Voisins et ponts
Bonjour à tous et bienvenue sur mon podcast « Balades » de ce 14 mai. Tout d'abord je vais vous parler aujourd'hui de la fête des voisins. Cet événement aura lieu cette année le vendredi, 25 mai. Ensuite, il sera question, une fois de plus, des ponts du mois de mai. Mais cette fois-ci, j'évoquerai [1] ce phénomène sous un autre point de vue. Pour commencer, je vous vais vous raconter une petite blague d'actualité. Quelle est la différence entre la SNCF [2] et un bidon [3] de lessive [4] ? Eh bien, un bidon de lessive contient au moins trois agents [5] actifs.
*
C'est pour bientôt. Dans une dizaine de jours – plus précisément le 25 mai - a lieu l'édition 2018 de la fête des voisins. Chaque année, soit le dernier vendredi de mai ou le premier vendredi de juin, les habitants d'un immeuble ou d'une rue se retrouvent pour faire la fête. Alors que cette fête n'est pas très connue en Suisse alémanique, plusieurs villes de Suisse romande soutiennent cette initiative. Le but est de permettre aux habitants de faire connaissance dans un cadre convivial et d'augmenter ainsi le sentiment d'appartenance [6] à un quartier. Souvent, les gens ne se connaissent pas, se perdent dans l'anonymat des grandes villes. La fête des voisins veut remédier [7] à cet isolement qui peut toucher les habitants des villes. L'idée pour cette fête est née en 1999 à Paris à la suite d'un fait divers [8] tragique. Une vieille dame était morte dans son appartement toute seule. Et pendant 4 longs mois personne dans l'immeuble qu'elle habitait n'a remarqué son décès. Pour qu'un tel drame ne se reproduise plus, la fête des voisins a été créée. Ce qui a débuté [9] de façon très modeste [10] dans un seul immeuble, est devenu un événement dans toute la France et même à l'étranger. Sur le site internet de la fête des voisins, vous pouvez télécharger [11] des affiches et même commander des ballons pour décorer votre immeuble. Là où j'habite, nous ne connaissons et de ce fait nous ne célébrons pas la fête des voisins. Cependant, nous organisons un événement similaire tous les trois, quatre ans. L'immeuble dans lequel j'habite forme une sorte d'unité ou de petit quartier avec 5 autres immeubles. Un comité d'organisation, qui est constitué d'un délégué de chaque immeuble, s'occupe alors de la location des tables et des bancs et de trouver des grills pour le barbecue. Tout cela est alors placé dans l'espace commun entre les immeubles. Ce comité crée également une affiche pour informer de la date et l'heure de la fête. Et chaque délégué veille à ce que les habitants de son immeuble se mettent d'accord sur un ou deux desserts par immeuble. Ces fêtes sont toujours bien sympathiques. Ce qui est toujours amusant, c'est d'observer un peu les participants. Au début, certains sont encore un peu réticents [12]. Mais après quelques heures, quand la fête bat son plein [13] – et que les verres de vin commencent à faire leur effet – tout le monde est très décontracté [14]… On a l'occasion de bavarder de choses et d'autres avec des voisins qu'on n'a parfois plus rencontrés depuis une éternité. Il y a encore quelques années, quand les enfants étaient petits, on se retrouvait régulièrement entre mamans à l'aire de jeux [15]. Maintenant que nous ne devons plus surveiller [16] nos enfants, cette occasion de rencontres n'existe plus. Je trouve que c'est dommage. Une raison de plus de se retrouver à notre fête. Bien sûr, certains voisins n'assistent jamais à ces fêtes. Ce sont ceux qui sont soit en très mauvais termes [17] avec d'autres voisins – et qui ne veulent donc en aucun cas les rencontrer – soit des personnes qui ne souhaitent pas de contact avec les autres. Cela il faut le respecter, bien entendu. Personne n'est obligé d'assister à cette soirée. Célébrez-vous aussi la fête des voisins ou un événement similaire ? Comment cela se passe-t-il ? Où faites-vous partie de ceux qui détestent ce genre de réunion ? Dites-le-moi dans les commentaires sur podclub.ch.
En survolant [18] un journal français tout à l'heure, je suis tombée sur un article concernant les ponts du mois de mai, donc ces jours chômés entre deux jours fériés. C'est tous les ans la même chose. D'ailleurs je vous en avais parlé de ces ponts dans une émission il y a deux ans. Le titre de l'article de journal en question évoquait le casse-tête [19] des parents d'élèves face à ces ponts. Avant même de lire l'article, je m'étais imaginé qu'il s'agissait des problèmes que les parents rencontrent quand ils doivent aller travailler alors que leurs enfants n'ont pas d'école. Se pose alors le problème de la garde de ces enfants. En fait, ce problème est le même en été, quand les enfants ont 2 mois de vacances alors que leurs parents ne peuvent pas prendre autant de congés. Souvent ce sont les grands-parents qui doivent alors s'occuper de ces charmantes têtes blondes [20]. En fait, le contenu de l'article ne parlait pas du tout de cela. Au contraire. Le problème qui se pose aux parents cette année 2018 est que, eux, les parents font un ou même plusieurs ponts. Leurs enfants, par contre, doivent aller à l'école même entre les jours fériés. La plupart des écoles ne fait apparemment pas de ponts. Alors que les parents pourraient profiter de ces quelques jours de vacances, ils se posent la question : « Que faire des enfants ? ». Il y a bien entendu les parents qui acceptent la situation : ils ont quelques jours de congés pendant que leurs enfants sont occupés à l'école. Certains parents décident de partir seuls et de laisser leurs enfants une fois de plus chez les grands-parents. Et puis il y a ceux qui décident de prendre leurs enfants en vacances et de leur faire ainsi « sécher les cours [21] ». Ils argumentent que pour une fois, ils peuvent profiter de leurs enfants et de quelques jours de vacances en plus. Ce serait vraiment trop dommage de rater cette occasion. Mais que dit l'école dans tout cela ? Bien sûr, il est officiellement interdit de décider du moment des vacances. Les vacances à la carte, cela n'existe pas. Les parents qui n'en font quand même qu'à leur tête [22] risquent une amende. Mais seulement dans les cas extrêmes. Ils n'ont donc rien à craindre [23] de ce côté-là. Dans certaines régions, les écoles ont même adapté le moment des vacances de printemps afin que les enfants soient en vacances pendant la semaine du 7 mai, la semaine qui est la plus touchée par les ponts. Je pense qu'en Suisse nous ne connaissons pas ce problème. Déjà, nous avons bien moins de jours fériés en mai, donc moins d'occasions de faire un pont. Et puis, les enfants peuvent profiter ici de 2 journées « joker » disponibles au choix, ce qui est bien pratique.
*
L'émission d'aujourd'hui est terminée. Je me réjouis de vous retrouver le 25 mai. Je commencerai alors avec l'histoire qui contient les 5 mots qu'Alicia a notés dans les commentaires sur podclub.ch. La fois d'après, ce sera l'histoire avec les mots d'Uwe, ensuite celle avec les mots proposés par Ken et puis, il y aura l'histoire avec les mots de Lou. Je vous remercie tous d'avoir participé à ce défi. Entre-temps, n'oubliez pas de travailler votre lexique grâce à la fonction vocabulaire de notre application. Et pensez aussi à me rejoindre sur Instagram sous #PodClubIsabelle et #balades. Je vous fais la bise et vous dis à bientôt pour une nouvelle balade !
Glossaire: Balades [1] évoquer: mentionner, parler de
[2] SNCF: société nationale des chemins de fer français
[3] le bidon: récipient qui peut contenir un liquide
[4] la lessive: produit qui sert à laver le linge
[5] l'agent (m): personne ou substance qui exerce une action
[6] l'appartenance (f): qui fait partie, qui appartient à quelque chose
[7] remédier: combattre, trouver une solution à un problème
[8] le fait divers: événement peu important mais qui fait sensation dans les médias
[9] débuter: commencer
[10] modeste: sans excès, sobre
[11] télécharger: transférer par exemple un document sur son ordinateur
[12] réticent(e): réservé, silencieux
[13] battre son plein: arriver à son moment le plus intense
[14] décontracté(e): détendu, cool
[15] l'aire de jeux (f): espace avec des jeux pour enfants
[16] surveiller: observer, contrôler
[17] être en mauvais termes: être en conflit
[18] survoler: parcourir, lire, regarder de façon superficielle
[19] le casse-tête: problème difficile à résoudre
[20] les têtes blondes (f): enfants
[21] sécher les cours: (familier) ne pas aller en classe
[22] n'en faire qu'à sa tête: ne faire que ce que bon nous semble
[23] craindre: avoir peur