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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 01 mai 2017

Journal en français facile 01 mai 2017

Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris

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FG Bonsoir, bienvenue, c'est le journal en français facile, que je vous présente avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous

FG A la une Zéphirin, une évolution dans le discours du Hamas, en Palestine

ZK oui, le mouvement islamiste palestinien accepte pour la première fois la création d'un Etat palestinien dans ses frontières de 1967. Une évolution que va nous expliquer dans un instant notre correspondant à Jérusalem

FG La campagne présidentielle en France : duels à distance entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Marine Le Pen dit que son adversaire est le candidat de la finance. Emmanuel Macron répond qu'elle est la candidate de l'anti-France ZK Et puis les législatives du mois de juin au Royaume Uni : avec l'entrée en campagne d'un revenant : l'ancien premier ministre Tony Blair ------

ZK On commence, Florent, par cette évolution dans le discours du Hamas

FG Le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, alors que l'Autorité palestinienne, elle, est au pouvoir en Cisjordanie, le Hamas donc, vient de modifier son programme politique, avec une phrase que les spécialistes du conflit israélo-palestinien décortiquent et analysent depuis quelques heures : le Hamas, pour la première fois de son histoire, accepte que le futur Etat palestinien soit limité aux frontières de 1967, c'est-à-dire avant l'occupation israélienne en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est. Pour autant, le Hamas ne reconnait pas Israël. Alors, Guilhem Delteil, vous êtes notre correspondant à Jérusalem, que faut-il donc comprendre de cette évolution, qui n'est pas une révolution ? C'est en effet une annonce en demi-teinte de la part du mouvement islamiste. Ces frontières de 1967 sont pour lui "une formule de consensus national". Car cette définition des frontières d'un futur Etat palestinien, eh bien c'est celle adoptée par l'Organisation de Libération de la Palestine. Par cette déclaration, le Hamas se rapproche donc de cette structure qui représente les Palestiniens dans les négociations internationales. Mais il ne reconnaît pas directement les frontières de 1967 et il ne reconnaît pas non plus - vous le disiez - le droit à exister d'Israël. A plusieurs reprises dans ce document, il appelle à la libération totale de la Palestine qu'il définit comme l'ensemble du territoire compris entre le Jourdain, à l'est, et la Méditerranée, à l'ouest. Avant même la publication de ce nouveau document, les autorités israéliennes avaient rejeté l'idée qu'il y a là un assouplissement de la doctrine du Hamas. Le bureau du Premier ministre évoque un "écran de fumée". Côté palestinien, le numéro deux du Fatah, le grand rival du Hamas, disait il y a quelques semaines "vouloir se concentrer" sur cette mention annoncée des frontières de 1967. Il y voyait un rapprochement de leurs positions. Mais depuis, la gestion des affaires n'a fait qu'accentuer la division entre les deux partis. FG Guilhem Delteil, en direct de Jérusalem

ZK La politique française, à six jours du second tour de la présidentielle. Le ton monte encore entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron

FG Les deux adversaires du second tour sont dans la dernière ligne droite, et ils lâchent leurs coups. Ils tenaient tous les deux aujourd'hui un meeting à Paris, ou en région parisienne. Alors commençons par Emmanuel Macron. Avec un discours offensif, il a notamment qualifié le Front national de parti de « l'anti-France », un vocabulaire justement emprunté à l'extrême droite. Valérie Gas

L'heure n'est plus à la bienveillance. Elle est au combat. A une semaine du second tour, Emmanuel Macron a décidé de cogner en mettant en garde contre le Front national, qu'il décrit comme le parti de l'extrême droite française, « le parti des agents du désastre», « le parti de l'anti-France ». Celui qui se nourrit des « divisions » et de la « haine ». Il est même allé jusqu'à évoquer « la grossièreté bien connue » de Marine Le Pen. Emmanuel Macron, que la candidate du FN a pris pour cible dans son meeting à Villepinte, a rendu les coups. Mais il a aussi dénoncé le projet de Marine Le Pen. Un projet réactionnaire, nationaliste, de repli, de fermeture qui provoquera, à l'entendre, l'effondrement de la France. A cela, il dit opposer l'espoir, la réconciliation et le rassemblement. Un rassemblement incarné dans la salle par la présence de ses soutiens, François Bayrou, Jean-Yves Le Drian et même une invitée surprise, Ségolène Royal. Face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron joue une carte : celle du défenseur des valeurs et de la République. Valérie Gas, La Villette, RFI

FG Emmanuel Macron reste le favori du second tour, il a dit son "respect" pour tous ceux qui voteront pour lui. Mais pas question pour autant de modifier son programme. Emmanuel Macron refuse par exemple d'abandonner sa réforme du code du travail, comme le lui a demandé Jean-Luc Mélenchon ZK Après Emmanuel Macron, venons-en maintenant à Marine Le Pen. La candidate du Front national était, elle, en meeting à Villepinte, dans la banlieue nord de Paris

FG Elle non plus n'a pas retenu ses coups contre son adversaire. Pour elle, Emmanuel Macron est le candidat de "la finance, de l'arrogance et de l'argent roi". Reportage de Pierre Firtion

ZK Ce 1er mai très politique ne ressemble pourtant pas au 1er mai 2002, alors que le candidat de l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, était lui aussi au second tour de la présidentielle FG Eh oui, cette année-là, des centaines et des centaines de milliers de personnes avaient profité de la Fête du Travail pour défiler en masse contre l'extrême droite. Rien de tel cette année, les syndicats ont défilé dans la division, et l'affluence n'était pas au rendez-vous. 142 000 personnes selon la police dans toute la France, moins de 300 000 selon les syndicats. A Paris, en marge des manifestations, des individus masqués par des cagoules s'en sont pris aux forces de l'ordre. Six policiers ont été blessés, dont un grièvement, en flamme, après avoir reçu un cocktail Molotov

ZK A l'écoute de RFI, il est 22 heures passées de 8 minutes. Venons-en à une autre élection en Europe, les élections législatives britanniques du 8 juin prochain

FG Le parti travailliste, l'opposition de gauche, stagne dans les sondages. Seulement 25% des intentions de vote. Du coup, un retraité de la politique fait son retour : l'ancien premier ministre Tony Blair se lance dans la campagne. Béatrice Leveillé

Tony Blair se dit prêt à relever les manches pour combattre le Brexit et par la même occasion sauver son parti qui pourrait perdre jusqu'à 90 sièges aux prochaines élections si la campagne menée par Jeremy Corbyn ne décolle pas. Tony Blair dit qu'i ne veut pas prendre la place de l'actuel dirigeant travailliste, beaucoup plus à gauche que lui, ni lancer un nouveau mouvement politique ni même briguer un siège de député. Il veut tout simplement ne pas se retrouver dans la situation de quelqu'un qui n'aurait rien fait, dans un moment qu'il qualifie d'historique pour son pays. Il sait qu'il va faire face à un flot de critiques mais il veut défendre ses idées. Tony Blair craint un "hard Brexit", un Brexit dur qui serait d'après lui dévastateur pour les Britanniques. « Le marché unique européen, c'était la Ligue des champions en matière commerciale. Un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'UE serait comme tomber en deuxième division. Nous nous reléguons nous-mêmes », avertit Tony Blair. C'est pourtant l'objectif affiché de Theresa May et d'une bonne partie des conservateurs britanniques qui recueillent pour l'instant la moitié des intentions de vote. FG Béatrice Leveillé dans le journal en français facile, qui prend fin. Ce journal, vous pouvez bien sûr le retrouver sur le site de RFI Savoirs, le réécouter et le lire. Merci Zéphirin Kouadio

ZK Merci Florent Guignard

FG Très bonne soirée à tous

Journal en français facile 01 mai 2017

Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris

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FG Bonsoir, bienvenue, c'est le journal en français facile, que je vous présente avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous

FG A la une Zéphirin, une évolution dans le discours du Hamas, en Palestine

ZK oui, le mouvement islamiste palestinien accepte pour la première fois la création d'un Etat palestinien dans ses frontières de 1967. Une évolution que va nous expliquer dans un instant notre correspondant à Jérusalem

FG La campagne présidentielle en France : duels à distance entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Marine Le Pen dit que son adversaire est le candidat de la finance. Emmanuel Macron répond qu'elle est la candidate de l'anti-France ZK Et puis les législatives du mois de juin au Royaume Uni : avec l'entrée en campagne d'un revenant : l'ancien premier ministre Tony Blair ------

ZK On commence, Florent, par cette évolution dans le discours du Hamas

FG Le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, alors que l'Autorité palestinienne, elle, est au pouvoir en Cisjordanie, le Hamas donc, vient de modifier son programme politique, avec une phrase que les spécialistes du conflit israélo-palestinien décortiquent et analysent depuis quelques heures : le Hamas, pour la première fois de son histoire, accepte que le futur Etat palestinien soit limité aux frontières de 1967, c'est-à-dire avant l'occupation israélienne en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est. Pour autant, le Hamas ne reconnait pas Israël. Alors, Guilhem Delteil, vous êtes notre correspondant à Jérusalem, que faut-il donc comprendre de cette évolution, qui n'est pas une révolution ? C'est en effet une annonce en demi-teinte de la part du mouvement islamiste. Ces frontières de 1967 sont pour lui "une formule de consensus national". Car cette définition des frontières d'un futur Etat palestinien, eh bien c'est celle adoptée par l'Organisation de Libération de la Palestine. Par cette déclaration, le Hamas se rapproche donc de cette structure qui représente les Palestiniens dans les négociations internationales. Mais il ne reconnaît pas directement les frontières de 1967 et il ne reconnaît pas non plus - vous le disiez - le droit à exister d'Israël. A plusieurs reprises dans ce document, il appelle à la libération totale de la Palestine qu'il définit comme l'ensemble du territoire compris entre le Jourdain, à l'est, et la Méditerranée, à l'ouest. Avant même la publication de ce nouveau document, les autorités israéliennes avaient rejeté l'idée qu'il y a là un assouplissement de la doctrine du Hamas. Le bureau du Premier ministre évoque un "écran de fumée". Côté palestinien, le numéro deux du Fatah, le grand rival du Hamas, disait il y a quelques semaines "vouloir se concentrer" sur cette mention annoncée des frontières de 1967. Il y voyait un rapprochement de leurs positions. Mais depuis, la gestion des affaires n'a fait qu'accentuer la division entre les deux partis. FG Guilhem Delteil, en direct de Jérusalem

ZK La politique française, à six jours du second tour de la présidentielle. Le ton monte encore entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron

FG Les deux adversaires du second tour sont dans la dernière ligne droite, et ils lâchent leurs coups. Ils tenaient tous les deux aujourd'hui un meeting à Paris, ou en région parisienne. Alors commençons par Emmanuel Macron. Avec un discours offensif, il a notamment qualifié le Front national de parti de « l'anti-France », un vocabulaire justement emprunté à l'extrême droite. Valérie Gas

L'heure n'est plus à la bienveillance. Elle est au combat. A une semaine du second tour, Emmanuel Macron a décidé de cogner en mettant en garde contre le Front national, qu'il décrit comme  le parti de l'extrême droite française, « le parti des agents du désastre», « le parti de l'anti-France ». Celui qui se nourrit des « divisions » et de la « haine ». Il est même allé jusqu'à évoquer « la grossièreté bien connue » de Marine Le Pen. Emmanuel Macron, que la candidate du FN a pris pour cible dans son meeting à Villepinte, a rendu les coups. Mais il a aussi dénoncé le projet de Marine Le Pen. Un projet réactionnaire, nationaliste, de repli, de fermeture qui provoquera, à l'entendre, l'effondrement de la France. A cela, il dit opposer l'espoir, la réconciliation et le rassemblement. Un rassemblement incarné dans la salle par la présence de ses soutiens, François Bayrou, Jean-Yves Le Drian et même une invitée surprise, Ségolène Royal. Face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron joue une carte : celle du défenseur des valeurs et de la République. Valérie Gas, La Villette, RFI

FG Emmanuel Macron reste le favori du second tour, il a dit son "respect" pour tous ceux qui voteront pour lui. Mais pas question pour autant de modifier son programme. Emmanuel Macron refuse par exemple d'abandonner sa réforme du code du travail, comme le lui a demandé Jean-Luc Mélenchon ZK Après Emmanuel Macron, venons-en maintenant à Marine Le Pen. La candidate du Front national était, elle, en meeting à Villepinte, dans la banlieue nord de Paris

FG Elle non plus n'a pas retenu ses coups contre son adversaire. Pour elle, Emmanuel Macron est le candidat de "la finance, de l'arrogance et de l'argent roi". Reportage de Pierre Firtion

ZK Ce 1er mai très politique ne ressemble pourtant pas au 1er mai 2002, alors que le candidat de l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, était lui aussi au second tour de la présidentielle FG Eh oui, cette année-là, des centaines et des centaines de milliers de personnes avaient profité de la Fête du Travail pour défiler en masse contre l'extrême droite. Rien de tel cette année, les syndicats ont défilé dans la division, et l'affluence n'était pas au rendez-vous. 142 000 personnes selon la police dans toute la France, moins de 300 000 selon les syndicats. A Paris, en marge des  manifestations, des individus masqués par des cagoules s'en sont pris aux forces de l'ordre. Six policiers ont été blessés, dont un grièvement, en flamme, après avoir reçu un cocktail Molotov

ZK A l'écoute de RFI, il est 22 heures passées de 8 minutes. Venons-en à une autre élection en Europe, les élections législatives britanniques du 8 juin prochain

FG Le parti travailliste, l'opposition de gauche, stagne dans les sondages. Seulement 25% des intentions de vote. Du coup, un retraité de la politique fait son retour : l'ancien premier ministre Tony Blair se lance dans la campagne. Béatrice Leveillé

Tony Blair se dit prêt à relever les manches pour combattre le Brexit et par la même occasion sauver son parti qui pourrait perdre jusqu'à 90 sièges aux prochaines élections si la campagne menée par Jeremy Corbyn ne décolle pas. Tony Blair dit qu'i ne veut pas prendre la place de l'actuel dirigeant travailliste, beaucoup plus à gauche que lui, ni lancer un nouveau mouvement politique ni même briguer un siège de député. Il veut tout simplement ne pas se retrouver dans la situation de quelqu'un qui n'aurait rien fait, dans un moment qu'il qualifie d'historique pour son pays. Il sait qu'il va faire face à un flot de critiques mais il veut défendre ses idées. Tony Blair craint un "hard Brexit", un Brexit dur qui serait d'après lui dévastateur pour les Britanniques. « Le marché unique européen, c'était la Ligue des champions en matière commerciale. Un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'UE serait comme tomber en deuxième division. Nous nous reléguons nous-mêmes », avertit Tony Blair. C'est pourtant l'objectif affiché de Theresa May et d'une bonne partie des conservateurs britanniques qui recueillent pour l'instant la moitié des intentions de vote. FG Béatrice Leveillé dans le journal en français facile, qui prend fin. Ce journal, vous pouvez bien sûr le retrouver sur le site de RFI Savoirs, le réécouter et le lire. Merci Zéphirin Kouadio

ZK Merci Florent Guignard

FG Très bonne soirée à tous