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Francais Authentique, Mon avis sur les gilets jaunes

Mon avis sur les gilets jaunes

Salut, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique, un épisode 100 % spontané, un petit peu du type de ceux qui sont publiés le mercredi et qui s'intitulent « marchez avec Johan » où j'ai juste un sujet en tête et je parle. Là, aujourd'hui, c'est un peu la même chose – normalement, dans le podcast du dimanche, j'explique une expression, mais je voudrais traiter d'un sujet qui m'a été suggéré à plusieurs reprises par plein de monde et qui est : « Johan, quel est ton avis sur les gilets jaunes ? Qu'est-ce qui se passe en France ? » J'ai été beaucoup interrogé là-dessus et j'avoue que je n'étais pas très motivé pour exprimer mon avis parce que ce genre de sujets sont complexes et amène à la discussion. Donc, quoiqu'il arrive, quel que soit ce que je vais dire aujourd'hui, il y a plein de monde qui ne sera pas d'accord avec moi et qui me le dira. Ce n'est pas que je n'aime pas le débat, mais j'ai préféré attendre – puisque la crise a démarré je pense au mois de novembre et là, j'enregistre ce podcast au mois de janvier et il va être publié au mois de février. Donc, il s'est passé un peu de temps, l'émotion est un peu redescendue et je vais pouvoir donner mon avis (ce que je pense qui reste un avis) et évidemment, tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi.

Avant de donner mon avis clair et global (qui n'est jamais tranché) : je ne suis pas quelqu'un qui dit : « Les gilets jaunes, c'est bien. » ou : « Les gilets jaunes, ce n'est pas bien. » Je n'ai jamais un avis tranché, c'est-à-dire que j'essaye toujours de comprendre tous les points de vue.

Déjà, il faut remettre dans le contexte. Le contexte, je l'ai présenté dans le module 35 de l'académie Français Authentique dans lequel j'ai parlé en détails pendant trente minutes des défis qui se posaient à la France et parmi tous ces défis, il y avait le chômage. On a en France, un chômage très élevé qui est l'ordre de 10 % et qui est toujours élevé, toujours quasiment supérieur à la moyenne européenne et à plein de pays dynamiques comme l'Allemagne. On a en France des impôts qui sont élevés. L'impôt sur le revenu (je fais le détail dans le module de l'académie) n'est pas spécialement élevé, par contre, on a plein d'impôts différents : on a des impôts sur la propriété ; on paye quand on est propriétaire d'un appartement ou d'une maison ; on a un impôt sur le fait d'habiter quelque part. Ça s'appelle la taxe d'habitation ; la taxe foncière, c'est ce que payent les propriétaires. On a l'impôt sur le revenu et en France, ce qui est très très lourd, ce sont les charges sociales. On ne va entrer dans les détails : ces charges sociales sont utilisées pour financer un modèle social de santé, etc. qui est bon, mais, en tout cas, le fait est que les impôts sont très élevés. On est en France le pays qui a le plus de charges au monde. On a été deuxième pendant un moment, on est revenu premier. On est dans les pays les plus taxés. Un chômage élevé, beaucoup d'impôts, une dette très élevée (la France a une dette énorme ; l'Etat français doit beaucoup d'argent à plein de monde, plein de créanciers). Donc, on voit bien que tous les indicateurs économiques sont au rouge, les indicateurs économiques sont mauvais. La France, si on regarde son économie, est en très mauvaise santé. C'est le contexte.

Et le problème, c'est que ces trois problèmes, il y en a d'autres, s'entretiennent et se gênent entre eux. Ça veut dire qu'on n'a pas d'argent pour combattre le chômage parce qu'on a une dette très élevée. Il faudrait, pour combattre le chômage, investir énormément dans la formation parce qu'on a, c'est paradoxal et c'est vrai dans plein d'économies, beaucoup de chômage. Beaucoup de gens n'ont pas d'emploi, mais on a aussi plein de postes, plein d'emplois qui ne sont pas pourvus parce que les employeurs ne trouvent pas de main d'œuvre qualifiée. Donc, il faudrait investir dans la formation, mais il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'Etat. C'est dur de trouver de l'argent en augmentant les impôts puisque chaque taxe entraîne la défiance : on va y revenir. Dès qu'on rajoute une taxe, les gens ne sont pas contents parce qu'il y en a déjà beaucoup trop. Et la France essaye de limiter la dette. Pour répondre à des critères européens, il y a des règles communes, la France a participé à la définition des règles, mais ne les respecte pas et pour qu'il y ait moins de dette, pour qu'on rembourse une partie de l'argent qu'on nous a prêté, il faut soit avoir plus de recettes, Il faudrait que la France gagne plus d'argent, il faudra augmenter les impôts et on a vu que ce n'était plus vraiment possible ou alors il faudrait que la France dépense moins et elle n'en est pas capable. Elle a montré depuis des années et jusqu'à présent, elle n'a pas réussi à dépenser moins. Ça, c'est un gros problème et on voit que tous ces problèmes s'entretiennent.

C'est quelque chose qui est assez lourd, assez difficile. On demande de plus en plus à tout le monde ; c'est dur pour tout le monde, on demande de plus en plus à tout le monde. Ceux qui gagnent bien leur vie, on leur demande plus d'effort ; ceux qui ne gagnent pas bien leur vie, on leur demande aussi plus d'effort. Donc, on demande de plus en plus à tout le monde. Et en France, on a un système… même si par rapport à plein de pays du monde, on protège les gens fragiles, il y a encore des gens qui vivent dans la pauvreté, il y a des gens très pauvres ; il y a des gens qui travaillent et qui gagnent très peu d'argent et qui ont du mal à s'en sortir. Certes, comme la France est une économie puissante, il y a moins de pauvreté que dans d'autres pays du monde. Je sais que certaines personnes qui écoutent cet épisode vont dire : « Non, mais, attends, en France, il n'y a pas de pauvreté ! » Il y a des gens qui sont précaires en France, il y a des gens qui travaillent, qui ont très peu d'argent et qui, certes, ont de quoi se soigner, mais n'ont pas vraiment de quoi manger à leur faim ou nourrir leur famille comme ils le voudraient. C'est un fait.

En France, dès qu'il y a une injustice ou dès que des gens pensent qu'il y a une injustice, que quelque chose n'est pas normale, eh bien qu'est-ce qu'on fait ? On fait la révolution ! On l'a faite en 1789, la révolution française qui a inspiré plein d'autres états ; on l'a fait, c'est moins connu en 1830, ce qu'on a appelé la révolution de juillet ; on l'a fait en 1848, ce qu'on a appelé la révolution de février qui a mis fin définitivement à la monarchie française. Sans rentrer dans le détail, je l'ai déjà fait dans des modules de l'académie, mais en 1789, la révolution a mis fin à la monarchie, a mis en place la première république, mais cette première république s'est écroulée et les rois sont revenus au pouvoir. C'est en 1848 que la monarchie a été complètement abolie en France. On a les événements de mai 68 qui sont très connus également, donc, les Français, quand ils ne sont pas contents, ils font la révolution. C'est un cliché dont j'ai beaucoup entendu parler à l'étranger : les Français font grève très souvent, etc. C'est en partie un cliché, mais c'est en partie vrai. On a tendance à beaucoup contester et je pense que c'est légitime. Là, actuellement, on a un contexte difficile où des gens sont pauvres, des gens ont voulu se révolter, ont voulu contester et je pense personnellement que c'est légitime.

Quand c'est fait en ordre, quand les gens vont dans la rue, crient, arrêtent de travailler, font des petits blocages légers – bien sûr, il ne s'agit pas d'embêter la population – quand c'est fait de façon légitime et que c'est fait en ordre, je trouve que c'est OK. D'ailleurs, les gilets jaunes, ils ont gagné, quand on regarde. Ils ont demandé à ce que la taxe sur le diesel qui devait arriver en janvier 2019 soit annulée, elle l'a été. Ils ont demandé à ce qu'on augmente le salaire minimum, il l'a été ou il va l'être. Ils ont demandé à ce que certaines charges sociales soient annulées, ils ont réussi. Donc, au final, ils se sont révoltés, ils ont, de façon légitime, gagné des choses et j'ai personnellement été très surpris du recul du président de la république Emmanuel Macron que j'apprécie personnellement, pour qui j'ai voté et je trouve personnellement que c'est quelqu'un qui représente bien la France. J'ai été surpris qu'il recule autant et qu'il offre tant de choses aux gilets jaunes. C'est, à mon avis, qu'il avait des signes via les renseignements français, etc. qui lui montraient que ça pouvait être très très grave. La situation était grave, il a réagi et je pense qu'au final, c'était légitime, les gens ont eu ce qu'ils voulaient et on devrait s'arrêter là.

Où ça commence à être des problèmes, c'est quand :

1) certains gilets jaunes (la population qui faisait grève et qui portait ce fameux gilet jaune) – le gilet jaune, c'est ce qu'on a dans la voiture en cas d'accident ; c'est obligatoire d'avoir un gilet jaune et quand on a un accident, on le met pour être vu. Ce que je trouve problématique, c'est que les gilets jaunes ont gagné, ont eu des choses et certains ont continué. Ils ont dit : « Ce n'est pas grave, on continue ! » et ils ont, sous peut-être l'effet de groupe – quand on est en groupe, parfois, on fait des choses, on dit des choses qu'on ne ferait pas seul, parfois l'alcool, etc., il y a certaines choses qui sortent du cadre de la révolution, ils ont commencé à casser. Je sais, on va me dire : « Ce n'est pas vrai, ce ne sont pas les gilets jaunes qui cassent, etc. » et je sais que la majorité des gilets jaunes qui se révoltent ne sont pas des casseurs, mais il y en a. C'est pour ça que je n'aime pas dire que c'est tout blanc ou tout noir. Dire que les gilets jaunes sont tous des gens qui cassent, c'est faux, mais dire que dans les gilets jaunes, il n'y a aucun casseur, c'est faux aussi. Dans les gilets jaunes, il y a des gens qui sont là pour obtenir des choses et il y en a qui sont simplement là pour casser. Ça, c'est une première chose.

2) En plus, un autre problème qu'il y a dans tous les pays, mais c'est assez impressionnant en France : dès qu'un chaos est créé, dès qu'il y a une révolte, une grève et que la police est dépassée puisqu'il y a plein de monde dans les rues, eh bien, ça laisse la place aux casseurs. Les casseurs, ce sont des gens qui sont là pour casser des choses, qui n'ont rien à revendiquer, qui sont là parce qu'ils ont la haine contre le système et qu'ils veulent casser tout ce qui est en lien avec le système. Ils vont casser des magasins, ils vont casser des voitures, ils vont casser tout ce qu'ils peuvent casser. Ça, ce ne sont pas les gilets jaunes, ce sont d'autres personnes qui profitent du chaos, qui profitent du désordre qu'il y a pour casser. Le désordre, il est créé par les gilets jaunes qui sont dans les rues en train de manifester et les casseurs en profitent. Donc, il y a, d'un côté des casseurs professionnels qui sont là pour tout casser et de l'autre, certains gilets jaunes un peu violents et un peu plus loin, des gilets jaunes non violents. Mais tout ça, ça crée quand même un gros problème et c'est pour ça que je pense que si le mouvement initial était légitime, des gens n'étaient pas contents, ils sont allés dans la rue pour demander des choses, le mouvement aurait dû s'arrêter quand le président de la république a mis en place des choses pour dire : « OK, je vous ai compris, je vous ai entendu. », ils auraient dû s'arrêter. Le fait de ne pas s'arrêter, ça favorise les casseurs, ça favorise la violence, ça favorise les morts – il y a eu des morts – et ça devient un petit peu n'importe quoi et ça crée un amalgame. Un amalgame, ça veut dire que ça crée des catégories et des clichés. En disant, par exemple : « Oui, les migrants sont mieux traités que nous ! » – puisqu'il y a des migrants qui viennent de Syrie ou d'Afrique, d'Afghanistan, d'autres pays, qui viennent en France, qui sont dans la précarité et qui sont soignés. Certains disent : « La pauvreté vient des migrants. » D'autres disent : « La pauvreté vient des grosses fortunes, des gens qui ont beaucoup d'argent. » alors que ce sont eux qui investissent en France même si parfois la répartition n'est pas juste. Ce sont quand même les gens fortunés qui investissent en France, qui créent des emplois en France et Emmanuel Macron a, à mon avis, quand il a supprimé l'ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune), il ne l'a pas supprimé, il l'a adapté, il a pris une décision qui me semblait juste. Il a dit : « Cet impôt, je le supprime – on ne va pas entrer dans des choses trop techniques – pour tout ce qui est non-immobilier. » C'est-à-dire que les gens qui investissent dans l'immobilier, ils vont continuer à payer – là, on parle des très riches, des très hauts revenus – l'ISF devient l'IFI (l'Impôt sur la Fortune Immobilière) parce qu'on estime que ce qui est mis dans l'immobilier, ça fait moins marcher l'économie ; c'est figé dans la pierre et ça fait moins marcher l'économie que d'investir dans des entreprises. Il a dit : « Tout ce qui est investissement dans les entreprises, je ne le taxe plus comme avant, ce que je trouve OK puisque tout ça, ça crée des emplois. Mais bref, ce que je veux dire, c'est que ça crée des amalgames ; les gens disent : « C'est la faute aux migrants. » ou « c'est de la faute aux riches » ou certains disent : « C'est la faute aux gilets jaunes. » et au final, on crée des tensions et des clichés qui sont dangereux parce que tout ça, ça favorise les extrêmes. Ça favorise l'extrême droite, les nationalistes et ça favorise l'extrême gauche, les communistes.

Les gens peuvent commencer à se dire : « Attends ! Moi, j'ai essayé de voter pour la droite (les conservateurs), Sarkozy, par exemple et Chirac avant lui, ça n'a pas marché. J'ai essayé de voter pour la gauche, avec François Hollande, avec François Mitterrand avant lui, ça n'a pas marché. Il y a quelqu'un qui est venu et qui m'a dit : « Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis du milieu » : Emmanuel Macron. Ça ne marche pas non plus. Qu'est-ce qu'il reste ? Il reste les extrêmes ; il reste l'extrême droite, il reste l'extrême gauche et ça, je trouve personnellement que c'est un petit peu dangereux.

Voilà un petit peu mon avis sur les gilets jaunes. C'est très vague, c'est très large, mais c'est un sujet complexe. Ça ne sert à rien que je fasse un podcast en disant : « Oui, je suis pour les gilets jaunes ou je suis contre les gilets jaunes. » Je pense que tu as compris que le contexte est très complexe, est très difficile, ce n'est jamais blanc ou noir. On est en France actuellement dans un moment assez difficile d'un point de vue économique avec le chômage, avec la dette, avec les impôts qui sont élevés. Les gens ou certaines personnes ont manifesté et ont obtenu des avancées sociales, je dis tant mieux pour eux, le mouvement était légitime, donc, c'est OK. Par contre, il est temps de s'arrêter au plus vite parce que tout ce désordre, tout ce chaos, ça brise l'économie, il y a des magasins qui ferment parce qu'ils ne peuvent plus travailler, il y a des magasins qui sont cassés. Donc, il y a un moment où il faut arrêter, ça crée de la tension, ça rend les investisseurs un petit peu peureux, donc, c'est très mauvais pour l'économie, ça favorise les extrêmes, donc, c'est vraiment, à mon avis, quelque chose qui n'est pas bon de continuer. Voilà mon avis. Tu peux me dire ce que tu en penses sur Facebook, ça m'intéresse énormément. J'espère avoir répondu à tous les gens qui m'ont posé la question et je voudrais terminer par une citation d'Albert Camus qui passe très bien avec cette histoire des gilets jaunes et sur laquelle tu peux également me donner ton avis. Albert Camus a dit : « Ce n'est pas assez de critiquer son temps, il faut encore essayer de lui donner une forme, un avenir. » Je te laisse méditer là-dessus, méditer sur ce podcast et me dire ce que tu en penses sur Facebook.

Merci beaucoup, à très bientôt ! Salut !

Mon avis sur les gilets jaunes Meine Meinung zu den Gelbwesten My opinion on the yellow vests A minha opinião sobre os coletes amarelos

Salut, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique, un épisode 100 % spontané, un petit peu du type de ceux qui sont publiés le mercredi et qui s'intitulent « marchez avec Johan » où j'ai juste un sujet en tête et je parle. Hi, thank you for joining me for this new episode of the French Authentic podcast, a 100% spontaneous episode, a little bit of the type that is published on Wednesdays and entitled "walk with Johan" where I just have a subject in mind and I speak. Hola, gracias por acompañarme en este nuevo episodio del podcast de Authentic French, un episodio 100% espontáneo, un poco del tipo de los publicados el miércoles y que se titulan "caminar con Johan" donde solo tengo un tema en mente y hablo. Là, aujourd'hui, c'est un peu la même chose – normalement, dans le podcast du dimanche, j'explique une expression, mais je voudrais traiter d'un sujet qui m'a été suggéré à plusieurs reprises par plein de monde et qui est : « Johan, quel est ton avis sur les gilets jaunes ? There, today, it's a bit the same thing - normally, in the Sunday podcast, I explain an expression, but I would like to deal with a subject that has been suggested to me many times by many people. and who is: "Johan, what is your opinion on yellow vests? Hoy, es un poco lo mismo: normalmente, en el podcast del domingo, explico una expresión, pero me gustaría tratar un tema que muchas personas me han sugerido muchas veces. y quién es: "Johan, ¿cuál es tu opinión sobre los chalecos amarillos? Qu'est-ce qui se passe en France ? What is happening in France? » J'ai été beaucoup interrogé là-dessus et j'avoue que je n'étais pas très motivé pour exprimer mon avis parce que ce genre de sujets sont complexes et amène à la discussion. I was asked a lot of questions about this and I admit that I was not very motivated to express my opinion because these kinds of subjects are complex and lead to discussion. Me han preguntado mucho al respecto y admito que no estaba muy motivado para expresar mi opinión porque este tipo de temas son complejos y conducen a la discusión. Donc, quoiqu'il arrive, quel que soit ce que je vais dire aujourd'hui, il y a plein de monde qui ne sera pas d'accord avec moi et qui me le dira. So whatever happens, whatever I say today, there are a lot of people who will not agree with me and who will tell me. Pase lo que pase, lo que diga hoy, hay muchas personas que no estarán de acuerdo conmigo y que me lo dirán. Ce n'est pas que je n'aime pas le débat, mais j'ai préféré attendre – puisque la crise a démarré je pense au mois de novembre et là, j'enregistre ce podcast au mois de janvier et il va être publié au mois de février. It is not that I do not like the debate, but I preferred to wait - since the crisis started I think in November and here, I record this podcast in January and it will be published in February. No es que no me guste el debate, pero he preferido esperar, ya que la crisis empezó creo que en noviembre y ahora estoy grabando este podcast en enero y se publicará en febrero. Donc, il s'est passé un peu de temps, l'émotion est un peu redescendue et je vais pouvoir donner mon avis (ce que je pense qui reste un avis) et évidemment, tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi. Es ist also ein bisschen Zeit vergangen, die Emotionen sind etwas zurückgegangen und ich werde meine Meinung abgeben können (was meiner Meinung nach eine Meinung bleibt) und natürlich haben Sie das Recht, nicht zuzustimmen bei mir. So, it happened a little time, the emotion is a little down and I will be able to give my opinion (which I think that remains an opinion) and obviously, you have the right to not agree with me. Entonces, ha pasado un poco de tiempo, la emoción ha bajado un poco y podré dar mi opinión (que creo que sigue siendo una opinión) y, obviamente, tienes derecho a estar en desacuerdo conmigo.

Avant de donner mon avis clair et global (qui n'est jamais tranché) : je ne suis pas quelqu'un qui dit : « Les gilets jaunes, c'est bien. Bevor ich meine klare und globale Meinung wiedergebe (die nie geklärt ist): Ich bin nicht jemand, der sagt: "Die gelben Westen sind gut. Before giving my clear and global opinion (which is never decided): I am not someone who says: "The yellow vests, that's good. Antes de dar mi opinión clara y global (que nunca se resuelve): no soy alguien que diga: "Los chalecos amarillos son buenos. » ou : « Les gilets jaunes, ce n'est pas bien. Or: "The yellow vests are not good. » Je n'ai jamais un avis tranché, c'est-à-dire que j'essaye toujours de comprendre tous les points de vue. I never have a definite opinion, that is, I always try to understand all points of view. "Nunca tengo una opinión clara, es decir, siempre intento comprender todos los puntos de vista.

Déjà, il faut remettre dans le contexte. Es muss bereits in einen Zusammenhang gebracht werden. Already, we must put in context. En primer lugar, pongamos las cosas en su contexto. Le contexte, je l'ai présenté dans le module 35 de l'académie Français Authentique dans lequel j'ai parlé en détails pendant trente minutes des défis qui se posaient à la France et parmi tous ces défis, il y avait le chômage. The context, I presented in module 35 of the French Academy Authentique in which I spoke in detail for thirty minutes of the challenges facing France and among all these challenges, there was unemployment. On a en France, un chômage très élevé qui est l'ordre de 10 % et qui est toujours élevé, toujours quasiment supérieur à la moyenne européenne et à plein de pays dynamiques comme l'Allemagne. In France, we have very high unemployment, which is about 10% and is still high, still almost above the European average and many dynamic countries like Germany. En Francia, tenemos un desempleo muy alto, que ronda el 10% y que sigue siendo alto, casi por encima del promedio europeo y lleno de países dinámicos como Alemania. On a en France des impôts qui sont élevés. In France, taxes are high. Tenemos altos impuestos en Francia. L'impôt sur le revenu (je fais le détail dans le module de l'académie) n'est pas spécialement élevé, par contre, on a plein d'impôts différents : on a des impôts sur la propriété ; on paye quand on est propriétaire d'un appartement ou d'une maison ; on a un impôt sur le fait d'habiter quelque part. Die Einkommenssteuer (im Akademiemodul im Detail) ist nicht besonders hoch. Auf der anderen Seite haben wir viele verschiedene Steuern: Wir haben Grundsteuern; Sie bezahlen, wenn Sie eine Wohnung oder ein Haus besitzen; Wir haben eine Steuer auf irgendwo leben. Ça s'appelle la taxe d'habitation ; la taxe foncière, c'est ce que payent les propriétaires. It's called the housing tax; the property tax is what the landlords pay. Se llama el impuesto a la vivienda; El impuesto a la propiedad es lo que pagan los propietarios. On a l'impôt sur le revenu et en France, ce qui est très très lourd, ce sont les charges sociales. Wir haben Einkommensteuer und in Frankreich, das sehr, sehr schwer ist, sind dies die Sozialabgaben. We have the income tax and in France, which is very very heavy, it is the payroll taxes. Tenemos el impuesto sobre la renta y, en Francia, lo que pesa mucho, mucho, son las cotizaciones a la seguridad social. On ne va entrer dans les détails : ces charges sociales sont utilisées pour financer un modèle social de santé, etc. qui est bon, mais, en tout cas, le fait est que les impôts sont très élevés. which is good, but in any case the fact is that taxes are very high. On est en France le pays qui a le plus de charges au monde. Wir sind in Frankreich das Land mit den meisten Gebühren in der Welt. We are in France the country with the most loads in the world. Estamos en Francia, el país con más cargas en el mundo. On a été deuxième pendant un moment, on est revenu premier. Wir waren für eine Weile Zweiter, wir kamen zuerst zurück. We were second for a while, we came back first. Fuimos segundos durante un tiempo, luego volvimos a ser primeros. On est dans les pays les plus taxés. Wir sind in den am meisten besteuerten Ländern. We are in the most taxed countries. Somos uno de los países con más impuestos del mundo. Un chômage élevé, beaucoup d'impôts, une dette très élevée (la France a une dette énorme ; l'Etat français doit beaucoup d'argent à plein de monde, plein de créanciers). Hohe Arbeitslosigkeit, viele Steuern, sehr hohe Verschuldung (Frankreich hat eine enorme Verschuldung; der französische Staat schuldet vielen Menschen viel Geld, viele Gläubiger). High unemployment, lots of taxes, very high debt (France has a huge debt; the French State owes a lot of money to a lot of people, full of creditors). Alto desempleo, muchos impuestos, deuda muy alta (Francia tiene una deuda enorme; el Estado francés le debe mucho dinero a mucha gente, llena de acreedores). Donc, on voit bien que tous les indicateurs économiques sont au rouge, les indicateurs économiques sont mauvais. Wir können also sehen, dass alle Wirtschaftsindikatoren rot und die Wirtschaftsindikatoren schlecht sind. So, we can see that all economic indicators are red, economic indicators are bad. Así que está claro que todos los indicadores económicos están en rojo, los indicadores económicos son malos. La France, si on regarde son économie, est en très mauvaise santé. Wenn wir uns Frankreichs Wirtschaft ansehen, ist es in einem sehr schlechten Gesundheitszustand. France, if we look at its economy, is in very poor health. Francia, si miramos su economía, se encuentra en muy mal estado de salud. C'est le contexte. This is the context.

Et le problème, c'est que ces trois problèmes, il y en a d'autres, s'entretiennent et se gênent entre eux. Und das Problem ist, dass diese drei Probleme, es gibt andere, miteinander reden und sich gegenseitig behindern. Y el problema es que estos tres problemas, hay otros, hablan y se obstaculizan. Ça veut dire qu'on n'a pas d'argent pour combattre le chômage parce qu'on a une dette très élevée. That means we do not have money to fight unemployment because we have a very high debt. Il faudrait, pour combattre le chômage, investir énormément dans la formation parce qu'on a, c'est paradoxal et c'est vrai dans plein d'économies, beaucoup de chômage. Um die Arbeitslosigkeit zu bekämpfen, sollten wir viel in die Ausbildung investieren, denn wir haben, es ist paradox und es gibt in vielen Volkswirtschaften eine Menge Arbeitslosigkeit. To combat unemployment, we should invest a lot in training because we have, it is paradoxical and it is true in many economies, a lot of unemployment. Para luchar contra el desempleo, debemos invertir mucho en capacitación porque tenemos, es paradójico y es cierto en muchas economías, mucho desempleo. Beaucoup de gens n'ont pas d'emploi, mais on a aussi plein de postes, plein d'emplois qui ne sont pas pourvus parce que les employeurs ne trouvent pas de main d'œuvre qualifiée. Muchas personas no tienen trabajo, pero también tenemos muchos trabajos, muchos trabajos que no están cubiertos porque los empleadores no pueden encontrar trabajadores calificados. Donc, il faudrait investir dans la formation, mais il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'Etat. So, we should invest in training, but there is no money left in the state coffers. C'est dur de trouver de l'argent en augmentant les impôts puisque chaque taxe entraîne la défiance : on va y revenir. It is hard to find money by raising taxes because each tax leads to mistrust: we will come back to it. Es difícil encontrar dinero aumentando los impuestos, ya que cada impuesto genera desconfianza: volveremos a él. Dès qu'on rajoute une taxe, les gens ne sont pas contents parce qu'il y en a déjà beaucoup trop. Sobald wir eine Steuer hinzufügen, sind die Leute nicht glücklich, weil es bereits zu viel gibt. As soon as we add a tax, people are not happy because there are already too many. Tan pronto como agregamos un impuesto, la gente no está contenta porque ya hay demasiado. Et la France essaye de limiter la dette. Y Francia está tratando de limitar la deuda. Pour répondre à des critères européens, il y a des règles communes, la France a participé à la définition des règles, mais ne les respecte pas et pour qu'il y ait moins de dette, pour qu'on rembourse une partie de l'argent qu'on nous a prêté, il faut soit avoir plus de recettes, Il faudrait que la France gagne plus d'argent, il faudra augmenter les impôts et on a vu que ce n'était plus vraiment possible ou alors il faudrait que la France dépense moins et elle n'en est pas capable. Um die europäischen Kriterien zu erfüllen, gibt es gemeinsame Regeln, Frankreich beteiligte sich an der Definition der Regeln, respektiert diese aber nicht und sorgt dafür, dass weniger Schulden entstehen, so dass wir einen Teil der Schulden erstatten Geld, das uns verliehen wurde, es ist entweder notwendig, mehr Einnahmen zu haben, es wäre notwendig, dass Frankreich mehr Geld verdient, es wird notwendig sein, die Steuern zu erheben, und wir sahen, dass es nicht mehr wirklich möglich war, oder es wäre dann notwendig, dass die Frankreich gibt weniger aus und ist dazu nicht in der Lage. To meet European criteria, there are common rules, France has participated in the definition of the rules, but does not respect them and so that there is less debt, to repay part of the money that has been lent to us, we have to either have more revenue, France would have to make more money, we would have to raise taxes and we saw that it was not really possible anymore or it would have to be France spends less and she can not. Elle a montré depuis des années et jusqu'à présent, elle n'a pas réussi à dépenser moins. She has shown for years and so far, she has not managed to spend less. Ha demostrado durante años, y hasta ahora, que no ha conseguido gastar menos. Ça, c'est un gros problème et on voit que tous ces problèmes s'entretiennent. This is a big problem and we see that all these problems are being maintained. Es un gran problema, y podemos ver que todos estos problemas se autoperpetúan.

C'est quelque chose qui est assez lourd, assez difficile. It is something that is quite heavy, rather difficult. On demande de plus en plus à tout le monde ; c'est dur pour tout le monde, on demande de plus en plus à tout le monde. Jeder wird mehr und mehr gefragt; es ist schwer für alle, wir fordern immer mehr von allen. We are asking more and more everyone; it's hard for everyone, we're asking more and more everyone. Cada vez se pide más a todo el mundo; es duro para todos, cada vez se pide más a todo el mundo. Ceux qui gagnent bien leur vie, on leur demande plus d'effort ; ceux qui ne gagnent pas bien leur vie, on leur demande aussi plus d'effort. Those who earn a good living, they are asked more effort; those who do not earn a good living, they are also asked for more effort. Donc, on demande de plus en plus à tout le monde. Et en France, on a un système… même si par rapport à plein de pays du monde, on protège les gens fragiles, il y a encore des gens qui vivent dans la pauvreté, il y a des gens très pauvres ; il y a des gens qui travaillent et qui gagnent très peu d'argent et qui ont du mal à s'en sortir. Und in Frankreich haben wir ein System… auch wenn wir im Vergleich zu vielen Ländern der Welt fragile Menschen schützen, gibt es immer noch Menschen, die in Armut leben, es gibt sehr arme Menschen; es gibt menschen, die arbeiten und sehr wenig geld verdienen und die es schwer haben, durchzukommen. Certes, comme la France est une économie puissante, il y a moins de pauvreté que dans d'autres pays du monde. Ciertamente, dado que Francia es una economía poderosa, hay menos pobreza que en otros países del mundo. Je sais que certaines personnes qui écoutent cet épisode vont dire : « Non, mais, attends, en France, il n'y a pas de pauvreté ! Sé que algunas personas que escuchan este episodio dirán: "No, pero espera, ¡en Francia no hay pobreza! » Il y a des gens qui sont précaires en France, il y a des gens qui travaillent, qui ont très peu d'argent et qui, certes, ont de quoi se soigner, mais n'ont pas vraiment de quoi manger à leur faim ou nourrir leur famille comme ils le voudraient. "There are people who are precarious in France, there are people who work, who have very little money and who, certainly, have what to look after, but do not really have enough to eat their fill or feed their families as they wish. "Hay personas que son precarias en Francia, hay personas que trabajan, que tienen muy poco dinero y que, ciertamente, tienen suficiente para cuidar, pero realmente no tienen suficiente para comer cuando quieren o alimentar a sus familias como lo deseen. C'est un fait.

En France, dès qu'il y a une injustice ou dès que des gens pensent qu'il y a une injustice, que quelque chose n'est pas normale, eh bien qu'est-ce qu'on fait ? In Frankreich, sobald es eine Ungerechtigkeit gibt oder sobald die Leute denken, dass es eine Ungerechtigkeit gibt, dass etwas nicht normal ist, und was machen wir dann? In France, whenever there is an injustice or when people think that there is an injustice, that something is not normal, well what are we doing? En Francia, tan pronto como haya una injusticia o tan pronto como la gente piense que hay una injusticia, que algo no es normal, ¿qué hacemos? On fait la révolution ! We make the revolution! On l'a faite en 1789, la révolution française qui a inspiré plein d'autres états ; on l'a fait, c'est moins connu en 1830, ce qu'on a appelé la révolution de juillet ; on l'a fait en 1848, ce qu'on a appelé la révolution de février qui a mis fin définitivement à la monarchie française. Wir haben es 1789 getan, die französische Revolution, die viele andere Staaten inspirierte; wir haben es getan, es ist weniger bekannt im Jahre 1830, was wir die Julirevolution nannten; wir haben es 1848 getan, was wir die Februarrevolution nannten, die der französischen Monarchie ein Ende setzte. We did it in 1789, the French revolution which inspired many other states; we did it, it's less known in 1830, what we called the July Revolution; we did it in 1848, what we called the February revolution which put an end to the French monarchy. Sans rentrer dans le détail, je l'ai déjà fait dans des modules de l'académie, mais en 1789, la révolution a mis fin à la monarchie, a mis en place la première république, mais cette première république s'est écroulée et les rois sont revenus au pouvoir. Ohne ins Detail zu gehen, habe ich dies bereits in Modulen der Akademie getan, aber 1789 beendete die Revolution die Monarchie, gründete die erste Republik, aber diese erste Republik zerfiel und zerfiel Die Könige sind an die Macht zurückgekehrt. Sin entrar en detalles, ya lo hice en módulos de la academia, pero en 1789, la revolución puso fin a la monarquía, estableció la primera república, pero esta primera república se vino abajo y Los reyes han vuelto al poder. C'est en 1848 que la monarchie a été complètement abolie en France. Fue en 1848 que la monarquía fue completamente abolida en Francia. On a les événements de mai 68 qui sont très connus également, donc, les Français, quand ils ne sont pas contents, ils font la révolution. C'est un cliché dont j'ai beaucoup entendu parler à l'étranger : les Français font grève très souvent, etc. It's a cliché I've heard a lot about abroad: the French strike very often, and so on. Es un cliché del que he oído hablar mucho en el extranjero: la huelga francesa muy a menudo, etc. C'est en partie un cliché, mais c'est en partie vrai. On a tendance à beaucoup contester et je pense que c'est légitime. We tend to challenge a lot and I think it's legitimate. Se tiende a discutir mucho y creo que es legítimo. Là, actuellement, on a un contexte difficile où des gens sont pauvres, des gens ont voulu se révolter, ont voulu contester et je pense personnellement que c'est légitime. Right now, we have a difficult context where people are poor, people wanted to rebel, wanted to challenge and I personally think that is legitimate.

Quand c'est fait en ordre, quand les gens vont dans la rue, crient, arrêtent de travailler, font des petits blocages légers – bien sûr, il ne s'agit pas d'embêter la population – quand c'est fait de façon légitime et que c'est fait en ordre, je trouve que c'est OK. Cuando se hace en orden, cuando la gente sale a la calle, grita, deja de trabajar, hace pequeños bloqueos de luz, por supuesto, no es para molestar a la población, cuando se hace de una manera legítimo y está hecho en orden, creo que está bien. D'ailleurs, les gilets jaunes, ils ont gagné, quand on regarde. Es más, los gilets jaunes han ganado, si nos fijamos. Ils ont demandé à ce que la taxe sur le diesel qui devait arriver en janvier 2019 soit annulée, elle l'a été. They asked that the diesel tax due in January 2019 be canceled, it was. Pidieron que se cancelara el impuesto sobre el diesel que vence en enero de 2019. Ils ont demandé à ce qu'on augmente le salaire minimum, il l'a été ou il va l'être. They have asked for the minimum wage to be raised, it has been or will be. Pidieron que se aumente el salario mínimo, ha sido o será. Ils ont demandé à ce que certaines charges sociales soient annulées, ils ont réussi. They asked that certain social charges be canceled, they succeeded. Donc, au final, ils se sont révoltés, ils ont, de façon légitime, gagné des choses et j'ai personnellement été très surpris du recul du président de la république Emmanuel Macron que j'apprécie personnellement, pour qui j'ai voté et je trouve personnellement que c'est quelqu'un qui représente bien la France. So, in the end, they rebelled, they legitimately won things and I personally was very surprised by the decline of the President of the Republic Emmanuel Macron that I personally appreciate, for whom I voted and I personally think that he is someone who represents France well. Entonces, al final, se rebelaron, legítimamente ganaron cosas y personalmente me sorprendió mucho la retirada del Presidente de la República Emmanuel Macron que personalmente aprecio, por quien voté y Personalmente, creo que es alguien que representa bien a Francia. J'ai été surpris qu'il recule autant et qu'il offre tant de choses aux gilets jaunes. I was surprised that he is backing up so much and that he is offering so much to yellow vests. Me sorprendió que retrocediera tanto y ofreciera tanto a los gilets jaunes. C'est, à mon avis, qu'il avait des signes via les renseignements français, etc. It is, in my opinion, that he had signs via French information, etc. Es, en mi opinión, que tenía señales a través de la inteligencia francesa, etc. qui lui montraient que ça pouvait être très très grave. which showed him that it could be very, very serious. quien le mostró que podía ser muy muy serio. La situation était grave, il a réagi et je pense qu'au final, c'était légitime, les gens ont eu ce qu'ils voulaient et on devrait s'arrêter là. The situation was serious, he reacted and I think that in the end, it was legitimate, people had what they wanted and we should stop there. La situación fue grave, reaccionó y creo que al final fue legítimo, la gente consiguió lo que quería y deberíamos parar allí.

Où ça commence à être des problèmes, c'est quand : Donde empieza a ser un problema es cuando :

1) certains gilets jaunes (la population qui faisait grève et qui portait ce fameux gilet jaune) – le gilet jaune, c'est ce qu'on a dans la voiture en cas d'accident ; c'est obligatoire d'avoir un gilet jaune et quand on a un accident, on le met pour être vu. 1) certain yellow vests (the population who was on strike and who wore this famous yellow vest) - the yellow vest is what we have in the car in the event of an accident; it is mandatory to have a yellow vest and when you have an accident, you put it on to be seen. 1) ciertos chalecos amarillos (la población que estaba en huelga y que usaba este famoso chaleco amarillo): el chaleco amarillo es lo que tenemos en el automóvil en caso de accidente; es obligatorio tener un chaleco amarillo y cuando tiene un accidente, se lo pone para que lo vean. Ce que je trouve problématique, c'est que les gilets jaunes ont gagné, ont eu des choses et certains ont continué. What I find problematic is that the yellow vests won, had things and some continued. Ils ont dit : « Ce n'est pas grave, on continue ! » et ils ont, sous peut-être l'effet de groupe – quand on est en groupe, parfois, on fait des choses, on dit des choses qu'on ne ferait pas seul, parfois l'alcool, etc., il y a certaines choses qui sortent du cadre de la révolution, ils ont commencé à casser. And they have, perhaps under the group effect - when we are in a group, sometimes we do things, we say things that we would not do alone, sometimes alcohol, etc., there has certain things that go beyond the framework of the revolution, they have started to break. Y tienen, quizás bajo el efecto de grupo: cuando estamos en un grupo, a veces hacemos cosas, decimos cosas que no haríamos solos, a veces alcohol, etc., allí tiene ciertas cosas que van más allá del marco de la revolución, han comenzado a romperse. Je sais, on va me dire : « Ce n'est pas vrai, ce ne sont pas les gilets jaunes qui cassent, etc. I know, I'm going to be told: "It's not true, it's not the yellow vests that break, etc. Lo sé, me dirán: "No es cierto, no son los chalecos amarillos los que se rompen, etc. » et je sais que la majorité des gilets jaunes qui se révoltent ne sont pas des casseurs, mais il y en a. C'est pour ça que je n'aime pas dire que c'est tout blanc ou tout noir. And I know that the majority of the yellow vests who revolt are not thugs, but there are. That's why I don't like to say it's all white or all black. Y sé que la mayoría de los chalecos amarillos que se rebelan no son matones, pero los hay. Por eso no me gusta decir que todo es blanco o todo negro. Dire que les gilets jaunes sont tous des gens qui cassent, c'est faux, mais dire que dans les gilets jaunes, il n'y a aucun casseur, c'est faux aussi. Dans les gilets jaunes, il y a des gens qui sont là pour obtenir des choses et il y en a qui sont simplement là pour casser. In the yellow vests, there are people who are there to get things and there are some who are simply there to break. Ça, c'est une première chose. This is a first thing.

2) En plus, un autre problème qu'il y a dans tous les pays, mais c'est assez impressionnant en France : dès qu'un chaos est créé, dès qu'il y a une révolte, une grève et que la police est dépassée puisqu'il y a plein de monde dans les rues, eh bien, ça laisse la place aux casseurs. 2) Además, hay otro problema que existe en todos los países, pero es bastante impresionante en Francia: tan pronto como se crea el caos, tan pronto como hay una revuelta, una huelga y la policía está desactualizado ya que hay mucha gente en las calles, bueno, eso deja espacio para matones. Les casseurs, ce sont des gens qui sont là pour casser des choses, qui n'ont rien à revendiquer, qui sont là parce qu'ils ont la haine contre le système et qu'ils veulent casser tout ce qui est en lien avec le système. The thugs are people who are there to break things, who have nothing to claim, who are there because they hate the system and they want to break everything related to the system. Ils vont casser des magasins, ils vont casser des voitures, ils vont casser tout ce qu'ils peuvent casser. Van a destrozar tiendas, van a destrozar coches, van a destrozar todo lo que puedan destrozar. Ça, ce ne sont pas les gilets jaunes, ce sont d'autres personnes qui profitent du chaos, qui profitent du désordre qu'il y a pour casser. Le désordre, il est créé par les gilets jaunes qui sont dans les rues en train de manifester et les casseurs en profitent. El desorden es creado por los chalecos amarillos que se manifiestan en las calles y los matones lo aprovechan. Donc, il y a, d'un côté des casseurs professionnels qui sont là pour tout casser et de l'autre, certains gilets jaunes un peu violents et un peu plus loin, des gilets jaunes non violents. Mais tout ça, ça crée quand même un gros problème et c'est pour ça que je pense que si le mouvement initial était légitime, des gens n'étaient pas contents, ils sont allés dans la rue pour demander des choses, le mouvement aurait dû s'arrêter quand le président de la république a mis en place des choses pour dire : « OK, je vous ai compris, je vous ai entendu. But all that, it still creates a big problem and that's why I think that if the initial movement was legitimate, people were not happy, they went on the street to ask for things, the movement would have had to stop when the president of the republic put things in place to say, "OK, I understood you, I heard you. Pero todo eso, todavía crea un gran problema y es por eso que creo que si el movimiento inicial fuera legítimo, la gente no fuera feliz, saldrían a la calle a pedir cosas, el movimiento habría tenido tuvo que detenerse cuando el presidente de la república puso las cosas en su lugar para decir: "Está bien, te entendí, te escuché. », ils auraient dû s'arrêter. Le fait de ne pas s'arrêter, ça favorise les casseurs, ça favorise la violence, ça favorise les morts – il y a eu des morts – et ça devient un petit peu n'importe quoi et ça crée un amalgame. The fact of not stopping, it favors thugs, it promotes violence, it favors the dead - there have been deaths - and it becomes a little bit anything and it creates an amalgam. Si no se detiene, alienta a los alborotadores, alienta la violencia, alienta las muertes -ha habido muertes- y se convierte en algo sin sentido y crea una amalgama. Un amalgame, ça veut dire que ça crée des catégories et des clichés. Una amalgama significa que crea categorías y clichés. En disant, par exemple : « Oui, les migrants sont mieux traités que nous ! Al decir, por ejemplo: "¡Sí, los migrantes son tratados mejor que nosotros! » – puisqu'il y a des migrants qui viennent de Syrie ou d'Afrique, d'Afghanistan, d'autres pays, qui viennent en France, qui sont dans la précarité et qui sont soignés. - since there are migrants from Syria or Africa, from Afghanistan, from other countries, who come to France, who are in a precarious situation and who are being treated. - Ya que hay inmigrantes que vienen de Siria o África, de Afganistán, de otros países, que vienen a Francia, que están en precariedad y que están siendo tratados. Certains disent : « La pauvreté vient des migrants. » D'autres disent : « La pauvreté vient des grosses fortunes, des gens qui ont beaucoup d'argent. Others say, "Poverty comes from big fortunes, people who have a lot of money." Otros dicen: "La pobreza proviene de grandes fortunas, personas que tienen mucho dinero". » alors que ce sont eux qui investissent en France même si parfois la répartition n'est pas juste. »Whereas it is they who invest in France even if sometimes the distribution is not fair. »Mientras que son ellos quienes invierten en Francia, incluso si a veces la distribución no es justa. Ce sont quand même les gens fortunés qui investissent en France, qui créent des emplois en France et Emmanuel Macron a, à mon avis, quand il a supprimé l'ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune), il ne l'a pas supprimé, il l'a adapté, il a pris une décision qui me semblait juste. It is nevertheless the wealthy people who invest in France, who create jobs in France and Emmanuel Macron has, in my opinion, when he deleted the ISF (Solidarity Tax on Fortune), he did not delete it , he adapted it, he made a decision that seemed right to me. Sin embargo, son las personas ricas que invierten en Francia, quienes crean empleos en Francia y Emmanuel Macron, en mi opinión, cuando eliminó el ISF (Impuesto de Solidaridad sobre la Fortuna), no lo eliminó , lo adaptó, tomó una decisión que me pareció correcta. Il a dit : « Cet impôt, je le supprime – on ne va pas entrer dans des choses trop techniques – pour tout ce qui est non-immobilier. He said: "I am removing this tax - we are not going to get into too technical things - for everything that is non-real estate. Él dijo: "Estoy eliminando este impuesto, no vamos a entrar en cosas demasiado técnicas, por todo lo que no sea inmobiliario. » C'est-à-dire que les gens qui investissent dans l'immobilier, ils vont continuer à payer – là, on parle des très riches, des très hauts revenus – l'ISF devient l'IFI (l'Impôt sur la Fortune Immobilière) parce qu'on estime que ce qui est mis dans l'immobilier, ça fait moins marcher l'économie ; c'est figé dans la pierre et ça fait moins marcher l'économie que d'investir dans des entreprises. "That is to say that people who invest in real estate, they will continue to pay - there, we are talking about the very wealthy, the very high income - the ISF becomes the IFI (Tax on Real Estate Fortune) because we believe that what is put in real estate, it makes the economy work less; it's set in stone and it makes the economy work less than investing in companies. Il a dit : « Tout ce qui est investissement dans les entreprises, je ne le taxe plus comme avant, ce que je trouve OK puisque tout ça, ça crée des emplois. Mais bref, ce que je veux dire, c'est que ça crée des amalgames ; les gens disent : « C'est la faute aux migrants. Pero en resumen, lo que digo es que crea confusión; la gente dice: "La culpa es de los emigrantes". » ou « c'est de la faute aux riches » ou certains disent : « C'est la faute aux gilets jaunes. » et au final, on crée des tensions et des clichés qui sont dangereux parce que tout ça, ça favorise les extrêmes. "And in the end, we create tensions and clichés which are dangerous because all that favors extremes. Ça favorise l'extrême droite, les nationalistes et ça favorise l'extrême gauche, les communistes. It favors the far right, the nationalists and it favors the far left, the communists.

Les gens peuvent commencer à se dire : « Attends ! People can start saying to themselves, "Wait! La gente puede empezar a decirse: "¡Espera! Moi, j'ai essayé de voter pour la droite (les conservateurs), Sarkozy, par exemple et Chirac avant lui, ça n'a pas marché. I tried to vote for the right (the conservatives), Sarkozy, for example and Chirac before him, it didn't work. Intenté votar a la derecha (los conservadores), a Sarkozy, por ejemplo, y a Chirac antes que él, pero no funcionó. J'ai essayé de voter pour la gauche, avec François Hollande, avec François Mitterrand avant lui, ça n'a pas marché. I tried to vote for the left, with François Hollande, with François Mitterrand before him, it didn't work. Il y a quelqu'un qui est venu et qui m'a dit : « Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis du milieu » : Emmanuel Macron. There is someone who came and said to me: "I am neither from the right nor from the left, I am from the middle": Emmanuel Macron. Ça ne marche pas non plus. It does not work either. Qu'est-ce qu'il reste ? What's left? ¿Qué queda? Il reste les extrêmes ; il reste l'extrême droite, il reste l'extrême gauche et ça, je trouve personnellement que c'est un petit peu dangereux. There are the extremes; there remains the extreme right, there remains the extreme left and that, I personally find that it is a little bit dangerous.

Voilà un petit peu mon avis sur les gilets jaunes. C'est très vague, c'est très large, mais c'est un sujet complexe. Ça ne sert à rien que je fasse un podcast en disant : « Oui, je suis pour les gilets jaunes ou je suis contre les gilets jaunes. » Je pense que tu as compris que le contexte est très complexe, est très difficile, ce n'est jamais blanc ou noir. On est en France actuellement dans un moment assez difficile d'un point de vue économique avec le chômage, avec la dette, avec les impôts qui sont élevés. We are in France right now in a rather difficult moment from an economic point of view with unemployment, with debt, with taxes which are high. Les gens ou certaines personnes ont manifesté et ont obtenu des avancées sociales, je dis tant mieux pour eux, le mouvement était légitime, donc, c'est OK. Par contre, il est temps de s'arrêter au plus vite parce que tout ce désordre, tout ce chaos, ça brise l'économie, il y a des magasins qui ferment parce qu'ils ne peuvent plus travailler, il y a des magasins qui sont cassés. On the other hand, it is time to stop as soon as possible because all this disorder, all this chaos, it breaks the economy, there are stores that close because they can no longer work, there are stores which are broken. Donc, il y a un moment où il faut arrêter, ça crée de la tension, ça rend les investisseurs un petit peu peureux, donc, c'est très mauvais pour l'économie, ça favorise les extrêmes, donc, c'est vraiment, à mon avis, quelque chose qui n'est pas bon de continuer. So there is a moment when you have to stop, it creates tension, it makes investors a little bit fearful, so, it is very bad for the economy, it favors the extremes, so, it is really , in my opinion, something that is not good to continue. Así que llega un momento en que hay que parar, crea tensión, hace que los inversores tengan un poco de miedo, por lo que es muy malo para la economía, fomenta los extremos, por lo que, en mi opinión, realmente no es bueno continuar. Voilà mon avis. Tu peux me dire ce que tu en penses sur Facebook, ça m'intéresse énormément. J'espère avoir répondu à tous les gens qui m'ont posé la question et je voudrais terminer par une citation d'Albert Camus qui passe très bien avec cette histoire des gilets jaunes et sur laquelle tu peux également me donner ton avis. I hope I have answered all the people who asked me the question and I would like to end with a quote from Albert Camus who goes very well with this story of yellow vests and on which you can also give me your opinion. Albert Camus a dit : « Ce n'est pas assez de critiquer son temps, il faut encore essayer de lui donner une forme, un avenir. Albert Camus said: "It's not enough to criticize your time, you still have to try to give it a shape, a future. Albert Camus decía: "No basta con criticar nuestro tiempo, hay que intentar darle una forma, un futuro. » Je te laisse méditer là-dessus, méditer sur ce podcast et me dire ce que tu en penses sur Facebook. I let you meditate on it, meditate on this podcast and tell me what you think about it on Facebook.

Merci beaucoup, à très bientôt ! Salut !