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rfi journal français facile, RFI Le journal en français facile 6 mars 2023

RFI Le journal en français facile 6 mars 2023

Bonjour à toutes et à tous, Radio France Internationale Il est 17 h à Paris, 16 h temps universel.

...

Adrien Delgrange. Ravi de vous retrouver pour une nouvelle semaine. Bonjour Nicolas Feldman.

Bonjour Adrien, bonjour à tous.

Nous sommes le lundi 6 mars.

Et à la une de cette édition. Adrien.

« Mettre la France à l'arrêt » c'est le souhait et la promesse des syndicats français pour la sixième journée d'action demain contre la réforme des retraites. Quelques perturbations ont déjà commencé.

En Israël. Plusieurs dizaines de pilotes d'avion menacent de ne pas travailler. Une manière de protester contre un projet gouvernemental. Reportage à suivre.

Et puis, un mois après le tremblement de terre en Turquie, qui a fait au moins 45 000 morts, les habitants sont traumatisés et la solidarité continue de s'organiser. Reportage à suivre à Istanbul.

Voilà pour les titres, Soyez les bienvenus.

La réforme des retraites en France. C'est une semaine très importante, une semaine cruciale qui commence.

Côté Parlement, tout d'abord, au Sénat, les débats se poursuivent à l'heure actuelle. C'est ce qu'on appelle le travail législatif qui est en cours. L'examen du texte de loi a repris aujourd'hui, avec désormais un peu moins de 3000 amendements au programme. D'ici à dimanche minuit. Côté rue, Pauline Gleize, les opposants veulent accentuer la pression sur le gouvernement pour qu'il retire cette réforme. Pour la sixième journée d'action demain, les syndicats espèrent faire mieux que le 31 janvier.

Les syndicats entendre « mettre la France à l'arrêt. » Difficile évidemment, Adrien, de savoir dès maintenant si les manifestants seront plus nombreux que fin janvier. La police en avait alors recensé, compté 1 270 000 et les syndicats plus de 2 millions et demi. En tout cas, les organisations de salariés s'enthousiasme déjà d'un plus grand nombre de rassemblements autour de 260 surtout les transports seront fortement perturbé. La SNCF, la Société ferroviaire nationale et la Direction générale de l'aviation civile recommandent d'ailleurs aux voyageurs qui le peuvent de reporter leurs déplacements. Et le gouvernement encourage au télétravail, le travail à distance. Le trafic ferroviaire sera donc limité. Un train express régional et un train à grande vitesse sur cinq avec un impact sur les lignes internationales. En Ile-de-France, beaucoup de perturbations sur le RER, le Réseau express régional et sur les métros. Les usagers des bus et des tramways doivent aussi s'attendre à des difficultés sur leur trajet. Dans les airs les autorités ont demandé aux compagnies de réduire leurs vols de 20 % à l'aéroport Charles de Gaulle et de 30 % à Orly demain et mercredi. Les routiers ont aussi rejoint le mouvement avec des barrages filtrants et des opérations escargot, c'est-à-dire des opérations pour ralentir, voire bloquer la circulation autour de grandes métropoles, les grandes villes.

Journée de grève donc demain, avec un total de 265 rassemblements prévus à travers toute la France, d'après les syndicats. C'était Pauline Gleize.

En Grèce, le Premier ministre fait appel à une haute juridiction pour enquêter sur l'accident de trains qui a fait au moins 57 morts la semaine dernière.

Oui, le gouvernement est sous le feu des critiques. Hier encore, 12 000 personnes environ ont manifesté leur colère, leur désarroi et leur tristesse. Ils reprochent au gouvernement grec de ne pas avoir bien entretenu le réseau ferré. Du coup, ce matin, le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis a demandé à la plus haute juridiction du pays, à savoir la Cour suprême, d'enquêter sur les défaillances, les insuffisances, les manquements qui auraient pu éviter la catastrophe.

En Israël contre la réforme du système judiciaire. La mobilisation ne faiblit pas.

Beaucoup de monde dans les rues ce week-end, environ 250 000 personnes ont manifesté contre cette réforme qui remettrait en cause l'indépendance de la justice israélienne. Alors, beaucoup de monde, mais encore plus surprenant, des réservistes de l'armée s'opposent au changement de loi voulu par Benyamin Netanyahu. Des réservistes, ce sont des hommes et des femmes qui peuvent être appelés à tout moment pour prêter main forte. Et ce sont principalement des pilotes d'avion qui tiennent tête au Premier ministre israélien. À Jérusalem, Michel Paul.

90 % des pilotes de réserve d'un escadron stratégique de l'aviation israélienne annoncent qu'ils ne participeront pas cette semaine à l'entraînement hebdomadaire. Ce sont les pilotes de cet escadron qui, en 2007, avaient frappé le réacteur nucléaire syrien de l'opération Orchidée. Des réservistes, tous âges et tendances politiques confondues, ils se sont installés dans une tente près de la Cour suprême à Jérusalem pour expliquer leur position. Dan Sagir, réserviste d'un régiment de tank.

...

« On peut comparer la situation au choc de la guerre du Kippour. À une différence près cette fois, l'attaque vient de l'intérieur du gouvernement même. Cela ne passera pas. Changer le régime en un, deux ou trois mois, nous ne le permettrons pas. Notre génération ne le permettra pas. »

Gaby sert lui dans la Sayeret Matkal la prestigieuse unité de commandos dont Benyamin Netanyahu était lui-même membre.

...

« Nous ne faisons pas de périodes de réserves pour servir un dictateur. Nous sommes là pour ce pays, pour la démocratie israélienne. Nous poursuivrons ce véritable miracle. Mais il y a un point au delà duquel nous ne continuerons pas. »

...

Et les anciens du commando d'élite qui ont libéré les otages à Entebbé accusent maintenant Netanyahu de sacrifier son pays. Michel Paul, Jérusalem, RFI.

Benyamin Netanyahu qui a répondu : « Quand on est appelé à une période de réserve, on se présente. Nous sommes un seul peuple », prévient le Premier ministre.

RFI À Paris, 17 h 07.

Le Journal en français est facile.

L'armée ukrainienne refuse d'abandonner la ville de Bakhmout.

L'armée ukrainienne qui a annoncé sa volonté, son intention de renforcer ses positions, à Bakhmout d'envoyer davantage d'hommes et de moyens militaires pour lutter contre les troupes russes qui tentent d'encercler cette ville symbole située dans l'est de l'Ukraine.

Svetlana Tikhanovskaïa, la principale opposante au président biélorusse, condamnée à quinze ans de prison.

Elle était jugée par contumace, c'est-à-dire en son absence. Svetlana Tikhanovskaïa n'a pas assisté à son procès puisqu'elle vit à l'étranger et ne veut pas pour l'instant revenir en Biélorussie. Elle était poursuivie pour conspiration, son opposant lui reproche d'avoir voulu prendre le pouvoir de manière illégale. Réponse de Svetlana Tikhanovskaïa : ce procès est une farce. Comprenez une blague.

Un mois après les puissants tremblements de terre en Turquie, les habitants restent traumatisés.

Il y a un mois pile, deux fort séisme frappaient le sud de la Turquie, mais aussi le nord de la Syrie, faisant au moins 50 000 morts de part et d'autre de la frontière. En Turquie, environ 1 500 000 personnes sont encore sur place sur les lieux du drame et sont logés sous des tentes. Par ailleurs, environ 3000 personnes ont fui ces régions sinistrées pour s'abriter dans d'autres villes comme à Istanbul. Reportage Céline Pierre Magnani.

Nesip Yavuz est imam dans le quartier de Sultanbeyli arrondissement défavorisé de la rive asiatique. Dès les premiers jours qui ont suivi le séisme, il a lancé un appel à solidarité sur les réseaux sociaux et il a pris en charge une vingtaine de familles.

...

« Je me suis mobilisé pour trouver des logements disponibles ici à Sultanbeyli et dans les environs, afin d'aider les familles rescapées du séisme. Je trouve des propriétaires qui sont d'accord pour prêter leurs appartements ou pour les louer à des prix très bas. En fonction des appartements, je les mets en lien avec les familles dans le besoin. Ensuite, j'essaie d'amener tout ce qu'il faut pour les installer : des draps, de la vaisselle, un réfrigérateur, des casseroles, des lits, etc. On installe tout et on amène la famille et on essaie d'assurer les besoins alimentaires de base de la famille. J'ai aussi trouvé un dépôt il y a quelques temps et d'ici quelques jours, j'inviterai les familles à venir pour chercher des vêtements. »

...

Encore, sous le choc. La population fait pour l'instant preuve de solidarité, mais la situation va s'installer dans le temps. Le président Erdogan s'est engagé à faire reconstruire 250 000 logements dans les mois à venir. Céline Pierre-Magnani à Istanbul pour RFI.

Ainsi se referme ce journal. Merci Nicolas Feldman de m'avoir accompagné.

Au revoir, Adrien, à demain.


RFI Le journal en français facile 6 mars 2023 RFI Die Zeitung in leichtem Französisch 6. März 2023 RFI The newspaper in easy French March 6, 2023 RFI Le journal en français facile 6 de marzo de 2023 RFI やさしいフランス語の新聞 2023 年 3 月 6 日 RFI 쉬운 프랑스어로 된 신문 2023년 3월 6일 RFI Journal en Française facile 6 maart 2023 RFI O jornal em francês fácil 6 de março de 2023 RFI Tidningen på lätt franska 6 mars 2023 RFI Le journal en français facile 6 Mart 2023 RFI 简明法语报纸 2023 年 3 月 6 日 RFI 簡明法文報紙 2023 年 3 月 6 日

Bonjour à toutes et à tous, Radio France Internationale Il est 17 h à Paris, 16 h temps universel.

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Adrien Delgrange. Ravi de vous retrouver pour une nouvelle semaine. Bonjour Nicolas Feldman.

Bonjour Adrien, bonjour à tous.

Nous sommes le lundi 6 mars.

Et à la une de cette édition. Adrien.

« Mettre la France à l'arrêt » c'est le souhait et la promesse des syndicats français pour la sixième journée d'action demain contre la réforme des retraites. Quelques perturbations ont déjà commencé.

En Israël. Plusieurs dizaines de pilotes d'avion menacent de ne pas travailler. Une manière de protester contre un projet gouvernemental. Reportage à suivre.

Et puis, un mois après le tremblement de terre en Turquie, qui a fait au moins 45 000 morts, les habitants sont traumatisés et la solidarité continue de s'organiser. Reportage à suivre à Istanbul.

Voilà pour les titres, Soyez les bienvenus.

La réforme des retraites en France. C'est une semaine très importante, une semaine cruciale qui commence.

Côté Parlement, tout d'abord, au Sénat, les débats se poursuivent à l'heure actuelle. C'est ce qu'on appelle le travail législatif qui est en cours. L'examen du texte de loi a repris aujourd'hui, avec désormais un peu moins de 3000 amendements au programme. D'ici à dimanche minuit. Côté rue, Pauline Gleize, les opposants veulent accentuer la pression sur le gouvernement pour qu'il retire cette réforme. Pour la sixième journée d'action demain, les syndicats espèrent faire mieux que le 31 janvier.

Les syndicats entendre « mettre la France à l'arrêt. » Difficile évidemment, Adrien, de savoir dès maintenant si les manifestants seront plus nombreux que fin janvier. La police en avait alors recensé, compté 1 270 000 et les syndicats plus de 2 millions et demi. En tout cas, les organisations de salariés s'enthousiasme déjà d'un plus grand nombre de rassemblements autour de 260 surtout les transports seront fortement perturbé. La SNCF, la Société ferroviaire nationale et la Direction générale de l'aviation civile recommandent d'ailleurs aux voyageurs qui le peuvent de reporter leurs déplacements. Et le gouvernement encourage au télétravail, le travail à distance. Le trafic ferroviaire sera donc limité. Un train express régional et un train à grande vitesse sur cinq avec un impact sur les lignes internationales. En Ile-de-France, beaucoup de perturbations sur le RER, le Réseau express régional et sur les métros. Les usagers des bus et des tramways doivent aussi s'attendre à des difficultés sur leur trajet. Dans les airs les autorités ont demandé aux compagnies de réduire leurs vols de 20 % à l'aéroport Charles de Gaulle et de 30 % à Orly demain et mercredi. Les routiers ont aussi rejoint le mouvement avec des barrages filtrants et des opérations escargot, c'est-à-dire des opérations pour ralentir, voire bloquer la circulation autour de grandes métropoles, les grandes villes.

Journée de grève donc demain, avec un total de 265 rassemblements prévus à travers toute la France, d'après les syndicats. C'était Pauline Gleize.

En Grèce, le Premier ministre fait appel à une haute juridiction pour enquêter sur l'accident de trains qui a fait au moins 57 morts la semaine dernière.

Oui, le gouvernement est sous le feu des critiques. Hier encore, 12 000 personnes environ ont manifesté leur colère, leur désarroi et leur tristesse. Ils reprochent au gouvernement grec de ne pas avoir bien entretenu le réseau ferré. Du coup, ce matin, le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis a demandé à la plus haute juridiction du pays, à savoir la Cour suprême, d'enquêter sur les défaillances, les insuffisances, les manquements qui auraient pu éviter la catastrophe.

En Israël contre la réforme du système judiciaire. La mobilisation ne faiblit pas.

Beaucoup de monde dans les rues ce week-end, environ 250 000 personnes ont manifesté contre cette réforme qui remettrait en cause l'indépendance de la justice israélienne. Alors, beaucoup de monde, mais encore plus surprenant, des réservistes de l'armée s'opposent au changement de loi voulu par Benyamin Netanyahu. Des réservistes, ce sont des hommes et des femmes qui peuvent être appelés à tout moment pour prêter main forte. Et ce sont principalement des pilotes d'avion qui tiennent tête au Premier ministre israélien. À Jérusalem, Michel Paul.

90 % des pilotes de réserve d'un escadron stratégique de l'aviation israélienne annoncent qu'ils ne participeront pas cette semaine à l'entraînement hebdomadaire. Ce sont les pilotes de cet escadron qui, en 2007, avaient frappé le réacteur nucléaire syrien de l'opération Orchidée. Des réservistes, tous âges et tendances politiques confondues, ils se sont installés dans une tente près de la Cour suprême à Jérusalem pour expliquer leur position. Dan Sagir, réserviste d'un régiment de tank.

...

« On peut comparer la situation au choc de la guerre du Kippour. À une différence près cette fois, l'attaque vient de l'intérieur du gouvernement même. Cela ne passera pas. Changer le régime en un, deux ou trois mois, nous ne le permettrons pas. Notre génération ne le permettra pas. »

Gaby sert lui dans la Sayeret Matkal la prestigieuse unité de commandos dont Benyamin Netanyahu était lui-même membre.

...

« Nous ne faisons pas de périodes de réserves pour servir un dictateur. Nous sommes là pour ce pays, pour la démocratie israélienne. Nous poursuivrons ce véritable miracle. Mais il y a un point au delà duquel nous ne continuerons pas. »

...

Et les anciens du commando d'élite qui ont libéré les otages à Entebbé accusent maintenant Netanyahu de sacrifier son pays. Michel Paul, Jérusalem, RFI.

Benyamin Netanyahu qui a répondu : « Quand on est appelé à une période de réserve, on se présente. Nous sommes un seul peuple », prévient le Premier ministre.

RFI À Paris, 17 h 07.

Le Journal en français est facile.

L'armée ukrainienne refuse d'abandonner la ville de Bakhmout.

L'armée ukrainienne qui a annoncé sa volonté, son intention de renforcer ses positions, à Bakhmout d'envoyer davantage d'hommes et de moyens militaires pour lutter contre les troupes russes qui tentent d'encercler cette ville symbole située dans l'est de l'Ukraine.

Svetlana Tikhanovskaïa, la principale opposante au président biélorusse, condamnée à quinze ans de prison.

Elle était jugée par contumace, c'est-à-dire en son absence. Svetlana Tikhanovskaïa n'a pas assisté à son procès puisqu'elle vit à l'étranger et ne veut pas pour l'instant revenir en Biélorussie. Elle était poursuivie pour conspiration, son opposant lui reproche d'avoir voulu prendre le pouvoir de manière illégale. Réponse de Svetlana Tikhanovskaïa : ce procès est une farce. Comprenez une blague.

Un mois après les puissants tremblements de terre en Turquie, les habitants restent traumatisés.

Il y a un mois pile, deux fort séisme frappaient le sud de la Turquie, mais aussi le nord de la Syrie, faisant au moins 50 000 morts de part et d'autre de la frontière. En Turquie, environ 1 500 000 personnes sont encore sur place sur les lieux du drame et sont logés sous des tentes. Par ailleurs, environ 3000 personnes ont fui ces régions sinistrées pour s'abriter dans d'autres villes comme à Istanbul. Reportage Céline Pierre Magnani.

Nesip Yavuz est imam dans le quartier de Sultanbeyli arrondissement défavorisé de la rive asiatique. Dès les premiers jours qui ont suivi le séisme, il a lancé un appel à solidarité sur les réseaux sociaux et il a pris en charge une vingtaine de familles.

...

« Je me suis mobilisé pour trouver des logements disponibles ici à Sultanbeyli et dans les environs, afin d'aider les familles rescapées du séisme. Je trouve des propriétaires qui sont d'accord pour prêter leurs appartements ou pour les louer à des prix très bas. En fonction des appartements, je les mets en lien avec les familles dans le besoin. Ensuite, j'essaie d'amener tout ce qu'il faut pour les installer : des draps, de la vaisselle, un réfrigérateur, des casseroles, des lits, etc. On installe tout et on amène la famille et on essaie d'assurer les besoins alimentaires de base de la famille. J'ai aussi trouvé un dépôt il y a quelques temps et d'ici quelques jours, j'inviterai les familles à venir pour chercher des vêtements. »

...

Encore, sous le choc. La population fait pour l'instant preuve de solidarité, mais la situation va s'installer dans le temps. Le président Erdogan s'est engagé à faire reconstruire 250 000 logements dans les mois à venir. Céline Pierre-Magnani à Istanbul pour RFI.

Ainsi se referme ce journal. Merci Nicolas Feldman de m'avoir accompagné.

Au revoir, Adrien, à demain.