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Dracula (Partie 1), Chapitre 8 (2)

Chapitre 8 (2)

Il est en effet trop massif pour passer par cette fenêtre. Je suis fin, quant à moi, et, avec son aide, je suis sorti, mais les pieds en avant, et, comme la fenêtre n'est pas très haute, j'ai sauté au sol sans dommage. Le gardien me dit que le patient était parti à gauche, en ligne droite, aussi je courus aussi vite que je pus. Comme je traversais la ceinture d'arbres, je vis une silhouette blanche escalader le haut mur qui sépare notre jardin de la maison abandonnée.

Je rentrai immédiatement, dis au gardien de prendre trois ou quatre hommes avec lui et de me suivre sans tarder dans le terrain de Carfax, au cas où notre homme se montre dangereux. Je pris moi-même une échelle, et, franchissant le mur, je me laissai tomber de l'autre côté. Je pus voir la silhouette de Renfield en train de disparaître derrière l'angle de la maison, et je le pris en chasse. De l'autre côté de la maison, je l'ai trouvé collé à la lourde porte de chêne de la chapelle. Il était en train de parler, sans doute à quelqu'un, mais j'avais peur de m'approcher suffisamment pour entendre ce qu'il disait, car je risquais de lui faire peur, et de le faire s'enfuir. Pourchasser un essaim d'abeilles errant n'est rien, comparé à la poursuite d'un aliéné à moitié nu, quand le démon de l'évasion s'est emparé de lui. Après quelques minutes, cependant, je compris qu'il ne faisait absolument pas attention à ce qui l'entourait, et je me suis aventuré plus près de lui - ce que j'étais d'autant plus enclin à faire, que mes hommes avaient maintenant franchi le mur et s'approchaient à leur tour. Je l'entendis qui disait :

« Je suis là pour accomplir vos ordres, Maître. Je suis votre esclave, et vous me récompenserez, car je suis fidèle. Cela fait très longtemps que je vous vénère, de loin. Maintenant que vous êtes tout près, j'attends vos ordres, et vous ne m'oublierez pas, n'est-ce pas, cher Maître, dans votre distribution de bienfaits ? »

Ce Renfield est vraiment un vieux mendiant égoïste. Il ne pense qu'aux pains et aux poissons, même lorsqu'il se croit en sa Sainte Présence. Ses délires forment un mélange surprenant. Lorsque nous l'avons circonvenu, il s'est battu comme un tigre. Il est d'une force prodigieuse, car il ressemblait davantage à une bête sauvage qu'à un homme. Je n'avais jamais vu un fou dans un tel paroxysme de rage; et j'espère que c'est la première et la dernière fois. C'est une bénédiction que nous nous soyons avisés de sa force et de sa dangerosité à temps. Avec une telle force et une telle détermination, il aurait pu abattre une bien sinistre besogne avant d'être remis en cage. Il est toutefois maintenant mis hors d'état de nuire. Jack Sheppard lui-même ne pourrait s'échapper de la camisole de force qui le retient, et il est en outre attaché au mur du cabanon. Ses hurlements, de loin en loin, sont affreux, mais les silences qui les suivent sont encore plus mortels, car chacun de ses gestes et de ses mouvements témoigne d'un désir de meurtre.

A l'instant, voilà qu'il prononce des paroles cohérentes pour la première fois. « Je serai patient. Maître. Ca arrive - arrive - arrive ! »

Alors je me suis éloigné... Mes nerfs étaient trop excités pour que je puisse dormir, mais le journal m'a apaisé, et je pense que je réussirai à trouver le sommeil cette nuit.


Chapitre 8 (2) Kapitel 8 (2) Chapter 8 (2) Capítulo 8 (2) Capitolo 8 (2) Hoofdstuk 8 (2) Capítulo 8 (2) Глава 8 (2) Bölüm 8 (2) 第8章(2) 第8章(2)

Il est en effet trop massif pour passer par cette fenêtre. Je suis fin, quant à moi, et, avec son aide, je suis sorti, mais les pieds en avant, et, comme la fenêtre n'est pas très haute, j'ai sauté au sol sans dommage. Le gardien me dit que le patient était parti à gauche, en ligne droite, aussi je courus aussi vite que je pus. Comme je traversais la ceinture d'arbres, je vis une silhouette blanche escalader le haut mur qui sépare notre jardin de la maison abandonnée.

Je rentrai immédiatement, dis au gardien de prendre trois ou quatre hommes avec lui et de me suivre sans tarder dans le terrain de Carfax, au cas où notre homme se montre dangereux. Je pris moi-même une échelle, et, franchissant le mur, je me laissai tomber de l'autre côté. Je pus voir la silhouette de Renfield en train de disparaître derrière l'angle de la maison, et je le pris en chasse. De l'autre côté de la maison, je l'ai trouvé collé à la lourde porte de chêne de la chapelle. Il était en train de parler, sans doute à quelqu'un, mais j'avais peur de m'approcher suffisamment pour entendre ce qu'il disait, car je risquais de lui faire peur, et de le faire s'enfuir. Pourchasser un essaim d'abeilles errant n'est rien, comparé à la poursuite d'un aliéné à moitié nu, quand le démon de l'évasion s'est emparé de lui. Après quelques minutes, cependant, je compris qu'il ne faisait absolument pas attention à ce qui l'entourait, et je me suis aventuré plus près de lui - ce que j'étais d'autant plus enclin à faire, que mes hommes avaient maintenant franchi le mur et s'approchaient à leur tour. Je l'entendis qui disait :

« Je suis là pour accomplir vos ordres, Maître. Je suis votre esclave, et vous me récompenserez, car je suis fidèle. Cela fait très longtemps que je vous vénère, de loin. Maintenant que vous êtes tout près, j'attends vos ordres, et vous ne m'oublierez pas, n'est-ce pas, cher Maître, dans votre distribution de bienfaits ? »

Ce Renfield est vraiment un vieux mendiant égoïste. Il ne pense qu'aux pains et aux poissons, même lorsqu'il se croit en sa Sainte Présence. Ses délires forment un mélange surprenant. Lorsque nous l'avons circonvenu, il s'est battu comme un tigre. Il est d'une force prodigieuse, car il ressemblait davantage à une bête sauvage qu'à un homme. Je n'avais jamais vu un fou dans un tel paroxysme de rage; et j'espère que c'est la première et la dernière fois. C'est une bénédiction que nous nous soyons avisés de sa force et de sa dangerosité à temps. Avec une telle force et une telle détermination, il aurait pu abattre une bien sinistre besogne avant d'être remis en cage. Il est toutefois maintenant mis hors d'état de nuire. Jack Sheppard lui-même ne pourrait s'échapper de la camisole de force qui le retient, et il est en outre attaché au mur du cabanon. Ses hurlements, de loin en loin, sont affreux, mais les silences qui les suivent sont encore plus mortels, car chacun de ses gestes et de ses mouvements témoigne d'un désir de meurtre.

A l'instant, voilà qu'il prononce des paroles cohérentes pour la première fois. « Je serai patient. Maître. Ca arrive - arrive - arrive ! »

Alors je me suis éloigné... Mes nerfs étaient trop excités pour que je puisse dormir, mais le journal m'a apaisé, et je pense que je réussirai à trouver le sommeil cette nuit.

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