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Zeste de Science, Lézards vs Ouragans | ZdS#23

Lézards vs Ouragans | ZdS#23

Bonjour à toutes et à tous...

Ha, la vie de lézard aux caraïbes...

la plage, le soleil...

et les ouragans !

A l'automne 2017

des chercheurs d'une collaboration franco-américaine sont allés aux

caraïbes pour étudier la population d'Anolis Scriptus, un petit lézard

que l'on trouve dans l'archipel turques et Caïcos et dont l'activité

principale est de faire des pompes.

A l'origine les chercheurs étaient sur place

pour voir si la dératisation des îles avait un effet sur la population de

ces petits lézards roi du fitness.

Mais l'histoire on a décidé autrement

Quatre jours après leur départ des îles l'ouragan Irma a frappé l'archipel avec

des vents de 265 km heure suivi deux semaines plus tard par l'ouragan Maria

avec des vents de plus de 200 kilomètres heure.

Vous imaginez deux ouragans particulièrement violents

qui viennent ravager tout pile votre zone d'étude.

C'est la loose ! Et bien non pas la loose du tout au contraire : les scientifiques

ont réalisé qu'ils avaient là une occasion inespérée de mesurer les

conséquences de l'ouragan sur l'évolution d'une espèce isolée.

Il a déjà été montré que les épisodes climatiques longs tels que les périodes

de sécheresse ou les périodes glaciaires sont responsables d'une sélection

naturelle, mais qu'en est il des ouragans ?

C'est vrai qu'à priori un événement

aussi rapide et violent devrait décimer la faune sans distinction.

Les chercheurs sont donc retourné sur l'archipel quatre semaines plus tard et

ont trouvé une population d'Anolis Scriptus décimée

Ils ont alors mesuré les survivants sous toutes les coutures et ont comparé

leurs résultats avec les mesures prises avant les ouragans,

et les changements morphologiques sont flagrants :

Les survivants sont plus petits, ils ont des

coussinets adhésifs plus larges, des pattes avant plus longues, mais aussi des pattes arrière plus courtes.

Ces lézards s'agrippent aux branches

grâce à de petites ridules sur leurs coussinets.

Donc avoir de larges coussinets

apporte clairement un avantage pour résister aux vents violents.

Mais comment expliquer la prédominance des autres caractéristiques physiques

chez les survivants ? C'est là que nos astucieux scientifiques

ont eu l'idée d'un dispositif de terrain pour étudier le comportement des lézards

face à des vents violents.

Un anémomètre, une tige en bois pour simuler une branche, le tout face à un

souffleur de feuilles mortes.

Les lézards sont soumis à des vents de

0 à 175 kilomètres/heure

Filmés avec une caméra ultrarapide

on voit que le premier réflexe de nos rois du fitness n'est pas de s'enfuir

mais de se placer face au vent derrière la branche, et de se coller à celle ci.

Leurs pattes arrières lâchent en premier, puis très vite les lézards sont emportés.

Des pattes avant plus longues permettent de mieux agripper la branche

et des pattes arrière plus courtes réduisent la prise au vent.

Les lézards présentant ces caractéristiques physiques

pourraient donc avoir eu un avantage évolutif.

Rassurez-vous le dispositif comprend aussi un petit filet et de la mousse

pour réceptionner délicatement les lézards.

Ils ont tous été relâchés dans

leur environnement naturel sains et saufs.

Cette étude donne ainsi un résultat préliminaire, mais elle montre déjà que

les ouragans pourraient constituer une pression de sélection et redéfinir

l'évolution des espèces sur leur passage.

Alors que les épisodes climatiques extrêmes sont amenés à se multiplier,

ils pourraient avoir un rôle à jouer dans les modèles actuels d'évolution des espèces.

Voilà donc ya pas de lézard cette

recherche est bien une petite tempête en sciences de l'évolution !

N'hésitez pas à commenter et partager cette vidéo je vous rappelle que vous

pourrez trouver toutes les sources dans la description.

et abonnez vous !

Lézards vs Ouragans | ZdS#23 Eidechsen vs. Hurrikane | ZdS#23 Lizards vs. Hurricanes | ZdS#23 Lagartos vs Huracanes | ZdS#23 Lucertole contro Uragani | ZdS#23 Hagedissen vs Hurricanes | ZdS#23 蜥蜴与飓风| ZdS#23

Bonjour à toutes et à tous...

Ha, la vie de lézard aux caraïbes...

la plage, le soleil...

et les ouragans !

A l'automne 2017

des chercheurs d'une collaboration franco-américaine sont allés aux

caraïbes pour étudier la population d'Anolis Scriptus, un petit lézard

que l'on trouve dans l'archipel turques et Caïcos et dont l'activité

principale est de faire des pompes.

A l'origine les chercheurs étaient sur place

pour voir si la dératisation des îles avait un effet sur la population de

ces petits lézards roi du fitness.

Mais l'histoire on a décidé autrement

Quatre jours après leur départ des îles l'ouragan Irma a frappé l'archipel avec

des vents de 265 km heure suivi deux semaines plus tard par l'ouragan Maria

avec des vents de plus de 200 kilomètres heure.

Vous imaginez deux ouragans particulièrement violents

qui viennent ravager tout pile votre zone d'étude.

C'est la loose ! Et bien non pas la loose du tout au contraire : les scientifiques

ont réalisé qu'ils avaient là une occasion inespérée de mesurer les

conséquences de l'ouragan sur l'évolution d'une espèce isolée.

Il a déjà été montré que les épisodes climatiques longs tels que les périodes

de sécheresse ou les périodes glaciaires sont responsables d'une sélection

naturelle, mais qu'en est il des ouragans ?

C'est vrai qu'à priori un événement

aussi rapide et violent devrait décimer la faune sans distinction.

Les chercheurs sont donc retourné sur l'archipel quatre semaines plus tard et

ont trouvé une population d'Anolis Scriptus décimée

Ils ont alors mesuré les survivants sous toutes les coutures et ont comparé

leurs résultats avec les mesures prises avant les ouragans,

et les changements morphologiques sont flagrants :

Les survivants sont plus petits, ils ont des

coussinets adhésifs plus larges, des pattes avant plus longues, mais aussi des pattes arrière plus courtes.

Ces lézards s'agrippent aux branches

grâce à de petites ridules sur leurs coussinets.

Donc avoir de larges coussinets

apporte clairement un avantage pour résister aux vents violents.

Mais comment expliquer la prédominance des autres caractéristiques physiques

chez les survivants ? C'est là que nos astucieux scientifiques

ont eu l'idée d'un dispositif de terrain pour étudier le comportement des lézards

face à des vents violents.

Un anémomètre, une tige en bois pour simuler une branche, le tout face à un

souffleur de feuilles mortes.

Les lézards sont soumis à des vents de

0 à 175 kilomètres/heure

Filmés avec une caméra ultrarapide

on voit que le premier réflexe de nos rois du fitness n'est pas de s'enfuir

mais de se placer face au vent derrière la branche, et de se coller à celle ci.

Leurs pattes arrières lâchent en premier, puis très vite les lézards sont emportés. Their hind legs let go first, then very quickly the lizards are carried away.

Des pattes avant plus longues permettent de mieux agripper la branche

et des pattes arrière plus courtes réduisent la prise au vent. and shorter rear legs reduce wind resistance.

Les lézards présentant ces caractéristiques physiques

pourraient donc avoir eu un avantage évolutif.

Rassurez-vous le dispositif comprend aussi un petit filet et de la mousse

pour réceptionner délicatement les lézards.

Ils ont tous été relâchés dans

leur environnement naturel sains et saufs.

Cette étude donne ainsi un résultat préliminaire, mais elle montre déjà que

les ouragans pourraient constituer une pression de sélection et redéfinir

l'évolution des espèces sur leur passage.

Alors que les épisodes climatiques extrêmes sont amenés à se multiplier,

ils pourraient avoir un rôle à jouer dans les modèles actuels d'évolution des espèces.

Voilà donc ya pas de lézard cette

recherche est bien une petite tempête en sciences de l'évolution !

N'hésitez pas à commenter et partager cette vidéo je vous rappelle que vous

pourrez trouver toutes les sources dans la description.

et abonnez vous !