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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 24 avril 2017

Journal en français facile 24 avril 2017

Marine de La Moissonnière : Vous écoutez RFI. Il est 22 heures à Paris, 20 heures en temps universel. C'est l'heure du Journal en français facile que nous vous présentons ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Marine !

MLM : Dans ce journal, on va beaucoup parler de la présidentielle française. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont remporté le plus de voix et se sont qualifiés pour le second tour. Maintenant, ils doivent séduire, convaincre le plus d'électeurs possibles . Certains partis demandent aux gens de voter pour Emmanuel Macron afin d'empêcher la candidate de l'extrême droite d'arriver au pouvoir. Mais ce n'est pas le cas de Les Républicains.

SB : On s'intéressera aussi à la réaction du Royaume-Uni. Comment les Britanniques ont-ils accueilli les résultats français ?

MLM : Et puis on verra que les marchés financiers sont rassurés parce qu'ils anticipent la victoire d'Emmanuel Macron.

SB : Enfin, on parlera de l'Afghanistan. Plusieurs hauts responsables militaires ont été renvoyés après l'attaque de la semaine dernière. Une attaque menée par les talibans et qui avait fait 140 morts.

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SB : Les deux candidats qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle ont eu une journée chargée. Marine Le Pen a passé son lundi sur le terrain tandis qu'Emmanuel Macron a fait les comptes de ses soutiens.

MLM : La candidate d'extrême droite s'est immédiatement remise en campagne. Elle était aujourd'hui sur un marché dans le nord de la France. Elle sait qu'elle doit convaincre plus de gens de voter pour elle car rien n'est gagné. Les sondages la donnent perdante face à Emmanuel Macron au second tour.

SB : Le candidat d'En Marche, lui, a récolté beaucoup de soutiens depuis hier. Le président François Hollande a appelé à voter pour lui aujourd'hui. Cela veut dire qu'il votera pour Emmanuel Macron et aussi qu'il demande à tous les Français de faire la même chose. La majorité de la classe politique, à droite comme à gauche, ainsi que plusieurs syndicats et le Medef, l'organisation qui regroupe les chefs d'entreprise, appellent également à voter pour Emmanuel Macron.

MLM : Mais à droite, si certains se sont prononcés à titre individuel, le parti Les Républicains ne donnent pas de consigne de vote. Il laisse ses adhérents faire comme ils le souhaitent. Le parti estime juste que Marine Le Pen ne doit pas gagner. C'est ce qu'il a décidé après un bureau politique ce soir auquel François Fillon a participé. Julien Chavanne nous en dit plus.

Il est arrivé à 17h précises. Avant de repartir 7 minutes plus tard. Devant les 120 membres de la direction des Républicains, François Fillon assume la responsabilité de la défaite. « Je ne me dérobe pas ». Il appelle sa famille à rester unie pour la prochaine bataille des législatives mais constate : « Je n'ai plus la légitimité pour la livrer avec vous ». Surtout il annonce qu'il va « redevenir un militant de cur parmi les autres » « Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille ». Il souhaite bonne chance à sa famille, bon courage, avant de quitter la salle. Si François Fillon assume, il ne restera pas pour essuyer les critiques de son camp. Alors un au revoir ou un adieu ? Une mise en retrait temporaire ou une vraie retraite politique ? Plusieurs élus présents à ce bureau politique l'ont pris comme des adieux. En tout cas, beaucoup avaient déjà anticipé que les législatives se feraient sans lui. Et ils sont plusieurs à rêver de mener cette bataille. Ce sera l'enjeu des prochaines heures et des prochains jours à droite.

SB : L'élection française a bien entendu été très suivie à l'étranger, et notamment en Europe.

MLM : La qualification de Marine Le Pen, la candidat de l'extrême droite au second tour, a fait beaucoup réagir au Royaume-Uni. Les précisions de notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.

Le 1er tour de la présidentielle en France figure en Une d'une bonne partie de la presse britannique qui a suivi avec beaucoup d'attention l'élection. Mais les journaux semblent surtout retenir la montée en puissance de la candidate d'extrême droite : Le Times affiche une grande photo de Marine Le Pen tout sourire avec le titre « Les élites françaises humiliées par la victoire des outsiders ». Sur le même thème, le très europhobe Daily Mail parle lui de « nouvelle révolution française » et décrit le succès d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen comme un choc majeur et un rejet des grands partis. Pour le tabloïd, leur vue complètement à l'opposé sur l'Europe signifie que le vote au second tour donnera l'occasion aux français de s'exprimer sur le « Frexit », c'est-à-dire une sortie de la France de l'UE. De façon surprenante, le Guardian de centre-gauche reprend cette même idée de « révolution », mais à l'inverse du tabloïd, l'éditorial du Guardian se réjouit du résultat d'Emmanuel Macron, récompensé, je cite, par « la grande audace de son défi centriste à l'ancien régime ». Au-delà de la presse, le 1er tour reste malgré tout peu commenté parmi la classe politique britannique : aucune réaction du côté de Downing street et de Theresa May. Seul, le conservateur et ancien ministre de l'économie George Osborne a salué dans un tweet son « ami » Emmanuel Macron qui a prouvé qu'on pouvait « gagner au centre ». Enfin le très pro-européen Nick Clegg, ancien chef des libéraux-démocrates s'est félicité du score du candidat d'En Marche qui fait barrage à l'extrême droite et va isoler les pro-Brexit britanniques en Europe.

SB : Eux sont satisfaits des résultats d'hier. Les marchés financiers, les bourses, et notamment celle de Paris ont terminé en forte hausse. Les explications de Dominique Baillard.

L'atmosphère était festive aujourd'hui à la bourse. Paris a même retrouvé brièvement un plus haut datant de janvier 2008, c'est-à-dire d'avant la crise. Gain total de la journée: plus de 4%. Idem à Milan. Plus de 3% à Francfort, et +2% à Londres. Sur le marché des changes l'euro s'est renforcé face au dollar et face au yen. Et enfin sur le marché de la dette l'écart entre les taux des obligations françaises et allemandes s'est resserré. Tous les marchés financiers ont en fait poussé un gros soupir de soulagement. Car avec l'appel quasi général à voter Emmanuel Macron au second tour, son élection face à l'eurosceptique Marine Le Pen leur parait désormais assurée. Le scénario du pire, un président ou une présidente hostile à l'Europe n'a plus aucun crédit parmi les investisseurs. Cela ne veut pas dire que l'euphorie va durer, celui que les marchés ont fait roi aujourd'hui pourraient leur donner des frayeurs dans les prochaines semaines s'il échoue à trouver une majorité au parlement.

MLM : Dominique Baillard du service économie de RFI.

SB : Le correspondant de RFI en langue haoussa au Cameroun a été condamné à 10 ans de prison ferme. Ahmed Abba a été reconnu coupable de "non-dénonciation d'actes de terrorisme et de blanchiment d'actes de terrorisme" par le tribunal militaire de Yaoundé. MLM : La radio du monde se dit "consternée" ce soir. Elle rappelle qu'aucune preuve de la culpabilité d'Ahmed Abba n'a été apporté dans ce dossier. Les avocats du journaliste ont fait appel de cette décision. RFI demande à tous ceux qui défendent la liberté d'informer dans le monde de se mobiliser.

SB : En Afghanistan, les sanctions sont tombées après l'attaque des talibans contre une base militaire la semaine dernière. Une attaque qui avait fait 140 morts.

MLM : Le président a annoncé ce matin la démission du ministre de la Défense et du chef d'état-major des armées. D'autres responsables militaires ont aussi été remplacés. Juliette Gheerbrant, ces sanctions étaient attendues par la population.

L'annonce de ces démissions a eu lieu alors qu'un petit groupe de manifestants s'était rassemblé devant le palais présidentiel à Kaboul suite notamment à cette attaque de la prinicpale base militaire du nord du pays. La population attendait des sanctions, et pas seulement depuis la tuerie de la base de Mazar e Sharif. Déjà, en mars dernier après l'assaut contre l'hopital militaire de Kaboul la chambre basse du parlement avait qualifié de "honte pour le gouvernement" le fait que les talibans puissent attaquer des lieux aussi sécurisés. Et le parlement avait en vain demandé la démission des ministres de la défense, de l'intérieur et du chef des services de renseignements. Ces attaques semblent indiquer que les talibans frappent où ils veulent, et soulignent l'impuissance des services de renseignements et des forces de sécurité. Après l'attaque de Mazar e Sharif le porte parole des talibans Zahibullah Mujahid a déclaré que quatre des assaillants étaient des militaires qui connaissaient les lieux de l'intérieur. Des soldats blessés interrogés par l'AFP dénoncent aussi des complicités internes. Mêmes complicités évoquées lors l'attaque de l'hopital militaire. Et aujourd'hui, plus du tiers du territoire afghan est hors du contrôle du gouvernement.

SB : En Israël, l'état de santé de Marwan Barghouthi s'est "dangereusement" détérioré. C'est ce qu'a annoncé ce lundi l'organisation Le Club des prisonniers...

MLM : Le leader palestinien, âgé de 57 ans, est en grève de la faim depuis huit jours. Environ un millier de prisonniers palestiniens suivent son exemple et ne mangent plus. Ils réclament de meilleures conditions de détention.

SB : Un porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, joint par l'Agence France Presse, a assuré de son côté que c'était faux et que si Marwan Barghouthi se sentait mal, il n'avait qu'à s'alimenter.

MLM : Au Venezuela, les opposants au président Nicolas Maduro sont de nouveau descendus dans les rues aujourd'hui.

SB : Ils réclament le départ du chef de l'Etat. Cela fait trois semaines qu'ils manifestent. Nicolas Maduro refuse de partir. Mais il se dit prêt à dialoguer et propose d'organiser des élections régionales.

MLM : Le constructeur automobile General Motors est dans la tourmente. Le groupe américain va être traduit en justice dans l'affaire des commutateurs défectueux. Des boutons qui faisaient que le moteur, les freins et les coussins de sécurité pouvaient s'éteindre en route. 120 personnes sont mortes aux Etats-Unis à cause de ces commutateurs. La Cour suprême a confirmé aujourd'hui que les plaintes déposées par les familles et les proches de certaines victimes étaient recevables.

Journal en français facile 24 avril 2017

Marine de La Moissonnière : Vous écoutez RFI. Il est 22 heures à Paris, 20 heures en temps universel. C’est l’heure du Journal en français facile que nous vous présentons ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Marine !

MLM : Dans ce journal, on va beaucoup parler de la présidentielle française. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont remporté le plus de voix et se sont qualifiés pour le second tour. Maintenant, ils doivent séduire, convaincre le plus d’électeurs possibles . Certains partis demandent aux gens de voter pour Emmanuel Macron afin d’empêcher la candidate de l’extrême droite d’arriver au pouvoir. Mais ce n’est pas le cas de Les Républicains.

SB : On s’intéressera aussi à la réaction du Royaume-Uni. Comment les Britanniques ont-ils accueilli les résultats français ?

MLM : Et puis on verra que les marchés financiers sont rassurés parce qu’ils anticipent la victoire d’Emmanuel Macron.

SB : Enfin, on parlera de l’Afghanistan. Plusieurs hauts responsables militaires ont été renvoyés après l’attaque de la semaine dernière. Une attaque menée par les talibans et qui avait fait 140 morts.

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SB : Les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle ont eu une journée chargée. Marine Le Pen a passé son lundi sur le terrain tandis qu’Emmanuel Macron a fait les comptes de ses soutiens.

MLM : La candidate d’extrême droite s’est immédiatement remise en campagne. Elle était aujourd’hui sur un marché dans le nord de la France. Elle sait qu’elle doit convaincre plus de gens de voter pour elle car rien n’est gagné. Les sondages la donnent perdante face à Emmanuel Macron au second tour.

SB : Le candidat d’En Marche, lui, a récolté beaucoup de soutiens depuis hier. Le président François Hollande a appelé à voter pour lui aujourd’hui. Cela veut dire qu’il votera pour Emmanuel Macron et aussi qu’il demande à tous les Français de faire la même chose. La majorité de la classe politique, à droite comme à gauche,  ainsi que plusieurs syndicats et le Medef, l’organisation qui regroupe les chefs d’entreprise, appellent également à voter pour Emmanuel Macron.

MLM : Mais à droite, si certains se sont prononcés à titre individuel, le parti Les Républicains ne donnent pas de consigne de vote. Il laisse ses adhérents faire comme ils le souhaitent. Le parti estime juste que Marine Le Pen ne doit pas gagner. C’est ce qu’il a décidé après un bureau politique ce soir auquel François Fillon a participé. Julien Chavanne nous en dit plus.

Il est arrivé à 17h précises. Avant de repartir 7 minutes plus tard. Devant les 120 membres de la direction des Républicains, François Fillon assume la  responsabilité de la défaite. « Je ne me dérobe pas ». Il appelle sa famille à rester unie pour la prochaine bataille des législatives mais constate : « Je n’ai plus la légitimité pour la livrer avec vous ». Surtout il annonce qu’il va « redevenir un militant de cur parmi les autres » « Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille ». Il souhaite bonne chance à sa famille, bon courage, avant de quitter la salle. Si François Fillon assume, il ne restera pas pour essuyer les critiques de son camp. Alors un au revoir ou un adieu ? Une mise en retrait temporaire ou une vraie retraite politique ? Plusieurs élus présents à ce bureau politique l’ont pris comme des adieux. En tout cas, beaucoup avaient déjà anticipé que les législatives se feraient sans lui. Et ils sont plusieurs à rêver de mener cette bataille. Ce sera l’enjeu des prochaines heures et des prochains jours à droite.

SB :  L’élection française a bien entendu été très suivie à l’étranger, et notamment en Europe.

MLM : La qualification de Marine Le Pen, la candidat de l’extrême droite au second tour, a fait beaucoup réagir au Royaume-Uni. Les précisions de notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.

Le 1er tour de la présidentielle en France figure en Une d’une bonne partie de la presse britannique qui a suivi avec beaucoup d’attention l’élection. Mais les journaux semblent surtout retenir la montée en puissance de la candidate d’extrême droite : Le Times affiche une grande photo de Marine Le Pen tout sourire avec le titre « Les élites françaises humiliées par la victoire des outsiders ». Sur le même thème, le très europhobe Daily Mail parle lui de « nouvelle révolution française » et décrit le succès d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen comme un choc majeur et un rejet des grands partis. Pour le tabloïd, leur vue complètement à l’opposé sur l’Europe signifie que le vote au second tour donnera l’occasion aux français de s’exprimer sur le « Frexit », c’est-à-dire une sortie de la France de l’UE. De façon surprenante, le Guardian de centre-gauche reprend cette même idée de « révolution », mais à l’inverse du tabloïd, l’éditorial du Guardian se réjouit du résultat d’Emmanuel Macron, récompensé, je cite, par « la grande audace de son défi centriste à l’ancien régime ». Au-delà de la presse, le 1er tour reste malgré tout peu commenté parmi la classe politique britannique : aucune réaction du côté de Downing street et de Theresa May. Seul, le conservateur et ancien ministre de l’économie George Osborne a salué dans un tweet son « ami » Emmanuel Macron qui a prouvé qu’on pouvait « gagner au centre ». Enfin le très pro-européen Nick Clegg, ancien chef des libéraux-démocrates s’est félicité du score du candidat d’En Marche qui fait barrage à l’extrême droite et va isoler les pro-Brexit britanniques en Europe.

SB : Eux sont satisfaits des résultats d’hier. Les marchés financiers, les bourses, et notamment celle de Paris ont terminé en forte hausse. Les explications de Dominique Baillard.

L’atmosphère était festive aujourd’hui à la bourse. Paris a même  retrouvé brièvement un plus haut datant de  janvier 2008, c’est-à-dire d’avant la crise. Gain total de la journée:  plus de 4%. Idem à Milan. Plus de 3% à Francfort, et +2%  à Londres. Sur le marché des changes l’euro s’est renforcé face au dollar et face au yen. Et enfin sur le marché de la dette l’écart entre les taux des obligations françaises et allemandes s’est resserré. Tous les marchés financiers ont en fait poussé un gros soupir de soulagement. Car avec l’appel quasi général à voter Emmanuel Macron au second tour, son élection face à l’eurosceptique Marine Le Pen leur parait désormais assurée. Le scénario du pire, un président ou une présidente hostile à l’Europe n’a plus aucun crédit parmi les investisseurs. Cela ne veut pas dire que l’euphorie va durer, celui que les marchés ont fait roi aujourd’hui pourraient leur donner des frayeurs dans les prochaines semaines s’il échoue à trouver une majorité au parlement.

MLM : Dominique Baillard du service économie de RFI.

SB : Le correspondant de RFI en langue haoussa au Cameroun a été condamné à 10 ans de prison ferme. Ahmed Abba a été reconnu coupable de "non-dénonciation d’actes de terrorisme et de blanchiment d’actes de terrorisme" par le tribunal militaire de Yaoundé. MLM : La radio du monde se dit "consternée" ce soir. Elle rappelle qu’aucune preuve de la culpabilité d’Ahmed Abba n’a été apporté dans ce dossier. Les avocats du journaliste ont fait appel de cette décision. RFI demande à tous ceux qui défendent la liberté d’informer dans le monde de se mobiliser.

SB : En Afghanistan, les sanctions sont tombées après l’attaque des talibans contre une base militaire la semaine dernière. Une attaque qui avait fait 140 morts.

MLM : Le président a annoncé ce matin la démission du ministre de la Défense et du chef d’état-major des armées. D’autres responsables militaires ont aussi été remplacés. Juliette Gheerbrant, ces sanctions étaient attendues par la population.

L’annonce de ces démissions a eu lieu alors qu’un petit groupe de manifestants s’était rassemblé devant le palais présidentiel à Kaboul suite notamment à cette attaque de la prinicpale base militaire du nord du pays. La population attendait des sanctions, et pas seulement depuis la tuerie de la base de Mazar e Sharif. Déjà, en mars dernier après l’assaut contre l’hopital militaire de Kaboul la chambre basse du parlement avait qualifié de "honte pour le gouvernement" le fait que les talibans puissent attaquer des lieux aussi sécurisés. Et le parlement avait en vain demandé la démission des ministres de la défense, de l’intérieur et du chef des services de renseignements. Ces attaques semblent indiquer que les talibans frappent où ils veulent, et soulignent l’impuissance des services de renseignements et des forces de sécurité. Après l’attaque de Mazar e Sharif le porte parole des talibans Zahibullah Mujahid a déclaré que quatre des assaillants étaient des militaires qui connaissaient les lieux de l’intérieur. Des soldats blessés interrogés par l’AFP dénoncent aussi des complicités internes. Mêmes complicités évoquées lors l’attaque de l’hopital militaire. Et aujourd’hui, plus du tiers du territoire afghan est hors du contrôle du gouvernement.

SB : En Israël, l’état de santé de Marwan Barghouthi s’est "dangereusement" détérioré. C’est ce qu’a annoncé ce lundi l’organisation Le Club des prisonniers...

MLM : Le leader palestinien, âgé de 57 ans, est en grève de la faim depuis huit jours. Environ un millier de prisonniers palestiniens suivent son exemple et ne mangent plus. Ils réclament de meilleures conditions de détention.

SB : Un porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, joint par l’Agence France Presse, a assuré de son côté que c’était faux et que si Marwan Barghouthi se sentait mal, il n’avait qu’à s’alimenter.

MLM : Au Venezuela, les opposants au président Nicolas Maduro sont de nouveau descendus dans les rues aujourd’hui.

SB : Ils réclament le départ du chef de l’Etat. Cela fait trois semaines qu’ils manifestent. Nicolas Maduro refuse de partir. Mais il se dit prêt à dialoguer et propose d’organiser des élections régionales.

MLM : Le constructeur automobile General Motors est dans la tourmente. Le groupe américain va être traduit en justice dans l’affaire des commutateurs défectueux. Des boutons qui faisaient que le moteur, les freins et les coussins de sécurité pouvaient s’éteindre en route. 120 personnes sont mortes aux Etats-Unis à cause de ces commutateurs. La Cour suprême a confirmé aujourd’hui que les plaintes déposées par les familles et les proches de certaines victimes étaient recevables.