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Youtube Videos, ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (1)

ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (1)

bonjour

aujourd'hui on va parler de la mort et

on va en parler dans la joie et la bonne

humeur parce qu'il en a marre qu en

occident à chaque fois qu'on parle de la

mort on sent obligé de faire une tête

d'enterrement

quand on parle de la mort il est convenu

d'adopter un air grave un air sérieux et

la mort est un événement qu'on associe

immédiatement à la tristesse mais on va

arrêter l'hypocrisie cinq minutes et

dire les choses telles qu'elles sont la

mort c'est comme les sdf séquence est

sous nos yeux qu'on s'en soucie voilà

donc ça c'est fait et si vous êtes déjà

choqué je vous dit d'entrée de jeu vous

n'êtes pas prêt pour la suite mais

c'était nécessaire de briser un petit

peu la glace pour détendre l'atmosphère

sur ce sujet et aujourd'hui on va voir

avec epicure en quoi la mort ne doit pas

nous effrayer

pourquoi la mort ne doit pas être

crainte et pour ça on va commencer par

partir d'un constat qui est que dans

l'histoire de la philosophie la mort a

très souvent été associée à la

souffrance et à l' angoisse l'angoissé

métaphysique de la mort c'est quelque

chose qu'on retrouve chez énormément

d'auteur et pour certains la mort et

même ce qui structure la condition

humaine l'humaine condition se

définirait par notre caractère mortel

par notre finitude temporel est plus que

la mort la conscience de la mort serait

la marque de notre condition

parce qu'après tout si on n'a pas

conscience de la mort de la mort qui

vient gagne a aucune raison que la mort

soit source d'angoissé

il n'y a aucune raison qu'elle soit pour

nous une préoccupation métaphysique

donc on va rappeler très brièvement le

nom de quelques auteurs pour qui notre

condition mortelle fait partie

intégrante de la définition de la nature

humaine

pour freud on l'a vu dans la dernière

vidéo

l'angoissé de la mort constitue l'une

des raisons pour lesquelles l'homme a

inventé dieu pour lesquelles l'homme a

inventé la religion car la religion nous

promet une vie après la mort la religion

nous promets qu'après notre vie

terrestre

nous connaîtrons une vie éternelle une

vie éternelle auprès de dieu si nous

avons fait le bien ou dans les flammes

de l'enfer

si notre vie a été marquée par le péché

mais dans tous les cas il ya l'idée que

après la mort la vie continue s

parce que l'idée d'une vie qui

s'arrêterait définitivement nous paraît

totalement absurde nous dit freud eux

que nous avons inventé dieu pour

conjurer cette absurdité un autre

philosophe qui considère que la

conscience de la mort fait partie

intégrante de notre nature c'est

heidegger à deux guerres qui définissent

l être humain comme un être vers la mort

on trouvera parfois un être pour la mort

selon les traductions zain dessous todd

et selon heidegger c'est ce souci de la

mort qui vient c'est préoccupations

métaphysiques qui ne quitte jamais notre

existence qui fait que l'homme est

constamment plongées dans l'inquiétude

au sens littéral la non qui étudie le

souci permanent et c'est seulement à la

condition que nous acceptions notre sort

d'être mortel que nous pouvons sortir du

souci sortir de l' inquiétude et accèder

à l'authenticité

pascal on l'a vu considère également que

notre condition de mortel était

absolument structurantes pour pascal

c'est parce que l'homme est incapable de

demeurer en repos dans une chambre c'est

parce que l'homme est incapable

d'oublier sa condition mortelle qu'il a

besoin de se divertir qu'il a besoin de

dévier son esprit le dévier ses pensées

de cette angoisse fondamentale de la

mort l'homme se divertit par le jeu par

le loisir par le travail pour détourner

son esprit de cette vérité à la fois

effroyable est inévitable

pour schopenhauer la mort et la marque

de l'absurdité de notre existence

on sait que pour schopenhauer les sens

intime du monde qu'il appelle la volonté

à laquelle nous essayons de donner du

sens à travers la représentation

cette volonté fondamentalement

incompréhensible inaccessible à

l'entendement humain c'est quelque chose

qui nous dépasse radicalement et toute

prétention à comprendre le sens de

l'existence d'autres prétentions à

comprendre ce qu'est la volonté lui

apparaît comme étant seulement la marque

de notre orgueil

la vie est incompréhensible parce que la

mort est incompréhensible

elles mêmes l'incompréhensible et

partant de là notre existence

even montaigne quant à lui disait que

philosopher c'était apprendre à mourir

apprendre à mourir c'est à dire

apprendre à accepter l'idée de la mort

parce que pris dans son sens littéral

apprendre à mourir

ça n'aurait pas beaucoup de sens nous

n'apprenons pas à mourir nous mourrons

et nous n'avons pas le choix et qu'on

les a pris ou pas le résultat sera le

même mais ce que voulait dire montaigne

c'est que si on peut pas

chez que la mort nous emporte si on ne

peut pas se soustraire à la mort à cet

inéluctable par excellence on peut en

revanche apprendre à accepter cette idée

est ainsi apaiser notre angoisse

notre angoisse de quitter ce monde qui

résume le tout de notre existence car

qui existe t-il à part notre existence

faut bien se rendre compte que l'

angoisse de la mort ce n'est pas juste

un concept et c'est une expérience

l'expérience intérieure une réalité

intérieure

une réalité qui nous prend aux tripes et

aux neurones il faut savoir que cette

vision pour le moins sombre de la nature

humaine

cette idée d'une humanité qui se

définirait par sa condition mortelle n'a

pas toujours été en vigueur chez les

philosophes et notamment chez les

anciens on trouve l'idée que la mort

n'avait pas ce caractère sinistre et

mélodramatique qu'on lui prête dans

l'occident moderne

par exemple chez platon la mort n'était

rien d'autre que la fin de notre

existence terrestre et le début de la

vie dans le monde intelligible

on sait que pour platon l'existence

terrestre n'est rien d'autre qu'une

projection en mouvement de la réalité

intelligible d'une réalité éternelle et

transcendante

or pour platon nous sommes connectés à

cette réalité

éternel par notre âme par la partie

rationnelle de notre âme que platon

appelé le nous et qui fait que lorsque

notre vie terrestre s'achève la vie de

notre âme continue elle continue sous

d'autres cieux

elle continue dans un monde auquel nous

n'avons pas accès en tant qu'être

physique mais selon platon cette réalité

à laquelle nous n'avons pas accès c'est

la vraie réalité il n'y a donc pas lieu

de s'en inquiéter

chez les

siens la mort ne devait pas être redouté

tout simplement parce qu'elle fait

partie des choses qui ne dépendent pas

de nous la mort c'est l'inévitable la

mort c'est l'inéluctable autrement dit

il ne dépend pas de nous de mourir ou de

ne pas mourir ce n'est pas quelque chose

sur quoi nous avons un droit de veto

c'est pas quelque chose sur quoi nous

avons notre mot à dire

c'est quelque chose qu'on retrouve chez

de nombreux philosophes cette idée que

la mort à ce caractère angoissant parce

qu'elle est ce sur quoi il n'y a rien à

dire

la main on n'est pas un objet de

discours la mort n'est même pas un objet

de pensée

tout simplement parce qu'on ne peut pas

penser quelque chose dont on ne peut pas

faire l'expérience

tout ce que l'on peut dire de la mort

c'est la manière dont elle nous affecte

la manière dont cela représente et ce

qu'elle constitue dans les faits c'est à

dire un retrait du monde et c'est cette

idée de retrait du monde

le fait de tirer sa révérence qui en

fait un objet philosophique à la fois

effrayant et fascinant et c'est là qu'on

arrive à la conception donné par epicure

de la mort qui se résume dans cette

citation célèbre la mort n'est rien plus

exactement la mort n'est rien pour nous

et aujourd'hui on va se pencher sur

cette idée

comment faut-il comprendre cette

citation la mort n'est rien parce que de

prime abord cette phrase paraît absurde

qu'est ce que ça signifie la mort n'est

rien bien sûr que si c'est quelque chose

la mort c'est la disparition c'est

l'anéantissement

c'est la fin de notre monde eh bien oui

mais justement nous dit epicure la mort

n'est rien parce que la mort c'est la

disparition alors pour comprendre cette

conception qui vous paraîtra pour

l'instant peut être un peu obscur on va

commencer par rappeler que epicure était

un philosophe matérialiste matérialiste

je le précise tout de suite ça ne veut

pas dire qu epicure était intéressé par

les biens matériels

le matérialisme en philosophie c'est la

vision selon laquelle tout est matière

tout ce qui existe est de nature

matérielle de nature matérielle ça

signifie tout simplement de nature

physique de nature corpusculaire ou

moléculaires et se trouve qu'ils piqûre

était un atomiste c'est à dire qu'ils

considéraient que tout ce qui existe

dans notre monde physique n'est rien

d'autre qu'un assemblage d'atomes

c'est à dire de briques élémentaires

insécables insécables signifiant qu' on

ne peut pas les diviser on ne peut pas

les fragmenter

aujourd'hui on sait qu'il existe une

réalité subatomiques autrement dit qu'il

existe un an de ça de l'atome mais dans

l'antiquité

c'était déjà pas mal d'envisager l'atome

d'envisager cette idée de corps

élémentaire invisibles à l'oeil nu qui

ne peut pas être divisé car alors

comment comprendre la solidité du monde

matériel

comment comprendre le fait que notre

main ne passe pas à travers les objets

si on n'envisage pas d'une manière ou

d'une autre

cette idée d'atomes cette idée de

briques élémentaires mais toujours est

il que pour epicure la nature même de

notre monde

c'est la matière la matière composée

d'atomes composé de corpuscules qui

existe de manière immuable qui existe de

manière éternelle

autrement dit pour epicure la matière a

toujours été là elle n'a ni début ni fin

et si on veut contredire epicure en lui

demandant pourquoi les corps

apparaissent et disparaissent

pourquoi les étrons une naissance et

mort bien et puis que répondra que ce

n'est pas la matière qui constituent ces

êtres qui apparaît ou qui disparaît

c'est simplement

l'assemblage de la matière si vous

préférez tout être est le produit d'une

combinaison de matières et lorsqu'un

corps meurt la matière qui le composent

ne disparaît pas elle se décompose et ne

manquera pas de se recomposer par la

suite

autrement dit chez epic urnes on trouve

l'idée que la matière se perpétue dans

le temps à travers la diversité de ces

assemblages et on retrouve ici la

célèbre devise de lavoisier qui a

justement emprunté à la pensée antique

rien ne se perd rien ne se crée tout se

transforme

tout se transforme parce que tout est

matière et si tout est matière ça

signifie que notre âme elle même et

matière alors entendons nous bien

dans l'antiquité l'existence de l'âme

était quelque chose d'admis par tous

mais simplement tout le monde n'avait

pas la même conception de la nature de

l'âme

l'âme étymologiquement annie mousse

c'est ce qui anime c'est le souffle de

vie pour platon l'âme se décomposait en

trois parties une partie matérielle une

partie sensible et une partie

rationnelle ou spirituelle pour platon

la partie spirituelle de notre âme ne

subsiste après notre mort physique alors

que pour epicure lorsque notre corps

moeurs notre âme meurent aussi

si vous préférez la mort de l'individu

est une mort totale à la fois physique

et spirituelle on ne retrouve pas chez

piqûre le dualisme de platon cette idée

que l'âme et le corps serait deux choses

indépendante de choses qui auraient leur

existence propre

pour epicure l'âme et le corps sont

intimement liés et ce qui advient au

moment de la mort c'est leur séparation

leur désagrégation

et c'est ce matérialisme des piqûres qui

permet de comprendre pourquoi selon lui

la mort n'est pas à craindre car que


ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (1) EPICURUS - La morte non è niente 📏 (1)

bonjour

aujourd'hui on va parler de la mort et

on va en parler dans la joie et la bonne

humeur parce qu'il en a marre qu en

occident à chaque fois qu'on parle de la

mort on sent obligé de faire une tête

d'enterrement

quand on parle de la mort il est convenu

d'adopter un air grave un air sérieux et

la mort est un événement qu'on associe

immédiatement à la tristesse mais on va

arrêter l'hypocrisie cinq minutes et

dire les choses telles qu'elles sont la

mort c'est comme les sdf séquence est

sous nos yeux qu'on s'en soucie voilà

donc ça c'est fait et si vous êtes déjà

choqué je vous dit d'entrée de jeu vous

n'êtes pas prêt pour la suite mais

c'était nécessaire de briser un petit

peu la glace pour détendre l'atmosphère

sur ce sujet et aujourd'hui on va voir

avec epicure en quoi la mort ne doit pas

nous effrayer

pourquoi la mort ne doit pas être

crainte et pour ça on va commencer par

partir d'un constat qui est que dans

l'histoire de la philosophie la mort a

très souvent été associée à la

souffrance et à l' angoisse l'angoissé

métaphysique de la mort c'est quelque

chose qu'on retrouve chez énormément

d'auteur et pour certains la mort et

même ce qui structure la condition

humaine l'humaine condition se

définirait par notre caractère mortel

par notre finitude temporel est plus que

la mort la conscience de la mort serait

la marque de notre condition

parce qu'après tout si on n'a pas

conscience de la mort de la mort qui

vient gagne a aucune raison que la mort

soit source d'angoissé

il n'y a aucune raison qu'elle soit pour

nous une préoccupation métaphysique

donc on va rappeler très brièvement le

nom de quelques auteurs pour qui notre

condition mortelle fait partie

intégrante de la définition de la nature

humaine

pour freud on l'a vu dans la dernière

vidéo

l'angoissé de la mort constitue l'une

des raisons pour lesquelles l'homme a

inventé dieu pour lesquelles l'homme a

inventé la religion car la religion nous

promet une vie après la mort la religion

nous promets qu'après notre vie

terrestre

nous connaîtrons une vie éternelle une

vie éternelle auprès de dieu si nous

avons fait le bien ou dans les flammes

de l'enfer

si notre vie a été marquée par le péché

mais dans tous les cas il ya l'idée que

après la mort la vie continue s

parce que l'idée d'une vie qui

s'arrêterait définitivement nous paraît

totalement absurde nous dit freud eux

que nous avons inventé dieu pour

conjurer cette absurdité un autre

philosophe qui considère que la

conscience de la mort fait partie

intégrante de notre nature c'est

heidegger à deux guerres qui définissent

l être humain comme un être vers la mort

on trouvera parfois un être pour la mort

selon les traductions zain dessous todd

et selon heidegger c'est ce souci de la

mort qui vient c'est préoccupations

métaphysiques qui ne quitte jamais notre

existence qui fait que l'homme est

constamment plongées dans l'inquiétude

au sens littéral la non qui étudie le

souci permanent et c'est seulement à la

condition que nous acceptions notre sort

d'être mortel que nous pouvons sortir du

souci sortir de l' inquiétude et accèder

à l'authenticité

pascal on l'a vu considère également que

notre condition de mortel était

absolument structurantes pour pascal

c'est parce que l'homme est incapable de

demeurer en repos dans une chambre c'est

parce que l'homme est incapable

d'oublier sa condition mortelle qu'il a

besoin de se divertir qu'il a besoin de

dévier son esprit le dévier ses pensées

de cette angoisse fondamentale de la

mort l'homme se divertit par le jeu par

le loisir par le travail pour détourner

son esprit de cette vérité à la fois

effroyable est inévitable

pour schopenhauer la mort et la marque

de l'absurdité de notre existence

on sait que pour schopenhauer les sens

intime du monde qu'il appelle la volonté

à laquelle nous essayons de donner du

sens à travers la représentation

cette volonté fondamentalement

incompréhensible inaccessible à

l'entendement humain c'est quelque chose

qui nous dépasse radicalement et toute

prétention à comprendre le sens de

l'existence d'autres prétentions à

comprendre ce qu'est la volonté lui

apparaît comme étant seulement la marque

de notre orgueil

la vie est incompréhensible parce que la

mort est incompréhensible

elles mêmes l'incompréhensible et

partant de là notre existence

even montaigne quant à lui disait que

philosopher c'était apprendre à mourir

apprendre à mourir c'est à dire

apprendre à accepter l'idée de la mort

parce que pris dans son sens littéral

apprendre à mourir

ça n'aurait pas beaucoup de sens nous

n'apprenons pas à mourir nous mourrons

et nous n'avons pas le choix et qu'on

les a pris ou pas le résultat sera le

même mais ce que voulait dire montaigne

c'est que si on peut pas

chez que la mort nous emporte si on ne

peut pas se soustraire à la mort à cet

inéluctable par excellence on peut en

revanche apprendre à accepter cette idée

est ainsi apaiser notre angoisse

notre angoisse de quitter ce monde qui

résume le tout de notre existence car

qui existe t-il à part notre existence

faut bien se rendre compte que l'

angoisse de la mort ce n'est pas juste

un concept et c'est une expérience

l'expérience intérieure une réalité

intérieure

une réalité qui nous prend aux tripes et

aux neurones il faut savoir que cette

vision pour le moins sombre de la nature

humaine

cette idée d'une humanité qui se

définirait par sa condition mortelle n'a

pas toujours été en vigueur chez les

philosophes et notamment chez les

anciens on trouve l'idée que la mort

n'avait pas ce caractère sinistre et

mélodramatique qu'on lui prête dans

l'occident moderne

par exemple chez platon la mort n'était

rien d'autre que la fin de notre

existence terrestre et le début de la

vie dans le monde intelligible

on sait que pour platon l'existence

terrestre n'est rien d'autre qu'une

projection en mouvement de la réalité

intelligible d'une réalité éternelle et

transcendante

or pour platon nous sommes connectés à

cette réalité

éternel par notre âme par la partie

rationnelle de notre âme que platon

appelé le nous et qui fait que lorsque

notre vie terrestre s'achève la vie de

notre âme continue elle continue sous

d'autres cieux

elle continue dans un monde auquel nous

n'avons pas accès en tant qu'être

physique mais selon platon cette réalité

à laquelle nous n'avons pas accès c'est

la vraie réalité il n'y a donc pas lieu

de s'en inquiéter

chez les

siens la mort ne devait pas être redouté

tout simplement parce qu'elle fait

partie des choses qui ne dépendent pas

de nous la mort c'est l'inévitable la

mort c'est l'inéluctable autrement dit

il ne dépend pas de nous de mourir ou de

ne pas mourir ce n'est pas quelque chose

sur quoi nous avons un droit de veto

c'est pas quelque chose sur quoi nous

avons notre mot à dire

c'est quelque chose qu'on retrouve chez

de nombreux philosophes cette idée que

la mort à ce caractère angoissant parce

qu'elle est ce sur quoi il n'y a rien à

dire

la main on n'est pas un objet de

discours la mort n'est même pas un objet

de pensée

tout simplement parce qu'on ne peut pas

penser quelque chose dont on ne peut pas

faire l'expérience

tout ce que l'on peut dire de la mort

c'est la manière dont elle nous affecte

la manière dont cela représente et ce

qu'elle constitue dans les faits c'est à

dire un retrait du monde et c'est cette

idée de retrait du monde

le fait de tirer sa révérence qui en

fait un objet philosophique à la fois

effrayant et fascinant et c'est là qu'on

arrive à la conception donné par epicure

de la mort qui se résume dans cette

citation célèbre la mort n'est rien plus

exactement la mort n'est rien pour nous

et aujourd'hui on va se pencher sur

cette idée

comment faut-il comprendre cette

citation la mort n'est rien parce que de

prime abord cette phrase paraît absurde

qu'est ce que ça signifie la mort n'est

rien bien sûr que si c'est quelque chose

la mort c'est la disparition c'est

l'anéantissement

c'est la fin de notre monde eh bien oui

mais justement nous dit epicure la mort

n'est rien parce que la mort c'est la

disparition alors pour comprendre cette

conception qui vous paraîtra pour

l'instant peut être un peu obscur on va

commencer par rappeler que epicure était

un philosophe matérialiste matérialiste

je le précise tout de suite ça ne veut

pas dire qu epicure était intéressé par

les biens matériels

le matérialisme en philosophie c'est la

vision selon laquelle tout est matière

tout ce qui existe est de nature

matérielle de nature matérielle ça

signifie tout simplement de nature

physique de nature corpusculaire ou

moléculaires et se trouve qu'ils piqûre

était un atomiste c'est à dire qu'ils

considéraient que tout ce qui existe

dans notre monde physique n'est rien

d'autre qu'un assemblage d'atomes

c'est à dire de briques élémentaires

insécables insécables signifiant qu' on

ne peut pas les diviser on ne peut pas

les fragmenter

aujourd'hui on sait qu'il existe une

réalité subatomiques autrement dit qu'il

existe un an de ça de l'atome mais dans

l'antiquité

c'était déjà pas mal d'envisager l'atome

d'envisager cette idée de corps

élémentaire invisibles à l'oeil nu qui

ne peut pas être divisé car alors

comment comprendre la solidité du monde

matériel

comment comprendre le fait que notre

main ne passe pas à travers les objets

si on n'envisage pas d'une manière ou

d'une autre

cette idée d'atomes cette idée de

briques élémentaires mais toujours est

il que pour epicure la nature même de

notre monde

c'est la matière la matière composée

d'atomes composé de corpuscules qui

existe de manière immuable qui existe de

manière éternelle

autrement dit pour epicure la matière a

toujours été là elle n'a ni début ni fin

et si on veut contredire epicure en lui

demandant pourquoi les corps

apparaissent et disparaissent

pourquoi les étrons une naissance et

mort bien et puis que répondra que ce

n'est pas la matière qui constituent ces

êtres qui apparaît ou qui disparaît

c'est simplement

l'assemblage de la matière si vous

préférez tout être est le produit d'une

combinaison de matières et lorsqu'un

corps meurt la matière qui le composent

ne disparaît pas elle se décompose et ne

manquera pas de se recomposer par la

suite

autrement dit chez epic urnes on trouve

l'idée que la matière se perpétue dans

le temps à travers la diversité de ces

assemblages et on retrouve ici la

célèbre devise de lavoisier qui a

justement emprunté à la pensée antique

rien ne se perd rien ne se crée tout se

transforme

tout se transforme parce que tout est

matière et si tout est matière ça

signifie que notre âme elle même et

matière alors entendons nous bien

dans l'antiquité l'existence de l'âme

était quelque chose d'admis par tous

mais simplement tout le monde n'avait

pas la même conception de la nature de

l'âme

l'âme étymologiquement annie mousse

c'est ce qui anime c'est le souffle de

vie pour platon l'âme se décomposait en

trois parties une partie matérielle une

partie sensible et une partie

rationnelle ou spirituelle pour platon

la partie spirituelle de notre âme ne

subsiste après notre mort physique alors

que pour epicure lorsque notre corps

moeurs notre âme meurent aussi

si vous préférez la mort de l'individu

est une mort totale à la fois physique

et spirituelle on ne retrouve pas chez

piqûre le dualisme de platon cette idée

que l'âme et le corps serait deux choses

indépendante de choses qui auraient leur

existence propre

pour epicure l'âme et le corps sont

intimement liés et ce qui advient au

moment de la mort c'est leur séparation

leur désagrégation

et c'est ce matérialisme des piqûres qui

permet de comprendre pourquoi selon lui

la mort n'est pas à craindre car que