolso do colete uma folha de papel que deve ter prendido ali durante sua expedição debaixo da cama, e na dobra da qual depositou um cabelo louro de mulher. И он быстро вынул из кармана жилета лист бумаги, который, должно быть, зажал там во время своей экспедиции под кроватью и в складку которого положил светлые волосы женщины.