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VERNE, Jules – Voyage au centre de la Terre, 33

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Samedi 15 août. — La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n'est en vue. L'horizon parait excessivement reculé.

J'ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve.

Mon oncle n'a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur ; il parcourt tous les points de l'espace avec sa lunette et se croise les bras d'un air dépité.

Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l'homme impatient du passé, et je consigne le fait sur mon journal. Il a fallu mes dangers et mes souffrances pour tirer de lui quelque étincelle d'humanité ; mais, depuis ma guérison, la nature a repris le dessus. Et cependant, pourquoi s'emporter ? Le voyage ne s'accomplit-il pas dans les circonstances les plus favorables ? Est-ce que le radeau ne file pas avec une merveilleuse rapidité ?

« Vous semblez inquiet, mon oncle ? dis-je, en le voyant souvent porter la lunette à ses yeux.

— Inquiet ? Non.

— Impatient, alors ?

— On le serait à moins !

— Cependant nous marchons avec vitesse…

— Que m'importe ? Ce n'est pas la vitesse qui est trop petite, c'est la mer qui est trop grande ! Je me souviens alors que le professeur, avant notre départ, estimait à une trentaine de lieues la longueur de ce souterrain. Or nous avons parcouru un chemin trois fois plus long, et les rivages du sud n'apparaissent pas encore.

« Nous ne descendons pas ! reprend le professeur. Tout cela est du temps perdu, et, en somme, je ne suis pas venu si loin pour faire une partie de bateau sur un étang ! Il appelle cette traversée une partie de bateau, et cette mer un étang !

« Mais, dis-je, puisque nous avons suivi la route indiquée par Saknussemm…

— C'est la question. Avons-nous suivi cette route ? Saknussemm a-t-il rencontré cette étendue d'eau ? L'a-t-il traversée ? Ce ruisseau que nous avons pris pour guide ne nous a-t-il pas complètement égarés ?

— En tout cas, nous ne pouvons regretter, d'être venus jusqu'ici. Ce spectacle est magnifique, et…

— Il ne s'agit pas de voir. Je me suis proposé un but, et je veux l'atteindre ! Ainsi ne me parle pas d'admirer ! Je me le tiens pour dit, et je laisse le professeur se ronger les lèvres d'impatience. A six heures du soir, Hans réclame sa paye, et ses trois rixdales lui sont comptés.

Dimanche 16 août. — Rien de nouveau. Même temps. Le vent a une légère tendance à fraîchir. En me réveillant, mon premier soin est de constater l'intensité de la lumière. Je crains toujours que le phénomène électrique ne vienne à s'obscurcir, puis à s'éteindre. Il n'en est rien. L'ombre du radeau est nettement dessinée à la surface des flots.

Vraiment cette mer est infinie ! Elle doit avoir la largeur de la Méditerranée, ou même de l'Atlantique. Pourquoi pas ?

Mon oncle sonde à plusieurs reprises ; il attache un des plus lourds pics à l'extrémité d'une corde qu'il laisse filer de deux cents brasses. Pas de fond. Nous avons beaucoup de peine à ramener notre sonde.

Quand le pic est remonté à bord, Hans me fait remarquer à sa surface des empreintes fortement accusées. On dirait que ce morceau de fer a été vigoureusement serré entre deux corps durs.

Je regarde le chasseur.

« Tänder ! » fait-il.

Je ne comprends pas. Je me tourne vers mon oncle, qui est entièrement absorbé dans ses réflexions. Je ne me soucie pas de le déranger. Je reviens vers l'Islandais. Celui-ci, ouvrant et refermant plusieurs fois la bouche, me fait comprendre sa pensée.

« Des dents ! » dis-je avec stupéfaction en considérant plus attentivement la barre de fer.

Oui ! ce sont bien des dents dont l'empreinte s'est incrustée dans le métal ! Les mâchoires qu'elles garnissent doivent posséder une force prodigieuse ! Est-ce un monstre des espèces perdues qui s'agite sous la couche profonde des eaux, plus vorace que le squale, plus redoutable que la baleine ! Je ne puis détacher mes regards de cette barre à demi rongée ! Mon rêve de la nuit dernière va-t-il devenir une réalité ? Ces pensées m'agitent pendant tout le jour, et mon imagination se calme à peine dans un sommeil de quelques heures.

Lundi 17 août. — Je cherche à me rappeler les instincts particuliers à ces animaux antédiluviens de l'époque secondaire, qui, succédant aux mollusques, aux crustacés et aux poissons, précédèrent l'apparition des mammifères sur le globe. Le monde appartenait alors aux reptiles. Ces monstres régnaient en maîtres dans les mers jurassiques[1]. La nature leur avait accordé la plus complète organisation. Quelle gigantesque structure ! quelle force prodigieuse ! Les sauriens actuels, alligators ou crocodiles, les plus gros et les plus redoutables, ne sont que des réductions affaiblies de leurs pères des premiers âges !

Je frissonne à l'évocation que je fais de ces monstres. Nul œil humain ne les a vus vivants. Ils apparurent sur la terre mille siècles avant l'homme, mais leurs ossements fossiles, retrouvés dans ce calcaire argileux que les Anglais nomment le lias, ont permis de les reconstruire anatomiquement et de connaître leur colossale conformation.

J'ai vu au Muséum de Hambourg le squelette de l'un de ces sauriens qui mesurait trente pieds de longueur. Suis-je donc destiné, moi, habitant de la terre, à me trouver face à face avec ces représentants d'une famille antédiluvienne ? Non ! c'est impossible. Cependant la marque des dents puissantes est gravée sur la barre de fer, et à leur empreinte je reconnais qu'elles sont coniques comme celles du crocodile.

Mes yeux se fixent avec effroi sur la mer ; je crains de voir s'élancer l'un de ces habitants des cavernes sous-marines.

Je suppose que le professeur Lidenbrock partage mes idées, sinon mes craintes, car, après avoir examiné le pic, il parcourt l'océan du regard.

« Au diable, dis-je en moi-même, cette idée qu'il a eue de sonder ! Il a troublé quelque animal marin dans sa retraite, et si nous ne sommes pas attaqués en route !… »

Je jette un coup d'œil sur les armes, et je m'assure qu'elles sont en bon état. Mon oncle me voit faire et m'approuve du geste.

Déjà de larges agitations produites à la surface des flots indiquent le trouble des couches reculées. Le danger est proche. Il faut veiller.

Mardi 18 août. — Le soir arrive, ou plutôt le moment où le sommeil alourdit nos paupières, car la nuit manque à cet océan, et l'implacable lumière fatigue obstinément nos yeux, comme si nous naviguions sous le soleil des mers arctiques. Hans est à la barre. Pendant son quart je m'endors.

Deux heures après, une secousse épouvantable me réveille. Le radeau a été soulevé hors des flots avec une indescriptible puissance et rejeté à vingt toises de là.

Le radeau a été soulevé hors des flots.

« Qu'y a-t-il ? s'écria mon oncle. Avons-nous touché ? Hans montre du doigt, à une distance de deux cents toises, une masse noirâtre qui s'élève et s'abaisse tour à tour. Je regarde et je m'écrie :

« C'est un marsouin colossal !

— Oui, réplique mon oncle, et voilà maintenant un lézard de mer d'une grosseur peu commune.

— Et plus loin un crocodile monstrueux ! Voyez sa large mâchoire et les rangées de dents dont elle est armée. Ah ! il disparaît !

— Une baleine ! une baleine ! s'écrie alors le professeur. J'aperçois ses nageoires énormes ! Vois l'air et l'eau qu'elle chasse par ses évents ! En effet, deux colonnes liquides s'élèvent à une hauteur considérable au-dessus de la mer. Nous restons surpris, stupéfaits, épouvantés, en présence de ce troupeau de monstres marins. Ils ont des dimensions surnaturelles, et le moindre d'entre eux briserait le radeau d'un coup de dent. Hans veut mettre la barre au vent, afin de fuir ce voisinage dangereux ; mais il aperçoit sur l'autre bord d'autres ennemis non moins redoutables : une tortue large de quarante pieds, et un serpent long de trente, qui darde sa tête énorme au-dessus des flots.

Impossible de fuir. Ces reptiles s'approchent ; ils tournent autour du radeau avec une rapidité que des convois lancés à grande vitesse ne sauraient égaler ; ils tracent autour de lui des cercles concentriques. J'ai pris ma carabine. Mais quel effet peut produire une balle sur les écailles dont le corps de ces animaux est recouvert ?

Nous sommes muets d'effroi. Les voici qui s'approchent ! D'un côté le crocodile, de l'autre le serpent. Le reste du troupeau marin a disparu. Je vais faire feu. Hans m'arrête d'un signe. Les deux monstres passent à cinquante toises du radeau, se précipitent l'un sur l'autre, et leur fureur les empêche de nous apercevoir. Le combat s'engage à cent toises du radeau. Nous voyons distinctement les deux monstres aux prises.

Mais il me semble que maintenant les autres animaux viennent prendre part à la lutte, le marsouin, la baleine, le lézard, la tortue ; à chaque instant je les entrevois. Je les montre à l'Islandais. Celui-ci remue la tête négativement.

« Tva », fait-il.

— Quoi ! deux ! il prétend que deux animaux seulement…

— Il a raison, s'écrie mon oncle, dont la lunette n'a pas quitté les yeux.

— Par exemple !

— Oui ! le premier de ces monstres a le museau d'un marsouin, la tête d'un lézard, les dents d'un crocodile, et voilà ce qui nous a trompés. C'est le plus redoutable des reptiles antédiluviens, l'ichthyosaurus !

— Et l'autre ?

— L'autre, c'est un serpent caché dans la carapace d'une tortue, le terrible ennemi du premier, le plesiosaurus ! Hans a dit vrai. Deux monstres seulement troublent ainsi la surface de la mer, et j'ai devant les yeux deux reptiles des océans primitifs. J'aperçois l'œil sanglant de l'ichthyosaurus, gros comme la tête d'un homme. La nature l'a doué d'un appareil d'optique d'une extrême puissance et capable de résister à la pression des couches d'eau dans les profondeurs qu'il habite. On l'a justement nommé la baleine des sauriens, car il en a la rapidité et la taille. Celui-ci ne mesure pas moins de cent pieds, et je peux juger de sa grandeur quand il dresse au-dessus des flots les nageoires verticales de sa queue. Sa mâchoire est énorme, et d'après les naturalistes, elle ne compte pas moins de cent quatre-vingt-deux dents. Le Plesiosaurus, serpent à tronc cylindrique, à queue courte, a les pattes disposées en forme de rame. Son corps est entièrement revêtu d'une carapace, et son cou, flexible comme celui du cygne, se dresse à trente pieds au-dessus des flots.

Ces animaux s'attaquent avec fureur.

Ces animaux s'attaquent avec une indescriptible furie. Ils soulèvent des montagnes liquides qui s'étendent jusqu'au radeau. Vingt fois nous sommes sur le point de chavirer. Des sifflements d'une prodigieuse intensité se font entendre. Les deux bêtes sont enlacées. Je ne puis les distinguer l'une de l'autre ! Il faut tout craindre de la rage du vainqueur.

Une heure, deux heures se passent. La lutte continue avec le même acharnement. Les combattants se rapprochent du radeau et s'en éloignent tour à tour. Nous restons immobiles, prêts à faire feu.

Soudain l'ichthyosaurus et le plesiosaurus disparaissent en creusant un véritable maëlstrom au sein des flots. Plusieurs minutes s'écoulent. Le combat va-t-il se terminer dans les profondeurs de la mer ?

Mais tout à coup une tête énorme s'élance au dehors, la tête du plesiosaurus. Le monstre est blessé à mort. Je n'aperçois plus son immense carapace. Seulement, son long cou se dresse, s'abat, se relève, se recourbe, cingle les flots comme un fouet gigantesque et se tord comme un ver coupé. L'eau rejaillit à une distance considérable. Elle nous aveugle. Mais bientôt l'agonie du reptile touche à sa fin, ses mouvements diminuent, ses contorsions s'apaisent, et ce long tronçon de serpent s'étend comme une masse inerte sur les flots calmés.

Quant à l'ichthyosaurus, a-t-il donc regagné sa caverne sous-marine, ou va-t-il reparaître à la surface de la mer ?


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Samedi 15 août. — La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n’est en vue. No land is in sight. L’horizon parait excessivement reculé.

J’ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve. My head is still heavy with the violence of my dream.

Mon oncle n’a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur ; il parcourt tous les points de l’espace avec sa lunette et se croise les bras d’un air dépité. My uncle has not dreamed of him, but he is in a bad mood; he travels through all the points of space with his telescope and crosses his arms with a disappointed air.

Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l’homme impatient du passé, et je consigne le fait sur mon journal. I notice that Professor Lidenbrock is tending to revert to the impatient man of the past, and I record the fact in my journal. Il a fallu mes dangers et mes souffrances pour tirer de lui quelque étincelle d’humanité ; mais, depuis ma guérison, la nature a repris le dessus. It took my dangers and my sufferings to draw from him some spark of humanity; but since my recovery, nature has taken over. Foram necessários meus perigos e sofrimentos para extrair dele alguma centelha de humanidade; mas, desde minha recuperação, a natureza assumiu o controle. Мои опасности и мои страдания потребовали от него искры человечества; но с момента моего выздоровления природа овладела. Мені знадобилися мої небезпеки і страждання, щоб витягнути з нього хоч якусь іскру людяності; але після мого одужання природа взяла верх. Et cependant, pourquoi s’emporter ? And yet, why get carried away? E ainda, por que se deixar levar? І все ж, навіщо захоплюватися? Le voyage ne s’accomplit-il pas dans les circonstances les plus favorables ? Is the journey not accomplished under the most favorable circumstances? Хіба подорож не відбувається за найсприятливіших обставин? Est-ce que le radeau ne file pas avec une merveilleuse rapidité ? Does not the raft spin with wonderful speed?

« Vous semblez inquiet, mon oncle ? "Do you sound worried, uncle?" dis-je, en le voyant souvent porter la lunette à ses yeux. I said, seeing him often bring the glasses to his eyes. Я сказав це, бо часто бачив, як він підносив телескоп до очей.

— Inquiet ? Non.

— Impatient, alors ?

— On le serait à moins ! - It would be less! - Seríamos menos! - Було б менше!

— Cependant nous marchons avec vitesse… - However we walk with speed ...

— Que m’importe ? - What do I care? - Какое это имеет значение для меня? - Яка мені різниця? Ce n’est pas la vitesse qui est trop petite, c’est la mer qui est trop grande ! Je me souviens alors que le professeur, avant notre départ, estimait à une trentaine de lieues la longueur de ce souterrain. I remember then that the professor, before our departure, estimated at about thirty leagues the length of this tunnel. Я помню тогда, что профессор, до нашего отъезда, оценил в тридцати лигах длину этого подземного. Or nous avons parcouru un chemin trois fois plus long, et les rivages du sud n’apparaissent pas encore. But we have traveled a road three times as long, and the southern shores do not yet appear.

« Nous ne descendons pas ! "We are not going down! "Ми не підемо на дно! reprend le professeur. resumes the professor. Tout cela est du temps perdu, et, en somme, je ne suis pas venu si loin pour faire une partie de bateau sur un étang ! All this is wasted time, and, in short, I did not come so far to do a boat trip on a pond! Це все марна трата часу, і, зрештою, я приїхав так далеко не для того, щоб покататися на човні по ставку! Il appelle cette traversée une partie de bateau, et cette mer un étang !

« Mais, dis-je, puisque nous avons suivi la route indiquée par Saknussemm… “But,” I said, “since we followed the route indicated by Saknussemm…

— C’est la question. Avons-nous suivi cette route ? Saknussemm a-t-il rencontré cette étendue d’eau ? Чи зустрічав Сакнуссемм цю водойму? L’a-t-il traversée ? Ce ruisseau que nous avons pris pour guide ne nous a-t-il pas complètement égarés ? Hasn't this stream that we have taken as our guide completely led us astray? Esta corrente que tomamos como nosso guia não nos enganou completamente? Чи не збив нас цей потік, який ми взяли собі за провідника, на манівці?

— En tout cas, nous ne pouvons regretter, d’être venus jusqu’ici. - In any case, we cannot regret having come this far. Ce spectacle est magnifique, et…

— Il ne s’agit pas de voir. - It's not about seeing. - Дело не в том, чтобы видеть. - Справа не в тому, щоб бачити. Je me suis proposé un but, et je veux l’atteindre ! I have set myself a goal, and I want to achieve it! Ainsi ne me parle pas d’admirer ! So do not talk to me to admire! Тож не кажіть мені про захоплення! Je me le tiens pour dit, et je laisse le professeur se ronger les lèvres d’impatience. I take it for granted, and let the professor bite his lips impatiently. Eu considero isso certo e deixo o professor morder os lábios com impaciência. A six heures du soir, Hans réclame sa paye, et ses trois rixdales lui sont comptés. At six o'clock in the evening, Hans claims his pay, and his three rixdales are counted to him.

Dimanche 16 août. — Rien de nouveau. Même temps. Same time. У той самий час. Le vent a une légère tendance à fraîchir. The wind has a slight tendency to cool. У ветра небольшая тенденция к охлаждению. Вітер має легку тенденцію до освіження. En me réveillant, mon premier soin est de constater l’intensité de la lumière. When I wake up, my first care is to notice the intensity of the light. Je crains toujours que le phénomène électrique ne vienne à s’obscurcir, puis à s’éteindre. I am still afraid that the electric phenomenon will darken and then go out. Я завжди боюся, що електричне явище затьмариться, а потім згасне. Il n’en est rien. It is not so. Це не той випадок. L’ombre du radeau est nettement dessinée à la surface des flots. The shadow of the raft is clearly drawn on the surface of the waves.

Vraiment cette mer est infinie ! Elle doit avoir la largeur de la Méditerranée, ou même de l’Atlantique. Pourquoi pas ?

Mon oncle sonde à plusieurs reprises ; il attache un des plus lourds pics à l’extrémité d’une corde qu’il laisse filer de deux cents brasses. My uncle probed several times; he attaches one of the heaviest peaks to the end of a rope, which he lets slip for two hundred fathoms. Meu tio tenta várias vezes; ele amarra uma das picaretas mais pesadas na ponta de uma corda que deixa escapar duzentas braças. Мой дядя исследовал несколько раз; он прикрепляет один из самых тяжелых пиков к концу веревки, который он позволяет проскочить на две сотни саженей. Pas de fond. No background. Ніякого минулого. Nous avons beaucoup de peine à ramener notre sonde. We have great difficulty in bringing our probe back.

Quand le pic est remonté à bord, Hans me fait remarquer à sa surface des empreintes fortement accusées. When the woodpecker came back on board, Hans pointed to strongly marked marks on his surface. Коли дятла принесли на борт, Ганс звернув мою увагу на те, що на його поверхні були дуже виразні вм'ятини. On dirait que ce morceau de fer a été vigoureusement serré entre deux corps durs. It looks like this piece of iron has been vigorously tightened between two hard bodies. Parece que este pedaço de ferro foi preso vigorosamente entre dois corpos rígidos. Виглядає так, ніби цей шматок заліза енергійно затиснули між двома твердими тілами.

Je regarde le chasseur. I look at the hunter.

« Tänder ! "Tänder! » fait-il.

Je ne comprends pas. Je me tourne vers mon oncle, qui est entièrement absorbé dans ses réflexions. Je ne me soucie pas de le déranger. I don't care to disturb him. Я не хочу его беспокоить. Я не хочу його турбувати. Je reviens vers l’Islandais. I come back to the Icelandic. Celui-ci, ouvrant et refermant plusieurs fois la bouche, me fait comprendre sa pensée. The latter, opening and closing his mouth several times, makes me understand his thoughts.

« Des dents ! » dis-je avec stupéfaction en considérant plus attentivement la barre de fer. I said in amazement, considering the iron bar more closely.

Oui ! ce sont bien des dents dont l’empreinte s’est incrustée dans le métal ! these are teeth whose imprint is embedded in the metal! estes são, de fato, dentes cuja impressão está incrustada no metal! це зуби, чий відбиток в'ївся в метал! Les mâchoires qu’elles garnissent doivent posséder une force prodigieuse ! The jaws they garnish must possess prodigious strength! Est-ce un monstre des espèces perdues qui s’agite sous la couche profonde des eaux, plus vorace que le squale, plus redoutable que la baleine ! Je ne puis détacher mes regards de cette barre à demi rongée ! I can not take my eyes off this bar half gnawed! Mon rêve de la nuit dernière va-t-il devenir une réalité ? Чи стане мій сон минулої ночі реальністю? Ces pensées m’agitent pendant tout le jour, et mon imagination se calme à peine dans un sommeil de quelques heures. These thoughts agitate me throughout the day, and my imagination barely calms in a sleep of a few hours.

Lundi 17 août. — Je cherche à me rappeler les instincts particuliers à ces animaux antédiluviens de l’époque secondaire, qui, succédant aux mollusques, aux crustacés et aux poissons, précédèrent l’apparition des mammifères sur le globe. - I try to remember the instincts peculiar to these antediluvian animals of the secondary period, which, succeeding molluscs, crustaceans and fish, preceded the appearance of mammals on the globe. Le monde appartenait alors aux reptiles. Ces monstres régnaient en maîtres dans les mers jurassiques[1]. These monsters reigned supreme in the Jurassic seas [1]. La nature leur avait accordé la plus complète organisation. Nature had granted them the most complete organization. Quelle gigantesque structure ! quelle force prodigieuse ! Les sauriens actuels, alligators ou crocodiles, les plus gros et les plus redoutables, ne sont que des réductions affaiblies de leurs pères des premiers âges ! The current saurians, alligators or crocodiles, the largest and most formidable, are only weakened reductions of their fathers of the first ages!

Je frissonne à l’évocation que je fais de ces monstres. Nul œil humain ne les a vus vivants. Ils apparurent sur la terre mille siècles avant l’homme, mais leurs ossements fossiles, retrouvés dans ce calcaire argileux que les Anglais nomment le lias, ont permis de les reconstruire anatomiquement et de connaître leur colossale conformation. They appeared on earth a thousand centuries before man, but their fossil bones, found in this clayey limestone that the English call lias, have made it possible to reconstruct them anatomically and to know their colossal conformation. Вони з'явилися на землі за тисячу століть до людини, але їхні викопні кістки, знайдені в глинистому вапняку, який англійці називають ліасом, дозволили анатомічно реконструювати їх і дізнатися про їхню колосальну форму.

J’ai vu au Muséum de Hambourg le squelette de l’un de ces sauriens qui mesurait trente pieds de longueur. Suis-je donc destiné, moi, habitant de la terre, à me trouver face à face avec ces représentants d’une famille antédiluvienne ? Чи судилося мені, мешканцю землі, зустрітися віч-на-віч з цими представниками додилувійського роду? Non ! c’est impossible. Cependant la marque des dents puissantes est gravée sur la barre de fer, et à leur empreinte je reconnais qu’elles sont coniques comme celles du crocodile. However, the mark of the powerful teeth is engraved on the iron bar, and by their imprint I recognize that they are conical like those of the crocodile.

Mes yeux se fixent avec effroi sur la mer ; je crains de voir s’élancer l’un de ces habitants des cavernes sous-marines. My eyes are fixed with terror on the sea; I fear that one of these inhabitants of the underwater caverns will take flight.

Je suppose que le professeur Lidenbrock partage mes idées, sinon mes craintes, car, après avoir examiné le pic, il parcourt l’océan du regard. I guess Professor Lidenbrock shares my thoughts, if not my fears, because after examining the peak he gazes across the ocean. Гадаю, професор Ліденброк поділяє мої ідеї, якщо не мої побоювання, адже після огляду вершини він дивиться на океан.

« Au diable, dis-je en moi-même, cette idée qu’il a eue de sonder ! "Hell," I said to myself, "that idea he had to sound! "Para o inferno com a ideia que ele teve de soar", disse a mim mesmo! «Черт, - сказал я себе, - эту идею он должен был звучать! До біса його ідею про зондування", - сказав я собі. Il a troublé quelque animal marin dans sa retraite, et si nous ne sommes pas attaqués en route !… » He disturbed some marine animal in his retreat, and if we are not attacked on the way!… ” Он встревожил какое-то морское животное в своем отступлении, и если нас не атакуют в пути! ... » Він потурбував якусь морську тварину, коли вона відступала, і якщо на нас не нападуть по дорозі!

Je jette un coup d’œil sur les armes, et je m’assure qu’elles sont en bon état. Я оглядаю зброю і переконуюся, що вона в хорошому стані. Mon oncle me voit faire et m’approuve du geste. Mi tío me ve haciendo esto y asiente. Дядько бачить, як я це роблю, і схвалює мене жестом.

Déjà de larges agitations produites à la surface des flots indiquent le trouble des couches reculées. Already large agitations produced on the surface of the waves indicate the disorder of the remote layers. Вже великі збурення, що виникають на поверхні хвиль, свідчать про збурення віддалених шарів. Le danger est proche. Il faut veiller. We have to watch. Ми повинні бути пильними.

Mardi 18 août. — Le soir arrive, ou plutôt le moment où le sommeil alourdit nos paupières, car la nuit manque à cet océan, et l’implacable lumière fatigue obstinément nos yeux, comme si nous naviguions sous le soleil des mers arctiques. - Evening is coming, or rather the moment when sleep weighs down our eyelids, because the night is lacking in this ocean, and the relentless light obstinately tires our eyes, as if we were sailing under the sun of the arctic seas. - A noite está chegando, ou melhor, o momento em que o sono pesa sobre nossas pálpebras, porque falta a noite neste oceano, e a luz implacável cansa obstinadamente nossos olhos, como se estivéssemos navegando sob o sol dos mares árticos. - Настає вечір, а точніше момент, коли сон обтяжує наші повіки, бо ніч відсутня в цьому океані, а невблаганне світло вперто втомлює наші очі, ніби ми пливемо під сонцем арктичних морів. Hans est à la barre. Hans is at the helm. Ганс стоїть біля керма. Pendant son quart je m’endors. During his shift I fall asleep. Під час його зміни я засинаю.

Deux heures après, une secousse épouvantable me réveille. Two hours later, a terrible shock wakes me up. Le radeau a été soulevé hors des flots avec une indescriptible puissance et rejeté à vingt toises de là. The raft was lifted out of the waves with indescribable power and thrown twenty fathoms away. A balsa foi erguida das ondas com força indescritível e jogada a vinte braças de distância.

Le radeau a été soulevé hors des flots. The raft was lifted out of the waves. Пліт підняли з води.

« Qu’y a-t-il ? " What is it ? s’écria mon oncle. Avons-nous touché ? Have we touched? Ми влучили? Hans montre du doigt, à une distance de deux cents toises, une masse noirâtre qui s’élève et s’abaisse tour à tour. Hans points to a blackish mass at a distance of two hundred fathoms which rises and falls in turn. Je regarde et je m’écrie :

« C’est un marsouin colossal ! “It's a colossal porpoise!

— Oui, réplique mon oncle, et voilà maintenant un lézard de mer d’une grosseur peu commune. "Yes," replied my uncle, "and now there is a sea lizard of unusual size. «Да, - ответил мой дядя, - и теперь есть ящерица с необычным размером. - Так, - відповів дядько, - і тепер там живе морська ящірка незвичайних розмірів.

— Et plus loin un crocodile monstrueux ! Voyez sa large mâchoire et les rangées de dents dont elle est armée. See her large jaw and the rows of teeth with which she is armed. Подивіться на його широку щелепу та ряди зубів, якими він озброєний. Ah ! il disparaît ! he disappears !

— Une baleine ! une baleine ! s’écrie alors le professeur. J’aperçois ses nageoires énormes ! Vois l’air et l’eau qu’elle chasse par ses évents ! See the air and the water that it flushes by its vents! Veja o ar e a água que ele expele pelas aberturas! Подивіться на повітря і воду, які він випускає через свої вентиляційні отвори! En effet, deux colonnes liquides s’élèvent à une hauteur considérable au-dessus de la mer. Nous restons surpris, stupéfaits, épouvantés, en présence de ce troupeau de monstres marins. Ils ont des dimensions surnaturelles, et le moindre d’entre eux briserait le radeau d’un coup de dent. They have supernatural dimensions, and the least of them would shatter the raft with a bite of a tooth. Eles têm dimensões sobrenaturais, e o menor deles quebraria a balsa com uma mordida de dente. Hans veut mettre la barre au vent, afin de fuir ce voisinage dangereux ; mais il aperçoit sur l’autre bord d’autres ennemis non moins redoutables : une tortue large de quarante pieds, et un serpent long de trente, qui darde sa tête énorme au-dessus des flots. Hans wants to put the bar in the wind, in order to escape this dangerous neighborhood; but on the other side he sees other enemies no less formidable: a turtle forty feet wide, and a serpent thirty long, which darts its enormous head over the waves. Ганс хотів повернути кермо за навітряним вітром, щоб уникнути цього небезпечного району, але побачив по той бік інших, не менш грізних ворогів: черепаху завширшки сорок футів і змію завдовжки тридцять футів, яка виставила свою величезну голову над хвилями.

Impossible de fuir. Від цього неможливо втекти. Ces reptiles s’approchent ; ils tournent autour du radeau avec une rapidité que des convois lancés à grande vitesse ne sauraient égaler ; ils tracent autour de lui des cercles concentriques. These reptiles are approaching; they turn around the raft with a rapidity that convoys launched at high speed can not match; they draw around him concentric circles. Esses répteis se aproximam; eles circundam a jangada com uma rapidez que os comboios lançados em alta velocidade não poderiam igualar; eles traçam círculos concêntricos ao seu redor. J’ai pris ma carabine. I took my rifle. Mais quel effet peut produire une balle sur les écailles dont le corps de ces animaux est recouvert ? Але який вплив куля може мати на луску, що вкриває тіло цих тварин?

Nous sommes muets d’effroi. Les voici qui s’approchent ! Here they are approaching! D’un côté le crocodile, de l’autre le serpent. Le reste du troupeau marin a disparu. Решта морського стада зникла. Je vais faire feu. I will fire. Eu vou atirar. Я стрілятиму. Hans m’arrête d’un signe. Les deux monstres passent à cinquante toises du radeau, se précipitent l’un sur l’autre, et leur fureur les empêche de nous apercevoir. The two monsters pass fifty toises from the raft, rush upon each other, and their fury prevents them from perceiving us. Le combat s’engage à cent toises du radeau. The fight is a hundred yards from the raft. Nous voyons distinctement les deux monstres aux prises. We see distinctly the two monsters struggling. Podemos ver claramente os dois monstros lutando. Ми чітко бачимо, як два монстри борються.

Mais il me semble que maintenant les autres animaux viennent prendre part à la lutte, le marsouin, la baleine, le lézard, la tortue ; à chaque instant je les entrevois. But it seems to me that now the other animals come to take part in the struggle, the porpoise, the whale, the lizard, the turtle; every moment I see them. Але тепер мені здається, що інші тварини приходять, щоб взяти участь у боротьбі: морська свиня, кит, ящірка, черепаха; щомиті я бачу їх. Je les montre à l’Islandais. I show them to the Icelandic. Я показываю их исландцам. Я показую їх ісландцю. Celui-ci remue la tête négativement. This one shakes his head negatively. Este balança a cabeça negativamente.

« Tva », fait-il.

— Quoi ! deux ! il prétend que deux animaux seulement… he claims that only two animals ... він стверджує, що лише дві тварини...

— Il a raison, s’écrie mon oncle, dont la lunette n’a pas quitté les yeux. "Tiene razón", exclama mi tío, cuyo telescopio no ha dejado sus ojos. - Він має рацію, - вигукнув мій дядько, чиї окуляри не сходили з його очей.

— Par exemple !

— Oui ! le premier de ces monstres a le museau d’un marsouin, la tête d’un lézard, les dents d’un crocodile, et voilà ce qui nous a trompés. the first of these monsters has the muzzle of a porpoise, the head of a lizard, the teeth of a crocodile, and this is what deceived us. o primeiro desses monstros tem focinho de boto, cabeça de lagarto, dentes de crocodilo, e foi isso que nos enganou. Перший з цих монстрів має морду морської свині, голову ящірки, зуби крокодила, і саме це нас і обдурило. C’est le plus redoutable des reptiles antédiluviens, l’ichthyosaurus ! It is the most formidable of the antediluvian reptiles, the ichthyosaurus!

— Et l’autre ?

— L’autre, c’est un serpent caché dans la carapace d’une tortue, le terrible ennemi du premier, le plesiosaurus ! Hans a dit vrai. Deux monstres seulement troublent ainsi la surface de la mer, et j’ai devant les yeux deux reptiles des océans primitifs. J’aperçois l’œil sanglant de l’ichthyosaurus, gros comme la tête d’un homme. I see the bloody eye of the ichthyosaurus, the size of a man's head. La nature l’a doué d’un appareil d’optique d’une extrême puissance et capable de résister à la pression des couches d’eau dans les profondeurs qu’il habite. Nature has endowed him with an extremely powerful optical device capable of withstanding the pressure of layers of water in the depths he inhabits. On l’a justement nommé la baleine des sauriens, car il en a la rapidité et la taille. It has been aptly named the whale of the saurians, because it has its speed and size. Його справедливо називають китом ящірок, адже він має швидкість і розмір ящірки. Celui-ci ne mesure pas moins de cent pieds, et je peux juger de sa grandeur quand il dresse au-dessus des flots les nageoires verticales de sa queue. This one is no less than a hundred feet, and I can judge its size when it raises the vertical fins of its tail above the waves. Цей не менше ста футів завдовжки, і я можу судити про його розміри, коли він піднімає вертикальні плавники хвоста над водою. Sa mâchoire est énorme, et d’après les naturalistes, elle ne compte pas moins de cent quatre-vingt-deux dents. Its jaw is enormous, and according to naturalists, it has no less than one hundred and eighty-two teeth. Le Plesiosaurus, serpent à tronc cylindrique, à queue courte, a les pattes disposées en forme de rame. The Plesiosaurus, a snake with a cylindrical trunk, with a short tail, has the legs arranged in the shape of an oar. Son corps est entièrement revêtu d’une carapace, et son cou, flexible comme celui du cygne, se dresse à trente pieds au-dessus des flots.

Ces animaux s’attaquent avec fureur.

Ces animaux s’attaquent avec une indescriptible furie. Ils soulèvent des montagnes liquides qui s’étendent jusqu’au radeau. Вони піднімають рідкі гори, які тягнуться до плоту. Vingt fois nous sommes sur le point de chavirer. Двадцять разів ми ось-ось перевернемося. Des sifflements d’une prodigieuse intensité se font entendre. Whistles of prodigious intensity are heard. Les deux bêtes sont enlacées. The two animals are entwined. Je ne puis les distinguer l’une de l’autre ! Il faut tout craindre de la rage du vainqueur. We must all fear the rage of the winner. Варто боятися люті переможця.

Une heure, deux heures se passent. La lutte continue avec le même acharnement. The struggle continues with the same fierceness. Les combattants se rapprochent du radeau et s’en éloignent tour à tour. The combatants approach the raft and move away from it in turn. Nous restons immobiles, prêts à faire feu. We stand still, ready to fire.

Soudain l’ichthyosaurus et le plesiosaurus disparaissent en creusant un véritable maëlstrom au sein des flots. Suddenly the ichthyosaurus and the plesiosaurus disappear, digging a veritable maelstrom in the waves. Раптом іхтіозавр і плезіозавр зникають, виривши посеред води справжній вир. Plusieurs minutes s’écoulent. Several minutes go by. Le combat va-t-il se terminer dans les profondeurs de la mer ? Чи закінчиться битва в морських глибинах?

Mais tout à coup une tête énorme s’élance au dehors, la tête du plesiosaurus. Le monstre est blessé à mort. The monster is wounded to death. Монстр ранен до смерти. Je n’aperçois plus son immense carapace. Я більше не бачу його величезного панцира. Seulement, son long cou se dresse, s’abat, se relève, se recourbe, cingle les flots comme un fouet gigantesque et se tord comme un ver coupé. Only her long neck rises, falls, rises, bends, lashes the waves like a gigantic whip and twists like a cut worm. Apenas seu pescoço comprido sobe, desce, sobe, se curva, açoita as ondas como um chicote gigantesco e se torce como um verme cortado. Тільки її довга шия піднімається, опускається, знову піднімається, вигинається, хльоскає по хвилях велетенським батогом і звивається, як розрізаний черв'як. L’eau rejaillit à une distance considérable. Вода розливається на значну відстань. Elle nous aveugle. She blinds us. Він засліплює нас. Mais bientôt l’agonie du reptile touche à sa fin, ses mouvements diminuent, ses contorsions s’apaisent, et ce long tronçon de serpent s’étend comme une masse inerte sur les flots calmés. But soon the reptile's agony comes to an end, its movements diminish, its contortions subside, and this long stretch of serpent extends like an inert mass on the calmed waves.

Quant à l’ichthyosaurus, a-t-il donc regagné sa caverne sous-marine, ou va-t-il reparaître à la surface de la mer ? As for the ichthyosaurus, has it returned to its underwater cave, or will it reappear on the surface of the sea? Что касается ихтиозавра, он вернулся в свою подводную пещеру или снова появится на поверхности моря?