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Première & Dernière fois, Première & Dernière fois 03

Première & Dernière fois 03

Nous avons tous et toutes des premières et des dernières fois.

Et pour beaucoup, le cheminement entre les deux est une véritable aventure.

J'ai décidé de rencontrer des inconnus, de partager avec eux ces confidences intimes

et de mesurer avec eux l'évolution de leurs désirs entre la première et la dernière

fois.

J'ai rencontré Ludivine à une soirée dans un bar à Paris.

Ce soir-là, elle brille de l'aura des femmes épanouies, libres et libérées aussi.

Je ne lui donne pas d'âge, je n'arrive pas à imaginer son quotidien.

J'écoute juste avec attention ce qu'elle me raconte de Ludivine de la Plume, le personnage

qu'elle a inventé et via lequel elle écrit sur ses désirs et ses expériences sexuelles.

En réalité, Ludivine a 50 ans, elle a un métier qu'elle aime, trois enfants, elle

a vécu une vie bien rangée d'épouse avant de se redécouvrir dans l'amour et le sexe.

Bonjour Ludivine.

Bonjour.

Ça te va comme présentation ?

Oui, ça me va bien.

Le mot liberté, effectivement, est un peu mon fer de lance.

Tu as découvert cette liberté après un long mariage, une longue relation.

Est-ce que cette longue relation était ta première fois ?

Non, cette longue relation n'était pas ma première fois, mais par contre, c'était

ma première relation longue.

Alors du coup, on va revenir à la première première fois.

C'était quand cette première fois ?

C'était il y a très longtemps, puisque j'avais 18 ans.

C'était donc relativement tard.

Enfin, je ne sais pas comment ça se...

Pour moi, je l'ai vécu comme étant relativement tardive, dans la mesure où j'ai une particularité

physique qui fait que j'ai été formée très, très tard.

Et donc, j'ai eu mes premières règles à 17 ans et demi.

Donc forcément, de toute façon, même si j'étais extrêmement curieuse du sexe, de

toute façon, je n'étais quand même pas en capacité d'explorer quoi que ce soit

avec un partenaire, en tout cas.

Et du coup, ma première fois était assez tardive sexuellement, alors que mentalement

et affectivement, j'avais l'impression d'être au taquet sur le sujet.

Mais effectivement, en plus, je faisais beaucoup, beaucoup plus jeune que mon âge.

Donc, les gens de mon âge avaient l'impression qu'ils feraient du détournement de mineurs.

Et du coup, j'ai galéré en fait en étant adolescente parce que je n'avais pas d'amoureux.

J'avais pas de petits copains parce que j'avais l'air d'avoir cinq ans de moins que mon âge.

Donc, c'était compliqué.

Donc, la première fois a été une espèce d'aboutissement assez mûrement réfléchi

dans le choix de la personne qui était quelqu'un dont j'étais amoureuse, dont je savais que

la réciproque n'était pas vraiment vraie.

Mais j'avais décidé que de toute façon, ce serait lui.

Voilà.

Et en fait, ce qui est plutôt marquant dans cette première fois, c'est surtout le lendemain

et le surlendemain, c'est surtout la deuxième fois.

En fait, parce que la première fois, alors j'ai plus de souvenirs très précis, mais

je me souviens quand même assez bien de la rupture de l'hymen.

Je me souviens de cette sensation de quelque chose qui cède.

J'ai pas un souvenir de plaisir très intense, mais j'ai un souvenir de potentiel ressenti.

Je me suis dit, il y a un truc là dedans qui m'a l'air pas mal.

Et je me souviens aussi que j'étais très, j'étais très fière, très orgueilleuse par

rapport à ce garçon.

Donc, je savais qu'il savait que nos sentiments étaient complètement décalés, mais je voulais

avoir l'air hyper détendu, hyper à l'aise et pas du tout stressé par ma première fois.

Il était au courant que c'était ta première fois ?

Oui.

Et c'était sa première fois, lui ?

Je ne suis pas sûre à 100%, mais en tout cas, il n'était pas très expérimenté, il me semble.

Et du coup, parce qu'on en a reparlé, on a eu l'occasion de reparler des années après.

Et il avait été un peu dérouté par mon côté très cash, très franc parlé, pas du tout

romantique, très pragmatique et ça l'avait un petit peu dérouté.

Voilà le souvenir de cette nuit en particulier.

Et puis, en fait, il m'a largué deux jours après, durant le week-end.

Donc, je n'étais pas hyper surprise, mais je ne pensais quand même pas que ça arriverait

aussi vite que ça, carrément le lendemain.

Et donc, j'ai pleuré tout le dimanche après-midi.

Et puis le lundi à la fac, j'ai levé le premier mec à peu près potable que je croisais et

je l'ai ramené chez moi. Voilà, c'était ma façon de surmonter cette espèce de truc

désagréable. Et du coup, je voulais voir avec quelqu'un d'autre, si j'étais cap, ce que ça

faisait, etc. Et avec cet autre qui était quasi inconnu, un type intéressant avec qui

j'avais bien discuté, etc. qui a passé la nuit chez moi.

J'ai constaté que je n'avais pas du tout de gêne, de problème, etc.

J'ai trouvé ça... Il m'a offert mon premier cunnilingus, que l'autre n'avait pas fait.

J'ai trouvé ça plutôt très, très chouette.

Et il m'a dit un truc le lendemain matin, dont je me souviendrai toute ma vie.

Il m'a dit, toi, tu feras ce que tu veux des mecs avec le cul.

Et moi, je me disais, mais en fait, c'est n'importe quoi, le mec qui me dit ça, alors que

c'est ma première, enfin, pratiquement ma première fois.

Soit il le dit à tout le monde, soit je sais pas, mais c'est n'importe quoi.

Mais en même temps, je me disais, j'aimerais bien que ce soit vrai.

Voilà. Et donc, c'est un truc qui m'a marqué.

C'est à dire que pour moi, le fait d'être un bon coup, trop bien.

C'était important.

Oui, c'était important et ça me paraissait un moyen intéressant aussi d'être.

Je sais pas, ça me paraissait une qualité importante, pas forcément, pas dans un

esprit de compétition, mais.

Je me disais, oui, j'aimerais laisser un bon souvenir aux hommes avec qui je ferais

l'amour et je savais déjà qu'il y en aurait un certain nombre parce que je savais

déjà que j'avais déjà commencé à explorer, être curieuse et à ne pas avoir

de tabou et de morale, enfin de morale du genre.

Il faut être amoureux, machin, etc.

Ça, c'était pas du tout, du tout, du tout mon truc.

Avant cette première fois, tu t'étais préparée, tu t'étais déjà masturbée.

Tu avais déjà imaginé ta première fois.

Ça a duré longtemps, ce temps où tu savais qu'elle allait arriver.

Oui, ça a duré tout le temps où j'ai attendu justement que mon corps suive.

Je me rappelle pas de ma première expérience de masturbation, mais je me

rappelle de mes premiers émois, de mes premières imaginations, de mes

premiers fantasmes.

Ça a commencé par les S.A.S. dont je choisissais les passages.

Après, il y a eu les BD de Losier aussi que j'ai découvert, tout ça dans la

bibliothèque parentale.

Tout ça m'a éveillée à tous ses potentiels.

Il y a eu les magazines, je ne sais plus ce que c'était à l'époque, mais ça

devait être du Playboy ou du Louis sous les lits de mes cousins aussi, que j'ai

feuilletés avec intérêt et attention.

Donc, tout ça me faisait de l'effet incontestablement.

Il y a aussi eu la Dérobade que j'ai lue à 15 ans, qui n'est pas une vision

très riante de la sexualité puisque c'est l'histoire d'une prostituée.

Mais voilà, c'est des choses qui m'intéressaient.

Et alors, je ne me souviens pas tellement de la première fois où je me suis

masturbée, mais je me souviens que je me touchais volontiers.

J'explorais. En fait, c'était plutôt de la curiosité.

Du coup, je n'ai aucun souvenir de mon premier orgasme masturbatoire.

Mais par contre, je sais que j'explorais, j'essayais de savoir comment ça

marchait, comment ça fonctionnait.

Et donc, ce n'était pas une découverte.

Je savais à peu près comment mon corps était fait.

Tu n'es pas arrivée à cette première fois comme une oie blanche qui est sur

l'autel de la Virginité ?

Quand même, c'était il y a longtemps, mais il n'y a pas si longtemps que ça

quand même.

Il y a des femmes, en l'occurrence, qui ont quand même peur.

Il y a un côté sauter le pas.

On ne sait pas trop comment ça va se passer.

Puis, on ne connaît pas forcément très bien son partenaire non plus.

Tu n'étais pas en couple avec lui avant ?

Non, on s'était embrassé auparavant.

J'avais eu quelques...

Parce que j'ai eu mon premier petit copain, donc celui avec qui on s'embrasse

furieusement sans faire grand chose d'autre, moins d'un an avant.

De toute façon, j'ai tout fait en accéléré.

Et quand ce premier petit copain a voulu aller plus loin, je n'avais pas

envie. Et je me considérais, c'était six mois plus tôt, mais je lui avais

dit non, je pense que je trouve que je suis trop jeune.

En fait, ce que je voulais dire, c'est que je n'avais pas très envie que ce

soit lui parce que j'avais pris le premier qui s'intéressait à moi.

Mais ça ne m'intéressait pas. J'avais pas envie que ma première fois soit

avec lui. Après, j'ai eu d'autres petits copains avec qui je pouvais avoir

envie que ce soit. Puis, ça ne s'est pas fait pour des raisons X ou Y.

Plutôt, j'allais dire d'agenda, mais de timing.

Tout ça, c'est sur une période très courte.

C'est sur six mois, puisque avant, je ne me voyais pas faire l'amour alors

que je n'étais même pas réglé.

Ça me paraissait complètement dingue.

J'aurais eu l'impression d'être prépubère.

Ça ne me paraissait pas logique.

Et puis, je me disais aussi que le risque était plus grand parce que je

ne connaissais pas mon cycle.

Donc, c'était une espèce de truc assez curieux.

C'est vrai que l'année de terminale, j'ai un peu vécu l'année de terminale

dans l'attente de quand est-ce que ça va venir?

Bon Dieu, parce que je ne me sentais quand même pas complètement femme

avant ça.

Et donc, quand elles sont arrivées, enfin, après mon bac, quand même,

je ne sais pas si c'était psychologique ou quoi.

Mais là, du coup, je me suis dit bon, ça y est, c'est bon, je peux y aller.

Je suis une femme physiquement.

Donc maintenant, je peux expérimenter les relations sexuelles.

Mais sinon, je pense que j'étais quand même relativement renseignée sur...

Enfin, renseignée.

Voilà, à travers mes lectures, je savais comment ça se passait.

Je savais que peut-être la première fois n'était pas forcément positive.

Je pensais fortement qu'il y avait quand même quelque chose de très,

très chouette à explorer là-dedans.

Et je savais déjà, alors que j'étais d'un milieu assez traditionnel,

catholique, bonne famille, rallye, haute bourgeoisie, etc.

Ou quand même, par rapport à la morale, on est assez strict.

Moi, je savais déjà que le plan jamais avant le mariage n'était pas pour moi.

J'étais beaucoup trop curieuse pour pouvoir être dans cette logique-là.

Et j'étais aussi dans une logique pas forcément romantique,

où ça me paraissait incroyable de ne faire l'amour qu'avec celui

qui serait notre mari et avec qui on resterait toute la vie.

Ça me paraissait indispensable.

Une seule personne, du coup.

Une seule personne, ça me paraissait complètement dingue.

En revanche, une fois qu'on a choisi quelqu'un pour faire sa vie avec,

rester fidèle le plus longtemps possible, dans la mesure du possible,

ça me paraissait un effort à faire.

Mais je savais déjà, je le considérais déjà comme un effort.

Ça ne me paraissait pas forcément naturel.

L'exclusivité sexuelle, ça ne me paraissait pas naturel.

Ça me paraissait être quelque chose qu'on donne à quelqu'un qu'on a choisi,

qu'on accepte de faire, parce qu'on a fait ce choix.

Mais par contre, effectivement, du coup, avant de trouver quelqu'un

avec qui je voudrais m'établir, j'avais bien l'intention

d'explorer le champ des possibles.

Ce que tu as fait, du coup ?

Ce que j'ai fait, mais de façon relativement classique, cela dit.

Je n'ai pas eu d'expérience homosexuelle.

Je n'ai pas eu d'expérience à plusieurs.

À l'époque, c'était quand même vachement plus rare quand même.

Mais c'était du coup à la fac ?

C'était à la fac, oui, c'est ça.

C'était à la fac.

C'était dans une petite ville de province où on avait...

Donc au début, c'était drôle parce que je naviguais dans le milieu rallye,

donc BCBG, prout prout, à la messe le dimanche,

et où vraiment, c'était ultra coincé et où vraiment tout le monde

cherchait l'homme ou la femme de sa vie.

Et on avait quand même, je voyais bien qu'il y avait un manque d'aisance

par rapport au sexe assez dingue.

Et d'ailleurs, on commençait à me faire des remarques.

Mes copains de fac me faisaient des remarques parce qu'ils trouvaient

que justement, j'avais la cuisse un peu légère.

Je trouvais ça incroyable.

Et finalement, j'ai fini par rencontrer d'autres gens dans cette ville

qui étaient beaucoup plus détendus de ce côté-là.

Et du coup, il y avait une espèce d'ambiance assez...

Enfin vraiment, le sexe n'était pas du tout prise de tête.

On couchait les uns avec les autres, avec des gens qu'on aimait bien,

avec qui on s'entendait bien.

Et puis après, on restait amis.

Enfin, c'était hyper fluide, hyper tranquille.

J'ai vraiment un très bon souvenir de cette époque-là,

une espèce de liberté, de fluidité.

Le sexe, c'était naturel, en fait.

Voilà, il faisait partie de nos vies.

C'était naturel.

On en parlait, on rigolait et c'était pas du tout tabou.

Et en même temps, on n'avait pas du tout l'impression d'être dévoyés

ou ça donnait pas du tout une idée glauque.

Enfin, je sais pas, c'était cool.

Du coup, tu as rencontré ton mari dans la foulée ou pas du tout ?

Assez vite.

Après, je devais avoir une vingtaine d'années, quelque chose comme ça.

Après, ça a mis du temps à se mettre vraiment en place.

La relation a vraiment, comment dire, devenu réellement sérieuse.

On a eu plusieurs passages à vie, des ruptures pendant lesquels

j'allais toujours voir ailleurs, des retours, etc.

Et puis finalement, ça s'est confirmé de plus en plus que c'était lui

que je voulais pour être l'homme de ma vie et faire des enfants avec lui.

Et puis, on s'est installés ensemble.

Ça a mis du temps parce qu'il vivait dans une autre ville,

donc c'était un peu compliqué.

Et puis après, on a commencé par vivre ensemble parce qu'il souhaitait

me prendre à l'essai, comme je lui disais.

Je dis bon, moi, ça me paraît pas nécessaire, mais si tu veux, OK.

Donc au bout de six mois, je lui ai dit bon, ça y est,

la période d'essai est finie, on fait quoi ?

Et puis, on s'est mariés à l'église et ça, c'était important pour moi

parce que même si je n'étais pas trop d'accord avec la morale,

avec ce que la religion faisait de la morale,

j'étais quand même croyante, on va dire.

Et donc, c'est important de me marier à l'église.

Et du coup, le pacte de fidélité que représente le mariage à l'église,

je me souviens très bien, vraiment, en échangeant les alliances,

je te donne cette alliance gage de notre amour et de notre fidélité.

Là, je me disais, ma cocotte, c'est fini les conneries.

Et donc, c'était vraiment un engagement que je prenais,

dont je savais très bien qu'il serait dur à tenir,

que ça ne me serait pas naturel, que j'y arriverais peut-être pas

jusqu'au bout, mais mon idée, c'était de me dire le plus longtemps possible.

Mais c'était aussi de me dire, et puis si ça marche pas,

et bien, c'est pas la fin du monde non plus.

Et puis, le divorce, c'est pas fait pour les chiens.

Il me fallait une porte de sortie parce que sinon,

le mariage m'aurait paru vraiment trop enfermant.

Donc, le fait de me dire...

Toute cette réflexion, je l'ai eue avant de me marier,

avant de prendre la décision, avant de dire oui, avant de me lancer.

Et en fait, avant, j'ai beaucoup hésité avant de m'engager dans le mariage

parce que je voulais être sûre de ce que je faisais.

Et en fait, je ne me serais pas engagée si le mariage

n'était pas dissoluble, si on ne pouvait pas divorcer.

Parce que cette possibilité me permettait de m'engager.

Et ça a duré combien de temps ? La période de fidélité, déjà ?

Toute la durée du mariage.

C'est vrai ?

Oui, jusqu'à ce que je parte, effectivement.

Mais sinon, j'ai tenu bon pendant 17 ans, à partir du moment où on a été mariés.

Avec difficulté ou... ?

Alors, j'exagère un peu quand je dis avec difficulté parce que c'est pas non plus...

Finalement, on mène une vie quand on a un, puis deux, puis trois enfants,

qu'on travaille, qui ne multiplient pas les occasions.

Et puis, peut-être aussi que je ne mettais pas forcément un message de disponibilité.

Alors, effectivement, j'adorais me faire brancher dans les soirées,

ça pouvait arriver, etc.

Et je m'en faisais tout un monde et j'adorais ça.

Et pendant tout le week-end, j'y repensais, etc.

Puis au bout de trois jours, ça retombait.

Mais je n'ai pas eu non plus énormément de tentations.

J'en ai eu, auxquelles j'ai résisté.

Pour moi, c'était une espèce d'épreuve de volonté de résister,

de ne pas donner suite, de fantasmer, par contre, à fond,

mais par contre, de rien faire.

Et donc, ça a été vraiment une, comment dire, c'était une volonté, en fait.

C'était vraiment une volonté de me tenir à ce serment de fidélité.

Il était au courant de ça ?

Le problème, c'est qu'en fait, pour lui, c'était une telle évidence.

Pour lui, le sacrement de fidélité, la fidélité, l'exclusivité,

il me l'avait dit bien avant qu'on se marie,

c'était une évidence pour lui et je savais qu'il le respectait pleinement.

Et autour de moi, on me disait, parce que les amis me disaient

« Mais ton mari, il ne bouge pas une oreille ! »

Ce qui voulait dire que, visiblement, autour de nous, ça bougeait un petit peu plus.

Donc, tout le monde me disait que c'était extraordinaire, etc.

Et moi, je me disais « Puisque moi, je le fais, il peut le faire. »

Mais pour lui, c'était tellement évident que je lui en ai jamais parlé.

Je lui ai jamais dit que c'était compliqué pour moi,

que c'était un engagement, etc.

Pour lui, c'était beaucoup plus naturel que ça ne l'était pour moi.

Vous parliez de vos fantasmes, ce n'était pas quelque chose de partagé ?

Si, enfin, on parlait de nos fantasmes, mais oui, on parlait de nos fantasmes.

On avait une vie sexuelle plutôt épanouie, d'ailleurs.

On s'entendait plutôt très bien.

On avait des rapports sexuels assez réguliers, au sens où on avait des enfants

et que ce n'était quand même pas tellement plus d'une fois par semaine,

mais de préférence le samedi soir.

Ça, c'est quand même un grand classique chez tous les couples.

Mais on avait justement, il me semblait, quand on entendait un peu les autres parents

autour de nous, que finalement, ça ne tenait pas si mal.

Et puis, de temps en temps, on se faisait des petites escapades aussi.

On s'est fait des petits voyages, on se faisait des petites journées à l'hôtel aussi,

donc qui maintenait ça plutôt en forme.

J'avais l'impression d'avoir une vie sexuelle épanouie.

Les fantasmes que j'avais, on en parlait un petit peu.

On se les racontait, ça nous faisait chauffer.

On se parlait aussi, on se parlait pas mal quand on faisait l'amour.

Donc, on avait vraiment...

Je n'étais pas frustrée sexuellement dans ma vie.

Ce n'était vraiment pas ça le problème, en fait.

On va faire une petite pause parce qu'on va faire le premier petit jeu.

Je vais te dire une phrase, plusieurs phrases.

Et tu vas me dire si tu l'as déjà fait, si tu ne l'as pas fait, si tu en rêves,

sinon pas du tout, jamais.

J'ai déjà sodomisé un de mes partenaires.

Non, ça m'a été beaucoup proposé, enfin pas beaucoup proposé,

mais il y a un de mes amants qui me le demande beaucoup.

Et il m'a dit que je ne l'avais pas fait.

Mais par curiosité, je me dis qu'on pourrait le tenter un jour.

Voilà, ça reste une possibilité.

J'ai déjà éjaculé.

Ah oui, ah oui, évidemment.

Oui, oui, oui, j'en ai pas parlé.

Mais effectivement, je me suis découverte tardivement.

Apparemment, comme beaucoup après 40 ans, assez fontaine.

Et oui, donc oui.

J'ai déjà eu des soucis avec du matériel.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessoire.

Donc, j'ai jamais eu de souci avec du matériel.

De toute façon, je ne suis pas très branchée accessoire.

Si, quand même un petit souvenir de boule de geisha qui ne tenait pas tellement en place.

Trop trop petite, peut être.

Je ne sais pas.

Mais du coup, un peu désagréable, pas dans le bon sens du terme.

J'ai déjà pensé à ma liste de courses pendant le sexe.

Pas depuis longtemps.

Non, en général, j'arrive à rester concentrée.

J'ai déjà pensé à quelqu'un d'autre pendant le sexe.

Oui, ça m'est beaucoup arrivé avec mon mari.

Mais par contre, ce n'était pas quelqu'un en particulier.

C'était plutôt fantasmatique.

Et puis, ça m'arrive encore.

Ça peut m'arriver encore.

Je me suis d'ailleurs.

Je n'ai jamais considéré ça avec culpabilité parce que ça fait partie du truc.

C'est à dire que pour m'emmener au début, ça fait partie de la machine.

Et donc, je pourrais même en parler si

j'avais pas peur que ça heurte mon partenaire.

Mais dans l'absolu, je ne vois pas où est le problème.

Je me suis déjà masturbée dans des endroits pas prévus pour.

Non, rien de...

Ça m'est quand même déjà arrivé alors que j'étais très, très, très énervée

avec mes trois enfants dans la maison de m'enfermer dans les chiottes

ou dans la salle de bain.

Mais bon, ce n'est pas non plus des lieux extraordinaires.

Non, je pensais plutôt au lieu public, au travail.

Non, non, ça non.

Ça non. Non, ça ne m'est jamais arrivé.

Je ne me suis jamais retrouvée dans des situations d'excitation telles

qu'il fallait absolument que je me touche là maintenant, tout de suite.

Sauf dans ces circonstances là.

Au travail, non, je ne me vois pas du tout dans ce...

Par contre, ça m'est déjà arrivé d'échanger des textos de Toride

avec un partenaire pendant que je surveillais mes élèves en train de composer.

Ça, c'est assez rigolo.

Le décalage entre les élèves appliqués sur leur copie

et moi en train de sextoter, ça, c'était assez drôle.

Ça va traumatiser des élèves qui vont nous écouter.

T'imagines ce que leurs profs font sur leur téléphone portable.

J'ai commencé à écrire quand j'ai commencé à ruer dans les brancards,

à éprouver ce que j'appelle le syndrome de la poussette.

C'est vraiment un syndrome que j'ai vécu physiquement.

C'est-à-dire que j'ai eu le sentiment, après avoir remisé la McLaren pliante

à la cave, que mes épaules se redressaient, que je gagnais 10 centimètres,

que je redevenais droite.

Je pouvais marcher à la verticale et pas arbouter sur cette saloperie de poussette

pleine de courses.

Et j'ai vraiment eu l'impression de revenir à la verticale,

de redevenir une femme et non plus une mère.

Et du coup, de revenir dans la course.

Et tout à coup, à ce moment-là, justement, je me suis mise à chercher

les regards, attirer les regards, voir que je les attirais, aimer ça.

Et j'ai commencé vraiment à avoir là, des tentations, mais sans arrêt.

Je croisais un mec correctement fichu.

Je fantasmais, je l'imaginais à poil, j'imaginais ce qu'on pourrait faire.

Vraiment, c'était complètement dingue.

Rien que sur le trajet de l'école.

Vraiment, mon cerveau s'est mis en ébullition totale.

Et du coup, j'ai résolu cette problématique en écrivant.

J'ai écrit un roman, enfin, un manuscrit.

En développant comme ça, en partant un peu de ma vie,

mais en romançant pas mal.

Et j'ai décrit des aventures.

Des aventures dans différents contextes.

J'étais prof, donc le classique fantasme de l'étudiant.

Alors, ce n'était pas du tout réel.

Ça, pour le coup, c'est un truc que j'aurais jamais fait parce que

j'ai des fantasmes, mais je suis quand même quelqu'un d'assez rationnel

et raisonnable.

Mais du coup, je l'ai écrit.

Et comme ça, un certain nombre de fantasmes.

Rien de très révolutionnaire non plus.

Mais voilà, j'ai écrit une espèce d'histoire.

En fait, j'ai sublimé mon envie d'ailleurs par l'écriture.

Et donc, voilà, c'est comme ça que j'ai géré cette phase.

Et le mari l'a lu ?

Non, le mari n'a pas lu.

Lui, il a dit que j'écrivais.

Je lui ai vaguement parlé du sujet sans rentrer dans les détails.

Il n'a pas vraiment éprouvé l'envie de le lire.

Je crois que ça lui faisait un petit peu peur.

Il était un peu dérouté.

C'est une période où j'écrivais jusqu'à 2-3 heures du matin.

Donc, il avait l'impression que je m'éloignais.

C'était vrai, parce qu'il y a aussi d'autres facteurs dans le couple

qui faisaient qu'on s'éloignait effectivement de plus en plus

et qu'on ne partageait plus rien,

notamment culturellement et intellectuellement.

Donc, ça, c'était vraiment quelque chose qui commençait à peser.

Et donc, voilà, cette écriture, c'était mon espèce d'échappatoire,

en fait, par rapport à un ennui que je commençais à ressentir.

Donc, ça m'a occupé quelques mois.

Tu avais quel âge à ce moment-là ?

Au moment de la poussette, au moment de cette espèce de révélation,

de renaissance de femme ?

45, entre 42 et 45.

Voilà, ça a duré à peu près trois ans,

cette espèce de période un peu de flottement

où les fantasmes allaient bon train.

Mais par contre, je bronchais toujours pas.

Pas nécessairement parce que je me tenais encore à mon serment.

Je commençais à me dire, je pense que ça va être maintenant.

Et en fait, dans la vraie vie, c'est pas si simple.

C'est-à-dire que quand on est marié, on fait hyper peur aux mecs.

Et même si quelquefois, moi, j'étais plutôt open

et j'ai fait comprendre que je l'étais,

finalement, l'homme qui me poursuivait de ces assiduités

genre depuis des années,

à partir du moment où, en me connaissant, etc.,

à partir du moment où je lui ai dit, bon, c'est parti, on y va.

Là, il n'y avait plus personne.

Ah mais non, on ne peut pas faire ça, tu comprends,

c'est pas possible, etc.

Donc, ça, j'ai trouvé ça assez surprenant.

Et ça s'est reproduit à plusieurs reprises.

Je me suis dit, mais il se passe quoi, là ?

C'était très curieux.

C'est-à-dire qu'en fait, je me suis rendu compte

que beaucoup d'hommes draguent les femmes mariées

pour se faire plaisir,

mais qu'en fait, il n'y a pas forcément de la vraie drague.

C'est pour voir si, je ne sais pas, pour voir si ça va encore faire.

Enfin, j'en sais rien, mais c'est assez surprenant

parce que ça s'est reproduit à plusieurs reprises, en fait.

Donc, il n'y a jamais eu de...

Alors, sur cette période-là, qui est devenue une période créatrice

où tu as transformé, finalement, ta frustration

ou ton excitation sexuelle en mots,

ça a duré quelques années.

Et là, de nouveau, une coupure, une cassure, une rencontre.

Et là, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'effectivement,

déjà, pendant toute cette période-là,

j'étais donc dans une zone relativement dangereuse,

on peut dire, de ce point de vue-là.

Il fallait juste que je rencontre la personne

qui, justement, correspondrait.

Et que j'ai rencontré.

Et là, ça a été mais quasi immédiat.

C'est-à-dire que c'est parti comme une histoire de cul.

Ah, enfin, je vais enfin me faire mon histoire de cul.

Et puis, c'est assez rapidement tourné en autre chose.

Je me rappelle très bien de la révélation qu'on a eue,

tous les deux, en faisant l'amour, justement.

On s'est regardé, on s'est dit,

ouh là, mais là, c'est pas que de la fuck.

Et ça nous a fait aussi peur l'un que l'autre.

Et en même temps, ça avait un petit côté,

ça m'avait un petit peu agacé,

ce petit côté tellement conventionnel.

Ah bah oui, je crois que c'est que du cul.

Puis en fait, c'est de l'amour.

J'ai trouvé ça un peu surprenant.

Et puis, bon, en fait, j'ai rien pu faire contre.

J'étais complètement embarquée dans cette histoire.

Et je vous laisse surtout, surtout, surtout pas renoncer à cette histoire.

Donc, j'ai tout envoyé balader et j'ai quitté mon mari.

Et c'est cette histoire qui a marqué un tournant dans ta vie, du coup,

puisque le divorce a été prononcé.

Donc, la notion de fidélité a explosé.

Et tu as révolutionné ta propre vie pour créer tes propres règles.

Du coup, cet homme, aujourd'hui, n'est plus d'actualité.

Non. Et je voulais dire un truc.

J'ai pas eu besoin de divorcer pour reprendre ma liberté.

C'est à dire qu'aujourd'hui, 5 ans après ma rupture,

je ne suis toujours pas divorcée.

Je n'en éprouve pas le besoin.

On le fera parce que quand même, c'est nécessaire.

Mais c'est vrai que pour l'instant,

je n'ai pas envie de mettre les 2000 balles qu'il faut là-dedans.

Et je n'ai absolument pas besoin de ça pour me sentir libre.

En fait, à partir du moment où l'histoire, elle est terminée, elle est terminée.

Pourquoi il faut aller signer des paperas et payer des avocats ?

Je ne sais pas.

Mais pour l'instant, je n'en éprouve pas le besoin.

Et c'est pour dire que c'est vraiment dans la tête.

En fait, à partir du moment où je suis partie, j'ai récupéré ma liberté.

Elle est là.

Et donc, la grande histoire d'amour a tourné court assez rapidement,

mais n'a rien remis en cause.

C'est à dire que quelque part, il m'a servi à reprendre cette fameuse liberté.

Et après, il était hors de question que je fasse demi-tour.

C'était vraiment...

J'étais vraiment malheureuse de cette rupture,

mais par contre, heureuse d'être partie auparavant.

Oui, pas de retour vers le mari.

Ah non, ça, c'était...

Ça n'a pas été envisagé une seconde.

Vraiment, ça ne m'a pas traversé l'esprit une seconde.

C'était vraiment inenvisageable.

Elle s'est matérialisée comment, cette liberté, du coup ?

En fait, elle s'est matérialisée surtout dans ma tête.

Vraiment, c'était un sentiment de liberté

que j'ai éprouvé déjà auparavant à travers cette histoire d'amour.

Et puis, le fait que je quitte mon mari, que je parle à toute ma famille.

Ça, ça a été un bordel sans nom, parce que je me suis vraiment, vraiment fait mal,

mal accueillir.

Ma décision a quand même été très, très mal vécue par mon entourage.

Je me suis même fait pourrir par mes copines.

C'était quand même hallucinant comme réaction.

Donc, déjà libre par rapport à ça,

libre par rapport à ce que pouvaient penser les autres,

libre par rapport au jugement des gens, etc.

Ça ne m'a pas affecté.

C'était douloureux parce que c'est désagréable,

mais ça ne m'ébranlait pas dans mes convictions et dans mes décisions.

Et puis après, ma liberté, elle s'est manifestée.

Pas tant que ça, c'est-à-dire que si, effectivement, j'ai fait beaucoup de rencontres.

À ce moment-là, j'ai même commencé les rencontres.

J'ai appliqué la même méthode qu'après ma première fois,

c'est-à-dire que quand mon grand amour a commencé à donner des signes de faiblesse,

qu'il a commencé à me dire, ouais, je sais pas, il faut que je réfléchisse,

à me faire le plan du truc foireux qui va finir par foirer.

Mais on espère que ça ne foirera pas.

Alors qu'en fait, il n'y a aucune chance que ça ne foire pas quand ça commence comme ça.

À partir du moment où il m'a confié ses doutes,

le lendemain, j'étais sur Adopt un mec.

C'est-à-dire que j'avais commencé tout de suite à me dire,

OK, puisque c'est comme ça, je vais me faire larguer,

je vais en baver des ronds de chapeaux.

Il me faut un plan B, tout de suite.

Et donc, j'ai fait la même chose que quand j'avais 18 ans, finalement.

C'est-à-dire qu'il me fallait un plan B, quelqu'un d'autre,

pour pouvoir absorber cette rupture.

Et donc, à cette occasion-là, j'ai fait plusieurs rencontres successives,

plutôt intéressantes.

Alors moi, je n'étais pas du tout en état de me fixer.

J'étais plutôt en mode consommation.

Mais pour autant, c'était toujours des gens avec qui on avait,

j'avais abordé tout un discours, etc.

Une relation en ligne assez longue et assez sympathique.

Et il y en a qui sont restés des amis, en fait, de cette période

et qui m'ont beaucoup aidé à traverser la rupture, justement.

C'était utile pour moi de me dire, d'avoir quelqu'un,

je leur ai un petit peu pourri la vie, j'étais un peu pénible,

j'étais pas un cadeau, mais ça m'a fait du bien, effectivement, d'avoir...

En fait, le sexe était vraiment

une super soupape par rapport au chagrin.

Tu as fait des choses que tu n'avais jamais fait avant, à ce moment-là, sexuellement ?

Non.

Des choses que tu avais réfléchies et que tu n'avais jamais mis en...

Non, pas spécialement.

Je suis restée à ce moment-là très, très classique.

Alors, avec mon grand amour, on avait fait une expérience,

on avait fait deux expériences dans des clubs.

Ça, c'était parce que...

Ça, c'est aussi une des particularités de cette histoire d'amour avec cet homme-là,

c'est qu'on était très, très libres sexuellement par rapport à nos fantasmes,

par rapport à ce dont on avait envie.

On a beaucoup tourné autour des logiques de dominants soumis.

Il a expérimenté un truc dont je rêvais depuis longtemps,

le fait de m'attacher, etc.

Et donc, ça, il ne connaissait pas.

Il y avait...

Il avait tourné autour, mais il ne l'avait pas expérimenté.

Du coup, on l'a expérimenté ensemble et on a adoré ça.

Donc, on a tourné un peu autour du thème.

Et si, une fois, justement, dans une de mes rencontres,

j'ai rencontré quelqu'un qui jouait un peu un personnage de dominant.

Donc, on est un peu allé dans ce rapport déesse.

Ça n'a pas très bien fonctionné parce qu'en fait, il jouait un personnage,

mais en fait, ce n'était pas sa nature.

Ce n'était pas un vrai dominant.

Il avait compris que c'était ça qui me faisait craquer.

Et comme il n'avait pas grand chose pour lui par ailleurs,

il avait compris que c'était cette carte-là qu'il fallait jouer.

Je pense qu'il a bien lu l'Emmanuel.

Il a fait genre, je suis un dominant, mais ça ne tenait pas la route, en fait.

Mais bon, c'était une expérience qui m'a montré que ça,

c'était un truc qui m'intéressait, le rapport déesse.

Sinon, rien de révolutionnaire.

C'était juste des rencontres assez cash.

C'est-à-dire que dès que je rencontrais les mecs,

on parlait sexe assez rapidement.

Ça, c'était quelque chose qu'ils adoraient.

Une fille qui parlait sexe de façon aussi libre, ça les épatait complètement.

Et contrairement à ce qu'on pourrait penser et à ce qu'on peut voir quelquefois,

j'avais pas du tout l'impression,

j'avais au contraire l'impression qu'ils ne m'en respectaient que davantage.

Qu'ils respectaient cette liberté, cette indépendance, cette franchise, etc.

Donc, du coup, c'était très, très libre.

Alors, s'il y a quelque chose...

Si, si, si, j'ai pratiqué la sodomie.

Enfin, je l'ai pratiqué de façon beaucoup plus régulière qu'avec mon mari,

où on l'avait essayé une ou deux fois, on avait trouvé ça pas mal, mais pas plus.

Et là, je l'ai vraiment pratiqué de façon beaucoup plus régulière,

même avec des gens que je rencontrais pour la troisième fois.

Rarement la première fois quand même,

parce que ça demande une certaine complicité, mais sinon assez vite.

En fait, et j'y ai vraiment...

Enfin, c'est devenu un modus operandi assez classique dans mes pratiques.

Mais enfin, voilà, rien de très révolutionnaire non plus.

Donc, par rapport aux pratiques, non, rien de révolutionnaire.

Juste cette espèce de liberté dans l'abord, en fait.

Dans oui, bah oui, j'aime le cul et donc, il est où le problème ?

Voilà, j'espère que toi aussi, sinon, on va pas s'entendre.

Quelle belle façon d'aborder les gens.

Je vais faire une micro-parenthèse avec un dernier jeu qui s'intitule

ou que j'ai intitulé Les oeuvres qui m'accompagnent,

qui accompagnent donc ma vie sexuelle et sentimentale.

Je sais que ça va être difficile pour toi.

Donc, du coup, le livre qui m'excite ?

Il y en a plusieurs, mais quand même celui qui marche à tous les coups

et de façon assez particulière, parce que je n'aime pas tout,

mais quand même, ça me fait un effet boeuf, c'est quand même Histoire d'eau.

Un grand classique.

Un grand classique.

Le film qui me fait vibrer ?

Curieusement, je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de scènes d'amour

qui sont bien filmées au cinéma, qui donnent vraiment envie de faire l'amour.

Le film Love est très, très bien de ce point de vue là.

Paradoxalement, j'ai aussi beaucoup aimé les scènes d'amour dans l'inconnu du lac,

qui sont des scènes d'amour entre hommes et je les ai trouvées très belles.

Vraiment très, très belles.

Après, pour moi, une des scènes les plus érotiques du monde,

c'est la scène de l'amant où les mains de la jeune femme

et de celui qui va devenir son amant se touchent dans la voiture.

C'est une scène d'un érotisme absolument incroyable.

Je regarde cette image, je suis dans tous mes états.

L'image qui me donne des frissons de plaisir,

donc tu as déjà un peu répondu avec la scène dans l'amant,

la scène des mains qui se touchent.

Est-ce que tu as un tableau, une photo, quelque chose qui te...

Les sculptures de Rodin, les marbres de Rodin, les dos en particulier.

Je pense que Rodin aimait beaucoup prendre ses amants par derrière

parce qu'il a sculpté des dos absolument extraordinaires.

Et donc ça, un marbre de Rodin,

c'est d'ailleurs ce que j'ai choisi comme photo de profil sur mon compte.

Je trouve ça incroyablement sexuel.

La musique qui te met le mieux dans l'ambiance ?

Je ne suis pas trop, trop musique.

Après chaque morceau de musique est associé peut-être à un amant, à une relation.

Je me souviens de la bande originale du film La Délicatesse d'Émilie Simon,

qui est très, très, très jolie et qui...

Frankie Knight, ça s'appelle, qui est vraiment une très jolie musique

et qui m'évoque beaucoup de souvenirs sensuels.

Il y a une chanson de Dao que j'adore,

qui s'appelle Les Voyages immobiles et que je trouve extrêmement sensuelle aussi.

Frankie goes to Hollywood.

Welcome to the Pleasure Dome.

Voilà quelques références.

Le parfum qui réveille mes sens ?

Il y a un parfum que je porte peu parce que justement,

je le trouve extrêmement sensuel et du coup très capiteux.

Et je ne peux carrément pas aller bosser avec ça.

Pour moi, c'est un parfum du soir et c'est un parfum de la séduction.

C'est Aromatics et l'exilière de Clinique.

C'est ton parfum sensuel, c'est ton parfum du soir ?

Je ne suis pas très parfum parce que justement,

j'aime les parfums qui évoquent vraiment quelque chose.

Et du coup, le porter dans la journée, je trouve ça dérangeant.

Les parfums qui sont trop capiteux.

Donc, c'est vraiment un parfum du soir.

C'est un parfum que je ne mets qu'à la racine, sous la nuque,

sous mes cheveux, au niveau de la nuque.

Et c'est un parfum que je mets en règle générale quand je vais voir un amant.

En plus, un geste très sensuel associé à ça.

Aujourd'hui, où est-ce que tu en es ?

Alors, il y a eu une période très intensive, très, très orientée sexe.

Justement, quand j'ai commencé, après la rupture avec le Grand Amour,

depuis les dernières années, on va dire,

avec cette écriture, j'ai créé un compte sur lequel j'ai commencé

à publier des nouvelles, des nouvelles érotiques, à écrire de plus en plus,

à écrire des sujets aussi, des articles aussi sur le sujet.

Et du coup, en fait, à travers ce compte sur Facebook,

le divin de la plume, j'ai rencontré des gens dans la vie numérique

qui naviguaient dans certains milieux libertins, BDSM,

dominants, soumis, etc.

J'ai beaucoup échangé avec eux, lu ce qu'ils écrivaient.

J'ai lu certains bouquins et donc je me suis ultra documentée sur

toutes les possibilités sexuelles qui sortent un petit peu du classique,

on va dire, de la sphère qu'on pourrait appeler des sapios sexuels,

c'est-à-dire que c'est des gens qui aiment le sexe, mais qui aiment aussi

y réfléchir, en parler.

Enfin, il y a beaucoup de choses symboliques, il y a beaucoup de réflexions

par rapport à ça.

Donc ça, c'est quelque chose qui a été assez marquant sur, on va dire,

la dernière année, l'année qui vient de s'écouler.

Et parallèlement, quelques pratiques sexuelles avec des expériences

homosexuelles, des expériences à plusieurs, à trois en l'occurrence,

des lieux aussi, un lieu BDSM en particulier, une expérience justement

BDSM.

Donc cette espèce d'exploration.

Et puis là, depuis mes 50 ans, à l'inverse, ça se calme un peu.

Donc, OK, j'ai découvert, exploré, me suis interrogée, etc.

Mais est-ce que finalement, j'ai besoin de me balader à ce point-là ?

Ce n'est pas certain.

C'est-à-dire que ça suffit que je sache que ça existe, que je sache que

le jour où je veux faire un plan à trois avec deux mecs ou avec deux

filles ou avec un trans ou dans un club, j'aurais qu'à lever le petit

doigt pour le faire parce qu'effectivement, dans ce milieu-là,

j'ai pas mal de possibilités.

Eh bien du coup, je n'ai pas besoin de le faire.

C'est un peu ce qui se passe en ce moment.

C'est-à-dire que la possibilité existe, la possibilité est ouverte.

De temps en temps, ça me titille sacrément.

Mais pour l'instant, finalement, c'est resté que du fantasme.

À quelques exceptions près.

Par exemple, j'avais très envie de faire une soirée multi.

Pour l'instant, je ne l'ai pas fait.

Mais je le ferai, peut-être ou pas.

Mais je ne sais pas comment dire.

En fait, pour l'instant, je me dis OK, je sais que ça existe.

J'ai plutôt envie de le tenter.

Je sais que je le ferai volontiers.

Je sais que j'apprécierai probablement ça, mais ça peut attendre.

Voilà.

Est-ce que tu peux me préciser ce qu'est une soirée multi du coup ?

Oui, alors oui, c'est vrai qu'il y a un truc qui est assez marrant quand

on gravite dans le monde des sapiosexuels, des libertins et compagnie.

C'est qu'il y a un vocabulaire incroyable.

Il y a vraiment des mots qui ont un sens très, très, très précis.

Donc un libertin, ce n'est pas la même chose qu'un naturiste,

qui n'est pas la même chose qu'un nudiste,

qui n'est pas la même chose qu'un BDSM, qui n'est pas la même chose qu'un DS.

Enfin bon, il y a des définitions.

Une soirée multi, c'est simplement, comme son nom l'indique, une soirée à plusieurs.

Mais ce n'est pas dans un lieu dédié.

Ce n'est pas dans un club libertin.

C'est plutôt des soirées privées organisées avec des gens triés sur le volet par un organisateur.

Voilà, c'est ça une soirée multi.

C'est une partouze privée.

Voilà, c'est une partouze privée.

Voilà, c'est ça.

Exactement, non, mais en fait, c'est le nom à la mode.

C'est le nom chic pour partouze.

Mais c'est ça, c'est une partouze.

Voilà, chez Louisiane, on appelle ça une partouze.

En ce moment, tu as plusieurs amants.

Alors en ce moment, j'ai plusieurs amants potentiels.

C'est à dire que j'ai, enfin cela dit, comme beaucoup de gens,

j'appellerais pas ça un plan cul parce que c'est plus complexe que ça.

Mais j'ai des ex amants qui pourraient le redevenir si je mettais un petit peu la

machine en route, si je me donnais un petit peu le mal de les réactiver.

Et j'ai un amoureux régulier,

ce qui ne m'empêche pas justement d'avoir aussi des amants,

parce que c'est encore une fois très important pour moi de rester libre et non exclusive.

Un phénomène auquel je me suis beaucoup intéressée aussi ces temps ci,

c'est le polyamour.

Donc là, encore un nouveau mot pour décrire un phénomène qui n'est pas forcément nouveau.

Mais c'est à dire le fait simplement que dans un couple,

on considère que l'exclusivité sexuelle n'est pas obligatoire.

Alors après, ce qui est assez particulier dans le milieu polyamoureux,

c'est que comme dans tout milieu, comme dans tout groupe,

il y a des règles et elles sont hyper strictes.

C'est à dire que les polyamoureux, ils doivent se dire tout.

C'est à dire qu'ils doivent se dire qu'ils ont un autre amant,

une autre maîtresse, etc.

Et donc, en fait, moi, je suis une polyamoureuse, mais qui ne dit pas.

Alors, je fais une parenthèse, mais je n'ai jamais caché

que j'étais moi-même polyamoureuse.

Du coup, je rajouterais juste une petite explication dans ce que tu as dit.

C'est qu'il n'y a pas que l'exclusivité sexuelle qui rentre en lit de compte.

Il y a aussi l'exclusivité émotionnelle et sentimentale qui est remise en cause.

Et donc, les polyamoureux peuvent avoir plusieurs amours,

comme le nom l'indique.

Et du coup, tu n'as pas envisagé d'être en couple

avec quelqu'un avec qui tu expérimenterais.

Ça m'a traversé l'esprit quand j'ai rencontré justement,

par exemple, j'ai rencontré un libertin.

Donc, encore une étiquette, c'est à dire que lui,

je trouvais ça absolument génial.

Il était marié avec sa femme.

Ils étaient libertins.

Ils allaient dans des soirées multi ensemble ou pas ensemble.

Ils avaient un compte sur Wild.

Ça, c'est le compte pour rencontrer des gens ensemble ou pas ensemble.

Je me disais, mais c'est ça qu'il me faut.

Je fais une micro parenthèse.

Wild, c'est anciennement NetEchangiste, mais c'est le site de la rencontre

pour les personnes libertines, échangistes.

Et donc, par rapport au fait que tu aies envisagé d'être en couple

avec un libertin.

Je me suis dit, mais en fait, c'est ça le concept qu'il me faut.

Et pourquoi pas ?

En fait, il s'est avéré en le pratiquant un petit peu plus que c'est drôle,

parce que c'est garçon.

Donc, je me dis, en fait, c'est le bonheur absolu.

Donc, en fait, tout va très bien.

Et en fait, tout n'allait pas très bien,

parce que d'ailleurs, son couple a explosé.

Et donc, ils se sont séparés.

Et après, il n'arrêtait pas de me dire,

mais tu ne peux pas savoir comme je me sens libre.

Je me dis, je ne comprends pas, tu ne te sentais pas libre

dans un couple libertin ?

C'est quoi ce bordel ? Ça sert à quoi dans ce cas là ?

Donc, finalement, je ne suis pas sûre que le couple libertin soit la solution.

Finalement, et donc, je ne sais pas quelle est la solution.

Je ne sais pas s'il y en a une, mais en tout cas, l'exclusivité,

en tout cas sexuelle, ce n'est pas du tout mon truc.

Ça me paraît une non-contrainte inutile.

Et peut-être que ce serait mieux si j'étais avec un homme qui la pratique

également, la non-exclusivité, parce que ce serait plus transparent.

Mais en même temps, je ne vois pas pourquoi on s'oblige

à autant de transparence et qu'on n'est pas absolument obligé

de dire à l'autre tout ce qu'on fait et tout ce qu'on ne fait pas.

Et donc, moi, finalement, cette situation convient pas si mal.

Tant qu'on reste dans le cadre du respect, de la sécurité de l'autre.

Bien sûr.

Eh bien, du coup, nous allons clôturer avec ta dernière fois.

Est-ce que tu t'en rappelles déjà ?

Oui.

Il y a des gens, ils pourront me dire, c'était il y a six mois.

Je ne me rappelle pas très bien.

C'était quoi ?

Ça ne pourrait pas être il y a six mois, parce que vraiment,

au-delà de deux semaines, je commence vraiment à claquer des mâchoires.

Donc, ce ne serait pas possible.

Si, c'est cool.

C'est d'ailleurs pour ça que je ne peux pas être célibataire,

parce que si je suis célibataire, il y a un moment où il va falloir

que je trouve quelqu'un à me mettre sous la dent

et ça peut me conduire à faire n'importe quoi.

Donc, c'est beaucoup mieux que je sois en couple.

C'est beaucoup plus sûr.

Donc, c'était le week-end dernier ou peut-être celui d'avant.

C'était avec mon amoureux.

Alors, il y a eu deux fois ce week-end là.

La deuxième était moins bien que la première.

Du coup, je vais parler de la première.

C'était...

Alors, ça marche toujours très bien.

C'est assez attendu.

C'est assez peu imprévu.

Il a toujours besoin d'un cadre assez...

Il faut que ce soit dans un lit.

Il faut que ce soit à la maison.

Il faut que ce soit le soir de préférence.

Donc, ça, c'est quelque chose qui me dérange un peu,

parce que moi, j'adore les portes cochères,

les lieux improbables, l'envie du tout de suite maintenant, etc.

Mais par contre, c'est réalisé avec brio.

Ça fonctionne hyper bien.

Donc, au niveau orgasmique, ça peut aller très, très, très, très loin.

Donc, voilà, c'est une première fois classique,

entre guillemets, mais très efficace.

Écoute, je trouve que c'est une belle conclusion.

Tu as cheminé toute ta vie pour arriver à cette espèce de connaissance

de ton corps, de toi-même, de tes envies.

Et aujourd'hui, tu le vis à 100%, plus ou moins.

Tu continues de cheminer.

Oui, parce qu'effectivement, justement, il y a ce côté...

J'ai de la chance, parce qu'effectivement, de toute façon,

j'ai toujours eu un rapport à l'orgasme assez facile.

Je veux dire que ce n'est pas du tout une problématique.

Après, il y a des degrés.

Il y a des degrés de fantasme qui font lever l'orgasme beaucoup plus loin,

qui font des expériences beaucoup plus extraordinaires.

Et en fait, le risque, c'est justement...

Enfin, la difficulté, c'est justement jusqu'où ça va.

Quelquefois, je me dis, mais finalement,

un bon vieux petit orgasme super efficace du quotidien,

c'est bien aussi plutôt que d'aller chercher midi à 14h

et se faire des soirées multi, etc.

Merci beaucoup, Ludivine.

Merci beaucoup pour cette première et dernière fois

et toutes les fois du milieu, finalement.

On a parlé un petit peu de tout.

Je vais clôturer juste sur un petit truc.

Est-ce que tu penses déjà à ta prochaine fois ?

Là, tout de suite, maintenant ?

Alors là, tout de suite, maintenant, je ne pense pas.

Mais est-ce que tu as déjà pensé à ta prochaine fois ?

Est-ce que tu sais déjà avec qui, comment ?

Est-ce que tu en es...

Je suis toujours dans cette espèce d'entre-deux depuis quelques mois

où j'ai pas mal d'envie et d'idées qui me traversent l'esprit

avec des amants potentiels qui tournent autour,

qui gravitent autour de moi.

Donc, du coup, je ne peux pas savoir avec qui.

Donc, j'envisage avec l'un, puis avec l'autre, puis avec deux autres,

parce que ça, c'est quand même un truc qui me trotte dans la tête

depuis un petit moment et que je pense que je vais finir par aboutir.

C'est-à-dire deux hommes, rien que pour moi.

C'est deux hommes en plus qui sont en couple ensemble.

Donc ça, c'est un concept que je trouve assez extraordinaire.

C'est qu'ils sont totalement bisexuels.

Et donc ça, ça me paraît hyper intéressant.

Donc, c'est des gens que j'ai rencontrés pas encore dans la vraie vie,

mais toujours via cette espèce de groupe de gens

qui s'intéressent à ce sujet sur les réseaux sociaux.

Donc, ça pourrait être ça ou ça pourrait être encore une fois,

finalement, une prochaine fois conjugale.

Je ne sais pas.

Une bonne et efficace fois conjugale.

Voilà, une bonne et efficace fois conjugale.

Vous venez d'écouter Première dernière fois,

un podcast de Lucille Bélan, produit par Slate.fr.

Si vous avez aimé, n'hésitez pas à vous abonner sur iTunes,

Spotify, Deezer ou votre application de podcast préférée.

Vous pouvez aussi laisser un commentaire et pourquoi pas lui mettre 5 étoiles.


Première & Dernière fois 03 Erstes & letztes Mal 03 First & Last time 03 Primera y última vez 03 Prima e ultima volta 03 最初で最後 03 Primeira e última vez 03 Första och sista gången 03 第一次和最后一次 03

Nous avons tous et toutes des premières et des dernières fois. We all have firsts and lasts.

Et pour beaucoup, le cheminement entre les deux est une véritable aventure. And for many, the journey between the two is a real adventure.

J'ai décidé de rencontrer des inconnus, de partager avec eux ces confidences intimes I decided to meet strangers, to share with them these intimate confidences

et de mesurer avec eux l'évolution de leurs désirs entre la première et la dernière and measure with them the evolution of their desires between the first and last

fois.

J'ai rencontré Ludivine à une soirée dans un bar à Paris.

Ce soir-là, elle brille de l'aura des femmes épanouies, libres et libérées aussi. That evening, she shone with the aura of fulfilled, free and liberated women. Nessa noite, brilhou com a aura das mulheres realizadas, livres e libertadas.

Je ne lui donne pas d'âge, je n'arrive pas à imaginer son quotidien. I can't give her an age, I can't imagine her daily life. Ik weet niet hoe oud hij is, ik kan me niet voorstellen hoe zijn dagelijks leven eruit ziet.

J'écoute juste avec attention ce qu'elle me raconte de Ludivine de la Plume, le personnage

qu'elle a inventé et via lequel elle écrit sur ses désirs et ses expériences sexuelles.

En réalité, Ludivine a 50 ans, elle a un métier qu'elle aime, trois enfants, elle

a vécu une vie bien rangée d'épouse avant de se redécouvrir dans l'amour et le sexe.

Bonjour Ludivine.

Bonjour.

Ça te va comme présentation ?

Oui, ça me va bien.

Le mot liberté, effectivement, est un peu mon fer de lance. Indeed, the word freedom is a bit of a spearhead for me. Het woord vrijheid is inderdaad een soort speerpunt voor mij.

Tu as découvert cette liberté après un long mariage, une longue relation.

Est-ce que cette longue relation était ta première fois ?

Non, cette longue relation n'était pas ma première fois, mais par contre, c'était

ma première relation longue.

Alors du coup, on va revenir à la première première fois.

C'était quand cette première fois ?

C'était il y a très longtemps, puisque j'avais 18 ans.

C'était donc relativement tard.

Enfin, je ne sais pas comment ça se...

Pour moi, je l'ai vécu comme étant relativement tardive, dans la mesure où j'ai une particularité For me, it was a relatively late experience, insofar as I have a peculiarity.

physique qui fait que j'ai été formée très, très tard.

Et donc, j'ai eu mes premières règles à 17 ans et demi.

Donc forcément, de toute façon, même si j'étais extrêmement curieuse du sexe, de

toute façon, je n'étais quand même pas en capacité d'explorer quoi que ce soit

avec un partenaire, en tout cas.

Et du coup, ma première fois était assez tardive sexuellement, alors que mentalement

et affectivement, j'avais l'impression d'être au taquet sur le sujet. and emotionally, I felt like I was on the edge of my seat on the subject.

Mais effectivement, en plus, je faisais beaucoup, beaucoup plus jeune que mon âge.

Donc, les gens de mon âge avaient l'impression qu'ils feraient du détournement de mineurs.

Et du coup, j'ai galéré en fait en étant adolescente parce que je n'avais pas d'amoureux.

J'avais pas de petits copains parce que j'avais l'air d'avoir cinq ans de moins que mon âge. Ik had geen vriendjes omdat ik er vijf jaar jonger uitzag dan mijn leeftijd.

Donc, c'était compliqué.

Donc, la première fois a été une espèce d'aboutissement assez mûrement réfléchi So the first time was a kind of carefully thought-out culmination.

dans le choix de la personne qui était quelqu'un dont j'étais amoureuse, dont je savais que in the choice of the person who was someone I was in love with, someone I knew I could love. in de keuze van de persoon die iemand was op wie ik verliefd was, iemand van wie ik wist dat

la réciproque n'était pas vraiment vraie. the reverse wasn't really true. het omgekeerde was niet echt waar.

Mais j'avais décidé que de toute façon, ce serait lui.

Voilà.

Et en fait, ce qui est plutôt marquant dans cette première fois, c'est surtout le lendemain

et le surlendemain, c'est surtout la deuxième fois.

En fait, parce que la première fois, alors j'ai plus de souvenirs très précis, mais

je me souviens quand même assez bien de la rupture de l'hymen.

Je me souviens de cette sensation de quelque chose qui cède.

J'ai pas un souvenir de plaisir très intense, mais j'ai un souvenir de potentiel ressenti.

Je me suis dit, il y a un truc là dedans qui m'a l'air pas mal.

Et je me souviens aussi que j'étais très, j'étais très fière, très orgueilleuse par

rapport à ce garçon.

Donc, je savais qu'il savait que nos sentiments étaient complètement décalés, mais je voulais

avoir l'air hyper détendu, hyper à l'aise et pas du tout stressé par ma première fois.

Il était au courant que c'était ta première fois ?

Oui.

Et c'était sa première fois, lui ?

Je ne suis pas sûre à 100%, mais en tout cas, il n'était pas très expérimenté, il me semble.

Et du coup, parce qu'on en a reparlé, on a eu l'occasion de reparler des années après.

Et il avait été un peu dérouté par mon côté très cash, très franc parlé, pas du tout En hij was een beetje verrast door het feit dat ik heel openhartig was, heel openhartig, helemaal niet...

romantique, très pragmatique et ça l'avait un petit peu dérouté.

Voilà le souvenir de cette nuit en particulier.

Et puis, en fait, il m'a largué deux jours après, durant le week-end.

Donc, je n'étais pas hyper surprise, mais je ne pensais quand même pas que ça arriverait

aussi vite que ça, carrément le lendemain. zo snel, de volgende dag al.

Et donc, j'ai pleuré tout le dimanche après-midi.

Et puis le lundi à la fac, j'ai levé le premier mec à peu près potable que je croisais et En toen, op maandag op de universiteit, pikte ik de eerste jongen op die ik tegenkwam en die er een beetje uitzag als een drinker.

je l'ai ramené chez moi. Voilà, c'était ma façon de surmonter cette espèce de truc Ik nam het mee naar huis. Dus dat was mijn manier om dit soort dingen te overwinnen.

désagréable. Et du coup, je voulais voir avec quelqu'un d'autre, si j'étais cap, ce que ça unpleasant. And so, I wanted to see with someone else, if I was cape, what it would be like to have the same experience.

faisait, etc. Et avec cet autre qui était quasi inconnu, un type intéressant avec qui

j'avais bien discuté, etc. qui a passé la nuit chez moi.

J'ai constaté que je n'avais pas du tout de gêne, de problème, etc.

J'ai trouvé ça... Il m'a offert mon premier cunnilingus, que l'autre n'avait pas fait.

J'ai trouvé ça plutôt très, très chouette.

Et il m'a dit un truc le lendemain matin, dont je me souviendrai toute ma vie.

Il m'a dit, toi, tu feras ce que tu veux des mecs avec le cul. He told me, you can do whatever you want with guys with asses.

Et moi, je me disais, mais en fait, c'est n'importe quoi, le mec qui me dit ça, alors que

c'est ma première, enfin, pratiquement ma première fois.

Soit il le dit à tout le monde, soit je sais pas, mais c'est n'importe quoi. Of hij vertelt het iedereen, of ik weet het niet, maar het is onzin.

Mais en même temps, je me disais, j'aimerais bien que ce soit vrai.

Voilà. Et donc, c'est un truc qui m'a marqué.

C'est à dire que pour moi, le fait d'être un bon coup, trop bien.

C'était important.

Oui, c'était important et ça me paraissait un moyen intéressant aussi d'être.

Je sais pas, ça me paraissait une qualité importante, pas forcément, pas dans un

esprit de compétition, mais.

Je me disais, oui, j'aimerais laisser un bon souvenir aux hommes avec qui je ferais

l'amour et je savais déjà qu'il y en aurait un certain nombre parce que je savais

déjà que j'avais déjà commencé à explorer, être curieuse et à ne pas avoir

de tabou et de morale, enfin de morale du genre.

Il faut être amoureux, machin, etc. You have to be in love, whatever.

Ça, c'était pas du tout, du tout, du tout mon truc.

Avant cette première fois, tu t'étais préparée, tu t'étais déjà masturbée.

Tu avais déjà imaginé ta première fois.

Ça a duré longtemps, ce temps où tu savais qu'elle allait arriver.

Oui, ça a duré tout le temps où j'ai attendu justement que mon corps suive.

Je me rappelle pas de ma première expérience de masturbation, mais je me

rappelle de mes premiers émois, de mes premières imaginations, de mes

premiers fantasmes.

Ça a commencé par les S.A.S. dont je choisissais les passages. It started with the S.A.S. from which I chose the passages.

Après, il y a eu les BD de Losier aussi que j'ai découvert, tout ça dans la After that, I also discovered Losier's comics, all in the

bibliothèque parentale.

Tout ça m'a éveillée à tous ses potentiels.

Il y a eu les magazines, je ne sais plus ce que c'était à l'époque, mais ça

devait être du Playboy ou du Louis sous les lits de mes cousins aussi, que j'ai

feuilletés avec intérêt et attention.

Donc, tout ça me faisait de l'effet incontestablement.

Il y a aussi eu la Dérobade que j'ai lue à 15 ans, qui n'est pas une vision

très riante de la sexualité puisque c'est l'histoire d'une prostituée.

Mais voilà, c'est des choses qui m'intéressaient.

Et alors, je ne me souviens pas tellement de la première fois où je me suis

masturbée, mais je me souviens que je me touchais volontiers.

J'explorais. En fait, c'était plutôt de la curiosité.

Du coup, je n'ai aucun souvenir de mon premier orgasme masturbatoire.

Mais par contre, je sais que j'explorais, j'essayais de savoir comment ça

marchait, comment ça fonctionnait.

Et donc, ce n'était pas une découverte.

Je savais à peu près comment mon corps était fait.

Tu n'es pas arrivée à cette première fois comme une oie blanche qui est sur

l'autel de la Virginité ?

Quand même, c'était il y a longtemps, mais il n'y a pas si longtemps que ça

quand même.

Il y a des femmes, en l'occurrence, qui ont quand même peur.

Il y a un côté sauter le pas.

On ne sait pas trop comment ça va se passer.

Puis, on ne connaît pas forcément très bien son partenaire non plus.

Tu n'étais pas en couple avec lui avant ?

Non, on s'était embrassé auparavant.

J'avais eu quelques...

Parce que j'ai eu mon premier petit copain, donc celui avec qui on s'embrasse

furieusement sans faire grand chose d'autre, moins d'un an avant.

De toute façon, j'ai tout fait en accéléré. Anyway, I did it all in a hurry.

Et quand ce premier petit copain a voulu aller plus loin, je n'avais pas

envie. Et je me considérais, c'était six mois plus tôt, mais je lui avais

dit non, je pense que je trouve que je suis trop jeune.

En fait, ce que je voulais dire, c'est que je n'avais pas très envie que ce

soit lui parce que j'avais pris le premier qui s'intéressait à moi. or him because I'd taken the first one who was interested in me.

Mais ça ne m'intéressait pas. J'avais pas envie que ma première fois soit

avec lui. Après, j'ai eu d'autres petits copains avec qui je pouvais avoir

envie que ce soit. Puis, ça ne s'est pas fait pour des raisons X ou Y.

Plutôt, j'allais dire d'agenda, mais de timing. Rather, I was going to say agenda, but timing.

Tout ça, c'est sur une période très courte.

C'est sur six mois, puisque avant, je ne me voyais pas faire l'amour alors

que je n'étais même pas réglé.

Ça me paraissait complètement dingue.

J'aurais eu l'impression d'être prépubère.

Ça ne me paraissait pas logique.

Et puis, je me disais aussi que le risque était plus grand parce que je

ne connaissais pas mon cycle.

Donc, c'était une espèce de truc assez curieux.

C'est vrai que l'année de terminale, j'ai un peu vécu l'année de terminale

dans l'attente de quand est-ce que ça va venir?

Bon Dieu, parce que je ne me sentais quand même pas complètement femme

avant ça.

Et donc, quand elles sont arrivées, enfin, après mon bac, quand même,

je ne sais pas si c'était psychologique ou quoi.

Mais là, du coup, je me suis dit bon, ça y est, c'est bon, je peux y aller.

Je suis une femme physiquement.

Donc maintenant, je peux expérimenter les relations sexuelles.

Mais sinon, je pense que j'étais quand même relativement renseignée sur...

Enfin, renseignée.

Voilà, à travers mes lectures, je savais comment ça se passait.

Je savais que peut-être la première fois n'était pas forcément positive.

Je pensais fortement qu'il y avait quand même quelque chose de très,

très chouette à explorer là-dedans.

Et je savais déjà, alors que j'étais d'un milieu assez traditionnel,

catholique, bonne famille, rallye, haute bourgeoisie, etc. Catholic, good family, rally, upper middle class, etc.

Ou quand même, par rapport à la morale, on est assez strict.

Moi, je savais déjà que le plan jamais avant le mariage n'était pas pour moi.

J'étais beaucoup trop curieuse pour pouvoir être dans cette logique-là.

Et j'étais aussi dans une logique pas forcément romantique,

où ça me paraissait incroyable de ne faire l'amour qu'avec celui

qui serait notre mari et avec qui on resterait toute la vie.

Ça me paraissait indispensable.

Une seule personne, du coup.

Une seule personne, ça me paraissait complètement dingue.

En revanche, une fois qu'on a choisi quelqu'un pour faire sa vie avec,

rester fidèle le plus longtemps possible, dans la mesure du possible,

ça me paraissait un effort à faire.

Mais je savais déjà, je le considérais déjà comme un effort.

Ça ne me paraissait pas forcément naturel.

L'exclusivité sexuelle, ça ne me paraissait pas naturel.

Ça me paraissait être quelque chose qu'on donne à quelqu'un qu'on a choisi,

qu'on accepte de faire, parce qu'on a fait ce choix.

Mais par contre, effectivement, du coup, avant de trouver quelqu'un

avec qui je voudrais m'établir, j'avais bien l'intention

d'explorer le champ des possibles.

Ce que tu as fait, du coup ?

Ce que j'ai fait, mais de façon relativement classique, cela dit.

Je n'ai pas eu d'expérience homosexuelle.

Je n'ai pas eu d'expérience à plusieurs.

À l'époque, c'était quand même vachement plus rare quand même.

Mais c'était du coup à la fac ?

C'était à la fac, oui, c'est ça.

C'était à la fac.

C'était dans une petite ville de province où on avait...

Donc au début, c'était drôle parce que je naviguais dans le milieu rallye,

donc BCBG, prout prout, à la messe le dimanche, so preppy, prout prout, at Mass on Sundays,

et où vraiment, c'était ultra coincé et où vraiment tout le monde and where really, it was ultra jammed and where really everyone

cherchait l'homme ou la femme de sa vie.

Et on avait quand même, je voyais bien qu'il y avait un manque d'aisance

par rapport au sexe assez dingue. about sex.

Et d'ailleurs, on commençait à me faire des remarques. Bovendien begonnen mensen opmerkingen over mij te maken.

Mes copains de fac me faisaient des remarques parce qu'ils trouvaient

que justement, j'avais la cuisse un peu légère. that my thigh was a little light. dat mijn dij een beetje licht was.

Je trouvais ça incroyable.

Et finalement, j'ai fini par rencontrer d'autres gens dans cette ville

qui étaient beaucoup plus détendus de ce côté-là.

Et du coup, il y avait une espèce d'ambiance assez...

Enfin vraiment, le sexe n'était pas du tout prise de tête. Nou, eigenlijk was seks niets om je druk over te maken.

On couchait les uns avec les autres, avec des gens qu'on aimait bien, We sliepen met elkaar, met mensen die we leuk vonden,

avec qui on s'entendait bien.

Et puis après, on restait amis.

Enfin, c'était hyper fluide, hyper tranquille.

J'ai vraiment un très bon souvenir de cette époque-là,

une espèce de liberté, de fluidité.

Le sexe, c'était naturel, en fait.

Voilà, il faisait partie de nos vies.

C'était naturel.

On en parlait, on rigolait et c'était pas du tout tabou.

Et en même temps, on n'avait pas du tout l'impression d'être dévoyés En tegelijkertijd hadden we helemaal niet het gevoel dat we op een dwaalspoor werden gezet.

ou ça donnait pas du tout une idée glauque. of het gaf je helemaal geen griezelig idee.

Enfin, je sais pas, c'était cool.

Du coup, tu as rencontré ton mari dans la foulée ou pas du tout ? So, did you meet your husband right away or not at all?

Assez vite.

Après, je devais avoir une vingtaine d'années, quelque chose comme ça.

Après, ça a mis du temps à se mettre vraiment en place.

La relation a vraiment, comment dire, devenu réellement sérieuse.

On a eu plusieurs passages à vie, des ruptures pendant lesquels We hebben verschillende levensovergangen gehad, scheidingen waarbij

j'allais toujours voir ailleurs, des retours, etc. Ik zou altijd ergens anders gaan kijken, retourzendingen enzovoort.

Et puis finalement, ça s'est confirmé de plus en plus que c'était lui

que je voulais pour être l'homme de ma vie et faire des enfants avec lui.

Et puis, on s'est installés ensemble.

Ça a mis du temps parce qu'il vivait dans une autre ville,

donc c'était un peu compliqué.

Et puis après, on a commencé par vivre ensemble parce qu'il souhaitait And then we started living together because he wanted

me prendre à l'essai, comme je lui disais. take me for a test drive, as I told him.

Je dis bon, moi, ça me paraît pas nécessaire, mais si tu veux, OK.

Donc au bout de six mois, je lui ai dit bon, ça y est,

la période d'essai est finie, on fait quoi ?

Et puis, on s'est mariés à l'église et ça, c'était important pour moi

parce que même si je n'étais pas trop d'accord avec la morale,

avec ce que la religion faisait de la morale,

j'étais quand même croyante, on va dire.

Et donc, c'est important de me marier à l'église.

Et du coup, le pacte de fidélité que représente le mariage à l'église,

je me souviens très bien, vraiment, en échangeant les alliances, I remember very well, really, exchanging wedding rings,

je te donne cette alliance gage de notre amour et de notre fidélité. I give you this covenant as a pledge of our love and fidelity.

Là, je me disais, ma cocotte, c'est fini les conneries. And I was thinking to myself, my darling, the bullshit is over. Toen zei ik tegen mezelf, liefje, de onzin is voorbij.

Et donc, c'était vraiment un engagement que je prenais, And so, it was really a commitment I was making,

dont je savais très bien qu'il serait dur à tenir, waarvan ik wist dat het moeilijk te houden zou zijn,

que ça ne me serait pas naturel, que j'y arriverais peut-être pas that it wouldn't be natural for me, that I might not be able to do it

jusqu'au bout, mais mon idée, c'était de me dire le plus longtemps possible.

Mais c'était aussi de me dire, et puis si ça marche pas,

et bien, c'est pas la fin du monde non plus.

Et puis, le divorce, c'est pas fait pour les chiens. Besides, divorce isn't for dogs. Trouwens, scheiden is niet voor honden.

Il me fallait une porte de sortie parce que sinon, I had to have a way out because if I didn't..,

le mariage m'aurait paru vraiment trop enfermant. marriage would have seemed too confining.

Donc, le fait de me dire... So, telling me...

Toute cette réflexion, je l'ai eue avant de me marier,

avant de prendre la décision, avant de dire oui, avant de me lancer.

Et en fait, avant, j'ai beaucoup hésité avant de m'engager dans le mariage

parce que je voulais être sûre de ce que je faisais.

Et en fait, je ne me serais pas engagée si le mariage

n'était pas dissoluble, si on ne pouvait pas divorcer.

Parce que cette possibilité me permettait de m'engager.

Et ça a duré combien de temps ? La période de fidélité, déjà ? En hoe lang duurde dat? De trouwperiode al?

Toute la durée du mariage.

C'est vrai ?

Oui, jusqu'à ce que je parte, effectivement. Yes, until I leave, that is.

Mais sinon, j'ai tenu bon pendant 17 ans, à partir du moment où on a été mariés. But otherwise, I stuck it out for 17 years, from the moment we got married.

Avec difficulté ou... ? With difficulty or... ?

Alors, j'exagère un peu quand je dis avec difficulté parce que c'est pas non plus... So I'm exaggerating a little when I say with difficulty, because it's not...

Finalement, on mène une vie quand on a un, puis deux, puis trois enfants,

qu'on travaille, qui ne multiplient pas les occasions. who don't multiply opportunities.

Et puis, peut-être aussi que je ne mettais pas forcément un message de disponibilité. Maar misschien was ik niet per se beschikbaar.

Alors, effectivement, j'adorais me faire brancher dans les soirées, So, yes, I loved getting hooked up at parties, Dus ja, ik vond het heerlijk om op feestjes aan de haak te slaan,

ça pouvait arriver, etc. it could happen, etc. het zou kunnen gebeuren, enz.

Et je m'en faisais tout un monde et j'adorais ça. And I made a whole world of it, and I loved it. En ik maakte er een hele wereld van en ik vond het geweldig.

Et pendant tout le week-end, j'y repensais, etc. And throughout the weekend, I thought about it, and so on. En het hele weekend bleef ik er maar aan denken, enzovoort.

Puis au bout de trois jours, ça retombait. Then, after three days, it would settle down again. Dan, na drie dagen, zou het weer rustig worden.

Mais je n'ai pas eu non plus énormément de tentations. But I haven't had many temptations either. Maar ik heb ook niet veel verleidingen gehad.

J'en ai eu, auxquelles j'ai résisté. I've had them, and I've resisted them.

Pour moi, c'était une espèce d'épreuve de volonté de résister,

de ne pas donner suite, de fantasmer, par contre, à fond, not to follow up, to fantasize, on the other hand, to the hilt,

mais par contre, de rien faire.

Et donc, ça a été vraiment une, comment dire, c'était une volonté, en fait.

C'était vraiment une volonté de me tenir à ce serment de fidélité.

Il était au courant de ça ? Did he know about this?

Le problème, c'est qu'en fait, pour lui, c'était une telle évidence. The problem was that, for him, it was so obvious.

Pour lui, le sacrement de fidélité, la fidélité, l'exclusivité, For him, the sacrament of fidelity, fidelity, exclusivity,

il me l'avait dit bien avant qu'on se marie, he'd told me long before we got married,

c'était une évidence pour lui et je savais qu'il le respectait pleinement. it was obvious to him, and I knew he fully respected it.

Et autour de moi, on me disait, parce que les amis me disaient

« Mais ton mari, il ne bouge pas une oreille ! » "But your husband, he doesn't move an ear!" "Maar je man, hij beweegt geen oor!"

Ce qui voulait dire que, visiblement, autour de nous, ça bougeait un petit peu plus. Which meant that things were obviously moving a little more around us. Dat betekende dat er duidelijk meer beweging om ons heen kwam.

Donc, tout le monde me disait que c'était extraordinaire, etc. So everyone was telling me how extraordinary it was, and so on.

Et moi, je me disais « Puisque moi, je le fais, il peut le faire. » And I thought, "If I can do it, he can do it.

Mais pour lui, c'était tellement évident que je lui en ai jamais parlé. But it was so obvious to him that I never mentioned it.

Je lui ai jamais dit que c'était compliqué pour moi,

que c'était un engagement, etc.

Pour lui, c'était beaucoup plus naturel que ça ne l'était pour moi.

Vous parliez de vos fantasmes, ce n'était pas quelque chose de partagé ?

Si, enfin, on parlait de nos fantasmes, mais oui, on parlait de nos fantasmes.

On avait une vie sexuelle plutôt épanouie, d'ailleurs.

On s'entendait plutôt très bien.

On avait des rapports sexuels assez réguliers, au sens où on avait des enfants

et que ce n'était quand même pas tellement plus d'une fois par semaine,

mais de préférence le samedi soir.

Ça, c'est quand même un grand classique chez tous les couples.

Mais on avait justement, il me semblait, quand on entendait un peu les autres parents

autour de nous, que finalement, ça ne tenait pas si mal.

Et puis, de temps en temps, on se faisait des petites escapades aussi.

On s'est fait des petits voyages, on se faisait des petites journées à l'hôtel aussi,

donc qui maintenait ça plutôt en forme.

J'avais l'impression d'avoir une vie sexuelle épanouie.

Les fantasmes que j'avais, on en parlait un petit peu.

On se les racontait, ça nous faisait chauffer.

On se parlait aussi, on se parlait pas mal quand on faisait l'amour.

Donc, on avait vraiment...

Je n'étais pas frustrée sexuellement dans ma vie.

Ce n'était vraiment pas ça le problème, en fait.

On va faire une petite pause parce qu'on va faire le premier petit jeu.

Je vais te dire une phrase, plusieurs phrases.

Et tu vas me dire si tu l'as déjà fait, si tu ne l'as pas fait, si tu en rêves,

sinon pas du tout, jamais.

J'ai déjà sodomisé un de mes partenaires. Ik heb al sodomie gepleegd met een van mijn partners.

Non, ça m'a été beaucoup proposé, enfin pas beaucoup proposé, Nee, het werd me vaak aangeboden, nou ja, niet vaak,

mais il y a un de mes amants qui me le demande beaucoup.

Et il m'a dit que je ne l'avais pas fait.

Mais par curiosité, je me dis qu'on pourrait le tenter un jour. Maar uit nieuwsgierigheid dacht ik dat we het misschien een keer zouden kunnen proberen.

Voilà, ça reste une possibilité.

J'ai déjà éjaculé.

Ah oui, ah oui, évidemment.

Oui, oui, oui, j'en ai pas parlé.

Mais effectivement, je me suis découverte tardivement.

Apparemment, comme beaucoup après 40 ans, assez fontaine. Blijkbaar ben ik, zoals veel mensen na hun 40e, een beetje een fontein.

Et oui, donc oui.

J'ai déjà eu des soucis avec du matériel.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessible à l'intérieur de ma maison.

Je ne suis pas très accessoire. I'm not much of an accessory.

Donc, j'ai jamais eu de souci avec du matériel.

De toute façon, je ne suis pas très branchée accessoire. Anyway, I'm not really into accessories. Hoe dan ook, ik hou niet zo van accessoires.

Si, quand même un petit souvenir de boule de geisha qui ne tenait pas tellement en place.

Trop trop petite, peut être.

Je ne sais pas.

Mais du coup, un peu désagréable, pas dans le bon sens du terme.

J'ai déjà pensé à ma liste de courses pendant le sexe.

Pas depuis longtemps.

Non, en général, j'arrive à rester concentrée.

J'ai déjà pensé à quelqu'un d'autre pendant le sexe.

Oui, ça m'est beaucoup arrivé avec mon mari.

Mais par contre, ce n'était pas quelqu'un en particulier.

C'était plutôt fantasmatique.

Et puis, ça m'arrive encore.

Ça peut m'arriver encore.

Je me suis d'ailleurs.

Je n'ai jamais considéré ça avec culpabilité parce que ça fait partie du truc.

C'est à dire que pour m'emmener au début, ça fait partie de la machine.

Et donc, je pourrais même en parler si

j'avais pas peur que ça heurte mon partenaire.

Mais dans l'absolu, je ne vois pas où est le problème.

Je me suis déjà masturbée dans des endroits pas prévus pour. Ik heb al gemasturbeerd op plaatsen die daar niet voor bedoeld waren.

Non, rien de...

Ça m'est quand même déjà arrivé alors que j'étais très, très, très énervée

avec mes trois enfants dans la maison de m'enfermer dans les chiottes

ou dans la salle de bain.

Mais bon, ce n'est pas non plus des lieux extraordinaires.

Non, je pensais plutôt au lieu public, au travail.

Non, non, ça non.

Ça non. Non, ça ne m'est jamais arrivé.

Je ne me suis jamais retrouvée dans des situations d'excitation telles

qu'il fallait absolument que je me touche là maintenant, tout de suite.

Sauf dans ces circonstances là.

Au travail, non, je ne me vois pas du tout dans ce...

Par contre, ça m'est déjà arrivé d'échanger des textos de Toride Aan de andere kant heb ik al sms'jes van Toride uitgewisseld

avec un partenaire pendant que je surveillais mes élèves en train de composer. met een partner terwijl ik toekeek hoe mijn leerlingen componeerden.

Ça, c'est assez rigolo.

Le décalage entre les élèves appliqués sur leur copie

et moi en train de sextoter, ça, c'était assez drôle.

Ça va traumatiser des élèves qui vont nous écouter.

T'imagines ce que leurs profs font sur leur téléphone portable.

J'ai commencé à écrire quand j'ai commencé à ruer dans les brancards, I started writing when I started kicking the bucket,

à éprouver ce que j'appelle le syndrome de la poussette. to experience what I call stroller syndrome. wat ik het kinderwagensyndroom noem.

C'est vraiment un syndrome que j'ai vécu physiquement. Het is echt een syndroom dat ik lichamelijk heb ervaren.

C'est-à-dire que j'ai eu le sentiment, après avoir remisé la McLaren pliante Met andere woorden, ik had het gevoel, na het opbergen van de opvouwbare McLaren

à la cave, que mes épaules se redressaient, que je gagnais 10 centimètres, mijn schouders rechtten zich en ik kwam 10 centimeter vooruit,

que je redevenais droite.

Je pouvais marcher à la verticale et pas arbouter sur cette saloperie de poussette

pleine de courses.

Et j'ai vraiment eu l'impression de revenir à la verticale,

de redevenir une femme et non plus une mère.

Et du coup, de revenir dans la course.

Et tout à coup, à ce moment-là, justement, je me suis mise à chercher

les regards, attirer les regards, voir que je les attirais, aimer ça.

Et j'ai commencé vraiment à avoir là, des tentations, mais sans arrêt.

Je croisais un mec correctement fichu. I came across a guy with a good body.

Je fantasmais, je l'imaginais à poil, j'imaginais ce qu'on pourrait faire. I fantasized, I imagined her naked, I imagined what we could do.

Vraiment, c'était complètement dingue.

Rien que sur le trajet de l'école. Just on the way to and from school.

Vraiment, mon cerveau s'est mis en ébullition totale.

Et du coup, j'ai résolu cette problématique en écrivant.

J'ai écrit un roman, enfin, un manuscrit.

En développant comme ça, en partant un peu de ma vie,

mais en romançant pas mal.

Et j'ai décrit des aventures.

Des aventures dans différents contextes.

J'étais prof, donc le classique fantasme de l'étudiant.

Alors, ce n'était pas du tout réel.

Ça, pour le coup, c'est un truc que j'aurais jamais fait parce que

j'ai des fantasmes, mais je suis quand même quelqu'un d'assez rationnel

et raisonnable.

Mais du coup, je l'ai écrit.

Et comme ça, un certain nombre de fantasmes.

Rien de très révolutionnaire non plus.

Mais voilà, j'ai écrit une espèce d'histoire.

En fait, j'ai sublimé mon envie d'ailleurs par l'écriture.

Et donc, voilà, c'est comme ça que j'ai géré cette phase.

Et le mari l'a lu ?

Non, le mari n'a pas lu.

Lui, il a dit que j'écrivais. He said I was writing.

Je lui ai vaguement parlé du sujet sans rentrer dans les détails. I spoke to him vaguely about the subject without going into details.

Il n'a pas vraiment éprouvé l'envie de le lire. He didn't really feel like reading it.

Je crois que ça lui faisait un petit peu peur.

Il était un peu dérouté. He was a little confused.

C'est une période où j'écrivais jusqu'à 2-3 heures du matin.

Donc, il avait l'impression que je m'éloignais.

C'était vrai, parce qu'il y a aussi d'autres facteurs dans le couple

qui faisaient qu'on s'éloignait effectivement de plus en plus which meant that we were actually moving further and further away

et qu'on ne partageait plus rien,

notamment culturellement et intellectuellement.

Donc, ça, c'était vraiment quelque chose qui commençait à peser.

Et donc, voilà, cette écriture, c'était mon espèce d'échappatoire,

en fait, par rapport à un ennui que je commençais à ressentir.

Donc, ça m'a occupé quelques mois.

Tu avais quel âge à ce moment-là ?

Au moment de la poussette, au moment de cette espèce de révélation,

de renaissance de femme ?

45, entre 42 et 45.

Voilà, ça a duré à peu près trois ans,

cette espèce de période un peu de flottement

où les fantasmes allaient bon train.

Mais par contre, je bronchais toujours pas. But I still didn't flinch.

Pas nécessairement parce que je me tenais encore à mon serment.

Je commençais à me dire, je pense que ça va être maintenant.

Et en fait, dans la vraie vie, c'est pas si simple.

C'est-à-dire que quand on est marié, on fait hyper peur aux mecs.

Et même si quelquefois, moi, j'étais plutôt open

et j'ai fait comprendre que je l'étais,

finalement, l'homme qui me poursuivait de ces assiduités finally, the man who had been pursuing me so assiduously

genre depuis des années,

à partir du moment où, en me connaissant, etc., when, knowing me, etc..,

à partir du moment où je lui ai dit, bon, c'est parti, on y va.

Là, il n'y avait plus personne.

Ah mais non, on ne peut pas faire ça, tu comprends,

c'est pas possible, etc.

Donc, ça, j'ai trouvé ça assez surprenant.

Et ça s'est reproduit à plusieurs reprises.

Je me suis dit, mais il se passe quoi, là ?

C'était très curieux.

C'est-à-dire qu'en fait, je me suis rendu compte

que beaucoup d'hommes draguent les femmes mariées

pour se faire plaisir,

mais qu'en fait, il n'y a pas forcément de la vraie drague.

C'est pour voir si, je ne sais pas, pour voir si ça va encore faire.

Enfin, j'en sais rien, mais c'est assez surprenant

parce que ça s'est reproduit à plusieurs reprises, en fait.

Donc, il n'y a jamais eu de...

Alors, sur cette période-là, qui est devenue une période créatrice

où tu as transformé, finalement, ta frustration

ou ton excitation sexuelle en mots,

ça a duré quelques années.

Et là, de nouveau, une coupure, une cassure, une rencontre.

Et là, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'effectivement,

déjà, pendant toute cette période-là,

j'étais donc dans une zone relativement dangereuse,

on peut dire, de ce point de vue-là.

Il fallait juste que je rencontre la personne

qui, justement, correspondrait.

Et que j'ai rencontré.

Et là, ça a été mais quasi immédiat.

C'est-à-dire que c'est parti comme une histoire de cul. Met andere woorden, het begon als een verhaal over seks.

Ah, enfin, je vais enfin me faire mon histoire de cul.

Et puis, c'est assez rapidement tourné en autre chose.

Je me rappelle très bien de la révélation qu'on a eue,

tous les deux, en faisant l'amour, justement.

On s'est regardé, on s'est dit, We keken elkaar aan en zeiden,

ouh là, mais là, c'est pas que de la fuck. ouh, maar dat is niet alleen neuken.

Et ça nous a fait aussi peur l'un que l'autre.

Et en même temps, ça avait un petit côté,

ça m'avait un petit peu agacé,

ce petit côté tellement conventionnel.

Ah bah oui, je crois que c'est que du cul.

Puis en fait, c'est de l'amour.

J'ai trouvé ça un peu surprenant.

Et puis, bon, en fait, j'ai rien pu faire contre.

J'étais complètement embarquée dans cette histoire.

Et je vous laisse surtout, surtout, surtout pas renoncer à cette histoire.

Donc, j'ai tout envoyé balader et j'ai quitté mon mari. So I threw it all away and left my husband.

Et c'est cette histoire qui a marqué un tournant dans ta vie, du coup,

puisque le divorce a été prononcé.

Donc, la notion de fidélité a explosé.

Et tu as révolutionné ta propre vie pour créer tes propres règles.

Du coup, cet homme, aujourd'hui, n'est plus d'actualité.

Non. Et je voulais dire un truc.

J'ai pas eu besoin de divorcer pour reprendre ma liberté.

C'est à dire qu'aujourd'hui, 5 ans après ma rupture,

je ne suis toujours pas divorcée.

Je n'en éprouve pas le besoin.

On le fera parce que quand même, c'est nécessaire.

Mais c'est vrai que pour l'instant,

je n'ai pas envie de mettre les 2000 balles qu'il faut là-dedans. Ik heb geen zin om hier 2000 frank in te steken.

Et je n'ai absolument pas besoin de ça pour me sentir libre.

En fait, à partir du moment où l'histoire, elle est terminée, elle est terminée.

Pourquoi il faut aller signer des paperas et payer des avocats ?

Je ne sais pas.

Mais pour l'instant, je n'en éprouve pas le besoin.

Et c'est pour dire que c'est vraiment dans la tête.

En fait, à partir du moment où je suis partie, j'ai récupéré ma liberté.

Elle est là.

Et donc, la grande histoire d'amour a tourné court assez rapidement,

mais n'a rien remis en cause.

C'est à dire que quelque part, il m'a servi à reprendre cette fameuse liberté.

Et après, il était hors de question que je fasse demi-tour.

C'était vraiment...

J'étais vraiment malheureuse de cette rupture,

mais par contre, heureuse d'être partie auparavant.

Oui, pas de retour vers le mari.

Ah non, ça, c'était...

Ça n'a pas été envisagé une seconde.

Vraiment, ça ne m'a pas traversé l'esprit une seconde.

C'était vraiment inenvisageable.

Elle s'est matérialisée comment, cette liberté, du coup ?

En fait, elle s'est matérialisée surtout dans ma tête. In feite is het vooral in mijn hoofd ontstaan.

Vraiment, c'était un sentiment de liberté

que j'ai éprouvé déjà auparavant à travers cette histoire d'amour.

Et puis, le fait que je quitte mon mari, que je parle à toute ma famille.

Ça, ça a été un bordel sans nom, parce que je me suis vraiment, vraiment fait mal,

mal accueillir.

Ma décision a quand même été très, très mal vécue par mon entourage. My decision was nevertheless very, very badly received by those around me. Mijn beslissing werd heel slecht ontvangen door mijn omgeving.

Je me suis même fait pourrir par mes copines.

C'était quand même hallucinant comme réaction.

Donc, déjà libre par rapport à ça, Dus daar ben ik al vrij mee,

libre par rapport à ce que pouvaient penser les autres,

libre par rapport au jugement des gens, etc.

Ça ne m'a pas affecté.

C'était douloureux parce que c'est désagréable, Het was pijnlijk omdat het onaangenaam is,

mais ça ne m'ébranlait pas dans mes convictions et dans mes décisions.

Et puis après, ma liberté, elle s'est manifestée.

Pas tant que ça, c'est-à-dire que si, effectivement, j'ai fait beaucoup de rencontres.

À ce moment-là, j'ai même commencé les rencontres.

J'ai appliqué la même méthode qu'après ma première fois,

c'est-à-dire que quand mon grand amour a commencé à donner des signes de faiblesse,

qu'il a commencé à me dire, ouais, je sais pas, il faut que je réfléchisse,

à me faire le plan du truc foireux qui va finir par foirer. om een plan te bedenken voor iets dat uiteindelijk fout zal gaan.

Mais on espère que ça ne foirera pas.

Alors qu'en fait, il n'y a aucune chance que ça ne foire pas quand ça commence comme ça.

À partir du moment où il m'a confié ses doutes,

le lendemain, j'étais sur Adopt un mec.

C'est-à-dire que j'avais commencé tout de suite à me dire, Met andere woorden, ik begon meteen na te denken,

OK, puisque c'est comme ça, je vais me faire larguer, OK, omdat het zo is, ga ik gedumpt worden,

je vais en baver des ronds de chapeaux. I'm going to have a rough time of it. Ik ga het er moeilijk mee krijgen.

Il me faut un plan B, tout de suite.

Et donc, j'ai fait la même chose que quand j'avais 18 ans, finalement.

C'est-à-dire qu'il me fallait un plan B, quelqu'un d'autre,

pour pouvoir absorber cette rupture.

Et donc, à cette occasion-là, j'ai fait plusieurs rencontres successives,

plutôt intéressantes.

Alors moi, je n'étais pas du tout en état de me fixer.

J'étais plutôt en mode consommation.

Mais pour autant, c'était toujours des gens avec qui on avait,

j'avais abordé tout un discours, etc.

Une relation en ligne assez longue et assez sympathique.

Et il y en a qui sont restés des amis, en fait, de cette période

et qui m'ont beaucoup aidé à traverser la rupture, justement.

C'était utile pour moi de me dire, d'avoir quelqu'un,

je leur ai un petit peu pourri la vie, j'étais un peu pénible,

j'étais pas un cadeau, mais ça m'a fait du bien, effectivement, d'avoir...

En fait, le sexe était vraiment In feite was de seks echt

une super soupape par rapport au chagrin. een geweldige bevrijding van verdriet.

Tu as fait des choses que tu n'avais jamais fait avant, à ce moment-là, sexuellement ?

Non.

Des choses que tu avais réfléchies et que tu n'avais jamais mis en...

Non, pas spécialement.

Je suis restée à ce moment-là très, très classique.

Alors, avec mon grand amour, on avait fait une expérience,

on avait fait deux expériences dans des clubs.

Ça, c'était parce que...

Ça, c'est aussi une des particularités de cette histoire d'amour avec cet homme-là,

c'est qu'on était très, très libres sexuellement par rapport à nos fantasmes,

par rapport à ce dont on avait envie.

On a beaucoup tourné autour des logiques de dominants soumis. Er is veel gesproken over de logica van de onderdanige dominant.

Il a expérimenté un truc dont je rêvais depuis longtemps,

le fait de m'attacher, etc.

Et donc, ça, il ne connaissait pas.

Il y avait...

Il avait tourné autour, mais il ne l'avait pas expérimenté.

Du coup, on l'a expérimenté ensemble et on a adoré ça.

Donc, on a tourné un peu autour du thème.

Et si, une fois, justement, dans une de mes rencontres,

j'ai rencontré quelqu'un qui jouait un peu un personnage de dominant.

Donc, on est un peu allé dans ce rapport déesse.

Ça n'a pas très bien fonctionné parce qu'en fait, il jouait un personnage,

mais en fait, ce n'était pas sa nature.

Ce n'était pas un vrai dominant.

Il avait compris que c'était ça qui me faisait craquer.

Et comme il n'avait pas grand chose pour lui par ailleurs,

il avait compris que c'était cette carte-là qu'il fallait jouer.

Je pense qu'il a bien lu l'Emmanuel.

Il a fait genre, je suis un dominant, mais ça ne tenait pas la route, en fait.

Mais bon, c'était une expérience qui m'a montré que ça,

c'était un truc qui m'intéressait, le rapport déesse.

Sinon, rien de révolutionnaire.

C'était juste des rencontres assez cash.

C'est-à-dire que dès que je rencontrais les mecs,

on parlait sexe assez rapidement.

Ça, c'était quelque chose qu'ils adoraient.

Une fille qui parlait sexe de façon aussi libre, ça les épatait complètement. Ze waren helemaal ondersteboven van een meisje dat op zo'n vrije manier over seks praatte.

Et contrairement à ce qu'on pourrait penser et à ce qu'on peut voir quelquefois,

j'avais pas du tout l'impression,

j'avais au contraire l'impression qu'ils ne m'en respectaient que davantage.

Qu'ils respectaient cette liberté, cette indépendance, cette franchise, etc.

Donc, du coup, c'était très, très libre.

Alors, s'il y a quelque chose...

Si, si, si, j'ai pratiqué la sodomie.

Enfin, je l'ai pratiqué de façon beaucoup plus régulière qu'avec mon mari,

où on l'avait essayé une ou deux fois, on avait trouvé ça pas mal, mais pas plus.

Et là, je l'ai vraiment pratiqué de façon beaucoup plus régulière,

même avec des gens que je rencontrais pour la troisième fois.

Rarement la première fois quand même,

parce que ça demande une certaine complicité, mais sinon assez vite.

En fait, et j'y ai vraiment...

Enfin, c'est devenu un modus operandi assez classique dans mes pratiques.

Mais enfin, voilà, rien de très révolutionnaire non plus.

Donc, par rapport aux pratiques, non, rien de révolutionnaire.

Juste cette espèce de liberté dans l'abord, en fait.

Dans oui, bah oui, j'aime le cul et donc, il est où le problème ? Dus wat is het probleem?

Voilà, j'espère que toi aussi, sinon, on va pas s'entendre. Nou, ik hoop jij ook, anders kunnen we niet met elkaar opschieten.

Quelle belle façon d'aborder les gens. Wat een geweldige manier om mensen te benaderen.

Je vais faire une micro-parenthèse avec un dernier jeu qui s'intitule

ou que j'ai intitulé Les oeuvres qui m'accompagnent,

qui accompagnent donc ma vie sexuelle et sentimentale.

Je sais que ça va être difficile pour toi.

Donc, du coup, le livre qui m'excite ?

Il y en a plusieurs, mais quand même celui qui marche à tous les coups

et de façon assez particulière, parce que je n'aime pas tout,

mais quand même, ça me fait un effet boeuf, c'est quand même Histoire d'eau.

Un grand classique.

Un grand classique.

Le film qui me fait vibrer ?

Curieusement, je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de scènes d'amour

qui sont bien filmées au cinéma, qui donnent vraiment envie de faire l'amour.

Le film Love est très, très bien de ce point de vue là.

Paradoxalement, j'ai aussi beaucoup aimé les scènes d'amour dans l'inconnu du lac,

qui sont des scènes d'amour entre hommes et je les ai trouvées très belles.

Vraiment très, très belles.

Après, pour moi, une des scènes les plus érotiques du monde,

c'est la scène de l'amant où les mains de la jeune femme

et de celui qui va devenir son amant se touchent dans la voiture.

C'est une scène d'un érotisme absolument incroyable.

Je regarde cette image, je suis dans tous mes états.

L'image qui me donne des frissons de plaisir,

donc tu as déjà un peu répondu avec la scène dans l'amant,

la scène des mains qui se touchent. de scène van handtastelijkheden.

Est-ce que tu as un tableau, une photo, quelque chose qui te...

Les sculptures de Rodin, les marbres de Rodin, les dos en particulier.

Je pense que Rodin aimait beaucoup prendre ses amants par derrière

parce qu'il a sculpté des dos absolument extraordinaires.

Et donc ça, un marbre de Rodin,

c'est d'ailleurs ce que j'ai choisi comme photo de profil sur mon compte.

Je trouve ça incroyablement sexuel.

La musique qui te met le mieux dans l'ambiance ?

Je ne suis pas trop, trop musique.

Après chaque morceau de musique est associé peut-être à un amant, à une relation.

Je me souviens de la bande originale du film La Délicatesse d'Émilie Simon,

qui est très, très, très jolie et qui...

Frankie Knight, ça s'appelle, qui est vraiment une très jolie musique

et qui m'évoque beaucoup de souvenirs sensuels.

Il y a une chanson de Dao que j'adore,

qui s'appelle Les Voyages immobiles et que je trouve extrêmement sensuelle aussi.

Frankie goes to Hollywood.

Welcome to the Pleasure Dome.

Voilà quelques références.

Le parfum qui réveille mes sens ?

Il y a un parfum que je porte peu parce que justement,

je le trouve extrêmement sensuel et du coup très capiteux.

Et je ne peux carrément pas aller bosser avec ça.

Pour moi, c'est un parfum du soir et c'est un parfum de la séduction.

C'est Aromatics et l'exilière de Clinique.

C'est ton parfum sensuel, c'est ton parfum du soir ?

Je ne suis pas très parfum parce que justement,

j'aime les parfums qui évoquent vraiment quelque chose.

Et du coup, le porter dans la journée, je trouve ça dérangeant.

Les parfums qui sont trop capiteux.

Donc, c'est vraiment un parfum du soir.

C'est un parfum que je ne mets qu'à la racine, sous la nuque,

sous mes cheveux, au niveau de la nuque.

Et c'est un parfum que je mets en règle générale quand je vais voir un amant.

En plus, un geste très sensuel associé à ça.

Aujourd'hui, où est-ce que tu en es ?

Alors, il y a eu une période très intensive, très, très orientée sexe.

Justement, quand j'ai commencé, après la rupture avec le Grand Amour,

depuis les dernières années, on va dire,

avec cette écriture, j'ai créé un compte sur lequel j'ai commencé

à publier des nouvelles, des nouvelles érotiques, à écrire de plus en plus,

à écrire des sujets aussi, des articles aussi sur le sujet.

Et du coup, en fait, à travers ce compte sur Facebook,

le divin de la plume, j'ai rencontré des gens dans la vie numérique the divine of the pen, I've met people in digital life

qui naviguaient dans certains milieux libertins, BDSM,

dominants, soumis, etc.

J'ai beaucoup échangé avec eux, lu ce qu'ils écrivaient.

J'ai lu certains bouquins et donc je me suis ultra documentée sur Ik heb wat boeken gelezen en dus veel onderzoek gedaan naar

toutes les possibilités sexuelles qui sortent un petit peu du classique,

on va dire, de la sphère qu'on pourrait appeler des sapios sexuels,

c'est-à-dire que c'est des gens qui aiment le sexe, mais qui aiment aussi

y réfléchir, en parler.

Enfin, il y a beaucoup de choses symboliques, il y a beaucoup de réflexions

par rapport à ça.

Donc ça, c'est quelque chose qui a été assez marquant sur, on va dire,

la dernière année, l'année qui vient de s'écouler.

Et parallèlement, quelques pratiques sexuelles avec des expériences

homosexuelles, des expériences à plusieurs, à trois en l'occurrence,

des lieux aussi, un lieu BDSM en particulier, une expérience justement

BDSM.

Donc cette espèce d'exploration.

Et puis là, depuis mes 50 ans, à l'inverse, ça se calme un peu.

Donc, OK, j'ai découvert, exploré, me suis interrogée, etc.

Mais est-ce que finalement, j'ai besoin de me balader à ce point-là ?

Ce n'est pas certain.

C'est-à-dire que ça suffit que je sache que ça existe, que je sache que

le jour où je veux faire un plan à trois avec deux mecs ou avec deux

filles ou avec un trans ou dans un club, j'aurais qu'à lever le petit

doigt pour le faire parce qu'effectivement, dans ce milieu-là,

j'ai pas mal de possibilités.

Eh bien du coup, je n'ai pas besoin de le faire.

C'est un peu ce qui se passe en ce moment.

C'est-à-dire que la possibilité existe, la possibilité est ouverte.

De temps en temps, ça me titille sacrément.

Mais pour l'instant, finalement, c'est resté que du fantasme.

À quelques exceptions près.

Par exemple, j'avais très envie de faire une soirée multi.

Pour l'instant, je ne l'ai pas fait.

Mais je le ferai, peut-être ou pas.

Mais je ne sais pas comment dire.

En fait, pour l'instant, je me dis OK, je sais que ça existe.

J'ai plutôt envie de le tenter.

Je sais que je le ferai volontiers.

Je sais que j'apprécierai probablement ça, mais ça peut attendre.

Voilà.

Est-ce que tu peux me préciser ce qu'est une soirée multi du coup ?

Oui, alors oui, c'est vrai qu'il y a un truc qui est assez marrant quand

on gravite dans le monde des sapiosexuels, des libertins et compagnie.

C'est qu'il y a un vocabulaire incroyable. It's just that there's an incredible vocabulary.

Il y a vraiment des mots qui ont un sens très, très, très précis.

Donc un libertin, ce n'est pas la même chose qu'un naturiste,

qui n'est pas la même chose qu'un nudiste,

qui n'est pas la même chose qu'un BDSM, qui n'est pas la même chose qu'un DS. which is not the same as BDSM, which is not the same as DS.

Enfin bon, il y a des définitions.

Une soirée multi, c'est simplement, comme son nom l'indique, une soirée à plusieurs. Een meerpartijenavond is eenvoudigweg, zoals de naam al zegt, een avond met meerdere mensen.

Mais ce n'est pas dans un lieu dédié.

Ce n'est pas dans un club libertin.

C'est plutôt des soirées privées organisées avec des gens triés sur le volet par un organisateur. It's more like a private party with a select group of people organized by an organizer.

Voilà, c'est ça une soirée multi.

C'est une partouze privée.

Voilà, c'est une partouze privée.

Voilà, c'est ça.

Exactement, non, mais en fait, c'est le nom à la mode.

C'est le nom chic pour partouze.

Mais c'est ça, c'est une partouze.

Voilà, chez Louisiane, on appelle ça une partouze.

En ce moment, tu as plusieurs amants.

Alors en ce moment, j'ai plusieurs amants potentiels.

C'est à dire que j'ai, enfin cela dit, comme beaucoup de gens,

j'appellerais pas ça un plan cul parce que c'est plus complexe que ça.

Mais j'ai des ex amants qui pourraient le redevenir si je mettais un petit peu la

machine en route, si je me donnais un petit peu le mal de les réactiver. machine, if I went to the trouble of reactivating them.

Et j'ai un amoureux régulier,

ce qui ne m'empêche pas justement d'avoir aussi des amants,

parce que c'est encore une fois très important pour moi de rester libre et non exclusive.

Un phénomène auquel je me suis beaucoup intéressée aussi ces temps ci,

c'est le polyamour.

Donc là, encore un nouveau mot pour décrire un phénomène qui n'est pas forcément nouveau.

Mais c'est à dire le fait simplement que dans un couple,

on considère que l'exclusivité sexuelle n'est pas obligatoire.

Alors après, ce qui est assez particulier dans le milieu polyamoureux,

c'est que comme dans tout milieu, comme dans tout groupe,

il y a des règles et elles sont hyper strictes.

C'est à dire que les polyamoureux, ils doivent se dire tout.

C'est à dire qu'ils doivent se dire qu'ils ont un autre amant,

une autre maîtresse, etc.

Et donc, en fait, moi, je suis une polyamoureuse, mais qui ne dit pas.

Alors, je fais une parenthèse, mais je n'ai jamais caché

que j'étais moi-même polyamoureuse.

Du coup, je rajouterais juste une petite explication dans ce que tu as dit.

C'est qu'il n'y a pas que l'exclusivité sexuelle qui rentre en lit de compte.

Il y a aussi l'exclusivité émotionnelle et sentimentale qui est remise en cause.

Et donc, les polyamoureux peuvent avoir plusieurs amours,

comme le nom l'indique.

Et du coup, tu n'as pas envisagé d'être en couple

avec quelqu'un avec qui tu expérimenterais.

Ça m'a traversé l'esprit quand j'ai rencontré justement,

par exemple, j'ai rencontré un libertin.

Donc, encore une étiquette, c'est à dire que lui,

je trouvais ça absolument génial.

Il était marié avec sa femme.

Ils étaient libertins.

Ils allaient dans des soirées multi ensemble ou pas ensemble.

Ils avaient un compte sur Wild.

Ça, c'est le compte pour rencontrer des gens ensemble ou pas ensemble.

Je me disais, mais c'est ça qu'il me faut.

Je fais une micro parenthèse.

Wild, c'est anciennement NetEchangiste, mais c'est le site de la rencontre

pour les personnes libertines, échangistes.

Et donc, par rapport au fait que tu aies envisagé d'être en couple

avec un libertin.

Je me suis dit, mais en fait, c'est ça le concept qu'il me faut.

Et pourquoi pas ?

En fait, il s'est avéré en le pratiquant un petit peu plus que c'est drôle,

parce que c'est garçon.

Donc, je me dis, en fait, c'est le bonheur absolu.

Donc, en fait, tout va très bien.

Et en fait, tout n'allait pas très bien,

parce que d'ailleurs, son couple a explosé.

Et donc, ils se sont séparés.

Et après, il n'arrêtait pas de me dire,

mais tu ne peux pas savoir comme je me sens libre.

Je me dis, je ne comprends pas, tu ne te sentais pas libre

dans un couple libertin ?

C'est quoi ce bordel ? Ça sert à quoi dans ce cas là ?

Donc, finalement, je ne suis pas sûre que le couple libertin soit la solution.

Finalement, et donc, je ne sais pas quelle est la solution.

Je ne sais pas s'il y en a une, mais en tout cas, l'exclusivité,

en tout cas sexuelle, ce n'est pas du tout mon truc.

Ça me paraît une non-contrainte inutile.

Et peut-être que ce serait mieux si j'étais avec un homme qui la pratique

également, la non-exclusivité, parce que ce serait plus transparent.

Mais en même temps, je ne vois pas pourquoi on s'oblige

à autant de transparence et qu'on n'est pas absolument obligé

de dire à l'autre tout ce qu'on fait et tout ce qu'on ne fait pas.

Et donc, moi, finalement, cette situation convient pas si mal.

Tant qu'on reste dans le cadre du respect, de la sécurité de l'autre.

Bien sûr.

Eh bien, du coup, nous allons clôturer avec ta dernière fois.

Est-ce que tu t'en rappelles déjà ?

Oui.

Il y a des gens, ils pourront me dire, c'était il y a six mois.

Je ne me rappelle pas très bien.

C'était quoi ?

Ça ne pourrait pas être il y a six mois, parce que vraiment,

au-delà de deux semaines, je commence vraiment à claquer des mâchoires.

Donc, ce ne serait pas possible.

Si, c'est cool.

C'est d'ailleurs pour ça que je ne peux pas être célibataire,

parce que si je suis célibataire, il y a un moment où il va falloir

que je trouve quelqu'un à me mettre sous la dent dat ik iemand vind waar ik mijn tanden in kan zetten

et ça peut me conduire à faire n'importe quoi.

Donc, c'est beaucoup mieux que je sois en couple.

C'est beaucoup plus sûr.

Donc, c'était le week-end dernier ou peut-être celui d'avant.

C'était avec mon amoureux.

Alors, il y a eu deux fois ce week-end là.

La deuxième était moins bien que la première.

Du coup, je vais parler de la première.

C'était...

Alors, ça marche toujours très bien.

C'est assez attendu.

C'est assez peu imprévu.

Il a toujours besoin d'un cadre assez... Hij heeft nog steeds een redelijk...

Il faut que ce soit dans un lit. Het moet in een bed zijn.

Il faut que ce soit à la maison.

Il faut que ce soit le soir de préférence.

Donc, ça, c'est quelque chose qui me dérange un peu,

parce que moi, j'adore les portes cochères,

les lieux improbables, l'envie du tout de suite maintenant, etc. onwaarschijnlijke plaatsen, het verlangen om dingen nu meteen te doen, enz.

Mais par contre, c'est réalisé avec brio. Maar aan de andere kant is het briljant gedaan.

Ça fonctionne hyper bien.

Donc, au niveau orgasmique, ça peut aller très, très, très, très loin.

Donc, voilà, c'est une première fois classique,

entre guillemets, mais très efficace.

Écoute, je trouve que c'est une belle conclusion.

Tu as cheminé toute ta vie pour arriver à cette espèce de connaissance

de ton corps, de toi-même, de tes envies.

Et aujourd'hui, tu le vis à 100%, plus ou moins.

Tu continues de cheminer.

Oui, parce qu'effectivement, justement, il y a ce côté...

J'ai de la chance, parce qu'effectivement, de toute façon,

j'ai toujours eu un rapport à l'orgasme assez facile.

Je veux dire que ce n'est pas du tout une problématique.

Après, il y a des degrés.

Il y a des degrés de fantasme qui font lever l'orgasme beaucoup plus loin,

qui font des expériences beaucoup plus extraordinaires.

Et en fait, le risque, c'est justement...

Enfin, la difficulté, c'est justement jusqu'où ça va.

Quelquefois, je me dis, mais finalement,

un bon vieux petit orgasme super efficace du quotidien,

c'est bien aussi plutôt que d'aller chercher midi à 14h

et se faire des soirées multi, etc.

Merci beaucoup, Ludivine.

Merci beaucoup pour cette première et dernière fois

et toutes les fois du milieu, finalement.

On a parlé un petit peu de tout.

Je vais clôturer juste sur un petit truc.

Est-ce que tu penses déjà à ta prochaine fois ?

Là, tout de suite, maintenant ?

Alors là, tout de suite, maintenant, je ne pense pas.

Mais est-ce que tu as déjà pensé à ta prochaine fois ?

Est-ce que tu sais déjà avec qui, comment ?

Est-ce que tu en es...

Je suis toujours dans cette espèce d'entre-deux depuis quelques mois

où j'ai pas mal d'envie et d'idées qui me traversent l'esprit

avec des amants potentiels qui tournent autour,

qui gravitent autour de moi.

Donc, du coup, je ne peux pas savoir avec qui.

Donc, j'envisage avec l'un, puis avec l'autre, puis avec deux autres,

parce que ça, c'est quand même un truc qui me trotte dans la tête

depuis un petit moment et que je pense que je vais finir par aboutir.

C'est-à-dire deux hommes, rien que pour moi.

C'est deux hommes en plus qui sont en couple ensemble.

Donc ça, c'est un concept que je trouve assez extraordinaire.

C'est qu'ils sont totalement bisexuels.

Et donc ça, ça me paraît hyper intéressant.

Donc, c'est des gens que j'ai rencontrés pas encore dans la vraie vie,

mais toujours via cette espèce de groupe de gens

qui s'intéressent à ce sujet sur les réseaux sociaux.

Donc, ça pourrait être ça ou ça pourrait être encore une fois, So it could be that, or it could be one more time,

finalement, une prochaine fois conjugale. finally, a conjugal next time.

Je ne sais pas.

Une bonne et efficace fois conjugale.

Voilà, une bonne et efficace fois conjugale. Now that's a good and effective conjugal time.

Vous venez d'écouter Première dernière fois, You've just listened to Première dernière fois,

un podcast de Lucille Bélan, produit par Slate.fr. a podcast by Lucille Bélan, produced by Slate.fr.

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