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Le Mystère de la chambre jaune, Chapitre 10. « Maintenant, il va falloir manger du saignant »

Chapitre 10. « Maintenant, il va falloir manger du saignant »

Chapitre 10. « Maintenant, il va falloir manger du saignant »

L'auberge du « Donjon » n'avait pas grande apparence ; mais j'aime ces masures aux poutres noircies par le temps et la fumée de l'âtre, ces auberges de l'époque des diligences, bâtisses branlantes qui ne seront bientôt plus qu'un souvenir. Elles tiennent au passé, elles se rattachent à l'histoire, elles continuent quelque chose et elles font penser aux vieux contes de la Route, quand il y avait, sur la route, des aventures.

Je vis tout de suite que l'auberge du « Donjon » avait bien ses deux siècles et même peut-être davantage. Pierraille et plâtras s'étaient détachés çà et là de la forte armature de bois dont les X et les V supportaient encore gaillardement le toit vétuste. Celui-ci avait glissé légèrement sur ses appuis, comme glisse la casquette sur le front d'un ivrogne. Au-dessus de la porte d'entrée, une enseigne de fer gémissait sous le vent d'automne. Un artiste de l'endroit y avait peint une sorte de tour surmontée d'un toit pointu et d'une lanterne comme on en voyait au donjon du château du Glandier. Sous cette enseigne, sur le seuil, un homme, de mine assez rébarbative, semblait plongé dans des pensées assez sombres, s'il fallait en croire les plis de son front et le méchant rapprochement de ses sourcils touffus.

Quand nous fûmes tout près de lui, il daigna nous voir et nous demanda d'une façon peu engageante si nous avions besoin de quelque chose. C'était, à n'en pas douter, l'hôte peu aimable de cette charmante demeure. Comme nous manifestions l'espoir qu'il voudrait bien nous servir à déjeuner, il nous avoua qu'il n'avait aucune provision et qu'il serait fort embarrassé de nous satisfaire ; et, ce disant, il nous regardait d'un oeil dont je ne parvenais pas à m'expliquer la méfiance.

« Vous pouvez nous faire accueil, lui dit Rouletabille, nous ne sommes pas de la police.

— je ne crains pas la police, répondit l'homme ; je ne crains personne. Déjà je faisais comprendre par un signe à mon ami que nous serions bien inspirés de ne pas insister, mais mon ami, qui tenait évidemment à entrer dans cette auberge, se glissa sous l'épaule de l'homme et fut dans la salle.

« Venez, dit-il, il fait très bon ici. De fait, un grand feu de bois flambait dans la cheminée. Nous nous en approchâmes et tendîmes nos mains à la chaleur du foyer, car, ce matin-là, on sentait déjà venir l'hiver. La pièce était assez grande ; deux épaisses tables de bois, quelques escabeaux, un comptoir, où s'alignaient des bouteilles de sirop et d'alcool, la garnissaient. Trois fenêtres donnaient sur la route. Une chromo- réclame, sur le mur, vantait, sous les traits d'une jeune Parisienne levant effrontément son verre, les vertus apéritives d'un nouveau vermouth. Sur la tablette de la haute cheminée, l'aubergiste avait disposé un grand nombre de pots et de cruches en grès et en faïence.

« Voilà une belle cheminée pour faire rôtir un poulet, dit Rouletabille.

— Nous n'avons point de poulet, fit l'hôte ; pas même un méchant lapin.

Je sais, répliqua mon ami, d'une voix goguenarde qui me surprit, je sais que, maintenant, il va falloir manger du saignant. J'avoue que je ne comprenais rien à la phrase de Rouletabille. Pourquoi disait-il à cet homme : « Maintenant, il va falloir manger du saignant... ? » Et pourquoi l'aubergiste, aussitôt qu'il eut entendu cette phrase, laissa-t-il échapper un juron qu'il étouffa aussitôt et se mit-il à notre disposition aussi docilement que M. Robert Darzac lui-même quand il eut entendu ces mots fatidiques : « Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat... ? » Décidément, mon ami avait le don de se faire comprendre des gens avec des phrases tout à fait incompréhensibles. Je lui en fis l'observation et il voulut bien sourire. J'eusse préféré qu'il daignât me donner quelque explication, mais il avait mis un doigt sur sa bouche, ce qui signifiait évidemment que non seulement il s'interdisait de parler, mais encore qu'il me recommandait le silence. Entre temps, l'homme, poussant une petite porte, avait crié qu'on lui apportât une demi-douzaine d'oeufs et « le morceau de faux filet ». La commission fut bientôt faite par une jeune femme fort accorte, aux admirables cheveux blonds et dont les beaux grands yeux doux nous regardèrent avec curiosité.

L'aubergiste lui dit d'une voix rude :

« Va-t'en ! Et si l'homme vert s'en vient, que je ne te voie pas ! Et elle disparut, Rouletabille s'empara des oeufs qu'on lui apporta dans un bol et de la viande qu'on lui servit sur un plat, plaça le tout précautionneusement à côté de lui, dans la cheminée, décrocha une poêle et un gril pendus dans l'âtre et commença de battre notre omelette en attendant qu'il fît griller notre bifteck. Il commanda encore à l'homme deux bonnes bouteilles de cidre et semblait s'occuper aussi peu de son hôte que son hôte s'occupait de lui. L'homme tantôt le couvait des yeux et tantôt me regardait avec un air d'anxiété qu'il essayait en vain de dissimuler. Il nous laissa faire notre cuisine et mit notre couvert auprès d'une fenêtre.

Tout à coup je l'entendis qui murmurait :

« Ah ! le voilà ! » Et, la figure changée, n'exprimant plus qu'une haine atroce, il alla se coller contre la fenêtre, regardant la route. Je n'eus point besoin d'avertir Rouletabille. Le jeune homme avait déjà lâché son omelette et rejoignait l'hôte à la fenêtre. J'y fus avec lui.

Un homme, tout habillé de velours vert, la tête prise dans une casquette ronde de même couleur, s'avançait, à pas tranquilles sur la route, en fumant sa pipe. Il portait un fusil en bandoulière et montrait dans ses mouvements une aisance presque aristocratique. Cet homme pouvait avoir quarante-cinq ans. Les cheveux et la moustache étaient gris-sel. Il était remarquablement beau. Il portait binocle. Quand il passa près de l'auberge, il parut hésiter, se demandant s'il entrerait, jeta un regard de notre côté, lâcha quelques bouffées de sa pipe et d'un même pas nonchalant reprit sa promenade.

Rouletabille et moi nous regardâmes l'hôte. Ses yeux fulgurants, ses poings fermés, sa bouche frémissante, nous renseignaient sur les sentiments tumultueux qui l'agitaient.

« Il a bien fait de ne pas entrer aujourd'hui ! siffla-t-il.

— Quel est cet homme ? demanda Rouletabille, en retournant à son omelette.

— « L'homme vert ! » gronda l'aubergiste... Vous ne le connaissez pas ? Tant mieux pour vous. C'est pas une connaissance à faire... Eh ben, c'est l'garde à M. Stangerson.

— Vous ne paraissez pas l'aimer beaucoup ? demanda le reporter en versant son omelette dans la poêle.

— Personne ne l'aime dans le pays, monsieur ; et puis c'est un fier, qui a dû avoir de la fortune autrefois ; et il ne pardonne à personne de s'être vu forcé, pour vivre, de devenir domestique. Car un garde, c'est un larbin comme un autre ! n'est-ce pas ? Ma parole ! on dirait que c'est lui qui est le maître du Glandier, que toutes les terres et tous les bois lui appartiennent. Il ne permettrait pas à un pauvre de déjeuner d'un morceau de pain sur l'herbe, « sur son herbe » !

— Il vient quelquefois ici ?

— Il vient trop. Mais je lui ferai bien comprendre que sa figure ne me revient pas. Il y a seulement un mois, il ne m'embêtait pas ! L'auberge du « Donjon » n'avait jamais existé pour lui ! ... Il n'avait pas le temps ! Fallait-il pas qu'il fasse sa cour à l'hôtesse des « Trois Lys », à Saint-Michel. Maintenant qu'il y a eu de la brouille dans les amours, il cherche à passer le temps ailleurs... Coureur de filles, trousseur de jupes, mauvais gars... Y a pas un honnête homme qui puisse le supporter, cet homme-là... Tenez, les concierges du château ne pouvaient pas le voir en peinture, « l'homme vert ! ... »

— Les concierges du château sont donc d'honnêtes gens, monsieur l'aubergiste ?

— Appelez-moi donc père Mathieu ; c'est mon nom... Eh ben, aussi vrai que je m'appelle Mathieu, oui m'sieur, j'les crois honnêtes.

— On les a pourtant arrêtés.

— Què-que ça prouve ? Mais je ne veux pas me mêler des affaires du prochain...

— Et qu'est-ce que vous pensez de l'assassinat ?

— De l'assassinat de cette pauvre mademoiselle ? Une brave fille, allez, et qu'on aimait bien dans le pays. C'que j'en pense ?

— Oui, ce que vous en pensez.

— Rien... et bien des choses... Mais ça ne regarde personne.

— Pas même moi ? » insista Rouletabille.

L'aubergiste le regarda de côté, grogna, et dit :

« Pas même vous... »

L'omelette était prête ; nous nous mîmes à table et nous mangions en silence, quand la porte d'entrée fut poussée et une vieille femme, habillée de haillons, appuyée sur un bâton, la tête branlante, les cheveux blancs qui pendaient en mèches folles sur le front encrassé, se montra sur le seuil.

« Ah ! vous v'là, la mère Agenoux ! Y a longtemps qu'on ne vous a vue, fit notre hôte.

— J'ai été bien malade, toute prête à mourir, dit la vieille. Si quelquefois vous aviez des restes pour la « Bête du Bon Dieu »... ?

Et elle pénétra dans l'auberge, suivie d'un chat si énorme que je ne soupçonnais pas qu'il pût en exister de cette taille. La bête nous regarda et fit entendre un miaulement si désespéré que je me sentis frissonner. Je n'avais jamais entendu un cri aussi lugubre.

Comme s'il avait été attiré par ce cri, un homme entra, derrière la vieille. C'était « l'homme vert ». Il nous salua d'un geste de la main à sa casquette et s'assit à la table voisine de la nôtre.

« Donnez-moi un verre de cidre, père Mathieu. Quand « l'homme vert » était entré, le père Mathieu avait eu un mouvement violent de tout son être vers le nouveau venu ; mais, visiblement, il se dompta et répondit :

« Y a plus de cidre, j'ai donné les dernières bouteilles à ces messieurs.

— Alors donnez-moi un verre de vin blanc, fit « l'homme vert » sans marquer le moindre étonnement.

— Y a plus de vin blanc, y a plus rien ! Le père Mathieu répéta, d'une voix sourde :

« Y a plus rien !

— Comment va Mme Mathieu ? L'aubergiste, à cette question de « l'homme vert », serra les poings, se retourna vers lui, la figure si mauvaise que je crus qu'il allait frapper, et puis il dit :

« Elle va bien, merci. Ainsi, la jeune femme aux grands yeux doux que nous avions vue tout à l'heure était l'épouse de ce rustre répugnant et brutal, et dont tous les défauts physiques semblaient dominés par ce défaut moral : La jalousie.

Claquant la porte, l'aubergiste quitta la pièce. La mère Agenoux était toujours là debout, appuyée sur son bâton et le chat au bas de ses jupes.

« L'homme vert » lui demanda :

« Vous avez été malade, mère Agenoux, qu'on ne vous a pas vue depuis bientôt huit jours ?

— Oui, m'sieur l'garde. Je ne me suis levée que trois fois pour aller prier sainte Geneviève, notre bonne patronne, et l'reste du temps, j'ai été étendue sur mon grabat. Il n'y a eu pour me soigner que la « Bête du Bon Dieu ! — Elle ne vous a pas quittée ?

— Ni jour ni nuit.

— Vous en êtes sûre ?

— Comme du paradis.

— Alors, comment ça se fait-il, mère Agenoux, qu'on n'ait entendu que le cri de la « Bête du BonDieu » toute la nuit du crime ? La mère Agenoux alla se planter face au garde, et frappa le plancher de son bâton :

« Je n'en sais rien de rien. Mais, voulez-vous que j'vous dise ? Il n'y a pas deux bêtes au monde qui ont ce cri-là... Eh bien, moi aussi, la nuit du crime, j'ai entendu, au dehors, le cri de la « Bête du Bon Dieu » ; et pourtant elle était sur mes genoux, m'sieur le garde, et elle n'a pas miaulé une seule fois, je vous le jure. Je m'suis signée, quand j'ai entendu ça, comme si j'entendais l'diable ! Je regardais le garde pendant qu'il posait cette dernière question, et je me trompe fort si je n'ai pas surpris sur ses lèvres un mauvais sourire goguenard.

À ce moment, le bruit d'une querelle aiguë parvint jusqu'à nous. Nous crûmes même percevoir des coups sourds, comme si l'on battait, comme si l'on assommait quelqu'un. « L'homme vert » se leva et courut résolument à la porte, à côté de l'âtre, mais celle-ci s'ouvrit et l'aubergiste, apparaissant, dit au garde :

« Ne vous effrayez pas, m'sieur le garde ; c'est ma femme qu'a mal aux dents ! Et il ricana.

« Tenez, mère Agenoux, v'là du mou pour vot'chat. Il tendit à la vieille un paquet ; la vieille s'en empara avidement et sortit, toujours suivie de son chat.

« L'homme vert » demanda :

« Vous ne voulez rien me servir ? Le père Mathieu ne retint plus l'expression de sa haine :

« Y a rien pour vous ! Y a rien pour vous ! Allez-vous-en ! ... »

« L'homme vert », tranquillement, bourra sa pipe, l'alluma, nous salua et sortit. Il n'était pas plutôt sur le seuil que Mathieu lui claquait la porte dans le dos et, se retournant vers nous, les yeux injectés de sang, la bouche écumante, nous sifflait, le poing tendu vers cette porte qui venait de se fermer sur l'homme qu'il détestait :

« Je ne sais pas qui vous êtes, vous qui venez me dire : « Maintenant va falloir manger du saignant. » Mais si ça vous intéresse : l'assassin, le v'là ! Aussitôt qu'il eût ainsi parlé, le père Mathieu nous quitta. Rouletabille retourna vers l'âtre, et dit :

« Maintenant, nous allons griller notre bifteck. Comment trouvez- vous le cidre ? Un peu dur, comme je l'aime. Ce jour-là, nous ne revîmes plus Mathieu et un grand silence régnait dans l'auberge quand nous la quittâmes, après avoir laissé cinq francs sur notre table, en paiement de notre festin.

Rouletabille me fit aussitôt faire près d'une lieue autour de la propriété du professeur Stangerson. Il s'arrêta dix minutes, au coin d'un petit chemin tout noir de suie, auprès des cabanes de charbonniers qui se trouvent dans la partie de la forêt de Sainte- Geneviève, qui touche à la route allant d'Épinay à Corbeil, et me confia que l'assassin avait certainement passé par là, « vu l'état des chaussures grossières », avant de pénétrer dans la propriété et d'aller se cacher dans le bosquet.

« Vous ne croyez donc pas que le garde a été dans l'affaire ? interrompis-je.

— Nous verrons cela plus tard, me répondit-il. Pour le moment, ce que l'aubergiste a dit de cet homme ne m'occupe pas. Il en a parlé avec sa haine. Ce n'est pas pour l'« homme vert » que je vous ai emmené déjeuner au « Donjon ». Ayant ainsi parlé, Rouletabille, avec de grandes précautions, se glissa — et je me glissai derrière lui — jusqu'à la bâtisse, qui, près de la grille, servait de logement aux concierges, arrêtés le matin même. Il s'introduisit, avec une acrobatie que j'admirai, dans la maisonnette, par une lucarne de derrière restée ouverte, et en ressortit dix minutes plus tard en disant ce mot qui signifiait, dans sa bouche, tant de choses : « Parbleu ! Dans le moment que nous allions reprendre le chemin du château, il y eut un grand mouvement à la grille. Une voiture arrivait, et, du château, on venait au-devant d'elle. Rouletabille me montra un homme qui en descendait :

« Voici le chef de la Sûreté ; nous allons voir ce que Frédéric Larsan a dans le ventre, et s'il est plus malin qu'un autre... »

Derrière la voiture du chef de la Sûreté, trois autres voitures suivaient, remplies de reporters qui voulurent, eux aussi, entrer dans le parc. Mais on mit à la grille deux gendarmes, avec défense de laisser passer. Le chef de la Sûreté calma leur impatience en prenant l'engagement de donner, le soir même, à la presse, le plus de renseignements qu'il pourrait, sans gêner le cours de l'instruction.

Chapitre 10. Kapitel 10 "Jetzt müssen Sie blutig essen". Chapter 10: "Now we'll have to eat rare" Capítulo 10: "Ahora vamos a tener que comer algo raro". Capítulo 10: "Agora vamos ter de comer algo mal passado". Глава 10: "Теперь нам придется съесть что-нибудь редкое". 第10章“现在我们必须吃生的了” « Maintenant, il va falloir manger du saignant » "Ahora vamos a tener que comer raro".

Chapitre 10. Chapter 10. « Maintenant, il va falloir manger du saignant » "Jetzt müssen Sie blutig essen". "Now we have to eat rare" "Agora vamos ter que comer mal passado" "Теперь нам придется съесть немного редкости"

L’auberge du « Donjon » n’avait pas grande apparence ; mais j’aime ces masures aux poutres noircies par le temps et la fumée de l’âtre, ces auberges de l’époque des diligences, bâtisses branlantes qui ne seront bientôt plus qu’un souvenir. The inn in the "Donjon" did not look very large; but I love these hovels with beams blackened by time and the smoke of the hearth, these inns from the time of stagecoaches, rickety buildings that will soon be just a memory. A pousada no "Calabouço" não parecia ótima; mas adoro essas cabanas com vigas enegrecidas pelo tempo e pela fumaça da lareira, essas estalagens da época das diligências, prédios frágeis que em breve não passarão de uma lembrança. Elles tiennent au passé, elles se rattachent à l’histoire, elles continuent quelque chose et elles font penser aux vieux contes de la Route, quand il y avait, sur la route, des aventures. They hold on to the past, they relate to history, they continue something and they remind us of the old tales of the Road, when there were adventures on the road. Они держатся за прошлое, они связаны с историей, они что-то продолжают и вспоминают старые сказки о Дороге, когда на дороге были приключения.

Je vis tout de suite que l’auberge du « Donjon » avait bien ses deux siècles et même peut-être davantage. I saw right away that the inn of the "Donjon" had indeed its two centuries and maybe even more. Я сразу понял, что трактир в «Подземелье» действительно прожил два столетия, а может быть, и больше. Pierraille et plâtras s’étaient détachés çà et là de la forte armature de bois dont les X et les V supportaient encore gaillardement le toit vétuste. Die X und Vs trugen das baufällige Dach noch fröhlich weiter. Pierraille and plasterwork were detached here and there from the strong wooden frame of which the X and V still cheerfully supported the dilapidated roof. Guijarros y yeso se habían desprendido aquí y allá del fuerte armazón de madera cuyas X y V seguían sosteniendo con orgullo el destartalado tejado. Pedra e gesso haviam se soltado aqui e ali da forte estrutura de madeira, cujos X e V ainda sustentavam o telhado dilapidado. Камень и штукатурка кое-где отслоились от прочного деревянного каркаса, крестообразные и V-образные элементы которого все еще поддерживали полуразрушенную крышу. Celui-ci avait glissé légèrement sur ses appuis, comme glisse la casquette sur le front d’un ivrogne. Dieser war auf seinen Stützen leicht verrutscht, so wie die Mütze auf der Stirn eines Betrunkenen verrutscht. He had slipped lightly on his supports, as the cap slides on the front of a drunkard. Este escorregou levemente em seus suportes, como o boné escorregou na testa de um bêbado. Au-dessus de la porte d’entrée, une enseigne de fer gémissait sous le vent d’automne. Above the front door, an iron sign wailed under the autumn wind. Acima da porta da frente, uma placa de ferro gemia ao vento de outono. Un artiste de l’endroit y avait peint une sorte de tour surmontée d’un toit pointu et d’une lanterne comme on en voyait au donjon du château du Glandier. Ein ortsansässiger Künstler hatte dort eine Art Turm mit einem spitzen Dach und einer Laterne gemalt, wie man sie am Bergfried des Château du Glandier gesehen hatte. An artist from the place had painted a sort of tower surmounted by a pointed roof and a lantern as seen in the dungeon of the Glandier castle. Sous cette enseigne, sur le seuil, un homme, de mine assez rébarbative, semblait plongé dans des pensées assez sombres, s’il fallait en croire les plis de son front et le méchant rapprochement de ses sourcils touffus. Unter diesem Schild stand auf der Schwelle ein Mann, der ziemlich abweisend aussah und in ziemlich düstere Gedanken versunken zu sein schien, wenn man den Falten auf seiner Stirn und dem bösen Zusammenziehen seiner buschigen Augenbrauen glauben durfte. Under this sign, on the threshold, a rather grim looking man seemed to be plunged into dark thoughts, if one had to believe the folds of his forehead and the wretched approximation of his bushy eyebrows. Sob essa placa, na soleira, um homem, com uma atitude bastante severa, parecia mergulhado em pensamentos um tanto sombrios, se acreditássemos nas dobras de sua testa e na união perversa de suas sobrancelhas espessas.

Quand nous fûmes tout près de lui, il daigna nous voir et nous demanda d’une façon peu engageante si nous avions besoin de quelque chose. Als wir ganz nah bei ihm waren, ließ er sich herab, uns zu sehen, und fragte uns auf unfreundliche Weise, ob wir etwas bräuchten. When we were close to him, he deigned to see us and asked us uninvitingly if we needed anything. C’était, à n’en pas douter, l’hôte peu aimable de cette charmante demeure. Er war zweifellos der unfreundliche Gastgeber dieses reizenden Hauses. It was, without doubt, the unfriendly host of this charming house. Comme nous manifestions l’espoir qu’il voudrait bien nous servir à déjeuner, il nous avoua qu’il n’avait aucune provision et qu’il serait fort embarrassé de nous satisfaire ; et, ce disant, il nous regardait d’un oeil dont je ne parvenais pas à m’expliquer la méfiance. Als wir hofften, dass er uns etwas zu essen machen würde, sagte er uns, dass er keine Vorräte habe und es ihm sehr schwer fallen würde, uns zufrieden zu stellen. As we expressed the hope that he would like to serve us breakfast, he confessed that he had no provision and that he would be very embarrassed to satisfy us; and so saying he looked at us with an eye whose distrust I could not explain. Ao expressarmos a esperança de que ele gostaria de nos servir o almoço, ele nos confessou que não tinha provisões e que ficaria muito constrangido em nos satisfazer; e, ao dizer isso, ele estava olhando para nós com um olho que eu não poderia explicar a mim mesmo por suspeita. Когда мы выразили надежду, что он захочет подать нам обед, он признался нам, что у него нет продуктов и что ему будет очень неловко удовлетворить нас; и, говоря это, он смотрел на нас глазами, которых я не мог объяснить себе из-за подозрений.

« Vous pouvez nous faire accueil, lui dit Rouletabille, nous ne sommes pas de la police. "You can welcome us," said Rouletabille, "we are not police.

— je ne crains pas la police, répondit l’homme ; je ne crains personne. "I do not fear the police," replied the man; I don't fear anyone. Déjà je faisais comprendre par un signe à mon ami que nous serions bien inspirés de ne pas insister, mais mon ami, qui tenait évidemment à entrer dans cette auberge, se glissa sous l’épaule de l’homme et fut dans la salle. I was already making my friend understand by a sign that we would be well advised not to insist, but my friend, who obviously wanted to enter this inn, slipped under the man's shoulder and was in the room. Я уже давал понять своему другу знаком, что нам следует не настаивать, но мой друг, который, очевидно, хотел войти в эту таверну, проскользнул под его плечо и оказался в комнате.

« Venez, dit-il, il fait très bon ici. "Come," he said, "it is very good here. De fait, un grand feu de bois flambait dans la cheminée. Nous nous en approchâmes et tendîmes nos mains à la chaleur du foyer, car, ce matin-là, on sentait déjà venir l’hiver. We approached it and held out our hands to the warmth of the hearth, for that morning we already felt that winter was coming. La pièce était assez grande ; deux épaisses tables de bois, quelques escabeaux, un comptoir, où s’alignaient des bouteilles de sirop et d’alcool, la garnissaient. The room was quite large; two thick wooden tables, a few stools, a counter, lined with bottles of syrup and alcohol, garnished it. La habitación era bastante grande, con dos gruesas mesas de madera, unas cuantas escaleras y un mostrador repleto de botellas de sirope y licores. Комната была довольно большой; Украшали его два толстых деревянных стола, несколько стульев, прилавок, заставленный бутылками с сиропом и алкоголем. Trois fenêtres donnaient sur la route. Une chromo- réclame, sur le mur, vantait, sous les traits d’une jeune Parisienne levant effrontément son verre, les vertus apéritives d’un nouveau vermouth. A chromo claim on the wall boasted, under the features of a young Parisian woman brazenly raising her glass, the appetizing properties of a new vermouth. Un cromoanuncio colgado en la pared, bajo la apariencia de una joven parisina que levanta descaradamente su copa, ensalza las virtudes aperitivas de un nuevo vermú. Um cromo-anúncio na parede elogiava, sob o disfarce de uma jovem parisiense erguendo descaradamente o copo, as virtudes de aperitivo de um novo vermute. Хромо-реклама на стене восхваляла под видом молодой парижанки, нагло поднимающей свой бокал, аперитивным достоинствам нового вермута. Sur la tablette de la haute cheminée, l’aubergiste avait disposé un grand nombre de pots et de cruches en grès et en faïence. The innkeeper had placed a large number of stoneware and earthenware pots and jugs on the mantelpiece. Na prateleira da lareira alta, o estalajadeiro havia arranjado um grande número de potes e jarras de grés e barro. На полке высокого камина трактирщик расставил большое количество керамических и фаянсовых горшков и кувшинов.

« Voilà une belle cheminée pour faire rôtir un poulet, dit Rouletabille. “Aqui está uma bela lareira para assar um frango”, diz Rouletabille.

— Nous n’avons point de poulet, fit l’hôte ; pas même un méchant lapin. "We have no chicken," said the host; not even a bad rabbit.

Je sais, répliqua mon ami, d’une voix goguenarde qui me surprit, je sais que, maintenant, il va falloir manger du saignant. I know, replied my friend, in a mocking voice that surprised me, I know that now we will have to eat rare. J’avoue que je ne comprenais rien à la phrase de Rouletabille. I admit that I did not understand anything about Rouletabille's sentence. Pourquoi disait-il à cet homme : « Maintenant, il va falloir manger du saignant... ? » Et pourquoi l’aubergiste, aussitôt qu’il eut entendu cette phrase, laissa-t-il échapper un juron qu’il étouffa aussitôt et se mit-il à notre disposition aussi docilement que M. Robert Darzac lui-même quand il eut entendu ces mots fatidiques : « Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat... ? And why did the innkeeper, as soon as he heard this sentence, let out a curse which he immediately stifled and placed himself at our disposal as obediently as Mr. Robert Darzac himself when he had heard these fateful words: "The presbytery has lost none of its charm, nor the garden of its brilliance ...? И почему трактирщик, как только он услышал эту фразу, дал клятву, которую тотчас же подавил и предоставил себя в наше распоряжение так же послушно, как и сам Роберт Дарзак, когда он услышал эти роковые слова: «Пресвитерия проиграла ни его очарования, ни сада его великолепия ...? » Décidément, mon ami avait le don de se faire comprendre des gens avec des phrases tout à fait incompréhensibles. Certainly, my friend had the gift of making himself understood by people with utterly incomprehensible sentences. Je lui en fis l’observation et il voulut bien sourire. I made him the observation and he was willing to smile. J’eusse préféré qu’il daignât me donner quelque explication, mais il avait mis un doigt sur sa bouche, ce qui signifiait évidemment que non seulement il s’interdisait de parler, mais encore qu’il me recommandait le silence. I would have preferred him to deign to give me some explanation, but he had put a finger on his mouth, which obviously meant that he not only refrained from speaking, but also that he recommended silence. Eu teria preferido que ele se dignasse a me dar alguma explicação, mas ele levou um dedo à boca, o que obviamente significava que não só se proibia de falar, mas também recomendava silêncio. Entre temps, l’homme, poussant une petite porte, avait crié qu’on lui apportât une demi-douzaine d’oeufs et « le morceau de faux filet ». In the meantime, the man, pushing a small door, had shouted that they were bringing him half a dozen eggs and "the piece of sirloin". La commission fut bientôt faite par une jeune femme fort accorte, aux admirables cheveux blonds et dont les beaux grands yeux doux nous regardèrent avec curiosité. The commission was soon made by a strong young woman, with admirable blond hair and whose beautiful big soft eyes looked at us with curiosity. A encomenda foi logo feita por uma jovem forte, de admiráveis cabelos louros e cujos lindos olhos grandes e suaves nos olhavam com curiosidade.

L’aubergiste lui dit d’une voix rude :

« Va-t’en ! "Geh weg! " Go away ! Et si l’homme vert s’en vient, que je ne te voie pas ! Und wenn der grüne Mann kommt, dann lass mich dich nicht sehen! And if the green man comes, let me not see you! Et elle disparut, Rouletabille s’empara des oeufs qu’on lui apporta dans un bol et de la viande qu’on lui servit sur un plat, plaça le tout précautionneusement à côté de lui, dans la cheminée, décrocha une poêle et un gril pendus dans l’âtre et commença de battre notre omelette en attendant qu’il fît griller notre bifteck. And she disappeared, Rouletabille took the eggs that were brought to her in a bowl and the meat that was served to her on a dish, placed everything carefully next to him, in the fireplace, took down a frying pan and a grill hung in the hearth and started to beat our omelet while waiting for our steak to grill. И она исчезла, Рультабий схватил яйца, которые ей принесли в миске, и мясо, которое ей подали на тарелке, аккуратно поставил все рядом с собой, в камин, отцепил сковороду и гриль. Повесил в очаге. и начал взбивать наш омлет, ожидая, пока он приготовит нам стейк. Il commanda encore à l’homme deux bonnes bouteilles de cidre et semblait s’occuper aussi peu de son hôte que son hôte s’occupait de lui. He again ordered the man two good bottles of cider and seemed to care as little for his host as his host cared for him. L’homme tantôt le couvait des yeux et tantôt me regardait avec un air d’anxiété qu’il essayait en vain de dissimuler. Der Mann beäugte ihn manchmal und manchmal sah er mich mit einem ängstlichen Blick an, den er vergeblich zu verbergen suchte. The man sometimes covered his eyes and sometimes looked at me with an air of anxiety that he tried in vain to conceal. O homem às vezes o cobria com os olhos e às vezes olhava para mim com um ar de ansiedade que ele tentava em vão esconder. Человек иногда прикрывал его глазами, а иногда смотрел на меня с тревогой, которую тщетно пытался скрыть. Il nous laissa faire notre cuisine et mit notre couvert auprès d’une fenêtre. He let us do our cooking and put our place setting near a window. Он позволил нам приготовить еду и поставить место у окна.

Tout à coup je l’entendis qui murmurait :

« Ah ! le voilà ! aqui está ! » Et, la figure changée, n’exprimant plus qu’une haine atroce, il alla se coller contre la fenêtre, regardant la route. And, his face changed, expressing nothing but atrocious hatred, he went to stick himself against the window, looking at the road. Je n’eus point besoin d’avertir Rouletabille. I did not need to warn Rouletabille. Le jeune homme avait déjà lâché son omelette et rejoignait l’hôte à la fenêtre. The young man had already dropped his omelet and joined the host at the window. Молодой человек уже отпустил омлет и присоединился к хозяину у окна. J’y fus avec lui. Ich war mit ihm dort. I was there with him.

Un homme, tout habillé de velours vert, la tête prise dans une casquette ronde de même couleur, s’avançait, à pas tranquilles sur la route, en fumant sa pipe. A man, all dressed in green velvet, his head caught in a round cap of the same color, walked slowly along the road, smoking his pipe. Il portait un fusil en bandoulière et montrait dans ses mouvements une aisance presque aristocratique. He carried a rifle slung and showed in his movements an almost aristocratic ease. Ele carregava um rifle pendurado no ombro e mostrava uma facilidade quase aristocrática em seus movimentos. У него на плече висело ружье, и он демонстрировал почти аристократическую легкость в движениях. Cet homme pouvait avoir quarante-cinq ans. Les cheveux et la moustache étaient gris-sel. The hair and mustache were salt-gray. Il était remarquablement beau. Il portait binocle. Quand il passa près de l’auberge, il parut hésiter, se demandant s’il entrerait, jeta un regard de notre côté, lâcha quelques bouffées de sa pipe et d’un même pas nonchalant reprit sa promenade. When he passed near the inn, he seemed to hesitate, wondering if he would come in, glanced at us, let go of his pipe, and at the same nonchalant step resumed his walk.

Rouletabille et moi nous regardâmes l’hôte. Rouletabille and I looked at the host. Ses yeux fulgurants, ses poings fermés, sa bouche frémissante, nous renseignaient sur les sentiments tumultueux qui l’agitaient. His dazzling eyes, his closed fists, his trembling mouth, informed us of the tumultuous feelings which agitated him. Sus ojos deslumbrantes, sus puños cerrados y su boca temblorosa nos hablaron de los tumultuosos sentimientos que le agitaban. Seus olhos deslumbrantes, seus punhos cerrados, sua boca trêmula nos informavam dos sentimentos tumultuosos que o agitavam. Его ослепительные глаза, его сжатые кулаки, его дрожащий рот сообщали нам о волнующих его чувствах.

« Il a bien fait de ne pas entrer aujourd’hui ! "Er hat gut daran getan, heute nicht reinzukommen! "It was right not to enter today! "Он сделал хорошо, что не пришел сегодня!" siffla-t-il. he hissed.

— Quel est cet homme ? demanda Rouletabille, en retournant à son omelette.

— « L’homme vert ! » gronda l’aubergiste... Vous ne le connaissez pas ? "scolded the innkeeper... Don't you know him? Tant mieux pour vous. Good for you. C’est pas une connaissance à faire... Eh ben, c’est l’garde à M. Stangerson. It's not an acquaintance to do ... Well, it's the guard to Mr. Stangerson.

— Vous ne paraissez pas l’aimer beaucoup ? - You don't seem to like him very much? demanda le reporter en versant son omelette dans la poêle. asked the reporter, pouring his omelet into the pan.

— Personne ne l’aime dans le pays, monsieur ; et puis c’est un fier, qui a dû avoir de la fortune autrefois ; et il ne pardonne à personne de s’être vu forcé, pour vivre, de devenir domestique. - Niemand auf dem Land mag ihn, Sir; außerdem ist er ein stolzer Mann, der früher einmal ein Vermögen gehabt haben muss; und er verzeiht niemandem, dass er sich gezwungen sah, um seinen Lebensunterhalt zu verdienen, als Hausangestellter zu arbeiten. - Nobody likes him in the country, sir; and then he's a proud man, who must have had a fortune in the past; and he forgives no one for having been forced, in order to live, to become a servant. Car un garde, c’est un larbin comme un autre ! Denn ein Wachmann ist ein Handlanger wie jeder andere! Because a guard is a stooge like any other! Porque um guarda é um fantoche como qualquer outro! n’est-ce pas ? isn't it? Ma parole ! My word ! on dirait que c’est lui qui est le maître du Glandier, que toutes les terres et tous les bois lui appartiennent. sieht es so aus, als sei er der Herrscher von Le Glandier, als gehörten ihm alle Ländereien und Wälder. it seems that he is the master of the Glandier, that all the land and all the woods belong to him. Il ne permettrait pas à un pauvre de déjeuner d’un morceau de pain sur l’herbe, « sur son herbe » ! Er würde einem Armen nicht erlauben, ein Stück Brot auf dem Gras zu frühstücken, "auf seinem Gras"! He wouldn't allow a poor man to eat a piece of bread on the grass, "on his grass"!

— Il vient quelquefois ici ? - Does he come here sometimes?

— Il vient trop. - He comes too much. Mais je lui ferai bien comprendre que sa figure ne me revient pas. Aber ich werde ihm klarmachen, dass sein Gesicht mir nicht zusteht. But I will make him understand that his figure does not come back to me. Il y a seulement un mois, il ne m’embêtait pas ! Noch vor einem Monat hat er mich nicht belästigt! Only a month ago, he didn't bother me! ¡Hace apenas un mes, no me molestaba! L’auberge du « Donjon » n’avait jamais existé pour lui ! Das Gasthaus "Donjon" hatte für ihn nie existiert! The “Donjon” inn had never existed for him! ... Il n’avait pas le temps ! ... he didn't have time! Fallait-il pas qu’il fasse sa cour à l’hôtesse des « Trois Lys », à Saint-Michel. Musste er nicht um die Gastgeberin der "Drei Lilien" in St. Michael werben. Didn't he have to pay court to the hostess of the "Three Lys", in Saint-Michel. Ele não deveria cortejar a anfitriã da “Trois Lys” em Saint-Michel. Разве он не должен ухаживать за хозяйкой «Trois Lys» в Сен-Мишеле. Maintenant qu’il y a eu de la brouille dans les amours, il cherche à passer le temps ailleurs... Coureur de filles, trousseur de jupes, mauvais gars... Y a pas un honnête homme qui puisse le supporter, cet homme-là... Tenez, les concierges du château ne pouvaient pas le voir en peinture, « l’homme vert ! Jetzt, da es in der Liebe zu einem Zerwürfnis gekommen ist, versucht er, sich die Zeit anderswo zu vertreiben ... Mädchenjäger, Rocklöcherer, schlechter Mensch ... Es gibt keinen ehrlichen Mann, der ihn ertragen kann, diesen Mann ... Die Hausmeister des Schlosses konnten ihn nicht auf einem Gemälde sehen, den "grünen Mann". Now that there has been a falling out in love affairs, he is looking to pass the time elsewhere ... Runner for girls, skirts, bad guy ... There is no honest man who can bear it, this man there ... Here, the concierges of the castle could not see him in painting, "the green man!" Agora que houve uma briga nos casos amorosos, ele tenta passar o tempo em outro lugar ... Corredor de garota, sapateador de saia, bandido ... Não há homem honesto que aguente, esse homem -aqui .. . Aqui, os concierges do castelo não podiam ver na pintura, "o homem verde!" Теперь, когда произошла ссора в любовных похождениях, он пытается провести время в другом месте ... Девушка-бегунья, костюмерша, плохой парень ... Нет честного человека, который выдержит это, этот мужчина ... Вот ... Здесь консьержи замка не смогли разглядеть его на картине «Зеленый человечек!». ... »

— Les concierges du château sont donc d’honnêtes gens, monsieur l’aubergiste ?

— Appelez-moi donc père Mathieu ; c’est mon nom... Eh ben, aussi vrai que je m’appelle Mathieu, oui m’sieur, j’les crois honnêtes. - Call me then Father Mathieu; that's my name ... Well, as true as my name is Mathieu, yes sir, I think they are honest.

— On les a pourtant arrêtés. - Yet we arrested them. - Тем не менее, мы их арестовали.

— Què-que ça prouve ? - Was beweist das? - What does that prove? - O que isso prova? Mais je ne veux pas me mêler des affaires du prochain... Aber ich will mich nicht in die Angelegenheiten des Nächsten einmischen... But I don't want to interfere with the business of the next ...

— Et qu’est-ce que vous pensez de l’assassinat ?

— De l’assassinat de cette pauvre mademoiselle ? Une brave fille, allez, et qu’on aimait bien dans le pays. A good girl, come on, and we liked it in the country. C’que j’en pense ? What do I think?

— Oui, ce que vous en pensez. - Yes, what you think about it.

— Rien... et bien des choses... Mais ça ne regarde personne. - Nothing ... and many things ... But that doesn't concern anyone.

— Pas même moi ? - Not even me? » insista Rouletabille.

L’aubergiste le regarda de côté, grogna, et dit : Трактирщик искоса посмотрел на него, зарычал и сказал:

« Pas même vous... » "Not even you ..."

L’omelette était prête ; nous nous mîmes à table et nous mangions en silence, quand la porte d’entrée fut poussée et une vieille femme, habillée de haillons, appuyée sur un bâton, la tête branlante, les cheveux blancs qui pendaient en mèches folles sur le front encrassé, se montra sur le seuil. Das Omelett war fertig, wir setzten uns an den Tisch und aßen schweigend, als die Haustür aufgestoßen wurde und eine alte Frau in Lumpen gekleidet, auf einen Stock gestützt, mit wackeligem Kopf und weißen Haaren, die in wilden Strähnen über die verdreckte Stirn hingen, auf der Schwelle stand. The omelette was ready; we sat down at the table and were eating in silence, when the front door was pushed open and an old woman, dressed in rags, leaning on a stick, her head wobbling, her white hair hanging in wild wisps over her dirty forehead, appeared on the threshold. A omelete estava pronta; sentamos à mesa e comemos em silêncio, quando a porta da frente foi empurrada e uma velha, vestida em trapos, apoiada em uma bengala, a cabeça balançando, o cabelo branco caindo em mechas malucas na testa suja, apareceu no limiar.

« Ah ! vous v’là, la mère Agenoux ! there you are, Mother Agenoux! вот ты где, матушка Агену! Y a longtemps qu’on ne vous a vue, fit notre hôte.

— J’ai été bien malade, toute prête à mourir, dit la vieille. - I've been very sick, ready to die," says the old lady. Si quelquefois vous aviez des restes pour la « Bête du Bon Dieu »... ? If sometimes you had leftovers for the "Beast of the Good Lord" ...?

Et elle pénétra dans l’auberge, suivie d’un chat si énorme que je ne soupçonnais pas qu’il pût en exister de cette taille. And she entered the inn, followed by a cat so huge that I never suspected that there could be such a size. La bête nous regarda et fit entendre un miaulement si désespéré que je me sentis frissonner. The beast looked at us and let out a mewl so desperate that I felt myself shiver. Je n’avais jamais entendu un cri aussi lugubre. I'd never heard such a mournful cry.

Comme s’il avait été attiré par ce cri, un homme entra, derrière la vieille. As if he had been attracted by this cry, a man entered behind the old woman. C’était « l’homme vert ». He was the "green man". Il nous salua d’un geste de la main à sa casquette et s’assit à la table voisine de la nôtre. He waved his hand at his cap and sat down at the table next to ours.

« Donnez-moi un verre de cidre, père Mathieu. Quand « l’homme vert » était entré, le père Mathieu avait eu un mouvement violent de tout son être vers le nouveau venu ; mais, visiblement, il se dompta et répondit : Als der "grüne Mann" hereingekommen war, hatte Pater Matthäus eine heftige Bewegung seines ganzen Wesens auf den Neuankömmling zu gemacht; aber er zähmte sich sichtlich und antwortete: Quando o "homem verde" entrou, o padre Mathieu fez um movimento violento de todo o seu ser em direção ao recém-chegado; mas, obviamente, ele se domesticou e respondeu:

« Y a plus de cidre, j’ai donné les dernières bouteilles à ces messieurs. "There's no more cider, I gave these gentlemen the last bottles.

— Alors donnez-moi un verre de vin blanc, fit « l’homme vert » sans marquer le moindre étonnement. "Then give me a glass of white wine," said the "green man" without showing the slightest astonishment. - Тогда дайте мне бокал белого вина, - сказал «зеленый человечек», не выказывая ни малейшего удивления.

— Y a plus de vin blanc, y a plus rien ! - Нет больше белого вина, ничего нет! Le père Mathieu répéta, d’une voix sourde :

« Y a plus rien !

— Comment va Mme Mathieu ? L’aubergiste, à cette question de « l’homme vert », serra les poings, se retourna vers lui, la figure si mauvaise que je crus qu’il allait frapper, et puis il dit : Der Wirt ballte bei dieser Frage des "grünen Mannes" die Fäuste, drehte sich zu ihm um und machte ein so schlechtes Gesicht, dass ich dachte, er wolle zuschlagen, und dann sagte er: The innkeeper, at this question of the "green man", clenched his fists, turned to him, his face so bad that I thought he was going to knock, and then he said:

« Elle va bien, merci. "She's fine, thank you. Ainsi, la jeune femme aux grands yeux doux que nous avions vue tout à l’heure était l’épouse de ce rustre répugnant et brutal, et dont tous les défauts physiques semblaient dominés par ce défaut moral : La jalousie. So war die junge Frau mit den großen, sanften Augen, die wir vorhin gesehen hatten, die Frau dieses widerlichen, brutalen Grobians, bei dem alle körperlichen Mängel von diesem einen moralischen Mangel beherrscht zu werden schienen: Eifersucht. So, the young woman with the big, soft eyes we saw earlier was the wife of this repulsive, brutal lout, whose every physical defect seemed to be dominated by this moral one: jealousy. Таким образом, молодая женщина с большими мягкими глазами, которую мы видели ранее, была женой этого мерзкого и жестокого хама, и в физических недостатках которой, казалось, преобладал моральный недостаток: ревность.

Claquant la porte, l’aubergiste quitta la pièce. Slamming the door, the innkeeper left the room. La mère Agenoux était toujours là debout, appuyée sur son bâton et le chat au bas de ses jupes. Mother Agenoux was still standing there, leaning on her stick and the cat at the bottom of her skirts. Mãe Agenoux ainda estava parada ali, apoiada em sua bengala e no gato na ponta da saia.

« L’homme vert » lui demanda :

« Vous avez été malade, mère Agenoux, qu’on ne vous a pas vue depuis bientôt huit jours ? "Have you been sick, Mother Agenoux, who has not been seen for almost eight days?"

— Oui, m’sieur l’garde. - Yes, sir. Je ne me suis levée que trois fois pour aller prier sainte Geneviève, notre bonne patronne, et l’reste du temps, j’ai été étendue sur mon grabat. I only got up three times to go and pray to Saint Geneviève, our patron saint, and the rest of the time I lay on my bed. Я вставал всего три раза, чтобы пойти помолиться Святой Женевьеве, нашей доброй покровительнице, а все остальное время я лежал на своей кушетке. Il n’y a eu pour me soigner que la « Bête du Bon Dieu ! Es gab keine andere Möglichkeit, mich zu behandeln, als die "Bestie des Herrn! To cure me, there was only the "Beast of the Good Lord!" Был только «Зверь божий»! — Elle ne vous a pas quittée ? - She hasn't left you? - Она тебя не бросила?

— Ni jour ni nuit.

— Vous en êtes sûre ?

— Comme du paradis. - Like heaven.

— Alors, comment ça se fait-il, mère Agenoux, qu’on n’ait entendu que le cri de la « Bête du BonDieu » toute la nuit du crime ? - So, how is it, Mother Agenoux, that we only heard the cry of the "Beast of Good God" all night of the crime? La mère Agenoux alla se planter face au garde, et frappa le plancher de son bâton : Mother Agenoux went to stand opposite the guard, and struck the floor with her stick: Мать Агену подошла к стражнику и ударила палкой об пол:

« Je n’en sais rien de rien. Mais, voulez-vous que j’vous dise ? But, do you want me to tell you? Но ты хочешь, чтобы я тебе сказал? Il n’y a pas deux bêtes au monde qui ont ce cri-là... Eh bien, moi aussi, la nuit du crime, j’ai entendu, au dehors, le cri de la « Bête du Bon Dieu » ; et pourtant elle était sur mes genoux, m’sieur le garde, et elle n’a pas miaulé une seule fois, je vous le jure. No two beasts in the world have this cry ... Well, I too, on the night of the crime, I heard, outside, the cry of the "Beast of the Good Lord"; and yet she was on my knees, m'sieur keeps it, and she did not meow once, I swear. Нет в мире двух зверей, которые кричали бы… Ну, я тоже, в ночь преступления, я услышал снаружи крик «Зверя Божьего»; и все же она стояла у меня на коленях, сэр охранник, и ни разу не мяукнула, клянусь вам. Je m’suis signée, quand j’ai entendu ça, comme si j’entendais l’diable ! I signed myself when I heard that, as if I was hearing the devil! Je regardais le garde pendant qu’il posait cette dernière question, et je me trompe fort si je n’ai pas surpris sur ses lèvres un mauvais sourire goguenard. I was watching the guard as he asked this last question, and I'm very much mistaken if I didn't catch a wickedly mocking smile on his lips. Я наблюдал за охранником, когда он задавал этот последний вопрос, и я очень ошибаюсь, если не уловил мерзкую насмешливую улыбку на его губах.

À ce moment, le bruit d’une querelle aiguë parvint jusqu’à nous. Just then, the sound of a sharp quarrel reached us. Nous crûmes même percevoir des coups sourds, comme si l’on battait, comme si l’on assommait quelqu’un. Wir glaubten sogar, dumpfe Schläge zu hören, als ob jemand geschlagen oder betäubt würde. We even thought we heard muffled thumps, as if someone was being beaten or knocked unconscious. Até pensamos ter ouvido abafos, como se estivéssemos batendo, como se estivéssemos nocauteando alguém. « L’homme vert » se leva et courut résolument à la porte, à côté de l’âtre, mais celle-ci s’ouvrit et l’aubergiste, apparaissant, dit au garde :

« Ne vous effrayez pas, m’sieur le garde ; c’est ma femme qu’a mal aux dents ! “Don't be afraid, mister guard; my wife has a toothache! «Не пугайтесь, мсье хранитель; это зубная боль моей жены! Et il ricana. And he sneered.

« Tenez, mère Agenoux, v’là du mou pour vot’chat. "Hier, Mutter Agenoux, hier ist etwas Weiches für Ihre Katze. "Here, Mother Agenoux, there is slack for your cat. Il tendit à la vieille un paquet ; la vieille s’en empara avidement et sortit, toujours suivie de son chat. He handed the old woman a package, which she eagerly snatched up and left, still followed by her cat. Ele entregou à velha um pacote; a velha agarrou-o avidamente e saiu, ainda seguida pelo gato.

« L’homme vert » demanda :

« Vous ne voulez rien me servir ? Le père Mathieu ne retint plus l’expression de sa haine : Отец Матье больше не сдерживал выражения своей ненависти:

« Y a rien pour vous ! Y a rien pour vous ! Allez-vous-en ! ... »

« L’homme vert », tranquillement, bourra sa pipe, l’alluma, nous salua et sortit. «Зеленый человечек» незаметно набил трубку, закурил, поздоровался с нами и ушел. Il n’était pas plutôt sur le seuil que Mathieu lui claquait la porte dans le dos et, se retournant vers nous, les yeux injectés de sang, la bouche écumante, nous sifflait, le poing tendu vers cette porte qui venait de se fermer sur l’homme qu’il détestait : Er war noch nicht einmal auf der Schwelle, als Mathieu ihm die Tür in den Rücken schlug und sich mit blutunterlaufenen Augen und schäumendem Mund zu uns umdrehte und uns zischte, die Faust nach der Tür ausgestreckt, die sich gerade für den Mann, den er hasste, geschlossen hatte: Apenas llegó al umbral, Mathieu le cerró la puerta en la espalda y, volviéndose hacia nosotros, con los ojos inyectados en sangre y la boca llena de espuma, nos silbó, con el puño extendido hacia la puerta que acababa de cerrar el hombre que odiaba:

« Je ne sais pas qui vous êtes, vous qui venez me dire : « Maintenant va falloir manger du saignant. "I don't know who you are, you who come to tell me:" Now we will have to eat rare. «Я не знаю, кто вы, вы, пришедшие сказать мне:« Теперь нам нужно есть редко. » Mais si ça vous intéresse : l’assassin, le v’là ! But if you are interested: the assassin, here it is! Aussitôt qu’il eût ainsi parlé, le père Mathieu nous quitta. Rouletabille retourna vers l’âtre, et dit :

« Maintenant, nous allons griller notre bifteck. "Now we're going to grill our steak. Comment trouvez- vous le cidre ? Un peu dur, comme je l’aime. A little tough, just the way I like it. Ce jour-là, nous ne revîmes plus Mathieu et un grand silence régnait dans l’auberge quand nous la quittâmes, après avoir laissé cinq francs sur notre table, en paiement de notre festin. Naquele dia, nunca mais vimos Mathieu e um grande silêncio reinou na pousada quando a deixamos, depois de termos deixado cinco francos em nossa mesa como pagamento pelo nosso banquete. В тот день мы больше не видели Матье, и когда мы вышли из гостиницы, оставив на столе пять франков в качестве платы за пир, в гостинице воцарилась великая тишина.

Rouletabille me fit aussitôt faire près d’une lieue autour de la propriété du professeur Stangerson. Rouletabille immediately took me about a league around Professor Stangerson's property. Il s’arrêta dix minutes, au coin d’un petit chemin tout noir de suie, auprès des cabanes de charbonniers qui se trouvent dans la partie de la forêt de Sainte- Geneviève, qui touche à la route allant d’Épinay à Corbeil, et me confia que l’assassin avait certainement passé par là, « vu l’état des chaussures grossières », avant de pénétrer dans la propriété et d’aller se cacher dans le bosquet. Он остановился на десять минут на углу небольшой черной, как копоть, тропинки, возле угольных хижин, которые находятся в той части леса Сент-Женевьев, который выходит на дорогу из Эпине в Корбей, и признался мне, что убийца наверняка прошел там, «учитывая состояние грубых ботинок», прежде чем войти на территорию и спрятаться в роще.

« Vous ne croyez donc pas que le garde a été dans l’affaire ? "So you don't think the guard was in the business?" "Так ты не думаешь, что охранник был в этом бизнесе?" interrompis-je.

— Nous verrons cela plus tard, me répondit-il. - We'll see about that later," he replied. Pour le moment, ce que l’aubergiste a dit de cet homme ne m’occupe pas. For the moment, what the innkeeper said about this man does not occupy me. Il en a parlé avec sa haine. He spoke of it with hatred. Ele falou sobre isso com seu ódio. Ce n’est pas pour l'« homme vert » que je vous ai emmené déjeuner au « Donjon ». It was not for the "green man" that I took you to lunch at the "Dungeon". Я пригласил тебя обедать в «Подземелье» не для «зеленого человечка». Ayant ainsi parlé, Rouletabille, avec de grandes précautions, se glissa — et je me glissai derrière lui — jusqu’à la bâtisse, qui, près de la grille, servait de logement aux concierges, arrêtés le matin même. Having thus spoken, Rouletabille, with great caution, slipped - and I slipped behind him - to the building, which, near the gate, served as accommodation for the janitors, arrested the same morning. Tendo falado assim, Rouletabille, com muito cuidado, esgueirou-se - e eu me esgueirei atrás dele - até o prédio que, perto do portão, servia de alojamento para os concierges, detidos naquela mesma manhã. Il s’introduisit, avec une acrobatie que j’admirai, dans la maisonnette, par une lucarne de derrière restée ouverte, et en ressortit dix minutes plus tard en disant ce mot qui signifiait, dans sa bouche, tant de choses : « Parbleu ! Er verschaffte sich mit einer Akrobatik, die ich bewunderte, durch ein hinteres, offen gelassenes Dachfenster Zutritt zu dem Häuschen und kam zehn Minuten später wieder heraus. Он вошел в домик через заднее окно, которое оставалось открытым, с акробатикой, которой я восхищался, и вышел через десять минут, произнеся это слово, означавшее в его устах так много всего: «Парбле!» Dans le moment que nous allions reprendre le chemin du château, il y eut un grand mouvement à la grille. In dem Moment, als wir uns wieder auf den Weg zum Schloss machen wollten, gab es am Tor eine große Bewegung. Когда мы собирались отправиться обратно в замок, у ворот возникло большое движение. Une voiture arrivait, et, du château, on venait au-devant d’elle. Ein Wagen fuhr vor und aus dem Schloss kam man ihr entgegen. Rouletabille me montra un homme qui en descendait : Rouletabille zeigte mir einen Mann, der von dort herunterkam: Rouletabille showed me a man coming down from it:

« Voici le chef de la Sûreté ; nous allons voir ce que Frédéric Larsan a dans le ventre, et s’il est plus malin qu’un autre... » "Hier kommt der Chef der Sûreté; wir werden sehen, was Frédéric Larsan auf dem Kasten hat und ob er klüger ist als ein anderer ...". “Here is the head of the Sûreté; we are going to see what Frédéric Larsan has in his stomach, and if he is smarter than another ... "

Derrière la voiture du chef de la Sûreté, trois autres voitures suivaient, remplies de reporters qui voulurent, eux aussi, entrer dans le parc. Mais on mit à la grille deux gendarmes, avec défense de laisser passer. But two gendarmes were put on the grid, forbidding them to pass. Mas dois gendarmes foram colocados no portão, sem passe. Le chef de la Sûreté calma leur impatience en prenant l’engagement de donner, le soir même, à la presse, le plus de renseignements qu’il pourrait, sans gêner le cours de l’instruction. Der Chef der Sûreté beruhigte ihre Ungeduld, indem er sich verpflichtete, der Presse noch am selben Abend so viele Informationen wie möglich zu geben, ohne den Verlauf der Untersuchung zu behindern. The head of the Sûreté calmed their impatience by making a commitment to give the press as much information as possible that evening, without interfering with the course of the investigation. El jefe de la Sûreté calmó su impaciencia prometiendo dar a la prensa toda la información que pudiera esa noche, sin entorpecer la investigación. O chefe da Sûreté acalmou a impaciência assumindo o compromisso de fornecer à imprensa o máximo de informações possível naquela mesma noite, sem interferir no andamento da investigação. Глава Sreté успокоил их нетерпение, взяв на себя обязательство предоставить прессе как можно больше информации в тот же вечер, не вмешиваясь в ход расследования.