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Les mots de l'actualité (2009), REPRISE   2009-09-25

REPRISE 2009-09-25

On a tellement parlé de crise et de récession que forcément, on a envie de se dire que cela pourrait s'arrêter, qu'on pourrait comme on dit voir le bout du tunnel. Il faudrait qu'on reparte dans le bon sens. Enfin, les images ne manquent pas pour exprimer ce désir que la tendance s'inverse, que le balancier reparte dans l'autre sens. Comme s'il y avait une logique fataliste qui voudrait qu'après la pluie vienne le beau temps.

Aussi beaucoup appellent de leurs vœux la reprise. On n'ose pas y croire et pourtant on y croit un petit peu. Et même « le Monde » d'aujourd'hui titre en page intérieure « Le G20 ouvre dans un climat de reprise aux États-Unis ».

La reprise. C'est un nom qui correspond au verbe reprendre. Et en effet, c'est la reprise si les affaires reprennent, si la production recommence à s'intensifier.

Alors on le voit bien surtout à cause de ce préfixe « re ». La reprise est toujours un moment que l'on comprend parce qu'il succède à un autre, un moment qui vient contrebalancer le précédent. D'une entreprise qui démarre, même si tout se passe bien au départ, on ne dira pas que pour elle, c'est la reprise.

Et même si elle marche bien après un assez long moment de patinage, ce n'est pas une reprise non plus. Car la reprise suppose un moment antérieur où ça a bien marché, et qu'on essaie de retrouver : on revient vers un état de croissance, progressivement. On dira par exemple qu'un feu a repris, si recommence à brûler correctement après qu'on a eu peur qu'il s'éteigne.

Mais le mot a d'autres emplois. Il signifie par exemple qu'on recommence quelque chose qui s'était simplement arrêté. On parle de la reprise du travail. Et l'expression est neutre, elle s'applique aux quelques jours qui succèdent à la fin des vacances aussi bien qu'aux premiers jours où l'on recommence à travailler après une grève.

D'autres sens bien éloignés existent depuis longtemps. Par exemple, lorsqu'une pièce de théâtre se rejoue un certain temps après sa création. On reprend donc le travail là où on l'avait arrêté. Et on remarque aussi le mot dans les jeux où les sports où l'on s'arrête pour faire une pause. On reprend ensuite la partie. Ce qui explique qu'au billard, une partie, une série de coups échangés s'appelle une reprise. Mais le mot s'utilise bien plus couramment, dans le même sens, en boxe, et dans d'autres sports de combat : une reprise est le mot français usuel là où l'anglais, et parfois même le français, dit un round .

Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/


REPRISE   2009-09-25 TRADE-IN 2009-09-25

On a tellement parlé de crise et de récession que forcément, on a envie de se dire que cela pourrait s’arrêter, qu’on pourrait comme on dit voir le bout du tunnel. Il faudrait qu’on reparte dans le bon sens. Enfin, les images ne manquent pas pour exprimer ce désir que la tendance s’inverse, que le balancier reparte dans l’autre sens. Comme s’il y avait une logique fataliste qui voudrait qu’après la pluie vienne le beau temps.

Aussi beaucoup appellent de leurs vœux la reprise. On n’ose pas y croire et pourtant on y croit un petit peu. Et même « le Monde » d’aujourd’hui titre en page intérieure « Le G20 ouvre dans un climat de reprise aux États-Unis ».

La reprise. C’est un nom qui correspond au verbe reprendre. Et en effet, c’est la reprise si les affaires reprennent, si la production recommence à s’intensifier.

Alors on le voit bien surtout à cause de ce préfixe « re ». La reprise est toujours un moment que l’on comprend parce qu’il succède à un autre, un moment qui vient contrebalancer le précédent. D’une entreprise qui démarre, même si tout se passe bien au départ, on ne dira pas que pour elle, c’est la reprise.

Et même si elle marche bien après un assez long moment de patinage, ce n’est pas une reprise non plus. Car la reprise suppose un moment antérieur où ça a bien marché, et qu’on essaie de retrouver : on revient vers un état de croissance, progressivement. On dira par exemple qu’un feu a repris, si recommence à brûler correctement après qu’on a eu peur qu’il s’éteigne.

Mais le mot a d’autres emplois. Il signifie par exemple qu’on recommence quelque chose qui s’était simplement arrêté. On parle de la reprise du travail. Et l’expression est neutre, elle s’applique aux quelques jours qui succèdent à la fin des vacances aussi bien qu’aux premiers jours où l’on recommence à travailler après une grève.

D’autres sens bien éloignés existent depuis longtemps. Par exemple, lorsqu’une pièce de théâtre se rejoue un certain temps après sa création. On reprend donc le travail là où on l’avait arrêté. Et on remarque aussi le mot dans les jeux où les sports où l’on s’arrête pour faire une pause. On reprend ensuite la partie. Ce qui explique qu’au billard, une partie, une série de coups échangés s’appelle une reprise. Mais le mot s’utilise bien plus couramment, dans le même sens, en boxe, et dans d’autres sports de combat : une reprise est le mot français usuel là où l’anglais, et parfois même le français, dit un round .

Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/