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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 13/06/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 13/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre journal en français facile avec à la Une : - la crainte d'une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus en Chine. Une cinquantaine de nouveaux cas ont été découverts ces derniers jours à Pékin. Des cas liés à un grand marché de la capitale qui a été fermé. Onze quartiers ont été confinés en urgence et 10 000 personnes vont être testées.

- pendant ce temps, la course au vaccin continue et le groupe pharmaceutique Astra Zeneca annonce passer à la phase trois de ses essais. Quatre pays européens ont signé aujourd'hui un accord avec le groupe pour garantir la distribution du vaccin dans l'Union européenne quand il sera trouvé. - à la une également une nouvelle journée de manifestations en France contre le racisme et les violences policières. Des milliers de personnes étaient réunies à Paris, leur cortège a été bloqué par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.

- et puis en Australie, les aborigènes rejoignent le mouvement anti raciste, Black Lives Matter, ce qui veut dire en anglais « les vies des noires comptent ». Nous serons à Sydney à la fin de ce journal.

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JCR : Des quartiers confinés en urgence, des milliers de tests à venir, cinq mois après la première explosion de l'épidémie de coronavirus, la peur est revenue à Pékin avec la découverte de nouveaux cas. Cela faisait deux mois que la capitale chinoise n'avait pas détecté officiellement de nouvelles infections. Les autorités parlent d'un dispositif de guerre pour empêcher une deuxième vague. Explications à Shanghaï de notre correspondant Simon Leplâtre.

Pékin ne veut laisser aucune chance au virus : la ville qui a enregistré une cinquantaine de cas en quelques jours prend le problème très au sérieux. Hier les autorités ont annoncé vouloir tester au moins 10 000 personnes, c'est comme ça qu'ont été identifiés ces nouveaux patients dans un marché de gros. Sans hésiter les autorités ont fermé ce Rungis pékinois, au risque de déstabiliser l'approvisionnement en vivres de la capitale chinoise. 4 000 prélèvements ont été effectués sur des surfaces et c'est notamment sur une planche servant à couper du saumon importé que le virus a été trouvé et voilà des milliers de supermarchés chinois qui retirent le saumon de leurs étals. À Pékin, le district du sud où se trouve le marché est passé en état d'urgence, 11 quartiers ont été confinés, et les événements sportifs annulés. Les écoles primaires qui devaient rouvrir lundi ont repoussé la reprise. Dans le centre de Pékin, les comités de résidents font même du porte-à-porte pour demander aux gens s'ils se sont rendus au marché de Xinfadi ces derniers temps. JCR : La crainte d'une deuxième vague de l'épidémie qui restera tant qu'un vaccin ne sera pas trouvé. Quatre pays européens ont signé aujourd'hui un accord avec le groupe pharmaceutique Astra Zeneca pour garantir à l'Union européenne la distribution de 300 millions de doses du vaccin contre le coronavirus une fois qu'il sera trouvé. Le principe de cet accord signé par l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas, c'est que les avances sur paiement des pays permettront d'investir rapidement dans la production du vaccin. Astra Zeneca va lancer la phase trois de ses essais et annonce des résultats sur l'efficacité du vaccin au mois de septembre. Le groupe négocie avec le Japon, le Brésil, la Russie et la Chine pour conclure des accords similaires.

La Chine avait lancé le mouvement l'an dernier. Voilà maintenant que le Japon décide, à son tour de limiter le nombre d'heures que les jeunes sont autorisés à passer devant les écrans. L'objectif est de les protéger des addictions au numérique. Les adolescents japonais sont les plus grands utilisateurs au monde des messageries instantanées et des jeux vidéo en ligne. La mesure mécontente les jeunes, bien sûr, mais aussi beaucoup de parents. Reportage de Bruno Duval, à Tokyo.

1 heure à 1 heure 30 de jeux vidéo ou d'internet par jour, pas plus. C'est désormais la règle dans la région de Yokohama. Bientôt, ce sera le cas aussi à Nagoya : la deuxième ville du pays. Et Tokyo elle-même pourrait franchir le pas. Selon les sondages, l'opinion juge ces ordonnances préfectorales exagérées. En plus, en ce moment, en raison de l'épidémie, les Japonais ont l'instruction de continuer à sortir le moins possible de chez eux donc, en termes de timing, ces restrictions tombent vraiment mal, selon ces Tokyoïtes. « Franchement, ce n'est pas le moment. Ce n'est déjà pas drôle pour les enfants d'être enfermés à longueur de journée à la maison, donc, sans jeux vidéo, ce serait encore plus pénible pour eux ». « Bien sûr qu'il faut fixer des limites aux ados, sinon ils passeraient leur vie scotchés à leur smartphone. Mais les politiques n'ont pas à s'en mêler : cela doit se décider en famille ». « C'est n'importe quoi. D'abord, une heure par jour, ce n'est pas assez. Ensuite, cette mesure est inapplicable : les policiers vont venir chez les gens contrôler le temps qu'ils ont passé devant les écrans ?!? Surtout, cela stigmatise les jeux vidéo. Or, ils apprennent plein de choses aux enfants : les stratégies, la concentration, la réactivité, etc. Bref, ils sont très formateurs ». Pour beaucoup de juristes, ces réglementations bafouent les libertés individuelles. La justice va devoir se prononcer : avec le soutien de ses parents, un jeune de 17 ans vient d'introduire un recours en inconstitutionnalité. Bruno Duval, Tokyo, RFI.

JCR : RFI, 22H05 à Paris. En France, la question des violences policières est revenue au cœur du débat et que les policiers s'opposent aux propositions du ministre de l'Intérieur. L'organisation Amnesty International plaide aujourd'hui dans ce contexte pour « une réforme systémique des pratiques policières » dans le pays, mais aussi pour une réponse globale dans la lutte contre les discriminations raciales. Difficile pour autant de déterminer l'ampleur du racisme dans la police sans chiffres et c'est pour cela que la porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye suggère aujourd'hui de rouvrir le débat autour des statistiques ethniques. Un débat qui dit elle doit être apaisé et constructif, une idée qu'elle défend dans une tribune publiée ce samedi par le journal Le Monde. Philippe Lecaplain l'a lue pour nous. [Transcription manquante]

JCR : Philippe Lecaplain.

Et la France où le Conseil d'État a rétabli ce soir la liberté de manifester quelques heures après l'interdiction d'une manifestation à Paris contre le racisme et les violences policières. La Place de la République était noire de monde, 15 000 personnes s'y étaient rassemblées selon la préfecture. La police a bloqué les manifestants sur la place et les a empêchés d'avancer vers l'Opéra comme prévu. Au bout de trois heures de rassemblement statique, la police a tiré des gaz lacrymogènes après avoir reçu quelques projectiles. Interrogé par nos confrères de France Info, le délégué du syndicat de police VIGI trouve que le blocage du cortège s'explique assez difficilement alors qu'hier des policiers en colère ont pu défiler dans Paris. Un mouvement contre le racisme et les violences policières relancé tout autour du monde par la mort de George Floyd il y a deux semaines aux États-Unis. On manifeste aussi en Australie où la dénonciation du racisme trouve un écho très fort chez les Aborigènes. Une manifestation, interdite pour des raisons sanitaires a eu lieu hier soir à Sydney. Notre correspondant Gregory Plesse y était.

[Transcription manquante]

JCR : c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile, merci à vous de l'avoir suivi.


Journal en français facile 13/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre journal en français facile avec à la Une : - la crainte d'une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus en Chine. Une cinquantaine de nouveaux cas ont été découverts ces derniers jours à Pékin. Des cas liés à un grand marché de la capitale qui a été fermé. Onze quartiers ont été confinés en urgence et 10 000 personnes vont être testées.

- pendant ce temps, la course au vaccin continue et le groupe pharmaceutique Astra Zeneca annonce passer à la phase trois de ses essais. Quatre pays européens ont signé aujourd'hui un accord avec le groupe pour garantir la distribution du vaccin dans l'Union européenne quand il sera trouvé. - à la une également une nouvelle journée de manifestations en France contre le racisme et les violences policières. Des milliers de personnes étaient réunies à Paris, leur cortège a été bloqué par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.

- et puis en Australie, les aborigènes rejoignent le mouvement anti raciste, Black Lives Matter, ce qui veut dire en anglais « les vies des noires comptent ». Nous serons à Sydney à la fin de ce journal.

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JCR : Des quartiers confinés en urgence, des milliers de tests à venir, cinq mois après la première explosion de l'épidémie de coronavirus, la peur est revenue à Pékin avec la découverte de nouveaux cas. Cela faisait deux mois que la capitale chinoise n'avait pas détecté officiellement de nouvelles infections. Les autorités parlent d'un dispositif de guerre pour empêcher une deuxième vague. Explications à Shanghaï de notre correspondant Simon Leplâtre.

Pékin ne veut laisser aucune chance au virus : la ville qui a enregistré une cinquantaine de cas en quelques jours prend le problème très au sérieux. Hier les autorités ont annoncé vouloir tester au moins 10 000 personnes, c'est comme ça qu'ont été identifiés ces nouveaux patients dans un marché de gros. Sans hésiter les autorités ont fermé ce Rungis pékinois, au risque de déstabiliser l'approvisionnement en vivres de la capitale chinoise. 4 000 prélèvements ont été effectués sur des surfaces et c'est notamment sur une planche servant à couper du saumon importé que le virus a été trouvé et voilà des milliers de supermarchés chinois qui retirent le saumon de leurs étals. À Pékin, le district du sud où se trouve le marché est passé en état d'urgence, 11 quartiers ont été confinés, et les événements sportifs annulés. Les écoles primaires qui devaient rouvrir lundi ont repoussé la reprise. Dans le centre de Pékin, les comités de résidents font même du porte-à-porte pour demander aux gens s'ils se sont rendus au marché de Xinfadi ces derniers temps. JCR : La crainte d'une deuxième vague de l'épidémie qui restera tant qu'un vaccin ne sera pas trouvé. Quatre pays européens ont signé aujourd'hui un accord avec le groupe pharmaceutique Astra Zeneca pour garantir à l'Union européenne la distribution de 300 millions de doses du vaccin contre le coronavirus une fois qu'il sera trouvé. Le principe de cet accord signé par l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas, c'est que les avances sur paiement des pays permettront d'investir rapidement dans la production du vaccin. Astra Zeneca va lancer la phase trois de ses essais et annonce des résultats sur l'efficacité du vaccin au mois de septembre. Le groupe négocie avec le Japon, le Brésil, la Russie et la Chine pour conclure des accords similaires.

La Chine avait lancé le mouvement l'an dernier. Voilà maintenant que le Japon décide, à son tour de limiter le nombre d'heures que les jeunes sont autorisés à passer devant les écrans. L'objectif est de les protéger des addictions au numérique. Les adolescents japonais sont les plus grands utilisateurs au monde des messageries instantanées et des jeux vidéo en ligne. La mesure mécontente les jeunes, bien sûr, mais aussi beaucoup de parents. Reportage de Bruno Duval, à Tokyo.

1 heure à 1 heure 30 de jeux vidéo ou d'internet par jour, pas plus. C'est désormais la règle dans la région de Yokohama. Bientôt, ce sera le cas aussi à Nagoya : la deuxième ville du pays. Et Tokyo elle-même pourrait franchir le pas. Selon les sondages, l'opinion juge ces ordonnances préfectorales exagérées. En plus, en ce moment, en raison de l'épidémie, les Japonais ont l'instruction de continuer à sortir le moins possible de chez eux donc, en termes de timing, ces restrictions tombent vraiment mal, selon ces Tokyoïtes. « Franchement, ce n'est pas le moment. Ce n'est déjà pas drôle pour les enfants d'être enfermés à longueur de journée à la maison, donc, sans jeux vidéo, ce serait encore plus pénible pour eux ». « Bien sûr qu'il faut fixer des limites aux ados, sinon ils passeraient leur vie scotchés à leur smartphone. Mais les politiques n'ont pas à s'en mêler : cela doit se décider en famille ». « C'est n'importe quoi. D'abord, une heure par jour, ce n'est pas assez. Ensuite, cette mesure est inapplicable : les policiers vont venir chez les gens contrôler le temps qu'ils ont passé devant les écrans ?!? Surtout, cela stigmatise les jeux vidéo. Or, ils apprennent plein de choses aux enfants : les stratégies, la concentration, la réactivité, etc. Bref, ils sont très formateurs ». Pour beaucoup de juristes, ces réglementations bafouent les libertés individuelles. La justice va devoir se prononcer : avec le soutien de ses parents, un jeune de 17 ans vient d'introduire un recours en inconstitutionnalité. Bruno Duval, Tokyo, RFI.

JCR : RFI, 22H05 à Paris. En France, la question des violences policières est revenue au cœur du débat et que les policiers s'opposent aux propositions du ministre de l'Intérieur. L'organisation Amnesty International plaide aujourd'hui dans ce contexte pour « une réforme systémique des pratiques policières » dans le pays, mais aussi pour une réponse globale dans la lutte contre les discriminations raciales. Difficile pour autant de déterminer l'ampleur du racisme dans la police sans chiffres et c'est pour cela que la porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye suggère aujourd'hui de rouvrir le débat autour des statistiques ethniques. Un débat qui dit elle doit être apaisé et constructif, une idée qu'elle défend dans une tribune publiée ce samedi par le journal Le Monde. Philippe Lecaplain l'a lue pour nous. [Transcription manquante]

JCR : Philippe Lecaplain.

Et la France où le Conseil d'État a rétabli ce soir la liberté de manifester quelques heures après l'interdiction d'une manifestation à Paris contre le racisme et les violences policières. La Place de la République était noire de monde, 15 000 personnes s'y étaient rassemblées selon la préfecture. La police a bloqué les manifestants sur la place et les a empêchés d'avancer vers l'Opéra comme prévu. Au bout de trois heures de rassemblement statique, la police a tiré des gaz lacrymogènes après avoir reçu quelques projectiles. Interrogé par nos confrères de France Info, le délégué du syndicat de police VIGI trouve que le blocage du cortège s'explique assez difficilement alors qu'hier des policiers en colère ont pu défiler dans Paris. Un mouvement contre le racisme et les violences policières relancé tout autour du monde par la mort de George Floyd il y a deux semaines aux États-Unis. On manifeste aussi en Australie où la dénonciation du racisme trouve un écho très fort chez les Aborigènes. Une manifestation, interdite pour des raisons sanitaires a eu lieu hier soir à Sydney. Notre correspondant Gregory Plesse y était.

[Transcription manquante]

JCR : c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile, merci à vous de l'avoir suivi.