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Les mots de l'actualité (2009), ENCHÈRES   2009-02-23

ENCHÈRES 2009-02-23

C'est aujourd'hui que commence la dispersion de la collection réunie par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé. Va-t-on vraiment la disperser ? On entend par là que tous ces objets vont être mis en vente, et qu'à l'issue de cette opération, donc, ils appartiendront à des propriétaires différents au lieu d'être tous rassemblés dans une même main. On comprend donc pourquoi on peut parler de dispersion.

Et cette vente qui va réaliser cette dispersion est ce qu'on appelle une « vente aux enchères » ; une expression courante, presque un mot composé, qui recouvre une réalité commerciale particulière, qui a son histoire, ses règles et ses rites. Alors qu'est-ce qu'un enchérisseur ? C'est celui qui fait monter les enchères. Mais qu'est-ce qu'une enchère ? Une vente aux enchères est une vente publique au cours de laquelle des biens sont proposés à des acheteurs éventuels à un certain prix. Si un acquéreur se fait connaître, il paye donc le prix demandé pour emporter l'objet. Mais si un autre convoite le même objet, il peut proposer une somme plus importante. Il enchérit l'objet, c'est-à-dire qu'il lui donne une importance plus grande, littéralement il le rend plus cher. Il en rajoute, au sens propre. Et si le premier acheteur (ou un troisième, d'ailleurs) propose encore plus, on peut dire qu'il surenchérit. On appelle donc « enchères » ce processus d'accroissement progressif du prix proposé, qui s'accompagne d'un vocabulaire et de gestes particuliers. On parle par exemple d'un « commissaire priseur ». Il s'agit de celui qui dirige la vente, et qui l'a auparavant préparée. Il a répertorié tous les biens présentés, et déterminé le prix auquel ils seraient proposés. On parle aussi d'une « adjudication » pour déterminer l'attribution définitive de l'objet mis en vente. En plus de tout cela, on a donc une habitude de gestes et de paroles dans cette salle des ventes, et même d'une rythmique parfois tout à fait musicale. 100 francs à ma droite, 200 francs à ma gauche, 250 derrière… 250, 250 ??? Ah, 300 au deuxième rang ! 300 une fois, deux fois, trois fois… jusqu'à ce que le marteau du commissaire priseur frappe la table pour déclarer l'objet définitivement attribué. On dit qu'il est « adjugé, vendu ! ».

Alors, bluffe-t-on parfois, à ce jeu-là ? Ça peut arriver, mais la sanction est lourde si on n'arrive pas à suivre, c'est-à-dire si on propose une enchère qu'on ne peut pas tenir, qu'on est incapable de payer. Et on appelle ce tricheur un « fol enchérisseur ».

Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/


ENCHÈRES   2009-02-23 AUCTION 2009-02-23

C'est aujourd'hui que commence la dispersion de la collection réunie par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé. Va-t-on vraiment la disperser ? On entend par là que tous ces objets vont être mis en vente, et qu'à l'issue de cette opération, donc, ils appartiendront à des propriétaires différents au lieu d'être tous rassemblés dans une même main. On comprend donc pourquoi on peut parler de dispersion.

Et cette vente qui va réaliser cette dispersion est ce qu'on appelle une « vente aux enchères » ; une expression courante, presque un mot composé, qui recouvre une réalité commerciale particulière, qui a son histoire, ses règles et ses rites. Alors qu'est-ce qu'un enchérisseur ? C'est celui qui fait monter les enchères. Mais qu'est-ce qu'une enchère ? Une vente aux enchères est une vente publique au cours de laquelle des biens sont proposés à des acheteurs éventuels à un certain prix. Si un acquéreur se fait connaître, il paye donc le prix demandé pour emporter l'objet. Mais si un autre convoite le même objet, il peut proposer une somme plus importante. Il enchérit l'objet, c'est-à-dire qu'il lui donne une importance plus grande, littéralement il le rend plus cher. Il en rajoute, au sens propre. Et si le premier acheteur (ou un troisième, d'ailleurs) propose encore plus, on peut dire qu'il surenchérit. On appelle donc « enchères » ce processus d'accroissement progressif du prix proposé, qui s'accompagne d'un vocabulaire et de gestes particuliers. On parle par exemple d'un « commissaire priseur ». Il s'agit de celui qui dirige la vente, et qui l'a auparavant préparée. Il a répertorié tous les biens présentés, et déterminé le prix auquel ils seraient proposés. On parle aussi d'une « adjudication » pour déterminer l'attribution définitive de l'objet mis en vente. En plus de tout cela, on a donc une habitude de gestes et de paroles dans cette salle des ventes, et même d'une rythmique parfois tout à fait musicale. 100 francs à ma droite, 200 francs à ma gauche, 250 derrière… 250, 250 ??? Ah, 300 au deuxième rang ! 300 une fois, deux fois, trois fois… jusqu'à ce que le marteau du commissaire priseur frappe la table pour déclarer l'objet définitivement attribué. On dit qu'il est « adjugé, vendu ! ».

Alors, bluffe-t-on parfois, à ce jeu-là ? Ça peut arriver, mais la sanction est lourde si on n'arrive pas à suivre, c'est-à-dire si on propose une enchère qu'on ne peut pas tenir, qu'on est incapable de payer. Et on appelle ce tricheur un « fol enchérisseur ».

Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/