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Franjo, Le sexe supérieur - YouTube

Le sexe supérieur - YouTube

- Merci !

Tu veux un café ?

- Ouais, carrément !

Avec du lait, aussi.

- Ah ouais, du lait d'amande ou du lait d'avoine ?

- Du lait normal, quoi.

- Ah non, nous n'avons pas de lait de vache.

Nous ne cautionnons pas le fait

de traire une mère de famille toute sa vie

pour notre simple plaisir égoïste de boire du café crème.

- Je vais le boire pur.

- C'est bon, vous êtes prêtes ?

- Oui. - On peut commencer ?

- On est prête.

- OK.

- Bienvenue à toutes.

Merci de nous rejoindre dans ce podcast,

« Le sexe supérieur. »

Alors, je suis accompagnée toujours de mon incroyable partenaire,

voilà, que je ne présente plus, Julie.

- Du coup, tu viens de me présenter là.

- Bon, je n'ai pas le droit à l'erreur avec Julie.

Aujourd'hui, on a la chance d'être accompagnées de Franjo.

Voilà, merci d'être là, Franjo.

- Bonjour.

- Tu es Tiktokeur.

Maintenant, tu fais de la scène.

- Tiktokeur, non.

Disons que c'est…

- Ah bah si, tu es Tiktokeur

puisqu'on a vérifié qu'il y avait écrit compte certifié.

- Oui, je suis sur TikTok.

Mais je ne fais pas que ça.

- Oui, tu fais des blagues, quoi.

- Ouais.

- Donc tu as accepté notre invitation

pour rejoindre ce podcast sur l'humour et le genre.

De quelle manière traites-tu

cette problématique dans ton spectacle ?

- Bah disons que moi, c'est du stand up.

Voilà.

Et c'est genre humour.

- OK, donc il n'a pas compris.

- Bon, la question, c'était de savoir si

toi en tant que personne, en tant qu'artiste,

ton sexe de naissance est en accord avec ton genre ?

- OK, bon, je vais lui expliquer.

Excusez-nous à toutes nos auditrices

pour qui ça apparaît évidemment très simple, hein.

Mais Franjo apparemment a quelques temps de retard.

Donc nous avons trois sexes :

nous avons le physique,

celui de la naissance,

le sexe mental et le sexe d'attirance.

Donc toi, hein,

comment est-ce que tu te situes

par rapport à toutes ces informations ?

- Alors juste vous, vous vous définissez comment ?

Juste pour être sûr de savoir

si j'ai bien compris, quoi.

- Alors moi, je suis attirée par les hommes,

donc c'est mon sexe d'attirance.

- Donc, toi, tu es hétéro.

Ça, je connais.

- Alors non.

Parce que moi, mon sexe mental est plutôt masculin.

Donc, je me sens homme homosexuel.

- Et quand on est attiré par sa famille,

ça donne quoi ?

- Bon du coup, tu te définis comment ?

- Je ne sais pas. Moi, j'aime bien les meufs, quoi.

C'est tout.

- Les meufs, mais c'est tellement réducteur.

- Quoi ? Les femmes, pardon.

- C'est encore pire.

- Oui bon, bah, c'est prévisible, hein.

C'est classique pour ne pas dire ennuyeux.

C'est vrai que chez toi Franjo,

je sens…

Tu me permets.

Une éducation assez traditionnelle patriarcale

qui finalement te limite intellectuellement

à penser qu'il y a qu'une seule manière d'être,

une seule manière d'être attiré sexuellement par l'autre.

- Ouais, ça se voit.

- C'est ce que je sens.

- Pas forcément.

Mais disons que je ne réfléchis pas à ce point-là, quoi.

- Mais pourtant, c'est pour ça qu'on est là.

C'est pour réfléchir, pour se poser des questions

et pour stimuler peut-être

le cerveau de tous les hommes qui nous écoutent.

- Eh ouais

Alors par définition toi,

tu es un mâle blanc hétéro cisgenre ?

- Oui, peut être.

- Et donc, on va répéter la question :

Quelle est la place des femmes dans les TikTok, TikTik ?

- Est-ce qu'on peut arrêter avec TikTok,

parce que j'ai dit que je ne fais pas que des TikTok.

Oui, bon.

Enfin dans tes blagues…

- Oui. - Tu parles de tes rapports aux femmes ?

- Disons que je parle de mon ex.

Moi, j'explique comment on s'est rencontrés,

comment je l'aborde dans un magasin.

Ça, c'était marrant.

- D'accord.

Donc toi, tu fais partie de ces hommes

qui vont voir des femmes dans la rue

sans leur demander leur avis, quoi ?

- Si je lui demande son avis, je vais lui parler.

Comment je fais pour lui demander son avis sans lui parler ?

- Bon, continue.

- C'est vrai que mon ex du coup, j'explique que voilà.

Qu'elle était particulièrement bonne en plus.

- Oh là là, mais écoute…

- Bonne.

- Non, mais, c'est incroyable.

Nous sommes ici aujourd'hui

pour abolir la culture du viol dans notre pays.

Et ce jeune homme arrive

et parle de bonne comme ça.

Enfin, je veux dire, c'est incroyable !

- Alors, déjà, c'est dans un sketch.

Et puis, ce n'est pas parce que je trouve une fille attirante

que j'ai forcément envie de la violer, hein.

- Encore heureux…

- Il nous fait le coup du "Not All Men"

- Excuse-moi, mais si c'était mon ex.

C'est qu'à la base, elle était consentante.

- Non, mais aujourd'hui, le consentement ne sert à rien.

Il n'est plus suffisant.

- Alors, le problème, c'est qu'on ne peut pas dire

qu'une femme est bonne.

On ne peut pas dire qu'elle est attirante.

Parce qu'une femme, ce n'est pas que ça Franjo.

- Je n'ai pas dit ça, vous ne m'avez pas laissé terminer.

- Bon...

Alors je cite :

" Donc, c'était le huit mars sur toktik :

Ma soeur arrive et me dit :

Fais la vaisselle.

Je lui dis : Non fais la toi.

Elle me répond : C'est la journée de la femme.

Je lui dis : Bah, fais là demain !"

- Quoi, mais c'est marrant ça.

- Mais non, ce n'est pas marrant.

- Ça va, on n'a pas fait que de bonnes blagues non plus.

- Eh, bah oui.

On voit ça, hein, assez rapidement.

- Bon et sinon, tu fais quelque chose

pour la journée des droits de la femme ?

- Ouais, si j'y pense, ça ne me dérange pas d'avoir une attention.

- Nul.

Zéro.

- Bah, quoi ?

- Bah, parce que ça donne l'impression

que les femmes n'ont pas de droit ?

- En fait vous êtes machiste.

- Mais pas du tout.

Je dirais que je suis plutôt féministe.

- On aura tout entendu.

- Attends, qu'est-ce qui te fait dire ça, Franjo ?

- Bah, par exemple, aux dernières élections présidentielles,

j'ai voté Marine.

C'est une femme, je suis plutôt féministe.

- Alors ça, tu es raciste, pas féministe.

- Mais je ne sais pas.

Quand je vois une fille en galère avec des valises,

bah, je l'aide.

Tu vois ? - Le fameux, comme si on était trop bêtes

et trop faibles pour les tirer soi-même.

C'est comme quand vous nous tenez la porte.

On ne sait pas ouvrir la porte tout seul peut-être.

- Non mais, parce que c'est vrai que derrière ce geste

le message est de dire :

« Vous n'êtes pas capables de le faire. »

- Bien sûr.

- Et heureusement que nous les hommes,

nous sommes là pour le faire.

- Évidemment.

- Bah, ce n'est pas exactement ça la galanterie.

C'est plutôt…

- Bon, écoutez !

Arrêtez votre manterrupting.

D'accord ?

- C'est quoi ça ?

- Manterrupting,

c'est quand un homme coupe la parole à une femme

parce que c'est une femme.

- Mais ce n'est pas…

Enfin, ça n'a rien à voir avec le fait

qu'elle soit une femme.

- Ah, voilà, ça y est.

On tombe dans le fameux mansplaining.

- Et c'est quoi ça encore ?

- Bon, alors ça, c'est quand un homme explique quelque chose à une femme

et qu'il lui fait comprendre qu'il sait mieux qu'elle.

- Évidemment.

- Mais attendez, c'est ce que vous faites depuis le début.

- Mais nous, c'est pas pareil Franjo.

- Nous, on est des femmes.

- Mais oui.

Alors par contre Cécile, je t'arrête.

Je te l'ai déjà dit.

Moi, je ne suis pas une femme.

- Ah, tu…

- Mais oui, non, je suis non binaire.

- Ah bah voilà.

- Donc, d'autant plus que d'être galant avec Julie,

ça ne va pas parce qu'elle est non binaire.

Donc, elle pourrait le prend très mal, à juste titre.

- Oui.

- Mais elle est habillée en femme.

On dirait une femme.

Tout porte à croire que c'est une femme, non ?

- Ça, c'est le diktat du patriarcat encore une fois.

Je veux dire moi, toi Cécile, je ne sais pas,

mais moi, je ne porte pas de soutien-gorge.

- Non, pas de soutien-gorge.

C'est le patriarcat ça.

- Mais oui.

- Bah, moi, ça ne me dérange pas ça.

À la plage quand je vois des filles topless,

je trouve que c'est un beau combat

Il faut aller au bout de votre idée les filles.

Il faut abolir le patriarcat.

- Sauf que nous ne le faisons pas pour vous.

- Faites-le pour vous, c'est pareil, hein.

On en profite aussi.

- Bon,

on va arrêter là parce que manifestement,

l'humour de Franjo si tant est qu'il existe

ne colle pas notre ligne éditoriale.

- Non, mais ça va

C'était pour rigoler

- Oui, mais nous, nous ne rigolons pas avec le sexisme.

Voilà.

- Merci à toutes d'avoir suivi le podcast.

La semaine prochaine nous recevons un invité

qui nous parlera de son combat contre l'appropriation culturelle

des personnes qui mangent avec des baguettes en bois.

Merci beaucoup et bonne semaine à toutes.

- C'est bon là.

- Coupez

Merci Franjo.

- Allez, on va manger.

- Au revoir.

- Au revoir.

- Au revoir.

- Au revoir.

Oh, mon Dieu !

- Oh là là !

- Oh là là !

- Oh, Cécile !

Il a voulu me tuer Cécile !

- Ça va ?

- Ta gueule !

Vous avez voulu me tuer.

- Ouais. - Il a voulu le faire délibérément !

- Ouais.

- Je vais porter plainte contre vous.

Vous allez le voir.

Conard !

- Ouais.

- Mon Dieu !

- Non, mais c'est par rapport à la galanterie.

Tu m'as dit que tu n'aimais pas la porte…

- Quoi ?

Mais, ta gueule !

Tu l'as fait délibérément.

J'ai tout vu, j'étais là !

- Ouais !

- Bah, je vous laisse, allez.

- Cécile, tu vas voir.

Je vais porter ce dossier devant les femmes battues.

Ça va aller très loin.

- Mais, tu n'es pas non binaire, toi ?

- Ta gueule.

S'il te plaît, laisse-moi tranquille avec tout ça…

- OK.

- Aide-moi à me relever.

Tout ce que je viens de vivre…

- J'en ai marre de ce monde de machos, ces bâtards.

C'est tout ce qu'ils sont !


Le sexe supérieur - YouTube Das höhere Geschlecht - YouTube The superior sex - YouTube El sexo superior - YouTube Het superieure geslacht - YouTube O sexo superior - YouTube Высший пол - YouTube

- Merci !

Tu veux un café ?

- Ouais, carrément !

Avec du lait, aussi.

- Ah ouais, du lait d'amande ou du lait d'avoine ?

- Du lait normal, quoi.

- Ah non, nous n'avons pas de lait de vache.

Nous ne cautionnons pas le fait

de traire une mère de famille toute sa vie

pour notre simple plaisir égoïste de boire du café crème.

- Je vais le boire pur.

- C'est bon, vous êtes prêtes ?

- Oui. - On peut commencer ?

- On est prête.

- OK.

- Bienvenue à toutes.

Merci de nous rejoindre dans ce podcast,

« Le sexe supérieur. »

Alors, je suis accompagnée toujours de mon incroyable partenaire,

voilà, que je ne présente plus, Julie.

- Du coup, tu viens de me présenter là.

- Bon, je n'ai pas le droit à l'erreur avec Julie.

Aujourd'hui, on a la chance d'être accompagnées de Franjo.

Voilà, merci d'être là, Franjo.

- Bonjour.

- Tu es Tiktokeur.

Maintenant, tu fais de la scène.

- Tiktokeur, non.

Disons que c'est…

- Ah bah si, tu es Tiktokeur

puisqu'on a vérifié qu'il y avait écrit compte certifié.

- Oui, je suis sur TikTok.

Mais je ne fais pas que ça.

- Oui, tu fais des blagues, quoi.

- Ouais.

- Donc tu as accepté notre invitation

pour rejoindre ce podcast sur l'humour et le genre.

De quelle manière traites-tu

cette problématique dans ton spectacle ?

- Bah disons que moi, c'est du stand up.

Voilà.

Et c'est genre humour.

- OK, donc il n'a pas compris.

- Bon, la question, c'était de savoir si

toi en tant que personne, en tant qu'artiste,

ton sexe de naissance est en accord avec ton genre ?

- OK, bon, je vais lui expliquer.

Excusez-nous à toutes nos auditrices

pour qui ça apparaît évidemment très simple, hein.

Mais Franjo apparemment a quelques temps de retard.

Donc nous avons trois sexes :

nous avons le physique,

celui de la naissance,

le sexe mental et le sexe d'attirance.

Donc toi, hein,

comment est-ce que tu te situes

par rapport à toutes ces informations ?

- Alors juste vous, vous vous définissez comment ?

Juste pour être sûr de savoir

si j'ai bien compris, quoi.

- Alors moi, je suis attirée par les hommes,

donc c'est mon sexe d'attirance.

- Donc, toi, tu es hétéro.

Ça, je connais.

- Alors non.

Parce que moi, mon sexe mental est plutôt masculin.

Donc, je me sens homme homosexuel.

- Et quand on est attiré par sa famille,

ça donne quoi ?

- Bon du coup, tu te définis comment ?

- Je ne sais pas. Moi, j'aime bien les meufs, quoi.

C'est tout.

- Les meufs, mais c'est tellement réducteur.

- Quoi ? Les femmes, pardon.

- C'est encore pire.

- Oui bon, bah, c'est prévisible, hein.

C'est classique pour ne pas dire ennuyeux.

C'est vrai que chez toi Franjo,

je sens…

Tu me permets.

Une éducation assez traditionnelle patriarcale

qui finalement te limite intellectuellement

à penser qu'il y a qu'une seule manière d'être,

une seule manière d'être attiré sexuellement par l'autre.

- Ouais, ça se voit.

- C'est ce que je sens.

- Pas forcément.

Mais disons que je ne réfléchis pas à ce point-là, quoi.

- Mais pourtant, c'est pour ça qu'on est là.

C'est pour réfléchir, pour se poser des questions

et pour stimuler peut-être

le cerveau de tous les hommes qui nous écoutent.

- Eh ouais

Alors par définition toi,

tu es un mâle blanc hétéro cisgenre ?

- Oui, peut être.

- Et donc, on va répéter la question :

Quelle est la place des femmes dans les TikTok, TikTik ?

- Est-ce qu'on peut arrêter avec TikTok,

parce que j'ai dit que je ne fais pas que des TikTok.

Oui, bon.

Enfin dans tes blagues…

- Oui. - Tu parles de tes rapports aux femmes ?

- Disons que je parle de mon ex.

Moi, j'explique comment on s'est rencontrés,

comment je l'aborde dans un magasin.

Ça, c'était marrant.

- D'accord.

Donc toi, tu fais partie de ces hommes

qui vont voir des femmes dans la rue

sans leur demander leur avis, quoi ?

- Si je lui demande son avis, je vais lui parler.

Comment je fais pour lui demander son avis sans lui parler ?

- Bon, continue.

- C'est vrai que mon ex du coup, j'explique que voilà.

Qu'elle était particulièrement bonne en plus.

- Oh là là, mais écoute…

- Bonne.

- Non, mais, c'est incroyable.

Nous sommes ici aujourd'hui

pour abolir la culture du viol dans notre pays.

Et ce jeune homme arrive

et parle de bonne comme ça.

Enfin, je veux dire, c'est incroyable !

- Alors, déjà, c'est dans un sketch.

Et puis, ce n'est pas parce que je trouve une fille attirante

que j'ai forcément envie de la violer, hein.

- Encore heureux…

- Il nous fait le coup du "Not All Men"

- Excuse-moi, mais si c'était mon ex.

C'est qu'à la base, elle était consentante.

- Non, mais aujourd'hui, le consentement ne sert à rien.

Il n'est plus suffisant.

- Alors, le problème, c'est qu'on ne peut pas dire

qu'une femme est bonne.

On ne peut pas dire qu'elle est attirante.

Parce qu'une femme, ce n'est pas que ça Franjo.

- Je n'ai pas dit ça, vous ne m'avez pas laissé terminer.

- Bon...

Alors je cite :

" Donc, c'était le huit mars sur toktik :

Ma soeur arrive et me dit :

Fais la vaisselle.

Je lui dis : Non fais la toi.

Elle me répond : C'est la journée de la femme.

Je lui dis : Bah, fais là demain !"

- Quoi, mais c'est marrant ça.

- Mais non, ce n'est pas marrant.

- Ça va, on n'a pas fait que de bonnes blagues non plus.

- Eh, bah oui.

On voit ça, hein, assez rapidement.

- Bon et sinon, tu fais quelque chose

pour la journée des droits de la femme ?

- Ouais, si j'y pense, ça ne me dérange pas d'avoir une attention.

- Nul.

Zéro.

- Bah, quoi ?

- Bah, parce que ça donne l'impression

que les femmes n'ont pas de droit ?

- En fait vous êtes machiste.

- Mais pas du tout.

Je dirais que je suis plutôt féministe.

- On aura tout entendu.

- Attends, qu'est-ce qui te fait dire ça, Franjo ?

- Bah, par exemple, aux dernières élections présidentielles,

j'ai voté Marine.

C'est une femme, je suis plutôt féministe.

- Alors ça, tu es raciste, pas féministe.

- Mais je ne sais pas.

Quand je vois une fille en galère avec des valises,

bah, je l'aide.

Tu vois ? - Le fameux, comme si on était trop bêtes

et trop faibles pour les tirer soi-même.

C'est comme quand vous nous tenez la porte.

On ne sait pas ouvrir la porte tout seul peut-être.

- Non mais, parce que c'est vrai que derrière ce geste

le message est de dire :

« Vous n'êtes pas capables de le faire. »

- Bien sûr.

- Et heureusement que nous les hommes,

nous sommes là pour le faire.

- Évidemment.

- Bah, ce n'est pas exactement ça la galanterie.

C'est plutôt…

- Bon, écoutez !

Arrêtez votre manterrupting.

D'accord ?

- C'est quoi ça ?

- Manterrupting,

c'est quand un homme coupe la parole à une femme

parce que c'est une femme.

- Mais ce n'est pas…

Enfin, ça n'a rien à voir avec le fait

qu'elle soit une femme.

- Ah, voilà, ça y est.

On tombe dans le fameux mansplaining.

- Et c'est quoi ça encore ?

- Bon, alors ça, c'est quand un homme explique quelque chose à une femme

et qu'il lui fait comprendre qu'il sait mieux qu'elle.

- Évidemment.

- Mais attendez, c'est ce que vous faites depuis le début.

- Mais nous, c'est pas pareil Franjo.

- Nous, on est des femmes.

- Mais oui.

Alors par contre Cécile, je t'arrête.

Je te l'ai déjà dit.

Moi, je ne suis pas une femme.

- Ah, tu…

- Mais oui, non, je suis non binaire.

- Ah bah voilà.

- Donc, d'autant plus que d'être galant avec Julie,

ça ne va pas parce qu'elle est non binaire.

Donc, elle pourrait le prend très mal, à juste titre.

- Oui.

- Mais elle est habillée en femme.

On dirait une femme.

Tout porte à croire que c'est une femme, non ?

- Ça, c'est le diktat du patriarcat encore une fois.

Je veux dire moi, toi Cécile, je ne sais pas,

mais moi, je ne porte pas de soutien-gorge.

- Non, pas de soutien-gorge.

C'est le patriarcat ça.

- Mais oui.

- Bah, moi, ça ne me dérange pas ça.

À la plage quand je vois des filles topless,

je trouve que c'est un beau combat

Il faut aller au bout de votre idée les filles.

Il faut abolir le patriarcat.

- Sauf que nous ne le faisons pas pour vous.

- Faites-le pour vous, c'est pareil, hein.

On en profite aussi.

- Bon,

on va arrêter là parce que manifestement,

l'humour de Franjo si tant est qu'il existe

ne colle pas notre ligne éditoriale.

- Non, mais ça va

C'était pour rigoler

- Oui, mais nous, nous ne rigolons pas avec le sexisme.

Voilà.

- Merci à toutes d'avoir suivi le podcast.

La semaine prochaine nous recevons un invité

qui nous parlera de son combat contre l'appropriation culturelle

des personnes qui mangent avec des baguettes en bois.

Merci beaucoup et bonne semaine à toutes.

- C'est bon là.

- Coupez

Merci Franjo.

- Allez, on va manger.

- Au revoir.

- Au revoir.

- Au revoir.

- Au revoir.

Oh, mon Dieu !

- Oh là là !

- Oh là là !

- Oh, Cécile !

Il a voulu me tuer Cécile !

- Ça va ?

- Ta gueule !

Vous avez voulu me tuer.

- Ouais. - Il a voulu le faire délibérément !

- Ouais.

- Je vais porter plainte contre vous.

Vous allez le voir.

Conard !

- Ouais.

- Mon Dieu !

- Non, mais c'est par rapport à la galanterie.

Tu m'as dit que tu n'aimais pas la porte…

- Quoi ?

Mais, ta gueule !

Tu l'as fait délibérément.

J'ai tout vu, j'étais là !

- Ouais !

- Bah, je vous laisse, allez.

- Cécile, tu vas voir.

Je vais porter ce dossier devant les femmes battues.

Ça va aller très loin.

- Mais, tu n'es pas non binaire, toi ?

- Ta gueule.

S'il te plaît, laisse-moi tranquille avec tout ça…

- OK.

- Aide-moi à me relever.

Tout ce que je viens de vivre…

- J'en ai marre de ce monde de machos, ces bâtards.

C'est tout ce qu'ils sont !