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Le bouchon de cristal, Maurice Leblanc, IV. — Le chef des ennemis (2)

IV. — Le chef des ennemis (2)

Non seulement il saurait la façon dont ses adversaires utilisaient ces petites ouvertures, en apparence inutilisables, puisqu'on ne pouvait par là atteindre aux verrous supérieurs, mais il saurait qui étaient ces adversaires si ingénieux, si actifs, en face desquels il se retrouvait de manière inévitable.

Un incident le contraria. Le soir, Daubrecq, qui déjà au dîner s'était plaint de fatigue, revint à dix heures et, par extraordinaire, poussa, dans le vestibule, les verrous de la porte du jardin. En ce cas, comment « les autres » pourraient-ils mettre leurs projets à exécution et parvenir à la chambre de Daubrecq ?

Daubrecq ayant éteint la lumière, Lupin patienta encore une heure, puis, à tout hasard, il installa son échelle de corde, et ensuite il prit son poste au palier du deuxième.

Il n'eut pas à se morfondre. Une heure plus tôt que la veille, on essaya d'ouvrir la porte du vestibule. La tentative ayant échoué, il s'écoula quelques minutes de silence absolu. Et Lupin croyait déjà que l'on avait renoncé quand il tressaillit. Sans que le moindre grincement eût effleuré le silence, quelqu'un avait passé. Il ne l'eût pas su, tellement le pas de cet être était assourdi par le tapis de l'escalier, si la rampe que, lui-même, il tenait en main, n'avait pas frémi. On montait.

Et, à mesure que l'on montait, une impression de malaise envahissait Lupin : il n'entendait pas davantage. À cause de la rampe, il était sûr qu'un être s'avançait, et il pouvait compter par chacune des trépidations le nombre des marches escaladées, mais aucun autre indice ne lui donnait cette sensation obscure de la présence que l'on éprouve à distinguer des gestes qu'on ne voit pas, à percevoir des bruits que l'on n'entend point. Dans l'ombre pourtant, une ombre plus noire aurait dû se former, et quelque chose eût dû, tout au moins, modifier la qualité du silence. Non, c'était à croire qu'il n'y avait personne.

Et Lupin, malgré lui et contre le témoignage même de sa raison, en arrivait à le croire, car la rampe ne bougeait plus, et il se pouvait qu'il eût été le jouet d'une illusion.

Et cela dura longtemps. Il hésitait, ne sachant que faire, ne sachant que supposer. Mais un détail bizarre le frappa. Une pendule venait de sonner deux heures. À son tintement, il avait reconnu la pendule de Daubrecq. Or, ce tintement avait été celui d'une pendule dont on n'est pas séparé par l'obstacle d'une porte.

Vivement Lupin descendit et s'approcha de la porte. Elle était fermée, mais il y avait un vide à gauche, en bas, un vide laissé par l'enlèvement du petit panneau.

Il écouta. Daubrecq se retournait à ce moment dans son lit, et sa respiration reprit, un peu rauque. Et Lupin, très nettement, entendit que l'on froissait des vêtements. Sans aucun doute l'être était là, qui cherchait, qui fouillait les habits déposés par Daubrecq auprès de son lit.

— Cette fois, pensa Lupin, je crois que l'affaire va s'éclaircir un peu. Mais fichtre ! comment le bougre a-t-il pu s'introduire ? A-t-il réussi à retirer les verrous et à entrouvrir la porte ?… Mais alors pourquoi aurait-il commis l'imprudence de la refermer ?

Pas une seconde — anomalie curieuse chez un homme comme Lupin et qui ne s'explique que par la sorte de malaise que provoquait en lui cette aventure — pas une seconde il ne soupçonna la vérité fort simple qui allait se révéler à lui. Ayant continué de descendre, il s'accroupit sur une des premières marches au bas de l'escalier et se plaça ainsi entre la porte de Daubrecq et celle du vestibule, chemin inévitable que devait suivre l'ennemi de Daubrecq pour rejoindre ses complices.

Avec quelle anxiété interrogeait-il les ténèbres ! Cet ennemi de Daubrecq, qui se trouvait également son adversaire à lui, il était sur le point de le démasquer ! Il se mettait en travers de ses projets ! Et, le butin dérobé à Daubrecq, il le reprenait à son tour, tandis que Daubrecq dormait et que les complices, tapis derrière la porte du vestibule ou derrière la grille du jardin, attendaient vainement le retour de leur chef.

Et ce retour se produisit. Lupin en fut informé à nouveau par l'ébranlement de la rampe. Et de nouveau, les nerfs tendus, les sens exaspérés, il tâcha de discerner l'être mystérieux qui venait vers lui. Il l'avisa soudain à quelques mètres de distance. Lui-même, caché dans un renfoncement plus ténébreux, ne pouvait être découvert. Et ce qu'il voyait — de quelle façon confuse ! — avançait de marche en marche avec des précautions infinies et en s'accrochant aux barreaux de la rampe.

— À qui diantre ai-je affaire ? se dit Lupin, dont le cœur battait.

Le dénouement se précipita. Un geste imprudent de sa part avait été surpris par l'inconnu, qui s'arrêta net. Lupin eut peur d'un recul, d'une fuite. Il sauta sur l'adversaire et fut stupéfait de ne rencontrer que le vide et de se heurter à la rampe sans avoir saisi la forme noire qu'il voyait. Mais aussitôt il s'élança, traversa la moitié du vestibule et rattrapa l'adversaire au moment où celui-ci arrivait à la porte du jardin.

Il y eut un cri de terreur, auquel d'autres cris répondirent de l'autre côté de la porte.

— Ah ! Crebleu ! Qu'est-ce que c'est que ça ? murmura Lupin dont les bras invincibles s'étaient refermés sur une toute petite chose tremblante et gémissante.

Comprenant soudain, il fut effaré et resta un moment immobile, indécis sur ce qu'il allait faire avec la proie conquise. Mais les autres s'agitaient derrière la porte et s'exclamaient. Alors, craignant le réveil de Daubrecq, il glissa la petite chose sous son veston, contre sa poitrine, empêcha les cris avec son mouchoir roulé en tampon, et remonta hâtivement les trois étages.

— Tiens, dit-il à Victoire, qui se réveilla en sursaut, je t'amène le chef indomptable de nos ennemis, l'hercule de la bande. As-tu un biberon ?

Il déposa sur le fauteuil un enfant de six à sept ans, menu dans son jersey gris, coiffé d'une calotte de laine tricotée, et dont l'adorable visage tout pâle, aux yeux épouvantés, était tout sillonné de larmes.

— Où as-tu ramassé ça ? fit Victoire, ahurie.

— Au bas de l'escalier et sortant de la chambre de Daubrecq, répondit Lupin, qui tâtait vainement le jersey dans l'espoir que l'enfant aurait apporté de cette chambre un butin quelconque.

Victoire s'apitoya.

— Le pauvre petit ange ! Regarde… il se retient de crier… Jésus, Marie ! il a des mains, c'est des glaçons ! N'aie pas peur, fiston, on ne te fera pas de mal… le monsieur n'est pas méchant.

— Non, dit Lupin, pas méchant pour deux sous, le monsieur, mais il y a un autre monsieur, très méchant qui va se réveiller si tu continues à faire du boucan comme cela, à la porte du vestibule. Tu les entends, Victoire ?

— Qui est-ce ?

— Les satellites de notre jeune hercule, la bande du chef indomptable.

— Alors ? balbutia Victoire, déjà bouleversée.

— Alors comme je ne veux pas être pris au piège, je commence par ficher le camp. Tu viens, Hercule ?

Il roula l'enfant dans une couverture de laine, de manière à ce que la tête dépassât, le bâillonna aussi soigneusement que possible, et le fit attacher par Victoire sur ses épaules.

— Tu vois, Hercule, on rigole. T'en trouveras des messieurs qui jouent au bon vinaigre à trois heures du matin. Allons, ouste, prenons notre vol. T'as pas le vertige ?

Il enjamba le rebord de la fenêtre et mit le pied sur un des barreaux de l'échelle. En une minute, il arrivait au jardin.

Il n'avait pas cessé d'entendre, et il entendait plus nettement encore, les coups que l'on frappait à la porte du vestibule. Il était stupéfiant que Daubrecq ne fût pas réveillé par un tumulte aussi violent.

— Si je n'y mets bon ordre, ils vont tout gâter, se dit Lupin.

S'arrêtant à l'angle de l'hôtel, invisible dans la nuit, il mesura la distance qui le séparait de la grille. Cette grille était ouverte. À sa droite il voyait le perron, au haut duquel les gens s'agitaient ; à sa gauche le pavillon de la concierge.

Cette femme avait quitté sa loge, et, debout près du perron, suppliait les gens.

— Mais taisez-vous donc ! taisez-vous donc ! il va venir.

— Ah ! parfait, se dit Lupin, la bonne femme est aussi la complice de ceux-là. Bigre, elle cumule.

Il s'élança vers elle, et l'empoignant par le cou, lui jeta :

— Va les avertir que j'ai l'enfant… Qu'ils viennent le reprendre chez moi, rue Chateaubriand.

Un peu plus loin, sur l'avenue, il y avait un taxi que Lupin supposa retenu par la bande. D'autorité, et comme s'il eût été un des complices, il monta dans la voiture, et se fit conduire chez lui.

— Eh bien, dit-il à l'enfant, on n'a pas été trop secoué ?… Si l'on se reposait un peu sur le dodo du monsieur ?

Comme son domestique, Achille, dormait, lui-même il installa le petit et le caressa gentiment.

L'enfant semblait engourdi. Sa pauvre figure était comme pétrifiée dans une expansion rigide, où il y avait à la fois de la peur et la volonté de ne pas avoir peur, l'envie de pousser des cris et un effort pitoyable pour n'en point pousser.

— Pleure, mon mignon, dit Lupin, ça te fera du bien de pleurer.

L'enfant ne pleura pas, mais la voix était si douce et si bienveillante qu'il se détendait, et, dans ses yeux plus calmes, dans sa bouche moins convulsée, Lupin, qui l'examinait profondément, retrouva quelque chose qu'il connaissait déjà, une ressemblance indubitable.

Cela encore lui fut une confirmation de certains faits qu'il soupçonnait et qui s'enchaînaient les uns aux autres dans son esprit.

En vérité, s'il ne se trompait pas, la situation changeait singulièrement, et il n'était pas loin de prendre la direction des événements. Dès lors…

Un coup de sonnette, et deux autres aussitôt, brusques.

— Tiens, dit Lupin à l'enfant, c'est ta maman qui vient te chercher. Ne bouge pas.

Il courut à la porte et l'ouvrit.

Une femme entra, comme une folle.

— Mon fils ! s'exclama-t-elle… mon fils, où est-il ?

— Dans ma chambre, dit Lupin.

Sans en demander davantage, montrant ainsi que le chemin lui était connu, elle se précipita dans la chambre.

— La jeune femme aux cheveux gris, murmura Lupin, l'amie et l'ennemie de Daubrecq, c'est bien ce que je pensais.

Il s'approcha de la fenêtre et souleva le rideau. Deux hommes arpentaient le trottoir, en face : Grognard et Le Ballu.

— Et ils ne se cachent même pas, ajouta-t-il. C'est bon signe. Ils considèrent qu'il faut obéir au patron. Reste la jolie dame aux cheveux gris. Ce sera plus difficile. À nous deux, la maman !

Il trouva la mère et le fils enlacés, et la mère tout inquiète, les yeux mouillés de larmes, qui disait :

— Tu n'as pas de mal ? tu es sûr ? Oh ! comme tu as dû avoir peur, mon petit Jacques !

— Un rude petit bonhomme, déclara Lupin.

Elle ne répondit pas, elle palpait le jersey de l'enfant, comme Lupin l'avait fait, sans doute pour voir s'il avait réussi dans sa mission nocturne, et elle l'interrogea tout bas.

— Non, maman… je t'assure que non, dit l'enfant.

Elle l'embrassa doucement et le câlina contre elle, si bien que l'enfant, exténué de fatigue et d'émotion, ne tarda pas à s'endormir. Elle demeura longtemps encore penchée sur lui. Elle-même semblait très lasse et désireuse de repos.

Lupin ne troubla pas sa méditation. Il la regardait anxieusement, avec une attention dont elle ne pouvait pas s'apercevoir, et il nota le cerne plus large de ses paupières et la marque plus précise de ses rides. Pourtant il la trouva plus belle qu'il ne le croyait, de cette beauté émouvante que donne l'habitude de souffrir à certaines figures plus humaines, plus sensibles que d'autres.

Elle eut une expression si triste que, dans un élan de sympathie instinctive, il s'approcha d'elle et lui dit :

— Je ne sais pas quels sont vos projets, mais quels qu'ils soient, vous avez besoin de secours. Seule, vous ne pouvez pas réussir.

— Je ne suis pas seule.

— Ces deux hommes qui sont là ? Je les connais. Ils ne comptent pas. Je vous en supplie, usez de moi.

IV. — Le chef des ennemis (2) IV. - The leader of enemies (2)

Non seulement il saurait la façon dont ses adversaires utilisaient ces petites ouvertures, en apparence inutilisables, puisqu'on ne pouvait par là atteindre aux verrous supérieurs, mais il saurait qui étaient ces adversaires si ingénieux, si actifs, en face desquels il se retrouvait de manière inévitable. Not only would he know how his opponents used these small, seemingly unusable openings, since the upper locks could not be reached through them, but he would also know who these ingenious, active opponents were, against whom he inevitably found himself.

Un incident le contraria. An incident upset him. Le soir, Daubrecq, qui déjà au dîner s'était plaint de fatigue, revint à dix heures et, par extraordinaire, poussa, dans le vestibule, les verrous de la porte du jardin. In the evening, Daubrecq, who had already complained of fatigue at dinner, returned at ten o'clock and, unusually, pushed open the garden gate in the vestibule. Tuona iltana Daubrecq, joka oli jo päivällisellä valittanut väsymystä, palasi kymmeneltä ja työnsi epätavallisesti eteisen puutarhaoven salvat auki. En ce cas, comment « les autres » pourraient-ils mettre leurs projets à exécution et parvenir à la chambre de Daubrecq ? How, then, could "the others" carry out their plans and get to Daubrecq's room?

Daubrecq ayant éteint la lumière, Lupin patienta encore une heure, puis, à tout hasard, il installa son échelle de corde, et ensuite il prit son poste au palier du deuxième. With Daubrecq having turned off the light, Lupin waited another hour, then set up his rope ladder and took up his post on the second floor landing. Kun Daubrecqin valo oli sammunut, Lupin odotti vielä tunnin, asetti sitten köysitikkaat ja asettui toisen kerroksen portaille.

Il n'eut pas à se morfondre. He did not have to mope. Une heure plus tôt que la veille, on essaya d'ouvrir la porte du vestibule. An hour earlier than the day before, an attempt was made to open the vestibule door. La tentative ayant échoué, il s'écoula quelques minutes de silence absolu. The attempt having failed, a few minutes of complete silence passed. Yritys epäonnistui, ja kului muutama minuutti täydellistä hiljaisuutta. Et Lupin croyait déjà que l'on avait renoncé quand il tressaillit. And Lupin already thought we'd given up when he flinched. Sans que le moindre grincement eût effleuré le silence, quelqu'un avait passé. Without the slightest creak of silence, someone had passed. Joku oli mennyt ohi ilman pienintäkään narahdusta. Il ne l'eût pas su, tellement le pas de cet être était assourdi par le tapis de l'escalier, si la rampe que, lui-même, il tenait en main, n'avait pas frémi. He wouldn't have known, so muffled was this being's step on the carpet of the staircase, if the banister he himself held in his hand hadn't quivered. Hän ei olisi tiennyt, että tämän olennon askeleet olivat niin vaimeat portaiden matossa, ellei kaide, jota hän itse piteli kädessään, olisi tärissyt. On montait. We were going up.

Et, à mesure que l'on montait, une impression de malaise envahissait Lupin : il n'entendait pas davantage. And, as we went up, a feeling of unease invaded Lupin: he could not hear anything more. Ja kun nousimme korkeammalle, Lupinia valtasi levottomuuden tunne: hän ei kuullut enää mitään. À cause de la rampe, il était sûr qu'un être s'avançait, et il pouvait compter par chacune des trépidations le nombre des marches escaladées, mais aucun autre indice ne lui donnait cette sensation obscure de la présence que l'on éprouve à distinguer des gestes qu'on ne voit pas, à percevoir des bruits que l'on n'entend point. Because of the railing, he was certain that someone was advancing, and he could count with each vibration the number of steps climbed, but no other clue gave him this obscure sensation of presence that one feels in distinguishing gestures that are not seen, in perceiving noises that are not heard. Kaiteen vuoksi hän oli varma, että joku liikkui eteenpäin, ja hän pystyi laskemaan, kuinka monta askelta kukin värähtely kiipesi, mutta mikään muu vihje ei antanut hänelle sitä hämärää läsnäolon tunnetta, jonka saa erottaessaan eleitä, joita ei näe, tai havaitessaan ääniä, joita ei kuule. Dans l'ombre pourtant, une ombre plus noire aurait dû se former, et quelque chose eût dû, tout au moins, modifier la qualité du silence. In the shadows, however, a darker shadow should have formed, and something should have, at the very least, altered the quality of the silence. Non, c'était à croire qu'il n'y avait personne. No, it was as if no one was there.

Et Lupin, malgré lui et contre le témoignage même de sa raison, en arrivait à le croire, car la rampe ne bougeait plus, et il se pouvait qu'il eût été le jouet d'une illusion. And Lupin, in spite of himself and against the very testimony of his reason, came to believe it, for the ramp no longer moved, and he might have been the victim of an illusion. Ja Lupin uskoi sen itsestään huolimatta ja vastoin järjen todistusta, koska ramppi ei enää liikkunut, ja hän saattoi joutua illuusion uhriksi.

Et cela dura longtemps. And this went on for a long time. Il hésitait, ne sachant que faire, ne sachant que supposer. He hesitated, not knowing what to do, not knowing what to suppose. Mais un détail bizarre le frappa. But a strange detail struck him. Une pendule venait de sonner deux heures. A clock had just struck two o'clock. À son tintement, il avait reconnu la pendule de Daubrecq. He recognized it as Daubrecq's clock. Or, ce tintement avait été celui d'une pendule dont on n'est pas séparé par l'obstacle d'une porte. Now, this tinkling had been that of a clock from which one is not separated by the obstacle of a door. Se oli kuulunut kellon kilinästä, jota ei ollut erotettu oven esteellä.

Vivement Lupin descendit et s'approcha de la porte. Lupin quickly descended and approached the door. Elle était fermée, mais il y avait un vide à gauche, en bas, un vide laissé par l'enlèvement du petit panneau. It was closed, but there was a gap on the left, at the bottom, a gap left by the removal of the small panel. Se oli suljettu, mutta vasemmassa alareunassa oli aukko, joka oli jäänyt pienen paneelin poistamisen jäljiltä.

Il écouta. He listened. Daubrecq se retournait à ce moment dans son lit, et sa respiration reprit, un peu rauque. By now, Daubrecq was turning over in his bed, and his breathing began again, a little ragged. Et Lupin, très nettement, entendit que l'on froissait des vêtements. And Lupin clearly heard clothes being crumpled. Sans aucun doute l'être était là, qui cherchait, qui fouillait les habits déposés par Daubrecq auprès de son lit. The being was undoubtedly there, searching, rummaging through the clothes Daubrecq had laid beside his bed. Olento oli epäilemättä siellä, etsi ja penkoi vaatteita, jotka Daubrecq oli asettanut sängyn viereen.

— Cette fois, pensa Lupin, je crois que l'affaire va s'éclaircir un peu. - This time," thought Lupin, "I think the case will be a little clearer. Mais fichtre ! But damn! comment le bougre a-t-il pu s'introduire ? how did the bugger get in? A-t-il réussi à retirer les verrous et à entrouvrir la porte ?… Mais alors pourquoi aurait-il commis l'imprudence de la refermer ? Did he manage to remove the bolts and open the door a crack?... But then why would he be so careless as to close it again? Onnistuiko hän irrottamaan pultit ja avaamaan oven puoliksi?... Mutta miksi hän olisi sitten ollut niin huolimaton, että olisi sulkenut oven uudelleen?

Pas une seconde — anomalie curieuse chez un homme comme Lupin et qui ne s'explique que par la sorte de malaise que provoquait en lui cette aventure — pas une seconde il ne soupçonna la vérité fort simple qui allait se révéler à lui. Nicht eine Sekunde - eine merkwürdige Anomalie bei einem Mann wie Lupin, die sich nur durch die Art von Unbehagen erklären lässt, die dieses Abenteuer in ihm auslöste - nicht eine Sekunde ahnte er die sehr einfache Wahrheit, die sich ihm offenbaren würde. Not for a second - a curious anomaly in a man like Lupin and which can only be explained by the kind of unease that this adventure caused in him - not for a second did he suspect the very simple truth that was about to be revealed to him. Hän ei epäillyt sekuntiakaan - mikä on Lupinin kaltaisessa miehessä outo poikkeavuus, joka selittyy vain sillä levottomuudella, jonka tämä seikkailu hänessä herätti - hän ei epäillyt sekuntiakaan sitä hyvin yksinkertaista totuutta, joka oli paljastumassa hänelle. Ayant continué de descendre, il s'accroupit sur une des premières marches au bas de l'escalier et se plaça ainsi entre la porte de Daubrecq et celle du vestibule, chemin inévitable que devait suivre l'ennemi de Daubrecq pour rejoindre ses complices. Having continued descending, he crouched on one of the first steps at the bottom of the stairs, positioning himself between Daubrecq's door and the vestibule door, the inevitable path that Daubrecq's enemy would have to take to join his accomplices. Jatkettuaan laskeutumista hän kyykistyi yhdelle portaikon ensimmäisistä portaista ja asettui näin Daubrecqin oven ja eteisen oven väliin, joka oli väistämätön tie, jota Daubrecqin vihollisen oli kuljettava saavuttaakseen rikoskumppaninsa.

Avec quelle anxiété interrogeait-il les ténèbres ! With what anxiety he interrogated the darkness! Kuinka levottomana hän kyseli pimeydestä! Cet ennemi de Daubrecq, qui se trouvait également son adversaire à lui, il était sur le point de le démasquer ! This enemy of Daubrecq, who also happened to be his adversary, was about to expose him! Daubrecqin vihollisen, joka oli myös hänen vastustajansa, hän aikoi paljastaa! Il se mettait en travers de ses projets ! He was thwarting his plans! Et, le butin dérobé à Daubrecq, il le reprenait à son tour, tandis que Daubrecq dormait et que les complices, tapis derrière la porte du vestibule ou derrière la grille du jardin, attendaient vainement le retour de leur chef. And, the loot stolen from Daubrecq, he took back in turn, while Daubrecq was sleeping and his accomplices, hidden behind the vestibule door or behind the garden gate, were waiting in vain for their leader's return. Varastettuaan Daubrecqilta saaliin hän vei sen vuorostaan takaisin, kun Daubrecq nukkui ja rikoskumppanit odottivat salin oven takana tai puutarhan portin takana turhaan johtajansa paluuta.

Et ce retour se produisit. And this return occurred. Lupin en fut informé à nouveau par l'ébranlement de la rampe. Lupin was once again informed by the shaking of the railing. Et de nouveau, les nerfs tendus, les sens exaspérés, il tâcha de discerner l'être mystérieux qui venait vers lui. And again, with tense nerves and heightened senses, he tried to discern the mysterious being approaching him. Il l'avisa soudain à quelques mètres de distance. Suddenly, he saw her a few meters away. Lui-même, caché dans un renfoncement plus ténébreux, ne pouvait être découvert. Himself, hidden in a darker recess, could not be discovered. Et ce qu'il voyait — de quelle façon confuse ! And what he saw - in a confusing way! — avançait de marche en marche avec des précautions infinies et en s'accrochant aux barreaux de la rampe. - advanced step by step with infinite caution and clinging to the railings of the ramp.

— À qui diantre ai-je affaire ? - Mit wem zum Teufel habe ich es zu tun? - Who on earth am I dealing with? se dit Lupin, dont le cœur battait. said Lupin, whose heart was beating.

Le dénouement se précipita. The climax rushed. Un geste imprudent de sa part avait été surpris par l'inconnu, qui s'arrêta net. Eine unvorsichtige Geste ihrerseits war von dem Fremden überrascht worden, der daraufhin abrupt stehen blieb. An imprudent gesture on his part had been caught by the stranger, who stopped abruptly. Lupin eut peur d'un recul, d'une fuite. Lupin hatte Angst vor einem Rückschlag, vor einer Flucht. Lupin was afraid of a retreat, of an escape. Il sauta sur l'adversaire et fut stupéfait de ne rencontrer que le vide et de se heurter à la rampe sans avoir saisi la forme noire qu'il voyait. He jumped on the opponent and was stunned to only encounter emptiness and to hit the railing without grasping the black shape he saw. Mais aussitôt il s'élança, traversa la moitié du vestibule et rattrapa l'adversaire au moment où celui-ci arrivait à la porte du jardin. But immediately he launched himself, crossed half of the vestibule and caught up with the opponent at the moment when the latter reached the garden door.

Il y eut un cri de terreur, auquel d'autres cris répondirent de l'autre côté de la porte. There was a cry of terror, to which other cries answered from the other side of the door.

— Ah ! - Ah! Crebleu ! Crebleu! Qu'est-ce que c'est que ça ? What's all this? murmura Lupin dont les bras invincibles s'étaient refermés sur une toute petite chose tremblante et gémissante. murmured Lupin, whose invincible arms had closed around a very small, trembling, and moaning thing.

Comprenant soudain, il fut effaré et resta un moment immobile, indécis sur ce qu'il allait faire avec la proie conquise. Als er plötzlich begriff, erschrak er und blieb eine Weile regungslos stehen, unschlüssig, was er mit der eroberten Beute tun sollte. Suddenly understanding, he was horrified and remained motionless for a moment, unsure of what he was going to do with the conquered prey. Mais les autres s'agitaient derrière la porte et s'exclamaient. But the others were restless behind the door and exclaimed. Alors, craignant le réveil de Daubrecq, il glissa la petite chose sous son veston, contre sa poitrine, empêcha les cris avec son mouchoir roulé en tampon, et remonta hâtivement les trois étages. Then, fearing that Daubrecq would wake up, he slipped the little thing under his jacket, against his chest, stopped the screams with his rolled-up handkerchief, and hurried up the three flights of stairs.

— Tiens, dit-il à Victoire, qui se réveilla en sursaut, je t'amène le chef indomptable de nos ennemis, l'hercule de la bande. — Here, he said to Victoire, who woke up suddenly, I bring you the indomitable leader of our enemies, the Hercules of the group. As-tu un biberon ? Do you have a bottle?

Il déposa sur le fauteuil un enfant de six à sept ans, menu dans son jersey gris, coiffé d'une calotte de laine tricotée, et dont l'adorable visage tout pâle, aux yeux épouvantés, était tout sillonné de larmes. He placed on the armchair a child of six to seven years old, slender in his gray sweater, wearing a knitted wool cap, and whose adorable pale face, with frightened eyes, was all streaked with tears. Hän istutti nojatuoliin kuuden tai seitsemänvuotiaan lapsen, joka oli pieni harmaassa pelipaidassaan ja jolla oli villalakki päässään ja jonka ihastuttavat kalpeat kasvot ja pelokkaat silmät olivat kyynelten risteilemät.

— Où as-tu ramassé ça ? - Where did you pick this up? fit Victoire, ahurie. Victoire asked, bewildered.

— Au bas de l'escalier et sortant de la chambre de Daubrecq, répondit Lupin, qui tâtait vainement le jersey dans l'espoir que l'enfant aurait apporté de cette chambre un butin quelconque. - At the bottom of the stairs and coming out of Daubrecq's room," replied Lupin, who was vainly feeling around in the jersey in the hope that the child had brought some sort of booty from the room.

Victoire s'apitoya. Victoire felt sorry for herself.

— Le pauvre petit ange ! Regarde… il se retient de crier… Jésus, Marie ! Look... he's holding back from screaming... Jesus, Mary! il a des mains, c'est des glaçons ! he's got hands, they're ice cubes! N'aie pas peur, fiston, on ne te fera pas de mal… le monsieur n'est pas méchant. Don't be afraid, son, we won't hurt you... the gentleman isn't mean.

— Non, dit Lupin, pas méchant pour deux sous, le monsieur, mais il y a un autre monsieur, très méchant qui va se réveiller si tu continues à faire du boucan comme cela, à la porte du vestibule. - No," says Lupin, "the gentleman's not bad at all, but there's another very bad gentleman who's going to wake up if you keep making a racket like that at the hallway door. - Ei", Lupin sanoi, "hän ei ole paha tyyppi, mutta siellä on toinen hyvin paha tyyppi, joka herää, jos jatkat tuollaista meteliä käytävän ovella. Tu les entends, Victoire ? Do you hear them, Victoire?

— Qui est-ce ? Who is it?

— Les satellites de notre jeune hercule, la bande du chef indomptable. The satellites of our young hercules, the gang of the indomitable chief.

— Alors ? balbutia Victoire, déjà bouleversée. Victoire stammered, already flustered.

— Alors comme je ne veux pas être pris au piège, je commence par ficher le camp. - Da ich also nicht in die Falle tappen will, mache ich mich zuerst einmal aus dem Staub. — So, since I don't want to be caught in a trap, I'll start by making a run for it. - Koska en siis halua jäädä loukkuun, lähden ensin helvettiin täältä. Tu viens, Hercule ? Are you coming, Hercules?

Il roula l'enfant dans une couverture de laine, de manière à ce que la tête dépassât, le bâillonna aussi soigneusement que possible, et le fit attacher par Victoire sur ses épaules. He rolled the child up in a woollen blanket, so that his head stuck out, gagged him as carefully as possible, and had Victoire tie him to her shoulders.

— Tu vois, Hercule, on rigole. - You see, Hercules, we laugh. T'en trouveras des messieurs qui jouent au bon vinaigre à trois heures du matin. Du wirst einige Herren finden, die um drei Uhr morgens mit gutem Essig spielen. You'll find some gentlemen playing vinegar at three in the morning. Jotkut herrat pelaavat etikkaa kolmelta aamuyöllä. Allons, ouste, prenons notre vol. Husch, husch, fliegen wir los. Come on, shoo, let's catch our flight. T'as pas le vertige ? Don't you have vertigo?

Il enjamba le rebord de la fenêtre et mit le pied sur un des barreaux de l'échelle. He stepped over the windowsill and put his foot on one of the rungs of the ladder. En une minute, il arrivait au jardin. In a minute, he reached the garden.

Il n'avait pas cessé d'entendre, et il entendait plus nettement encore, les coups que l'on frappait à la porte du vestibule. He had not stopped hearing, and he heard even more clearly, the knocks on the vestibule door. Il était stupéfiant que Daubrecq ne fût pas réveillé par un tumulte aussi violent. It was astonishing that Daubrecq was not woken up by such a violent tumult.

— Si je n'y mets bon ordre, ils vont tout gâter, se dit Lupin. "If I don't put an end to this, they will ruin everything," Lupin said to himself.

S'arrêtant à l'angle de l'hôtel, invisible dans la nuit, il mesura la distance qui le séparait de la grille. Stopping at the corner of the hotel, invisible in the night, he measured the distance that separated him from the gate. Cette grille était ouverte. This gate was open. À sa droite il voyait le perron, au haut duquel les gens s'agitaient ; à sa gauche le pavillon de la concierge. To his right he saw the front steps, at the top of which people were moving around; to his left the caretaker's lodge.

Cette femme avait quitté sa loge, et, debout près du perron, suppliait les gens. This woman had left her dressing room and was standing by the stoop, begging for people.

— Mais taisez-vous donc ! - Shut up! taisez-vous donc ! il va venir.

— Ah ! parfait, se dit Lupin, la bonne femme est aussi la complice de ceux-là. Perfect, Lupin thought, the good woman is also their accomplice. Bigre, elle cumule. Boy, does she rack up.

Il s'élança vers elle, et l'empoignant par le cou, lui jeta : He rushed towards her, and grabbing her by the neck, threw:

— Va les avertir que j'ai l'enfant… Qu'ils viennent le reprendre chez moi, rue Chateaubriand. - Go and tell them I've got the child... Tell them to come and get him from me, on rue Chateaubriand.

Un peu plus loin, sur l'avenue, il y avait un taxi que Lupin supposa retenu par la bande. A little further down the avenue, there was a cab that Lupin assumed was being held by the gang. D'autorité, et comme s'il eût été un des complices, il monta dans la voiture, et se fit conduire chez lui. With authority, as if he had been one of the accomplices, he got into the car and had himself driven home.

— Eh bien, dit-il à l'enfant, on n'a pas été trop secoué ?… Si l'on se reposait un peu sur le dodo du monsieur ? "Well," he said to the child, "were you not too shaken up?... Would you like to rest a bit on the gentleman's bed?"

Comme son domestique, Achille, dormait, lui-même il installa le petit et le caressa gentiment. Since his servant, Achille, was asleep, he himself tucked the child in and kindly caressed him.

L'enfant semblait engourdi. The child seemed numb. Sa pauvre figure était comme pétrifiée dans une expansion rigide, où il y avait à la fois de la peur et la volonté de ne pas avoir peur, l'envie de pousser des cris et un effort pitoyable pour n'en point pousser. His poor face was like petrified in a rigid expansion, where there was both fear and the will not to be afraid, the desire to scream and a pitiful effort not to scream.

— Pleure, mon mignon, dit Lupin, ça te fera du bien de pleurer. "Cry, my dear," Lupin said, "it will do you good to cry."

L'enfant ne pleura pas, mais la voix était si douce et si bienveillante qu'il se détendait, et, dans ses yeux plus calmes, dans sa bouche moins convulsée, Lupin, qui l'examinait profondément, retrouva quelque chose qu'il connaissait déjà, une ressemblance indubitable. The child didn't cry, but the voice was so gentle and kind that he relaxed, and in his calmer eyes, in his less convulsed mouth, Lupin, who examined him deeply, found something he already knew, an unmistakable resemblance.

Cela encore lui fut une confirmation de certains faits qu'il soupçonnait et qui s'enchaînaient les uns aux autres dans son esprit. This too was confirmation of certain facts he had suspected, and which were linking up in his mind.

En vérité, s'il ne se trompait pas, la situation changeait singulièrement, et il n'était pas loin de prendre la direction des événements. In truth, if he was not mistaken, the situation was changing remarkably, and he was not far from taking control of the events. Dès lors… From then on...

Un coup de sonnette, et deux autres aussitôt, brusques. A doorbell rang, followed by two others immediately, abruptly.

— Tiens, dit Lupin à l'enfant, c'est ta maman qui vient te chercher. - Here," says Lupin to the child, "it's your mom who's come to fetch you. Ne bouge pas.

Il courut à la porte et l'ouvrit.

Une femme entra, comme une folle. A woman entered, like a madwoman.

— Mon fils ! s'exclama-t-elle… mon fils, où est-il ?

— Dans ma chambre, dit Lupin.

Sans en demander davantage, montrant ainsi que le chemin lui était connu, elle se précipita dans la chambre. Without asking any more, showing that she knew the way, she rushed into the room. Kyselemättä enempää, osoittaen tuntevansa tien, hän ryntäsi huoneeseen.

— La jeune femme aux cheveux gris, murmura Lupin, l'amie et l'ennemie de Daubrecq, c'est bien ce que je pensais. - The young woman with gray hair, murmured Lupin, Daubrecq's friend and enemy, that's what I thought.

Il s'approcha de la fenêtre et souleva le rideau. He approached the window and lifted the curtain. Deux hommes arpentaient le trottoir, en face : Grognard et Le Ballu. Two men were pacing the sidewalk opposite: Grognard and Le Ballu.

— Et ils ne se cachent même pas, ajouta-t-il. - And they're not even hiding," he added. C'est bon signe. Ils considèrent qu'il faut obéir au patron. They believe that one must obey the boss. Reste la jolie dame aux cheveux gris. Remains the pretty lady with gray hair. Ce sera plus difficile. It will be more difficult. À nous deux, la maman ! Here's to us, Mom!

Il trouva la mère et le fils enlacés, et la mère tout inquiète, les yeux mouillés de larmes, qui disait : He found the mother and son locked in each other's arms, and the mother, very worried, her eyes wet with tears, was saying:

— Tu n'as pas de mal ? - Are you not hurt? tu es sûr ? - Are you sure? Oh ! comme tu as dû avoir peur, mon petit Jacques ! How scared you must have been, my little Jacques!

— Un rude petit bonhomme, déclara Lupin. - A tough little guy," declared Lupin.

Elle ne répondit pas, elle palpait le jersey de l'enfant, comme Lupin l'avait fait, sans doute pour voir s'il avait réussi dans sa mission nocturne, et elle l'interrogea tout bas. She didn't answer, but palpated the child's jersey, as Lupin had done, no doubt to see if he'd succeeded in his nocturnal mission, and questioned him softly.

— Non, maman… je t'assure que non, dit l'enfant. - No, Mama... I assure you I'm not," said the child.

Elle l'embrassa doucement et le câlina contre elle, si bien que l'enfant, exténué de fatigue et d'émotion, ne tarda pas à s'endormir. Sie küsste ihn sanft und schmiegte ihn an sich, sodass das Kind, das vor Müdigkeit und Aufregung erschöpft war, bald einschlief. She kissed him gently and cuddled him against her, so that the child, exhausted with fatigue and emotion, soon fell asleep. Elle demeura longtemps encore penchée sur lui. She remained bent over him for a long time. Elle-même semblait très lasse et désireuse de repos. She herself seemed very tired and eager for rest.

Lupin ne troubla pas sa méditation. Lupin did not disturb her meditation. Il la regardait anxieusement, avec une attention dont elle ne pouvait pas s'apercevoir, et il nota le cerne plus large de ses paupières et la marque plus précise de ses rides. He looked at her anxiously, with an attention she couldn't notice, and noted the wider ring of her eyelids and the more precise mark of her wrinkles. Pourtant il la trouva plus belle qu'il ne le croyait, de cette beauté émouvante que donne l'habitude de souffrir à certaines figures plus humaines, plus sensibles que d'autres. Yet he found her more beautiful than he'd imagined, with that moving beauty that the habit of suffering gives to some figures more human, more sensitive than others.

Elle eut une expression si triste que, dans un élan de sympathie instinctive, il s'approcha d'elle et lui dit : Sie hatte einen so traurigen Gesichtsausdruck, dass er in einem Anflug von instinktiver Sympathie auf sie zuging und sagte: She had such a sad expression that, in a moment of instinctive sympathy, he approached her and said to her:

— Je ne sais pas quels sont vos projets, mais quels qu'ils soient, vous avez besoin de secours. - I do not know what your plans are, but whatever they are, you need help. Seule, vous ne pouvez pas réussir. Alone, you cannot succeed.

— Je ne suis pas seule.

— Ces deux hommes qui sont là ? - Those two men there? Je les connais. Ils ne comptent pas. They don't count. Je vous en supplie, usez de moi. I beg you, use me.