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Les mots de l'actualité (2009), CONSEILLER   2009-07-15

CONSEILLER 2009-07-15

Deux Français enlevés à Mogadiscio.

Mais qui sont-ils ? Des conseillers en mission, dit-on… Le mot « conseiller » est bien vague et justement, il est parfois employé parce qu'il est imprécis et qu'il peut recouvrir bien des activités différentes : mot neutre, qui sert de façade, qui masque plus qu'il n'exprime. Un conseiller est donc en principe celui qui donne des conseils.

Le mot est relativement à la mode, et il désigne souvent une fonction reconnue. Un président, par exemple, s'entoure de conseillers. Que font-ils ? On ne sait pas bien. On n'est pas dans le secret total, mais quand même… Ceux qu'on appelle les conseillers ne sont pas les ministres. Bien que leur emploi soit reconnu, officiel, ils n'ont pas vraiment d'image publique. Ils travaillent dans le secret, nul ne connaît exactement leur influence.

Le mot évoque donc souvent l'image d'un pouvoir de l'ombre, d'un pouvoir réel mais caché, surtout si l'on parle de conseiller privé. Alors quels conseils donnent-ils ? On ne le sait pas. Probablement un peu plus que de simples avis ponctuels.

On parle donc de « conseiller », et parfois de « conseil », un peu dans le même sens.

Par exemple, on parle d'ingénieur conseil. C'est un ingénieur conseiller, d'une certaine façon. Et dans le jargon des affaires, on parle aussi de plus en plus de société de conseil, c'est-à-dire qui étudie une situation et élabore une stratégie qui lui paraît efficace. Ce genre de société peut donc travailler pour d'autres sociétés et leur suggérer des politiques en matière de publicité, d'image publique, d'informatique. On peut même faire du conseil financier auprès de particuliers : voici ce que vous devriez faire de votre argent, comment l'utiliser, le placer, l'investir. En ancien français, ce mot de « conseil » était l'équivalent de conseiller. Et « conseil » a fréquemment un autre sens.

Il désigne une réunion de personnes qui discutent, qui délibèrent et qui sont souvent porteuses d'un certain pouvoir. On parle des conseils municipaux, généraux, et même du Conseil de l'Europe. Pourtant, un conseil, au sens ordinaire du mot, c'est une opinion, une suggestion : tu devrais faire ceci, ne pas faire cela. Un avis qu'on donne afin que quelqu'un d'autre le suive. Et quand on donne des conseils, on n'est pas exactement un conseiller, le mot ne s'emploie pas. Un conseilleur, peut-être ? Ce mot très ancien ne s'emploie plus que dans un proverbe : « les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/


CONSEILLER   2009-07-15

Deux Français enlevés à Mogadiscio.

Mais qui sont-ils ? Des conseillers en mission, dit-on… Le mot « conseiller » est bien vague et justement, il est parfois employé parce qu'il est imprécis et qu'il peut recouvrir bien des activités différentes : mot neutre, qui sert de façade, qui masque plus qu'il n'exprime. Un conseiller est donc en principe celui qui donne des conseils.

Le mot est relativement à la mode, et il désigne souvent une fonction reconnue. Un président, par exemple, s'entoure de conseillers. Que font-ils ? On ne sait pas bien. On n'est pas dans le secret total, mais quand même… Ceux qu'on appelle les conseillers ne sont pas les ministres. Bien que leur emploi soit reconnu, officiel, ils n'ont pas vraiment d'image publique. Ils travaillent dans le secret, nul ne connaît exactement leur influence.

Le mot évoque donc souvent l'image d'un pouvoir de l'ombre, d'un pouvoir réel mais caché, surtout si l'on parle de conseiller privé. Alors quels conseils donnent-ils ? On ne le sait pas. Probablement un peu plus que de simples avis ponctuels.

On parle donc de « conseiller », et parfois de « conseil », un peu dans le même sens.

Par exemple, on parle d'ingénieur conseil. C'est un ingénieur conseiller, d'une certaine façon. Et dans le jargon des affaires, on parle aussi de plus en plus de société de conseil, c'est-à-dire qui étudie une situation et élabore une stratégie qui lui paraît efficace. Ce genre de société peut donc travailler pour d'autres sociétés et leur suggérer des politiques en matière de publicité, d'image publique, d'informatique. On peut même faire du conseil financier auprès de particuliers : voici ce que vous devriez faire de votre argent, comment l'utiliser, le placer, l'investir. En ancien français, ce mot de « conseil » était l'équivalent de conseiller. Et « conseil » a fréquemment un autre sens.

Il désigne une réunion de personnes qui discutent, qui délibèrent et qui sont souvent porteuses d'un certain pouvoir. On parle des conseils municipaux, généraux, et même du Conseil de l'Europe. Pourtant, un conseil, au sens ordinaire du mot, c'est une opinion, une suggestion : tu devrais faire ceci, ne pas faire cela. Un avis qu'on donne afin que quelqu'un d'autre le suive. Et quand on donne des conseils, on n'est pas exactement un conseiller, le mot ne s'emploie pas. Un conseilleur, peut-être ? Ce mot très ancien ne s'emploie plus que dans un proverbe : « les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/