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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 24/04/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 24/04/2020 20h00 GMT

Il est 22h à Paris, 17h à Rio, 20h en temps universel. Bonsoir et merci d'écouter RFI. Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la une : - la démission au Brésil du ministre de la Justice. Très apprécié des Brésiliens, il accuse le président Jair Bolsonaro d'ingérences politiques. - quand pourrons-nous nous faire vacciner contre le Covid-19 ? Difficile de le savoir, mais l'Organisation Mondiale de la Santé a lancé aujourd'hui une collaboration mondiale pour développer ce vaccin alors qu'en Chine un traitement testé a échoué contre le virus. - enfin, un mot de sport à la fin de ce journal. Pour limiter le risque de contamination, le calendrier des handballeurs va être allégé.

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JCR : Mais avant, ce tour du monde de la pandémie que nous faisons maintenant chaque soir. Commençons ce Journal en français facile avec une première juridique. Un procès inédit et exceptionnel qui s'est ouvert ce matin à Francfort, en Allemagne. Un procès contre un membre présumé de l'organisation État islamique, accusé de génocide contre les yézidis. Cette minorité ethno-religieuse a été l'une des plus persécutées par les jihadistes, c'était à sinjar, en Irak en 2014. L'accusé est notamment jugé pour avoir tué une mère et sa fille qu'il avait réduit en esclavage. Les précisions de notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault.

La fillette de cinq ans a été attachée dehors aux barreaux d'une fenêtre pour la punir d'avoir souillé son lit. Par cinquante degrés à l'ombre, elle est morte de soif dans d'horribles souffrances. Elle avait été achetée en 2015 avec sa mère par l'accusé, un Irakien de 37 ans, membre présumé de l'organisation État islamique. L'homme vivait avec une Allemande jugée depuis un an à Munich pour le meurtre de l'enfant. La mère de ce dernier y a témoigné et confirmé le calvaire subi durant cette détention avec sa fille. Taha al-J. est accusé par le tribunal de Francfort non seulement du meurtre de la petite Rania mais aussi de génocide contre la minorité yazidie. Prouver que le membre présumé de l'organisation État islamique a été l'exécutant d'un tel crime de masse ne sera pas aisé pour les juges allemands qui devront prouver que la volonté d'anéantir la minorité yazidie était avérée. Rassembler des éléments à charge et des témoignages en Irak sera très difficile pour les magistrats. S'ils y parviennent, une condamnation pour génocide dans quelques mois constituerait une base juridique pour d'autres poursuites contre des membres de l'organisation État islamique.Pascal Thibaut, Berlin, RFI. JCR : Voilà pour ce procès exceptionnel en Allemagne. Le pays est l'un des plus touchés au monde par le Covid-19 et les acteurs économiques s'inquiètent. Le moral des entrepreneurs allemands est au plus bas, il est même « catastrophique » selon l'Institut qui le mesure. Chez le voisin italien, le gouvernement prévoit une lourde récession cette année avec une chute de 8 % du produit Intérieur Brut, le PIB. Du côté de la France, les hôtels et les restaurants souffrent particulièrement du confinement. Le Ministre de l'Économie, Bruno le Maire, a annoncé aujourd'hui que la date de leur réouverture ne serait annoncée qu'à la fin du mois de mai. Bruno le Maire qui a par ailleurs débloqué ce soir une aide de 7 milliards d'euros pour sauver la compagnie aérienne Air France. De l'autre côté de l'Océan Atlantique, partons au Brésil où le coronavirus a déjà fait plus de 3 400 morts et où plus de 50 000 cas ont été recensés officiellement. En plus de la crise sanitaire, la crise politique s'aggrave, Sergio Moro, ministre de la Justice, très apprécié des Brésiliens a décidé de quitter le gouvernement. Il y a une semaine, c'est le ministre de la Santé qui avait été renvoyé par Jair Bolsonaro. RFI, Rio de Janeiro, François Cardona.

La démission du ministre de la Justice a été accueilli par un concert de casseroles - dans toutes les grandes villes du pays, les Brésiliens - confinés chez eux - se sont mis à leur fenêtre, en pleine journée, pour protester contre le départ de Sergio Moro. Très populaire, l'ancien juge anti-corruption, a dénoncé dans une conférence de presse les « ingérences politiques» de Jair Bolsonaro, estimant que le président avait « violé la promesse de carte blanche » qu'il lui avait faite au moment de son entrée au gouvernement. C'est le renvoi du directeur de la Police Fédérale, souhaité par Jair Bolsonaro, qui a précipité le départ de Sergio Moro, du Ministère de la Justice. Sa démission entame encore davantage la crédibilité du gouvernement, déjà très critiqué : Jair Bolsonaro a déjà renvoyé son ministre de la Santé, très populaire lui aussi, il y a une semaine, parce qu'il était favorable au confinement. Le président continue lui de maintenir son opposition à la quarantaine - alors que le système de santé brésilien est en train de s'effondrer face à l'afflux de patients. Il y a eu plus de 400 morts dues au corona virus ces dernières 24h. François Cardona, Rio de Janeiro, RFI.

JCR : Un peu plus au nord, aux États-Unis, Donald Trump est une fois de plus pris dans une polémique. Hier le président américain a suggéré qu'on pourrait essayer d'injecter du désinfectant dans les poumons des malades du Covid-19 pour les soigner ou encore projeter une lumière très forte dans le corps pour combattre le virus. L'idée a bien sûr consterné beaucoup de médecins et provoqué de nombreuses réactions. Le président américain a assuré ce soir que ses propos étaient sarcastiques mais on le rappelle donc, puisque ça semble nécessaire, il ne faut surtout pas s'injecter de désinfectant dans le corps. De manière générale ne prenez pas de traitement sans l'avis d'un médecin. Pendant ce temps, les scientifiques continuent de chercher un remède qui ferait vraiment effet. Et c'est un coup dur dans cette lutte, l'antiviral Remdesivir, testé sur des patients du Covid-19 n'a pas amélioré leur état de santé. C'est ce qu'indiquent les résultats d'une première étude clinique menée en Chine et publiés par erreur sur le site de l'Organisation Mondiale de la Santé. Les explications de Pierre Olivier.

Les résultats de l'étude clinique ont été mis en ligne pendant quelques instants jeudi sur le site de l'OMS avant d'être retirés. Ils n'avaient pas été relus par un comité de lecture. Il n'aura pas fallu plus de temps pour que l'action du laboratoire américain Gilead Sciences, qui fabrique le Remdesivir, dévisse à Wall Street. Voilà pour la forme, sur le fond à présent, l'essai mené en Chine sur 237 malades a montré que l'antiviral n'améliore pas leur état de santé et ne réduit pas la présence de l'agent pathogène dans le système sanguin. Plus gênant encore, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que le Remdesivir pouvait avoir des effets secondaires « importants » et ont dû arrêter le traitement sur certains patients. De son côté le laboratoire Gilead Sciences regrette la publication anticipée de ces résultats, et précise qu'il visait des tests sur au moins 400 personnes, pour avoir un panel plus large. Mais en plus de la Chine, le Remdesivir est également testé dans des essais cliniques aux États-Unis et en Europe. Les résultats ne sont pas encore connus. Cette étude chinoise ne signe donc pas la fin de la route pour le Remdesivir.

JCR : Pierre Olivier. Et dans la recherche contre le coronavirus, l'Organisation Mondiale de la Santé a lancé de son côté une collaboration mondiale aujourd'hui pour développer un vaccin et le distribuer. Plusieurs essais cliniques sont déjà en cours notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Mais il faudra que ce vaccin soit disponible « pour tous » et partout, pas seulement « à une moitié du monde » a déclaré aujourd'hui le secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres. Et puis terminons ce journal avec une page de sport. Les stades sont vides, vous le savez depuis déjà plusieurs semaines à cause du virus et aux Pays-Bas, ils ne rouvriront pas de sitôt. La Fédération Néerlandaise de Football a annoncé tout à l'heure qu'elle mettait fin à la saison du championnat sans désigner de vainqueur. Les Pays Bas sont le premier pays européen à prendre cette décision dans le monde du football. Les autres ont encore du mal à s'entendre de façon claire sur la question de la reprise. Mais il y a un sport où les choses ont mieux avancé, l'EHF (la confédération continentale de handball) allège le calendrier de la plupart de ses prochains grands rendez-vous et supprime les tours de qualification. Christophe Diremzian.

Agacés par l'alourdissement du calendrier d'année en année, les handballeurs ne se plaindront sûrement pas de l'escamotage d'une partie des compétitions conduites par l'EHF, qui a fini par se rendre à la raison face au casse-tête quasi insoluble de la reprogrammation des matchs. C'est finalement grâce à son classement, pourtant peu flatteur, lors du dernier Euro que l'équipe de France masculine se retrouve convié au Mondial de janvier 2021 sans avoir à disputer un tour de qualification contre la Macédoine du Nord. Sur le même critère, les Françaises, championnes d'Europe en titre, sont intégrées d'office au plateau de l'édition 2020 en décembre et se voient donc épargnées d'un projet initial dantesque : 4 journées d'éliminatoires disputées en seulement 5 jours début juin. La fédération française avait de toute façon déjà refusé d'y participer. Quant à la Ligue des Champions masculine, principale compétition de club, ira directement à l'essentiel : sa lucrative finale à quatre, organisée tous les ans à Cologne, avait déjà été repoussée aux 28 et 29 décembre. Désormais, le Paris Saint-Germain, fort de la 2e place en phase de groupes, sait qu'il sera de nouveau de la partie avec les Allemands de Kiel, les Espagnols de Barcelone et les Hongrois de Veszprem. Plus de 8e ni de quarts de finale à jouer, mais la drôle de perspective de finir une saison six mois plus tard que d'ordinaire et avec des effectifs parfois profondément modifiés à l'intersaison. JCR : Christophe Diremzian du service des Sports de RFI. C'est avec lui que se termine ce journal en Français Facile, merci à vous de l'avoir suivi. Vous pouvez le réécouter et le lire sur le site de RFI Savoirs. On s'y retrouve quand vous voulez et dans cinquante minutes sur cette antenne pour un nouveau journal.


Journal en français facile 24/04/2020 20h00 GMT Journal in easy French 24/04/2020 20h00 GMT

Il est 22h à Paris, 17h à Rio, 20h en temps universel. Bonsoir et merci d'écouter RFI. Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la une : - la démission au Brésil du ministre de la Justice. Très apprécié des Brésiliens, il accuse le président Jair Bolsonaro d'ingérences politiques. - quand pourrons-nous nous faire vacciner contre le Covid-19 ? Difficile de le savoir, mais l'Organisation Mondiale de la Santé a lancé aujourd'hui une collaboration mondiale pour développer ce vaccin alors qu'en Chine un traitement testé a échoué contre le virus. - enfin, un mot de sport à la fin de ce journal. Pour limiter le risque de contamination, le calendrier des handballeurs va être allégé.

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JCR : Mais avant, ce tour du monde de la pandémie que nous faisons maintenant chaque soir. Commençons ce Journal en français facile avec une première juridique. Un procès inédit et exceptionnel qui s'est ouvert ce matin à Francfort, en Allemagne. Un procès contre un membre présumé de l'organisation État islamique, accusé de génocide contre les yézidis. Cette minorité ethno-religieuse a été l'une des plus persécutées par les jihadistes, c'était à sinjar, en Irak en 2014. L'accusé est notamment jugé pour avoir tué une mère et sa fille qu'il avait réduit en esclavage. Les précisions de notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault.

La fillette de cinq ans a été attachée dehors aux barreaux d'une fenêtre pour la punir d'avoir souillé son lit. Par cinquante degrés à l'ombre, elle est morte de soif dans d'horribles souffrances. Elle avait été achetée en 2015 avec sa mère par l'accusé, un Irakien de 37 ans, membre présumé de l'organisation État islamique. L'homme vivait avec une Allemande jugée depuis un an à Munich pour le meurtre de l'enfant. La mère de ce dernier y a témoigné et confirmé le calvaire subi durant cette détention avec sa fille. Taha al-J. est accusé par le tribunal de Francfort non seulement du meurtre de la petite Rania mais aussi de génocide contre la minorité yazidie. Prouver que le membre présumé de l'organisation État islamique a été l'exécutant d'un tel crime de masse ne sera pas aisé pour les juges allemands qui devront prouver que la volonté d'anéantir la minorité yazidie était avérée. Rassembler des éléments à charge et des témoignages en Irak sera très difficile pour les magistrats. S'ils y parviennent, une condamnation pour génocide dans quelques mois constituerait une base juridique pour d'autres poursuites contre des membres de l'organisation État islamique.Pascal Thibaut, Berlin, RFI. JCR : Voilà pour ce procès exceptionnel en Allemagne. Le pays est l'un des plus touchés au monde par le Covid-19 et les acteurs économiques s'inquiètent. Le moral des entrepreneurs allemands est au plus bas, il est même « catastrophique » selon l'Institut qui le mesure. Chez le voisin italien, le gouvernement prévoit une lourde récession cette année avec une chute de 8 % du produit Intérieur Brut, le PIB. Du côté de la France, les hôtels et les restaurants souffrent particulièrement du confinement. Le Ministre de l'Économie, Bruno le Maire, a annoncé aujourd'hui que la date de leur réouverture ne serait annoncée qu'à la fin du mois de mai. Bruno le Maire qui a par ailleurs débloqué ce soir une aide de 7 milliards d'euros pour sauver la compagnie aérienne Air France. De l'autre côté de l'Océan Atlantique, partons au Brésil où le coronavirus a déjà fait plus de 3 400 morts et où plus de 50 000 cas ont été recensés officiellement. En plus de la crise sanitaire, la crise politique s'aggrave, Sergio Moro, ministre de la Justice, très apprécié des Brésiliens a décidé de quitter le gouvernement. Il y a une semaine, c'est le ministre de la Santé qui avait été renvoyé par Jair Bolsonaro. RFI, Rio de Janeiro, François Cardona.

La démission du ministre de la Justice a été accueilli par un concert de casseroles - dans toutes les grandes villes du pays, les Brésiliens - confinés chez eux - se sont mis à leur fenêtre, en pleine journée, pour protester contre le départ de Sergio Moro. Très populaire, l'ancien juge anti-corruption, a dénoncé dans une conférence de presse les « ingérences politiques» de Jair Bolsonaro, estimant que le président avait « violé la promesse de carte blanche » qu'il lui avait faite au moment de son entrée au gouvernement. C'est le renvoi du directeur de la Police Fédérale, souhaité par Jair Bolsonaro, qui a précipité le départ de Sergio Moro, du Ministère de la Justice. Sa démission entame encore davantage la crédibilité du gouvernement, déjà très critiqué : Jair Bolsonaro a déjà renvoyé son ministre de la Santé, très populaire lui aussi, il y a une semaine, parce qu'il était favorable au confinement. Le président continue lui de maintenir son opposition à la quarantaine - alors que le système de santé brésilien est en train de s'effondrer face à l'afflux de patients. Il y a eu plus de 400 morts dues au corona virus ces dernières 24h. François Cardona, Rio de Janeiro, RFI.

JCR : Un peu plus au nord, aux États-Unis, Donald Trump est une fois de plus pris dans une polémique. Hier le président américain a suggéré qu'on pourrait essayer d'injecter du désinfectant dans les poumons des malades du Covid-19 pour les soigner ou encore projeter une lumière très forte dans le corps pour combattre le virus. L'idée a bien sûr consterné beaucoup de médecins et provoqué de nombreuses réactions. Le président américain a assuré ce soir que ses propos étaient sarcastiques mais on le rappelle donc, puisque ça semble nécessaire, il ne faut surtout pas s'injecter de désinfectant dans le corps. De manière générale ne prenez pas de traitement sans l'avis d'un médecin. Pendant ce temps, les scientifiques continuent de chercher un remède qui ferait vraiment effet. Et c'est un coup dur dans cette lutte, l'antiviral Remdesivir, testé sur des patients du Covid-19 n'a pas amélioré leur état de santé. C'est ce qu'indiquent les résultats d'une première étude clinique menée en Chine et publiés par erreur sur le site de l'Organisation Mondiale de la Santé. Les explications de Pierre Olivier.

Les résultats de l'étude clinique ont été mis en ligne pendant quelques instants jeudi sur le site de l'OMS avant d'être retirés. Ils n'avaient pas été relus par un comité de lecture. Il n'aura pas fallu plus de temps pour que l'action du laboratoire américain Gilead Sciences, qui fabrique le Remdesivir, dévisse à Wall Street. Voilà pour la forme, sur le fond à présent, l'essai mené en Chine sur 237 malades a montré que l'antiviral n'améliore pas leur état de santé et ne réduit pas la présence de l'agent pathogène dans le système sanguin. Plus gênant encore, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que le Remdesivir pouvait avoir des effets secondaires « importants » et ont dû arrêter le traitement sur certains patients. De son côté le laboratoire Gilead Sciences regrette la publication anticipée de ces résultats, et précise qu'il visait des tests sur au moins 400 personnes, pour avoir un panel plus large. Mais en plus de la Chine, le Remdesivir est également testé dans des essais cliniques aux États-Unis et en Europe. Les résultats ne sont pas encore connus. Cette étude chinoise ne signe donc pas la fin de la route pour le Remdesivir.

JCR : Pierre Olivier. Et dans la recherche contre le coronavirus, l'Organisation Mondiale de la Santé a lancé de son côté une collaboration mondiale aujourd'hui pour développer un vaccin et le distribuer. Plusieurs essais cliniques sont déjà en cours notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Mais il faudra que ce vaccin soit disponible « pour tous » et partout, pas seulement « à une moitié du monde » a déclaré aujourd'hui le secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres. Et puis terminons ce journal avec une page de sport. Les stades sont vides, vous le savez depuis déjà plusieurs semaines à cause du virus et aux Pays-Bas, ils ne rouvriront pas de sitôt. La Fédération Néerlandaise de Football a annoncé tout à l'heure qu'elle mettait fin à la saison du championnat sans désigner de vainqueur. Les Pays Bas sont le premier pays européen à prendre cette décision dans le monde du football. Les autres ont encore du mal à s'entendre de façon claire sur la question de la reprise. Mais il y a un sport où les choses ont mieux avancé, l'EHF (la confédération continentale de handball) allège le calendrier de la plupart de ses prochains grands rendez-vous et supprime les tours de qualification. Christophe Diremzian.

Agacés par l'alourdissement du calendrier d'année en année, les handballeurs ne se plaindront sûrement pas de l'escamotage d'une partie des compétitions conduites par l'EHF, qui a fini par se rendre à la raison face au casse-tête quasi insoluble de la reprogrammation des matchs. C'est finalement grâce à son classement, pourtant peu flatteur, lors du dernier Euro que l'équipe de France masculine se retrouve convié au Mondial de janvier 2021 sans avoir à disputer un tour de qualification contre la Macédoine du Nord. Sur le même critère, les Françaises, championnes d'Europe en titre, sont intégrées d'office au plateau de l'édition 2020 en décembre et se voient donc épargnées d'un projet initial dantesque : 4 journées d'éliminatoires disputées en seulement 5 jours début juin. La fédération française avait de toute façon déjà refusé d'y participer. Quant à la Ligue des Champions masculine, principale compétition de club, ira directement à l'essentiel : sa lucrative finale à quatre, organisée tous les ans à Cologne, avait déjà été repoussée aux 28 et 29 décembre. Désormais, le Paris Saint-Germain, fort de la 2e place en phase de groupes, sait qu'il sera de nouveau de la partie avec les Allemands de Kiel, les Espagnols de Barcelone et les Hongrois de Veszprem. Plus de 8e ni de quarts de finale à jouer, mais la drôle de perspective de finir une saison six mois plus tard que d'ordinaire et avec des effectifs parfois profondément modifiés à l'intersaison. JCR : Christophe Diremzian du service des Sports de RFI. C'est avec lui que se termine ce journal en Français Facile, merci à vous de l'avoir suivi. Vous pouvez le réécouter et le lire sur le site de RFI Savoirs. On s'y retrouve quand vous voulez et dans cinquante minutes sur cette antenne pour un nouveau journal.