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Francais Authentique, L’importance de la liberté (interview d’Aysseline de Lardemelle) (2)

L'importance de la liberté (interview d'Aysseline de Lardemelle) (2)

J'utilise beaucoup les outils de communication non violente en disant il y a expression et expression. Si vous arrivez en étant dans la critique vis-à-vis de votre chef, même s'il a tort, il risque de se bloquer et ça va s'enchaîner, se ré-enchaîner. Généralement, dans mes coachings, j'allais dire dans 70 % de cas, juste bien se positionner, s'affirmer, exprimer son point de vue, savoir l'argumenter suffit à ce que les choses bougent. Dans 30 % des cas, ça devient plus difficile. Donc il faut ou faire intervenir hiérarchie ou RH, ou alors, et c'est une alternative, se rendre compte que nos valeurs sont pas en adéquation avec celles de notre supérieur hiérarchique, voire avec celles de l'entreprise. Et là, c'est vraiment se poser la question. Quelles sont mes valeurs? Vers quoi je veux aller? Qu'est-ce qui me convient? Et partir sur un autre projet. J'ai vu beaucoup de gens croire qu'ils avaient fait leur maximum, mais parfois, ils l'ont fait très bien. Mais ils se disent : « Ça marche pas, je dois donc me résigner et accepter. » Et alors, peut-être en tant que coach, je suis là pour dire non, il n'y a pas de résignation si vous avez fait ce que vous pouviez faire. Maintenant, il y a d'autres alternatives, trouvez d'autres options pour trouver un endroit où vous êtes heureux au travail. Il n'y a pas de raison d'être malheureux au travail, surtout à cause d'un chef.

Johan : Tout à fait. Non, c'est… Ben, écoute, tu as très, très bien résumé finalement les 20 sessions de coaching. Et c'est une chose que moi j'ai très peu vu dans l'entreprise. C'est aussi… C'est une chose que j'ai en moi intuitivement, cet aspect communication dont tu parles et je n'ai jamais eu aucun problème à donner mon avis à mon responsable lorsque je n'étais pas d'accord avec lui parce que je pense que c'est aussi dans son intérêt et dans l'intérêt de l'entreprise de dire : « Voici mon opinion clairement. À la fin, c'est vous qui tranchez, mais en tout cas, voilà ce que, moi, je pense. » Et j'ai remarqué auprès des gens qui m'entouraient que c'était un peu tabou en fait, que la majorité des gens n'osaient pas franchir le pas que tu viens de décrire avec cette communication non-violente et ça marche à mon sens, dans tous les domaines de la vie. Là, on a pris l'exemple d'un chef. Je suis père de famille. C'est exactement la même chose avec mes enfants. Dans l'autre sens, je suis censé être la personne – puisqu'ils sont petits, encore – être la personne qui décide, mais je vois bien que si je leur impose des choses sans leur demander leur avis ou sans le demander d'une façon qui puisse faire naître un intérêt chez eux, ça ne marche pas. En fait, ce que tu décris, ça marche dans tous les domaines de la vie.

Aysseline : Oui, oui, la communication non-violente, Marshals Rosenberg l'a utilisée dans les banlieues, sur la scène politique. Tout passe par cette expression libérée et respectueuse de l'autre. Aujourd'hui, on parle de plus en plus des entreprises libérées. Je ne sais pas si tu as entendu cela. Pour certains, c'est encore un mythe impossible, pour d'autres, ils le vivent, ils l'ont mis en place et c'est extraordinaire. Mais ça amène à repenser tout le système de l'entreprise et du management. Au point que dans une vraie entreprise libérée, les personnes sont tellement responsables que la hiérarchie prend de moins en moins de place et qu'il y a des facilitateurs ou des médiateurs, mais que cette notion du chef qui décide pour les autres va finir par disparaître. Alors, il faut du temps, mais je pense que plus les gens sont dans le développement personnel et ouverts à ça et affirmés et responsables plus, plus, effectivement, toute la hiérarchie des petits chefs, malheureusement, va disparaître. Et je suis très confiante, oui.

Johan : Heureusement, oui. Donc, l'outil numéro un ou la chose numéro un, si je synthétise et schématise énormément, c'est l'aspect communication non-violente, donc, en ce qui concerne les libertés personnelles dans le domaine de l'entreprise ou dans sa vie personnelle. Toi, tu interviens… Les personnes que tu coaches, est-ce que c'est plus axé entreprise ou alors c'est parfois des gens qui peuvent se dire : « J'ai besoin d'aide pour me sentir plus libre dans ma vie, etc. » Tu as les deux ?

Aysseline : Alors, à 90 %, c'est l'entreprise. « Malheureusement », pour l'entreprise aujourd'hui, quand les entreprises sont prêtes à financer des coachings, c'est surtout pour les cadres et les dirigeants que pour les particuliers. J'avais 10 à 20 % de personnes particuliers qui s'adressaient directement à moi. Maintenant, je le fais encore de temps en temps sur Skype parce qu'avant, j'avais un cabinet à Paris, mais que dans cette volonté d'une vie plus libre, avec des voyages avec mon compagnon Nicolaï, je n'ai plus de cabinet sur Paris, donc je le fais de temps en temps sur Skype et je suis arrivée à un moment dans l'entreprise à me rendre compte que quand je coachais les dirigeants, ils avaient envie de changer de vie. Il y en avait un qui voulait être professeur de tango, il y en avait… et donc, en fait, j'avais une telle soif de liberté que je leur communiquais un peu une envie de sortir de l'entreprise. Alors là, je me suis dit : « Bon, il faut peut-être que j'arrête parce que les services des ressources humaines vont me dire : “mais ils partent tous !” »

Aujourd'hui, je n'interviens plus pour les entreprises, sauf exception. Donc, je suis plus vraiment à la carte pour des particuliers, mais je suis arrivé à… C'est vraiment des personnes qui viennent me dire : « Voilà, je suis prêt à faire un pas, un pas pour aller vraiment plus loin parce que je veux monter ma boite, par exemple, et que je quitte le monde de l'entreprise ou parce que je veux… » Et ces personnes, je les suis en coaching, mais je n'en fais plus beaucoup. J'avoue, c'est surtout des vidéos maintenant que je fais.

Johan : D'accord, oui, toujours après, je le comprends. On est toujours dans cet esprit un peu de liberté. Aujourd'hui, on a des outils formidables qui permettent de… qui permettent de communiquer. Moi, je suis à Metz, tu es en région parisienne, on peut échanger sur ce sujet de la liberté. C'est vrai qu'avoir un cabinet et recevoir des gens, c'est une contrainte, une contrainte supplémentaire, effectivement. En termes de liberté personnelle, est-ce que tu as des choses, d'autres choses sur lesquelles tu aimerais peut-être nous sensibiliser ? Le gros point de la communication non-violente. Je pense que les gens l'ont intégré et je recommande vraiment aux gens de se renseigner sur ce sujet. Est-ce qu'il y a d'autres points sur lesquels tu penses qu'il serait bon de réfléchir en termes de liberté personnelle ? Justement, ce grand sujet qui est commun à nos discours ?

Aysseline : Oui, tout ce qui fonde la liberté, c'est notre système de croyances. Donc être au clair avec quelles sont mes valeurs et les valeurs, c'est bien de les suivre parce qu'elles sont des moteurs, mais souvent, c'est aussi des valeurs qui freinent. Si dans mes valeurs… Moi qui ai passé du temps en Afrique et dont les valeurs “respect”, la façon de dire bonjour est tellement différente. J'ai été aussi pas mal en Asie entre un pays et l'autre, donc, on peut se dire que c'est inadmissible la façon dont un Asiatique nous dit bonjour. On peut se dire… Au Sénégal, je me souviens, le “durey diof”, ça veut dire merci. Ce n'était pas tant utilisé que ça. En France si on ne dit pas merci dès qu'on nous donne un plat à table ou quelque chose comme ça, les gens vont se vexer. Là, je donne un exemple sur quelles sont mes valeurs, en quoi elles peuvent être aidantes et en quoi, parfois, elles peuvent vraiment poser des problèmes et être très limitantes. Etre au clair avec ce à quoi je crois et qu'est-ce que ça crée chez moi. Qu'est-ce que ça crée chez moi si je me dis que cette personne ne m'a pas dit bonjour et qu'elle me manque de respect ? Eh bien, je ne vais pas être sympa avec elle, je vais être mal à l'aise pendant la journée, il va y avoir toute une série de conséquences. Donc, les croyances sont vraiment importantes. Et quand j'ai aidé en entreprise les coachés à parler à leur hiérarchie, il fallait d'abord que je débarrasse et que je nettoie toute une série de croyances parce qu'ils me disaient : « Ça ne servira à rien. Ça, c'est une croyance ». Ils me disaient : « Ce sera encore pire ; je vais me faire licencier ou mal voir. C'est une autre croyance. » Ils me disaient : « Voilà, on va penser ça de moi, il va y avoir telle conséquences. » Et donc, il y a toute une série… Ou : “des gens ont déjà essayé, les autres ont déjà essayé avant moi.” Ou : “je l'ai déjà dit une fois, ça suffit.”

Johan : Ou : “On a toujours fait comme ça.”

Aysseline : Ou : “On a toujours fait comme ça.” Oui, ça, elle est fabuleuse, cette croyance. On a toujours fait comme ça. Donc, toutes ces croyances qui empêchent d'être libre et qui fait qu'on contrôle les autres, mais qu'on se contrôle soi-même. Et c'est vraiment ce que j'ai découvert : en quoi je me contrôlais en permanence pour être une gentille fille, pour ne pas blesser les uns les autres, pour être bien vu, pour être aimée, pour… et toutes ces choses que je faisais par effort. Et j'ai vraiment découvert que plus on avance dans le développement personnel, moins on fait d'efforts, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. C'est-à-dire que plus le niveau de conscience et d'ouverture se fait, plus on se rend compte que les choses se font simplement sans cette notion de contrôle permanent sur l'autre et sur soi. Donc quand je dis contrôle, je dis jugement, donc c'est laisser tomber les jugements sur soi et sur l'autre. Mais ça, c'est un pas après l'autre parce que voilà, c'est difficile. On est tellement dans une conscience de masse qui nous fait juger tout le monde et soi-même en premier que c'est difficile d'être libre sur ce point.

Johan : Oui, oui, clairement, c'est très inspirant, ce que tu dis sur les croyances en général et il y en a une qu'on retrouve beaucoup. Dans mon domaine via Français Authentique, j'essaie d'aider un maximum de personnes et je lis beaucoup sur comment être un leader, comment créer et essayer de motiver une communauté. Et on nous parle assez souvent des croyances et en particulier des croyances limitantes, comme tu… comme tu l'as citée. Et pour des gens, par exemple, qui veulent parler français, c'est aussi souvent un frein. Des gens viennent, se tournent vers Français Authentique en pensant : “moi, je n'arriverai jamais à parler français parce que je l'ai appris 8 ans à l'école et je ne suis pas capable de m'exprimer clairement.” Donc, on en revient à ce que tu disais. C'est souvent en débloquant ce petit… uniquement en débloquant cette petite croyance que les gens, souvent, font déjà leurs premiers progrès.

Aysseline : On a les talents insoupçonnés et ces talents sont souvent effectivement, comme tu dis, masqués par des croyances. Je n'y arriverai jamais. Ou alors, “ce n'est pas en ligne, ça ne suffira pas avec des cours en ligne” ou : “je ne sais pas, je n'ai pas assez l'occasion de parler, ça marchera pas” Ou : “je ne suis pas assez intelligent pour apprendre une autre langue.” Et tout ça fait que ça bloque. Et j'ai vu quelques-unes de tes vidéos, même si je n'ai pas besoin d'apprendre le français, j'en ai vu quelques-unes.


L’importance de la liberté (interview d’Aysseline de Lardemelle) (2) Die Bedeutung der Freiheit (Interview mit Aysseline de Lardemelle) (2) The importance of freedom (interview with Aysseline de Lardemelle) (2) A importância da liberdade (entrevista com Aysseline de Lardemelle) (2)

J'utilise beaucoup les outils de communication non violente en disant il y a expression et expression. Si vous arrivez en étant dans la critique vis-à-vis de votre chef, même s'il a tort, il risque de se bloquer et ça va s'enchaîner, se ré-enchaîner. If you arrive by being critical of your boss, even if he's wrong, he risks getting stuck and it's going to be linked, re-linked. Si llega mientras critica a su jefe, incluso si está equivocado, corre el riesgo de ser bloqueado y se vinculará, se volverá a vincular. Généralement, dans mes coachings, j'allais dire dans 70 % de cas, juste bien se positionner, s'affirmer, exprimer son point de vue, savoir l'argumenter suffit à ce que les choses bougent. En general, en mi entrenamiento, iba a decir en el 70% de los casos, solo para posicionarme bien, para afirmarme, para expresar mi punto de vista, para saber cómo argumentar que es suficiente para que las cosas se muevan. Dans 30 % des cas, ça devient plus difficile. Donc il faut ou faire intervenir hiérarchie ou RH, ou alors, et c'est une alternative, se rendre compte que nos valeurs sont pas en adéquation avec celles de notre supérieur hiérarchique, voire avec celles de l'entreprise. Et là, c'est vraiment se poser la question. Quelles sont mes valeurs? Vers quoi je veux aller? Qu'est-ce qui me convient? Et partir sur un autre projet. J'ai vu beaucoup de gens croire qu'ils avaient fait leur maximum, mais parfois, ils l'ont fait très bien. Mais ils se disent : « Ça marche pas, je dois donc me résigner et accepter. Pero se dicen a sí mismos: "No funciona, así que tengo que resignarme y aceptar. » Et alors, peut-être en tant que coach, je suis là pour dire non, il n'y a pas de résignation si vous avez fait ce que vous pouviez faire. Maintenant, il y a d'autres alternatives, trouvez d'autres options pour trouver un endroit où vous êtes heureux au travail. Il n'y a pas de raison d'être malheureux au travail, surtout à cause d'un chef.

Johan : Tout à fait. Non, c'est… Ben, écoute, tu as très, très bien résumé finalement les 20 sessions de coaching. Et c'est une chose que moi j'ai très peu vu dans l'entreprise. C'est aussi… C'est une chose que j'ai en moi intuitivement, cet aspect communication dont tu parles et je n'ai jamais eu aucun problème à donner mon avis à mon responsable lorsque je n'étais pas d'accord avec lui parce que je pense que c'est aussi dans son intérêt et dans l'intérêt de l'entreprise de dire : « Voici mon opinion clairement. À la fin, c'est vous qui tranchez, mais en tout cas, voilà ce que, moi, je pense. Al final, eres tú quien decide, pero en cualquier caso, eso es lo que pienso. » Et j'ai remarqué auprès des gens qui m'entouraient que c'était un peu tabou en fait, que la majorité des gens n'osaient pas franchir le pas que tu viens de décrire avec cette communication non-violente et ça marche à mon sens, dans tous les domaines de la vie. Là, on a pris l'exemple d'un chef. Je suis père de famille. C'est exactement la même chose avec mes enfants. Dans l'autre sens, je suis censé être la personne – puisqu'ils sont petits, encore – être la personne qui décide, mais je vois bien que si je leur impose des choses sans leur demander leur avis ou sans le demander d'une façon qui puisse faire naître un intérêt chez eux, ça ne marche pas. En fait, ce que tu décris, ça marche dans tous les domaines de la vie.

Aysseline : Oui, oui, la communication non-violente, Marshals Rosenberg l'a utilisée dans les banlieues, sur la scène politique. Aysseline: Sí, sí, comunicación no violenta, Marshals Rosenberg lo usó en los suburbios, en la escena política. Tout passe par cette expression libérée et respectueuse de l'autre. Todo pasa por esta expresión liberada y respetuosa del otro. Aujourd'hui, on parle de plus en plus des entreprises libérées. Je ne sais pas si tu as entendu cela. Pour certains, c'est encore un mythe impossible, pour d'autres, ils le vivent, ils l'ont mis en place et c'est extraordinaire. Mais ça amène à repenser tout le système de l'entreprise et du management. Au point que dans une vraie entreprise libérée, les personnes sont tellement responsables que la hiérarchie prend de moins en moins de place et qu'il y a des facilitateurs ou des médiateurs, mais que cette notion du chef qui décide pour les autres va finir par disparaître. Alors, il faut du temps, mais je pense que plus les gens sont dans le développement personnel et ouverts à ça et affirmés et responsables plus, plus, effectivement, toute la hiérarchie des petits chefs, malheureusement, va disparaître. Et je suis très confiante, oui.

Johan : Heureusement, oui. Donc, l'outil numéro un ou la chose numéro un, si je synthétise et schématise énormément, c'est l'aspect communication non-violente, donc, en ce qui concerne les libertés personnelles dans le domaine de l'entreprise ou dans sa vie personnelle. Toi, tu interviens… Les personnes que tu coaches, est-ce que c'est plus axé entreprise ou alors c'est parfois des gens qui peuvent se dire : « J'ai besoin d'aide pour me sentir plus libre dans ma vie, etc. » Tu as les deux ? ¿Tienes los dos?

Aysseline : Alors, à 90 %, c'est l'entreprise. Aysseline: Entonces el 90% es el negocio. « Malheureusement », pour l'entreprise aujourd'hui, quand les entreprises sont prêtes à financer des coachings, c'est surtout pour les cadres et les dirigeants que pour les particuliers. "Desafortunadamente", para la compañía de hoy, cuando las compañías están listas para financiar el coaching, es especialmente para ejecutivos y gerentes que para individuos. J'avais 10 à 20 % de personnes particuliers qui s'adressaient directement à moi. Maintenant, je le fais encore de temps en temps sur Skype parce qu'avant, j'avais un cabinet à Paris, mais que dans cette volonté d'une vie plus libre, avec des voyages avec mon compagnon Nicolaï, je n'ai plus de cabinet sur Paris, donc je le fais de temps en temps sur Skype et je suis arrivée à un moment dans l'entreprise à me rendre compte que quand je coachais les dirigeants, ils avaient envie de changer de vie. Il y en avait un qui voulait être professeur de tango, il y en avait… et donc, en fait, j'avais une telle soif de liberté que je leur communiquais un peu une envie de sortir de l'entreprise. Alors là, je me suis dit : « Bon, il faut peut-être que j'arrête parce que les services des ressources humaines vont me dire : “mais ils partent tous !” »

Aujourd'hui, je n'interviens plus pour les entreprises, sauf exception. Donc, je suis plus vraiment à la carte pour des particuliers, mais je suis arrivé à… C'est vraiment des personnes qui viennent me dire : « Voilà, je suis prêt à faire un pas, un pas pour aller vraiment plus loin parce que je veux monter ma boite, par exemple, et que je quitte le monde de l'entreprise ou parce que je veux… » Et ces personnes, je les suis en coaching, mais je n'en fais plus beaucoup. J'avoue, c'est surtout des vidéos maintenant que je fais.

Johan : D'accord, oui, toujours après, je le comprends. On est toujours dans cet esprit un peu de liberté. Aujourd'hui, on a des outils formidables qui permettent de… qui permettent de communiquer. Moi, je suis à Metz, tu es en région parisienne, on peut échanger sur ce sujet de la liberté. C'est vrai qu'avoir un cabinet et recevoir des gens, c'est une contrainte, une contrainte supplémentaire, effectivement. En termes de liberté personnelle, est-ce que tu as des choses, d'autres choses sur lesquelles tu aimerais peut-être nous sensibiliser ? Le gros point de la communication non-violente. Je pense que les gens l'ont intégré et je recommande vraiment aux gens de se renseigner sur ce sujet. Est-ce qu'il y a d'autres points sur lesquels tu penses qu'il serait bon de réfléchir en termes de liberté personnelle ? Justement, ce grand sujet qui est commun à nos discours ?

Aysseline : Oui, tout ce qui fonde la liberté, c'est notre système de croyances. Aysseline: Sí, todo lo que construye la libertad es nuestro sistema de creencias. Donc être au clair avec quelles sont mes valeurs et les valeurs, c'est bien de les suivre parce qu'elles sont des moteurs, mais souvent, c'est aussi des valeurs qui freinent. So being clear with what my values and the values are, it's good to follow them because they are engines, but often, they are also values that slow down. Si dans mes valeurs… Moi qui ai passé du temps en Afrique et dont les valeurs “respect”, la façon de dire bonjour est tellement différente. J'ai été aussi pas mal en Asie entre un pays et l'autre, donc, on peut se dire que c'est inadmissible la façon dont un Asiatique nous dit bonjour. I've also been quite a bit in Asia between one country and another, so we can say that it's unacceptable how an Asian says hello to us. También he estado bastante en Asia entre un país y otro, por lo tanto, podemos decir que es inaceptable la forma en que un asiático dice hola. On peut se dire… Au Sénégal, je me souviens, le “durey diof”, ça veut dire merci. Ce n'était pas tant utilisé que ça. En France si on ne dit pas merci dès qu'on nous donne un plat à table ou quelque chose comme ça, les gens vont se vexer. Là, je donne un exemple sur quelles sont mes valeurs, en quoi elles peuvent être aidantes et en quoi, parfois, elles peuvent vraiment poser des problèmes et être très limitantes. Aquí, doy un ejemplo de cuáles son mis valores, cómo pueden ser útiles y cómo, a veces, realmente pueden causar problemas y ser muy limitantes. Etre au clair avec ce à quoi je crois et qu'est-ce que ça crée chez moi. Qu'est-ce que ça crée chez moi si je me dis que cette personne ne m'a pas dit bonjour et qu'elle me manque de respect ? Eh bien, je ne vais pas être sympa avec elle, je vais être mal à l'aise pendant la journée, il va y avoir toute une série de conséquences. Donc, les croyances sont vraiment importantes. Et quand j'ai aidé en entreprise les coachés à parler à leur hiérarchie, il fallait d'abord que je débarrasse et que je nettoie toute une série de croyances parce qu'ils me disaient : « Ça ne servira à rien. Ça, c'est une croyance ». Ils me disaient : « Ce sera encore pire ; je vais me faire licencier ou mal voir. C'est une autre croyance. » Ils me disaient : « Voilà, on va penser ça de moi, il va y avoir telle conséquences. » Et donc, il y a toute une série… Ou : “des gens ont déjà essayé, les autres ont déjà essayé avant moi.” Ou : “je l'ai déjà dit une fois, ça suffit.”

Johan : Ou : “On a toujours fait comme ça.”

Aysseline : Ou : “On a toujours fait comme ça.” Oui, ça, elle est fabuleuse, cette croyance. On a toujours fait comme ça. Donc, toutes ces croyances qui empêchent d'être libre et qui fait qu'on contrôle les autres, mais qu'on se contrôle soi-même. Et c'est vraiment ce que j'ai découvert : en quoi je me contrôlais en permanence pour être une gentille fille, pour ne pas blesser les uns les autres, pour être bien vu, pour être aimée, pour… et toutes ces choses que je faisais par effort. Y eso es realmente lo que descubrí: en lo que constantemente me controlé para ser una buena chica, no lastimarnos, ser vistos, ser amados, por ... y todas estas cosas que Lo hice por esfuerzo. Et j'ai vraiment découvert que plus on avance dans le développement personnel, moins on fait d'efforts, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. C'est-à-dire que plus le niveau de conscience et d'ouverture se fait, plus on se rend compte que les choses se font simplement sans cette notion de contrôle permanent sur l'autre et sur soi. Donc quand je dis contrôle, je dis jugement, donc c'est laisser tomber les jugements sur soi et sur l'autre. Mais ça, c'est un pas après l'autre parce que voilà, c'est difficile. On est tellement dans une conscience de masse qui nous fait juger tout le monde et soi-même en premier que c'est difficile d'être libre sur ce point.

Johan : Oui, oui, clairement, c'est très inspirant, ce que tu dis sur les croyances en général et il y en a une qu'on retrouve beaucoup. Dans mon domaine via Français Authentique, j'essaie d'aider un maximum de personnes et je lis beaucoup sur comment être un leader, comment créer et essayer de motiver une communauté. Et on nous parle assez souvent des croyances et en particulier des croyances limitantes, comme tu… comme tu l'as citée. Et pour des gens, par exemple, qui veulent parler français, c'est aussi souvent un frein. Y para las personas, por ejemplo, que quieren hablar francés, a menudo también es una barrera. Des gens viennent, se tournent vers Français Authentique en pensant : “moi, je n'arriverai jamais à parler français parce que je l'ai appris 8 ans à l'école et je ne suis pas capable de m'exprimer clairement.” Donc, on en revient à ce que tu disais. C'est souvent en débloquant ce petit… uniquement en débloquant cette petite croyance que les gens, souvent, font déjà leurs premiers progrès.

Aysseline : On a les talents insoupçonnés et ces talents sont souvent effectivement, comme tu dis, masqués par des croyances. Je n'y arriverai jamais. Ou alors, “ce n'est pas en ligne, ça ne suffira pas avec des cours en ligne” ou : “je ne sais pas, je n'ai pas assez l'occasion de parler, ça marchera pas” Ou : “je ne suis pas assez intelligent pour apprendre une autre langue.” Et tout ça fait que ça bloque. Et j'ai vu quelques-unes de tes vidéos, même si je n'ai pas besoin d'apprendre le français, j'en ai vu quelques-unes.