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Actualité du jour, Philippines : Duterte veut exécuter "cinq à six" criminels par jour

Philippines : Duterte veut exécuter "cinq à six" criminels par jour

Le président philippin, Rodrigo Duterte, veut rétablir la peine de mort dix ans après son abolition. Il envisage même un quota quotidien d'exécutions. Tout juste élu chef de l'État philippin en mai dernier, Rodrigo Duterte s'était prononcé pour le retour de la peine capitale. Samedi, il est allé encore plus loin, en déclarant vouloir mettre en place un quota quotidien d'exécutions. “Il y avait bien la peine de mort avant, mais rien ne se passait (…) Donnez-la-moi et je l'appliquerai chaque jour à cinq ou six criminels !” Ce n'est pas la première controverse que suscite Rodrigo Duterte. Depuis son arrivée au pouvoir fin juin, sa campagne sanglante contre le trafic de drogue et sa “guerre contre le crime” ont fait plus de 5 300 morts. Ce qui lui vaut d'être la cible de nombreuses critiques. Le père Jerome Secillano, de la Conférence des évêques catholiques, la religion majoritaire aux Philippines, s'est inquiété des déclarations du chef de l'État. “Les Philippines seraient considérées comme un pays barbare et deviendraient la capitale mondiale de la peine de mort”. Zeid Ra'ad Al-Hussein, le Haut-Commissaire de l'ONU chargé des droits de l'homme, a adressé aux parlementaires philippins une lettre dans laquelle il les enjoint à ne pas voter le rétablissement de la peine de mort. De son côté, Romeo Cabarde le vice-président d'Amnesty international, s'est insurgé de cette déclaration : “Mettre un quota pour les exécutions, c'en est trop car nous parlons de vies humaines.” La peine de mort avait été abolie dans l'archipel en 2006 après un intense lobbying de l'Eglise. Rodrigo Duterte avait largement remporté la présidentielle de mai après une campagne sécuritaire outrancière durant laquelle il avait promis de rétablir la peine capitale. Un vote à la Chambre des représentants devrait avoir lieu sur le sujet en janvier.


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Le président philippin, Rodrigo Duterte, veut rétablir la peine de mort dix ans après son abolition. Il envisage même un quota quotidien d'exécutions. Tout juste élu chef de l'État philippin en mai dernier, Rodrigo Duterte s'était prononcé pour le retour de la peine capitale. Samedi, il est allé encore plus loin, en déclarant vouloir mettre en place un quota quotidien d'exécutions. “Il y avait bien la peine de mort avant, mais rien ne se passait (…) Donnez-la-moi et je l'appliquerai chaque jour à cinq ou six criminels !” Ce n'est pas la première controverse que suscite Rodrigo Duterte. Depuis son arrivée au pouvoir fin juin, sa campagne sanglante contre le trafic de drogue et sa “guerre contre le crime” ont fait plus de 5 300 morts. Ce qui lui vaut d'être la cible de nombreuses critiques. Dies hat ihm viel Kritik eingebracht. Le père Jerome Secillano, de la Conférence des évêques catholiques, la religion majoritaire aux Philippines, s'est inquiété des déclarations du chef de l'État. Pater Jerome Secillano von der Konferenz der katholischen Bischöfe, der Mehrheitsreligion auf den Philippinen, zeigte sich besorgt über die Äußerungen des Staatschefs. “Les Philippines seraient considérées comme un pays barbare et deviendraient la capitale mondiale de la peine de mort”. "Die Philippinen würden als barbarisches Land angesehen und zur Welthauptstadt der Todesstrafe werden". Zeid Ra'ad Al-Hussein, le Haut-Commissaire de l'ONU chargé des droits de l'homme, a adressé aux parlementaires philippins une lettre dans laquelle il les enjoint à ne pas voter le rétablissement de la peine de mort. Der UN-Hochkommissar für Menschenrechte, Zeid Ra'ad Al-Hussein, richtete einen Brief an die philippinischen Parlamentarier, in dem er sie aufforderte, nicht über die Wiedereinführung der Todesstrafe abzustimmen. De son côté, Romeo Cabarde le vice-président d'Amnesty international, s'est insurgé de cette déclaration : “Mettre un quota pour les exécutions, c'en est trop car nous parlons de vies humaines.” La peine de mort avait été abolie dans l'archipel en 2006 après un intense lobbying de l'Eglise. Romeo Cabarde, der Vizepräsident von Amnesty International, protestierte seinerseits gegen diese Aussage: "Eine Quote für Hinrichtungen einzuführen, ist zu viel, denn wir sprechen über Menschenleben." Die Todesstrafe war auf dem Archipel 2006 nach intensiver Lobbyarbeit der Kirche abgeschafft worden. Rodrigo Duterte avait largement remporté la présidentielle de mai après une campagne sécuritaire outrancière durant laquelle il avait promis de rétablir la peine capitale. Rodrigo Duterte hatte die Präsidentschaftswahlen im Mai nach einer maßlosen Sicherheitskampagne, in der er die Wiedereinführung der Todesstrafe versprach, mit großem Abstand gewonnen. Un vote à la Chambre des représentants devrait avoir lieu sur le sujet en janvier.