×

We use cookies to help make LingQ better. By visiting the site, you agree to our cookie policy.


image

Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Meg va à la foire aux vanités IX

Meg va à la foire aux vanités IX

Le jeudi soir, Belle s'enferma avec sa femme de chambre française et Meg, et, à elles deux, elles firent de Meg une grande dame. Elles ondulèrent et frisèrent ses cheveux, lui mirent sur le cou et lui auraient mis sur les bras une certaine poudre odoriférante, si Meg ne s'était révoltée. Elles l'emprisonnèrent dans une robe de soie bleu pâle, si étroite que c'est tout au plus si elle pouvait respirer.

On ajouta à sa toilette toute une parure en filigrane : bracelets, collier, bagues, et jusqu'à des boucles d'oreilles qu'Hortense fit tenir en les liant avec un petit brin de soie rose qui ne se voyait pas. Un petit bouquet de fleurs à son corsage et des bottines de soie bleue, à hauts talons, satisfirent son dernier souhait. Un mouchoir garni de dentelle, un éventail à la dernière mode et un magnifique bouquet complétèrent sa toilette. Miss Belle la regarda avec la satisfaction d'une petite fille qui vient de mettre une robe neuve à sa plus jolie poupée.

« Mademoiselle est charmante, très jolie, n'est-ce pas ? s'écria en français Hortense, qui faisait des gestes d'admiration exagérés.

– Venez vous montrer, Meg », dit miss Belle en la conduisant dans la chambre où attendaient ses amies.

Meg la suivit ; sa robe faisait un froufrou de grande dame autour d'elle ; sa queue traînait derrière elle ; ses boucles d'oreilles tintaient ; ses frisures se balançaient gracieusement, et son coeur battait bien fort, car elle pensait que son succès allait enfin réellement commencer, je crois que son miroir lui avait dit sans détour qu'elle était réellement une « petite beauté ». Quand elle apparut au milieu d'elles, ses amies répétèrent avec enthousiasme qu'elle était ravissante, et, pendant quelques minutes, elle resta, comme le geai de la fable, à jouir de ses plumes empruntées.

« Pendant que je m'habille, voulez-vous lui apprendre à se tirer d'affaire avec sa queue et ses hauts talons, Annie ? Sans cela, elle se jettera infailliblement par terre. Clara, mettez votre papillon d'argent dans ses cheveux, et relevez cette longue boucle sur le haut de sa tête. Surtout que personne ne gâte mon ouvrage, dit Belle en s'en allant toute charmée de son oeuvre.

– J'ai peur de descendre l'escalier, je me sens gauche et raide ; il me semble que je ne suis qu'à moitié habillée, dit Meg à Sallie, quand M me Moffat fit dire aux jeunes filles de paraître toutes ensemble au salon.

– Vous ne vous ressemblez pas du tout, mais vous êtes encore plus jolie ; je ne suis rien du tout à côté de vous, dit Sallie. Belle a infiniment de goût, et, avec la jolie toilette qu'elle vous a improvisée, vous avez tout à fait l'air d'une Française. Laissez aller vos fleurs et n'y faites pas tant d'attention. Surtout tâchez de ne pas tomber. »

Sallie avait, certes, un effort à faire pour ne pas être fâchée de ce que Meg était plus jolie qu'elle.

Marguerite arriva sans encombre au pied de l'escalier et s'avança dans le salon, où la famille Moffat et quelques invités étaient déjà assemblés. Elle découvrit bientôt qu'il y a dans les beaux habits un charme qui attire l'attention et la considération d'une certaine classe de personnes : plusieurs jeunes filles, qui n'avaient pas fait attention à elle à la première soirée, devinrent tout à coup très affectueuses pour elle ; plusieurs jeunes gens qui l'avaient à peine regardée, non seulement la regardèrent, mais demandèrent à lui être présentés, et lui dirent toutes sortes de choses qui n'avaient pas le sens commun, mais qui lui parurent très agréables à entendre, et plusieurs vieilles dames, assises sur les canapés, demandèrent avec intérêt qui elle était. Elle entendit Mme Moffat répondre à l'une d'elles :

« Pâquerette Marsch. Son père est un savant médecin en ce moment à l'armée ; c'est une des meilleures familles des environs, mais des revers de fortune, vous savez... Ce sont des amis intimes des Laurentz... C'est une charmante jeune fille, et mon Ned en est tout à fait enthousiasmé.

– Ah ! » fit la vieille dame en mettant son lorgnon.

Et elle observa de nouveau Meg, qui tâchait de ne pas avoir l'air d'avoir entendu et était un peu choquée des réponses de Mme Moffat. Mais, comme elle s'imaginait devoir jouer le rôle d'une grande dame, elle se tira assez bien d'affaire. Cependant sa robe trop étroite lui fit mal au côté, sa traîne était toujours sous ses pieds, et elle avait une crainte perpétuelle de perdre ses boucles d'oreilles.

Elle s'éventait nonchalamment en riant des fades plaisanteries d'un jeune homme qui faisait tous ses efforts pour être spirituel, mais n'y réussissait pas, lorsqu'elle s'arrêta subitement de rire et parut confuse. Juste vis-à-vis d'elle, elle aperçut Laurie qui la regardait, sans déguiser sa surprise et aussi sa désapprobation.

Meg lut dans ses yeux sincères quelque chose qui la troubla. Elle eût donné bien des choses pour n'avoir que sa vieille robe. Sa confusion fut complète quand elle vit Belle donner un coup de coude à Annie et regarder attentivement elle et Laurie. Heureusement pour elle, Laurie avait ce soir-là l'air encore plus enfant et plus timide que d'habitude.

« Bêtes de gens de m'avoir mis de telles pensées dans la tête ! se dit Meg ; mais je ne veux pas y faire attention et je ne changerai pas de contenance pour cela. »

Elle traversa donc bravement la chambre pour aller donner une poignée de main à son ami.

« J'avais peur que vous ne vinssiez pas ; je suis très contente que vous vous soyez décidé, dit-elle.

– Jo m'a forcé d'accepter. Elle désirait savoir de moi quel air vous aviez, répondit Laurie, sans trop oser tourner les yeux vers elle.

– Qu'est-ce que vous lui direz ? demanda Meg, curieuse de savoir l'opinion qu'il avait d'elle, et cependant se sentant pour la première fois mal à son aise avec lui.

– Je lui dirai que je ne vous reconnaissais pas, tant vous avez l'air cérémonieux, et que vous vous ressemblez si peu que j'ai tout à fait peur de vous, répondit-il en faisant tourner entre ses doigts le bouton de son gant pour dissimuler son embarras.

– Que vous êtes donc absurde, Laurie ! Mes amies m'ont habillée pour faire une plaisanterie, et je me suis laissé faire. Jo ouvrirait de grands yeux si elle me voyait, n'est-ce pas ? »

Meg aurait voulu lui faire dire s'il la trouvait mieux ou plus mal que d'habitude.

« Jo ouvrirait de grands yeux, oui certainement, répondit gravement Laurie.

– Est-ce que je ne vous plais pas comme cela ?

– Eh bien, non !

– Pourquoi ? »

Il regarda sa tête frisée, ses épaules plus découvertes qu'à l'ordinaire et sa robe excentriquement garnie, d'un air qui la rendit encore plus honteuse que sa dure réponse qui détonait avec sa politesse habituelle.

« Jo n'aimerait pas les embarras et cette robe à queue », ajouta Laurie.

C'était trop fort de la part d'une personne plus jeune qu'elle, et Meg s'en alla en disant avec pétulance à Laurie :

« Vous êtes ce soir le petit garçon le plus impoli que j'aie jamais vu. »

Et, tout irritée, elle alla près d'une fenêtre rafraîchir un peu ses joues, auxquelles la robe trop étroite donnait une couleur brillante, mais peu avantageuse. Comme elle était là, elle vit passer le major Lincoln à côté d'elle, et elle l'entendit dire à sa mère :

« J'aurais voulu vous faire voir la jeune fille dont je vous ai parlé l'autre jour ; mais ses amies l'ont déjà gâtée, et aujourd'hui ce n'est plus qu'une vraie poupée.

– Oh ! mon Dieu, soupira Meg, si au moins j'avais eu plus de bons sens, si j'avais eu assez de raison pour me contenter de ma robe fanée, je n'aurais pas été si mal à mon aise ni si honteuse de moi-même. »

Elle appuya son front brûlant contre les vitres froides, et resta immobile, à moitié cachée par le rideau et sans faire attention qu'on commençait à jouer sa valse favorite. Elle demeura dans cette position jusqu'à ce que, quelqu'un lui ayant touché le bras, elle dut se retourner. Laurie repentant était devant elle. Il lui dit d'un air contrit en lui tendant la main et lui faisant un profond salut : « Pardonnez-moi mon impolitesse, je vous prie, et soyez assez bonne pour venir danser cette valse avec moi.

– Je craindrais que cela vous fût trop désagréable, répondit Meg, tâchant d'avoir l'air offensé, mais n'y arrivant pas.

– Vous savez bien le contraire, Meg. Je meurs d'envie de danser avec vous. Venez, je serai bien sage. Je n'aime pas votre robe, mais en somme vous êtes splendide. »

Et il agita les mains comme si les mots lui manquaient pour exprimer son admiration. Meg sourit et le suivit.

« Faites attention de ne pas vous embarrasser les pieds dans cette traîne, murmura Meg à son jeune cavalier pendant qu'ils attendaient le moment de partir en mesure. Cette robe fait le malheur de ma vie, et j'ai été bien sotte de la mettre.

– Je crois en effet, dit Laurie, qu'il eût mieux valu qu'elle fût plus montante par le haut et moins longue par en bas. C'est tout au plus si j'ai pu apercevoir jusqu'ici vos jolies bottines bleues. »

Ils partirent légèrement et gracieusement, car ils avaient souvent dansé ensemble et étaient habitués l'un à l'autre. L'heureux jeune couple était charmant à voir pendant qu'ils tournaient gaiement. Ils se sentaient meilleurs amis que jamais après leur petite querelle.

« Laurie, je voudrais vous prier de me faire un grand plaisir, murmura Meg lorsqu'elle perdit haleine, ce qui arriva bientôt sans qu'elle voulût avouer pourquoi.

– Je suis prêt, répondit vivement Laurie.

– Voudriez-vous ne pas parler à la maison de ma toilette de ce soir ? Mes soeurs ne comprendraient pas la plaisanterie, et cela chagrinerait mère.

– Alors pourquoi l'avez-vous mise ? »

Les yeux de Laurie le demandaient si clairement que Meg ajouta vivement :

« Je confesserai à maman combien j'ai été bête, mais je préfère le lui dire moi-même. Ainsi, vous n'en direz rien, n'est-ce pas ?

– Je vous le promets. Seulement, qu'est-ce que je leur répondrai quand elles me demanderont comment vous étiez ?

– Dites-leur que j'étais bien et que je paraissais m'amuser beaucoup.

– Je dirai la première chose de tout mon coeur, mais que dirai-je quant à la seconde ? Vous ne paraissez pas vous amuser autant que vous me priez de le dire. Est-ce vrai ?

– Vous avez raison, Laurie ; je désirais seulement connaître ce genre de plaisir, mais je vois qu'il ne me convient pas et je commence à en avoir assez.

– Voici Ned Moffat qui vient. Qu'est-ce qu'il veut ? demanda Laurie en fronçant ses sourcils noirs, comme s'il ne pensait pas que la compagnie de son jeune hôte dût être agréable pour eux.

– Il m'a engagée pour trois danses, et je suppose qu'il vient les réclamer. Quel ennui ! » dit Meg en prenant un air dolent, qui amusa immensément Laurie.

Il ne parla plus à Meg jusqu'au souper ; mais, l'ayant vue alors accepter du vin de Champagne que lui offraient Ned et son ami Hoffmann, lesquels se comportaient comme deux fous, et se trouvant une sorte de droit fraternel de veiller sur Mme Marsch et de combattre pour elles quand elles avaient besoin d'un défenseur, il alla vers Meg, se pencha sur le dos de sa chaise, et lui dit à voix basse, pendant que Ned se tournait pour remplir encore son verre et que Fischer se baissait pour ramasser son éventail :

« Vous aurez demain un mal de tête fou si vous continuez, Meg. À votre place je ne voudrais pas boire de ce vin dont vous n'avez pas l'habitude ; votre mère ne serait pas contente si elle vous voyait, Meg.

– Je ne suis pas Meg ce soir, je suis une folle comme toutes les miss qui sont là. Demain vous me retrouverez désespérément sage, répondit-elle avec un petit rire affecté.

– Pourquoi pas ce soir même ? » reprit Laurie.

Et comme Meg ne répondait pas, son jeune mentor la quitta tout chagrin. Après une heure d'attente, voyant que le moment n'était pas encore venu de lui parler raison, il se décida à partir et vint lui dire adieu.

« Souvenez-vous, lui dit-elle en essayant de sourire, car le mal de tête que lui avait prédit Laurie avait déjà commencé, souvenez-vous que je vous ai prié de ne donner aucun détail à maman.

– Je me tairai », répondit tristement Laurie.

Ce petit aparté avait excité la curiosité d'Annie ; mais Meg était trop fatiguée pour bavarder, et elle remonta à sa chambre. Elle éprouvait le même sentiment de fatigue que si elle avait assisté à une mascarade, qui ne l'aurait pas autant amusée qu'elle l'avait espéré. Elle fut malade toute la journée du vendredi, et, le samedi, elle revint chez elle extrêmement lasse de ses quinze jours de plaisir. Meg rapportait à la maison le sentiment intime qu'elle était restée assez longtemps au milieu du luxe des Moffat.

Meg va à la foire aux vanités IX Meg goes to vanity fair IX Meg va a Vanity Fair IX Meg, 베니티 페어 IX에 참가하다

Le jeudi soir, Belle s'enferma avec sa femme de chambre française et Meg, et, à elles deux, elles firent de Meg une grande dame. On Thursday night, Belle locked herself in with her French maid and Meg, and between them they made Meg a great lady. Elles ondulèrent et frisèrent ses cheveux, lui mirent sur le cou et lui auraient mis sur les bras une certaine poudre odoriférante, si Meg ne s'était révoltée. They waved and curled her hair, put a certain fragrant powder on her neck and arms, if Meg had not rebelled. Le agitaron y rizaron el pelo, le pusieron cierto polvo perfumado en el cuello y se lo habrían puesto en los brazos, si Meg no se hubiera rebelado. Elles l'emprisonnèrent dans une robe de soie bleu pâle, si étroite que c'est tout au plus si elle pouvait respirer. They imprisoned her in a pale blue silk dress, so tight that she could hardly breathe.

On ajouta à sa toilette toute une parure en filigrane : bracelets, collier, bagues, et jusqu'à des boucles d'oreilles qu'Hortense fit tenir en les liant avec un petit brin de soie rose qui ne se voyait pas. A whole set of filigree jewellery was added to her toilet: bracelets, necklace, rings, and even earrings that Hortense held together with a small strand of pink silk that could not be seen. Toda una gama de joyas de filigrana se añadía a su tocador: pulseras, collares, anillos e incluso pendientes, que Hortense sujetaba con una pequeña hebra de seda rosa que no se veía. Un petit bouquet de fleurs à son corsage et des bottines de soie bleue, à hauts talons, satisfirent son dernier souhait. A small bouquet of flowers on her bodice and blue silk boots with high heels satisfied her last wish. Un pequeño ramo de flores en el corpiño y unas botas de seda azul de tacón alto satisfacían su último deseo. Un mouchoir garni de dentelle, un éventail à la dernière mode et un magnifique bouquet complétèrent sa toilette. A handkerchief trimmed with lace, a fan of the latest fashion and a beautiful bouquet completed her toilet. Un pañuelo adornado con encaje, un abanico a la última moda y un magnífico ramo de flores completaban su toilette. Miss Belle la regarda avec la satisfaction d'une petite fille qui vient de mettre une robe neuve à sa plus jolie poupée. Miss Belle looked at her with the satisfaction of a little girl who has just put a new dress on her prettiest doll.

« Mademoiselle est charmante, très jolie, n'est-ce pas ? "Miss is charming, very pretty, isn't she? s'écria en français Hortense, qui faisait des gestes d'admiration exagérés. exclaimed in French Hortense, who made exaggerated gestures of admiration.

– Venez vous montrer, Meg », dit miss Belle en la conduisant dans la chambre où attendaient ses amies. - Come and show yourself, Meg," said Miss Belle, leading her into the room where her friends were waiting.

Meg la suivit ; sa robe faisait un froufrou de grande dame autour d'elle ; sa queue traînait derrière elle ; ses boucles d'oreilles tintaient ; ses frisures se balançaient gracieusement, et son coeur battait bien fort, car elle pensait que son succès allait enfin réellement commencer, je crois que son miroir lui avait dit sans détour qu'elle était réellement une « petite beauté ». Meg followed her; her dress made a grand lady's frill around her; her tail trailed behind her; her earrings tinkled; her curls swayed gracefully, and her heart beat loudly, for she thought that her success was at last really going to begin, I believe her mirror had told her plainly that she was really a "little beauty." Meg la siguió; su vestido formaba un gran froufrou de dama a su alrededor; su cola se arrastraba tras ella; sus pendientes tintineaban; sus rizos se mecían con gracia, y su corazón latía con fuerza, pues pensaba que por fin iba a comenzar realmente su éxito, creo que su espejo le había dicho sin ambages que era realmente una "pequeña belleza". Quand elle apparut au milieu d'elles, ses amies répétèrent avec enthousiasme qu'elle était ravissante, et, pendant quelques minutes, elle resta, comme le geai de la fable, à jouir de ses plumes empruntées. When she appeared in their midst, her friends enthusiastically repeated that she was beautiful, and for a few minutes she remained, like the jay in the fable, enjoying her borrowed feathers. Cuando apareció entre ellos, sus amigos repitieron con entusiasmo que estaba deslumbrante, y durante unos minutos permaneció, como el arrendajo de la fábula, disfrutando de sus plumas prestadas.

« Pendant que je m'habille, voulez-vous lui apprendre à se tirer d'affaire avec sa queue et ses hauts talons, Annie ? "While I'm getting dressed, would you teach her how to get away with her tail and high heels, Annie? "Mientras me visto, ¿le enseñas a salir con su polla y sus tacones, Annie? Sans cela, elle se jettera infailliblement par terre. Otherwise, it will inevitably fall to the ground. Clara, mettez votre papillon d'argent dans ses cheveux, et relevez cette longue boucle sur le haut de sa tête. Clara, put your silver butterfly in her hair, and lift that long curl to the top of her head. Surtout que personne ne gâte mon ouvrage, dit Belle en s'en allant toute charmée de son oeuvre. Especially that nobody spoils my work, says Belle while leaving all charmed of her work. Sobre todo, no dejes que nadie me estropee el trabajo", dijo Belle, mientras se alejaba encantada con su obra.

– J'ai peur de descendre l'escalier, je me sens gauche et raide ; il me semble que je ne suis qu'à moitié habillée, dit Meg à Sallie, quand M me Moffat fit dire aux jeunes filles de paraître toutes ensemble au salon. - I'm afraid to go down the stairs, I feel awkward and stiff; I seem to be only half dressed," said Meg to Sallie, when Mr. Moffat told the girls to appear together in the drawing room. - Tengo miedo de bajar, me siento incómoda y rígida, y me parece que estoy a medio vestir", le dijo Meg a Sallie, cuando el señor Moffat les dijo a las chicas que se presentaran todas juntas en el salón.

– Vous ne vous ressemblez pas du tout, mais vous êtes encore plus jolie ; je ne suis rien du tout à côté de vous, dit Sallie. - You don't look anything like you, but you're even prettier; I'm nothing at all compared to you," said Sallie. - No te pareces en nada a ti, pero eres aún más guapa; yo no soy nada comparada contigo", dice Sallie. Belle a infiniment de goût, et, avec la jolie toilette qu'elle vous a improvisée, vous avez tout à fait l'air d'une Française. Belle has infinite taste, and, with the pretty toilet she has improvised for you, you look quite French. Laissez aller vos fleurs et n'y faites pas tant d'attention. Let your flowers go and don't pay so much attention to them. Deja que tus flores se vayan y no les prestes tanta atención. Surtout tâchez de ne pas tomber. Make sure you don't fall. Sobre todo, intenta no caerte. »

Sallie avait, certes, un effort à faire pour ne pas être fâchée de ce que Meg était plus jolie qu'elle. Sallie certainly had to make an effort not to be upset that Meg was prettier than she was. Desde luego, Sallie tuvo que hacer un esfuerzo para no enfadarse porque Meg fuera más guapa que ella.

Marguerite arriva sans encombre au pied de l'escalier et s'avança dans le salon, où la famille Moffat et quelques invités étaient déjà assemblés. Marguerite arrived safely at the foot of the stairs and walked into the living room, where the Moffat family and some guests were already assembled. Elle découvrit bientôt qu'il y a dans les beaux habits un charme qui attire l'attention et la considération d'une certaine classe de personnes : plusieurs jeunes filles, qui n'avaient pas fait attention à elle à la première soirée, devinrent tout à coup très affectueuses pour elle ; plusieurs jeunes gens qui l'avaient à peine regardée, non seulement la regardèrent, mais demandèrent à lui être présentés, et lui dirent toutes sortes de choses qui n'avaient pas le sens commun, mais qui lui parurent très agréables à entendre, et plusieurs vieilles dames, assises sur les canapés, demandèrent avec intérêt qui elle était. She soon discovered that there is a charm in beautiful clothes that attracts the attention and consideration of a certain class of people: several young ladies, who had taken no notice of her at the first party, suddenly became very affectionate to her; several young men who had scarcely looked at her, not only looked at her, but asked to be introduced to her, and said all sorts of things to her which had no common sense, but which seemed very pleasant to hear, and several old ladies, sitting on the couches, asked with interest who she was. Elle entendit Mme Moffat répondre à l'une d'elles : She heard Ms. Moffat reply to one of them:

« Pâquerette Marsch. "Daisy Marsch. Son père est un savant médecin en ce moment à l'armée ; c'est une des meilleures familles des environs, mais des revers de fortune, vous savez... Ce sont des amis intimes des Laurentz... C'est une charmante jeune fille, et mon Ned en est tout à fait enthousiasmé. His father is a learned doctor at the moment in the army; it is one of the best families around, but reverses of fortune, you know... They are intimate friends of the Laurenzes... She is a charming young lady, and my Ned is quite taken with her. Su padre es un doctor erudito en el ejército en este momento; son una de las mejores familias de los alrededores, pero ha habido reveses de fortuna, ya sabes... Son íntimos amigos de los Laurenz... Es una chica encantadora, y mi Ned está muy entusiasmado con ella.

– Ah ! - Ah! » fit la vieille dame en mettant son lorgnon. "said the old lady, putting on her lorgnon. ", dijo la anciana, poniéndose la lupa.

Et elle observa de nouveau Meg, qui tâchait de ne pas avoir l'air d'avoir entendu et était un peu choquée des réponses de Mme Moffat. And she watched Meg again, who was trying not to look like she heard and was a little shocked at Mrs. Moffat's answers. Mais, comme elle s'imaginait devoir jouer le rôle d'une grande dame, elle se tira assez bien d'affaire. But, since she imagined she had to play the role of a great lady, she managed quite well. Pero como se imaginaba que tenía que interpretar el papel de una gran dama, se las arregló bastante bien. Cependant sa robe trop étroite lui fit mal au côté, sa traîne était toujours sous ses pieds, et elle avait une crainte perpétuelle de perdre ses boucles d'oreilles. However, her dress was too narrow, her train was always under her feet, and she had a perpetual fear of losing her earrings. Pero el vestido le apretaba demasiado, le dolía el costado, la cola le llegaba siempre por debajo de los pies y temía constantemente perder los pendientes.

Elle s'éventait nonchalamment en riant des fades plaisanteries d'un jeune homme qui faisait tous ses efforts pour être spirituel, mais n'y réussissait pas, lorsqu'elle s'arrêta subitement de rire et parut confuse. She was nonchalantly fanning herself, laughing at the bland jokes of a young man who was trying hard to be witty, but not succeeding, when she suddenly stopped laughing and looked confused. Se estaba abanicando despreocupadamente, riéndose de las bromas sosas de un joven que se esforzaba por ser ingenioso, pero fracasaba, cuando de repente dejó de reírse y puso cara de confusión. Juste vis-à-vis d'elle, elle aperçut Laurie qui la regardait, sans déguiser sa surprise et aussi sa désapprobation. Right in front of her, she saw Laurie looking at her, without disguising her surprise and also her disapproval. Justo enfrente, vio que Laurie la miraba, sin disimular su sorpresa y desaprobación.

Meg lut dans ses yeux sincères quelque chose qui la troubla. Meg read something in his sincere eyes that troubled her. Meg vio algo en sus ojos sinceros que la preocupó. Elle eût donné bien des choses pour n'avoir que sa vieille robe. She would have given many things to have only her old dress. Habría dado cualquier cosa por tener sólo su vestido viejo. Sa confusion fut complète quand elle vit Belle donner un coup de coude à Annie et regarder attentivement elle et Laurie. Her confusion was complete when she saw Belle nudge Annie and look closely at her and Laurie. Heureusement pour elle, Laurie avait ce soir-là l'air encore plus enfant et plus timide que d'habitude. Luckily for her, Laurie looked even more childlike and shy than usual that night.

« Bêtes de gens de m'avoir mis de telles pensées dans la tête ! "Stupid people for putting such thoughts in my head! "¡Estúpida gente por meterme semejantes pensamientos en la cabeza! se dit Meg ; mais je ne veux pas y faire attention et je ne changerai pas de contenance pour cela. said Meg to herself; but I don't want to pay any attention to it, and I won't change my countenance for that. se dijo Meg-, pero no quiero prestarle atención y no voy a cambiar de actitud por ello. »

Elle traversa donc bravement la chambre pour aller donner une poignée de main à son ami. So she bravely crossed the room to go and shake hands with her friend. Así que cruzó valientemente la sala para estrechar la mano de su amiga.

« J'avais peur que vous ne vinssiez pas ; je suis très contente que vous vous soyez décidé, dit-elle. "I was afraid you wouldn't come; I'm very glad you've made up your mind," she said.

– Jo m'a forcé d'accepter. - Jo forced me to accept. Elle désirait savoir de moi quel air vous aviez, répondit Laurie, sans trop oser tourner les yeux vers elle. She wanted to know from me what kind of air you had," Laurie replied, not daring to turn his eyes towards her. Queria saber de mi como eras -respondio Laurie, sin atreverse a volver los ojos hacia ella.

– Qu'est-ce que vous lui direz ? - What will you tell him? demanda Meg, curieuse de savoir l'opinion qu'il avait d'elle, et cependant se sentant pour la première fois mal à son aise avec lui. Meg asked, curious about his opinion of her, yet feeling uncomfortable with him for the first time.

– Je lui dirai que je ne vous reconnaissais pas, tant vous avez l'air cérémonieux, et que vous vous ressemblez si peu que j'ai tout à fait peur de vous, répondit-il en faisant tourner entre ses doigts le bouton de son gant pour dissimuler son embarras. - I will tell him that I did not recognize you, so much you have the ceremonious air, and that you resemble you so little that I am quite afraid of you, he answered while making turn between his fingers the button of his glove to dissimulate his embarrassment. - Le diré que no os he reconocido, que parecéis tan ceremoniosos y que os parecéis tan poco que os tengo bastante miedo -respondió, haciendo girar el botón de su guante entre los dedos para disimular su vergüenza.

– Que vous êtes donc absurde, Laurie ! - How absurd you are, Laurie! Mes amies m'ont habillée pour faire une plaisanterie, et je me suis laissé faire. My friends dressed me up as a joke, and I went along with it. Jo ouvrirait de grands yeux si elle me voyait, n'est-ce pas ? Jo would open her eyes wide if she saw me, wouldn't she? Jo abriría mucho los ojos si me viera, ¿verdad? »

Meg aurait voulu lui faire dire s'il la trouvait mieux ou plus mal que d'habitude. Meg would have liked to make him tell her if he thought she looked better or worse than usual. A Meg le habría gustado que le dijera si pensaba que tenía mejor o peor aspecto que de costumbre.

« Jo ouvrirait de grands yeux, oui certainement, répondit gravement Laurie. "Jo would open her eyes wide, yes certainly," Laurie replied gravely.

– Est-ce que je ne vous plais pas comme cela ? - Do you not like me like this?

– Eh bien, non ! - Well, no!

– Pourquoi ? »

Il regarda sa tête frisée, ses épaules plus découvertes qu'à l'ordinaire et sa robe excentriquement garnie, d'un air qui la rendit encore plus honteuse que sa dure réponse qui détonait avec sa politesse habituelle. He looked at her curly head, her shoulders more uncovered than usual and her eccentrically trimmed dress, with an air that made her even more ashamed than his harsh answer that clashed with her usual politeness. Le miró la cabeza rizada, los hombros más al descubierto que de costumbre y el vestido excéntricamente recortado, con un aire que la avergonzó aún más que su dura respuesta, que chocaba con su cortesía habitual.

« Jo n'aimerait pas les embarras et cette robe à queue », ajouta Laurie. "Jo wouldn't like the embarrassments and that dress with a tail," Laurie added. "A Jo no le gustarían las vergüenzas y ese frac", añadió Laurie.

C'était trop fort de la part d'une personne plus jeune qu'elle, et Meg s'en alla en disant avec pétulance à Laurie : This was too strong of a statement from someone younger than her, and Meg walked away petulantly telling Laurie: Era demasiado para alguien más joven que ella, y Meg se marchó petulante diciéndole a Laurie:

« Vous êtes ce soir le petit garçon le plus impoli que j'aie jamais vu. "You are tonight the rudest little boy I have ever seen. »

Et, tout irritée, elle alla près d'une fenêtre rafraîchir un peu ses joues, auxquelles la robe trop étroite donnait une couleur brillante, mais peu avantageuse. And, all irritated, she went near a window to refresh a little her cheeks, to which the too narrow dress gave a brilliant color, but little advantageous. Comme elle était là, elle vit passer le major Lincoln à côté d'elle, et elle l'entendit dire à sa mère : As she stood there, she saw Major Lincoln pass by her, and she heard him say to her mother:

« J'aurais voulu vous faire voir la jeune fille dont je vous ai parlé l'autre jour ; mais ses amies l'ont déjà gâtée, et aujourd'hui ce n'est plus qu'une vraie poupée. "I would have liked you to see the girl I told you about the other day, but her friends have already spoiled her, and now she is just a doll. "Me hubiera gustado que vieras a la joven de la que te hablé el otro día, pero sus amigos ya la han mimado y ahora es sólo una muñeca.

– Oh ! mon Dieu, soupira Meg, si au moins j'avais eu plus de bons sens, si j'avais eu assez de raison pour me contenter de ma robe fanée, je n'aurais pas été si mal à mon aise ni si honteuse de moi-même. My God," sighed Meg, "if I had at least had more sense, if I had been sensible enough to be content with my faded dress, I should not have been so ill at ease or so ashamed of myself. »

Elle appuya son front brûlant contre les vitres froides, et resta immobile, à moitié cachée par le rideau et sans faire attention qu'on commençait à jouer sa valse favorite. She leaned her burning forehead against the cold windows, and remained motionless, half hidden by the curtain and without paying attention that one started to play her favorite waltz. Apoyó su ardiente frente en el frío cristal y permaneció inmóvil, medio oculta por la cortina y ajena al hecho de que empezaba a sonar su vals favorito. Elle demeura dans cette position jusqu'à ce que, quelqu'un lui ayant touché le bras, elle dut se retourner. She remained in this position until someone touched her arm and she had to turn around. Permaneció en esta posición hasta que alguien le tocó el brazo y tuvo que darse la vuelta. Laurie repentant était devant elle. Repentant Laurie was in front of her. Laurie se presentó ante ella arrepentida. Il lui dit d'un air contrit en lui tendant la main et lui faisant un profond salut : « Pardonnez-moi mon impolitesse, je vous prie, et soyez assez bonne pour venir danser cette valse avec moi. He said to her with a contrite air, holding out his hand and giving her a deep bow: "Forgive me my rudeness, please, and be good enough to come and dance this waltz with me.

– Je craindrais que cela vous fût trop désagréable, répondit Meg, tâchant d'avoir l'air offensé, mais n'y arrivant pas. - I'm afraid that would be too unpleasant for you," Meg replied, trying to look offended, but not succeeding. - Me temo que eso sería demasiado desagradable para ti -dijo Meg, intentando parecer ofendida, pero sin conseguirlo.

– Vous savez bien le contraire, Meg. - You know better, Meg. Je meurs d'envie de danser avec vous. I'm dying to dance with you. Me muero por bailar contigo. Venez, je serai bien sage. Come on, I'll be good. Vamos, seré bueno. Je n'aime pas votre robe, mais en somme vous êtes splendide. I don't like your dress, but all in all you look great. »

Et il agita les mains comme si les mots lui manquaient pour exprimer son admiration. And he waved his hands as if he lacked the words to express his admiration. Meg sourit et le suivit.

« Faites attention de ne pas vous embarrasser les pieds dans cette traîne, murmura Meg à son jeune cavalier pendant qu'ils attendaient le moment de partir en mesure. "Be careful not to embarrass your feet in that train," Meg whispered to her young date as they waited for the moment to leave in measure. Cette robe fait le malheur de ma vie, et j'ai été bien sotte de la mettre. This dress is the bane of my life, and I was very foolish to put it on. Este vestido es la perdición de mi vida, y fui una tonta al ponérmelo.

– Je crois en effet, dit Laurie, qu'il eût mieux valu qu'elle fût plus montante par le haut et moins longue par en bas. - I think it would have been better if it had been higher up and shorter down," said Laurie. - Creo", dice Laurie, "que habría sido mejor si hubiera sido más alta en la parte superior y más corta en la inferior. C'est tout au plus si j'ai pu apercevoir jusqu'ici vos jolies bottines bleues. It is at most if I could see your pretty blue boots so far. Lo más que he visto hasta ahora son tus bonitas botas azules. »

Ils partirent légèrement et gracieusement, car ils avaient souvent dansé ensemble et étaient habitués l'un à l'autre. They left lightly and gracefully, for they had often danced together and were used to each other. L'heureux jeune couple était charmant à voir pendant qu'ils tournaient gaiement. The happy young couple was charming to watch as they gleefully turned. Ils se sentaient meilleurs amis que jamais après leur petite querelle. They felt like better friends than ever after their little spat.

« Laurie, je voudrais vous prier de me faire un grand plaisir, murmura Meg lorsqu'elle perdit haleine, ce qui arriva bientôt sans qu'elle voulût avouer pourquoi. "Laurie, I would like to beg you to give me a great pleasure," murmured Meg when she lost her breath, which soon happened without her wanting to confess why. Laurie, me gustaría pedirte que me hicieras un gran favor -murmuró Meg cuando perdió el aliento, lo que no tardó en ocurrir sin que ella quisiera admitir por qué.

– Je suis prêt, répondit vivement Laurie. - I'm ready," Laurie replied briskly.

– Voudriez-vous ne pas parler à la maison de ma toilette de ce soir ? - Would you mind not telling the house about my toilet tonight? Mes soeurs ne comprendraient pas la plaisanterie, et cela chagrinerait mère. My sisters would not understand the joke, and it would grieve Mother. Mis hermanas no entenderían la broma, y eso disgustaría a mamá.

– Alors pourquoi l'avez-vous mise ? - So why did you put it on? - ¿Y por qué te lo has puesto? »

Les yeux de Laurie le demandaient si clairement que Meg ajouta vivement : Laurie's eyes asked so clearly that Meg added sharply:

« Je confesserai à maman combien j'ai été bête, mais je préfère le lui dire moi-même. "I'll confess to Mom how silly I was, but I'd rather tell her myself. "Le confesaré a mamá lo estúpido que he sido, pero prefiero decírselo yo mismo. Ainsi, vous n'en direz rien, n'est-ce pas ? So you won't say anything about it, will you?

– Je vous le promets. - I promise you that. Seulement, qu'est-ce que je leur répondrai quand elles me demanderont comment vous étiez ? Only, what will I tell them when they ask me how you were?

– Dites-leur que j'étais bien et que je paraissais m'amuser beaucoup. - Tell them I was fine and that I seemed to be having a lot of fun.

– Je dirai la première chose de tout mon coeur, mais que dirai-je quant à la seconde ? - I will say the first thing with all my heart, but what will I say about the second? Vous ne paraissez pas vous amuser autant que vous me priez de le dire. You don't seem to be having as much fun as you're asking me to say. No pareces estar disfrutando tanto como me pides que diga. Est-ce vrai ?

– Vous avez raison, Laurie ; je désirais seulement connaître ce genre de plaisir, mais je vois qu'il ne me convient pas et je commence à en avoir assez. - You are right, Laurie; I only wanted to experience this kind of pleasure, but I see that it does not suit me and I am getting tired of it. - Tienes razón, Laurie; sólo quería experimentar este tipo de placer, pero veo que no me conviene y me estoy cansando de él.

– Voici Ned Moffat qui vient. - Here comes Ned Moffat. Qu'est-ce qu'il veut ? What does he want? demanda Laurie en fronçant ses sourcils noirs, comme s'il ne pensait pas que la compagnie de son jeune hôte dût être agréable pour eux. Laurie asked, frowning darkly, as if he didn't think the company of his young host should be pleasant for them. preguntó Laurie, frunciendo el ceño, como si no creyera que la compañía de su joven anfitrión fuera agradable para ellos.

– Il m'a engagée pour trois danses, et je suppose qu'il vient les réclamer. - He hired me for three dances, and I guess he's coming to claim them. - Me contrató para tres bailes, y supongo que ha venido a reclamarlos. Quel ennui ! What a bore! ¡Qué aburrimiento! » dit Meg en prenant un air dolent, qui amusa immensément Laurie. " said Meg with a dolorous air, which amused Laurie immensely. ", dijo Meg con aire doliente, lo que divirtió inmensamente a Laurie.

Il ne parla plus à Meg jusqu'au souper ; mais, l'ayant vue alors accepter du vin de Champagne que lui offraient Ned et son ami Hoffmann, lesquels se comportaient comme deux fous, et se trouvant une sorte de droit fraternel de veiller sur Mme Marsch et de combattre pour elles quand elles avaient besoin d'un défenseur, il alla vers Meg, se pencha sur le dos de sa chaise, et lui dit à voix basse, pendant que Ned se tournait pour remplir encore son verre et que Fischer se baissait pour ramasser son éventail : He did not speak to Meg again until supper; but, having then seen her accept some Champagne wine offered to her by Ned and his friend Hoffmann, who were behaving like two madmen, and finding a sort of brotherly right to look after Mrs. Marsch and fight for them when they needed a defender, he went to Meg, leaned over the back of her chair, and said to her in a low voice, while Ned turned to refill his glass again and Fischer stooped to pick up his fan: No volvió a hablar con Meg hasta la cena; pero, después de verla aceptar un poco de vino de Champagne que le ofrecían Ned y su amigo Hoffmann, que se comportaban como dos locos, y encontrándose en una especie de derecho fraternal a cuidar de la señora Marsch y luchar por ellos cuando necesitaban un defensor, se acercó a Meg, se inclinó sobre el respaldo de su silla y le dijo en voz baja, mientras Ned se volvía para rellenar su vaso y Fischer se agachaba para recoger su abanico:

« Vous aurez demain un mal de tête fou si vous continuez, Meg. "You'll have a crazy headache tomorrow if you keep this up, Meg. "Tendrás un loco dolor de cabeza mañana si sigues así, Meg. À votre place je ne voudrais pas boire de ce vin dont vous n'avez pas l'habitude ; votre mère ne serait pas contente si elle vous voyait, Meg. If I were you I wouldn't want to drink that wine you're not used to; your mother wouldn't be happy if she saw you, Meg.

– Je ne suis pas Meg ce soir, je suis une folle comme toutes les miss qui sont là. - I'm not Meg tonight, I'm a crazy person like all the other girls who are here. - No soy Meg esta noche, estoy tan loca como todas las otras chicas aquí. Demain vous me retrouverez désespérément sage, répondit-elle avec un petit rire affecté. Tomorrow you will find me desperately wise, she answered with a small affected laugh. Mañana me encontrarás desesperadamente callada", respondió con una risita afectada.

– Pourquoi pas ce soir même ? - Why not this very evening? - ¿Por qué no esta misma noche? » reprit Laurie.

Et comme Meg ne répondait pas, son jeune mentor la quitta tout chagrin. And when Meg didn't respond, her young mentor left her in sorrow. Y cuando Meg no respondió, su joven mentor la abandonó apenado. Après une heure d'attente, voyant que le moment n'était pas encore venu de lui parler raison, il se décida à partir et vint lui dire adieu. After an hour of waiting, seeing that the time had not yet come to talk to him about reason, he decided to leave and came to say goodbye. Tras una hora de espera, viendo que aún no había llegado el momento de entrar en razón con él, decidió marcharse y vino a despedirse.

« Souvenez-vous, lui dit-elle en essayant de sourire, car le mal de tête que lui avait prédit Laurie avait déjà commencé, souvenez-vous que je vous ai prié de ne donner aucun détail à maman. "Remember," she told him, trying to smile, for the headache Laurie had predicted had already begun, "remember that I asked you not to give any details to Mom. Recuerda -dijo tratando de sonreír, pues el dolor de cabeza que Laurie había predicho ya había comenzado-, recuerda que te pedí que no le dieras a mamá ningún detalle.

– Je me tairai », répondit tristement Laurie. - I'll keep quiet," Laurie replied sadly. - Me callaré", respondió Laurie con tristeza.

Ce petit aparté avait excité la curiosité d'Annie ; mais Meg était trop fatiguée pour bavarder, et elle remonta à sa chambre. This little aside had excited Annie's curiosity; but Meg was too tired to chat, and went back up to her room. Este pequeño inciso había despertado la curiosidad de Annie; pero Meg estaba demasiado cansada para charlar y volvió a su habitación. Elle éprouvait le même sentiment de fatigue que si elle avait assisté à une mascarade, qui ne l'aurait pas autant amusée qu'elle l'avait espéré. She felt the same sense of fatigue as if she had attended a masquerade, which would not have amused her as much as she had hoped. Se sentía tan cansada como si hubiera presenciado una mascarada, lo que no la habría divertido tanto como esperaba. Elle fut malade toute la journée du vendredi, et, le samedi, elle revint chez elle extrêmement lasse de ses quinze jours de plaisir. She was sick all day Friday, and on Saturday she returned home extremely weary of her fortnight's pleasure. Estuvo enferma todo el viernes, y el sábado regresó a casa extremadamente cansada tras sus quince días de placer. Meg rapportait à la maison le sentiment intime qu'elle était restée assez longtemps au milieu du luxe des Moffat. Meg brought home the intimate feeling that she had been around the Moffats' luxury long enough. Meg se llevó a casa la sensación de que ya había permanecido bastante tiempo en medio del lujo de los Moffat.