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Youtube Videos, ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (1)

ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (1)

je

bonjour à tous il ya des philosophes

dans l'histoire dont on retient le nom

que ce soit parce que leur pensée à

influencé leur époque et les générations

futures

soit parce que leurs oeuvres étaient

suffisamment original atypique

innovantes pour être remarqués et

traverser l'épreuve du temps de ce point

de vue là on peut dire que vous saurez

unit les deux conditions

l' influence de rousseau a été

grandissante du temps de son vivant

et le moins qu'on puisse dire c'est que

on souhaitait un auteur particulièrement

atypique tellement atypique que on

hésite parfois à le classer dans le

mouvement des lumières auquel il

appartient pourtant historiquement en

effet rousseau est un auteur du xviiie

siècle un auteur connu pour avoir

défendu un régime politique basée sur la

volonté du peuple et l'intérêt général

autrement dit un projet on ne peut plus

progressistes pour l'époque

et pourtant sur de nombreux aspects

rousseau est plutôt considéré comme un

conservateur et ça s'explique assez bien

rousseau est quelqu'un de très critique

envers la modernité il est très critique

envers cette idéologie du progrès qu'on

trouve dans la pensée des lumières

c'est quelqu'un par exemple qu'il ne

partageait pas l'optimisme d'un voltaire

on sait que voltaire faisait l'éloge de

la modernité de la modernité libérale

l'éloge de la connaissance l'éloge de la

civilisation l'éloge de la prospérité

économique et entre rousseau et voltaire

il ya eu un conflit extrêmement profond

à conflits idéologiques mais aussi

personnelle au point que la légende

raconte que voltaire aurait tenté de

faire assassiner rosso elle retrouve des

éléments contradictoires sur cette

affaire est ce qui est certain c'est que

voltaire et rousseau n'avait pas de mots

assez durs l'un contre l'autre et ce

conflit illustre parfaitement

l'opposition entre le progressisme des

lumières progressisme voltairien et le

conservatisme de rousseau qui n'est pas

un conservatisme politique mais qui est

simplement l'attachement à des valeurs

ancestrales l'attachement à une certaine

tradition l'attachement à un idéal qui

selon rousseau a été anéantie par la

modernité c'est l'idéal antique l'idéal

guerrier et l'idéal du courage de la

vertu de toutes ces valeurs morales qui

structurent l éducation dans l'antiquité

et dont rousseau a la nostalgie parce

qu'ils pensent que la modernité ne

valorise pas à la vertu ne valorise pas

l'héroïsme guerrier il a l'impression

que la modernité favorise au contraire

l'égoïsme favorise l'hypocrisie favori

ce qu'on pourrait appeler le règne de la

représentation le règne de l'image le

règne du faux

et c'est ça qui fait de rousseau un

auteur assez atypique car c'est un

auteur des lumières contre les lumières

pour ne pas être confondus avec des

auteurs tels que montesquieu tels que

diderot ou tel que voltaire c'est

vraiment un auteur qui va développer une

pensée personnelle et d'ailleurs pour

illustrer ce caractère qu'on appellerait

aujourd'hui antisystème de rousseau je

vais vous lire une simple phrase qui est

extraite de sa préface au discours sur

les sciences et les arts

et qui dit je ne me soucie guère de

plaire ni aux beaux esprits ni aux gens

à la mode

il y aura dans tous les temps des hommes

fait pour être subjugué par les opinions

de leur siècle

cette phrase illustre parfaitement

l'anticonformisme de rousseau dont il

semblait bien que la plus grande hantise

la plus grande angoisse

c'était d'être considéré comme un homme

de son temps c'était d'être considéré

comme un homme qui épousait le discours

de son temps et ça c'est quelque chose

dont rousseau s'est toujours tenu

éloigné le conformisme intellectuel la

consensualité intellectuelle pour sow

c'était vraiment la pire des déchéances

et ce désir de marginalité ce désir de

démarcation vis-à-vis de la pensée de

son temps va faire de rousseau un

personnage pour le moins polémique mais

aussi qui va nous apporter un regard

très précieux sur une autre manière

d'être progressiste un progressisme qui

ne va pas renier l'héritage du passé qui

ne va pas considérer que tout ce qui est

passé est dépassé un progressisme qui va

s'appuyer se nourrir des valeurs des

traditions et des vertus de l'antiquité

ça c'est vraiment quelque chose qui

mérite d'être souligné parce que ça fait

partie intégrante de la personnalité de

rousseau et de la substance de son

oeuvre

cet idéal de vertus antique cet idéal de

beauté cet idéal de pureté qui permet de

comprendre la version de rousseau à

l'égard de la corruption à l'égard du

mensonge à l'égard du faux

alors pour entrer maintenant sur

l'aspect un peu plus technique rousseau

fait partie de ce qu'on appelle les

théoriciens du contrat social alors

qu'est ce que c'est que le contrat

social

la théorie du contractualisme c'est

l'idée que les êtres humains ont créé la

société car la société leur permettait

d'échanger une part de leur liberté

contre la sécurité

autrement dit en confiant leur liberté à

l'état les citoyens certes donne le

pouvoir à l'état mais en contrepartie ça

sur la protection de l'état

c'est ça le principe du contrat social

donc le contrat social part toujours de

l'hypothèse d'un état de nature

c'est-à-dire d'un état initial de la

condition humaine et à qui se

caractérise par l'absence d'organisation

politique l'absence d'autorité politique

donc l'absence d'état et qui selon les

auteurs va prendre différentes formes

alors par exemple chéops dont on a parlé

dans la vidéo sur machiavel chéops les

hommes sont intrinsèquement mauvais

intrinsèquement égoïste et rappelez-vous

dans la vidéo sur machiavel on avait

parlé d'un pessimisme anthropologique le

pessimisme anthropologique c'est l'idée

que la nature humaine est

fondamentalement mauvaise qu'on ne peut

rien attendre de l'homme qu'on ne peut

pas compter sur sa vertu ou sur sa

bienveillance et que c'est d'ailleurs

parce que l'homme est mauvais par nature

et parce qu'il est violent à l'égard de

ses semblables que l'instauration de

l'état est apparu comme une nécessité

pour éviter tout simplement que les

hommes ne sont reçus l'homme est un loup

pour l'homme

en l'absence d'état les hommes

s'entretuent pour se déposséder les uns

les autres de ce qu'il possède

et si les hommes avait continué comme ça

il aurait fini par s'entretuer

donc c'est parce que les hommes on

développait une crainte de la mort

violente a peur d'être tués qu'ils ont

décidé de passer un pacte qu'ils ont

décidé de nouer un contrat et ce contrat

consiste à dire nous renonçons à la

violence les uns envers les autres

nous renonçons à nous entretuer pour

prendre ce que le voisin avec nous

n'avons pas nous confions notre liberté

un souverain un entité qui détient le

pouvoir et en contrepartie l'état sur

notre sécurité ils nous protègent par

les lois par la force publique par la

justice et c'est ce qui fait que les

êtres humains vont pouvoir coexister de

manière pacifique et qu'ils vont ainsi

pouvoir s'appuyer les uns sur les autres

comme c'est le cas dans toute société

qui fonctionne

donc l'idée qui est au fondement du

contrat social c'est que les hommes ont

plus de pouvoir

lorsqu'ils sont associés que lorsqu'ils

sont seuls le fait de s'associer le fait

de se rassembler ça va augmenter notre

pouvoir d'agir sur le monde

ça va augmenter notre emprise matériel

sur le monde

c'est ça l'idée qui est à la base du

contrat social c'est l'idée que

l'association est bénéfique pour les

hommes bénéfique au niveau individuel et

au niveau collectif et chez rousseau on

trouve aussi une théorie du contrat

social d'ailleurs du contrat social

c'est le titre d'un des ouvrages de

rousseau

mais la différence entre rousseau et hop

tu sais que rousseau va partir d'une

définition de la nature humaine en

totale opposition avec la définition de

rops pour hop on l'a vu l'homme est

fondamentalement mauvais

fondamentalement égoïste et c'est ce qui

justifie selon l'ops d'ailleurs que

l'état soit autoritaire que l'état soit

impitoyable qu'il est ce qu'il appelle

le monopole de la violence légitime

parce que l'état doit détenir la force

pour pouvoir sévir pour pouvoir punir

pour pouvoir sanctionner pour pouvoir

condamner donc l'autoritarisme de l'état

chéops répond à cette nature violente et

égoïste de l'être humain

alors que cheyrou sow pas du tout chez

rousseau c'est l'exact opposé

pour rousseau l'état de nature c'est au

contraire l'état de la bonté originel

l'état de nature c'est l'état de

l'innocence c'est l'état de ce que

rousseau appelle la compassion naturelle

autrement dit pour rousseau l'homme

n'est pas du tout mauvais par nature au

contraire l'homme est bon par nature

mais n'est pas bon au sens où il aurait

été éduqués dans des valeurs morales il

n'est pas bon au sens où il aurait

appris la vertu il est bon au sens où la

vertu serait l'état originel de l'être

humain

il est bon au sens où l'homme à l'état

de nature n'a pas encore été corrompue

par la civilisation n'a pas encore été

perverti par l'individualisme sociale

mais juste avant d'aller plus loin je

dois préciser que dans cette vidéo on va

concentrer notre analyse sur un ouvrage

qui n'est pas le plus connu de rousseau

qui s'appelle le discours sur les

sciences et les arts qui est un petit

livre d'une cinquantaine de pages à

peine d'ailleurs que vous trouverez en

version audio sur youtube qui dure moins

d'une heure donc très facile à lire ou à

écouter et c'est un petit livre que

rousseau a écrit lorsqu'il av

38 ans en 1750 dans le cadre d'un

concours pour l'académie de dijon et

dont la thèse consistait à dire que le

progrès des sciences et des arts dans

l'histoire c'est à dire le progrès des

connaissances avait eu pour effet ou en

tout cas s'était accompagnée d'une

dégradation des moeurs une dégradation

des valeurs morales une dégradation de

ses vertus que rousseau chérit tant et

qui selon lui constitue une sorte

d'effet mécanique du progrès des

connaissances pour rousseau la perte de

vertu la perte des valeurs morales la

perte de cette innocence naturel est

directement liée à l'augmentation de nos

connaissances et à l'augmentation du

confort de vie qui découlent de ses

connaissances

alors évidemment on va rentrer dans le

détail on va voir précisément ce que

rousseau reproche aux sciences et aux

arts c'est à dire ce qu'il reproche à la

connaissance d'une manière générale mais

déjà il faut constater à quel point la

thèse de rousseau va faire réagir la

plupart des penseurs des lumières qui au

contraire considèrent que la

connaissance que le progrès des sciences

que le progrès des arts a contribué à

émanciper l'homme a contribué à sortir

l'homme de l'état de tutelle comme

disait quand c'est très spécial pour

l'époque c'est très spécial de

considérer que le progrès des

connaissances a eu un effet

objectivement négatif c'est très spécial

de considérer que l'augmentation des

connaissances n'a pas apporté plus de

liberté aux hommes est d'ailleurs

rousseau le dit très explicitement il

dit je cite tandis que le gouvernement

et les lois pourvoit à la sûreté au

bien-être des hommes assembler les

sciences les lettres et les arts -

despotique et plus puissants peut-être

étendent des d'irlande de fleurs sur les

chaînes de fer dont ils sont chargés

étouffant ne le sentiment de cette

liberté originel pour laquelle il

semblait être né leur font aimer leur

esclavage est en forme ce qu'on appelle

des peuples police est alors là y aurait

énormément de choses à dire et la

première d'entre elles c'est que

contrairement à la plupart de ses

contemporains où je ne considère pas la

connaissance comme quelque chose qui

guident nécessairement vers le progrès

alors certes la connaissance permet

d'augmenter notre bien-être c'est le

terme que rousseau utilise le bien-être

c'est à dire le confort de vie mais le

problème de ce confort de vie nous dit

rousseau

c'est qu'il nous ramolli c'est qu'il

nous fait perdre cette vigueur cette

résistance de l'être humain originel de

l'être humain à l'état de nature qui ne

peut compter que sur sa force sur son


ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (1) ROUSSEAU - Der Mensch ist von Natur aus gut 📏 (1) ROUSSEAU - Man is good by nature 📏 (1)

je

bonjour à tous il ya des philosophes

dans l'histoire dont on retient le nom

que ce soit parce que leur pensée à

influencé leur époque et les générations

futures

soit parce que leurs oeuvres étaient

suffisamment original atypique

innovantes pour être remarqués et

traverser l'épreuve du temps de ce point

de vue là on peut dire que vous saurez

unit les deux conditions

l' influence de rousseau a été

grandissante du temps de son vivant

et le moins qu'on puisse dire c'est que

on souhaitait un auteur particulièrement

atypique tellement atypique que on

hésite parfois à le classer dans le

mouvement des lumières auquel il

appartient pourtant historiquement en

effet rousseau est un auteur du xviiie

siècle un auteur connu pour avoir

défendu un régime politique basée sur la

volonté du peuple et l'intérêt général

autrement dit un projet on ne peut plus

progressistes pour l'époque

et pourtant sur de nombreux aspects

rousseau est plutôt considéré comme un

conservateur et ça s'explique assez bien

rousseau est quelqu'un de très critique

envers la modernité il est très critique

envers cette idéologie du progrès qu'on

trouve dans la pensée des lumières

c'est quelqu'un par exemple qu'il ne

partageait pas l'optimisme d'un voltaire

on sait que voltaire faisait l'éloge de

la modernité de la modernité libérale

l'éloge de la connaissance l'éloge de la

civilisation l'éloge de la prospérité

économique et entre rousseau et voltaire

il ya eu un conflit extrêmement profond

à conflits idéologiques mais aussi

personnelle au point que la légende

raconte que voltaire aurait tenté de

faire assassiner rosso elle retrouve des

éléments contradictoires sur cette

affaire est ce qui est certain c'est que

voltaire et rousseau n'avait pas de mots

assez durs l'un contre l'autre et ce

conflit illustre parfaitement

l'opposition entre le progressisme des

lumières progressisme voltairien et le

conservatisme de rousseau qui n'est pas

un conservatisme politique mais qui est

simplement l'attachement à des valeurs

ancestrales l'attachement à une certaine

tradition l'attachement à un idéal qui

selon rousseau a été anéantie par la

modernité c'est l'idéal antique l'idéal

guerrier et l'idéal du courage de la

vertu de toutes ces valeurs morales qui

structurent l éducation dans l'antiquité

et dont rousseau a la nostalgie parce

qu'ils pensent que la modernité ne

valorise pas à la vertu ne valorise pas

l'héroïsme guerrier il a l'impression

que la modernité favorise au contraire

l'égoïsme favorise l'hypocrisie favori

ce qu'on pourrait appeler le règne de la

représentation le règne de l'image le

règne du faux

et c'est ça qui fait de rousseau un

auteur assez atypique car c'est un

auteur des lumières contre les lumières

pour ne pas être confondus avec des

auteurs tels que montesquieu tels que

diderot ou tel que voltaire c'est

vraiment un auteur qui va développer une

pensée personnelle et d'ailleurs pour

illustrer ce caractère qu'on appellerait

aujourd'hui antisystème de rousseau je

vais vous lire une simple phrase qui est

extraite de sa préface au discours sur

les sciences et les arts

et qui dit je ne me soucie guère de

plaire ni aux beaux esprits ni aux gens

à la mode

il y aura dans tous les temps des hommes

fait pour être subjugué par les opinions

de leur siècle

cette phrase illustre parfaitement

l'anticonformisme de rousseau dont il

semblait bien que la plus grande hantise

la plus grande angoisse

c'était d'être considéré comme un homme

de son temps c'était d'être considéré

comme un homme qui épousait le discours

de son temps et ça c'est quelque chose

dont rousseau s'est toujours tenu

éloigné le conformisme intellectuel la

consensualité intellectuelle pour sow

c'était vraiment la pire des déchéances

et ce désir de marginalité ce désir de

démarcation vis-à-vis de la pensée de

son temps va faire de rousseau un

personnage pour le moins polémique mais

aussi qui va nous apporter un regard

très précieux sur une autre manière

d'être progressiste un progressisme qui

ne va pas renier l'héritage du passé qui

ne va pas considérer que tout ce qui est

passé est dépassé un progressisme qui va

s'appuyer se nourrir des valeurs des

traditions et des vertus de l'antiquité

ça c'est vraiment quelque chose qui

mérite d'être souligné parce que ça fait

partie intégrante de la personnalité de

rousseau et de la substance de son

oeuvre

cet idéal de vertus antique cet idéal de

beauté cet idéal de pureté qui permet de

comprendre la version de rousseau à

l'égard de la corruption à l'égard du

mensonge à l'égard du faux

alors pour entrer maintenant sur

l'aspect un peu plus technique rousseau

fait partie de ce qu'on appelle les

théoriciens du contrat social alors

qu'est ce que c'est que le contrat

social

la théorie du contractualisme c'est

l'idée que les êtres humains ont créé la

société car la société leur permettait

d'échanger une part de leur liberté

contre la sécurité

autrement dit en confiant leur liberté à

l'état les citoyens certes donne le

pouvoir à l'état mais en contrepartie ça

sur la protection de l'état

c'est ça le principe du contrat social

donc le contrat social part toujours de

l'hypothèse d'un état de nature

c'est-à-dire d'un état initial de la

condition humaine et à qui se

caractérise par l'absence d'organisation

politique l'absence d'autorité politique

donc l'absence d'état et qui selon les

auteurs va prendre différentes formes

alors par exemple chéops dont on a parlé

dans la vidéo sur machiavel chéops les

hommes sont intrinsèquement mauvais

intrinsèquement égoïste et rappelez-vous

dans la vidéo sur machiavel on avait

parlé d'un pessimisme anthropologique le

pessimisme anthropologique c'est l'idée

que la nature humaine est

fondamentalement mauvaise qu'on ne peut

rien attendre de l'homme qu'on ne peut

pas compter sur sa vertu ou sur sa

bienveillance et que c'est d'ailleurs

parce que l'homme est mauvais par nature

et parce qu'il est violent à l'égard de

ses semblables que l'instauration de

l'état est apparu comme une nécessité

pour éviter tout simplement que les

hommes ne sont reçus l'homme est un loup

pour l'homme

en l'absence d'état les hommes

s'entretuent pour se déposséder les uns

les autres de ce qu'il possède

et si les hommes avait continué comme ça

il aurait fini par s'entretuer

donc c'est parce que les hommes on

développait une crainte de la mort

violente a peur d'être tués qu'ils ont

décidé de passer un pacte qu'ils ont

décidé de nouer un contrat et ce contrat

consiste à dire nous renonçons à la

violence les uns envers les autres

nous renonçons à nous entretuer pour

prendre ce que le voisin avec nous

n'avons pas nous confions notre liberté

un souverain un entité qui détient le

pouvoir et en contrepartie l'état sur

notre sécurité ils nous protègent par

les lois par la force publique par la

justice et c'est ce qui fait que les

êtres humains vont pouvoir coexister de

manière pacifique et qu'ils vont ainsi

pouvoir s'appuyer les uns sur les autres

comme c'est le cas dans toute société

qui fonctionne

donc l'idée qui est au fondement du

contrat social c'est que les hommes ont

plus de pouvoir

lorsqu'ils sont associés que lorsqu'ils

sont seuls le fait de s'associer le fait

de se rassembler ça va augmenter notre

pouvoir d'agir sur le monde

ça va augmenter notre emprise matériel

sur le monde

c'est ça l'idée qui est à la base du

contrat social c'est l'idée que

l'association est bénéfique pour les

hommes bénéfique au niveau individuel et

au niveau collectif et chez rousseau on

trouve aussi une théorie du contrat

social d'ailleurs du contrat social

c'est le titre d'un des ouvrages de

rousseau

mais la différence entre rousseau et hop

tu sais que rousseau va partir d'une

définition de la nature humaine en

totale opposition avec la définition de

rops pour hop on l'a vu l'homme est

fondamentalement mauvais

fondamentalement égoïste et c'est ce qui

justifie selon l'ops d'ailleurs que

l'état soit autoritaire que l'état soit

impitoyable qu'il est ce qu'il appelle

le monopole de la violence légitime

parce que l'état doit détenir la force

pour pouvoir sévir pour pouvoir punir

pour pouvoir sanctionner pour pouvoir

condamner donc l'autoritarisme de l'état

chéops répond à cette nature violente et

égoïste de l'être humain

alors que cheyrou sow pas du tout chez

rousseau c'est l'exact opposé

pour rousseau l'état de nature c'est au

contraire l'état de la bonté originel

l'état de nature c'est l'état de

l'innocence c'est l'état de ce que

rousseau appelle la compassion naturelle

autrement dit pour rousseau l'homme

n'est pas du tout mauvais par nature au

contraire l'homme est bon par nature

mais n'est pas bon au sens où il aurait

été éduqués dans des valeurs morales il

n'est pas bon au sens où il aurait

appris la vertu il est bon au sens où la

vertu serait l'état originel de l'être

humain

il est bon au sens où l'homme à l'état

de nature n'a pas encore été corrompue

par la civilisation n'a pas encore été

perverti par l'individualisme sociale

mais juste avant d'aller plus loin je

dois préciser que dans cette vidéo on va

concentrer notre analyse sur un ouvrage

qui n'est pas le plus connu de rousseau

qui s'appelle le discours sur les

sciences et les arts qui est un petit

livre d'une cinquantaine de pages à

peine d'ailleurs que vous trouverez en

version audio sur youtube qui dure moins

d'une heure donc très facile à lire ou à

écouter et c'est un petit livre que

rousseau a écrit lorsqu'il av

38 ans en 1750 dans le cadre d'un

concours pour l'académie de dijon et

dont la thèse consistait à dire que le

progrès des sciences et des arts dans

l'histoire c'est à dire le progrès des

connaissances avait eu pour effet ou en

tout cas s'était accompagnée d'une

dégradation des moeurs une dégradation

des valeurs morales une dégradation de

ses vertus que rousseau chérit tant et

qui selon lui constitue une sorte

d'effet mécanique du progrès des

connaissances pour rousseau la perte de

vertu la perte des valeurs morales la

perte de cette innocence naturel est

directement liée à l'augmentation de nos

connaissances et à l'augmentation du

confort de vie qui découlent de ses

connaissances

alors évidemment on va rentrer dans le

détail on va voir précisément ce que

rousseau reproche aux sciences et aux

arts c'est à dire ce qu'il reproche à la

connaissance d'une manière générale mais

déjà il faut constater à quel point la

thèse de rousseau va faire réagir la

plupart des penseurs des lumières qui au

contraire considèrent que la

connaissance que le progrès des sciences

que le progrès des arts a contribué à

émanciper l'homme a contribué à sortir

l'homme de l'état de tutelle comme

disait quand c'est très spécial pour

l'époque c'est très spécial de

considérer que le progrès des

connaissances a eu un effet

objectivement négatif c'est très spécial

de considérer que l'augmentation des

connaissances n'a pas apporté plus de

liberté aux hommes est d'ailleurs

rousseau le dit très explicitement il

dit je cite tandis que le gouvernement

et les lois pourvoit à la sûreté au

bien-être des hommes assembler les

sciences les lettres et les arts -

despotique et plus puissants peut-être

étendent des d'irlande de fleurs sur les

chaînes de fer dont ils sont chargés

étouffant ne le sentiment de cette

liberté originel pour laquelle il

semblait être né leur font aimer leur

esclavage est en forme ce qu'on appelle

des peuples police est alors là y aurait

énormément de choses à dire et la

première d'entre elles c'est que

contrairement à la plupart de ses

contemporains où je ne considère pas la

connaissance comme quelque chose qui

guident nécessairement vers le progrès

alors certes la connaissance permet

d'augmenter notre bien-être c'est le

terme que rousseau utilise le bien-être

c'est à dire le confort de vie mais le

problème de ce confort de vie nous dit

rousseau

c'est qu'il nous ramolli c'est qu'il

nous fait perdre cette vigueur cette

résistance de l'être humain originel de

l'être humain à l'état de nature qui ne

peut compter que sur sa force sur son