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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Meg va à la foire aux vanités IX

Meg va à la foire aux vanités IX

IX

Meg va à la foire aux vanités

« C'est bien la chose la plus heureuse du monde que les petits Kings aient besoin d'une vacance ! dit Meg, un jour d'avril, pendant qu'aidée de ses soeurs elle faisait sa malle dans sa chambre.

– Et c'est si gentil à Annie Moffat de ne pas avoir oublié sa promesse ! Ce sera charmant pour vous de vous amuser chez elle pendant toute une quinzaine, répondit Jo, qui ressemblait à un garçon de magasin en pliant les robes de sa soeur avec ses longs bras.

– Et vous avez si beau temps ! J'en suis enchantée, ajouta Beth, qui rangeait soigneusement des noeuds et des rubans dans sa plus belle boîte, qu'elle avait prêtée à Meg pour cette grande occasion.

– Je voudrais bien être grande et aller aussi m'amuser comme vous, et mettre toutes ces jolies choses, dit Amy.

– Je voudrais que nous puissions y aller toutes ; mais, comme c'est impossible, je ferai bien attention à tout ce que je verrai, afin de vous le raconter en revenant. C'est bien le moins que je puisse faire quand vous avez été toutes si bonnes en me prêtant vos affaires et en m'aidant à m'apprêter, dit Meg en jetant un regard de satisfaction sur les très simples objets qui remplissaient la chambre.

– Qu'est-ce que maman vous a donné de sa boîte aux trésors ? demanda Amy, qui n'avait pas été présente à l'ouverture d'un certain coffret de bois de cèdre, dans lequel Mme Marsch gardait quelques reliques de ses splendeurs passées, afin de les donner à ses filles quand en viendrait le moment.

– Une paire de bas de soie, ce joli éventail sculpté et une charmante ceinture bleue. J'aurais bien voulu la robe de soie lilas, mais on n'aurait pas eu le temps de la faire ; ainsi je dois me contenter de ma robe de tarlatane.

– Elle sera très jolie, étant portée par vous, et la ceinture la complétera d'une manière charmante. Je voudrais bien ne pas avoir cassé mon bracelet de corail, je vous l'aurais prêté, dit Jo, qui aimait beaucoup prêter et même donner, mais dont les affaires étaient généralement trop abîmées pour être d'un grand usage aux autres.

– Il y a une charmante broche en perles fines dans la boîte aux trésors ; mais maman a dit que les fleurs naturelles étaient la plus jolie parure d'une jeune fille, et Laurie m'a promis de m'en envoyer une quantité. Voyons ce que j'ai : d'abord, ma robe grise toute neuve pour robe de promenade ; – oh ! Beth, pendant que j'y pense, voulez-vous arranger la plume de mon chapeau, s'il vous plaît ? – puis ma robe de popeline pour les dimanches et les petites réunions. C'est un peu lourd pour le printemps, ne trouvez-vous pas ? La soie lilas serait si jolie !

– N'y pensez donc pas ; vous avez votre robe de tarlatane pour les grandes soirées, et vous avez toujours l'air d'un ange quand vous êtes en blanc, dit Amy, qui adorait parler chiffons.

– Elle n'est pas à queue, mais cela ne fait rien ; il faut qu'elle aille comme cela. Ma robe d'habitude, la bleue, est si jolie, maintenant qu'elle est retournée et garnie autrement, qu'on la dirait neuve ; mais mon vêtement de soie n'est plus du tout à la mode, et mon chapeau ne ressemble guère à celui de Sallie. Je n'ai rien voulu dire, mais j'ai été terriblement désappointée en voyant mon parapluie neuf ; j'avais dit à maman que je le désirais noir avec un manche blanc, mais elle a oublié, et l'a acheté vert avec un vilain manche jaunâtre. Il est solide et propre ; ainsi je ne dois pas me plaindre ; mais je sais que j'en aurai honte quand je le verrai à côté de celui d'Annie, qui est en soie avec une si jolie pomme d'or ! soupira Meg en regardant le petit parapluie d'un air peu satisfait.

– Changez-le, lui dit Jo.

– Oh ! non ; ce ne serait pas aimable pour notre mère. Elle s'est donné bien trop de peine pour réunir ce que j'emporte ! C'est une de mes idées qui n'ont pas le sens commun, et je tâcherai de l'oublier... Les bas de soie et les deux paires de gants neufs sont ma plus grande joie. Vous êtes bien gentille de me prêter les vôtres, Jo ; il me semble que je serai très élégante en ayant deux paires de gants neufs, sans compter les deux vieilles paires nettoyées pour tous les jours ! »

Et Meg regarda sa boîte à gants d'un air enchanté.

« Annie Moffat a des noeuds bleus sur tous ses bonnets de nuit ; voudriez-vous en mettre quelques-uns sur les miens, Jo ? demanda-t-elle en voyant Beth en apporter de fraîchement repassés par Hannah.

« Non, je ne veux pas ! Les bonnets à rubans ne vont pas avec les camisoles tout unies, et les gens pauvres ne devraient pas singer les riches.

« Je me demande si je serai jamais assez riche pour avoir de la vraie dentelle à mes robes et des noeuds sur mes bonnets !

– Vous avez dit l'autre jour que vous seriez parfaitement heureuse si vous alliez chez Annie Moffat, dit tranquillement Beth.

– Oui, je l'ai dit. Eh bien, c'est vrai. Je suis heureuse et ne veux plus me plaindre ; j'ai tort ; je suis trop enfant pour mon âge ; je suis moins sage que vous, Beth ; mais on dirait que plus on a de choses, plus on en désire. Là, maintenant tout est prêt, excepté ma robe de bal que je vais laisser à plier à maman », dit Meg, dont le front s'éclaircit en regardant la robe de tarlatane blanche souvent repassée et raccommodée, qu'elle appelait d'un air important sa robe de bal.

Le lendemain, le temps était magnifique, et Meg partit gaiement pour quinze jours de vie nouvelle et de plaisirs. Mme Marsch, craignant que sa fille ne revînt moins contente de son sort, n'avait consenti à son départ qu'à contrecoeur ; mais Meg avait tant supplié, Sallie avait tellement promis d'avoir bien soin d'elle, et aussi cela semblait si juste qu'elle prît un peu de plaisir après ce long hiver de travail, que la permission fut donnée et que Meg alla goûter pour la première fois de la vie mondaine.

La famille Moffat avait des habitudes très luxueuses, et la simple Meg fut d'abord, intimidée par la splendeur de la maison et l'élégance de ses habitants. Mais, malgré leur vie frivole, ces personnes étaient très bonnes et mirent bientôt la jeune fille à son aise. Meg sentait peut-être, sans trop comprendre pourquoi, que ses hôtes n'étaient pas des personnes particulièrement instruites ou distinguées, et que tout leur vernis ne suffisait pas à cacher un certain manque de véritable bonne éducation première. Mais cela lui paraissait très agréable d'assister à de grands dîners, de se promener en voiture, de mettre tous les jours sa plus belle robe et de s'amuser toute la journée.

C'était tout à fait de son goût, et bientôt elle commença à imiter les manières et les conversations des personnes qui l'entouraient, à prendre de petits airs affectés, à faire des grâces, à entremêler sa conversation de phrases françaises, à onduler ses cheveux, à mettre des cols ouverts et à parler de modes et de théâtres aussi bien qu'elle le pouvait. Plus elle voyait les jolies robes et les mille objets de toilette d'Annie Moffat, plus elle enviait son sort et soupirait après la richesse. Lorsqu'elle pensait à son chez elle, elle le revoyait triste et nu ; sa vie de travail lui apparaissait plus dure que jamais, et, malgré les gants neufs et les bas de soie, elle se trouvait une jeune fille privée de bien des choses et peu heureuse.

Elle n'avait cependant pas beaucoup de temps pour se désoler, car les trois jeunes filles étaient très occupées à « prendre du bon temps » : elles couraient les magasins, se promenaient à pied ou en voiture et faisaient des visites toute la journée ; le soir, elles allaient au théâtre ou au concert, ou avaient de petites réunions. Les soeurs aînées d'Annie étaient de très gentilles jeunes filles, et l'une d'elles était fiancée, ce qui paraissait à Meg excessivement intéressant et romanesque. M. Moffat était un vieux gros monsieur très affable qui connaissait M. Marsch ; et Mme Moffat, une grosse vieille dame très aimable, qui s'engoua de Meg aussi subitement que sa fille. Tout le monde la gâtait, et « Pâquerette », comme on l'appelait, était en bon chemin d'avoir la tête tournée.

Lorsqu'arriva le jour de la « Petite soirée », Meg vit que toutes ses amies allaient mettre des robes claires et que sa robe de popeline ne pourrait pas du tout aller ; elle sortit donc de sa malle sa robe de tarlatane, qui lui parut encore plus laide, plus vieille et plus courte, à côté de celle de Sallie qui était toute neuve et couverte de volants. Elle vit ses amies regarder sa robe et échanger des coups d'oeil expressifs, et ses joues commencèrent à brûler, car, malgré sa gentillesse, elle était très orgueilleuse.

Personne ne lui parla de sa robe ; Sallie offrit de la coiffer et Annie de lui nouer sa ceinture ; Belle, la fiancée, admira ses bras blancs ; mais, dans toute leur bonté, Meg ne vit que de la condescendance pour sa pauvreté, et, retirée près d'une fenêtre, elle avait le coeur très gros, pendant que les autres riaient et causaient, se paraient et voltigeaient dans la chambre comme de gais papillons. Ses pensées devenaient même très mauvaises, quand une bonne entra tenant une boîte qui contenait des fleurs. Avant qu'elle eût pu dire un mot, Annie avait enlevé le couvercle et s'extasiait, ainsi que Belle et Sallie, sur la beauté des roses, des bruyères et des camélias qui composaient le bouquet.

« C'est naturellement pour Belle, dit Annie en se penchant pour en mieux sentir l'odeur. Georges lui en envoie toujours, mais celles-ci dépassent toutes les autres.

– C'est pour miss Marsch, interrompit la bonne, et voici un billet pour elle.

– Que c'est drôle ! D'où viennent-elles ? Nous ne savions pas que vous étiez fiancée ! s'écrièrent les jeunes filles en se réunissant autour de Meg avec beaucoup de curiosité et de surprise.

– Fiancée ! dit Meg en rougissant, à quoi pensez-vous là ? C'est mère qui m'a écrit, et c'est notre petit ami Laurie qui m'envoie les fleurs, répondit très simplement Meg, très reconnaissante de ce que son jeune ami ne l'eût pas oubliée.

– Oh ! en vérité ! » s'écria Annie d'un petit air malin, pendant que Meg glissait le billet de sa mère dans sa poche, comme un talisman contre l'envie, la vanité et le faux orgueil. Les quelques mots de sa mère lui avaient fait du bien, et la beauté des fleurs l'avait charmée. Se sentant de nouveau presque heureuse, elle mit de côté quelques bruyères et quelques roses pour elle- même et fit avec le reste des fleurs de jolis petits bouquets pour ses amies, les leur offrant si gentiment que Clara, l'aînée des demoiselles Moffat, lui dit qu'elle était la plus charmante petite fille qu'elle eût jamais vue, et que toutes paraissaient ravies de ses attentions. De quelque façon que ce fût, ce petit acte de bonté la remit tout à fait, et lorsque, pendant que ses amies allaient se montrer à Mme Moffat, elle posa les bruyères dans ses cheveux et attacha les roses à sa ceinture, elle put voir dans la glace une heureuse figure aux yeux brillants, et sa robe elle- même ne lui parut pas mal du tout.

Elle s'amusa beaucoup toute la soirée, car elle dansa tout le temps. Cette fois sa chaussure ne la gênait pas, et tout le monde fut très bon pour elle ; elle reçut même trois compliments. Annie l'ayant fait chanter, on lui dit qu'elle avait une voix remarquablement jolie ; le major Lincoln demanda qui était cette fraîche jeune fille aux yeux bleus, et M. Moffat insista pour danser avec elle, parce que, lui dit-il gracieusement, elle ne sautait pas comme les autres jeunes filles.

Meg va à la foire aux vanités IX Meg goes to the vanity fair IX Meg va a Vanity Fair IX Meg, 베니티 페어 IX에 참가하다 Meg vai à Vanity Fair IX

IX

Meg va à la foire aux vanités Meg goes to the vanity fair Meg va a la feria de las vanidades

« C'est bien la chose la plus heureuse du monde que les petits Kings aient besoin d'une vacance ! "It's the happiest thing in the world that the little Kings need a vacation! dit Meg, un jour d'avril, pendant qu'aidée de ses soeurs elle faisait sa malle dans sa chambre. said Meg, one day in April, while she and her sisters were packing her trunk in her room. dijo Meg, un día de abril, mientras ella y sus hermanas preparaban el baúl en su habitación.

– Et c'est si gentil à Annie Moffat de ne pas avoir oublié sa promesse ! - And it's so nice of Annie Moffat not to have forgotten her promise! Ce sera charmant pour vous de vous amuser chez elle pendant toute une quinzaine, répondit Jo, qui ressemblait à un garçon de magasin en pliant les robes de sa soeur avec ses longs bras. 'It will be lovely for you to enjoy yourself at her house for a whole fortnight,' replied Jo, who looked like a store boy as he folded his sister's dresses with his long arms. Será estupendo que te diviertas en su casa durante quince días -dijo Jo, que parecía un dependiente de tienda mientras doblaba los vestidos de su hermana con sus largos brazos.

– Et vous avez si beau temps ! - And you have such good weather! - ¡Y qué buen tiempo hace! J'en suis enchantée, ajouta Beth, qui rangeait soigneusement des noeuds et des rubans dans sa plus belle boîte, qu'elle avait prêtée à Meg pour cette grande occasion. I'm delighted," added Beth, who was carefully arranging bows and ribbons in her most beautiful box, which she had loaned to Meg for this special occasion. Estoy encantada", añadió Beth, que estaba colocando cuidadosamente lazos y cintas en su caja más bonita, que había prestado a Meg para esta ocasión especial.

– Je voudrais bien être grande et aller aussi m'amuser comme vous, et mettre toutes ces jolies choses, dit Amy. - I wish I was a grown-up and could go and have fun like you do, and put on all those pretty things," said Amy. - Ojalá fuera mayor y pudiera ir a divertirme como tú y llevar todas esas cosas tan bonitas", dice Amy.

– Je voudrais que nous puissions y aller toutes ; mais, comme c'est impossible, je ferai bien attention à tout ce que je verrai, afin de vous le raconter en revenant. - I wish we could all go; but, as it is impossible, I will pay close attention to everything I see, so that I can tell you about it when I return. C'est bien le moins que je puisse faire quand vous avez été toutes si bonnes en me prêtant vos affaires et en m'aidant à m'apprêter, dit Meg en jetant un regard de satisfaction sur les très simples objets qui remplissaient la chambre. It's the least I can do when you've all been so good about lending me your things and helping me get ready," said Meg, glancing around at the very simple objects that filled the room. Es lo menos que puedo hacer cuando todos habéis sido tan buenos prestándome vuestras cosas y ayudándome a prepararme -dijo Meg, mirando con satisfacción los objetos tan sencillos que llenaban la habitación.

– Qu'est-ce que maman vous a donné de sa boîte aux trésors ? - What did mom give you from her treasure box? - ¿Qué te dio mamá de su caja de tesoros? demanda Amy, qui n'avait pas été présente à l'ouverture d'un certain coffret de bois de cèdre, dans lequel Mme Marsch gardait quelques reliques de ses splendeurs passées, afin de les donner à ses filles quand en viendrait le moment. asked Amy, who had not been present at the opening of a certain cedar wood box, in which Mrs. Marsch kept some relics of her past splendors, to give to her daughters when the time came. preguntó Amy, que no había estado presente en la apertura de cierta caja de madera de cedro en la que la señora Marsch guardaba algunas reliquias de sus pasados esplendores, para entregárselas a sus hijas cuando llegara el momento.

– Une paire de bas de soie, ce joli éventail sculpté et une charmante ceinture bleue. - A pair of silk stockings, this lovely carved fan and a charming blue belt. - Un par de medias de seda, este precioso abanico tallado y un encantador cinturón azul. J'aurais bien voulu la robe de soie lilas, mais on n'aurait pas eu le temps de la faire ; ainsi je dois me contenter de ma robe de tarlatane. I would have liked the lilac silk dress, but there would not have been time to make it; so I have to make do with my tarlatan dress. Me hubiera gustado el vestido de seda lila, pero no me hubiera dado tiempo a hacerlo, así que tendré que conformarme con mi vestido de tarlatana.

– Elle sera très jolie, étant portée par vous, et la ceinture la complétera d'une manière charmante. - It will be very pretty, being worn by you, and the belt will complement it in a charming way. - Quedará muy bonito cuando lo lleves puesto, y el cinturón lo complementará de forma encantadora. Je voudrais bien ne pas avoir cassé mon bracelet de corail, je vous l'aurais prêté, dit Jo, qui aimait beaucoup prêter et même donner, mais dont les affaires étaient généralement trop abîmées pour être d'un grand usage aux autres. I wish I hadn't broken my coral bracelet, I would have lent it to you," said Jo, who was very fond of lending and even giving, but whose things were usually too damaged to be of much use to others. Ojalá no se me hubiera roto la pulsera de coral, te la habría prestado -dijo Jo, a quien le gustaba mucho prestar e incluso regalar, pero cuyas cosas solían estar demasiado estropeadas para ser de mucha utilidad a los demás.

– Il y a une charmante broche en perles fines dans la boîte aux trésors ; mais maman a dit que les fleurs naturelles étaient la plus jolie parure d'une jeune fille, et Laurie m'a promis de m'en envoyer une quantité. - There is a lovely pearl brooch in the treasure box; but Mother said that natural flowers were the prettiest adornment for a young girl, and Laurie promised to send me a quantity. - Hay un precioso broche de perlas en la caja del tesoro, pero mamá dijo que las flores naturales eran el adorno más bonito para una jovencita, y Laurie prometió enviarme muchas. Voyons ce que j'ai : d'abord, ma robe grise toute neuve pour robe de promenade ; – oh ! Let's see what I have: first, my brand new grey dress for a walk; - oh! Beth, pendant que j'y pense, voulez-vous arranger la plume de mon chapeau, s'il vous plaît ? Beth, while I'm thinking about it, would you fix the feather in my hat, please? Beth, mientras lo pienso, ¿podrías arreglar la pluma de mi sombrero, por favor? – puis ma robe de popeline pour les dimanches et les petites réunions. - then my poplin dress for Sundays and small meetings. C'est un peu lourd pour le printemps, ne trouvez-vous pas ? It's a little heavy for spring, don't you think? La soie lilas serait si jolie ! Lilac silk would be so pretty!

– N'y pensez donc pas ; vous avez votre robe de tarlatane pour les grandes soirées, et vous avez toujours l'air d'un ange quand vous êtes en blanc, dit Amy, qui adorait parler chiffons. - So don't think about it; you've got your tarlatan dress for the big nights, and you always look like an angel when you're in white," said Amy, who loved to talk rags. - No pienses en ello; tienes tu vestido de tarlatana para las grandes veladas, y siempre pareces un ángel cuando vas de blanco -dijo Amy, a quien le encantaba hablar de trapos.

– Elle n'est pas à queue, mais cela ne fait rien ; il faut qu'elle aille comme cela. - It's not tailored, but that's okay; it has to go that way. - No tiene cola, pero eso no importa; tiene que ir así. Ma robe d'habitude, la bleue, est si jolie, maintenant qu'elle est retournée et garnie autrement, qu'on la dirait neuve ; mais mon vêtement de soie n'est plus du tout à la mode, et mon chapeau ne ressemble guère à celui de Sallie. My usual dress, the blue one, is so pretty, now that it is turned out and trimmed differently, that it looks like new; but my silk garment is not at all fashionable, and my hat hardly resembles Sallie's. Mi vestido azul de siempre es tan bonito, ahora que le han dado la vuelta y lo han recortado de otra manera, que parece nuevo; pero mi prenda de seda no está nada a la moda, y mi sombrero apenas se parece al de Sallie. Je n'ai rien voulu dire, mais j'ai été terriblement désappointée en voyant mon parapluie neuf ; j'avais dit à maman que je le désirais noir avec un manche blanc, mais elle a oublié, et l'a acheté vert avec un vilain manche jaunâtre. I didn't want to say anything, but I was terribly disappointed when I saw my new umbrella; I had told Mom I wanted it black with a white handle, but she forgot, and bought it green with an ugly yellowish handle. No quise decir nada, pero me decepcioné muchísimo cuando vi mi nuevo paraguas; Le dije a mamá que lo quería negro con el mango blanco, pero se le olvidó y lo compró verde con el mango amarillento y feo. Il est solide et propre ; ainsi je ne dois pas me plaindre ; mais je sais que j'en aurai honte quand je le verrai à côté de celui d'Annie, qui est en soie avec une si jolie pomme d'or ! It is strong and clean; so I must not complain; but I know I shall be ashamed of it when I see it next to Annie's, which is of silk with such a pretty gold apple! soupira Meg en regardant le petit parapluie d'un air peu satisfait. sighed Meg, looking at the little umbrella with an unsatisfied expression.

– Changez-le, lui dit Jo. - Change it," said Jo.

– Oh ! non ; ce ne serait pas aimable pour notre mère. no; it would not be kind to our mother. Elle s'est donné bien trop de peine pour réunir ce que j'emporte ! She went to too much trouble to gather what I'm taking with me! Se ha tomado demasiadas molestias para reunir lo que me llevo. C'est une de mes idées qui n'ont pas le sens commun, et je tâcherai de l'oublier... Les bas de soie et les deux paires de gants neufs sont ma plus grande joie. It is one of my ideas that do not have the common sense, and I will try to forget it... The silk stockings and the two pairs of new gloves are my greatest joy. Es una de mis ideas sin sentido común, e intentaré olvidarla... Las medias de seda y los dos pares de guantes nuevos son mi mayor alegría. Vous êtes bien gentille de me prêter les vôtres, Jo ; il me semble que je serai très élégante en ayant deux paires de gants neufs, sans compter les deux vieilles paires nettoyées pour tous les jours ! You're very kind to lend me yours, Jo; it seems to me that I'll look very smart with two pairs of new gloves, not to mention the two old ones that are cleaned for every day! Eres muy amable al prestarme los tuyos, Jo; me parece que estaría muy elegante con dos pares de guantes nuevos, ¡por no hablar de los dos pares viejos que he estado limpiando todos los días! »

Et Meg regarda sa boîte à gants d'un air enchanté. And Meg looked down at her glove box with a delighted look on her face.

« Annie Moffat a des noeuds bleus sur tous ses bonnets de nuit ; voudriez-vous en mettre quelques-uns sur les miens, Jo ? "Annie Moffat has blue bows on all her nightcaps; would you put some on mine, Jo? “Annie Moffat tiene lazos azules en todos sus gorros de dormir; ¿Te gustaría ponerle un poco al mío, Jo? demanda-t-elle en voyant Beth en apporter de fraîchement repassés par Hannah. She asked as Beth brought in some freshly ironed ones from Hannah. -Preguntó cuando Beth trajo unas prendas recién planchadas de manos de Hannah.

« Non, je ne veux pas ! "No, I don't want to! Les bonnets à rubans ne vont pas avec les camisoles tout unies, et les gens pauvres ne devraient pas singer les riches. Ribbon hats don't go with plain camisoles, and poor people shouldn't ape the rich. Los gorros con cintas no combinan con camisolas sencillas, y los pobres no deberían imitar a los ricos.

« Je me demande si je serai jamais assez riche pour avoir de la vraie dentelle à mes robes et des noeuds sur mes bonnets ! "I wonder if I'll ever be rich enough to have real lace on my dresses and bows on my caps!

– Vous avez dit l'autre jour que vous seriez parfaitement heureuse si vous alliez chez Annie Moffat, dit tranquillement Beth. - You said the other day that you would be perfectly happy if you went to Annie Moffat's house," Beth said quietly. - El otro día dijiste que serías perfectamente feliz si fueras a casa de Annie Moffat", dijo Beth en voz baja.

– Oui, je l'ai dit. Eh bien, c'est vrai. Je suis heureuse et ne veux plus me plaindre ; j'ai tort ; je suis trop enfant pour mon âge ; je suis moins sage que vous, Beth ; mais on dirait que plus on a de choses, plus on en désire. I'm happy and don't want to complain anymore; I'm wrong; I'm too childish for my age; I'm less wise than you, Beth; but it seems like the more things you have, the more you want. Soy feliz y no quiero quejarme más; me equivoco; soy demasiado infantil para mi edad; no soy tan sabia como tú, Beth; pero parece que cuantas más cosas tienes, más quieres. Là, maintenant tout est prêt, excepté ma robe de bal que je vais laisser à plier à maman », dit Meg, dont le front s'éclaircit en regardant la robe de tarlatane blanche souvent repassée et raccommodée, qu'elle appelait d'un air important sa robe de bal. There, now everything is ready, except my ball gown, which I'll leave for Mother to fold," said Meg, whose brow brightened as she looked at the oft-ironed and mended white tarlatan dress she called her ball gown with an air of importance. Ya está todo listo, menos mi vestido de baile, que se lo dejaré a mamá para que lo doble -dijo Meg, con el ceño fruncido mientras miraba con aire de importancia el vestido blanco de tarlatana, tantas veces planchado y remendado, que ella llamaba su vestido de baile.

Le lendemain, le temps était magnifique, et Meg partit gaiement pour quinze jours de vie nouvelle et de plaisirs. The next day the weather was beautiful, and Meg set off cheerfully for a fortnight of new life and pleasure. Mme Marsch, craignant que sa fille ne revînt moins contente de son sort, n'avait consenti à son départ qu'à contrecoeur ; mais Meg avait tant supplié, Sallie avait tellement promis d'avoir bien soin d'elle, et aussi cela semblait si juste qu'elle prît un peu de plaisir après ce long hiver de travail, que la permission fut donnée et que Meg alla goûter pour la première fois de la vie mondaine. Mrs. Marsch, fearing that her daughter would return less contented with her lot, had only reluctantly consented to her departure; but Meg had begged so much, Sallie had promised so much to take good care of her, and also it seemed so right that she should take some pleasure after this long winter of work, that permission was given and Meg went to taste for the first time of the worldly life. La señora Marsch, temiendo que su hija volviera menos contenta con su suerte, sólo había consentido su marcha a regañadientes; pero Meg había suplicado tanto, Sallie había prometido tanto cuidar bien de ella, y también parecía tan justo que se diera un poco de placer después de este largo invierno de trabajo, que se dio permiso y Meg fue a probar la vida mundana por primera vez.

La famille Moffat avait des habitudes très luxueuses, et la simple Meg fut d'abord, intimidée par la splendeur de la maison et l'élégance de ses habitants. The Moffat family had very luxurious habits, and the simple Meg was at first, intimidated by the splendor of the house and the elegance of its inhabitants. La familia Moffat tenía costumbres muy lujosas, y la sencilla Meg se sintió al principio intimidada por el esplendor de la casa y la elegancia de sus habitantes. Mais, malgré leur vie frivole, ces personnes étaient très bonnes et mirent bientôt la jeune fille à son aise. But despite their frivolous life, these people were very good and soon put the girl at ease. Pero a pesar de su vida frívola, estas personas eran muy buenas y pronto hicieron que la joven se sintiera a gusto. Meg sentait peut-être, sans trop comprendre pourquoi, que ses hôtes n'étaient pas des personnes particulièrement instruites ou distinguées, et que tout leur vernis ne suffisait pas à cacher un certain manque de véritable bonne éducation première. Meg sensed, perhaps without quite understanding why, that her hosts were not particularly educated or distinguished people, and that all their veneer was not enough to hide a certain lack of genuine good primary education. Meg quizá intuyó, sin entender muy bien por qué, que sus anfitriones no eran personas especialmente cultas o distinguidas, y que todo su barniz no bastaba para ocultar una cierta falta de auténtica buena educación primaria. Mais cela lui paraissait très agréable d'assister à de grands dîners, de se promener en voiture, de mettre tous les jours sa plus belle robe et de s'amuser toute la journée. But it seemed very nice to attend big dinners, to drive around, to put on her best dress every day and to have fun all day.

C'était tout à fait de son goût, et bientôt elle commença à imiter les manières et les conversations des personnes qui l'entouraient, à prendre de petits airs affectés, à faire des grâces, à entremêler sa conversation de phrases françaises, à onduler ses cheveux, à mettre des cols ouverts et à parler de modes et de théâtres aussi bien qu'elle le pouvait. It was quite to her taste, and soon she began to imitate the manners and conversations of the people around her, to put on little affected airs, to make graces, to intersperse her conversation with French phrases, to wave her hair, to put on open collars, and to talk of fashions and theaters as well as she could. Era totalmente de su gusto, y pronto empezó a imitar los modales y las conversaciones de la gente que la rodeaba, a darse pequeños aires afectados, a ser graciosa, a intercalar su conversación con frases en francés, a agitarse el pelo, a llevar el cuello abierto y a hablar de modas y teatros tan bien como podía. Plus elle voyait les jolies robes et les mille objets de toilette d'Annie Moffat, plus elle enviait son sort et soupirait après la richesse. The more she saw Annie Moffat's pretty dresses and thousand toiletries, the more she envied her fate and sighed after wealth. Lorsqu'elle pensait à son chez elle, elle le revoyait triste et nu ; sa vie de travail lui apparaissait plus dure que jamais, et, malgré les gants neufs et les bas de soie, elle se trouvait une jeune fille privée de bien des choses et peu heureuse. When she thought of her home, she saw it sad and naked; her working life seemed harder than ever, and, in spite of the new gloves and silk stockings, she found herself a young girl deprived of many things and not very happy.

Elle n'avait cependant pas beaucoup de temps pour se désoler, car les trois jeunes filles étaient très occupées à « prendre du bon temps » : elles couraient les magasins, se promenaient à pied ou en voiture et faisaient des visites toute la journée ; le soir, elles allaient au théâtre ou au concert, ou avaient de petites réunions. She did not have much time to grieve, however, for the three girls were very busy "having a good time": they ran to the stores, walked or drove around and visited all day; in the evening they went to the theater or concert, or had small meetings. Les soeurs aînées d'Annie étaient de très gentilles jeunes filles, et l'une d'elles était fiancée, ce qui paraissait à Meg excessivement intéressant et romanesque. Annie's older sisters were very nice girls, and one of them was engaged, which Meg found exceedingly interesting and romantic. M. Moffat était un vieux gros monsieur très affable qui connaissait M. Marsch ; et Mme Moffat, une grosse vieille dame très aimable, qui s'engoua de Meg aussi subitement que sa fille. Mr. Moffat was a fat, affable old gentleman who knew Mr. Marsch; and Mrs. Moffat, a fat, kindly old lady, who fell in love with Meg as suddenly as her daughter. El señor Moffat era un anciano gordo y afable que conocía al señor Marsch, y la señora Moffat era una anciana gorda y afable que se enamoró de Meg tan repentinamente como su hija. Tout le monde la gâtait, et « Pâquerette », comme on l'appelait, était en bon chemin d'avoir la tête tournée. Everyone spoiled her, and "Pâquerette", as she was called, was well on her way to having her head turned. Todo el mundo la mimaba, y "Pâquerette", como la llamaban, iba camino de que le dieran vueltas a la cabeza.

Lorsqu'arriva le jour de la « Petite soirée », Meg vit que toutes ses amies allaient mettre des robes claires et que sa robe de popeline ne pourrait pas du tout aller ; elle sortit donc de sa malle sa robe de tarlatane, qui lui parut encore plus laide, plus vieille et plus courte, à côté de celle de Sallie qui était toute neuve et couverte de volants. When the day of the "Little Party" arrived, Meg saw that all her friends were going to wear light-colored dresses and that her poplin dress would not fit at all, so she took out of her trunk her tarlatan dress, which seemed even uglier, older, and shorter, next to Sallie's, which was brand-new and covered with ruffles. Cuando llegó el día de la "Fiestecita", Meg vio que todas sus amigas iban a llevar vestidos de colores claros y que su vestido de popelín no le quedaría nada bien, así que sacó de su baúl su vestido de tarlatana, que parecía aún más feo, viejo y corto que el de Sallie, que estaba nuevecito y cubierto de volantes. Elle vit ses amies regarder sa robe et échanger des coups d'oeil expressifs, et ses joues commencèrent à brûler, car, malgré sa gentillesse, elle était très orgueilleuse. She saw her friends looking at her dress and exchanging expressive glances, and her cheeks began to burn, because, despite her kindness, she was very proud. Vio que sus amigas miraban su vestido e intercambiaban miradas expresivas, y sus mejillas empezaron a arder, porque, a pesar de su amabilidad, se sentía muy orgullosa.

Personne ne lui parla de sa robe ; Sallie offrit de la coiffer et Annie de lui nouer sa ceinture ; Belle, la fiancée, admira ses bras blancs ; mais, dans toute leur bonté, Meg ne vit que de la condescendance pour sa pauvreté, et, retirée près d'une fenêtre, elle avait le coeur très gros, pendant que les autres riaient et causaient, se paraient et voltigeaient dans la chambre comme de gais papillons. No one spoke to her about her dress; Sallie offered to do her hair, and Annie to tie her belt; Belle, the bride, admired her white arms; but in all their kindness Meg saw only condescension to her poverty, and, retiring to a window, her heart was very heavy, while the others laughed and chatted, and adorned themselves, and fluttered about the room like merry butterflies. Nadie le habló de su vestido; Sallie se ofreció a peinarla y Annie a atarle la faja; Belle, la novia, admiró sus brazos blancos; pero en toda su amabilidad Meg sólo vio condescendencia por su pobreza y, retirándose a una ventana, se sintió muy apesadumbrada, mientras las demás reían y charlaban, se arreglaban y revoloteaban por la habitación como alegres mariposas. Ses pensées devenaient même très mauvaises, quand une bonne entra tenant une boîte qui contenait des fleurs. His thoughts were even getting very bad, when a maid entered holding a box containing flowers. Sus pensamientos se estaban volviendo incluso muy malos, cuando entró una criada con una caja que contenía flores. Avant qu'elle eût pu dire un mot, Annie avait enlevé le couvercle et s'extasiait, ainsi que Belle et Sallie, sur la beauté des roses, des bruyères et des camélias qui composaient le bouquet. Before she could say a word, Annie had removed the lid and was raving, along with Belle and Sallie, about the beauty of the roses, heathers and camellias that made up the bouquet.

« C'est naturellement pour Belle, dit Annie en se penchant pour en mieux sentir l'odeur. "It's naturally for Belle," said Annie, leaning in to get a better feel for the smell. Naturalmente, es para Belle", dice Annie, inclinándose hacia delante para olerlo mejor. Georges lui en envoie toujours, mais celles-ci dépassent toutes les autres. George always sends him some, but these exceed all the others.

– C'est pour miss Marsch, interrompit la bonne, et voici un billet pour elle. - It's for Miss Marsch," interrupted the maid, "and here's a ticket for her.

– Que c'est drôle ! - How funny! D'où viennent-elles ? Where do they come from? Nous ne savions pas que vous étiez fiancée ! We didn't know you were engaged! s'écrièrent les jeunes filles en se réunissant autour de Meg avec beaucoup de curiosité et de surprise. cried the girls as they gathered around Meg with great curiosity and surprise.

– Fiancée ! dit Meg en rougissant, à quoi pensez-vous là ? said Meg, blushing, "What are you thinking about? C'est mère qui m'a écrit, et c'est notre petit ami Laurie qui m'envoie les fleurs, répondit très simplement Meg, très reconnaissante de ce que son jeune ami ne l'eût pas oubliée. It was Mother who wrote to me, and it was our little friend Laurie who sent me the flowers," replied Meg very simply, very grateful that her young friend had not forgotten her.

– Oh ! en vérité ! in truth! » s'écria Annie d'un petit air malin, pendant que Meg glissait le billet de sa mère dans sa poche, comme un talisman contre l'envie, la vanité et le faux orgueil. " exclaimed Annie with a mischievous little air, while Meg slipped her mother's bill into her pocket, like a talisman against envy, vanity and false pride. "exclamó Annie con aire travieso, mientras Meg deslizaba la nota de su madre en el bolsillo, como un talismán contra la envidia, la vanidad y el falso orgullo. Les quelques mots de sa mère lui avaient fait du bien, et la beauté des fleurs l'avait charmée. Her mother's few words had made her feel good, and the beauty of the flowers had charmed her. Las pocas palabras de su madre le habían hecho bien, y la belleza de las flores la había encantado. Se sentant de nouveau presque heureuse, elle mit de côté quelques bruyères et quelques roses pour elle- même et fit avec le reste des fleurs de jolis petits bouquets pour ses amies, les leur offrant si gentiment que Clara, l'aînée des demoiselles Moffat, lui dit qu'elle était la plus charmante petite fille qu'elle eût jamais vue, et que toutes paraissaient ravies de ses attentions. Feeling almost happy again, she set aside some heather and roses for herself and made pretty little bunches for her friends with the rest of the flowers, offering them so kindly that Clara, the eldest of the Moffat girls, told her that she was the most charming little girl she had ever seen, and that they all seemed delighted with her attentions. Sintiéndose casi feliz de nuevo, apartó algunos brezos y rosas para ella, y con el resto de las flores hizo bonitos ramilletes para sus amigas, ofreciéndoselos tan amablemente que Clara, la mayor de las chicas Moffat, le dijo que era la niña más encantadora que había visto nunca, y que todas parecían encantadas con sus atenciones. De quelque façon que ce fût, ce petit acte de bonté la remit tout à fait, et lorsque, pendant que ses amies allaient se montrer à Mme Moffat, elle posa les bruyères dans ses cheveux et attacha les roses à sa ceinture, elle put voir dans la glace une heureuse figure aux yeux brillants, et sa robe elle- même ne lui parut pas mal du tout. Somehow this little act of kindness made her feel better, and when, as her friends went to show themselves to Mrs. Moffat, she put the heather in her hair and tied the roses to her belt, she could see in the mirror a happy, bright-eyed figure, and her dress itself did not look bad at all. De alguna manera, este pequeño acto de amabilidad la hizo sentirse mejor y cuando, mientras sus amigas iban a mostrarse a la señora Moffat, se puso el brezo en el pelo y se ató las rosas al cinturón, pudo ver en el espejo una cara feliz con los ojos brillantes, y su vestido en sí no le quedaba nada mal.

Elle s'amusa beaucoup toute la soirée, car elle dansa tout le temps. She had a great time all evening, because she danced the whole time. Cette fois sa chaussure ne la gênait pas, et tout le monde fut très bon pour elle ; elle reçut même trois compliments. This time her shoe did not bother her, and everyone was very kind to her; she even received three compliments. Annie l'ayant fait chanter, on lui dit qu'elle avait une voix remarquablement jolie ; le major Lincoln demanda qui était cette fraîche jeune fille aux yeux bleus, et M. Moffat insista pour danser avec elle, parce que, lui dit-il gracieusement, elle ne sautait pas comme les autres jeunes filles. Annie having made him sing, he was told that she had a remarkably pretty voice; Major Lincoln asked who this fresh blue-eyed girl was, and Mr. Moffat insisted on dancing with her, because, he said graciously, she did not jump like the other girls. El mayor Lincoln preguntó quién era aquella muchacha fresca y de ojos azules, y el señor Moffat insistió en bailar con ella, porque, según dijo amablemente, no saltaba como las demás chicas.