Journal en français facile 30/05/2021 20h00 GMT
Merci d'écouter Radio France internationale. En direct de Paris, il est 22h.
Raphaël Reynes : Bonsoir à tous. Merci de nous rejoindre pour votre Journal en français facile, en compagnie, ce soir, de Sylvie Berruet. Bonsoir, Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Raphaël, bonsoir à tous.
RR : Les discussions pour une coalition anti-Netanyahu s'intensifient, en Israël. Yaïr Lapid a jusqu'à mardi soir pour former un gouvernement sans l'actuel Premier ministre, Benyamin Netanyahu. Il vient de recevoir le soutien du chef de la droite nationaliste religieuse.
SB : Tous les migrants ne peuvent pas bénéficier du droit d'asile, en France. C'est en somme ce que déclare Emmanuel Macron dans le Journal du dimanche. Le président français critique ses voisins européens et dénonce un « détournement de la politique migratoire européenne ».
RR : Et puis, ils sont de retour sur la terre battue parisienne, depuis ce dimanche matin. Les meilleurs joueurs et joueuses de tennis du monde s'affrontent à Roland-Garros. Nous appellerons Eric Mamruth qui suit le tournoi pour nous.
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SB : Les discussions s'intensifient, en Israël, pour la formation d'un gouvernement « anti-Netanyahu », contre l'actuel Premier ministre, Benyamin Netanyahu.
RR : Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid n'a plus que deux jours pour tenter de former ce nouveau gouvernement. Et il vient de recevoir le soutien de Naftali Bennett qui pourrait s'avérer décisif. Guilhem Delteil.
Désormais, la classe politique israélienne se partage en deux catégories. Plus forte que la fracture entre droite et gauche, il y a la séparation entre ceux qui soutiennent Benyamin Netanyahu et ceux qui ne veulent pas participer à un gouvernement qu'il dirigerait. Jusqu'ici Naftali Bennett disait, lui, rechercher un gouvernement de droite, détaché des questions de personnes. Mais le chef de file de la droite nationaliste religieuse était isolé sur cette ligne. Et ce dimanche, il a estimé qu'il est temps d'acter que Benyamin Netanyahu ne peut pas former un gouvernement de droite. Sur la base de ce constat, il entend former un gouvernement avec le centriste Yaïr Lapid, quitte à se dédire d'une promesse récente : celle de ne pas entrer dans un gouvernement qui serait soutenu par le parti islamiste. Cet accord devrait permettre au chef de file centriste, Yaïr Lapid, d'obtenir une majorité à la Knesset, le Parlement. Avec l'appui de la gauche, du centre, d'une autre formation de droite et du parti islamiste, Yaïr Lapid disposerait de l'appui de 61 députés, la majorité absolue. Mais en vertu de ce compromis, les deux hommes se succèderaient en tant que chef de gouvernement et c'est Naftali Bennett qui serait le premier à occuper le poste de Premier ministre. Guilhem Delteil, Jérusalem, RFI.
RR : La décision de Naftali Bennet a été immédiatement attaquée par le Likud, le parti de Benyamin Netanyahu, qui accuse Naftali Bennett de trahir ses électeurs de droite pour servir son ambition de devenir Premier ministre.
SB : Il est détenu en Iran depuis un an et il va y être jugé pour « espionnage ».
RR : Benjamin Brière est français. Il est accusé d'espionnage, donc, pour avoir pris des photos de « zones interdites » avec un drone, dans un parc naturel d'Iran. L'espionnage est passible de la peine de mort, dans ce pays. Il y a quelques jours, la sœur de Benjamin Brière avait lancé un appel au président français, Emmanuel Macron, pour le supplier d'intervenir.
SB : Emmanuel Macron qui met le cap à droite dans sa politique migratoire.
RR : Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le président français précise sa pensée sur la gestion des migrants par la France. Et Emmanuel Macron se montre pour le moins critique envers ses voisins européens, Aurélien Devernoix.
Un détournement de la politique migratoire européenne : c'est ainsi qu'Emmanuel Macron juge les arrivées en France de nombreux migrants illégaux, venus en particulier d'Espagne, d'Italie, mais aussi d'Allemagne. « Tous les migrants non éligibles au droit d'asile » à la suite de l'accueil de près d'un million de Syriens et d'Irakiens par les autorités allemandes en 2015, sont finalement venus en France, déplore le chef de l'État. « C'est un système que je n'accepte plus », renchérit-il, « et je n'ai jamais sous-estimé la réalité de ce sujet. » Pro-Europe mais prêt à changer les règles, en faveur du droit d'asile mais rappelant que les migrants ont tout d'abord des devoirs envers la France. Emmanuel Macron continue de marcher sur les plates-bandes de la droite, tout en marquant sa différence avec une Marine Le Pen proposant de suspendre toute immigration pendant plusieurs mois. Une mesure à l'emporte-pièce selon le chef de l'État. Mais Emmanuel Macron n'oublie pas son électorat de centre-gauche : il plaide ainsi pour une intensification de l'aide au développement, en particulier vers l'Afrique. Le continent qui doit également, selon lui, bénéficier d'un plan massif de soutien à l'économie pour amortir le choc de la crise du Covid, sans quoi, reconnaît Emmanuel Macron, « nous aurons des comptes à rendre et nous le paierons cher sur le plan migratoire ».
RR : Aurélien Devernoix. Dans le même entretien au Journal du dimanche, Emmanuel Macron avertit le Mali : la France ne restera pas « aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique », déclare le président français.
SB : En France, un ancien militaire est actuellement la cible d'une chasse à l'homme qui dure depuis près de 24 heures.
RR : Récemment sorti de prison, cet homme a tiré sur les gendarmes qui intervenaient après une dispute au domicile de l'ex-petite amie du forcené. Il a réussi à prendre la fuite et s'est caché dans une zone boisée, dans le sud-ouest de la France. Il n'y a eu aucun blessé, pour l'instant, dans cette affaire.
SB : Fini les critères d'âge ou d'état de santé. La vaccination est ouverte à toutes les personnes majeures, en France.
RR : Ce sera dans quelques heures, ce lundi, et il faudra être très patient, préviennent les plateformes internet sur lesquelles on peut prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Patient, parce que le nombre de doses disponibles chaque jour est limité, 500 000 environ, pour plus de 28 millions de Français désormais éligibles à l'injection du vaccin anti-covid.
SB : Le nombre de patients hospitalisés en France continue de baisser.
RR : La barre symbolique des 3 000 patients en réanimation a été franchie, ce dimanche. Ils ne sont plus que 2 993 à être en soins intensifs, ce soir, dans les hôpitaux français.
SB : La situation reste toujours aussi tendue, en Colombie, après plus d'un mois de contestation dans les rues du pays.
RR : Ce dimanche, la haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a réclamé l'ouverture d'une enquête indépendante après les violentes manifestations qui ont fait au moins 13 morts ce vendredi et entraîné le déploiement de l'armée à Cali, au sud-ouest de Bogota.
SB : Une décision du président Ivan Duque qui n'est pas la réponse attendue par les manifestants et qui démontre à quel point la situation semble bloquée.
RR : Pour José Miguel Vivanco, le directeur pour les Amériques de Human Rights Watch, qui comptabilise 63 morts depuis le début de ce mouvement, le président colombien doit absolument changer son discours et surtout mettre un terme aux violations des droits de l'Homme :
« Il s'agît d'une question très complexe, qui ne se règle pas en déployant les militaires et en continuant à agir avec une police qui a établi un record déplorable en matière de droits de l'Homme. Ce que doit faire le président, s'il continue à faire appel à la police, c'est premièrement condamner les abus, d'une manière qui ne laisse pas de place au doute, c'est-à-dire en ne disant pas qu'il s'agît d'incidents isolés, parce que ce n'est pas le cas. Deuxièmement, il faut qu'il mette en garde les forces de l'ordre. Elles ne peuvent pas, par exemple, démanteler des barrages n'importe comment, il faut respecter rigoureusement les protocoles et sans que cela ne se traduisent par de nouvelles violations des droits de l'Homme. Ces violations des droits de l'Homme qui continuent de se produire en Colombie sont non seulement inadmissibles, inacceptables et condamnables, mais en plus, comme l'expérience le démontre, elles échauffent encore plus les esprits de ceux qui participent à ces manifestations. » RR : Au micro de Paula Estanol, de la rédaction en langue espagnole de RFI. SB : Le tennis et le tournoi de Roland-Garros, à Paris, qui a commencé ce dimanche.
RR : On prend tout de suite la direction de la porte d'Auteuil, à Paris. Eric Mamruth, vous êtes en direct avec nous. Le grand match de cette première journée se joue actuellement sur le court central, Jérémy Chardy affronte Stefanos Tsitsipas.
(Transcription manquante)
RR : Merci Eric Mamruth en direct de Roland-Garros qui suivra le tournoi pour nous. C'est la fin de ce Journal en français facile.