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RFI, Journal en français facile 04/06/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 04/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la Une : - l'hommage à George Floyd à Minneapolis là où il est mort la semaine dernière tué par un policier. « C'est la pandémie du racisme » qui l'a tué disait son avocat il y a quelques minutes. Dans l'État de Virginie, le gouverneur a répondu aujourd'hui à une demande de la communauté noire. La statue controversée d'un général confédéré va être retirée. - en Europe, les pays ont encore du mal à s'entendre sur les réouvertures de frontières après le coronavirus. L'Europe du Sud cherche à attirer les touristes, l'Europe du Nord veut encore se protéger. - et puis on pensait qu'ils étaient très contagieux, les enfants de moins de quinze ans le seraient en fait très peu, c'est ce que dit une étude publiée aujourd'hui.

------ JCR : Après la colère aux États-Unis, voilà le temps des hommages à George Floyd, une cérémonie se tient en ce moment même à Minneapolis en mémoire de cet Afro-Américain qui y est mort la semaine dernière asphyxié par le policier blanc qui l'arrêtait. Depuis plus d'une semaine, les manifestations se multiplient partout dans le pays. À Richmond en Virginie, elle se tenait au pied de la statue du Général Lee. Il commandait pendant la Guerre de Sécession les troupes confédérées qui se battaient contre l'abolition de l'esclavage. Le gouverneur de Virginie a annoncé ce matin que la statue allait être déboulonnée, c'est-à-dire enlevée. C'est ce que réclamait la communauté noire depuis longtemps comme nous l'explique Julian Maxwell Hayter qui enseigne l'histoire des Afro-Américains à l'université de Richmond.

C'est une requête ancienne, et qui s'est intensifiée récemment avec la réémergence des mouvements suprématistes blancs et bien sûr l'élection de Donald Trump. Il y avait des lois qui protégeaient ces statues et elles étaient soutenues par le parlement de l'État qui avait une large majorité républicaine. Maintenant que le parlement local est démocrate, ces lois ont été démantelées donc c'est plus facile désormais d'obtenir le déboulonnage de ces statues. La statue du général Lee pourrait parfaitement prendre sa place sous l'Arc de Triomphe, elle est énorme. Si on regarde ces statues et qu'on ne sait rien sur la guerre civile américaine, on pense que les troupes confédérées ont gagné la guerre. Elles sont massives, en particulier celle-ci. Je pense que pour beaucoup de gens elles symbolisent le maintien de la suprématie blanche et l'usage de la force contre les noirs donc pour beaucoup de gens, le déboulonnage de ces statues signifie la reconnaissance d'un mouvement qui souligne l'importance de la réconciliation raciale dans cette ville.

JCR : Propos recueillis par notre correspondante Anne Corpet. D'autres manifestations à l'autre bout du monde des milliers de Hongkongais ont bravé aujourd'hui l'interdiction de rassemblement pour marquer le 31e anniversaire de la répression sanglante de Tiananmen. C'était la première fois en 30 ans que cet hommage n'était pas permis dans la province et le contexte cette année était particulièrement tendu alors que Pékin veut imposer sur Hong Kong. Une loi de sécurité nationale qui rendrait difficile la contestation et que le parlement hongkongais a approuvé une loi qui interdit l'outrage à l'hymne chinois. La police a tenté de disperser les manifestants et a procédé à des arrestations avant le rassemblement.

Hong Kong est d'ailleurs un des nombreux sujets de discorde entre la Chine et les États-Unis. Washington menace de révoquer le statut commercial spécial de la province si la loi de sécurité nationale est adoptée et le secteur aérien n'échappe pas à cette confrontation. Au cœur de cette nouvelle bataille, il y a la reprise des vols commerciaux après le coronavirus. Hier, l'administration de Donald Trump annonçait qu'elle allait suspendre les vols de compagnies chinoises au départ ou à destination des États-Unis pour punir les restrictions visant les transporteurs américains. Aujourd'hui, les autorités de Pékin semblent reculer en annonçant le retour lundi prochain des compagnies étrangères sur son sol. Sauf que ce retour se fera sous des conditions très strictes. Aabla Jounaïdi.

Pas sûr que la décision annoncée par l'autorité chinoise de régulation du trafic aérien suffise à calmer Washington. Car après plus de deux mois de suspension, le retour en Chine lundi prochain des compagnies aériennes étrangères et donc aussi des transporteurs américains se fera au compte-gouttes. Elles devront s'en tenir à un vol par semaine, d'une ville américaine à une ville chinoise de leur choix. Pas plus. Au grand dam de Delta Air Lines et United Airlines qui avaient suspendu leur vol dès février et prévoyait une reprise cette semaine de leurs liaisons quotidiennes avec la Chine. À en croire les autorités chinoises, elles pourront au mieux en espérer deux vols hebdomadaires. Mais seulement, si aucun des passagers n'est testé positif au coronavirus pendant trois semaines sur une même liaison. Cela ne risque pas d'apaiser la colère de l'administration Trump qui y voit un travail de sape de Pékin contre ses compagnies aériennes. Alors que l'administration Trump a tout au long de la crise continué de laisser s'opérer des vols charters des compagnies chinoises, elle menace maintenant de les soumettre à autorisation à partir du 16 juin.

JCR : Aabla Jounaïdi. À la une également, l'inquiétude qui grandit en Amérique Latine où le coronavirus se propage désormais très vite. Le Brésil a enregistré encore plus de 1 300 morts hier. Dans l'État de Bahia, un couvre-feu a été imposé dans une vingtaine de localités. Hier le Mexique, a franchi pour la première fois, la barre des 1 000 morts quotidiens. Le Chili prolonge pour une quatrième semaine le confinement à Santiago.

Du côté de l'Europe, la plupart des pays retrouvent peu à peu la vie d'avant. Les cafés rouvrent, les commerces et les écoles aussi. Ça, c'est pour la vie à l'intérieur du pays, mais pour ce qui est des déplacements, les Européens ont du mal à se mettre d'accord. La France voudrait une réouverture des frontières de l'Espace Schengen le 1er juillet. L'Europe du Sud s'ouvre déjà aux voyageurs européens pour sauver un secteur économique essentiel, celui du tourisme, mais l'Europe du Nord joue la prudence et s'inquiète de la situation sanitaire dans les pays voisins. On fait le point avec Béatrice Leveillé.

L'Italie rouvre ses frontières aux touristes européens, la Grèce autorise des vols en provenance de 29 pays, dont une quinzaine de l'Union européenne, à compter du 15 juin, les Espagnols encore confinés dans leurs provinces respectives seront libres de circuler le 1er juillet, leurs frontières seront ouvertes pour les touristes étrangers. Pendant ce temps, les européens du nord du nord qui prennent d'habitude leurs vacances dans le sud de l'Europe restent prudents, le Danemark a annoncé l'ouverture le 15 juin de ses frontières aux ressortissants allemands, norvégiens et islandais, mais pour éviter une super contamination, il repousse à la fin de l'été l'entrée sur son territoire des ressortissants des autres pays de l'Union européenne et du Royaume-Uni. Les Norvégiens sont priés pour le moment de limiter leurs séjours à l'étranger au seul Danemark. Le cas suédois inquiète, en pariant sur l'immunité collective la Suède a un taux de mortalité lié au coronavirus bien supérieur à celui de ses voisins. La Belgique quant à elle rouvrira ses frontières elle aussi à partir du 15 juin aux pays membres de l'Union européenne ainsi qu'au Royaume-Uni. Une réouverture des frontières à la carte qui fait peser encore beaucoup d'incertitudes sur les vacances des Européens.

JCR : Voilà vous l'entendez, les pays européens restent prudents, il faut dire que l'épidémie ralentit, mais que le virus circule toujours et qu'il faudra sûrement attendre la création d'un vaccin pour que la pandémie ne s'arrête vraiment. Le secrétaire général de l'ONU a estimé aujourd'hui qu'un vaccin contre le coronavirus devrait être « un bien public mondial » accessible à toute l'humanité. Avant cela, l'Organisation mondiale de la Santé a repris hier ses essais cliniques sur l'hydroxy-chloroquine comme possible remède au Covid-19. Elle les avait arrêtés après la publication d'une étude dans le prestigieux journal médical The Lancet qui affirmait que le médicament ne soignait pas le virus et qu'il pouvait même être dangereux pour les malades, mais le journal a émis lui-même des doutes sur l'étude. Et on apprend à l'instant que trois des quatre auteurs demandent à ce qu'elle soit retirée.

Et puis pendant qu'on cherche toujours comment se protéger ou se soigner du coronavirus, on continue aussi d'en apprendre sur sa façon de se propager. En France, une étude publiée aujourd'hui par le professeur Robert Cohen montre que les enfants de moins de 15 ans seraient finalement peu contagieux. Lucie Bouteloup.

L'étude a porté sur plus de 600 enfants en Île-de-France et a été menée par le professeur Robert Cohen, le vice-président de la société française de pédiatrie, ainsi que par 26 autres pédiatres. Les résultats sont clairs : dans cette région pourtant la plus touchée par le virus, seul 0,6 % des enfants contaminés étaient finalement contagieux. Mieux : dans 9 cas sur 10, il apparait que ce sont les adultes qui ont contaminé les petits et pas l'inverse. Une protection des plus jeunes face au virus que le pédiatre explique par plusieurs hypothèses. Les enfants de moins de 15 ans pourraient avoir moins de récepteurs du virus sur la muqueuse nasale. Ils pourraient aussi être davantage protégés parce qu'ils ont déjà attrapé d'autres coronavirus. Ce qu'on appelle l'immunité croisée. Des résultats qui devraient rassurer les grands-parents privés de la visite de leurs petits-enfants à cause des risques de contamination et qui permettront peut-être un assouplissement des gestes barrières à l'école.

JCR : Lucie Bouteloup. On termine avec elle ce Journal en français facile. Vous pouvez le retrouver sur le site de RFI Savoirs quand vous voulez.


Journal en français facile 04/06/2020 20h00 GMT Easy French News 04/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Julien Coquelle-Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la Une : - l'hommage à George Floyd à Minneapolis là où il est mort la semaine dernière tué par un policier. « C'est la pandémie du racisme » qui l'a tué disait son avocat il y a quelques minutes. Dans l'État de Virginie, le gouverneur a répondu aujourd'hui à une demande de la communauté noire. La statue controversée d'un général confédéré va être retirée. - en Europe, les pays ont encore du mal à s'entendre sur les réouvertures de frontières après le coronavirus. L'Europe du Sud cherche à attirer les touristes, l'Europe du Nord veut encore se protéger. - et puis on pensait qu'ils étaient très contagieux, les enfants de moins de quinze ans le seraient en fait très peu, c'est ce que dit une étude publiée aujourd'hui.

------   JCR : Après la colère aux États-Unis, voilà le temps des hommages à George Floyd, une cérémonie se tient en ce moment même à Minneapolis en mémoire de cet Afro-Américain qui y est mort la semaine dernière asphyxié par le policier blanc qui l'arrêtait. Depuis plus d'une semaine, les manifestations se multiplient partout dans le pays. À Richmond en Virginie, elle se tenait au pied de la statue du Général Lee. Il commandait pendant la Guerre de Sécession les troupes confédérées qui se battaient contre l'abolition de l'esclavage. Le gouverneur de Virginie a annoncé ce matin que la statue allait être déboulonnée, c'est-à-dire enlevée. C'est ce que réclamait la communauté noire depuis longtemps comme nous l'explique Julian Maxwell Hayter qui enseigne l'histoire des Afro-Américains à l'université de Richmond.

C'est une requête ancienne, et qui s'est intensifiée récemment avec la réémergence des mouvements suprématistes blancs et bien sûr l'élection de Donald Trump. Il y avait des lois qui protégeaient ces statues et elles étaient soutenues par le parlement de l'État qui avait une large majorité républicaine. Maintenant que le parlement local est démocrate, ces lois ont été démantelées donc c'est plus facile désormais d'obtenir le déboulonnage de ces statues. La statue du général Lee pourrait parfaitement prendre sa place sous l'Arc de Triomphe, elle est énorme. Si on regarde ces statues et qu'on ne sait rien sur la guerre civile américaine, on pense que les troupes confédérées ont gagné la guerre. Elles sont massives, en particulier celle-ci. Je pense que pour beaucoup de gens elles symbolisent le maintien de la suprématie blanche et l'usage de la force contre les noirs donc pour beaucoup de gens, le déboulonnage de ces statues signifie la reconnaissance d'un mouvement qui souligne l'importance de la réconciliation raciale dans cette ville.

JCR : Propos recueillis par notre correspondante Anne Corpet. D'autres manifestations à l'autre bout du monde des milliers de Hongkongais ont bravé aujourd'hui l'interdiction de rassemblement pour marquer le 31e anniversaire de la répression sanglante de Tiananmen. C'était la première fois en 30 ans que cet hommage n'était pas permis dans la province et le contexte cette année était particulièrement tendu alors que Pékin veut imposer sur Hong Kong. Une loi de sécurité nationale qui rendrait difficile la contestation et que le parlement hongkongais a approuvé une loi qui interdit l'outrage à l'hymne chinois. La police a tenté de disperser les manifestants et a procédé à des arrestations avant le rassemblement.

Hong Kong est d'ailleurs un des nombreux sujets de discorde entre la Chine et les États-Unis. Washington menace de révoquer le statut commercial spécial de la province si la loi de sécurité nationale est adoptée et le secteur aérien n'échappe pas à cette confrontation. Au cœur de cette nouvelle bataille, il y a la reprise des vols commerciaux après le coronavirus. Hier, l'administration de Donald Trump annonçait qu'elle allait suspendre les vols de compagnies chinoises au départ ou à destination des États-Unis pour punir les restrictions visant les transporteurs américains. Aujourd'hui, les autorités de Pékin semblent reculer en annonçant le retour lundi prochain des compagnies étrangères sur son sol. Sauf que ce retour se fera sous des conditions très strictes. Aabla Jounaïdi.

Pas sûr que la décision annoncée par l'autorité chinoise de régulation du trafic aérien suffise à calmer Washington. Car après plus de deux mois de suspension, le retour en Chine lundi prochain des compagnies aériennes étrangères et donc aussi des transporteurs américains se fera au compte-gouttes. Elles devront s'en tenir à un vol par semaine, d'une ville américaine à une ville chinoise de leur choix. Pas plus. Au grand dam de Delta Air Lines et United Airlines qui avaient suspendu leur vol dès février et prévoyait une reprise cette semaine de leurs liaisons quotidiennes avec la Chine. À en croire les autorités chinoises, elles pourront au mieux en espérer deux vols hebdomadaires. Mais seulement, si aucun des passagers n'est testé positif au coronavirus pendant trois semaines sur une même liaison. Cela ne risque pas d'apaiser la colère de l'administration Trump qui y voit un travail de sape de Pékin contre ses compagnies aériennes. Alors que l'administration Trump a tout au long de la crise continué de laisser s'opérer des vols charters des compagnies chinoises, elle menace maintenant de les soumettre à autorisation à partir du 16 juin.

JCR : Aabla Jounaïdi. À la une également, l'inquiétude qui grandit en Amérique Latine où le coronavirus se propage désormais très vite. Le Brésil a enregistré encore plus de 1 300 morts hier. Dans l'État de Bahia, un couvre-feu a été imposé dans une vingtaine de localités. Hier le Mexique, a franchi pour la première fois, la barre des 1 000 morts quotidiens. Le Chili prolonge pour une quatrième semaine le confinement à Santiago.

Du côté de l'Europe, la plupart des pays retrouvent peu à peu la vie d'avant. Les cafés rouvrent, les commerces et les écoles aussi. Ça, c'est pour la vie à l'intérieur du pays, mais pour ce qui est des déplacements, les Européens ont du mal à se mettre d'accord. La France voudrait une réouverture des frontières de l'Espace Schengen le 1er juillet. L'Europe du Sud s'ouvre déjà aux voyageurs européens pour sauver un secteur économique essentiel, celui du tourisme, mais l'Europe du Nord joue la prudence et s'inquiète de la situation sanitaire dans les pays voisins. On fait le point avec Béatrice Leveillé.

L'Italie rouvre ses frontières aux touristes européens, la Grèce autorise des vols en provenance de 29 pays, dont une quinzaine de l'Union européenne, à compter du 15 juin, les Espagnols encore confinés dans leurs provinces respectives seront libres de circuler le 1er juillet, leurs frontières seront ouvertes pour les touristes étrangers. Pendant ce temps, les européens du nord du nord qui prennent d'habitude leurs vacances dans le sud de l'Europe restent prudents, le Danemark a annoncé l'ouverture le 15 juin de ses frontières aux ressortissants allemands, norvégiens et islandais, mais pour éviter une super contamination, il repousse à la fin de l'été l'entrée sur son territoire des ressortissants des autres pays de l'Union européenne et du Royaume-Uni. Les Norvégiens sont priés pour le moment de limiter leurs séjours à l'étranger au seul Danemark. Le cas suédois inquiète, en pariant sur l'immunité collective la Suède a un taux de mortalité lié au coronavirus bien supérieur à celui de ses voisins. La Belgique quant à elle rouvrira ses frontières elle aussi à partir du 15 juin aux pays membres de l'Union européenne ainsi qu'au Royaume-Uni. Une réouverture des frontières à la carte qui fait peser encore beaucoup d'incertitudes sur les vacances des Européens.

JCR : Voilà vous l'entendez, les pays européens restent prudents, il faut dire que l'épidémie ralentit, mais que le virus circule toujours et qu'il faudra sûrement attendre la création d'un vaccin pour que la pandémie ne s'arrête vraiment. Le secrétaire général de l'ONU a estimé aujourd'hui qu'un vaccin contre le coronavirus devrait être « un bien public mondial » accessible à toute l'humanité. Avant cela, l'Organisation mondiale de la Santé a repris hier ses essais cliniques sur l'hydroxy-chloroquine comme possible remède au Covid-19. Elle les avait arrêtés après la publication d'une étude dans le prestigieux journal médical The Lancet qui affirmait que le médicament ne soignait pas le virus et qu'il pouvait même être dangereux pour les malades, mais le journal a émis lui-même des doutes sur l'étude. Et on apprend à l'instant que trois des quatre auteurs demandent à ce qu'elle soit retirée.

Et puis pendant qu'on cherche toujours comment se protéger ou se soigner du coronavirus, on continue aussi d'en apprendre sur sa façon de se propager. En France, une étude publiée aujourd'hui par le professeur Robert Cohen montre que les enfants de moins de 15 ans seraient finalement peu contagieux. Lucie Bouteloup.

L'étude a porté sur plus de 600 enfants en Île-de-France et a été menée par le professeur Robert Cohen, le vice-président de la société française de pédiatrie, ainsi que par 26 autres pédiatres. Les résultats sont clairs : dans cette région pourtant la plus touchée par le virus, seul 0,6 % des enfants contaminés étaient finalement contagieux. Mieux : dans 9 cas sur 10, il apparait que ce sont les adultes qui ont contaminé les petits et pas l'inverse. Une protection des plus jeunes face au virus que le pédiatre explique par plusieurs hypothèses. Les enfants de moins de 15 ans pourraient avoir moins de récepteurs du virus sur la muqueuse nasale. Ils pourraient aussi être davantage protégés parce qu'ils ont déjà attrapé d'autres coronavirus. Ce qu'on appelle l'immunité croisée. Des résultats qui devraient rassurer les grands-parents privés de la visite de leurs petits-enfants à cause des risques de contamination et qui permettront peut-être un assouplissement des gestes barrières à l'école.

JCR : Lucie Bouteloup. On termine avec elle ce Journal en français facile. Vous pouvez le retrouver sur le site de RFI Savoirs quand vous voulez.