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Tout Le Monde En Parle - Saison 14, Marc Bergevin Directeur Général des Canadiens de Montréal

Marc Bergevin Directeur Général des Canadiens de Montréal

Il a un plan, mais personne encore ne le connaît, voici Marc Bergevin.

♪ C'est quoi le plan? C'est quoi le plan? Marc Bergevin, bienvenue à Tout le monde en parle.

T'as passé 28 ans aux États-Unis, ça fait 5 ans que t'es revenu à Montréal. Tu fais des entrevues en anglais, en français.

Es-tu mieux en français ou en anglais?

Hum...Quand on parle du milieu hockey c'est plus facile en anglais, mais si je regarde, la dernière fois que j'étais ici puis aujourd'hui, mon français est beaucoup mieux.

Puis la langue de l'amour, français ou anglais? C'est toujours plus sincère en français. Marc, le Canadien de Montréal a conclu sa saison au 28e rang sur 31 avec 71 points.

Pour la deuxième fois en 3 ans, l'équipe ne participe pas aux séries éliminatoires. Les journalistes sportifs et les chroniqueurs sont déchaînés.

Les partisans sont furieux, ou pire, désabusés et tu es pointé du doigt.

Ma première question, Marc, c'est : comment ça va toi? Malgré tout ça, ça va bien, je suis en santé, puis ça fait partie du travail.

C'est certain qu'il y a des choses qui sont plus difficiles que d'autres, mais dans l'ensemble ça va bien, oui. Moi, je pensais que vous alliez faire l'entrevue avec un sac sur la tête. Non, pas du tout.

Est-ce que c'est difficile de se faire critiquer de la sorte publiquement comme ça? Bien écoute, c'est certain que moi, personnellement, la plus grande critique vient de moi-même. Est-ce que tu lis les commentaires des amateurs des fois?

Non, pas du tout.

Non?

Non.

C'est mieux pas, faites pas ça. (rire)

Marc, selon toi, une partie des insuccès de l'équipe est attribuable à l'attitude de certains joueurs. En point de presse, t'as beaucoup répété le mot attitude sans trop développer ce que t'entendais par là. Mais ça, tu l'as senti, ce problème d'attitude-là, dès le camp d'entraînement. Non, ce que j'ai senti, tu sais, tu fais un recul après, puis tu vois des choses pendant le camp d'entraînement, pendant le début de saison, puis t'sais, quand une équipe a un mauvais début de saison, ça affecte la confiance.

Si t'as une période durant le mois de décembre ou janvier où ce que t'as un creux, t'sais, on voit que le monde...

les gens vont dire : t'sais, c'est une période difficile, ils sont fatigués un peu, ils vont s'en sortir. Mais quand ça arrive au début de la saison, c'est comme... Oui, ça part mal.

La confiance, elle affecte directement la confiance des...

Comme Chantal, est-ce que vous sacrez parfois en regardant les matchs?

(rire)

Parce que tout à l'heure, elle nous a avoué qu'elle disait : patine, osti de chaudron! Oui, disons que durant une partie je suis émotionnel, oui.

Très, surtout cette année.

T'sais, il y a des gars qui détestent perdre, puis il y a des gars, on avait l'impression des fois dans le vestiaire que les gars, ça les dérangeait moins. Ça leur dérangeait moins de perdre.

Avais-tu cette impression-là?

C'est-tu ça que tu veux dire quand tu parles d'attitude précisément? Écoute...Tout le monde aime gagner, hein.

Ça, c'est clair. Mais moi, je veux des joueurs qui détestent perdre.

Voilà, c'est ça. Puis souvent, cette année,

je suis pas certain que ça les affectait autant que ça doit affecter d'autres joueurs ou même moi ou les instructeurs. Mais ce genre d'attitude-là, c'est quand même sous la responsabilité de l'entraîneur-chef. Claude Julien, est-ce qu'il a fait le bon travail cette année? Est-ce qu'il a un problème d'attitude lui-même? Non, Claude, non, pas du tout.

Écoute, je te dirais c'est...ça commence avec moi, comme boss de hockey, puis, on est tous responsables, parce que si t'enlèves l'an dernier, sur les cinq premières années, si t'enlèves l'année que Carey s'était blessé, on a eu des bons débuts, on a eu des bonnes saisons, alors dans l'ensemble, on a fait du bon travail, mais ce qui est arrivé l'an dernier est inacceptable, puis j'en prends pleine responsabilité de ça. Et vous, comme directeur gérant, est-ce que vous auriez pu vous échanger vous-même?

J'ai essayé une couple de fois, puis ça m'a été refusé. En conférence de presse, tu as dit qu'il y avait quatre piliers dans ton plan, mais tu as tellement parlé du premier pilier, l'attitude, qu'on n'a jamais su quels étaient les trois autres. Quels sont-ils?

Youppi, ça c'est sûr, c'est un pilier. Bien, écoute, en général, notre offensive était pas là.

Puis quand je parle en offensive, c'est pas juste les joueurs qui marquent des buts, c'est la façon que tu marques des buts. Tu sais, il y a des petits détails comme aller au filet ou rester à l'extérieur, pas payer le prix, puis ça, on l'a adressé, puis encore là, les résultats ont pas été ce qu'on s'attendait. Côté le jeu en désavantage numérique, atroce.

C'était catastrophique. C'est une chose qu'il faut vraiment adresser, puis Carey aussi qui a eu une saison au-dessous de ses capacités,

mais je suis très conscient qu'il va revenir le Carey qu'on connaît bien. Puis aussi, défensivement, le jeu d'ensemble défensivement n'était pas là du tout. Alors il y a beaucoup de facettes qu'il faut... puis ça, c'est les quatre en général qu'il faut regarder de près puis améliorer. Il y a aucun...aucun côté alentour de ça, là.

Mais tes défenseurs, la rondelle sortait pas souvent de la zone.

Tu sais, c'est difficile pour tes attaquants. C'est une autre raison pour laquelle tes attaquants marquaient pas de buts. Le jeu de transition était déficient.

Tu sais, Andrei Markov, veux, veux pas,

oui, il vieillissait, mais c'était le meilleur pour relancer l'attaque. Et là, tu avais personne d'autre pour le faire. Ça été difficile ça aussi.

En tout cas, si vous cherchez une coach, là.

Oui.

Solide, solide.

En même temps, elle a une bonne opinion, puis écoute, c'est un bon point, mais aussi, puis ça, je suis d'accord avec toi, Chantal, mais, tu sais, André, on l'aimait bien, là, mais André sous pression, comme tout autre défenseur,

c'était difficile pour lui de faire une passe directe. Alors, je trouvais que, souvent, nos défenseurs étaient sous pression,

puis très difficile à faire des passes.

Puis on revient aussi à Shea Weber qu'on a manqué pour à peu près 60 parties, quia fait beaucoup de mal à la défensive, mais dans l'ensemble, it wasn't good enough. Mais vous avez dit que vous vous faites les pires critiques.

Quelles sont ces critiques que vous vous faites?

Quand tu mets l'équipe en place, puis tu as des attentes, alors quand les joueurs rentrent pas les attentes que tu recherches, bien, c'est à moi. J'ai mal évalué certaines situations. C'est comme ça que je me critique. Mais c'est sûr qu'en tant que partisan aussi, tu sais, le spectacle comme tel... Tu sais, moi, je vais là avec mon petit garçon de 12 ans,

Puis on a l'impression qu'on reste sur notre appétit, il y a comme... il manque d'entertainment. Oui, mais là, les hot-dogs vont être meilleurs l'an prochain, là. Oui? (sifflement)

Déjà, si on part avec ça, c'est déjà quelque chose. Mais Marc, t'as raison, puis... mais à fin de la journée, là, je pense que nos partisans, ils veulent des victoires.

Oui, c'est sûr, c'est sûr. Exact.

Ça vient avec.

mais quand il y en a pas...

Il y en a pas... Tu sais, tu peux avoir un beau spectacle, mais sans victoire, alors...

Je comprends, c'est un mélange des deux. Puis ce qu'on a vu cette année, là, pour nos partisans, c'est vraiment difficile, puis je prends encore la responsabilité de ce qui est arrivé.

Parce que même moi, j'avais pas de fun à regarder ce qui se passait. Non, c'est sûr. Puis...tu sais, je peux pas en dire plus que c'était une chose qui était inacceptable. Jonh Tavares, il s'en vient-tu à Montréal? (rire)

Peux-tu en dire plus là-dessus?

Non, je peux pas en dire.

Il peut pas, il peut pas répondre à ça.

Il serait accusé de maraudage s'il le faisait et il serait mis à l'amende par la Ligue nationale de hockey. Mais il y aurait l'argent pour, ça, on a compris ça, d'accord. Ça on peut le dire.

D'accord. On peut le dire, mais pas Marc.

Disons qu'il y a de la place sur la masse salariale pour... Un joueur comme ça.

... pour un joueur...

J'ai beaucoup de flexibilité pour dépenser soit sur un, deux, trois ou quatre joueurs, dépendant du montant. Carey Price...

Oui.

Carey Price a connu une saison difficile, 16 victoires, 26 défaites, 7 matchs nuls.

Il a passé l'année à babouner, à refuser à saluer la foule après les matchs parce que certains spectateurs l'avaient hué. Il y a aussi eu plusieurs rumeurs persistantes sur sa vie personnelle.

L'an prochain, Carey Price vap rofiter d'un nouveau contrat de 8 ans qui va lui rapporter 10,5 millions par année. S'il continue de contre-performer, tu vas faire quoi? C'est long, 8 ans. C'est une baboune éternelle. Bien... très bonne question.

Premier point, une saison difficile.

Pour saluer la foule, je l'ai adressé avec Carey, puis Carey, c'est un gardien de but que les joueurs vont rencontrer en dernier, puis souvent, par le temps qu'il arrivait au centre de la glace, les joueurs commençaient à partir, alors,

il m'a dit : Marc, il dit, des fois, j'oubliais d'y aller. Puis tu sais, je lui ai expliqué, tu sais : nos partisans sont fiers.

Bien oui.

Puis souvent, c'est des petites choses qu'il faut vraiment porter attention... Bien!

Puis il réalise...

Drôlement important.

Il le réalise, puis je pense qu'il était beaucoup frustré envers lui-même, puis il y a un peu de gêne là-dedans aussi.

Tu sais quand... Je pense que Carey, c'est un gars qui est fier, puis même, la dernière partie, ce qu'il m'a dit c'estque quand la foule s'est levée, malgré sa saison très difficile, Carey il avait une larme.

Alors, tu sais, on voit le Carey Price, mais à la fin de la journée,

il faut pas oublier, c'est des humains aussi, là. Tu sais, on met un signe d'argent à côté d'un joueur, mais il a trouvé ça très difficile, puis c'est une personne qui, malgré tout, qui est sensible. Puis probablement qu'il n'a jamais été exposé à ce genre de critiques. Situations.

Alors, c'est nouveau pour lui. Puis ce que je veux, puis ce que j'attends de lui, c'est que c'est correct si tu tombes, mais il faut que tu te relèves. Oui.

Il faut qu'il compose avec la pression du public de Montréal. C'est un homme de peu de mots et de peu de faces aussi. Oui.

Parce qu'il est... On n'a pas l'impression de le connaître. Non, mais regarde...

Oui, il se livre pas.

Les points de presse avec nous, là, c'est 30 secondes. Max Pacioretty.

Selon Mike Bossy, tes relations avec le capitaine se seraient détériorées l'an dernier après votre élimination en séries contre les Rangers. Tu aurais pas apprécié que Markov et Radulov jouaient aux cartes pendant le vol de retour et Pacioretty t'aurait dit que c'était pas grave parce que la saison était finie. Et toujours selon Mike Bossy,

Pacioretty t'aurait même demandé de pas recommencer la saison avec le Canadien cette année. Est-ce que c'est vrai? Pas du tout. Est-ce que Mike Bossy était dans l'avion? Je le sais pas, c'est toi qui le sais. Moi j'ai regardé, il me semble qu'il était pas là. Alors les joueurs jouenta ux cartes, puis moi, je suis assis en avant de l'avion, puis ça, c'est leur endroit à eux autres, privé, alors je respecte ce qu'ils font, puis je me souviens pas de l'occasion qu'Andrei Markov a joué aux cartes. Donc, tu vas en parler à Mike Bossy la prochaine fois que tu vas le voir.

Je veux pas adresser toutes les rumeurs non plus.

Max Pacioretty va devenir joueur autonome dans un an.

Son nom est revenu souvent dans les rumeurs avant la date limite des échanges.

Est-ce que tu vas lui faire une offre dès cet été?

Est-ce qu'il fait toujours partie de tes plans? Depuis mon début à Montréal,

il y a une chose que je suis clair, je parle pas de négociations de contrats.

Puis les rumeurs, il y a eu des rumeurs sur beaucoup de joueurs depuis je suis arrivé à Montréal,

il y en a qui ont quitté, il y en a qui ont pas quitté.

Alors avec le temps, on verra, mais Max, c'est un joueur qui a beaucoup produit à Montréal, puis c'est comme Carey, comme beaucoup de joueurs, il a eu une année difficile. Mais il est encore jeune.

Je pense qu'il a 29 ans, alors il a beaucoup de potentiel encore. Non, je disais ça parce que l'an passé, dans la même situation, t'avais dit que Price était pour rester dans l'organisation. C'était juste pour ça. Ah! OK.

Mais l'année passée, on avait une saison différente de cette année. Oui, ça oui, j'ai remarqué. Il y a eu quand même un point positif :

la tenue de Brendan Gallagher qui a été extraordinaire là-dedans.

Et Brendan fait partie des gars qui détestent perdre.

Et quand le vestiaire ouvrait après une défaite, il rageait,

mais il rageait d'une façon polie, là, tu sais. On jase là, il ferait un bon capitaine là?

Il ferait un bon capitaine, Brendan Gallagher.

Mais c'est pour ça qu'on l'aime autant parce qu'on le ressent, ça, quand on est là. Puis il se défonce sur la glace.

Même quand on perd, on ressent que ce gars-là se donne à 200 % tout le temps.

Puis des fois, c'est ça qu'on ressent pas avec d'autres. Puis c'est ça qui fait qu'on est fâché comme partisan parce qu'on se dit : pourquoi, tu as pas l'impression que l'équipe a vraiment envie de gagner? Tu as l'impression qu'ils baissent les bras, déjà, après deux buts, c'est fini, on se donne plus. Oui.

Puis lui, c'est le cont... Lui, il arrêtait pas, il arrêtait pas.

Lui, c'est ça, il transporte les autres. Lui, il porte ses émotions sur...

Sur quoi?

En anglais, c'est : on his sleeves. On his sleeve, c'est ça. Oui.

Mais il y a d'autres joueurs que je suis très conscient qu'ils détestent perdre, mais eux sont... Ça paraît moins.

Ça paraît moins, puis ils perdent, puis ils s'habillent, puis ils s'en vont. Puis ils sont aussi déçus que Brendan, c'est juste que Brendan, on dirait qu'il est pas capable de se contrôler. C'est une boule d'émotions. C'est une boule d'émotions. Exact.

Puis de la façon qu'il joue, c'est comme ça qu'il joue aussi. Le départ d'Alexander Radulov, qui a préféré jouer à Dallas plutôt que de rester ici, a fait mal à l'équipe. C'était un des favoris de la foule. Pourtant, tu lui offrais exactement le même contrat que les Stars.

Pourquoi est-ce qu'il a choisi de partir? Seulement lui a la réponse.

Comme nos partisans, j'aimais beaucoup Alex Radulov, j'ai commencé en janvier à négocier avec lui. Il voulait un terme de 8 ans, que moi, j'étais pas prêt à lui donner. Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup, puis comme le marché a montré, il a pas eu le 8 ans. Alors moi, je lui ai fait... l'offre qu'il a signée éventuellement au mois de juin, quand j'ai vu qu'il était prêt à descendre, mais il a décidé autrement. Alors, ça lui appartient à lui.

C'est certain que ça fait mal à l'équipe, mais c'est pas comme si on voulait pas Alex Radulov à Montréal, là. Mais tu n'as pas d'hypothèses sur la raison de son départ, A montant égal, parce qu'il était bien à Montréal. Bien écoute, tu peux penser que l'État du Texas, il y a pas de taxes provinciales, states taxes. Alors, c'est certain qu'il y a un montant qu'il va sauver, surtout sur un contrat à ce montat-là, pour cinq ans.

Mais encore là, moi, ma masse salariale est la même chose que les autres équipes.

Si je commence à gérer à cause des taxes, bien,

il va me manquer d'argent à la fin de la journeé. Mais est-ce que ça se pourrait, éventuellement,

d'indexer les plafonds salariaux en fonction des marchés? Bien moi, écoute, comme DG, ça rendrait ma tâche beaucoup plus facile.

Puis ça, ça appartient à la Ligue nationale et non pas...

C'est above me. En entrevue avec Philippe Cantin de La Presse,

Geoff Molson a dit qu'il serait dorénavant beaucoup plus présent auprès des joueurs et du secteur hockey. Est-ce que c'est un désaveu pour toi? Est-ce que tu sens que la prochaine saison est celle de la dernière chance pour toi?

Non, moi, écoute, Guy A., premièrement, j'adore mon travail. Je suis un petit gars de Montréal.

Pointe-Saint-Charles.

Pointe-Saint-Charles.

Est-ce que je veux rester ici, faire mon terme? Oui.

Mais je me lève le matin, je fais mon travail, puis ce qui va arriver éventuellement,

si c'est de me faire congédier, ça va arriver, mais je pense pas comme ça. OK.

Ces 10 dernières années,

le département de recrutement du Canadien est celui qui est parvenu le moins à repêcher des joueurs qui ont atteint la Ligue nationale et qui sont devenus des joueurs importants au sein de l'équipe. Est-ce que tu nous confirmes ce soir que c'est la même équipe dirigée par Trevor Timmins qui va te conseiller pour le repêchage en juin et par la suite? Oui, bien, je peux te confirmer aujourd'hui que Trevor va être en poste pour le repêchage au mois de juin à Dallas. En ce moment, on fait une évaluation entière du groupe.

Oui.

Possiblement qu'il y ait des changements du côté du repêchage, mais encore là, moi personnellement, j'ai enlevé des choix à Trevor Timmins à cause que, comme un exemple, sur les six dernières années, il y en a quatre qu'on a fait les séries. Puis, à la date des échanges, la plupart du temps,

les équipes échangent des choix pour aller chercher du renfort ou de la profondeur.

Puis moi, personnellement, j'en ai échangé. Oui.

J'ai échangé des choix de deuxième ronde. J'ai échangé deux pour Andrew Shaw, j'ai échangé un deux et un quatre pour Jeff Petry. Alors... puis avant moi, Pierre Gauthier qui a fait la même chose.

Alors, quand tu es dans une position pour faire les séries, tu échanges des choix au repêchage.

Puis le repêchage, c'est plus complexe qu'on pense. Mais cette année, vous en avez particulièrement beaucoup, là, des choix au repêchage, là.

Vous pouvez pas vous tromper, là.

Non, écoute...

Vous ne devez pas vous tromper.

Est-ce qu'on... Voyons... Tu mets beaucoup de pression.

Écoute, c'est certain qu'on peut toujours s'améliorer, puis il faut s'améliorer de ce côté-là. Mais encore là, on a un choix de première ronde qu'on va savoir le 28 exactement. Oui.

On en a quatre de deux, un de trois, trois de quatre, un de cinq, pas de six et sept.

Alors, je suis conscient que c'est un repêchage très important pour l'organisation. Ça fait maintenant deux ans que tu as échangé PK Subban aux Prédateurs de Nashville.

On t'en parle encore, tandis que PK rayonne avec son nouveau club, il est même finaliste pour le trophée Norris.

Est-ce que tu dirais quand même que le Canadien est un meilleur club sans lui?

Écoute, c'est un club différent. Habituellement un échange, c'est pour que les deux équipes aient du succès. Ça fait que moi, PK,

on le savait très bien quel genre de joueur qu'il était quand il est allé à Nashville. Ce qu'on a reçu en Shea Weber, c'est exactement ce qu'on avait de besoin. Puis encore là, on n'a pas été aujourd'hui en 28e place à cause des blessures, mais Shea Weber, c'est un joueur qui est très respecté, qui est difficile à jouer contre. Il mange beaucoup de minutes.

Il a gagné deux Olympiques, un World Cup.

Tu sais, c'est un gars... Capitaine.

Capitaine à Nashville.

Tu sais, c'est un... écoute, je suis très fier de... De l'échange? Qu'on ait cherché en Shea Weber. Puis encore là, tu sais, Nashville, ils ont eu ce qu'ils voulaient. Puis ça, c'est Lou Lamoriello qui a déjà dit ça voilà longtemps, il a dit : le but d'un échange là, c'est que les deux équipes vont chercher ce qu'ils veulent. Tu peux pas voler une autre équipe.

Il y a tellement de dépisteurs puis les DG sont...

ils savent ce qu'ils font, alors si ça marche pour les deux équipes, bien tant mieux. Est-ce que PK avait un problème d'attitude? Pas du tout, non.

Non.

Il faut demander à Mike Bossy.

Tu as dit que PK Subban, quand il a été échangé,

qu'il n'était pas sur le marché des transactions et que, quand l'offre de Nashville est arrivée, Shea Weber, tu pouvais pas la refuser, que c'était au fond une transaction de hockey bonne pour les deux clubs. Geoff Molson a déclaré récemment à Réjean Tremblay que la décision d'échanger PK avait été prise plusieurs mois auparavant. Qui dit vrai?

C'est pas vrai du tout ça, qu'elle a été prise avant, non, ça, c'est pas vrai du tout. Écoute, tu sais, à la fin d'une saison là, il y a des joueurs qui ont des clauses dans leur contrat de non échange qui vont qui vont rentrer à cette...

habituellement, c'est le 30 juin. Alors, moi, comme DG, je regarde tous les contrats des joueurs.

Et j'adresse la situation avec Geoff. Écoute, s'il y a une possibilité, il faut être prêt. Il y a des échanges que tu vas travailler deux, trois mois, il y en a c'est deux, trois jours. Celui-là, l'appel de David Poile, quand il est arrivé, ça a été le vendredi du repêchage à Buffalo. Puis quatre, cinq jours plus tard, l'échange était fait. Alors, il y a peut-être une confusion de la façon que ça a été exprimé, là,

mais je l'ai déjà dit, puis c'est exactement ça qui est arrivé. Tu aimes ça ta job?

J'adore. T'es sûr? Oui.

Je suis un passionné.

Une autre chose, il y a longtemps, là, dans le temps que je jouais au hockey,

quelqu'un avait appelé à la maison, puis il avait demandé à mon fils qui était un petit peu... il avait peut-être 6 ans : est-ce que ton père est au travail?

Il dit : non, il joue au hockey.

C'est ça. Donc, avant, tu jouais au hockey, puis là, maintenant, tu joues avec des joueurs de hockey.

C'est ça. Merci, Marc Bergevin.

Plaisir, merci beaucoup.

Monsieur Bergevin, une petite carte, une petite carte de hockey.

OK, merci.

Il faut la lire.

Ah! il faut la lire!

Ah! excuse.

Je vais mettre mes lunettes.

Bien oui.

C'est une bonne idée. Bon!

C'est mes lunettes de racketball. «Nos bras meurtris de partisans vous tendent le flambeau.

Au tour de l'équipe de faire sa job : gagner!» Voilà.

Marc Bergevin, est-ce que tu bois du vin?

Bien, il y a pas grand-chose à célébrer à soir.

Alors, ce soir, c'est un vin portugais, le Cistus Douro Reserva 2013 qui nous est conseillé par Joe Raisin, blogueur et vulgarisateur vinicole.

Joe Raisin?

Oui, monsieur.

Oui.

J'ai bu le vin de Joe Raisin, puis j'ai mangé les patatesde Joe Patate. Merci.

Merci Marc de t'être présenté sur notre plateau. Merci, santé.

Après la pause, Colombe St-Pierre :

Toi, tu as côtoyé beaucoup d'hommes chefs, as-tu été témoin ou victime de ces comportements déplacés. Non, c'est eux qui étaient victimes de moi. Bien je vous fais une confidence, là.

Ça a l'air que c'est l'endroit pour le faire là. Je me suis dit : ça ferait du bien une femme, une matante cochonne.


Marc Bergevin Directeur Général des Canadiens de Montréal Marc Bergevin General Manager of the Montreal Canadiens Marc Bergevin Director General de los Montreal Canadiens

Il a un plan, mais personne encore ne le connaît, voici Marc Bergevin.

♪ C'est quoi le plan? C'est quoi le plan? Marc Bergevin, bienvenue à Tout le monde en parle.

T'as passé 28 ans aux États-Unis, ça fait 5 ans que t'es revenu à Montréal. You spent 28 years in the U.S., and it's been 5 years since you came back to Montreal. Tu fais des entrevues en anglais, en français.

Es-tu mieux en français ou en anglais?

Hum...Quand on parle du milieu hockey c'est plus facile en anglais, mais si je regarde, la dernière fois que j'étais ici puis aujourd'hui, mon français est beaucoup mieux.

Puis la langue de l'amour, français ou anglais? C'est toujours plus sincère en français. Marc, le Canadien de Montréal a conclu sa saison au 28e rang sur 31 avec 71 points.

Pour la deuxième fois en 3 ans, l'équipe ne participe pas aux séries éliminatoires. Les journalistes sportifs et les chroniqueurs sont déchaînés.

Les partisans sont furieux, ou pire, désabusés et tu es pointé du doigt.

Ma première question, Marc, c'est : comment ça va toi? Malgré tout ça, ça va bien, je suis en santé, puis ça fait partie du travail.

C'est certain qu'il y a des choses qui sont plus difficiles que d'autres, mais dans l'ensemble ça va bien, oui. Moi, je pensais que vous alliez faire l'entrevue avec un sac sur la tête. Non, pas du tout.

Est-ce que c'est difficile de se faire critiquer de la sorte publiquement comme ça? Bien écoute, c'est certain que moi, personnellement, la plus grande critique vient de moi-même. Est-ce que tu lis les commentaires des amateurs des fois?

Non, pas du tout.

Non?

Non.

C'est mieux pas, faites pas ça. (rire)

Marc, selon toi, une partie des insuccès de l'équipe est attribuable à l'attitude de certains joueurs. En point de presse, t'as beaucoup répété le mot attitude sans trop développer ce que t'entendais par là. Mais ça, tu l'as senti, ce problème d'attitude-là, dès le camp d'entraînement. Non, ce que j'ai senti, tu sais, tu fais un recul après, puis tu vois des choses pendant le camp d'entraînement, pendant le début de saison, puis t'sais, quand une équipe a un mauvais début de saison, ça affecte la confiance.

Si t'as une période durant le mois de décembre ou janvier où ce que t'as un creux, t'sais, on voit que le monde...

les gens vont dire : t'sais, c'est une période difficile, ils sont fatigués un peu, ils vont s'en sortir. Mais quand ça arrive au début de la saison, c'est comme... Oui, ça part mal.

La confiance, elle affecte directement la confiance des...

Comme Chantal, est-ce que vous sacrez parfois en regardant les matchs?

(rire)

Parce que tout à l'heure, elle nous a avoué qu'elle disait : patine, osti de chaudron! Oui, disons que durant une partie je suis émotionnel, oui.

Très, surtout cette année.

T'sais, il y a des gars qui détestent perdre, puis il y a des gars, on avait l'impression des fois dans le vestiaire que les gars, ça les dérangeait moins. Ça leur dérangeait moins de perdre.

Avais-tu cette impression-là?

C'est-tu ça que tu veux dire quand tu parles d'attitude précisément? Écoute...Tout le monde aime gagner, hein.

Ça, c'est clair. Mais moi, je veux des joueurs qui détestent perdre.

Voilà, c'est ça. Puis souvent, cette année,

je suis pas certain que ça les affectait autant que ça doit affecter d'autres joueurs ou même moi ou les instructeurs. Mais ce genre d'attitude-là, c'est quand même sous la responsabilité de l'entraîneur-chef. Claude Julien, est-ce qu'il a fait le bon travail cette année? Est-ce qu'il a un problème d'attitude lui-même? Non, Claude, non, pas du tout.

Écoute, je te dirais c'est...ça commence avec moi, comme boss de hockey, puis, on est tous responsables, parce que si t'enlèves l'an dernier, sur les cinq premières années, si t'enlèves l'année que Carey s'était blessé, on a eu des bons débuts, on a eu des bonnes saisons, alors dans l'ensemble, on a fait du bon travail, mais ce qui est arrivé l'an dernier est inacceptable, puis j'en prends pleine responsabilité de ça. Et vous, comme directeur gérant, est-ce que vous auriez pu vous échanger vous-même?

J'ai essayé une couple de fois, puis ça m'a été refusé. En conférence de presse, tu as dit qu'il y avait quatre piliers dans ton plan, mais tu as tellement parlé du premier pilier, l'attitude, qu'on n'a jamais su quels étaient les trois autres. Quels sont-ils?

Youppi, ça c'est sûr, c'est un pilier. Bien, écoute, en général, notre offensive était pas là.

Puis quand je parle en offensive, c'est pas juste les joueurs qui marquent des buts, c'est la façon que tu marques des buts. Tu sais, il y a des petits détails comme aller au filet ou rester à l'extérieur, pas payer le prix, puis ça, on l'a adressé, puis encore là, les résultats ont pas été ce qu'on s'attendait. Côté le jeu en désavantage numérique, atroce.

C'était catastrophique. C'est une chose qu'il faut vraiment adresser, puis Carey aussi qui a eu une saison au-dessous de ses capacités,

mais je suis très conscient qu'il va revenir le Carey qu'on connaît bien. Puis aussi, défensivement, le jeu d'ensemble défensivement n'était pas là du tout. Alors il y a beaucoup de facettes qu'il faut... puis ça, c'est les quatre en général qu'il faut regarder de près puis améliorer. Il y a aucun...aucun côté alentour de ça, là.

Mais tes défenseurs, la rondelle sortait pas souvent de la zone.

Tu sais, c'est difficile pour tes attaquants. C'est une autre raison pour laquelle tes attaquants marquaient pas de buts. Le jeu de transition était déficient.

Tu sais, Andrei Markov, veux, veux pas,

oui, il vieillissait, mais c'était le meilleur pour relancer l'attaque. Et là, tu avais personne d'autre pour le faire. Ça été difficile ça aussi.

En tout cas, si vous cherchez une coach, là.

Oui.

Solide, solide.

En même temps, elle a une bonne opinion, puis écoute, c'est un bon point, mais aussi, puis ça, je suis d'accord avec toi, Chantal, mais, tu sais, André, on l'aimait bien, là, mais André sous pression, comme tout autre défenseur,

c'était difficile pour lui de faire une passe directe. Alors, je trouvais que, souvent, nos défenseurs étaient sous pression,

puis très difficile à faire des passes.

Puis on revient aussi à Shea Weber qu'on a manqué pour à peu près 60 parties, quia fait beaucoup de mal à la défensive, mais dans l'ensemble, it wasn't good enough. Mais vous avez dit que vous vous faites les pires critiques.

Quelles sont ces critiques que vous vous faites?

Quand tu mets l'équipe en place, puis tu as des attentes, alors quand les joueurs rentrent pas les attentes que tu recherches, bien, c'est à moi. J'ai mal évalué certaines situations. C'est comme ça que je me critique. Mais c'est sûr qu'en tant que partisan aussi, tu sais, le spectacle comme tel... Tu sais, moi, je vais là avec mon petit garçon de 12 ans,

Puis on a l'impression qu'on reste sur notre appétit, il y a comme... il manque d'entertainment. Oui, mais là, les hot-dogs vont être meilleurs l'an prochain, là. Oui? (sifflement)

Déjà, si on part avec ça, c'est déjà quelque chose. Mais Marc, t'as raison, puis... mais à fin de la journée, là, je pense que nos partisans, ils veulent des victoires.

Oui, c'est sûr, c'est sûr. Exact.

Ça vient avec.

mais quand il y en a pas...

Il y en a pas... Tu sais, tu peux avoir un beau spectacle, mais sans victoire, alors...

Je comprends, c'est un mélange des deux. Puis ce qu'on a vu cette année, là, pour nos partisans, c'est vraiment difficile, puis je prends encore la responsabilité de ce qui est arrivé.

Parce que même moi, j'avais pas de fun à regarder ce qui se passait. Non, c'est sûr. Puis...tu sais, je peux pas en dire plus que c'était une chose qui était inacceptable. Jonh Tavares, il s'en vient-tu à Montréal? (rire)

Peux-tu en dire plus là-dessus?

Non, je peux pas en dire.

Il peut pas, il peut pas répondre à ça.

Il serait accusé de maraudage s'il le faisait et il serait mis à l'amende par la Ligue nationale de hockey. Mais il y aurait l'argent pour, ça, on a compris ça, d'accord. Ça on peut le dire.

D'accord. On peut le dire, mais pas Marc.

Disons qu'il y a de la place sur la masse salariale pour... Un joueur comme ça.

... pour un joueur...

J'ai beaucoup de flexibilité pour dépenser soit sur un, deux, trois ou quatre joueurs, dépendant du montant. Carey Price...

Oui.

Carey Price a connu une saison difficile, 16 victoires, 26 défaites, 7 matchs nuls.

Il a passé l'année à babouner, à refuser à saluer la foule après les matchs parce que certains spectateurs l'avaient hué. Il y a aussi eu plusieurs rumeurs persistantes sur sa vie personnelle.

L'an prochain, Carey Price vap rofiter d'un nouveau contrat de 8 ans qui va lui rapporter 10,5 millions par année. S'il continue de contre-performer, tu vas faire quoi? C'est long, 8 ans. C'est une baboune éternelle. Bien... très bonne question.

Premier point, une saison difficile.

Pour saluer la foule, je l'ai adressé avec Carey, puis Carey, c'est un gardien de but que les joueurs vont rencontrer en dernier, puis souvent, par le temps qu'il arrivait au centre de la glace, les joueurs commençaient à partir, alors,

il m'a dit : Marc, il dit, des fois, j'oubliais d'y aller. Puis tu sais, je lui ai expliqué, tu sais : nos partisans sont fiers.

Bien oui.

Puis souvent, c'est des petites choses qu'il faut vraiment porter attention... Bien!

Puis il réalise...

Drôlement important.

Il le réalise, puis je pense qu'il était beaucoup frustré envers lui-même, puis il y a un peu de gêne là-dedans aussi.

Tu sais quand... Je pense que Carey, c'est un gars qui est fier, puis même, la dernière partie, ce qu'il m'a dit c'estque  quand la foule s'est levée, malgré sa saison très difficile, Carey il avait une larme.

Alors, tu sais, on voit le Carey Price, mais à la fin de la journée,

il faut pas oublier, c'est des humains aussi, là. Tu sais, on met un signe d'argent à côté d'un joueur, mais il a trouvé ça très difficile, puis c'est une personne qui, malgré tout, qui est sensible. Puis probablement qu'il n'a jamais été exposé à ce genre de critiques. Situations.

Alors, c'est nouveau pour lui. Puis ce que je veux, puis ce que j'attends de lui, c'est que c'est correct si tu tombes, mais il faut que tu te relèves. Oui.

Il faut qu'il compose avec la pression du public de Montréal. C'est un homme de peu de mots et de peu de faces aussi. Oui.

Parce qu'il est... On n'a pas l'impression de le connaître. Non, mais regarde...

Oui, il se livre pas.

Les points de presse avec nous, là, c'est 30 secondes. Max Pacioretty.

Selon Mike Bossy, tes relations avec le capitaine se seraient détériorées l'an dernier après votre élimination en séries contre les Rangers. Tu aurais pas apprécié que Markov et Radulov jouaient aux cartes pendant le vol de retour et Pacioretty t'aurait dit que c'était pas grave parce que la saison était finie. Et toujours selon Mike Bossy,

Pacioretty t'aurait même demandé de pas recommencer la saison avec le Canadien cette année. Est-ce que c'est vrai? Pas du tout. Est-ce que Mike Bossy était dans l'avion? Je le sais pas, c'est toi qui le sais. Moi j'ai regardé, il me semble qu'il était pas là. Alors les joueurs jouenta ux cartes, puis moi, je suis assis en avant de l'avion, puis ça, c'est leur endroit à eux autres, privé, alors je respecte ce qu'ils font, puis je me souviens pas de l'occasion qu'Andrei Markov a joué aux cartes. Donc, tu vas en parler à Mike Bossy la prochaine fois que tu vas le voir.

Je veux pas adresser toutes les rumeurs non plus.

Max Pacioretty va devenir joueur autonome dans un an.

Son nom est revenu souvent dans les rumeurs avant la date limite des échanges.

Est-ce que tu vas lui faire une offre dès cet été?

Est-ce qu'il fait toujours partie de tes plans? Depuis mon début à Montréal,

il y a une chose que je suis clair, je parle pas de négociations de contrats.

Puis les rumeurs, il y a eu des rumeurs sur beaucoup de joueurs depuis je suis arrivé à Montréal,

il y en a qui ont quitté, il y en a qui ont pas quitté.

Alors avec le temps, on verra, mais Max, c'est un joueur qui a beaucoup produit à Montréal, puis c'est comme Carey, comme beaucoup de joueurs, il a eu une année difficile. Mais il est encore jeune.

Je pense qu'il a 29 ans, alors il a beaucoup de potentiel encore. Non, je disais ça parce que l'an passé, dans la même situation, t'avais dit que Price était pour rester dans l'organisation. C'était juste pour ça. Ah! OK.

Mais l'année passée, on avait une saison différente de cette année. Oui, ça oui, j'ai remarqué. Il y a eu quand même un point positif :

la tenue de Brendan Gallagher qui a été extraordinaire là-dedans.

Et Brendan fait partie des gars qui détestent perdre.

Et quand le vestiaire ouvrait après une défaite, il rageait,

mais il rageait d'une façon polie, là, tu sais. On jase là, il ferait un bon capitaine là?

Il ferait un bon capitaine, Brendan Gallagher.

Mais c'est pour ça qu'on l'aime autant parce qu'on le ressent, ça, quand on est là. Puis il se défonce sur la glace.

Même quand on perd, on ressent que ce gars-là se donne à 200 % tout le temps.

Puis des fois, c'est ça qu'on ressent pas avec d'autres. Puis c'est ça qui fait qu'on est fâché comme partisan parce qu'on se dit : pourquoi, tu as pas l'impression que l'équipe a vraiment envie de gagner? Tu as l'impression qu'ils baissent les bras, déjà, après deux buts, c'est fini, on se donne plus. Oui.

Puis lui, c'est le cont... Lui, il arrêtait pas, il arrêtait pas.

Lui, c'est ça, il transporte les autres. Lui, il porte ses émotions sur...

Sur quoi?

En anglais, c'est : on his sleeves. On his sleeve, c'est ça. Oui.

Mais il y a d'autres joueurs que je suis très conscient qu'ils détestent perdre, mais eux sont... Ça paraît moins.

Ça paraît moins, puis ils perdent, puis ils s'habillent, puis ils s'en vont. Puis ils sont aussi déçus que Brendan, c'est juste que Brendan, on dirait qu'il est pas capable de se contrôler. C'est une boule d'émotions. C'est une boule d'émotions. Exact.

Puis de la façon qu'il joue, c'est comme ça qu'il joue aussi. Le départ d'Alexander Radulov, qui a préféré jouer à Dallas plutôt que de rester ici, a fait mal à l'équipe. C'était un des favoris de la foule. Pourtant, tu lui offrais exactement le même contrat que les Stars.

Pourquoi est-ce qu'il a choisi de partir? Seulement lui a la réponse.

Comme nos partisans, j'aimais beaucoup Alex Radulov, j'ai commencé en janvier à négocier avec lui. Il voulait un terme de 8 ans, que moi, j'étais pas prêt à lui donner. Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup, puis comme le marché a montré, il a pas eu le 8 ans. Alors moi, je lui ai fait... l'offre qu'il a signée éventuellement au mois de juin, quand j'ai vu qu'il était prêt à descendre, mais il a décidé autrement. Alors, ça lui appartient à lui.

C'est certain que ça fait mal à l'équipe, mais c'est pas comme si on voulait pas Alex Radulov à Montréal, là. Mais tu n'as pas d'hypothèses sur la raison de son départ, A montant égal, parce qu'il était bien à Montréal. Bien écoute, tu peux penser que l'État du Texas, il y a pas de taxes provinciales, states taxes. Alors, c'est certain qu'il y a un montant qu'il va sauver, surtout sur un contrat à ce montat-là, pour cinq ans.

Mais encore là, moi, ma masse salariale est la même chose que les autres équipes.

Si je commence à gérer à cause des taxes, bien,

il va me manquer d'argent à la fin de la journeé. Mais est-ce que ça se pourrait, éventuellement,

d'indexer les plafonds salariaux en fonction des marchés? Bien moi, écoute, comme DG, ça rendrait ma tâche beaucoup plus facile.

Puis ça, ça appartient à la Ligue nationale et non pas...

C'est above me. En entrevue avec Philippe Cantin de La Presse,

Geoff Molson a dit qu'il serait dorénavant beaucoup plus présent auprès des joueurs et du secteur hockey. Est-ce que c'est un désaveu pour toi? Est-ce que tu sens que la prochaine saison est celle de la dernière chance pour toi?

Non, moi, écoute, Guy A., premièrement, j'adore mon travail. Je suis un petit gars de Montréal.

Pointe-Saint-Charles.

Pointe-Saint-Charles.

Est-ce que je veux rester ici, faire mon terme? Oui.

Mais je me lève le matin, je fais mon travail, puis ce qui va arriver éventuellement,

si c'est de me faire congédier, ça va arriver, mais je pense pas comme ça. OK.

Ces 10 dernières années,

le département de recrutement du Canadien est celui qui est parvenu le moins à repêcher des joueurs qui ont atteint la Ligue nationale et qui sont devenus des joueurs importants au sein de l'équipe. Est-ce que tu nous confirmes ce soir que c'est la même équipe dirigée par Trevor Timmins qui va te conseiller pour le repêchage en juin et par la suite? Oui, bien, je peux te confirmer aujourd'hui que Trevor va être en poste pour le repêchage au mois de juin à Dallas. En ce moment, on fait une évaluation entière du groupe.

Oui.

Possiblement qu'il y ait des changements du côté du repêchage, mais encore là, moi personnellement, j'ai enlevé des choix à Trevor Timmins à cause que, comme un exemple, sur les six dernières années, il y en a quatre qu'on a fait les séries. Puis, à la date des échanges, la plupart du temps,

les équipes échangent des choix pour aller chercher du renfort ou de la profondeur.

Puis moi, personnellement, j'en ai échangé. Oui.

J'ai échangé des choix de deuxième ronde. J'ai échangé deux pour Andrew Shaw, j'ai échangé un deux et un quatre pour Jeff Petry. Alors... puis avant moi, Pierre Gauthier qui a fait la même chose.

Alors, quand tu es dans une position pour faire les séries, tu échanges des choix au repêchage.

Puis le repêchage, c'est plus complexe qu'on pense. Mais cette année, vous en avez particulièrement beaucoup, là, des choix au repêchage, là.

Vous pouvez pas vous tromper, là.

Non, écoute...

Vous ne devez pas vous tromper.

Est-ce qu'on... Voyons... Tu mets beaucoup de pression.

Écoute, c'est certain qu'on peut toujours s'améliorer, puis il faut s'améliorer de ce côté-là. Mais encore là, on a un choix de première ronde qu'on va savoir le 28 exactement. Oui.

On en a quatre de deux, un de trois, trois de quatre, un de cinq, pas de six et sept.

Alors, je suis conscient que c'est un repêchage très important pour l'organisation. Ça fait maintenant deux ans que tu as échangé PK Subban aux Prédateurs de Nashville.

On t'en parle encore, tandis que PK rayonne avec son nouveau club, il est même finaliste pour le trophée Norris.

Est-ce que tu dirais quand même que le Canadien est un meilleur club sans lui?

Écoute, c'est un club différent. Habituellement un échange, c'est pour que les deux équipes aient du succès. Ça fait que moi, PK,

on le savait très bien quel genre de joueur qu'il était quand il est allé à Nashville. Ce qu'on a reçu en Shea Weber, c'est exactement ce qu'on avait de besoin. Puis encore là, on n'a pas été aujourd'hui en 28e place à cause des blessures, mais Shea Weber, c'est un joueur qui est très respecté, qui est difficile à jouer contre. Il mange beaucoup de minutes.

Il a gagné deux Olympiques, un World Cup.

Tu sais, c'est un gars... Capitaine.

Capitaine à Nashville.

Tu sais, c'est un... écoute, je suis très fier de... De l'échange? Qu'on ait cherché en Shea Weber. Puis encore là, tu sais, Nashville, ils ont eu ce qu'ils voulaient. Puis ça, c'est Lou Lamoriello qui a déjà dit ça voilà longtemps, il a dit : le but d'un échange là, c'est que les deux équipes vont chercher ce qu'ils veulent. Tu peux pas voler une autre équipe.

Il y a tellement de dépisteurs puis les DG sont...

ils savent ce qu'ils font, alors si ça marche pour les deux équipes, bien tant mieux. Est-ce que PK avait un problème d'attitude? Pas du tout, non.

Non.

Il faut demander à Mike Bossy.

Tu as dit que PK Subban, quand il a été échangé,

qu'il n'était pas sur le marché des transactions et que, quand l'offre de Nashville est arrivée, Shea Weber, tu pouvais pas la refuser, que c'était au fond une transaction de hockey bonne pour les deux clubs. Geoff Molson a déclaré récemment à Réjean Tremblay que la décision d'échanger PK avait été prise plusieurs mois auparavant. Qui dit vrai?

C'est pas vrai du tout ça, qu'elle a été prise avant, non, ça, c'est pas vrai du tout. Écoute, tu sais, à la fin d'une saison là, il y a des joueurs qui ont des clauses dans leur contrat de non échange qui vont qui vont rentrer à cette...

habituellement, c'est le 30 juin. Alors, moi, comme DG, je regarde tous les contrats des joueurs.

Et j'adresse la situation avec Geoff. Écoute, s'il y a une possibilité, il faut être prêt. Il y a des échanges que tu vas travailler deux, trois mois, il y en a c'est deux, trois jours. Celui-là, l'appel de David Poile, quand il est arrivé, ça a été le vendredi du repêchage à Buffalo. Puis quatre, cinq jours plus tard, l'échange était fait. Alors, il y a peut-être une confusion de la façon que ça a été exprimé, là,

mais je l'ai déjà dit, puis c'est exactement ça qui est arrivé. Tu aimes ça ta job?

J'adore. T'es sûr? Oui.

Je suis un passionné.

Une autre chose, il y a longtemps, là, dans le temps que je jouais au hockey,

quelqu'un avait appelé à la maison, puis il avait demandé à mon fils qui était un petit peu... il avait peut-être 6 ans : est-ce que ton père est au travail?

Il dit : non, il joue au hockey.

C'est ça. Donc, avant, tu jouais au hockey, puis là, maintenant, tu joues avec des joueurs de hockey.

C'est ça. Merci, Marc Bergevin.

Plaisir, merci beaucoup.

Monsieur Bergevin, une petite carte, une petite carte de hockey.

OK, merci.

Il faut la lire.

Ah! il faut la lire!

Ah! excuse.

Je vais mettre mes lunettes.

Bien oui.

C'est une bonne idée. Bon!

C'est mes lunettes de racketball. «Nos bras meurtris de partisans vous tendent le flambeau.

Au tour de l'équipe de faire sa job : gagner!» Voilà.

Marc Bergevin, est-ce que tu bois du vin?

Bien, il y a pas grand-chose à célébrer à soir.

Alors, ce soir, c'est un vin portugais, le Cistus Douro Reserva 2013 qui nous est conseillé par Joe Raisin, blogueur et vulgarisateur vinicole.

Joe Raisin?

Oui, monsieur.

Oui.

J'ai bu le vin de Joe Raisin, puis j'ai mangé les patatesde Joe Patate. Merci.

Merci Marc de t'être présenté sur notre plateau. Merci, santé.

Après la pause, Colombe St-Pierre :

Toi, tu as côtoyé beaucoup d'hommes chefs, as-tu été témoin ou victime de ces comportements déplacés. Non, c'est eux qui étaient victimes de moi. Bien je vous fais une confidence, là.

Ça a l'air que c'est l'endroit pour le faire là. Je me suis dit : ça ferait du bien une femme, une matante cochonne.