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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 09 décembre 2019

Journal en français facile 09 décembre 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. À l'heure de votre Journal en français facile, journal que je vous présente ce soir en compagnie de Clémentine Pawlotsky. Bonsoir Clémentine.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.

LB : À la une ce soir : la Russie bannie de toutes les compétitions sportives pendant quatre ans, décision de l'agence mondiale antidopage. Le Premier ministre russe parle d'une attaque contre son pays.

CP : À la une également, la Russie, encore. Tout au moins son Président, Vladimir Poutine et son homologue ukrainien réunis pour la première fois depuis trois ans. Un sommet qui se tient à Paris avec Angela Merkel et Emmanuel Macron dans le rôle des médiateurs.

LB : Et puis en France, 5e jour de grève contre la réforme des retraites et des transports toujours très perturbés avant une nouvelle journée d'action nationale, demain mardi.

-----

CP : Tout d'abord cette annonce de l'agence mondiale antidopage qui dépasse le seul cadre sportif : l'AMA a décidé de bannir la Russie de toute compétition internationale pendant 4 ans.

LB : C'est la réponse à la tentative de Moscou de couvrir ses athlètes dopés en manipulant leurs données. Il n'y aura donc ni drapeau, ni délégation russe donc l'an prochain aux Jeux de Tokyo et à ceux de Pékin 2022, même chose pour la coupe du monde de football au Qatar. Cela ne signifie pas que les sportifs russes ne pourront pas y participer, seulement ils devront prouver qu'ils ne sont pas dopés et seront obligés de concourir sous drapeau neutre. En Russie en tous cas, l'annonce de ces nouvelles sanctions a été accueillie avec consternation. À Moscou la correspondance de Daniel Vallot.

C'est un nouveau coup de massue pour la Russie qui pensait en avoir fini avec ces accusations, avec cette mise au ban de la communauté sportive internationale… C'était sans compter ces nouvelles manipulations, cette fois sur une base de données remise remise à l'Agence mondiale anti-dopage – après que des centaines de noms en aient été effacées. Face à ce nouveau scandale, et à ces nouvelles sanctions, les autorités russes restent sur la même ligne de défense : certes il y a du dopage en Russie, mais il y en a dans d'autres pays, et si la Russie est sanctionnée, c'est une décision politique, pour l'humilier et pour écarter ses athlètes. C'est ce que a répété Dmitri Medvedev le Premier ministre russe dans le courant de l'après-midi : ces sanctions témoignent « d'une hystérie anti-russe » a déclaré le chef du gouvernement… Rare voix discordante, le patron de l'anti-dopage russe Iouri Ganous a de nouveau reconnu la responsabilité des autorités russes dans le scandale, et demandé une enquête pour identifier les auteurs des manipulations. Iouri Ganous s'est dit très pessimiste, quant aux chances d'une victoire en appel. Et il a demandé solennellement à Vladimir Poutine d'intervenir directement pour en finir une affaire qui continue d'empoisonner le sport russe, plus de cinq ans après les Jeux de Sotchi. Daniel Vallot Moscou RFI.

LB : l'actualité de la Russie c'est aussi cette réunion à Paris. Un sommet consacré à la situation en Ukraine. Il se tient à l'Élysée autour de Vladimir Poutine, Volodimir Zelensky, Angela Merkel et Emmanuel Macron. C'est le premier du genre depuis 3 ans et un processus de paix au point mort. C'est aussi la première rencontre entre les présidents russes et ukrainiens.

CP : À la une également ce lundi, la situation en Irak où le mouvement de contestation continue contre le pouvoir.

LB : Les manifestations sont réprimées dans la violence, avec un bilan, qui s'élève à 450 morts et 20 000 blessés en deux mois. En outre, on a appris qu'un militant actif au sein des manifestations avait été assassiné hier à Kerbala par des hommes armés non identifiés. Et ce n'est pas le premier. Murielle Paradon.

Fahem al Taï a été assassiné dimanche soir devant son domicile à Kerbala, selon l'Agence France-Presse. Il rentrait chez lui lorsque des hommes à moto lui ont tiré dessus presque à bout portant. Fahem al Taï, 53 ans, était apparemment actif au sein des manifestations contre le pouvoir en Irak. Il avait subi une campagne d'intimidation sur les réseaux sociaux, mais continuait à se mobiliser. D'autres militants ont été retrouvés morts sans que leur assassinat ne soit élucidé. C'est le cas de Zahra Ali, une étudiante de 19 ans, enlevée le 2 décembre à Bagdad. Son corps sans vie et mutilé a été retrouvé le lendemain près de son domicile. Le meurtre sauvage de la jeune femme a marqué les esprits. Enfin, rappelons le massacre du week-end dernier, toujours à Bagdad. 24 manifestants qui occupaient un parking à plusieurs étages ont été tués par des hommes armés, non identifiés. Certains militants accusent des milices pro-iraniennes d'être derrière cette attaque. Les autorités irakiennes, elles, affirment ne pas avoir d'information sur cette série d'assassinats.

LB : Par ailleurs, 4 roquettes se sont abattues sur une base militaire près de l'aéroport de Bagdad, base abritant des soldats américains. Il y a 6 blessés, apparemment irakiens. C'est la 9e attaque de ce genre recensée en 6 semaines.

CP : À Washington, ce chiffre à présent concernant les ventes d'armes dans le monde. Elles ont augmenté de 4,6 % en 2018, dans un marché dominé par les États-Unis, selon un rapport du SIPRI.

LB : Le SIPRI c'est l'Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm. Avec 420 milliards de dollars, le chiffre d'affaires des 100 plus gros producteurs d'armes au monde, indique l'étude publiée ce lundi, est en plein essor grâce à la vitalité du secteur aux États-Unis. Franck Alexandre.

L'industrie de défense américaine rafle la mise sur le marché mondial des plus gros producteurs d'armes. Sa part s'élève à 59 % et connaît une hausse de 7,2 % sur un an. Un essor qui s'explique notamment par la politique menée par l'administration Trump. Washington souhaitant moderniser sa défense et renforcer la position de son industrie d'armement face à la Russie et la Chine. La Russie justement qui se maintient à la deuxième place du classement, avec 8,6 % du marché, juste devant le Royaume-Uni et la France. L'étude ne prend pas en compte la Chine, car les données disponibles sont insuffisantes, note le Sipri, mais l'institut de Stockholm estime cependant que l'empire du Milieu pourrait compter de trois à sept entreprises majeures du secteur. Le premier fabricant d'armes reste l'américain Lokheed Martin, dont la production représente 11 % des ventes mondiales. Cependant avec un chiffre d'affaires de près de 10 milliards de dollars, Almaz Anteï, première entreprise russe du Top 100 est parvenu à se hisser au neuvième rang mondial, en particulier grâce aux exportations de son système de défense aérienne S-400.

CP : En France, l'actualité c'est le dossier des retraites et la grève qui se poursuit contre le projet de réforme.

LB : Un texte qui devrait être dévoilé mercredi par Édouard Philippe. Le Premier ministre qui sera le soir même invité au journal de 20h de TF1. En attendant, le mouvement de grève se poursuit dans les transports, notamment, pour la 5e journée consécutive avec, une fois encore, d'importantes perturbations sur le rail et dans le métro parisien avant une nouvelle journée d'action nationale, ce sera demain mardi. Et puis un mot également de cette autre grève chez nos confrères de Radio France où le mouvement est entré aujourd'hui dans son 15e jour perturbant les programmes -malgré un taux de grévistes en baisse. Des grévistes qui protestent contre un plan d'économies et de suppressions de postes.

CP : Toujours en France, la conclusion de l'affaire des perquisitions mouvementées au siège de la France Insoumise. C'était il y a pratiquement un an.

LB : En octobre 2018, Jean-Luc Mélenchon et d'autres membres de son parti s'étaient interposés lors d'une perquisition dans le cadre d'enquêtes préliminaires sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 et sur les assistants d'eurodéputés de LFI. Le verdict est donc tombé ce matin et le juge a suivi les réquisitions du parquet : Jean-Luc Mélenchon a été condamné par le tribunal de Bobigny pour rébellion et provocation à trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende. Après avoir dénoncé un procès politique, Jean-Luc Mélenchon dénonce un verdict politique.

CP : On part en Finlande pour refermer ce journal. Le pays a un nouveau premier ministre, une Première ministre, plus exactement.

LB : Elle s'appelle Sanna Marin. C'est la plus jeune cheffe de gouvernement de l'histoire du pays. Eliot Brachet.

Oui, et à seulement 34 ans, Sanna Marin est aussi l'une des plus jeunes dirigeantes du monde. Originaire de Tampéré, une ville industrielle du sud-ouest de la Finlande, elle a connu une ascension rapide en politique. À seulement 27 ans, Sanna Marin a présidé le conseil municipal de sa ville natale. Celle qui est ensuite devenue ministre des Transports s'est imposée de justesse, dimanche, face au Premier ministre sortant Antti Rinne. Ce dernier avait dû démissionner la semaine dernière, critiqué pour sa mauvaise gestion de la grève de La Poste, alors que l'État finlandais soutenait un plan de baisse des salaires. Sanna Marin prend donc les rênes du pays dans un climat social tendu. Elle devra prêter serment ce mardi devant les parlementaires finlandais, alors qu'au même moment, une grève de trois jours menace de paralyser le pays. De nombreux secteurs économiques vont se mobiliser, dans la chimie, le bois et le pétrole. Ils exigent une revalorisation des salaires. Le parti social démocrate dont est issue Sanna Marin avait promis d'en finir avec l'austérité des gouvernements précédents. Il s'agira donc d'un premier test pour la jeune première ministre qui veut prouver que son jeune âge ne sera pas un obstacle.


Journal en français facile 09 décembre 2019 Journal in easy French December 09, 2019

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. À l'heure de votre Journal en français facile, journal que je vous présente ce soir en compagnie de Clémentine Pawlotsky. Bonsoir Clémentine.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.

LB : À la une ce soir : la Russie bannie de toutes les compétitions sportives pendant quatre ans, décision de l'agence mondiale antidopage. Le Premier ministre russe parle d'une attaque contre son pays.

CP : À la une également, la Russie, encore. Tout au moins son Président, Vladimir Poutine et son homologue ukrainien réunis pour la première fois depuis trois ans. Un sommet qui se tient à Paris avec Angela Merkel et Emmanuel Macron dans le rôle des médiateurs.

LB : Et puis en France, 5e jour de grève contre la réforme des retraites et des transports toujours très perturbés avant une nouvelle journée d'action nationale, demain mardi.

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CP : Tout d'abord cette annonce de l'agence mondiale antidopage qui dépasse le seul cadre sportif : l'AMA a décidé de bannir la Russie de toute compétition internationale pendant 4 ans.

LB : C'est la réponse à la tentative de Moscou de couvrir ses athlètes dopés en manipulant leurs données. Il n'y aura donc ni drapeau, ni délégation russe donc l'an prochain aux Jeux de Tokyo et à ceux de Pékin 2022, même chose pour la coupe du monde de football au Qatar. Cela ne signifie pas que les sportifs russes ne pourront pas y participer, seulement ils devront prouver qu'ils ne sont pas dopés et seront obligés de concourir sous drapeau neutre. En Russie en tous cas, l'annonce de ces nouvelles sanctions a été accueillie avec consternation. À Moscou la correspondance de Daniel Vallot.

C'est un nouveau coup de massue pour la Russie qui pensait en avoir fini avec ces accusations, avec cette mise au ban de la communauté sportive internationale… C'était sans compter ces nouvelles manipulations, cette fois sur une base de données remise remise à l'Agence mondiale anti-dopage – après que des centaines de noms en aient été effacées. Face à ce nouveau scandale, et à ces nouvelles sanctions, les autorités russes restent sur la même ligne de défense : certes il y a du dopage en Russie, mais il y en a dans d'autres pays, et si la Russie est sanctionnée, c'est une décision politique, pour l'humilier et pour écarter ses athlètes. C'est ce que a répété Dmitri Medvedev le Premier ministre russe dans le courant de l'après-midi : ces sanctions témoignent « d'une hystérie anti-russe » a déclaré le chef du gouvernement… Rare voix discordante, le patron de l'anti-dopage russe Iouri Ganous a de nouveau reconnu la responsabilité des autorités russes dans le scandale, et demandé une enquête pour identifier les auteurs des manipulations. Iouri Ganous s'est dit très pessimiste, quant aux chances d'une victoire en appel. Et il a demandé solennellement à Vladimir Poutine d'intervenir directement pour en finir une affaire qui continue d'empoisonner le sport russe, plus de cinq ans après les Jeux de Sotchi. Daniel Vallot Moscou RFI.

LB : l'actualité de la Russie c'est aussi cette réunion à Paris. Un sommet consacré à la situation en Ukraine. Il se tient à l'Élysée autour de Vladimir Poutine, Volodimir Zelensky, Angela Merkel et Emmanuel Macron. C'est le premier du genre depuis 3 ans et un processus de paix au point mort. C'est aussi la première rencontre entre les présidents russes et ukrainiens.

CP : À la une également ce lundi, la situation en Irak où le mouvement de contestation continue contre le pouvoir.

LB : Les manifestations sont réprimées dans la violence, avec un bilan, qui s'élève à 450 morts et 20 000 blessés en deux mois. En outre, on a appris qu'un militant actif au sein des manifestations avait été assassiné hier à Kerbala par des hommes armés non identifiés. Et ce n'est pas le premier. Murielle Paradon.

Fahem al Taï a été assassiné dimanche soir devant son domicile à Kerbala, selon l'Agence France-Presse. Il rentrait chez lui lorsque des hommes à moto lui ont tiré dessus presque à bout portant. Fahem al Taï, 53 ans, était apparemment actif au sein des manifestations contre le pouvoir en Irak. Il avait subi une campagne d'intimidation sur les réseaux sociaux, mais continuait à se mobiliser. D'autres militants ont été retrouvés morts sans que leur assassinat ne soit élucidé. C'est le cas de Zahra Ali, une étudiante de 19 ans, enlevée le 2 décembre à Bagdad. Son corps sans vie et mutilé a été retrouvé le lendemain près de son domicile. Le meurtre sauvage de la jeune femme a marqué les esprits. Enfin, rappelons le massacre du week-end dernier, toujours à Bagdad. 24 manifestants qui occupaient un parking à plusieurs étages ont été tués par des hommes armés, non identifiés. Certains militants accusent des milices pro-iraniennes d'être derrière cette attaque. Les autorités irakiennes, elles, affirment ne pas avoir d'information sur cette série d'assassinats.

LB : Par ailleurs, 4 roquettes se sont abattues sur une base militaire près de l'aéroport de Bagdad, base abritant des soldats américains. Il y a 6 blessés, apparemment irakiens. C'est la 9e attaque de ce genre recensée en 6 semaines.

CP : À Washington, ce chiffre à présent concernant les ventes d'armes dans le monde. Elles ont augmenté de 4,6 % en 2018, dans un marché dominé par les États-Unis, selon un rapport du SIPRI.

LB : Le SIPRI c'est l'Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm. Avec 420 milliards de dollars, le chiffre d'affaires des 100 plus gros producteurs d'armes au monde, indique l'étude publiée ce lundi, est en plein essor grâce à la vitalité du secteur aux États-Unis. Franck Alexandre.

L'industrie de défense américaine rafle la mise sur le marché mondial des plus gros producteurs d'armes. Sa part s'élève à 59 % et connaît une hausse de 7,2 % sur un an. Un essor qui s'explique notamment par la politique menée par l'administration Trump. Washington souhaitant moderniser sa défense et renforcer la position de son industrie d'armement face à la Russie et la Chine. La Russie justement qui se maintient à la deuxième place du classement, avec 8,6 % du marché, juste devant le Royaume-Uni et la France. L'étude ne prend pas en compte la Chine, car les données disponibles sont insuffisantes, note le Sipri, mais l'institut de Stockholm estime cependant que l'empire du Milieu pourrait compter de trois à sept entreprises majeures du secteur. Le premier fabricant d'armes reste l'américain Lokheed Martin, dont la production représente 11 % des ventes mondiales. Cependant avec un chiffre d'affaires de près de 10 milliards de dollars, Almaz Anteï, première entreprise russe du Top 100 est parvenu à se hisser au neuvième rang mondial, en particulier grâce aux exportations de son système de défense aérienne S-400.

CP : En France, l'actualité c'est le dossier des retraites et la grève qui se poursuit contre le projet de réforme.

LB : Un texte qui devrait être dévoilé mercredi par Édouard Philippe. Le Premier ministre qui sera le soir même invité au journal de 20h de TF1. En attendant, le mouvement de grève se poursuit dans les transports, notamment, pour la 5e journée consécutive avec, une fois encore, d'importantes perturbations sur le rail et dans le métro parisien avant une nouvelle journée d'action nationale, ce sera demain mardi. Et puis un mot également de cette autre grève chez nos confrères de Radio France où le mouvement est entré aujourd'hui dans son 15e jour perturbant les programmes -malgré un taux de grévistes en baisse. Des grévistes qui protestent contre un plan d'économies et de suppressions de postes.

CP : Toujours en France, la conclusion de l'affaire des perquisitions mouvementées au siège de la France Insoumise. C'était il y a pratiquement un an.

LB : En octobre 2018, Jean-Luc Mélenchon et d'autres membres de son parti s'étaient interposés lors d'une perquisition dans le cadre d'enquêtes préliminaires sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 et sur les assistants d'eurodéputés de LFI. Le verdict est donc tombé ce matin et le juge a suivi les réquisitions du parquet : Jean-Luc Mélenchon a été condamné par le tribunal de Bobigny pour rébellion et provocation à trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende. Après avoir dénoncé un procès politique, Jean-Luc Mélenchon dénonce un verdict politique.

CP : On part en Finlande pour refermer ce journal. Le pays a un nouveau premier ministre, une Première ministre, plus exactement.

LB : Elle s'appelle Sanna Marin. C'est la plus jeune cheffe de gouvernement de l'histoire du pays. Eliot Brachet.

Oui, et à seulement 34 ans, Sanna Marin est aussi l'une des plus jeunes dirigeantes du monde. Originaire de Tampéré, une ville industrielle du sud-ouest de la Finlande, elle a connu une ascension rapide en politique. À seulement 27 ans, Sanna Marin a présidé le conseil municipal de sa ville natale. Celle qui est ensuite devenue ministre des Transports s'est imposée de justesse, dimanche, face au Premier ministre sortant Antti Rinne. Ce dernier avait dû démissionner la semaine dernière, critiqué pour sa mauvaise gestion de la grève de La Poste, alors que l'État finlandais soutenait un plan de baisse des salaires. Sanna Marin prend donc les rênes du pays dans un climat social tendu. Elle devra prêter serment ce mardi devant les parlementaires finlandais, alors qu'au même moment, une grève de trois jours menace de paralyser le pays. De nombreux secteurs économiques vont se mobiliser, dans la chimie, le bois et le pétrole. Ils exigent une revalorisation des salaires. Le parti social démocrate dont est issue Sanna Marin avait promis d'en finir avec l'austérité des gouvernements précédents. Il s'agira donc d'un premier test pour la jeune première ministre qui veut prouver que son jeune âge ne sera pas un obstacle.