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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 16/05/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 16/05/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI. Il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre journal en français facile, avec à la Une : - cette arrestation historique en France, ce samedi matin, celle de Félicien Kabuga, recherché depuis 1997 pour son rôle d'architecte financier du génocide rwandais. À travers le monde et parmi les rescapés, ils sont nombreux à saluer une grande avancée pour le jugement de ces crimes.

- en Iran, c'est un verdict que ses soutiens craignaient et que la France condamne. La chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah a été reconnue coupable de complot pour attenter à la sécurité nationale. Une condamnation qui selon la diplomatie française n'est fondée sur « aucun élément sérieux ». - en Inde, ils sont des millions à vouloir regagner leur campagne depuis que le confinement les a privés de travail. 24 travailleurs migrants sont morts sur la route ce matin.

- et puis en France, les autorités veulent tester de plus en plus les possibles malades du coronavirus, mais des tests chinois de mauvaise qualité pourraient mettre à mal ce projet vous l'entendrez. ----

Il était l'un des fugitifs les plus recherchés du monde il y a encore quelques heures. Les gendarmes français ont donc arrêté ce samedi matin l'homme d'affaires rwandais Félicien Kabuga près de Paris. Connu pour avoir été l'argentier, c'est-à-dire le financier, du génocide rwandais en 1994 selon le parquet de Paris. Il sera remis prochainement au Mécanisme international, la structure chargée d'achever les travaux des tribunaux internationaux pour le Rwanda. Il était sous mandat d'arrêt depuis 1997. Coralie Pierret.

C'est la fin de la longue cavale de Félicien Kabuga. Agé de 84 ans, cet ancien homme d'affaires rwandais a été interpellé ce samedi matin par les gendarmes français. Il vivait sous une fausse identité dans un immeuble d'une rue résidentielle d'Asnières-sur-Seine en banlieue parisienne. Félicien Kabuga résidait déjà depuis plusieurs années sur le territoire français a indiqué à RFI une source judiciaire à La Haye. Pour retrouver la trace et arrêté celui qui est considéré comme l'architecte financier du génocide rwandais, l'enquête a duré deux mois, alors que Félicien Kabuga a bel et bien échappé à la justice pendant 23 ans. Malgré le mandat d'arrêt du Tribunal pénal international pour le Rwanda émis contre lui en 1997 et malgré son fichage à Interpol. Après le génocide en 1994, il s'était d'abord réfugié en Suisse, avant d'être expulsé. Il avait été ensuite signalé au Kenya. Puis en Europe, il aurait séjourné en Allemagne et en Belgique, « impunément », selon le communiqué du parquet de Paris.

Julien Coquelle-Roëhm : Et une arrestation très saluée notamment par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch qui évoque un pas important vers la justice pour des centaines de milliers de victimes du génocide, même 26 ans après les faits. Selon l'ONG, elle montre aussi que les suspects ne peuvent pas espérer échapper à leurs responsabilités. Du côté des rescapés, le président d'Ibuka, leur principale association, salue sur RFI un signe très important qu'il a longtemps attendu : « Cela montre que la justice fonctionne, dit-il, et que la France commence à faire des efforts significatifs pour faciliter de telles arrestations. La France, théâtre de cette arrestation, où, dans un tout autre dossier, le ministre des Affaires étrangères a condamné « avec la plus grande fermeté », la condamnation, aujourd'hui, de Fariba Adelkhah en Iran. Il demande au pays de la libérer « immédiatement », car sa condamnation est selon lui « politique » et n'est « fondée sur aucun élément sérieux ». La chercheuse détenue en Iran a été condamnée à un an de prison pour « propagande » contre la République islamique et cinq ans de prison pour « collusion », c'est-à-dire complot en vue d'attenter à la sécurité nationale. À Téhéran, les précisions de notre correspondant Siavosh Gazi.

C'est une peine particulièrement lourde qui a été prononcée contre la chercheuse franco-iranienne, qui est détenue en Iran depuis juin 2019. Selon la loi iranienne, c'est la peine la plus lourde qui est appliquée, soit cinq ans de prison. Elle a toujours clamé son innocence. Selon son avocat, elle peut faire appel de ce verdict. Son procès a commencé le 19 avril dernier. Ses amis espèrent qu'elle pourra être libérée comme son compagnon Roland Marchal. En effet, ce dernier arrêté en même temps que Fariba Adelkhah a été libéré lors d'un échange de prisonniers avec la France, fin mars. Il avait été condamné à cinq ans de prison. La pratique d'échange de prisonniers est devenue commune. Le même scénario s'est produit il y a quelques mois avec l'Australie. Et l'Iran a proposé un échange de prisonniers avec les États-Unis il y a quelques jours. En effet, une douzaine d'Iraniens sont détenus aux États-Unis et l'Iran déteint des Américains et des Irano-américains. Siavosh Gazi, Téhéran, RFI.

Julien Coquelle-Roëhm : Et l'avocat de Fariba Adelkhah estime qu'elle ne devra purger que la peine la plus longue, c'est-à-dire celle de cinq ans. À Paris, son comité de soutien dénonce un procès opaque et demande à la France de suspendre les coopérations scientifiques avec l'Iran. Ses membres se sont souvent inquiétés de l'état de santé de la chercheuse, très affaiblie, par une grève de la faim de 49 jours en début d'année. Elle reste malgré tout « combative, lucide et déterminée », selon eux.

Plus de 4 millions et demi de personnes contaminées à travers le monde par le coronavirus, plus de 305 000 morts, voilà le dernier décompte officiel depuis le début de la pandémie qui frappe 196 pays et territoires dont l'Inde. À Bombay, les hôpitaux et les morgues débordent selon des témoins sur place. Le système de santé de la ville explose, selon un de ses médecins, et sur les routes de l'Inde créé une autre situation inquiétante. Le confinement a privé d'emplois les travailleurs migrants qui tentent de rentrer chez eux à pied. Deux accidents ont tué une trentaine d'entre eux ce matin. Côme Bastin.

Il était 3 heures, ce matin, lorsque deux camions transportant des travailleurs migrants se sont percutés sur les routes de l'Uttar Pradesh. Bilan : 24 morts et plus de 30 blessés. Sur Twitter, le Premier ministre Narendra Modi a réagi en exprimant « ses condoléances », devant « un accident tragique ». Ce drame est malheureusement loin d'être isolé. Soudainement privés d'emploi par le confinement, sans toit ni nourriture, ils sont des millions à vouloir regagner leur campagne, souvent à pied, parfois dans des transports de fortune, s'exposant aux danger sur les routes indiennes. Quelques heures après l'accident, cinq autres migrants ont trouvé la mort à bord d'un camion dans le Madhya Pradesh. Rien que cette semaine, 15 autres sont décédés lors d'accidents sur les routes du nord de l'Inde. Au total, plus de 150 migrants ont ainsi été tués depuis le début du confinement le 24 mars, selon une étude de l'ONG pour la sécurité routière SaveLife. Une reprise partielle du trafic ferroviaire a été engagée pour permettre aux migrants de se déplacer. Mais la confusion règne parce que ces trains sont pris d'assauts et que beaucoup n'arrivent pas à obtenir ou payer leurs tickets. Julien Coquelle-Roëhm : À Berlin, l'Allemagne qui a fait des heureux parmi les amateurs de football avec la reprise aujourd'hui de la Bundesliga, son championnat. Des matchs à huis clos, c'est-à-dire sans public, puisque le confinement s'assouplit, mais que les grands rassemblements sont interdits. Ça n'a pas empêché des milliers d'Allemands, notamment des militants d'extrême droite ou des complotistes de se rassembler dans une vingtaine de villes pour dire non aux restrictions imposées face au virus. Ils sont nombreux à dénoncer un projet de dictature derrière ces mesures. À Hambourg, des violences ont éclaté entre ces manifestants et des contre manifestants de gauche. « Ce sont les théories du complot qui mettent votre santé en danger », a-t-on entendu dans leur cortège.

Chez le voisin français, seules quelques centaines de « gilets jaunes » ont bravé les interdictions de manifester. Le pays en est à son sixième jour de déconfinement. Il doit s'accompagner d'une campagne de dépistage massive. L'objectif affiché est de faire 700 000 tests par semaine. Des tests, il en existe de tous genres, mais ceux qui sont privilégiés ce sont les PCR qui détectent la présence du virus au moment du dépistage, c'est-à-dire seulement si le patient est encore malade. Mais les autorités françaises ont des difficultés avec des livraisons de matériel par une compagnie chinoise, ce qui pourrait ralentir, les autorités. Explications, Nicolas Rocca.

C'est grâce à des écouvillons, ces longs cotons-tiges que l'on insère dans le nez des malades, que l'on peut réaliser les fameux tests PCR. Il en existe de différentes sortes, ceux de référence adaptés au nez, ce sont les plus précis, ceux que l'on recommande d'utiliser en France. D'autres permettent la réalisation des prélèvements dans la gorge des malades, mais ont une sensibilité de détection inférieure et présentent parfois un fort risque de faux négatifs. La société chinoise MGI a livré 20 robots à la France accompagné d'un stock important d'écouvillons compatibles. Problème, nos confrères de Radio France ont appris qu'un million d'entre eux ne sont pour l'instant pas utilisés, car ils ne permettent des prélèvements que dans la gorge des malades et sont jugés pas assez précis. Pour l'instant, les CHU équipés de ces robots chinois n'ont pas de problèmes de stocks, mais cela pourrait malheureusement bientôt être les cas car les livraisons d'écouvillons sont gelées. Le ministère de la Santé recherche des solutions, essaie d'obtenir le matériel adapté, mais en attendant l'avis de la Société française de microbiologie afin de déterminer si ces stocks seront ou non utilisés. Nicolas Rocca.

Julien Coquelle-Roëhm : C'est avec lui qu'on termine ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi !


Journal en français facile 16/05/2020 20h00 GMT Journal in easy French 16/05/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI. Il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre journal en français facile, avec à la Une : - cette arrestation historique en France, ce samedi matin, celle de Félicien Kabuga, recherché depuis 1997 pour son rôle d'architecte financier du génocide rwandais. À travers le monde et parmi les rescapés, ils sont nombreux à saluer une grande avancée pour le jugement de ces crimes.

- en Iran, c'est un verdict que ses soutiens craignaient et que la France condamne. La chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah a été reconnue coupable de complot pour attenter à la sécurité nationale. Une condamnation qui selon la diplomatie française n'est fondée sur « aucun élément sérieux ». - en Inde, ils sont des millions à vouloir regagner leur campagne depuis que le confinement les a privés de travail. 24 travailleurs migrants sont morts sur la route ce matin.

- et puis en France, les autorités veulent tester de plus en plus les possibles malades du coronavirus, mais des tests chinois de mauvaise qualité pourraient mettre à mal ce projet vous l'entendrez. ----

Il était l'un des fugitifs les plus recherchés du monde il y a encore quelques heures. Les gendarmes français ont donc arrêté ce samedi matin l'homme d'affaires rwandais Félicien Kabuga près de Paris. Connu pour avoir été l'argentier, c'est-à-dire le financier, du génocide rwandais en 1994 selon le parquet de Paris. Il sera remis prochainement au Mécanisme international, la structure chargée d'achever les travaux des tribunaux internationaux pour le Rwanda. Il était sous mandat d'arrêt depuis 1997. Coralie Pierret.

C'est la fin de la longue cavale de Félicien Kabuga. Agé de 84 ans, cet ancien homme d'affaires rwandais a été interpellé ce samedi matin par les gendarmes français. Il vivait sous une fausse identité dans un immeuble d'une rue résidentielle d'Asnières-sur-Seine en banlieue parisienne. Félicien Kabuga résidait déjà depuis plusieurs années sur le territoire français a indiqué à RFI une source judiciaire à La Haye. Pour retrouver la trace et arrêté celui qui est considéré comme l'architecte financier du génocide rwandais, l'enquête a duré deux mois, alors que Félicien Kabuga a bel et bien échappé à la justice pendant 23 ans. Malgré le mandat d'arrêt du Tribunal pénal international pour le Rwanda émis contre lui en 1997 et malgré son fichage à Interpol. Après le génocide en 1994, il s'était d'abord réfugié en Suisse, avant d'être expulsé. Il avait été ensuite signalé au Kenya. Puis en Europe, il aurait séjourné en Allemagne et en Belgique, « impunément », selon le communiqué du parquet de Paris.

Julien Coquelle-Roëhm : Et une arrestation très saluée notamment par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch qui évoque un pas important vers la justice pour des centaines de milliers de victimes du génocide, même 26 ans après les faits. Selon l'ONG, elle montre aussi que les suspects ne peuvent pas espérer échapper à leurs responsabilités. Du côté des rescapés, le président d'Ibuka, leur principale association, salue sur RFI un signe très important qu'il a longtemps attendu : « Cela montre que la justice fonctionne, dit-il, et que la France commence à faire des efforts significatifs pour faciliter de telles arrestations. La France, théâtre de cette arrestation, où, dans un tout autre dossier, le ministre des Affaires étrangères a condamné « avec la plus grande fermeté », la condamnation, aujourd'hui, de Fariba Adelkhah en Iran. Il demande au pays de la libérer « immédiatement », car sa condamnation est selon lui « politique » et n'est « fondée sur aucun élément sérieux ». La chercheuse détenue en Iran a été condamnée à un an de prison pour « propagande » contre la République islamique et cinq ans de prison pour « collusion », c'est-à-dire complot en vue d'attenter à la sécurité nationale. À Téhéran, les précisions de notre correspondant Siavosh Gazi.

C'est une peine particulièrement lourde qui a été prononcée contre la chercheuse franco-iranienne, qui est détenue en Iran depuis juin 2019. Selon la loi iranienne, c'est la peine la plus lourde qui est appliquée, soit cinq ans de prison. Elle a toujours clamé son innocence. Selon son avocat, elle peut faire appel de ce verdict. Son procès a commencé le 19 avril dernier. Ses amis espèrent qu'elle pourra être libérée comme son compagnon Roland Marchal. En effet, ce dernier arrêté en même temps que Fariba Adelkhah a été libéré lors d'un échange de prisonniers avec la France, fin mars. Il avait été condamné à cinq ans de prison. La pratique d'échange de prisonniers est devenue commune. Le même scénario s'est produit il y a quelques mois avec l'Australie. Et l'Iran a proposé un échange de prisonniers avec les États-Unis il y a quelques jours. En effet, une douzaine d'Iraniens sont détenus aux États-Unis et l'Iran déteint des Américains et des Irano-américains. Siavosh Gazi, Téhéran, RFI.

Julien Coquelle-Roëhm : Et l'avocat de Fariba Adelkhah estime qu'elle ne devra purger que la peine la plus longue, c'est-à-dire celle de cinq ans. À Paris, son comité de soutien dénonce un procès opaque et demande à la France de suspendre les coopérations scientifiques avec l'Iran. Ses membres se sont souvent inquiétés de l'état de santé de la chercheuse, très affaiblie, par une grève de la faim de 49 jours en début d'année. Elle reste malgré tout « combative, lucide et déterminée », selon eux.

Plus de 4 millions et demi de personnes contaminées à travers le monde par le coronavirus, plus de 305 000 morts, voilà le dernier décompte officiel depuis le début de la pandémie qui frappe 196 pays et territoires dont l'Inde. À Bombay, les hôpitaux et les morgues débordent selon des témoins sur place. Le système de santé de la ville explose, selon un de ses médecins, et sur les routes de l'Inde créé une autre situation inquiétante. Le confinement a privé d'emplois les travailleurs migrants qui tentent de rentrer chez eux à pied. Deux accidents ont tué une trentaine d'entre eux ce matin. Côme Bastin.

Il était 3 heures, ce matin, lorsque deux camions transportant des travailleurs migrants se sont percutés sur les routes de l'Uttar Pradesh. Bilan : 24 morts et plus de 30 blessés. Sur Twitter, le Premier ministre Narendra Modi a réagi en exprimant « ses condoléances », devant « un accident tragique ». Ce drame est malheureusement loin d'être isolé. Soudainement privés d'emploi par le confinement, sans toit ni nourriture, ils sont des millions à vouloir regagner leur campagne, souvent à pied, parfois dans des transports de fortune, s'exposant aux danger sur les routes indiennes. Quelques heures après l'accident, cinq autres migrants ont trouvé la mort à bord d'un camion dans le Madhya Pradesh. Rien que cette semaine, 15 autres sont décédés lors d'accidents sur les routes du nord de l'Inde. Au total, plus de 150 migrants ont ainsi été tués depuis le début du confinement le 24 mars, selon une étude de l'ONG pour la sécurité routière SaveLife. Une reprise partielle du trafic ferroviaire a été engagée pour permettre aux migrants de se déplacer. Mais la confusion règne parce que ces trains sont pris d'assauts et que beaucoup n'arrivent pas à obtenir ou payer leurs tickets. Julien Coquelle-Roëhm : À Berlin, l'Allemagne qui a fait des heureux parmi les amateurs de football avec la reprise aujourd'hui de la Bundesliga, son championnat. Des matchs à huis clos, c'est-à-dire sans public, puisque le confinement s'assouplit, mais que les grands rassemblements sont interdits. Ça n'a pas empêché des milliers d'Allemands, notamment des militants d'extrême droite ou des complotistes de se rassembler dans une vingtaine de villes pour dire non aux restrictions imposées face au virus. Ils sont nombreux à dénoncer un projet de dictature derrière ces mesures. À Hambourg, des violences ont éclaté entre ces manifestants et des contre manifestants de gauche. « Ce sont les théories du complot qui mettent votre santé en danger », a-t-on entendu dans leur cortège.

Chez le voisin français, seules quelques centaines de « gilets jaunes » ont bravé les interdictions de manifester. Le pays en est à son sixième jour de déconfinement. Il doit s'accompagner d'une campagne de dépistage massive. L'objectif affiché est de faire 700 000 tests par semaine. Des tests, il en existe de tous genres, mais ceux qui sont privilégiés ce sont les PCR qui détectent la présence du virus au moment du dépistage, c'est-à-dire seulement si le patient est encore malade. Mais les autorités françaises ont des difficultés avec des livraisons de matériel par une compagnie chinoise, ce qui pourrait ralentir, les autorités. Explications, Nicolas Rocca.

C'est grâce à des écouvillons, ces longs cotons-tiges que l'on insère dans le nez des malades, que l'on peut réaliser les fameux tests PCR. Il en existe de différentes sortes, ceux de référence adaptés au nez, ce sont les plus précis, ceux que l'on recommande d'utiliser en France. D'autres permettent la réalisation des prélèvements dans la gorge des malades, mais ont une sensibilité de détection inférieure et présentent parfois un fort risque de faux négatifs. La société chinoise MGI a livré 20 robots à la France accompagné d'un stock important d'écouvillons compatibles. Problème, nos confrères de Radio France ont appris qu'un million d'entre eux ne sont pour l'instant pas utilisés, car ils ne permettent des prélèvements que dans la gorge des malades et sont jugés pas assez précis. Pour l'instant, les CHU équipés de ces robots chinois n'ont pas de problèmes de stocks, mais cela pourrait malheureusement bientôt être les cas car les livraisons d'écouvillons sont gelées. Le ministère de la Santé recherche des solutions, essaie d'obtenir le matériel adapté, mais en attendant l'avis de la Société française de microbiologie afin de déterminer si ces stocks seront ou non utilisés. Nicolas Rocca.

Julien Coquelle-Roëhm : C'est avec lui qu'on termine ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi !