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HUGO, Victor : Claude Gueux, HUGO, Victor : Claude Gueux (6)

HUGO, Victor : Claude Gueux (6)

La question, la voici. La justice vient, il y a un an à peine, de déchiqueter un homme à Pamiers avec un eustache ; à Dijon, elle vient d'arracher la tête à une femme ; à Paris, elle fait, barrière Saint-Jacques, des exécutions inédites. Ceci est la question. Occupez-vous de ceci. Vous vous querellerez après pour savoir si les boutons de la garde nationale doivent être blancs ou jaunes, et si l'assurance est une plus belle chose que la certitude. Messieurs des centres, messieurs des extrémités, le gros du peuple souffre ! Que vous l'appeliez république ou que vous l'appeliez monarchie, le peuple souffre, ceci est un fait. Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Ayez pitié du peuple, à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles. Vous avez trop de forçats, vous avez trop de prostituées. Que prouvent ces deux ulcères ? Que le corps social a un vice dans le sang. Vous voilà réunis en consultation au chevet du malade ; occupez-vous de la maladie.

Cette maladie, vous la traitez mal. Étudiez-là mieux. Les lois que vous faites, quand vous en faites, ne sont que des palliatifs et des expédients. Une moitié de vos codes est routine, l'autre moitié empirisme. La flétrissure était une cautérisation qui gangrenait la plaie ; peine insensée que celle qui pour la vie scellait et rivait le crime sur le criminel ! qui en faisait deux amis, deux compagnons, deux inséparables !

Le bagne est un vésicatoire absurde qui laisse résorber, non sans l'avoir rendu pire encore, presque tout le mauvais sang qu'il extrait. La peine de mort est une amputation barbare.

Or, flétrissure, bagne, peine de mort, trois choses qui se tiennent. Vous avez supprimé la flétrissure ; si vous êtes logiques, supprimez le reste. Le fer rouge, le boulet et le couperet, c'étaient les trois parties d'un syllogisme. Vous avez ôté le fer rouge ; le boulet et le couperet n'ont plus de sens. Farinace était atroce ; mais il n'était pas absurde. Démontez-moi cette vieille échelle boiteuse des crimes et des peines, et refaites-la. Refaites votre pénalité, refaites vos codes, refaites vos prisons, refaites vos juges. Remettez les lois au pas des moeurs.

Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Puisque vous êtes en train de faire des économies, faites-en là-dessus.

Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatrevingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d'école. Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes. Savez-vous que la France est un des pays de l'Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ! Quoi ! là Suisse sait lire, la Belgique. sait lire, le Danemark sait lire, la Grèce sait lire, l'Irlande sait lire, et la France ne sait pas lire ? c'est une honte. Allez dans les bagnes. Appelez autour de vous toute la chiourme. Examinez un à un tous ces damnés de la loi humaine. Calculez l'inclinaison de tous ces profils, tâtez tous ces crânes. Chacun de ces hommes tombés a au-dessous de lui son type bestial ; il semble que chacun d'eux soit le point d'intersection de telle ou telle espèce animale avec l'humanité. Voici le loup-cervier, voici le chat, voici le singe, voici le vautour, voici la hyène. Or, de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort est à la nature sans doute, le second à l'éducation. La nature a mal ébauché, l'éducation a mal retouché l'ébauche. Tournez vos soins de ce côté. Une bonne éducation au peuple. Développez de votre mieux ces malheureuses têtes, afin que l'intelligence qui est dedans puisse grandir. Les nations ont le crâne bien ou mal fait selon leurs institutions. Rome et la Grèce avaient le front haut. Ouvrez le plus que vous pourrez l'angle facial du peuple. Quand la France saura lire, ne laissez pas sans direction cette intelligence que vous aurez développée. Ce serait un autre désordre. L'ignorance vaut encore mieux que la mauvaise science. Non. Souvenez-vous qu'il y a un livre plus philosophique que le Compère Mathieu, plus populaire que le Constitutionnel, plus éternel que la charte de 1830 ; c'est l'écriture sainte. Et ici un mot d'explication. Quoi que vous fassiez, le sort de la grande foule, de la multitude, de la majorité, sera toujours relativement pauvre, et malheureux, et triste. À elle le dur travail, les fardeaux à pousser, les fardeaux à traîner, les fardeaux à porter.

Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l'état avec elle ? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d'un avenir céleste, jetez l'aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contre-poids magnifique ! Vous rétablissez l'équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. C'est ce que savait Jésus, qui en savait plus long que Voltaire. Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d'espérance. Donc ensemencez les villages d'évangiles. Une bible par cabane. Que chaque livre et chaque champ produisent à eux deux un travailleur moral. La tête de l'homme du peuple, voilà la question. Cette tête est pleine de germes utiles. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu'il y a de plus lumineux et de mieux tempéré dans la vertu. Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité.

Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper .


HUGO, Victor : Claude Gueux (6) HUGO, Victor: Claude Gueux (6) HUGO, Victor: Claude Gueux (6) HUGO, Victor: Claude Gueux (6) HUGO, Victor: Claude Gueux (6)

La question, la voici. Here's the question. La justice vient, il y a un an à peine, de déchiqueter un homme à Pamiers avec un eustache ; à Dijon, elle vient d'arracher la tête à une femme ; à Paris, elle fait, barrière Saint-Jacques, des exécutions inédites. Barely a year ago, the justice system tore apart a man in Pamiers with an eustache; in Dijon, it tore off a woman's head; in Paris, it carried out unprecedented executions on the Saint-Jacques barrier. A justiça acabou de, há apenas um ano, desfiar um homem em Pamiers com um eustache; em Dijon, ela acaba de arrancar a cabeça de uma mulher; em Paris, faz, barreira Saint-Jacques, das execuções inéditas. Ceci est la question. This is the question. Occupez-vous de ceci. Take care of this. Vous vous querellerez après pour savoir si les boutons de la garde nationale doivent être blancs ou jaunes, et si  l'assurance est une plus belle chose que la  certitude. Afterwards, you'll argue about whether the buttons on the national guard should be white or yellow, and whether assurance is a nicer thing than certainty. Você discutirá depois se os botões da Guarda Nacional devem ser brancos ou amarelos, e se a garantia é uma coisa melhor do que a certeza. Messieurs des centres, messieurs des extrémités, le gros du peuple souffre ! Gentlemen of the centers, gentlemen of the extremities, the bulk of the people are suffering! Senhores do centro, senhores das extremidades, o grosso do povo está sofrendo! Que vous l'appeliez république ou que vous l'appeliez monarchie, le peuple souffre, ceci est un fait. Whether you call it a republic or a monarchy, the people suffer, that's a fact. Le peuple a faim, le peuple a froid. The people are hungry, the people are cold. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Misery drives him to crime or vice, depending on the sex. Ayez pitié du peuple, à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles. Have pity on the people, from whom the penal colony takes its sons, and the whorehouse its daughters. Vous avez trop de forçats, vous avez trop de prostituées. You have too many convicts, you have too many prostitutes. Que prouvent ces deux ulcères ? What do these two ulcers prove? O que essas duas úlceras provam? Que le corps social a un vice dans le sang. That the social body has a vice in its blood. Vous voilà réunis en consultation au chevet du malade ; occupez-vous de la maladie. Here you are, gathered at the bedside for a consultation; take care of the disease. Aqui você está reunido em consulta à beira do leito do paciente; cuidar da doença.

Cette maladie, vous la traitez mal. You're treating it badly. Étudiez-là mieux. Study it better. Les lois que vous faites, quand vous en faites, ne sont que des palliatifs et des expédients. The laws you make, when you make them, are only palliatives and expedients. Une moitié de vos codes est routine, l'autre moitié empirisme. Half of your codes are routine, the other half empirical. La flétrissure était une cautérisation qui gangrenait la plaie ; peine insensée que celle qui pour la vie scellait et rivait le crime sur le criminel ! The withering was a cauterization that gangrene the wound; senseless punishment than that which for life sealed and riveted the crime on the criminal! A murcha foi uma cauterização que gangrena a ferida; castigo sem sentido do que aquele que selou e fixou o crime no criminoso por toda a vida! qui en faisait deux amis, deux compagnons, deux inséparables ! which made them two friends, two companions, two inseparables!

Le bagne est un vésicatoire absurde qui laisse résorber, non sans l'avoir rendu pire encore, presque tout le mauvais sang qu'il extrait. The penal colony is an absurd vesicatory that lets almost all the bad blood it extracts reabsorb, but not without making it worse. A colônia penal é uma bolha absurda que permite que quase todo o sangue ruim que ela extrai seja reabsorvido, não sem piorar ainda mais. La peine de mort est une amputation barbare. The death penalty is a barbaric amputation.

Or, flétrissure, bagne, peine de mort, trois choses qui se tiennent. Now, withering, hard labor, death penalty, three things that go together. Agora, definhamento, trabalho duro, pena de morte, três coisas que andam juntas. Vous avez supprimé la flétrissure ; si vous êtes logiques, supprimez le reste. You've removed the blight; if you're logical, remove the rest. Le fer rouge, le boulet et le couperet, c'étaient les trois parties d'un syllogisme. The red-hot iron, the cannonball and the cleaver were the three parts of a syllogism. Vous avez ôté le fer rouge ; le boulet et le couperet n'ont plus de sens. You've taken away the red-hot iron; the ball and chain are meaningless. Você removeu o ferro quente; a bola e o cutelo não têm mais sentido. Farinace était atroce ; mais il n'était pas absurde. Farinace was atrocious, but not absurd. Farinace era atroz; mas não era absurdo. Démontez-moi cette vieille échelle boiteuse des crimes et des peines, et refaites-la. Take down this lame old scale of crimes and punishments, and put it back together. Derrube essa velha escala de crimes e punições e monte-a de volta. Refaites votre pénalité, refaites vos codes, refaites vos prisons, refaites vos juges. Redo your penalty, redo your codes, redo your prisons, redo your judges. Remettez les lois au pas des moeurs. Bring the law into line with morality. Coloque as leis de volta em linha com os costumes.

Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Gentlemen, too many heads are cut off every year in France. Puisque vous êtes en train de faire des économies, faites-en là-dessus. Since you're in the business of saving money, let's make savings here.

Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Since you're in the mood for deletions, do away with the executioner. Como você está com disposição para exclusões, exclua o carrasco. Avec la solde de vos quatrevingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d'école. With the pay of your eighty executioners, you'll pay six hundred schoolteachers. Songez au gros du peuple. Consider the bulk of the people. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes. Schools for children, workshops for men. Savez-vous que la France est un des pays de l'Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ! Did you know that France is one of the European countries with the fewest native readers? Quoi ! What! là Suisse sait lire, la Belgique. Switzerland can read, Belgium can read. sait lire, le Danemark sait lire, la Grèce sait lire, l'Irlande sait lire, et la France ne sait pas lire ? can read, Denmark can read, Greece can read, Ireland can read, and France can't read? c'est une honte. it's a disgrace. Allez dans les bagnes. Go to the prisons. Appelez autour de vous toute la chiourme. Call all the chiourme around you. Chame ao seu redor toda a tripulação. Examinez un à un tous ces damnés de la loi humaine. Examine one by one all these damned of human law. Calculez l'inclinaison de tous ces profils, tâtez tous ces crânes. Calculate the inclination of all these profiles, feel all these skulls. Calcule a inclinação de todos esses perfis, sinta todos esses crânios. Chacun de ces hommes tombés a au-dessous de lui son type bestial ; il semble que chacun d'eux soit le point d'intersection de telle ou telle espèce animale avec l'humanité. Each of these fallen men has his bestial type beneath him; it seems that each of them is the point of intersection of this or that animal species with humanity. Voici le loup-cervier, voici le chat, voici le singe, voici le vautour, voici la hyène. Here's the wolf-hawk, here's the cat, here's the monkey, here's the vulture, here's the hyena. Aqui está o lince, aqui está o gato, aqui está o macaco, aqui está o abutre, aqui está a hiena. Or, de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort est à la nature sans doute, le second à l'éducation. Now, when it comes to these poor, ill-conformed heads, nature is undoubtedly to blame for the first, education for the second. Ora, dessas pobres cabeças mal formadas, o primeiro mal é sem dúvida à natureza, o segundo à educação. La nature a mal ébauché, l'éducation a mal retouché l'ébauche. Nature has sketched badly, education has retouched badly. A natureza esboçou mal, a educação retocou mal o esboço. Tournez vos soins de ce côté. Turn your care that way. Une bonne éducation au peuple. A good education for the people. Développez de votre mieux ces malheureuses têtes, afin que l'intelligence qui est dedans puisse grandir. Develop these unfortunate heads as best you can, so that the intelligence inside can grow. Les nations ont le crâne bien ou mal fait selon leurs institutions. Nations have skulls that are either well made or badly made, depending on their institutions. Rome et la Grèce avaient le front haut. Rome and Greece had high foreheads. Roma e Grécia mantiveram suas cabeças erguidas. Ouvrez le plus que vous pourrez l'angle facial du peuple. Open up the people's facial angle as much as you can. Quand la France saura lire, ne laissez pas sans direction cette intelligence que vous aurez développée. When France learns to read, don't leave the intelligence you've developed without direction. Quando a França for capaz de ler, não deixe sem direção esta inteligência que você terá desenvolvido. Ce serait un autre désordre. That would be another mess. L'ignorance vaut encore mieux que la mauvaise science. Ignorance is even better than bad science. Non. No. Souvenez-vous qu'il y a un livre plus philosophique que le  Compère Mathieu, plus populaire que le  Constitutionnel, plus éternel que la charte de 1830 ; c'est l'écriture sainte. Remember that there's a book more philosophical than Compère Mathieu, more popular than the Constitutionnel, more eternal than the Charter of 1830: it's holy writ. Lembre-se que há um livro mais filosófico que o Compère Mathieu, mais popular que o Constitutionnel, mais eterno que a carta de 1830; é a escritura sagrada. Et ici un mot d'explication. And here's a word of explanation. Quoi que vous fassiez, le sort de la grande foule, de la multitude, de la  majorité, sera toujours relativement pauvre, et malheureux, et triste. Whatever you do, the fate of the great crowd, the multitude, the majority, will always be relatively poor, and unhappy, and sad. Faça o que fizer, o destino da grande multidão, da multidão, da maioria, sempre será relativamente pobre, infeliz e triste. À elle le dur travail, les fardeaux à pousser, les fardeaux à traîner, les fardeaux à porter. To her the hard work, the burdens to push, the burdens to drag, the burdens to carry. Dela é o trabalho duro, os fardos para empurrar, os fardos para arrastar, os fardos para carregar.

Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Look at these scales: all the pleasures in the rich man's tray, all the miseries in the poor man's tray. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? Aren't the two shares unequal? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l'état avec elle ? Shouldn't the scales necessarily tip, and the state with them? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d'un avenir céleste, jetez l'aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contre-poids magnifique ! And now in the poor man's lot, in the plateau of misery, throw the certainty of a heavenly future, throw the aspiration of eternal happiness, throw paradise, magnificent counterweight! E agora na sorte dos pobres, no platô das misérias, lance a certeza de um futuro celeste, lance a aspiração à felicidade eterna, lance o paraíso, contrapeso magnífico! Vous rétablissez l'équilibre. You're restoring the balance. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. The poor man's share is as rich as the rich man's share. C'est ce que savait Jésus, qui en savait plus long que Voltaire. That's what Jesus knew, and he knew more than Voltaire. Isso é o que Jesus sabia, que sabia mais do que Voltaire. Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Give the people who work and suffer, give the people for whom this world is bad, the belief in a better world made for them. Dê às pessoas que trabalham e que sofrem, dê às pessoas, para quem este mundo é ruim, a crença em um mundo melhor feito para elas. Il sera tranquille, il sera patient. He'll be quiet, he'll be patient. La patience est faite d'espérance. Patience is made of hope. Donc ensemencez les villages d'évangiles. So sow the villages with gospels. Une bible par cabane. One Bible per cabin. Que chaque livre et chaque champ produisent à eux deux un travailleur moral. Let every book and every field together produce a moral worker. Que cada livro e cada campo juntos produzam um trabalhador moral. La tête de l'homme du peuple, voilà la question. The head of the common man, that's the question. Cette tête est pleine de germes utiles. This head is full of useful germs. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu'il y a de plus lumineux et de mieux tempéré dans la vertu. Use what is most luminous and temperate in virtue to bring it to maturity and success. Empregue para fazê-la amadurecer e frutificar o que há de mais luminoso e melhor temperado em virtude. Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité. Some have been murdered on the highways who, better directed, would have been the city's most excellent servant. Tal tem assassinado nas grandes estradas quem, melhor dirigido, teria sido o mais excelente servidor da cidade.

Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper . This head of the common man, cultivate it, clear it, water it, fertilize it, enlighten it, moralize it, use it; you won't need to cut it off. Esta cabeça do homem do povo, cultive-a, limpe-a, regue-a, fertilize-a, ilumine-a, moralize-a, use-a; você não precisará cortá-lo.