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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 10 avril 2017

Journal en français facile 10 avril 2017

Namouri Dosso : Vous écoutez Radio France Internationale ! Il est 22 h à Paris, 20 h en temps universel. Soyez les bienvenus dans votre journal en français facile. À mes côtés pour vous informer ce soir, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis. Et à la une de ce journal : La Suède où une cérémonie d'hommage avait lieu ce lundi à Stockholm, afin de rendre hommage aux victimes de l'attaque au camion bélier survenue vendredi dernier. Sur place, les habitants ne cèdent pas à la peur, reportage dès le début de cette édition.

Aux États-Unis, c'est fait, Neil Gorsuch pourra siéger à la Cour suprême. Le juge conservateur a prêté serment cet après-midi à la Maison-Blanche en présence du président américain.

La France et le Japon ont signé aujourd'hui un accord pour une mission commune vers un des satellites de Mars en 2024. Un atterrisseur sera chargé de prélever des échantillons de sol et de les ramener sur Terre.

Alexis Guilleux : La Suède était à l'heure du recueillement ce lundi. Une minute de silence, a été observée en mémoire des 4 tués et des blessés après l'attaque au camion bélier vendredi dernier. ND : Les membres de la famille royale, du gouvernement, et du Parlement se sont réunis pour une cérémonie solennelle dans le parc de l'Hôtel de Ville de Stockholm. « Nous ne céderons jamais devant la violence. Nous ne laisserons pas le terrorisme vaincre » a déclaré la maire de Stockholm. Sur place, les habitants tentent de faire face après le drame. Illustration avec le magasin Ahlens. Vendeurs et consommateurs étaient présents pour la réouverture de l'enseigne frappée par l'attentat. À Stockholm, Violette Goarant :

L'affiche publicitaire à l'entrée du magasin Åhlens touché par l'attentat de Stockholm résonne étrangement ce lundi matin : « Avec de nouveaux yeux », dit le slogan, alors que le magasin ouvre ses portes pour la première fois depuis l'attentat. Plusieurs personnes s'apprêtent à y entrer comme cette Stockholmoise d'origine grecque, Morfa Varutimidu : « S'ils n'avaient pas ouvert aujourd'hui, ils l'auraient fait demain ou après-demain. À un moment, ils auraient dû ouvrir. Donc ils ouvrent. Nous devons... La vie continue, nous ne pouvons pas nous arrêter, je le ressens comme ça. Nous montrons que nous sommes là, que nous faisons bloc et la vie continue. » À l'intérieur, deux vendeuses se postent en pleurs devant le mur provisoire barrant l'accès à la zone sinistrée du magasin. Les employés au visage fermé et maquillage impeccable ont reçu la consigne de ne pas parler à la presse : « Nous ne répondons pas à ce genre de questions. Vous devez parler aux personnes en noir portant un ruban rouge là bas. » C'est le service de sécurité à l'entrée qui a pour consigne de laisser les journalistes dehors. Il faut dire que Åhlens est davantage sur la défensive après la polémique qu'a suscitée son annonce de soldes sur les produits abimés par l'attentat. Malgré les protestations sur les réseaux sociaux, le magasin avait maintenu ces soldes jusqu'à finalement les annuler et s'excuser. Violette Goarant, Stockholm, RFI.

ND : Il est 13 heures. À San Bernardino, aux États-Unis, une fusillade a eu lieu dans une école primaire. 2 personnes y ont trouvé la mort, il y a également deux blessés. Selon la police, il s'agirait d'une tentative de meurtre, suivi d'une tentative de suicide du tireur. AG : Il est désormais le plus jeune des sages aux États-Unis : Neil Gorsuch a prêté serment à la Maison-Blanche, et par la même occasion, il devient le 9e juge de la Cour suprême.

ND : C'est donc la fin d'une bataille parlementaire épique. Les démocrates ont tenté de bloquer ce magistrat qu'ils estiment trop conservateur. Les républicains sont allés jusqu'à changer la règle de nomination, pour élire ce juge à la majorité simple. RFI, Washington, Anne-Marie Capomaccio :

La Maison-Blanche avait besoin de cette victoire politique, le juge Gorsuch a été nommé à la Cour suprême – certes avec « l'option nucléaire », le changement de règle du jeu, mais voilà une promesse de campagne tenue. La Cour suprême était jusque là divisée à égalité entre démocrates et républicains. Une situation de blocage qui a souvent avantagé les plus progressistes sur les sujets de société. Les juges étant nommés à vie, l'arrivée du très conservateur Gorsuch va enfin changer l'équilibre, espèrent les républicains. Donald Trump a prononcé un discours politique. « Nous sommes en train de faire un audit afin de reconstruire notre pays. Juge Gorsuch, vous êtes investi d'une mission sacrée, défendre notre constitution en respectant cette loi et non en vous mettant au-dessus de cette loi... » C'est bien tout le débat entre fondamentalistes et progressistes. Ceux qui ne veulent pas entendre parler d'ajustement de la constitution aux changements de la société, et les démocrates qui souhaitent plus d'adaptation à l'évolution des mœurs. Des dossiers importants attendent d'ailleurs le juge Gorsuch et ses pairs, à la Cour suprême, notamment le port d'arme et la liberté religieuse. Et peut-être bientôt un recours sur le décret immigration de Donald Trump. Anne Marie Capomaccio, Washington, RFI

AG : La rencontre entre Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine, et le président russe Vladimir Poutine n'aura pas lieu... ND : Déclaration faite par le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov, sans donner plus de précisions. Le secrétaire d'État américain devra se contenter lors de sa visite mercredi en Russie d'une entrevue avec Serguei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. Nouvelle illustration donc des tensions entre Américains et Russes après l'attaque chimique sur le village de Khan Cheikhoun en Syrie et le bombardement américain contre un site militaire du régime de Bachar al-Assad. ND : Des funérailles accompagnées de cris de douleur, mais aussi de colère, en Égypte, au lendemain du double attentat qui a couté la vie à 44 personnes et blessé une centaine d'autres dans les villes de Tanta et Alexandrie, toutes deux situé dans le nord du pays. Les attaques visaient des églises coptes cette minorité chrétienne au Moyen-Orient, des actes revendiqués par l'organisation terroriste État islamique. C'est dans ce contexte que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé la mise en place de l'état d'urgence dans son pays pour une durée de 3 mois, une première depuis les violences de l'année 2013. AG : Les relations entre l'Inde et le Pakistan sont de nouveau sous tension, après l'annonce de la condamnation à mort d'un espion indien à Islamabad. ND : Arrêté l'an dernier dans le sud du pays, son exécution peut désormais intervenir à tout moment. Cette décision d'une cour martiale pakistanaise est forte, mais aussi très symbolique. La correspondance au Pakistan de Michel Picard :

L'histoire est aussi tragique que romanesque. En mars l'an dernier, quelques heures après l'arrestation de Kulbhushan Yadav, les médias se sont empressés de publier des copies de ses pièces d'identité livrées par l'armée. On y découvrait la photo d'un homme, associée à des identités différentes selon ses activités. Très vite, l'Inde a reconnu qu'il s'agissait d'un ancien officier de marine qui aurait pris sa retraite et mis fin à ses fonctions en 2003 à l'âge de 33 ans. Il aurait ensuite ouvert une petite entreprise dans un port iranien et se rendait fréquemment au Pakistan pour ses affaires. Pour la version pakistanaise de l'histoire, l'homme, arrêté dans la province instable du Baloutchistan, entretenait des liens étroits avec le mouvement séparatiste balouche. Une vidéo de sa confession, rendue publique, était devenue virale : face caméra, il affirme que les services de renseignement indiens, dont il est membre, entretiennent logistiquement et financièrement, nombres de groupes terroristes qui agissent au Pakistan. Quelles que soient les conditions dans lesquelles ont été obtenu ses aveux, nul doute que son exécution à venir risque une nouvelle fois de raviver les tensions déjà très vives entre les deux puissances nucléaires. Michel Picard, Islamabad, RFI.

AG : Le Japon et la France vont effectuer ensemble une mission d'exploration spatiale de Mars. Décollage en 2024, arrivée sur place un an plus tard, soit en 2025.

ND : Les deux pays ont signé un accord à cet effet aujourd'hui à Tokyo. Le Japon enverra un atterrisseur sur Phobos, l'une des deux lunes de Mars, afin de récupérer quelques grammes de son sol dont la composition est proche de celle de Mars et les rapportera sur la terre. La France fournira les instruments nécessaires à cette mission. S'il y a déjà eu plusieurs explorations martiennes, ce sera la première fois que des échantillons seront rapportés sur la planète Terre. Les explications avec notre correspondant au Japon, Frédéric Charles :

2025, c'est dans huit ans, et Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales, le CNES, qualifie à Tokyo cette mission franco-japonaise sur Mars d'unique. « On sait que Mars a été habitable, la question que tout le monde se pose c'est « Mars a-t-il été habité ? ». » Les missions d'exploration de Mars ont révolutionné les questions que se posent les scientifiques sur l'unicité de la Terre de ce qu'elle porte de la vie, dit Jean-Pierre Bibring, le spécialiste de Mars au CNES. « Est-ce que le cheminement qui a conduit à la vie sur terre peut s'être produit ailleurs, qu'est-ce qui fait que la vie a démarré ? » C'est difficile d'en avoir la réponse uniquement en regardant la Terre, d'où cette mission sur Mars, avec le Japon, Écoutez Jean-Pierre Bibring : « Ici au Japon, la particularité c'est d'avoir travaillé sur ce qu'on appelle les petits objets du système solaire, les petits corps, de savoir faire des rendez-vous, de prélever des échantillons et de les rapporter sur Terre. » Avec l'espoir que cette mission sur Mars apporte des réponses aux questions qu'elle pose, sur ce qui fait que la vie a démarré. Frédéric Charles, Tokyo, RFI.

ND : C'est la fin de ce journal en français facile, merci à Fabrice Viollet à la réalisation, merci à vous également Alexis Guilleux. AG : Merci Namouri.

ND : Retrouvez l'essentiel de nos informations sur notre site internet www.rfi.fr. Restez fidèles à l'écoute de la radio du monde où il est 22 h 10, deux heures de moins en temps universel.

Journal en français facile 10 avril 2017 Journal en français facile April 10, 2017

Namouri Dosso : Vous écoutez Radio France Internationale  ! Il est 22 h à Paris, 20 h en temps universel. Soyez les bienvenus dans votre journal en français facile. À mes côtés pour vous informer ce soir, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis. Et à la une de ce journal : La Suède où une cérémonie d'hommage avait lieu ce lundi à Stockholm, afin de rendre hommage aux victimes de l'attaque au camion bélier survenue vendredi dernier. Sur place, les habitants ne cèdent pas à la peur, reportage dès le début de cette édition.

Aux États-Unis, c'est fait, Neil Gorsuch pourra siéger à la Cour suprême. Le juge conservateur a prêté serment cet après-midi à la Maison-Blanche en présence du président américain.

La France et le Japon ont signé aujourd'hui un accord pour une mission commune vers un des satellites de Mars en 2024. Un atterrisseur sera chargé de prélever des échantillons de sol et de les ramener sur Terre.

Alexis Guilleux :  La Suède était à l'heure du recueillement ce lundi. Une minute de silence, a été observée en mémoire des 4 tués et des blessés après l'attaque au camion bélier vendredi dernier. ND : Les membres de la famille royale, du gouvernement, et du Parlement se sont réunis pour une cérémonie solennelle dans le parc de l'Hôtel de Ville de Stockholm. « Nous ne céderons jamais devant la violence. Nous ne laisserons pas le terrorisme vaincre » a déclaré la maire de Stockholm. Sur place, les habitants tentent de faire face après le drame. Illustration avec le magasin Ahlens. Vendeurs et consommateurs étaient présents pour la réouverture de l'enseigne frappée par l'attentat. À Stockholm, Violette Goarant :

L'affiche publicitaire à l'entrée du magasin Åhlens touché par l'attentat de Stockholm résonne étrangement ce lundi matin : « Avec de nouveaux yeux », dit le slogan, alors que le magasin ouvre ses portes pour la première fois depuis l'attentat. Plusieurs personnes s'apprêtent à y entrer comme cette Stockholmoise d'origine grecque, Morfa Varutimidu : « S'ils n'avaient pas ouvert aujourd'hui, ils l'auraient fait demain ou après-demain. À un moment, ils auraient dû ouvrir. Donc ils ouvrent. Nous devons... La vie continue, nous ne pouvons pas nous arrêter, je le ressens comme ça. Nous montrons que nous sommes là, que nous faisons bloc et la vie continue. » À l'intérieur, deux vendeuses se postent en pleurs devant le mur provisoire barrant l'accès à la zone sinistrée du magasin. Les employés au visage fermé et maquillage impeccable ont reçu la consigne de ne pas parler à la presse : « Nous ne répondons pas à ce genre de questions. Vous devez parler aux personnes en noir portant un ruban rouge là bas. » C'est le service de sécurité à l'entrée qui a pour consigne de laisser les journalistes dehors. Il faut dire que Åhlens est davantage sur la défensive après la polémique qu'a suscitée son annonce de soldes sur les produits abimés par l'attentat. Malgré les protestations sur les réseaux sociaux, le magasin avait maintenu ces soldes jusqu'à finalement les annuler et s'excuser. Violette Goarant, Stockholm, RFI.

ND : Il est 13 heures. À San Bernardino, aux États-Unis, une fusillade a eu lieu dans une école primaire. 2 personnes y ont trouvé la mort, il y a également deux blessés. Selon la police, il s'agirait d'une tentative de meurtre, suivi d'une tentative de suicide du tireur. AG : Il est désormais le plus jeune des sages aux États-Unis : Neil Gorsuch a prêté serment à la Maison-Blanche, et par la même occasion, il devient le 9e juge de la Cour suprême.

ND : C'est donc la fin d'une bataille parlementaire épique. Les démocrates ont tenté de bloquer ce magistrat qu'ils estiment trop conservateur. Les républicains sont allés jusqu'à changer la règle de nomination, pour élire ce juge à la majorité simple. RFI, Washington, Anne-Marie Capomaccio :

La Maison-Blanche avait besoin de cette victoire politique, le juge Gorsuch a été nommé à la Cour suprême – certes avec « l'option nucléaire », le changement de règle du jeu, mais voilà une promesse de campagne tenue. La Cour suprême était jusque là divisée à égalité entre démocrates et républicains. Une situation de blocage qui a souvent avantagé les plus progressistes sur les sujets de société. Les juges étant nommés à vie, l'arrivée du très conservateur Gorsuch va enfin changer l'équilibre, espèrent les républicains. Donald Trump a prononcé un discours politique. « Nous sommes en train de faire un audit afin de reconstruire notre pays. Juge Gorsuch, vous êtes investi d'une mission sacrée, défendre notre constitution en respectant cette loi et non en vous mettant au-dessus de cette loi... » C'est bien tout le débat entre fondamentalistes et progressistes. Ceux qui ne veulent pas entendre parler d'ajustement de la constitution aux changements de la société, et les démocrates qui souhaitent plus d'adaptation à l'évolution des mœurs. Des dossiers importants attendent d'ailleurs le juge Gorsuch et ses pairs, à la Cour suprême, notamment le port d'arme et la liberté religieuse. Et peut-être bientôt un recours sur le décret immigration de Donald Trump. Anne Marie Capomaccio, Washington, RFI

AG : La rencontre entre Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine, et le président russe Vladimir Poutine n'aura pas lieu... ND : Déclaration faite par le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov, sans donner plus de précisions. Le secrétaire d'État américain devra se contenter lors de sa visite mercredi en Russie d'une entrevue avec Serguei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. Nouvelle illustration donc des tensions entre Américains et Russes après l'attaque chimique sur le village de Khan Cheikhoun en Syrie et le bombardement américain contre un site militaire du régime de Bachar al-Assad. ND : Des funérailles accompagnées de cris de douleur, mais aussi de colère, en Égypte, au lendemain du double attentat qui a couté la vie à 44 personnes et blessé une centaine d'autres dans les villes de Tanta et Alexandrie, toutes deux situé dans le nord du pays. Les attaques visaient des églises coptes cette minorité chrétienne au Moyen-Orient, des actes revendiqués par l'organisation terroriste État islamique. C'est dans ce contexte que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé la mise en place de l'état d'urgence dans son pays pour une durée de 3 mois, une première depuis les violences de l'année 2013. AG : Les relations entre l'Inde et le Pakistan sont de nouveau sous tension, après l'annonce de la condamnation à mort d'un espion indien à Islamabad. ND : Arrêté l'an dernier dans le sud du pays, son exécution peut désormais intervenir à tout moment. Cette décision d'une cour martiale pakistanaise est forte, mais aussi très symbolique. La correspondance au Pakistan de Michel Picard :

L'histoire est aussi tragique que romanesque. En mars l'an dernier, quelques heures après l'arrestation de Kulbhushan Yadav, les médias se sont empressés de publier des copies de ses pièces d'identité livrées par l'armée. On y découvrait la photo d'un homme, associée à des identités différentes selon ses activités. Très vite, l'Inde a reconnu qu'il s'agissait d'un ancien officier de marine qui aurait pris sa retraite et mis fin à ses fonctions en 2003 à l'âge de 33 ans. Il aurait ensuite ouvert une petite entreprise dans un port iranien et se rendait fréquemment au Pakistan pour ses affaires. Pour la version pakistanaise de l'histoire, l'homme, arrêté dans la province instable du Baloutchistan, entretenait des liens étroits avec le mouvement séparatiste balouche. Une vidéo de sa confession, rendue publique, était devenue virale : face caméra, il affirme que les services de renseignement indiens, dont il est membre, entretiennent logistiquement et financièrement, nombres de groupes terroristes qui agissent au Pakistan. Quelles que soient les conditions dans lesquelles ont été obtenu ses aveux, nul doute que son exécution à venir risque une nouvelle fois de raviver les tensions déjà très vives entre les deux puissances nucléaires. Michel Picard, Islamabad, RFI.

AG : Le Japon et la France vont effectuer ensemble une mission d'exploration spatiale de Mars. Décollage en 2024, arrivée sur place un an plus tard, soit en 2025.

ND : Les deux pays ont signé un accord à cet effet aujourd'hui à Tokyo. Le Japon enverra un atterrisseur sur Phobos, l'une des deux lunes de Mars, afin de récupérer quelques grammes de son sol dont la composition est proche de celle de Mars et les rapportera sur la terre. La France fournira les instruments nécessaires à cette mission. S'il y a déjà eu plusieurs explorations martiennes, ce sera la première fois que des échantillons seront rapportés sur la planète Terre. Les explications avec notre correspondant au Japon, Frédéric Charles :

2025, c'est dans huit ans, et Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales, le CNES, qualifie à Tokyo cette mission franco-japonaise sur Mars d'unique. « On sait que Mars a été habitable, la question que tout le monde se pose c'est « Mars a-t-il été habité ? ». » Les missions d'exploration de Mars ont révolutionné les questions que se posent les scientifiques sur l'unicité de la Terre de ce qu'elle porte de la vie, dit Jean-Pierre Bibring, le spécialiste de Mars au CNES. « Est-ce que le cheminement qui a conduit à la vie sur terre peut s'être produit ailleurs, qu'est-ce qui fait que la vie a démarré ? » C'est difficile d'en avoir la réponse uniquement en regardant la Terre, d'où cette mission sur Mars, avec le Japon, Écoutez Jean-Pierre Bibring : « Ici au Japon, la particularité c'est d'avoir travaillé sur ce qu'on appelle les petits objets du système solaire, les petits corps, de savoir faire des rendez-vous, de prélever des échantillons et de les rapporter sur Terre. » Avec l'espoir que cette mission sur Mars apporte des réponses aux questions qu'elle pose, sur ce qui fait que la vie a démarré. Frédéric Charles, Tokyo, RFI.

ND : C'est la fin de ce journal en français facile, merci à Fabrice Viollet à la réalisation, merci à vous également Alexis Guilleux. AG : Merci Namouri.

ND : Retrouvez l'essentiel de nos informations sur notre site internet www.rfi.fr. Restez fidèles à l'écoute de la radio du monde où il est 22 h 10, deux heures de moins en temps universel.