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Le Précepteur - channe youtube, L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (3)

L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (3)

c'est ce que dira hannah arendt et qui

d'ailleurs lui vaudra de très nombreux

reproches c'est le fait qu'elle ait dit

que le comportement d' iceman se

rapprochait davantage d'un comportement

bureaucrates que d'un comportement

criminel

autrement dit iceman n'ayant pas été au

contact des conséquences de ses

décisions

il n'a à aucun moment eu le sentiment

d'agir en criminels de guerre

le phénomène qui est à l'oeuvre dans

l'expérience de milgram et dans cette

soumission à l'autorité légitime

c'est un phénomène de délégation de la

responsabilité

et la délégation la responsabilité c'est

lorsqu'on abandonne son autorité morale

au profit d'une autorité qui prend en

charge les conséquences de nos actes

la délégation de la responsabilité c'est

le fait de se dire qu'on est couvert et

donc lorsqu'on agit là d'une certaine

manière ce n'est pas nous qui agissons

c'est l'autorité qui agit à travers nous

et c'est ainsi que la responsabilité se

reportent se dilue et donc en quelque

sorte réduit la pression qu'elle exerce

sur la conscience de l'individu

alors j'ajouterai simplement pour

terminer cette analyse que les résultats

obtenus par milgram ont été contestés

par une philosophe australienne du nom

de gina perry qui a publié un livre en

2013 dans lequel elle accuse milgram

d'avoir manipulé les résultats de son

étude

alors parmi les aspects qu'elle conteste

elle écrit notamment que en réalité ce

ne serait pas 65 % des sujets qui aurait

obéi mais moins de la moitié moins 50%

et ça évidemment ça change la donne en

tout cas symboliquement ce n'est pas la

même chose de dire que la majorité des

individus obéissent à l'autorité que de

dire que c'est en fait moins de la

moitié

parce qu'évidemment si c'est la majorité

des individus qui obéissent on est en

droit de conclure que c'est l'être

humain lui-même qui se soumet à

l'autorité

lorsqu'une majorité d'individus sont

concernés par un phénomène et devient

beaucoup plus facile et beaucoup plus

tentant de généraliser cette majorité à

l'ensemble des individus

la deuxième chose que conteste jean a

péri c'est le fait qu'il y aurait eu

dans la série d'expériences ponts ont

été menées des infractions au protocole

on avait tout à l'heure que face aux

réticences du sujet évalué face aux

réticences du professeur le scientifique

devait prononcer quatre phrases et à

chaque nouvelle phrase l'injonction se

faisait un peu plus pressante

ce que nous dit jean ap rim c'est qu'il

est arrivé que le scientifique aille

jusqu'à demander 26 fois au sujet de

poursuivre l'expérience 26 fois au lieu

des 4 qui était prévu dans le protocole

donc évidemment ça ne remet pas en cause

le fait que le sujet a fini par obéir

mais ça relativise l'idée selon laquelle

il n'en faudrait pas beaucoup pour faire

obéir le sujet encore ça change un petit

peu la donne sur l'idée assez répandue

selon laquelle l'expérience de milgram

démontrerait une sorte de soumission

automatique et aveugle à l'autorité

et enfin le troisième aspect qui est

reproché à 1000 g c'est le fait il y

aurait chez lui dès le début un biais de

confirmation

c'est à dire que milgram n'aurait pas

organisé cette expérience de manière

totalement innocentes mais qu'il avait

déjà une certaine idée du résultat qu'il

souhaitait obtenir autrement dit que

milgram voulait prouver que l'être

humain a tendance à se soumettre à

l'autorité

et ça c'est quelque chose qui sur le

plan de la méthodologie scientifique

pose de très gros problèmes parce

qu'évidemment l'intention du

scientifique qui organise une expérience

de ce type est ça révèle qu'il a un

intérêt à obtenir certains résultats

plutôt que d'autres

autrement dit ça pourrait expliquer en

partie le fait que le pourcentage de

sujets qui obéissent aurait été

augmentée le fait que des infractions

protocole et puis être commises

l'expérience de milgram nous apprend

quelque chose c'est d'abord la

formidable complexité de la conscience

morale humaine

une conscience morale qu'on a souvent

tendance à placer dans des situations

manichéenne

des situations où ce qu'ils

s'opposeraient ce serait le bien contre

le mal

ce serait les gentils contre les

méchants

si le jugement moral à l'égard des

sujets obéissant à l'autorité me paraît

pour le moins malvenue c'est lié au fait

que ça participe de cet oubli général de

cette inconscience général

de notre propre part sombre

de notre propre côté obscur

qui fait qu on s'érige d'autant plus

comme les représentants du bien les

représentants de la bonne conscience

qu'on n'a pas eu à subir l'expérience du

conflit moral

subir l'expérience du conflit moral subi

à l'expérience du dilemme c'est quelque

chose qui nous prémunit contre le

jugement

c'est quelque chose qui nous portent

davantage à essayer de comprendre qu'à

vouloir juger

s'ériger en puzzle des consciences qui

nous indique qu'elle porte nous méritons

la porte de l'approbation ou la porte de

la condamnation

rousseau disait que

l'état social

citoyen obéissent à des lois

ils obéissent aux lois mais n'obéissent

qu'aux lois et c'est parce qu'ils

obéissent aux lois qui n'obéissent pas

aux hommes

en obéissant à une loi

il pas un homme

on obéit à un principe

un principe un personnel

sip

choisir

choisir que nous devons faire les

preuves du déchirement de la conscience

mais la responsabilité

obéir aux hommes c'est obéir à des êtres

corruptible

obéir à des idées

à des valeurs à des principes

et obéir à soi même

c'est choisir sans juger c'est choisir

et assumé je vous remercie

[Musique]


L'EXPÉRIENCE DE MILGRAM - La soumission à l'autorité 📏 (3) THE MILGRAM EXPERIENCE - Submission to authority 📏 (3)

c'est ce que dira hannah arendt et qui

d'ailleurs lui vaudra de très nombreux

reproches c'est le fait qu'elle ait dit

que le comportement d' iceman se

rapprochait davantage d'un comportement

bureaucrates que d'un comportement

criminel

autrement dit iceman n'ayant pas été au

contact des conséquences de ses

décisions

il n'a à aucun moment eu le sentiment

d'agir en criminels de guerre

le phénomène qui est à l'oeuvre dans

l'expérience de milgram et dans cette

soumission à l'autorité légitime

c'est un phénomène de délégation de la

responsabilité

et la délégation la responsabilité c'est

lorsqu'on abandonne son autorité morale

au profit d'une autorité qui prend en

charge les conséquences de nos actes

la délégation de la responsabilité c'est

le fait de se dire qu'on est couvert et

donc lorsqu'on agit là d'une certaine

manière ce n'est pas nous qui agissons

c'est l'autorité qui agit à travers nous

et c'est ainsi que la responsabilité se

reportent se dilue et donc en quelque

sorte réduit la pression qu'elle exerce

sur la conscience de l'individu

alors j'ajouterai simplement pour

terminer cette analyse que les résultats

obtenus par milgram ont été contestés

par une philosophe australienne du nom

de gina perry qui a publié un livre en

2013 dans lequel elle accuse milgram

d'avoir manipulé les résultats de son

étude

alors parmi les aspects qu'elle conteste

elle écrit notamment que en réalité ce

ne serait pas 65 % des sujets qui aurait

obéi mais moins de la moitié moins 50%

et ça évidemment ça change la donne en

tout cas symboliquement ce n'est pas la

même chose de dire que la majorité des

individus obéissent à l'autorité que de

dire que c'est en fait moins de la

moitié

parce qu'évidemment si c'est la majorité

des individus qui obéissent on est en

droit de conclure que c'est l'être

humain lui-même qui se soumet à

l'autorité

lorsqu'une majorité d'individus sont

concernés par un phénomène et devient

beaucoup plus facile et beaucoup plus

tentant de généraliser cette majorité à

l'ensemble des individus

la deuxième chose que conteste jean a

péri c'est le fait qu'il y aurait eu

dans la série d'expériences ponts ont

été menées des infractions au protocole

on avait tout à l'heure que face aux

réticences du sujet évalué face aux

réticences du professeur le scientifique

devait prononcer quatre phrases et à

chaque nouvelle phrase l'injonction se

faisait un peu plus pressante

ce que nous dit jean ap rim c'est qu'il

est arrivé que le scientifique aille

jusqu'à demander 26 fois au sujet de

poursuivre l'expérience 26 fois au lieu

des 4 qui était prévu dans le protocole

donc évidemment ça ne remet pas en cause

le fait que le sujet a fini par obéir

mais ça relativise l'idée selon laquelle

il n'en faudrait pas beaucoup pour faire

obéir le sujet encore ça change un petit

peu la donne sur l'idée assez répandue

selon laquelle l'expérience de milgram

démontrerait une sorte de soumission

automatique et aveugle à l'autorité

et enfin le troisième aspect qui est

reproché à 1000 g c'est le fait il y

aurait chez lui dès le début un biais de

confirmation

c'est à dire que milgram n'aurait pas

organisé cette expérience de manière

totalement innocentes mais qu'il avait

déjà une certaine idée du résultat qu'il

souhaitait obtenir autrement dit que

milgram voulait prouver que l'être

humain a tendance à se soumettre à

l'autorité

et ça c'est quelque chose qui sur le

plan de la méthodologie scientifique

pose de très gros problèmes parce

qu'évidemment l'intention du

scientifique qui organise une expérience

de ce type est ça révèle qu'il a un

intérêt à obtenir certains résultats

plutôt que d'autres

autrement dit ça pourrait expliquer en

partie le fait que le pourcentage de

sujets qui obéissent aurait été

augmentée le fait que des infractions

protocole et puis être commises

l'expérience de milgram nous apprend

quelque chose c'est d'abord la

formidable complexité de la conscience

morale humaine

une conscience morale qu'on a souvent

tendance à placer dans des situations

manichéenne

des situations où ce qu'ils

s'opposeraient ce serait le bien contre

le mal

ce serait les gentils contre les

méchants

si le jugement moral à l'égard des

sujets obéissant à l'autorité me paraît

pour le moins malvenue c'est lié au fait

que ça participe de cet oubli général de

cette inconscience général

de notre propre part sombre

de notre propre côté obscur

qui fait qu on s'érige d'autant plus

comme les représentants du bien les

représentants de la bonne conscience

qu'on n'a pas eu à subir l'expérience du

conflit moral

subir l'expérience du conflit moral subi

à l'expérience du dilemme c'est quelque

chose qui nous prémunit contre le

jugement

c'est quelque chose qui nous portent

davantage à essayer de comprendre qu'à

vouloir juger

s'ériger en puzzle des consciences qui

nous indique qu'elle porte nous méritons

la porte de l'approbation ou la porte de

la condamnation

rousseau disait que

l'état social

citoyen obéissent à des lois

ils obéissent aux lois mais n'obéissent

qu'aux lois et c'est parce qu'ils

obéissent aux lois qui n'obéissent pas

aux hommes

en obéissant à une loi

il pas un homme

on obéit à un principe

un principe un personnel

sip

choisir

choisir que nous devons faire les

preuves du déchirement de la conscience

mais la responsabilité

obéir aux hommes c'est obéir à des êtres

corruptible

obéir à des idées

à des valeurs à des principes

et obéir à soi même

c'est choisir sans juger c'est choisir

et assumé je vous remercie

[Musique]