Ces 4 complots ont véritablement existé - Nota Bene (1)
Mes chers camarades bien le bonjour, j'espère que vous allez bien ! J'aimerais vous annoncer un truc assez émouvant pour moi, le gros projet de l'année Nota Bene qui arrive enfin !
On lance une campagne sur Kiss Kiss Bank Bank pour un livre de vulgarisation sur les vikings.
Et quand je dis on, c'est que je ne suis pas tout seul, j'ai réuni une team d'avengers d'une dizaine de personnes qui va travailler sur un ouvrage collectif sur les vikings. Le but, c'est de faire un ouvrage très sérieux sur le fond mais aussi très accessible puisqu'aujourd'hui on le voit il y a des livres très complets sur les vikings mais qui sont très dur d'approche.
Ce qu'on vous propose, c'est de participer à cette grande aventure qu'on lance pour ce livre, un beau bouquin illustré de 164 pages, 1 Kg quand même ! Vous pouvez retrouver plus d'info sur toute l'équipe et ce qu'on projette de faire sur Kiss Kiss Bank Bank.
Je vous mets le lien dans la description et dans le commentaire. On compte sur vous, la campagne a lieu jusqu'au 1er juillet 2021 ! Ca y est, c'est lancé ! On va recommuniquer dessus ici et sur les autres réseaux sociaux, on espère que ça va vous plaire.Je vous cache rien, je suis un peu anxieux, c'est la toute première fois qu'on fait une campagne comme ça de financement pour un projet qui est complémentaire de la chaine Nota Bene.Ca nous tient à coeur et on espère que vous serez là avec nous ! Merci de m'avoir accordé un peu de temps et bon épisode !
Mes chers camarades, bien le bonjour ! Après un premier épisode sur les complots historiques qui vous a bien plu, voici le deuxième épisode avec 4 nouveaux complots qui vont nous emmener de l'Égypte aux États-Unis en passant par l'Italie et la France. Allez, on va prendre notre bonne dose de coups fourrés, de conspirations et de tentatives de meurtre.
On commence avec la conspiration du Harem, en 1156 avant notre ère ! Ce n'est pas le plus vieux complot du monde, mais en tout cas, c'est celui dont nous avons les plus anciens témoignages historiques ! On peut en découvrir l'histoire sur le « Papyrus judiciaire » conservé au superbe musée égyptien de Turin, en Italie. Cette conspiration se déroule donc au pays des pharaons, à une époque brillante appelée le Nouvel Empire, sous le règne de la XXe dynastie, 12 siècles avant notre ère. Au pouvoir alors en Égypte, un pharaon nommé Ramsès III. Sa seconde épouse, la reine Tiyi aimerait que son fils Pentaour devienne le nouveau pharaon à la mort de Ramsès. Mais le problème pour elle, c'est que le trône est logiquement promis à Ramsès, le fils d'Isis,la première épouse du Pharaon.
Le contexte est favorable à un coup d'État. Le peuple gronde contre le pharaon accusé de vivre dans le luxe alors que les ouvriers, frappés par la famine, ne sont même plus payés.
Vous vous rendez compte ? Ils sont même plus payés ! Qu'est ce qu'on fait dans ce cas là ? Et bah je vous le dis, on se fout en grève ! Cette situation aboutit donc à la première grève connue de l'Histoire. Pour Tiyi, la solution est donc simple : se débarrasser de son mari et placer son fils au pouvoir. Un complot et un coup d'État pour le même prix. À vrai dire, on ne sait pas exactement si la reine en était à l'initiative ou si l'idée lui a été soufflée, mais une chose est certaine, le complot naît au sein du harem où Tiyi était cloîtrée. Progressivement, d'autres femmes, les membres de leurs familles et même une dizaine de fonctionnaires du harem rejoignent la conspiration. Puis des membres de la cour tels que des sommeliers, le trésorier et des scribes royaux et enfin des responsables de l'armée rentrent dans la partie.
Le complot s'étend même dans les provinces où des rebelles sont chargés de créer des troubles.
Le plan est simple : éliminer Ramsès III, probablement au cours d'une nuit de plaisir passée dans le harem. Remarquez, il y a pire comme mort…C'est des gentils comploteurs...
Ce qui est original avec ce complot, c'est qu'on a longtemps ignoré si les conspirateurs avaient réussi leur coup ou pas. Politiquement et pour la reine Tiyi, c'est en tout cas un échec total puisque la tentative de coup d'état est déjouée et une trentaine de coupables sont condamnés par la justice de Ramsès IV, le nouveau pharaon. Ils sont exécutés ou poussés au suicide et on coupe aussi le nez et les oreilles d'autres accusés, un peu moins impliqués dans le complot. Bref, ça réprime à tour de bras. Ou à tour d'oreilles plutôt. Mais vous allez me dire, il est passé où Ramsès III ? Et bah il est mort laissant la place à Ramsès IV donc.
Est-ce qu'il a été tué ou est-il mort d'une cause naturelle ? Longtemps, on est resté sans réponse…
Sa momie n'a été retrouvée qu'à la fin du XIXe siècle. Une première radiographie dans les années 60 n'a indiqué aucun traumatisme. Il aurait donc échappé à ses assassins. Mais en 2012, le spécialiste des momies, l'Allemand Albert Zink célèbre pour avoir découvert les secrets d'Ötzi, « l'homme des glaces », s'est aussi penché sur la question. Après des analyses avec les plus récentes techniques d'imagerie médicale, il a réussi à résoudre cette énigme vieille de 3000 ans. Ça fait long le teasing !
Presque autant qu'Avatar 2 et 3 ! Les conclusions de Zink sont sans appel : Ramsès III a bien été égorgé, la trachée coupée net. Les assassins ont donc réussi leur coup même si ça n'a pas eu les conséquences politiques qu'ils espéraient. Et dernier détail,
une momie étrange a été retrouvée dans la même cachette que celle de Ramsès III. Il s'agirait de la dépouille de Pentaour, le fils rebelle momifié aux côtés de son père. Mais emballé dans des peaux de chèvre, une matière impure, pour lui interdire une vie après la mort.
Même si mon gosse fait une connerie, j'avoue que c'est chaud d'en arriver là… Dernier mystère, s'il est certain par l'ADN que cette momie est bien un fils de Ramsès III, le fait que ce soit
Pentaour reste encore une hypothèse puisqu'on ne dispose pas de l'ADN de sa mère pour le confirmer. Mais la momie de la reine Tiyi reste malheureusement introuvable, faudra patienter !
Vous aimez les histoires de famille, les effusions de sang et les luttes pour le pouvoir ? Bienvenue à Florence en 1478 ! A cette époque, officiellement, la ville est une république mais elle est contrôlée en fait par les grandes familles marchandes. Les rapports entre elles sont rarement cordiaux et quand on ne construit pas un palais plus beau que les autres pour en mettre plein la vue, on se menace à coup de poison.
En 1478, ce sont les deux frères Médicis, Laurent et Julien qui contrôlent Florence.
Ce pouvoir remonte à leur grand-père, Côme et à leur père, Pierre le Goutteux qui, habilement, avaient confié des magistratures à des fidèles afin de renforcer l'influence de la famille sur les institutions florentines. Parallèlement, la riche famille de banquiers et marchands, s'était montrée très généreuse avec le peuple ce qui lui assurait une grande popularité. De l'argent en effet, les Médicis n'en manquent pas. Enrichis par le commerce des laines, des tissus et surtout par la finance, ils sont devenus les banquiers des princes. Les rois de toute l'Europe et même le pape leur empruntent de l'argent.
Autant vous dire qu'on leur mange dans la main ! Les Médicis, amateurs d'art, pratiquent le mécénat et attirent à eux les meilleurs artistes de leur époque pour accroître le prestige de la famille.
C'est l'âge d'or de Florence. Imaginez donc que se concentrait ici les peintres Botticelli, Lippi, l'architecte Brunelleschi qui construit la plus grande coupole d'Europe de l'époque ou encore le sculpteur Donatello. Florence est l'un des berceaux majeurs de la Renaissance.
Inquiets du pouvoir des Médicis, les autres familles marchandes les envient, les jalousent et parfois souhaitent leur déchéance. Et c'est là que l'on fait la connaissance d'une illustre ancienne famille : les Pazzi ! Les Pazzi voit ainsi d'un mauvais œil ces « parvenus » de Médicis asseoir leur autorité sur la ville. Laurent de Médicis a pourtant marié sa sœur à un Pazzi, mais ça n'a pas fait baisser les tensions entre les deux familles.
En 1478, les Pazzi entendent donc se débarrasser des Médicis. L'idée est de décapiter cette famille au sens propre et figuré afin de rétablir l'oligarchie de Florence au profit des familles les plus nobles et anciennes, les Pazzi donc. Ils trouvent vite un allié avec le nouveau pape, Sixte IV, qui aimerait bien agrandir ses états pontificaux sur les territoires florentins. D'autres alliés rejoignent la conjuration comme l'archevêque de Pise, les Médicis s'étaient opposés à sa nomination, ou encore le duc d'Urbino. On a donc tous les ingrédients réunis : une volonté de vengeance, de la jalousie et des alliés puissants, il ne reste plus qu'à trouver le bon moment pour agir.
Une première tentative a lieu le 25 avril 1478 au cours d'un banquet donné en l'honneur de Riaro, le neveu du pape tout juste nommé cardinal. Les Pazzi avaient prévu d'y empoisonner les Médicis, mais Julien, souffrant, car blessé après une partie de chasse, n'est pas venu.
Pas de bol pour les Pazzi ! Mais on décide de retenter le lendemain. Le 26 avril 1478, le cardinal Riaro célèbre la messe de Pâques dans la cathédrale de Florence.
Tous les invités au banquet de la veille y ont été conviés. Une possibilité unique de se débarrasser d'un coup de la famille de Médicis qui s'installe au premier rang. Julien n'est toujours pas là, mais les Pazzi vont le chercher en prétextant qu'il ne peut manquer la messe de Pâques. Au moment de la communion, alors que Julien et Laurent sont agenouillés, les conjurés attaquent. Écartant la foule, les assassins sortent leur dague et frappent. Julien, touché par 19 coups de couteau, meurt rapidement. Laurent attaqué par deux prêtres est blessé, mais parvient à s'échapper tandis que certains de ses amis se font tuer pour le protéger. Oui, on est clairement dans mélange entre Assassin's Creed et Rambo.
Alors que c'est le chaos et la panique dans la cathédrale, les partisans des Pazzi se rendent au palais de la seigneurie en criant « Liberté, liberté ». Mais les choses tournent mal pour eux parce que le peuple de la ville ne les soutient pas et s'indigne même de ce crime dans une cathédrale, un jour de Pâques ! Le gonfalonier de Florence, c'est-à-dire le chef du gouvernement de la république, reste aussi fidèle aux Médicis.
Il fait refermer les portes du palais de la seigneurie sur les Pazzi qui s'y trouvent avant de les faire pendre aux fenêtres du palais. Il n'y va pas de main morte et dans le lot, il y avait quand même l'archevêque de la ville ! Ce qui témoigne quand même du prestige qu'avait les Médicis ! D'autres conjurés sont jetés par les fenêtres du palais à la foule qui les lynche sauvagement. Commence alors une véritable chasse à l'homme, ou plutôt une chasse aux Pazzi qui sont traqués par tous dans la ville. La répression est terrible. Les membres du clan sont pendus ou massacrés impitoyablement. Les Médicis, logiquement, laissent faire. Le palais Pazzi est attaqué et pillé, leur blason détruit et les biens de la famille confisqués par la république. On compte près de soixante-dix cadavres dans les rues. Tous les Pazzi qui tentent de fuir sont rattrapés et tués.
Un vrai carnage à la Hunger Games sauf qu'à la fin il n'en reste même pas un. Le pape tente alors un dernier coup. Il excommunie Laurent de Médicis et, pour avoir pendu l'archevêque, la ville est frappée d'interdit : il est désormais impossible d'y donner les sacrements. Une guerre commence alors entre Florence et la papauté qui va durer deux ans et qui se règle grâce à l'habileté diplomatique de Laurent.
Les Médicis ont eu chaud, mais cette conjuration, paradoxalement,