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Nota Bene, On décrypte la tenue de l'Empereur Romain Septime Sévère

On décrypte la tenue de l'Empereur Romain Septime Sévère

Mes chers camarades bien le bonjour, avant de commencer cet épisode, j'ai un petit message

à vous passer puisque la vidéo que vous allez voir était à l'origine prévue pour la chaîne

Nota Bonus. Je me suis dis que j'allais la mettre sur la chaîne Nota Bene pour vous montrer ce que

l'on fait sur la chaîne secondaire parce que beaucoup de gens ne savent pas que

j'ai une chaine bonus Nota Bonus. Ce genre de format court qui fait entre 5 et 8 min,

vous en aurez chaque mois sur Nota Bonus, si je les mets là bas ce n'est pas parce

qu'ils sont moins qualitatifs mais parce que je me suis dis qu'on allait faire d'autres formats

sur la chaine bonus. La chaine principale étant réservé aux vidéos qui font entre 10 et 40min

(formats traditionnels Nota Bene).Sur Nota Bonus on retrouve des grands formats avec des

historiens et des archéologues qui durent deux heures ou des formats courts comme celui ci,

entre 5 et 8 min, qui nous permettent d'aborder des sujets beaucoup plus précis ou anecdotiques

parfois. Hésitez pas à suivre la chaine nota bonus si vous voulez ça tous les mois ! C'est

du contenu supplémentaire, c'est cool ! Je vous laisse à votre épisode !Bon visionnage !

Mes chers camarades, bien le bonjour. Aujourd'hui, à l'occasion du festival romain « Lugdunum », nous

allons un peu parler vêtement, mais pas de n'importe lequel car il s'agit rien de

moins qu'un des attirails de l'empereur romain lui-même ! Au-delà de l'objet, ce sera surtout

l'occasion de revenir sur la façon dont le pouvoir est représenté et mis en scène jusque

dans la tenue portée par ceux qui gouvernent. Mais tout d'abord, un petit rappel sur ce qu'on

appelle communément « l'empereur » romain car la signification ne fut pas toujours aussi claire

qu'actuellement. En effet l'empereur se présente dans la continuation de la République romaine et

même comme son plus fervent défenseur. Cependant la différence est réelle car

il cumule de nombreuses fonctions auparavent distinctes, faisant de lui un homme aux pouvoirs

conséquents ; imperator, titre avant décerné après un triomphe militaire, consul, censeur,

tribun de la plèbe, primus inter pares au Sénat, pontifex maximus, qui est le titre le plus élevé

dans la religion romaine,… Sans compter qu'il nomme directement toute une partie des fonctions

officielles de l'administration, ce qui lui assure théoriquement un grand contrôle sur l'empire.

Toutes ces différentes fonctions impliquent des tenues officielles différentes. Aujourd'hui

nous allons nous concentrer sur la tenue militaire de cérémonie, qui concentre

sur elle un nombre important de symboles et était une des tenues les plus prestigieuses.

Évidemment chaque empereur a eu ses propres tenues et il serait illusoire de penser qu'elles n'ont

pas évolué durant les presque 500 ans qu'a duré l'empire romain. La tenue sur laquelle nous nous

penchons aujourd'hui est celle de l'empereur Séptime Sévère , qui a régné à la fin du 2e

siècle, telle que reconstituée et portée par Valerio Bello, que vous verrez tout au long

de l'épisode et que je remercie pour son aide. Avant de passer un peu plus en détail la tenue,

deux rapides points à détailler pour ne pas revenir dessus à chaque fois ; l'importance

des symboles et le choix des couleurs. Les symboles tout d'abord sont présents

à peu près partout sur la tenue : représentations mythologiques, officielles, hommages à l'histoire

romaine,… Cela permet d'affirmer des valeurs, des références qui sont à l'époque aisément

comprises car toute la société baigne dans une culture fortement religieuse et empreinte de

références mythologiques. Particulièrement sur les tenues officielles, y compris celle de l'empereur,

la décoration n'est pas laissée au hasard mais choisie avec soin pour faire passer des messages.

Le choix des couleurs répond au même objectif. Deux couleurs vont dominer la

tenue d'aujourd'hui ; la pourpre et le rouge. La pourpre tout d'abord est une couleur rouge

violacée, obtenue à l'époque par le broyage de Murex, des mollusques ramassés sur les rives de

la Méditerranée. Elle est la couleur impériale par excellence, en partie par le coût élevé de

la teinture. Seul l'empereur est autorisé à en porter et elle fait écho à la fois à Jupiter,

le roi des dieux, et au sang des immortels de la mythologie. Le rouge est quant à lui

la couleur du dieu Mars, dieu de la guerre évidemment mais également des paysans,

du peuple. C'est une couleur qu'on va retrouver souvent sur les uniformes militaires romains car

porter cette couleur est vu comme une façon de rendre hommage à Mars, d'implorer sa protection

au combat. Une sorte de prière passive donc. Heureusement qu'on doit pas se poser autant de

questions en s'habillant le matin, j'en connais qui resteraient en pyjama toute la journée.

Il est maintenant temps de passer à la tenue elle même, littéralement des pieds à la tête.

Les chaussures sont d'un ancien modèle grec, ouvertes sur le devant. Il s'agit

d'un modèle très archaïque qui, s'il fut à une époque porté par les classes populaires,

est par la suite devenu un symbole de tradition et de conservatisme, porté lors des cérémonies

religieuses ou lors d'événements comme des parades mais plus dans la vie quotidienne.

Chaque chaussure est ornée d'une tête de lion, un animal représentant Hercule,

ce qui pose l'empereur comme soutenu par la force du héros mythologique. Hercule était de plus très

populaire parmi la population romaine. Le fait de reprendre un modèle archaïque fait également de

l'empereur un continuateur de l'histoire de Rome, un garant de ses traditions. Sous les

chaussures se portent des ‘chaussettes' de tissu pour ne pas que le cuir colle trop à la peau.

Parce que ça a beau être un costume officiel, faut quand même que ça reste un peu confort.

Par dessus une tunique de tissu est posé la subarmalis, un pourpoint renforcé dont

on peut apercevoir les ptéryges, ces lanières lestées qui forment comme

une « jupe » à franges autour des hanches. La subarmalis sert de support à la cuirasse,

protège les vêtements en dessous des frottements du métal et offre déjà en elle même une certaine

protection. Elle est évidemment de couleur pourpre et or pour rappeler la dignité du porteur.

Par dessus on peut voir une ceinture composée de plusieurs tuiles qui forment comme un rempart.

Chacune de ces tuiles a une signification bien précise, notamment les différentes institutions

que dirige l'empereur mais également des hommages à des dieux ou encore des traits de caractères,

comme une façon de se présenter. Ces différentes tuiles sont remises lors de cérémonies, marquant

ainsi l'approbation des institutions et affirmant leur caractère solennel.

On peut d'ailleurs faire le parallèle entre le choix de ces symboles et ce qui deviendra

durant le Moyen ge l'héraldique, la science des blasons, dont l'objectif reste d'identifier les

personnes tout en portant une symbolique précise. On passe ensuite la cuirasse, pièce principale de

l'armure. Elle est décorée de plusieurs éléments qui sont recouverts d'or et ensuite rivetés à

l'armure. La encore chaque élément porte une signification précise. On peut apercevoir,

de bas en haut, tout d'abord un aigle jupitérien, symbole de la puissance

romaine par excellence. Au dessus se trouve une victoire ailée portant deux flambeaux,

marquant encore une forte influence grecque mais aussi la volonté de mettre en avant la

stabilité retrouvée par un empereur qui arrêtera les offensives et se concentrera sur le maintien

de la stabilité interne de l'empire. Le troisième symbole est celui de la tête de la Méduse, de la

Gorgogne, qui est une protection courante dans la superstition romain pour conjurer le mauvais œil.

Même la ceinture qui maintient l'armure en place est chargée de symboles ; elle

est un clin d'oeil au récit mythologique de la ceinture de Vénus récupérée par

Hercule. Vraiment rien n'est laissé au hasard. Replié sur l'épaule, se trouve le paludamentum,

un grand rectangle de 5 à 7 mètre de long, de soie mélangée avec du fil de laine,

le tout de couleur pourpre. La soie est une matière extrêmement rare et doit être importée

de l'orient, ce qui en fait une tenue extrêmement prestigieuse. En raison de sa rareté, la pourpre

est dans la mesure du possible transmise d'un empereur à l'autre, participant à asseoir la

légitimité du porteur d'un paludamentum ancien. Pour couronner le tout, quoi de mieux… qu'une

couronne ? Oui, ça reste un empereur, il va pas porter un simple béret non plus.

La couronne romaine existe en plusieurs versions, pouvant représenter des chaînes, une muraille,

même une proue de bateau. Mais la version la plus connue est celle qui est liée au pouvoir impérial,

à savoir la couronne de laurier tressé, reprise de celle que portaient les généraux lors de

leurs triomphes. La couronne impériale a cependant deux particularité ; elle est

ornée d'un cristal de roche sculpté en creux, une pierre extrêmement rare à l'époque et qui

semble parcourue de petits éclairs, et elle est en bronze recouvert d'argent, pour mettre en avant

la tradition recouverte de la pureté de la vie. Ce n'est qu'une fois mort que la dépouille est

revêtue de couronne en or, tandis que celle qu'il portait de son vivant est symboliquement détruite.

Tout cela ne constitue donc qu'une seule tenue, et on aurait pu également parler des objets qui

accompagnent systématiquement l'empereur et qui eux aussi ont des fonctions symboliques,

qu'il s'agisse de sceptres, de bagues, de sceaux,… Qui sait, peut être dans une prochaine vidéo ?

Encore merci à l'empereur Septime Sévère, incarné par Valerio Bello,

merci également au Lugdunum-Musée et théâtres romains et son 1er festival romaindurant lequel

on a pu tourner les images que vous avez vu lors de l'épisode. Si vous êtes intéressé par

la représentation du pouvoir à l'époque de la Rome antique, sachez que Lugdunum - Musée et

théâtres romains , à Lyon, présente l'exposition “EnQuête de pouvoir” jusqu'au 27 février 2022.

Cette exposition traite des enjeux et de l'équilibre fragile du pouvoir au

travers de deux périodes historiques clés de l'Empire romain que sont : la mise en

place du premier régime impérial par Auguste en 27 av. J.-C. et la crise politique du 2ème

siècle ap. J.-C. qui mènera à une guerre civile et à la bataille de Lugdunum en

197.Vous pourrez y tester un jeu de rôle en ligne ainsi qu'un Escape Game inédit !

Pour plus d'informations, suivez le lien en description !

Merci à tous pour votre attention, merci à Tanguy

Massin pour la préparation de cette émission. A très vite !


On décrypte la tenue de l'Empereur Romain Septime Sévère Man entschlüsselt die Kleidung des römischen Kaisers Septimius Severus Deciphering the attire of Roman Emperor Septimius Severus ما لباس امپراتور روم Septimius Severus را رمزگشایی می کنیم ローマ皇帝セプティミウス・セウェルスの服装を解読する De kleding van de Romeinse keizer Septimius Severus ontcijferen Decifrar o traje do imperador romano Septimius Severus Расшифровка одеяния римского императора Септимия Севера

Mes chers camarades bien le bonjour, avant de  commencer cet épisode, j'ai un petit message

à vous passer puisque la vidéo que vous allez  voir était à l'origine prévue pour la chaîne

Nota Bonus. Je me suis dis que j'allais la mettre  sur la chaîne Nota Bene pour vous montrer ce que

l'on fait sur la chaîne secondaire parce  que beaucoup de gens ne savent pas que

j'ai une chaine bonus Nota Bonus. Ce genre  de format court qui fait entre 5 et 8 min,

vous en aurez chaque mois sur Nota Bonus,  si je les mets là bas ce n'est pas parce

qu'ils sont moins qualitatifs mais parce que je  me suis dis qu'on allait faire d'autres formats

sur la chaine bonus. La chaine principale étant  réservé aux vidéos qui font entre 10 et 40min

(formats traditionnels Nota Bene).Sur Nota  Bonus on retrouve des grands formats avec des

historiens et des archéologues qui durent deux  heures ou des formats courts comme celui ci,

entre 5 et 8 min, qui nous permettent d'aborder  des sujets beaucoup plus précis ou anecdotiques

parfois. Hésitez pas à suivre la chaine nota  bonus si vous voulez ça tous les mois ! C'est

du contenu supplémentaire, c'est cool ! Je  vous laisse à votre épisode !Bon visionnage !

Mes chers camarades, bien le bonjour. Aujourd'hui,  à l'occasion du festival romain « Lugdunum », nous

allons un peu parler vêtement, mais pas  de n'importe lequel car il s'agit rien de

moins qu'un des attirails de l'empereur romain  lui-même ! Au-delà de l'objet, ce sera surtout

l'occasion de revenir sur la façon dont le  pouvoir est représenté et mis en scène jusque

dans la tenue portée par ceux qui gouvernent. Mais tout d'abord, un petit rappel sur ce qu'on

appelle communément « l'empereur » romain car la  signification ne fut pas toujours aussi claire

qu'actuellement. En effet l'empereur se présente  dans la continuation de la République romaine et

même comme son plus fervent défenseur.  Cependant la différence est réelle car

il cumule de nombreuses fonctions auparavent  distinctes, faisant de lui un homme aux pouvoirs

conséquents ; imperator, titre avant décerné  après un triomphe militaire, consul, censeur,

tribun de la plèbe, primus inter pares au Sénat,  pontifex maximus, qui est le titre le plus élevé

dans la religion romaine,… Sans compter qu'il  nomme directement toute une partie des fonctions

officielles de l'administration, ce qui lui assure  théoriquement un grand contrôle sur l'empire. officials of the administration, which theoretically assures him of great control over the empire.

Toutes ces différentes fonctions impliquent  des tenues officielles différentes. Aujourd'hui All of these different functions involve different official dress. Today

nous allons nous concentrer sur la tenue  militaire de cérémonie, qui concentre we are going to focus on ceremonial military dress, which concentrates

sur elle un nombre important de symboles et  était une des tenues les plus prestigieuses.

Évidemment chaque empereur a eu ses propres tenues  et il serait illusoire de penser qu'elles n'ont

pas évolué durant les presque 500 ans qu'a duré  l'empire romain. La tenue sur laquelle nous nous

penchons aujourd'hui est celle de l'empereur  Séptime Sévère , qui a régné à la fin du 2e

siècle, telle que reconstituée et portée par  Valerio Bello, que vous verrez tout au long

de l'épisode et que je remercie pour son aide. Avant de passer un peu plus en détail la tenue,

deux rapides points à détailler pour ne pas  revenir dessus à chaque fois ; l'importance

des symboles et le choix des couleurs. Les symboles tout d'abord sont présents

à peu près partout sur la tenue : représentations  mythologiques, officielles, hommages à l'histoire

romaine,… Cela permet d'affirmer des valeurs,  des références qui sont à l'époque aisément

comprises car toute la société baigne dans une  culture fortement religieuse et empreinte de

références mythologiques. Particulièrement sur les  tenues officielles, y compris celle de l'empereur,

la décoration n'est pas laissée au hasard mais  choisie avec soin pour faire passer des messages.

Le choix des couleurs répond au même  objectif. Deux couleurs vont dominer la

tenue d'aujourd'hui ; la pourpre et le rouge. La pourpre tout d'abord est une couleur rouge

violacée, obtenue à l'époque par le broyage de  Murex, des mollusques ramassés sur les rives de

la Méditerranée. Elle est la couleur impériale  par excellence, en partie par le coût élevé de

la teinture. Seul l'empereur est autorisé à en  porter et elle fait écho à la fois à Jupiter,

le roi des dieux, et au sang des immortels  de la mythologie. Le rouge est quant à lui

la couleur du dieu Mars, dieu de la guerre  évidemment mais également des paysans,

du peuple. C'est une couleur qu'on va retrouver  souvent sur les uniformes militaires romains car

porter cette couleur est vu comme une façon de  rendre hommage à Mars, d'implorer sa protection

au combat. Une sorte de prière passive donc. Heureusement qu'on doit pas se poser autant de

questions en s'habillant le matin, j'en connais  qui resteraient en pyjama toute la journée.

Il est maintenant temps de passer à la tenue  elle même, littéralement des pieds à la tête.

Les chaussures sont d'un ancien modèle  grec, ouvertes sur le devant. Il s'agit

d'un modèle très archaïque qui, s'il fut à  une époque porté par les classes populaires,

est par la suite devenu un symbole de tradition  et de conservatisme, porté lors des cérémonies

religieuses ou lors d'événements comme des  parades mais plus dans la vie quotidienne.

Chaque chaussure est ornée d'une tête  de lion, un animal représentant Hercule,

ce qui pose l'empereur comme soutenu par la force  du héros mythologique. Hercule était de plus très

populaire parmi la population romaine. Le fait de  reprendre un modèle archaïque fait également de

l'empereur un continuateur de l'histoire de  Rome, un garant de ses traditions. Sous les

chaussures se portent des ‘chaussettes' de tissu  pour ne pas que le cuir colle trop à la peau.

Parce que ça a beau être un costume officiel,  faut quand même que ça reste un peu confort.

Par dessus une tunique de tissu est posé  la subarmalis, un pourpoint renforcé dont

on peut apercevoir les ptéryges, ces  lanières lestées qui forment comme

une « jupe » à franges autour des hanches.  La subarmalis sert de support à la cuirasse,

protège les vêtements en dessous des frottements  du métal et offre déjà en elle même une certaine

protection. Elle est évidemment de couleur  pourpre et or pour rappeler la dignité du porteur.

Par dessus on peut voir une ceinture composée de  plusieurs tuiles qui forment comme un rempart.

Chacune de ces tuiles a une signification bien  précise, notamment les différentes institutions

que dirige l'empereur mais également des hommages  à des dieux ou encore des traits de caractères,

comme une façon de se présenter. Ces différentes  tuiles sont remises lors de cérémonies, marquant

ainsi l'approbation des institutions  et affirmant leur caractère solennel.

On peut d'ailleurs faire le parallèle entre  le choix de ces symboles et ce qui deviendra

durant le Moyen ge l'héraldique, la science des  blasons, dont l'objectif reste d'identifier les

personnes tout en portant une symbolique précise. On passe ensuite la cuirasse, pièce principale de

l'armure. Elle est décorée de plusieurs éléments  qui sont recouverts d'or et ensuite rivetés à

l'armure. La encore chaque élément porte une  signification précise. On peut apercevoir,

de bas en haut, tout d'abord un aigle  jupitérien, symbole de la puissance

romaine par excellence. Au dessus se trouve  une victoire ailée portant deux flambeaux,

marquant encore une forte influence grecque  mais aussi la volonté de mettre en avant la

stabilité retrouvée par un empereur qui arrêtera  les offensives et se concentrera sur le maintien

de la stabilité interne de l'empire. Le troisième  symbole est celui de la tête de la Méduse, de la

Gorgogne, qui est une protection courante dans la  superstition romain pour conjurer le mauvais œil.

Même la ceinture qui maintient l'armure  en place est chargée de symboles ; elle

est un clin d'oeil au récit mythologique  de la ceinture de Vénus récupérée par

Hercule. Vraiment rien n'est laissé au hasard. Replié sur l'épaule, se trouve le paludamentum,

un grand rectangle de 5 à 7 mètre de long,  de soie mélangée avec du fil de laine,

le tout de couleur pourpre. La soie est une  matière extrêmement rare et doit être importée

de l'orient, ce qui en fait une tenue extrêmement  prestigieuse. En raison de sa rareté, la pourpre

est dans la mesure du possible transmise d'un  empereur à l'autre, participant à asseoir la

légitimité du porteur d'un paludamentum ancien. Pour couronner le tout, quoi de mieux… qu'une

couronne ? Oui, ça reste un empereur, il  va pas porter un simple béret non plus.

La couronne romaine existe en plusieurs versions,  pouvant représenter des chaînes, une muraille,

même une proue de bateau. Mais la version la plus  connue est celle qui est liée au pouvoir impérial,

à savoir la couronne de laurier tressé, reprise  de celle que portaient les généraux lors de

leurs triomphes. La couronne impériale a  cependant deux particularité ; elle est

ornée d'un cristal de roche sculpté en creux,  une pierre extrêmement rare à l'époque et qui

semble parcourue de petits éclairs, et elle est  en bronze recouvert d'argent, pour mettre en avant

la tradition recouverte de la pureté de la vie. Ce n'est qu'une fois mort que la dépouille est tradition covered with the purity of life. It is only when dead that the remains are

revêtue de couronne en or, tandis que celle qu'il  portait de son vivant est symboliquement détruite.

Tout cela ne constitue donc qu'une seule tenue,  et on aurait pu également parler des objets qui

accompagnent systématiquement l'empereur et  qui eux aussi ont des fonctions symboliques,

qu'il s'agisse de sceptres, de bagues, de sceaux,…  Qui sait, peut être dans une prochaine vidéo ?

Encore merci à l'empereur Septime  Sévère, incarné par Valerio Bello,

merci également au Lugdunum-Musée et théâtres  romains et son 1er festival romaindurant lequel

on a pu tourner les images que vous avez vu  lors de l'épisode. Si vous êtes intéressé par

la représentation du pouvoir à l'époque de la  Rome antique, sachez que Lugdunum - Musée et

théâtres romains , à Lyon, présente l'exposition  “EnQuête de pouvoir” jusqu'au 27 février 2022.

Cette exposition traite des enjeux et  de l'équilibre fragile du pouvoir au

travers de deux périodes historiques clés  de l'Empire romain que sont : la mise en

place du premier régime impérial par Auguste  en 27 av. J.-C. et la crise politique du 2ème

siècle ap. J.-C. qui mènera à une guerre  civile et à la bataille de Lugdunum en

197.Vous pourrez y tester un jeu de rôle  en ligne ainsi qu'un Escape Game inédit !

Pour plus d'informations,  suivez le lien en description !

Merci à tous pour votre attention, merci à Tanguy

Massin pour la préparation de  cette émission. A très vite !