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VERNE, Jules – Voyage au centre de la Terre, 35

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Vendredi 21 août. — Le lendemain le magnifique geyser a disparu. Le vent a fraîchi, et nous a rapidement éloignés de l'îlot Axel. Les mugissements se sont éteints peu à peu.

Le temps, s'il est permis de s'exprimer ainsi, va changer avant peu. L'atmosphère se charge de vapeurs, qui emportent avec elles l'électricité formée par l'évaporation des eaux salines ; les nuages s'abaissent sensiblement et prennent une teinte uniformément olivâtre ; les rayons électriques peuvent à peine percer cet opaque rideau baissé sur le théâtre où va se jouer le drame des tempêtes.

Je me sens particulièrement impressionné, comme l'est sur terre toute créature à l'approche d'un cataclysme. Les « cumulus[1] » entassés dans le sud présentent un aspect sinistre ; ils ont cette apparence « impitoyable » que j'ai souvent remarquée au début des orages. L'air est lourd, la mer est calme.

Au loin les nuages ressemblent à de grosses balles de coton amoncelées dans un pittoresque désordre ; peu à peu ils se gonflent et perdent en nombre ce qu'ils gagnent en grandeur ; leur pesanteur est telle qu'ils ne peuvent se détacher de l'horizon ; mais, au souffle des courants élevés, ils se fondent peu à peu, s'assombrissent et présentent bientôt une couche unique d'un aspect redoutable : parfois une pelote de vapeurs, encore éclairée, rebondit sur ce tapis grisâtre et va se perdre bientôt dans la masse opaque.

Évidemment l'atmosphère est saturée de fluide ; j'en suis tout imprégné ; mes cheveux se dressent sur ma tète comme aux abords d'une machine électrique. Il me semble que, si mes compagnons me touchaient en ce moment, ils recevraient une commotion violente.

À dix heures du matin, les symptômes de l'orage sont plus décisifs ; on dirait que le vent mollit pour mieux reprendre haleine ; la nue ressemble à une outre immense dans laquelle s'accumulent les ouragans.

Je ne veux pas croire aux menaces du ciel, et cependant je ne puis m'empêcher de dire :

« Voilà du mauvais temps qui se prépare. Le professeur ne répond pas. Il est d'une humeur massacrante, à voir l'océan se prolonger indéfiniment devant ses yeux. Il hausse les épaules à mes paroles.

« Nous aurons de l'orage, dis-je en étendant la main vers l'horizon, ces nuages s'abaissent sur la mer comme pour l'écraser ! Silence général. Le vent se tait. La nature a l'air d'une morte et ne respire plus. Sur le mat, où je vois déjà poindre un léger feu Saint-Elme, la voile détendue tombe en plis lourds. Le radeau est immobile au milieu d'une mer épaisse et sans ondulations. Mais, si nous ne marchons plus, à quoi bon conserver cette toile, qui peut nous mettre en perdition au premier choc de la tempête ?

« Amenons-la, dis-je, abattons notre mât ! Cela sera prudent !

— Non, par le diable ! s'écrie mon oncle, cent fois non ! Que le vent noussaisisse ! que l'orage nous emporte ! mais que j'aperçoive enfin les rochers rivage, quand notre radeau devrait s'y briser en mille pièces ! Ces paroles ne sont pas achevées que l'horizon du sud change subitement d'aspect. Les vapeurs accumulées se résolvent en eau, et l'air, violemment appelé pour combler les vides produits par la condensation, se fait ouragan. Il vient des extrémités les plus reculées de la caverne. L'obscurité redouble. C'est à peine si je puis prendre quelques notes incomplètes.

Le radeau se soulève, il bondit. Mon oncle est jeté de son haut. Je me traîne jusqu'à lui. Il s'est fortement cramponné à un bout de câble et parait considérer avec plaisir ce spectacle des éléments déchaînés.

Hans ne bouge pas. Ses longs cheveux, repoussés par l'ouragan et ramenés sur sa face immobile, lui donnent une étrange physionomie, car chacune de leurs extrémités est hérissée de petites aigrettes lumineuses. Son masque effrayant est celui d'un homme antédiluvien, contemporain des ichthyosaures et des megatherium.

Les cheveux de Hans sont hérissés d'aigrettes lumineuses

Cependant le mât résiste. La voile se tend comme une bulle prête à crever. Le radeau file avec un emportement que je ne puis estimer, mais moins vite encore que ces gouttes d'eau déplacées sous lui, dont la rapidité fait des lignes droites et nettes.

« La voile ! la voile ! dis-je, en faisant signe de l'abaisser.

— Non ! répond mon oncle.

— Nej, » fait Hans en remuant doucement la tête.

Cependant la pluie forme une cataracte mugissante devant cet horizon vers lequel nous courons en insensés. Mais avant qu'elle n'arrive jusqu'à nous le voile de nuage se déchire, la mer entre en ébullition et l'électricité, produite par une vaste action chimique qui s'opère dans les couches supérieures, est mise en jeu. Aux éclats du tonnerre se mêlent les jets étincelants de la foudre ; des éclairs sans nombre s'entre-croisent au milieu des détonations ; la masse des vapeurs devient incandescente ; les grêlons qui frappent le métal de nos outils ou de nos armes se font lumineux ; les vagues soulevées semblent être autant de mamelons ignivomes sous lesquels couve un feu intérieur, et dont chaque crête est empanachée d'une flamme.

Mes yeux sont éblouis par l'intensité de la lumière, mes oreilles brisées par le fracas de la foudre ! Il faut me retenir au mât, qui plie comme un roseau sous la violence de l'ouragan ! ························

Ici mes notes de voyage devinrent très-incomplètes. Je n'ai plus retrouvé que quelques observations fugitives, prises machinalement pour ainsi dire. Mais, dans leur brièveté, dans leur obscurité même, elles sont empreintes de l'émotion qui me dominait, et mieux que ma mémoire elles me donnent le sentiment de notre situation.

························

Dimanche 23 août. — Où sommes-nous ? Emportés avec une incomparable rapidité.

La nuit a été épouvantable. L'orage ne se calme pas. Nous vivons dans unmilieu de bruit, une détonation incessante. Nos oreilles saignent. On ne peut échanger une parole.

Les éclairs ne discontinuent pas. Je vois des zigzags rétrogrades qui, après un jet rapide, reviennent de bas ou haut et vont frapper la voûte de granit. Si elle allait s'écrouler ! D'autres éclairs se bifurquent ou prennent la forme de globes de feu qui éclatent comme des bombes. Le bruit général ne parait pas s'en accroître ; il a dépassé la limite d'intensité que peut percevoir l'oreille humaine, et, quand toutes les poudrières du monde viendraient à sauter ensemble, nous ne saurions en entendre davantage. Il y a émission continue de lumière à la surface des nuages ; la matière électrique se dégage incessamment de leurs molécules ; évidemment les principes gazeux de l'air sont altérés ; des colonnes d'eau innombrables s'élancent dans l'atmosphère et retombent en écumant.

Où allons-nous ?… Mon oncle est couché tout de son long à l'extrémité du radeau. La chaleur redouble. Je regarde le thermomètre ; il indique… [Le chiffre est effacé.]

Lundi 24 août. — Cela ne finira pas ! Pourquoi l'état de cette atmosphère si dense, une fois modifié, ne serait-il pas définitif ?

Nous sommes brisés de fatigue. Hans comme à l'ordinaire. Le radeau court invariablement vers le sud-est. Nous avons fait plus de deux cents lieues depuis l'îlot Axel.

À midi la violence de l'ouragan redouble. Il faut lier solidement tout les objets composant la cargaison. Chacun de nous s'attache également. Les flots passent par-dessus notre tête.

Impossible de s'adresser une seule parole depuis trois jours. Nous ouvrons la bouche, nous remuons nos lèvres ; il ne se produit aucun son appréciable. Même en se parlant à l'oreille on ne peut s'entendre.

Mon oncle s'est approché de moi. Il a articulé quelques paroles. Je crois qu'il m'a dit : « Nous sommes perdus. » Je n'en suis pas certain.

Je prends le parti de lui écrire ces mots : « Amenons notre voile. Il me fait signe qu'il y consent.

Sa tête n'a pas eu le temps de se relever de bas en haut qu'un disque de feu apparaît au bord du radeau. Le mât et la voile sont partis tout d'un bloc, et je les ai vus s'enlever à une prodigieuse hauteur, semblables au ptérodactyle, cet oiseau fantastique des premiers siècles.

Nous sommes glacés d'effroi. La boule mi-partie blanche, mi-partie azurée, dela grosseur d'une bombe de dix pouces, se promène lentement, en tournant avec une surprenante vitesse sous la lanière de l'ouragan. Elle vient ici, là, monte sur un des bâtis du radeau, saute sur le sac aux provisions, redescend légèrement, bondit, effleure la caisse à poudre. Horreur ! Nous allons sauter ! Non ! Le disque éblouissant s'écarte ; il s'approche de Hans, qui le regarde fixement ; de mon oncle, qui se précipite à genoux pour l'éviter ; de moi, pâle et frissonnant sous l'éclat de la lumière et de la chaleur ; il pirouette près de mon pied, que j'essaye de retirer. Je ne puis y parvenir.

La boule de feu se promena lentement.

Une odeur de gaz nitreux remplit l'atmosphère ; elle pénètre le gosier, les poumons. On étouffe.

Pourquoi ne puis-je retirer mon pied ? Il est donc rivé au radeau ! Ah ! la chute de ce globe électrique a aimanté tout le fer du bord ; les instruments, les outils, les armes s'agitent en se heurtant avec un cliquetis aigu ; les clous de ma chaussure adhèrent violemment à une plaque de fer incrustée dans le bois. Je ne puis retirer mon pied !

Enfin, par un violent, effort, je l'arrache au moment où la boule allait le saisir dans son mouvement giratoire et m'entraîner moi-même, si…

Ah ! quelle lumière intense ! le globe éclate ! nous sommes couverts par des jets de flammes !

Puis tout s'éteint. J'ai eu le temps de voir mon oncle étendu sur le radeau. Hans toujours à sa barre et « crachant du feu » sous l'influence de l'électricité qui le pénètre !

Où allons-nous ? où allons-nous ?

························

Mardi 25 août. — Je sors d'un évanouissement prolongé ; l'orage continue ; les éclairs se déchaînent comme une couvée de serpents lâchée dans l'atmosphère.

Sommes-nous toujours sur la mer ? Oui, et emportés avec une vitesse incalculable. Nous avons passé sous l'Angleterre, sous la Manche, sous la France, sous l'Europe entière, peut-être !

························

Un bruit nouveau se fait entendre ! Évidemment, la mer qui se brise sur des rochers !….. Mais alors…

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Vendredi 21 août. — Le lendemain le magnifique geyser a disparu. Le vent a fraîchi, et nous a rapidement éloignés de l’îlot Axel. The wind freshened, and quickly pulled us away from the Axel islet. Les mugissements se sont éteints peu à peu. Little by little, the roaring died down.

Le temps, s’il est permis de s’exprimer ainsi, va changer avant peu. O tempo, se for permitido se expressar dessa maneira, logo mudará. Погода, якщо можна так сказати, незабаром зміниться. L’atmosphère se charge de vapeurs, qui emportent avec elles l’électricité formée par l’évaporation des eaux salines ; les nuages s’abaissent sensiblement et prennent une teinte uniformément olivâtre ; les rayons électriques peuvent à peine percer cet opaque rideau baissé sur le théâtre où va se jouer le drame des tempêtes. The atmosphere is charged with vapors, which carry with them the electricity formed by the evaporation of the saline waters; the clouds lower themselves appreciably and take on a uniformly olive color; the electric rays can scarcely pierce this opaque curtain, which is lowered on the stage, where the drama of the storms will be played out. A atmosfera fica carregada de vapores, que carregam consigo a eletricidade formada pela evaporação da água salina; as nuvens diminuem visivelmente e adquirem uma tonalidade verde-oliva uniforme; os raios elétricos mal conseguem perfurar esta cortina opaca baixada sobre o teatro onde se desenrola o drama das tormentas.

Je me sens particulièrement impressionné, comme l’est sur terre toute créature à l’approche d’un cataclysme. I feel particularly impressed, as any creature on earth is approaching a cataclysm. Les « cumulus[1] » entassés dans le sud présentent un aspect sinistre ; ils ont cette apparence « impitoyable » que j’ai souvent remarquée au début des orages. The "cumulus clouds [1]" piled up in the south present a sinister aspect; they have that “ruthless” appearance that I have often noticed at the start of thunderstorms. "Купчасті хмари", що накопичуються на півдні, мають зловісний вигляд; вони мають той "безжалісний" вигляд, який я часто помічав на початку штормів. L’air est lourd, la mer est calme.

Au loin les nuages ressemblent à de grosses balles de coton amoncelées dans un pittoresque désordre ; peu à peu ils se gonflent et perdent en nombre ce qu’ils gagnent en grandeur ; leur pesanteur est telle qu’ils ne peuvent se détacher de l’horizon ; mais, au souffle des courants élevés, ils se fondent peu à peu, s’assombrissent et présentent bientôt une couche unique d’un aspect redoutable : parfois une pelote de vapeurs, encore éclairée, rebondit sur ce tapis grisâtre et va se perdre bientôt dans la masse opaque. In the distance the clouds look like big bales of cotton piled up in picturesque disorder; little by little they swell and lose in number what they gain in size; their gravity is such that they cannot detach themselves from the horizon; but, in the breath of the high currents, they gradually melt, darken and soon present a single layer of a formidable aspect: sometimes a ball of vapors, still lit, bounces on this grayish carpet and will soon be lost in the opaque mass. À distância, as nuvens parecem grandes fardos de algodão empilhados em uma desordem pitoresca; pouco a pouco incham e perdem em número o que ganham em tamanho; sua gravidade é tal que eles não podem se destacar do horizonte; mas, no sopro das altas correntes, vão se dissolvendo, escurecendo e logo apresentando uma única camada de aspecto formidável: às vezes uma bola de vapores, ainda acesa, ricocheteia neste tapete acinzentado e logo se perderá na massa opaca.

Évidemment l’atmosphère est saturée de fluide ; j’en suis tout imprégné ; mes cheveux se dressent sur ma tète comme aux abords d’une machine électrique. Obviously the atmosphere is saturated with fluid; I am completely imbued with it; my hair stands on end on my head as if on the edge of an electric machine. Очевидно, що атмосфера просякнута рідиною; я наскрізь просякнута нею; моє волосся стає дибки, наче я біля електричної машини. Il me semble que, si mes compagnons me touchaient en ce moment, ils recevraient une commotion violente. It seems to me that if my companions touched me at this moment, they would receive a violent concussion. Мені здається, що якби мої супутники доторкнулися до мене в цей момент, то отримали б сильний струс мозку.

À dix heures du matin, les symptômes de l’orage sont plus décisifs ; on dirait que le vent mollit pour mieux reprendre haleine ; la nue ressemble à une outre immense dans laquelle s’accumulent les ouragans. At ten o'clock in the morning the symptoms of the storm are more decisive; it looks like the wind is easing the better to catch its breath; the cloud resembles an immense skin in which hurricanes accumulate. О десятій годині ранку симптоми бурі стають більш виразними; здається, ніби вітер стихає, щоб відновити дихання; хмари схожі на величезний мішок, в якому накопичуються урагани.

Je ne veux pas croire aux menaces du ciel, et cependant je ne puis m’empêcher de dire : I don't want to believe the threats from heaven, and yet I can't help saying:

« Voilà du mauvais temps qui se prépare. Le professeur ne répond pas. Il est d’une humeur massacrante, à voir l’océan se prolonger indéfiniment devant ses yeux. Він у поганому настрої, дивлячись, як океан безкінечно розпливається перед його очима. Il hausse les épaules à mes paroles. He shrugs at my words.

« Nous aurons de l’orage, dis-je en étendant la main vers l’horizon, ces nuages s’abaissent sur la mer comme pour l’écraser ! "We will have a storm," I say, stretching out my hand towards the horizon, "these clouds are lowering over the sea as if to crush it!" Silence général. Le vent se tait. The wind is silent. La nature a l’air d’une morte et ne respire plus. Sur le mat, où je vois déjà poindre un léger feu Saint-Elme, la voile détendue tombe en plis lourds. On the mast, where I can already see a slight Saint-Elme fire, the relaxed sail falls in heavy folds. No mastro, onde já posso ver um ligeiro fogo de Saint-Elme, a vela relaxada cai em pesadas dobras. На щоглі, де я вже бачу легкий вогник Святого Ельма, розслаблене вітрило лягає важкими складками. Le radeau est immobile au milieu d’une mer épaisse et sans ondulations. The raft is motionless in the middle of a thick sea without ripples. Пліт стоїть нерухомо посеред густого хвилястого моря. Mais, si nous ne marchons plus, à quoi bon conserver cette toile, qui peut nous mettre en perdition au premier choc de la tempête ? But if we do not walk anymore, what good is it to preserve this canvas, which can put us in danger at the first shock of the storm? Mas, se não estamos mais caminhando, de que adianta preservar essa tela, que pode nos levar à perdição ao primeiro choque da tempestade?

« Amenons-la, dis-je, abattons notre mât ! "Let's bring it up," I say, "let us bring down our mast! Давай заведемо її, - сказав я, - давай знімемо нашу щоглу! Cela sera prudent ! It will be careful! Це буде розумно!

— Non, par le diable ! s’écrie mon oncle, cent fois non ! Que le vent noussaisisse ! May the wind please! Que o vento nos leve! Нехай нас підведе вітер! que l’orage nous emporte ! may the storm take us away! нехай нас забирає буря! mais que j’aperçoive enfin les rochers rivage, quand notre radeau devrait s’y briser en mille pièces ! but may I finally see the rocks on the shore, when our raft should break into a thousand pieces! mas posso finalmente ver as rochas na costa, quando nossa jangada se partir em mil pedaços! але щоб я нарешті побачив скелі на березі, коли наш пліт розлетиться на тисячу шматків! Ces paroles ne sont pas achevées que l’horizon du sud change subitement d’aspect. These words are not finished when the southern horizon suddenly changes appearance. Les vapeurs accumulées se résolvent en eau, et l’air, violemment appelé pour combler les vides produits par la condensation, se fait ouragan. The accumulated vapors are resolved into water, and the air, violently called upon to fill the voids produced by the condensation, becomes a hurricane. Os vapores acumulados se dissolvem em água, e o ar, violentamente convocado para preencher os vazios produzidos pela condensação, torna-se um furacão. Накопичена пара перетворюється на воду, а повітря, що з силою прагне заповнити порожнечі, утворені конденсатом, перетворюється на ураган. Il vient des extrémités les plus reculées de la caverne. It comes from the far ends of the cave. Він походить з найвіддаленіших куточків печери. L’obscurité redouble. The darkness redoubles. Темрява збільшується. C’est à peine si je puis prendre quelques notes incomplètes. I can hardly take some incomplete notes. Я ледве можу зробити кілька незакінчених нотаток.

Le radeau se soulève, il bondit. The raft rises, it leaps. Mon oncle est jeté de son haut. My uncle is thrown from his top. Моєго дядька скидають з його вершини. Je me traîne jusqu’à lui. I drag myself to him. Я тягнуся до нього. Il s’est fortement cramponné à un bout de câble et parait considérer avec plaisir ce spectacle des éléments déchaînés. He has clung tightly to a piece of cable and seems to be considering with pleasure this spectacle of the raging elements. Він міцно тримається за шматок кабелю і, здається, насолоджується видовищем розбурханої стихії.

Hans ne bouge pas. Hans doesn't move. Ses longs cheveux, repoussés par l’ouragan et ramenés sur sa face immobile, lui donnent une étrange physionomie, car chacune de leurs extrémités est hérissée de petites aigrettes lumineuses. Her long hair, pushed back by the hurricane and pulled back to her motionless face, gives her a strange physiognomy, for each of their ends is bristling with small luminous egrets. Seus longos cabelos, empurrados para trás pelo furacão e puxados para o rosto imóvel, lhe conferem uma fisionomia estranha, pois cada uma de suas pontas está eriçada de pequenas garças luminosas. Його довге волосся, відкинуте ураганом назад і повернуте на нерухоме обличчя, надає йому дивної фізіономії, адже кожен його кінець вкритий маленькими айгретами, що світяться. Son masque effrayant est celui d’un homme antédiluvien, contemporain des ichthyosaures et des megatherium. His scary mask is that of an antediluvian man, contemporary with ichthyosaurs and megatheriums.

Les cheveux de Hans sont hérissés d’aigrettes lumineuses

Cependant le mât résiste. Однак щогла чинить опір. La voile se tend comme une bulle prête à crever. The sail is stretched out like a bubble ready to burst. Le radeau file avec un emportement que je ne puis estimer, mais moins vite encore que ces gouttes d’eau déplacées sous lui, dont la rapidité fait des lignes droites et nettes. The raft spins with an outburst that I can not estimate, but less quickly than those drops of water moved under it, whose speed makes straight and sharp lines. A jangada gira com uma paixão que não posso estimar, mas ainda menos rapidamente do que essas gotas de água que se deslocam sob ela, cuja rapidez cria linhas retas e nítidas. Пліт рухається зі швидкістю, яку я не можу оцінити, але навіть менше, ніж краплі води, що рухаються під ним, швидкість яких утворює прямі, чисті лінії.

« La voile ! la voile ! sailing ! dis-je, en faisant signe de l’abaisser. I said, motioning to lower it. Я сказав, жестом попросивши його опустити.

— Non ! répond mon oncle.

— Nej, » fait Hans en remuant doucement la tête. "Nej," Hans says, gently shaking his head.

Cependant la pluie forme une cataracte mugissante devant cet horizon vers lequel nous courons en insensés. However, the rain forms a bellowing cataract in front of this horizon towards which we run madly. Porém a chuva forma uma catarata uivante diante desse horizonte para o qual corremos loucamente. Mais avant qu’elle n’arrive jusqu’à nous le voile de nuage se déchire, la mer entre en ébullition et l’électricité, produite par une vaste action chimique qui s’opère dans les couches supérieures, est mise en jeu. But before it reaches us the veil of cloud is torn, the sea boils and electricity, produced by a vast chemical action that takes place in the upper layers, is brought into play. Але перш ніж вона доходить до нас, хмарна завіса розривається, море закипає і в гру вступає електрика, вироблена величезною хімічною дією у верхніх шарах. Aux éclats du tonnerre se mêlent les jets étincelants de la foudre ; des éclairs sans nombre s’entre-croisent au milieu des détonations ; la masse des vapeurs devient incandescente ; les grêlons qui frappent le métal de nos outils ou de nos armes se font lumineux ; les vagues soulevées semblent être autant de mamelons ignivomes sous lesquels couve un feu intérieur, et dont chaque crête est empanachée d’une flamme. With the bursts of thunder mingle the sparkling jets of lightning; lightning without number intersect in the midst of detonations; the mass of vapors becomes incandescent; the hailstones which strike the metal of our tools or our weapons become luminous; the raised waves seem to be so many fire-loving nipples under which an interior fire smolders, and each crest of which is plumed with a flame. Com rajadas de trovão se misturam os jatos cintilantes de relâmpagos; relâmpagos sem número se cruzam no meio de detonações; a massa de vapores torna-se incandescente; as pedras de granizo que atingem o metal de nossas ferramentas ou armas tornam-se luminosas; as ondas elevadas parecem ser tantos mamilos que amam o fogo sob os quais um fogo interior arde, e cada crista deles é emplumada com uma chama. Спалахи грому змішуються з іскристими струменями блискавок; незліченні спалахи блискавок перетинаються посеред вибухів; маса випарів розжарюється; градини, які б'ються об метал наших інструментів чи зброї, стають світлими; підняті хвилі здаються безліччю вогняних сосків, під якими тліє внутрішній вогонь, і кожен гребінь яких охоплений полум'ям.

Mes yeux sont éblouis par l’intensité de la lumière, mes oreilles brisées par le fracas de la foudre ! My eyes are dazzled by the intensity of the light, my ears broken by the crash of lightning! Il faut me retenir au mât, qui plie comme un roseau sous la violence de l’ouragan ! I must hold on to the mast, which bends like a reed under the violence of the hurricane! Tenho de me agarrar ao mastro, que se curva como uma cana sob a violência do furacão! Я мушу триматися за щоглу, яка гнеться, як очерет, під натиском урагану! ························

Ici mes notes de voyage devinrent très-incomplètes. Je n’ai plus retrouvé que quelques observations fugitives, prises machinalement pour ainsi dire. I only found a few fleeting observations, taken mechanically, so to speak. Все, що я зміг знайти, - це кілька побіжних спостережень, зроблених, так би мовити, механічно. Mais, dans leur brièveté, dans leur obscurité même, elles sont empreintes de l’émotion qui me dominait, et mieux que ma mémoire elles me donnent le sentiment de notre situation. But, in their brevity, in their very obscurity, they are imbued with the emotion that dominated me, and better than I can remember they give me a sense of our situation. Але в своїй стислості, в самій своїй невиразності вони просякнуті емоцією, яка домінувала в мені, і краще, ніж моя пам'ять, дають мені відчуття нашої ситуації.

························

Dimanche 23 août. Sunday 23 August. — Où sommes-nous ? Emportés avec une incomparable rapidité. Carried away with incomparable speed.

La nuit a été épouvantable. L’orage ne se calme pas. Nous vivons dans unmilieu de bruit, une détonation incessante. We live in an environment of noise, an incessant detonation. Nos oreilles saignent. Our ears are bleeding. On ne peut échanger une parole.

Les éclairs ne discontinuent pas. The lightning does not stop. Je vois des zigzags rétrogrades qui, après un jet rapide, reviennent de bas ou haut et vont frapper la voûte de granit. I see retrograde zigzags which, after a rapid throw, come back from below or above and will strike the granite vault. Vejo ziguezagues retrógrados que, depois de um arremesso rápido, voltam de baixo ou de cima e atingem a abóbada de granito. Я бачу ретроградні зигзаги, які після швидкого кидка повертаються знизу або зверху і вдаряються об гранітне склепіння. Si elle allait s’écrouler ! If she was going to collapse! Якби вона розвалилася! D’autres éclairs se bifurquent ou prennent la forme de globes de feu qui éclatent comme des bombes. Le bruit général ne parait pas s’en accroître ; il a dépassé la limite d’intensité que peut percevoir l’oreille humaine, et, quand toutes les poudrières du monde viendraient à sauter ensemble, nous ne saurions en entendre davantage. The general noise does not seem to increase; it has exceeded the limit of intensity that can be perceived by the human ear, and when all the powder magazines of the world jump together, we can not hear more. O ruído geral não parece aumentar; ultrapassou o limite de intensidade que o ouvido humano pode perceber e, quando todos os barris de pólvora do mundo explodiram juntos, não pudemos ouvir mais. Загальний шум, здається, не збільшується; він вийшов за межу інтенсивності, яку може сприймати людське вухо, і, якби всі порохові магазини світу вибухнули разом, ми б не змогли почути більше. Il y a émission continue de lumière à la surface des nuages ; la matière électrique se dégage incessamment de leurs molécules ; évidemment les principes gazeux de l’air sont altérés ; des colonnes d’eau innombrables s’élancent dans l’atmosphère et retombent en écumant. There is continuous emission of light on the surface of the clouds; the electrical matter is constantly emerging from their molecules; obviously the gaseous principles of the air are altered; innumerable water columns rush into the atmosphere and fall foaming. Existe uma emissão contínua de luz na superfície das nuvens; matéria elétrica está constantemente emergindo de suas moléculas; evidentemente, os princípios gasosos do ar são alterados; inúmeras colunas de água elevam-se na atmosfera e caem, espumando. З поверхні хмар безперервно випромінюється світло; з їхніх молекул безперервно вивільняється електрична матерія; очевидно, змінюється газоподібний принцип повітря; незліченні стовпи води здіймаються в атмосферу і падають назад, спінюючись.

Où allons-nous ?… Mon oncle est couché tout de son long à l’extrémité du radeau. Where are we going? ... My uncle is lying full length at the end of the raft. Куди ми пливемо?... Мій дядько лежить, витягнувшись у повний зріст, у кінці плоту. La chaleur redouble. The heat redoubles. Je regarde le thermomètre ; il indique… [Le chiffre est effacé.] I look at the thermometer; it says… [The number is deleted.]

Lundi 24 août. — Cela ne finira pas ! Pourquoi l’état de cette atmosphère si dense, une fois modifié, ne serait-il pas définitif ? Why shouldn't the state of this dense atmosphere, once modified, be definitive? Чому стан цієї щільної атмосфери, одного разу змінений, не може бути постійним?

Nous sommes brisés de fatigue. We are broken with fatigue. Hans comme à l’ordinaire. Hans as usual. Hans, como de costume. Ганс, як завжди. Le radeau court invariablement vers le sud-est. The raft invariably runs southeast. A jangada invariavelmente corre para sudeste. Nous avons fait plus de deux cents lieues depuis l’îlot Axel.

À midi la violence de l’ouragan redouble. At noon the violence of the hurricane redoubled. Il faut lier solidement tout les objets composant la cargaison. It is necessary to bind securely all the objects composing the cargo. Всі предмети у вантажі повинні бути надійно обв'язані. Chacun de nous s’attache également. Each of us is also attached. Les flots passent par-dessus notre tête. The waves pass over our heads. As ondas passam sobre nossas cabeças.

Impossible de s’adresser une seule parole depuis trois jours. Протягом трьох днів неможливо було розмовляти один з одним. Nous ouvrons la bouche, nous remuons nos lèvres ; il ne se produit aucun son appréciable. We open our mouths, we move our lips; no appreciable sound is produced. Même en se parlant à l’oreille on ne peut s’entendre. Mesmo se falarmos nos ouvidos um do outro, não podemos ouvir um ao outro.

Mon oncle s’est approché de moi. My uncle approached me. Il a articulé quelques paroles. He said a few words. Je crois qu’il m’a dit : « Nous sommes perdus. I believe he said to me, “We are lost. » Je n’en suis pas certain. I am not sure. "Я не впевнений.

Je prends le parti de lui écrire ces mots : « Amenons notre voile. I make up my mind to write him these words: "Let's bring up our veil. Decido escrever-lhe estas palavras: "Vamos levantar nosso véu." Я приймаю рішення написати йому ці слова: "Принесімо нашу завісу. Il me fait signe qu’il y consent. He signals to me that he consents. Він дає мені знак, що погоджується.

Sa tête n’a pas eu le temps de se relever de bas en haut qu’un disque de feu apparaît au bord du radeau. His head did not have time to rise from the ground upwards until a disc of fire appeared at the edge of the raft. Його голова не встигає піднятися знизу вгору, як на краю плоту з'являється вогняний диск. Le mât et la voile sont partis tout d’un bloc, et je les ai vus s’enlever à une prodigieuse hauteur, semblables au ptérodactyle, cet oiseau fantastique des premiers siècles. The mast and the sail are all gone from one block, and I have seen them rise to a prodigious height, like the pterodactyl, that fantastic bird of the first centuries. O mastro e a vela voaram ao mesmo tempo, e os vi subir a uma altura prodigiosa, como o pterodáctilo, aquele pássaro fantástico dos primeiros séculos. Щогла і вітрило піднялися цілими, і я побачив, як вони злетіли на величезну висоту, як птеродактиль, цей фантастичний птах перших століть.

Nous sommes glacés d’effroi. We are frozen with fear. La boule mi-partie blanche, mi-partie azurée, dela grosseur d’une bombe de dix pouces, se promène lentement, en tournant avec une surprenante vitesse sous la lanière de l’ouragan. The half-white, half-azure ball, about the size of a ten-inch bomb, walks slowly, turning with surprising speed under the hurricane's thong. A bola meio branca, meio azul, do tamanho de uma bomba de dez polegadas, move-se lentamente, girando com velocidade surpreendente sob o efeito do furacão. Напівбіла, напівблакитна куля, розміром з десятидюймову бомбу, повільно рухається, обертаючись з дивовижною швидкістю під ременем урагану. Elle vient ici, là, monte sur un des bâtis du radeau, saute sur le sac aux provisions, redescend légèrement, bondit, effleure la caisse à poudre. She comes here, goes up on one of the raft frames, jumps on the shopping bag, goes down slightly, jumps up, grazes the powder box. Ela vem aqui e ali, sobe em uma das armações da jangada, pula na sacola de compras, desce um pouco, pula, escova a caixa de pólvora. Вона йде сюди, туди, залазить на одну з рам плоту, стрибає на сумку з покупками, трохи спускається, підстрибує, торкається порохівниці. Horreur ! Nous allons sauter ! We will jump! Ми стрибнемо! Non ! Le disque éblouissant s’écarte ; il s’approche de Hans, qui le regarde fixement ; de mon oncle, qui se précipite à genoux pour l’éviter ; de moi, pâle et frissonnant sous l’éclat de la lumière et de la chaleur ; il pirouette près de mon pied, que j’essaye de retirer. The dazzling disc moves away; he approaches Hans, who is staring at him; of my uncle, who rushes to his knees to avoid him; from me, pale and shivering under the glare of light and heat; it spins close to my foot, which I try to pull back. O disco deslumbrante se afasta; ele se aproxima de Hans, que o está encarando; de meu tio, que se ajoelha para evitá-lo; de mim, pálido e tremendo sob o brilho da luz e do calor; ele gira perto do meu pé, que tento puxar para trás. Сліпучий диск віддаляється; він наближається до Ганса, який витріщається на нього; до мого дядька, який кидається на коліна, щоб уникнути його; до мене, блідої і тремтячої під сліпучим світлом і спекою; він робить піруети біля моєї ноги, яку я намагаюся відсунути. Je ne puis y parvenir. I can't do it. Я не можу цього зробити.

La boule de feu se promena lentement. The fireball walked slowly.

Une odeur de gaz nitreux remplit l’atmosphère ; elle pénètre le gosier, les poumons. A smell of nitrous gas fills the atmosphere; it penetrates the throat, the lungs. On étouffe. We choke. Ми задихаємося.

Pourquoi ne puis-je retirer mon pied ? Why can't I remove my foot? Il est donc rivé au radeau ! He is therefore riveted to the raft! Тож він прилип до плоту! Ah ! la chute de ce globe électrique a aimanté tout le fer du bord ; les instruments, les outils, les armes s’agitent en se heurtant avec un cliquetis aigu ; les clous de ma chaussure adhèrent violemment à une plaque de fer incrustée dans le bois. the fall of this electric globe has magnetized all the iron of the edge; the instruments, the tools, the arms are agitated by striking with an acute clatter; the nails of my shoe adhere violently to an iron plate encrusted in the wood. a queda deste globo elétrico magnetizou todo o ferro da placa; os instrumentos, as ferramentas, as armas são agitados enquanto colidem com um estalo agudo; os pregos do meu sapato grudam violentamente em uma placa de ferro incrustada na madeira. Падіння цієї електричної кулі намагнітило все залізо на борту; інструменти, прилади та зброя брязкають разом із пронизливим брязкотом; нігті мого черевика з силою прилипають до залізної пластини, вмонтованої в дерево. Je ne puis retirer mon pied ! I can't take my foot off!

Enfin, par un violent, effort, je l’arrache au moment où la boule allait le saisir dans son mouvement giratoire et m’entraîner moi-même, si… Finally, by a violent effort, I tear it off when the ball was going to seize it in its gyratory movement and train myself, if ... Finalmente, com um violento esforço, arranco-o quando a bola ia agarrá-lo em seu movimento giratório e me arrastar para longe, se ... Нарешті, з несамовитим зусиллям, я вихоплюю його якраз тоді, коли м'яч вже був готовий підхопити його у своєму обертальному русі і потягнути мене за собою, тож...

Ah ! quelle lumière intense ! what intense light! le globe éclate ! the globe bursts! nous sommes couverts par des jets de flammes ! we are covered by flames! нас накривають струмені полум'я!

Puis tout s’éteint. Then everything goes off. Потім все зникає. J’ai eu le temps de voir mon oncle étendu sur le radeau. I had time to see my uncle lying on the raft. Я встиг побачити дядька, який лежав на плоту. Hans toujours à sa barre et « crachant du feu » sous l’influence de l’électricité qui le pénètre ! Hans still at his helm and "spitting fire" under the influence of the electricity which penetrates him! Hans ainda no comando e "cuspindo fogo" sob a influência da eletricidade que o penetra! Ганс все ще за кермом і "дихає вогнем" під впливом електрики, яка пронизує його!

Où allons-nous ? où allons-nous ?

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Mardi 25 août. — Je sors d’un évanouissement prolongé ; l’orage continue ; les éclairs se déchaînent comme une couvée de serpents lâchée dans l’atmosphère. - I am coming out of a prolonged fainting; the storm continues; the lightning is unleashed like a brood of snakes released into the atmosphere. - Я виходжу з тривалої непритомності; буря триває; блискавки випускають виводок змій в атмосферу.

Sommes-nous toujours sur la mer ? Are we still on the sea? Oui, et emportés avec une vitesse incalculable. Nous avons passé sous l’Angleterre, sous la Manche, sous la France, sous l’Europe entière, peut-être !

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Un bruit nouveau se fait entendre ! A new sound is heard! Évidemment, la mer qui se brise sur des rochers !….. Mais alors… Obviously, the sea breaking on rocks!… .. But then…

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