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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI

Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI

« Ah si j'étais un garçon ! s'écria-t-elle ; mais non, décidément, je ne suis qu'une fille, une malheureuse et déplorable fille ! Il faut, malgré tout, Laurie, que je me conduise comme une honnête et convenable demoiselle ; et, par suite que je reste à la maison, sous l'aile même de ma mère. Tout ce qui ne serait pas cela, serait démence et insanité...

– Mais ne voyez-vous pas, reprit Laurie, dont le sang bouillait encore, quel avenir vous refusez ! Ce serait si... amusant !

– Taisez-vous ! s'écria Jo en se bouchant les oreilles. Je suis venue ici pour faire de la morale et non pas pour entendre des choses qui me mettent la tête à l'envers.

– Je savais que la réflexion jetterait de l'eau froide sur mes propositions ; mais je pensais que vous aviez plus d'audace, Jo, lui répondit Laurie.

– Restez tranquille, méchant garçon, ne vous agitez pas ainsi. Au lieu d'arpenter votre chambre en tout sens, pour vous fouetter le sang, asseyez- vous et réfléchissez à vos péchés, cela vaudra mieux que d'essayer de m'en faire commettre. Si j'amène votre grand-père à reconnaître qu'il n'y a eu qu'un malentendu entre lui et vous, que vous étiez en droit de refuser de lui dire nos secrets, qui n'étaient pas les vôtres, abandonnerez-vous votre projet ? demanda sérieusement Jo.

– Oui, mais vous n'y arriverez pas, répondit Laurie. Il voulait bien se raccommoder, mais il prétendait que sa dignité outragée devait, avant tout, être apaisée.

– Si je peux conduire le jeune, je pourrai conduire le vieux », murmura Jo en s'en allant et laissant Laurie étudier encore les itinéraires de chemins de fer.

« Entrez ! dit M. Laurentz lorsque Jo frappa à sa porte, et sa voix refrognée lui parut plus refrognée que jamais.

– C'est seulement moi, monsieur, moi Jo, qui suis venue vous rapporter un livre, dit-elle hardiment en entrant.

– En voulez-vous d'autres ? demanda le vieux gentleman, qui était raide et contrarié, mais faisait tous ses efforts pour ne pas le laisser voir.

– Oui, s'il vous plaît. J'aime tant le vieux Sam, que je pense que je vais essayer le second volume », dit Jo, espérant l'amadouer en acceptant une seconde dose de « Boswell's Johnson », car il lui avait recommandé cet ouvrage plein de gaieté.

Les sourcils du vieux gentleman s'abaissèrent un peu lorsqu'il roula le marchepied sur le rayon

515 où étaient placées les oeuvres de Johnson, et Jo, grimpant tout au-dessus et s'y asseyant, affecta de chercher son livre, mais en réalité elle se demandait quel meilleur moyen elle pourrait trouver pour arriver au but périlleux de sa visite. M. Laurentz sembla suspecter qu'elle ruminait quelque chose dans son esprit, car, après avoir arpenté la chambre à grands pas, il vint se placer au pied de l'échelle et lui parla, ex abrupto, c'est- à-dire d'une manière si inattendue que le livre que Jo tenait tomba de ses mains.

« Qu'est-ce que ce garçon a fait chez vous ? N'essayez pas de l'excuser ; je sais, d'après la manière dont il s'est conduit en revenant, qu'il a commis à l'égard de votre famille quelque grave sottise. Je n'ai pas pu tirer un mot de lui, et, quand je l'ai menacé de le forcer à confesser la vérité, il s'est enfui et s'est enfermé dans sa chambre.

– Il a mal agi envers vous, M. Laurentz, je le vois bien ; mais il eût plus mal agi encore envers nous, envers ma mère surtout, s'il avait parlé. Nous avons toutes promis et nous lui avons toutes fait promettre de ne dire mot à personne, pas même à vous, de ce qui s'était passé, répondit Jo.

– Cela ne peut pas se terminer ainsi ; il ne s'abritera pas derrière une promesse de vous. S'il a fait quelque chose de mal, ce qui me paraît évident, il doit me le confesser, il doit demander pardon, il doit être puni. Allons, Jo, je ne veux pas être laissé dans l'ignorance des torts de mon petit-fils. C'est mon droit d'aïeul de tout savoir. »

M. Laurentz paraissait si déterminé et parlait si rudement, que Jo aurait bien voulu pouvoir fuir ; mais elle était perchée tout au haut de l'échelle, et, M. Laurentz demeurant au bas comme un lion, elle était forcée de lui faire face.

« Réellement, monsieur, je ne puis pas vous dire de quoi il s'agit ; mère l'a défendu, j'aurais tort si je le faisais. Mais, sachez-le, Laurie a confessé sa faute, il a demandé pardon et a été tout à fait assez puni ; nous ne gardons pas le silence là-dessus à cause de lui, mais à cause d'un tiers que cela intéresse. Si vous saviez tout, au lieu de lui donner tort pour son silence, pour ce refus de vous répondre qui a dû vous blesser, vous l'excuseriez, vous lui donneriez raison d'avoir eu le courage de se taire. On peut devoir tous ses secrets à son grand-père, mais on n'est pas libre de disposer, même pour lui, de ceux des autres. Mère, dans un cas pareil, m'absoudrait. Je vous en supplie, monsieur Laurentz, n'intervenez pas en ce moment dans cette terrible histoire. Plus tard vous saurez tout ; quand nous aurons le droit de parler, nous parlerons. Ce n'est pas pour son plaisir qu'on a un secret pour un ami tel que vous. N'insistez pas, cela ferait plus de mal que de bien.

– Descendez, dit M. Laurentz, et donnez-moi votre parole que mon garçon ne s'est pas montré ingrat envers votre mère, car, s'il l'avait fait après toutes ses bontés pour lui, je l'écraserais de mes propres mains. »

La menace était terrible, mais elle n'alarma pas Jo, car elle savait que l'irascible vieux gentleman ne lèverait pas seulement le bout du doigt contre son petit-fils. Elle descendit avec obéissance et raconta de la chose tout ce qu'elle put sans trahir Meg ni la vérité.

« Hum ! ha ! bien ! Je lui pardonnerai s'il s'est tu parce qu'il l'avait promis et non par obstination. Il est très entêté et très difficile à conduire, dit M. Laurentz en se frottant le front jusqu'à ce qu'il eût l'air de sortir d'un ouragan.

– Je suis comme lui, mais un bon mot me gouverne là où tous les chevaux du roi ne pourraient rien, dit Jo, essayant de dire quelque chose en faveur de son ami, qui semblait ne s'être tiré d'un mauvais pas que pour tomber dans un autre.

– Vous pensez que je ne suis pas bon pour lui, hein ?

– Oh ! certes non, monsieur. Vous êtes plutôt trop bon quelquefois ; mais, en revanche, un peu trop vif quand il vous impatiente. Ne le trouvez- vous pas ?

– Vous avez raison, fillette, j'aime le garçon ; mais il m'irrite quelquefois outre mesure, et je ne sais pas comment ça finira si nous continuons comme cela.

– Je vais vous le dire : il croira vous être odieux, il perdra la tête, il s'enfuira. »

Jo fut fâchée de ces paroles aussitôt après les avoir prononcées, car elle n'avait voulu qu'avertir son vieil ami que la nature indépendante de Laurie était réfractaire à une trop grande contrainte, et elle pensait que, s'il le comprenait, il arriverait à accorder plus de liberté au jeune homme. Mais M. Laurentz changea subitement de couleur et s'assit en jetant un regard de douleur sur une miniature posée sur la table et représentant le père de Laurie. Quels souvenirs évoqua en lui cette image ? La sévérité habituelle de son visage avait disparu, mais une indicible expression de désolation l'avait remplacée. Jo, émue jusqu'aux larmes, lui prit vivement la main et la baisa ; puis, après un moment de silence, elle fit un effort pour réparer sa faute.

« Laurie n'en arriverait à une si dure extrémité, dit-elle, que s'il se croyait tout à fait méconnu. Il en fait parfois aussi la menace par enfantillage et par découragement, quand il ne se sent pas avancer assez vite dans ses études. Il n'est pas le seul fou de sa sorte. Croiriez-vous, monsieur Laurentz, que cette Jo, qui tâche d'être raisonnable en ce moment, se dit souvent qu'elle aussi aimerait à prendre sa volée. Depuis que j'ai la tête ronde d'un garçon, depuis que mes cheveux sont coupés, que de voyages j'ai faits en imagination ! Si jamais nous disparaissons, vous pouvez faire chercher deux mousses sur un de vos vaisseaux partant pour l'Inde, car nous leur donnerions la préférence, à vos vaisseaux, pour ne pas sortir tout à fait de chez vous. »

Elle riait en parlant, et M. Laurentz, acceptant ses propos comme une plaisanterie, parut peu à peu se remettre de son émotion.

Cependant il grossit sa voix :

« Comment osez-vous me parler comme vous le faites, « mademoiselle ? » Que sont devenus votre respect pour moi et votre bonne éducation ? Quel tourment que les enfants ! Et cependant nous ne pouvons nous en passer, dit-il en lui pinçant affectueusement les joues. Allez dire à ce garçon de venir dîner ; dites-lui que tout est terminé et donnez-lui l'avis de ne pas prendre ce soir d'airs tragiques avec moi. Je ne le supporterais pas.

– Laurie n'ose pas et croit qu'il ne peut plus descendre, monsieur ; il est très fâché de ce que vous ne l'ayez pas cru quand il vous disait qu'il ne pouvait pas vous dire ce que vous lui demandiez. Je crois que vous l'avez beaucoup blessé en le secouant par le collet ; vous le rappelez-vous, monsieur Laurentz ? Il faudrait imaginer quelque chose de drôle à quoi sa bonne humeur naturelle ne pût résister. »

Jo tâcha d'avoir l'air pathétique, mais elle comprit que ce serait superflu, car M. Laurentz s'était mis à rire ; elle avait gagné la bataille.

« Quelque chose de drôle, dites-vous, Jo, comme, par exemple, de faire des excuses à l'enfant, au marmot qui m'a offensé ? Serait-ce par hasard ce qu'il attend pour daigner venir partager mon dîner ?

– Pourquoi ne le feriez-vous pas ? dit Jo. Ce serait un moyen sûr de lui montrer sa folie. Si mère en venait jamais là avec moi un jour, j'en mourrais de honte, en vérité, ou de rire ! Je rentrerais en moi-même au premier mot. »

M. Laurentz lui jeta un coup d'oeil perçant et mit ses lunettes en disant lentement :

« Vous êtes une malicieuse petite chatte ; mais cela ne me fait rien d'être mené par vous et par Beth. Allons, donnez-moi une feuille de papier et finissons-en avec ces bêtises. »

Un billet superbe fut écrit par lui dans les termes qu'un gentleman emploierait vis-à-vis d'une personne considérable qu'il aurait gravement offensée, et Jo, déposant un baiser sur la tête chauve de M. Laurentz, courut à la porte de Laurie. Voyant qu'elle était de nouveau fermée, et à clef, elle glissa le billet sous la porte et recommanda à Laurie, à travers le trou de la serrure, d'être convenable, soumis, aimable et quelques autres agréables impossibilités.

Elle n'avait pas fini de descendre l'escalier, laissant le billet faire son oeuvre auprès du jeune rebelle, lorsque quelque chose passa à côté d'elle comme un éclair. Cela allait si vite et d'un mouvement si emporté, qu'elle ne devina pas tout d'abord ce qui pouvait bien dégringoler ainsi.

C'était le jeune gentleman qui, pour ne pas perdre une seconde, s'était mis à cheval sur la rampe. Grâce à ce moyen expéditif, il était arrivé avant elle sur le palier. Il l'y attendait et lui dit de son air le plus vertueux, dès qu'elle apparut :

« Quelle bonne amie vous êtes, Jo ! Avez-vous été bien maltraitée ? ajouta-t-il en riant.

– Non, Laurie ; votre grand-père est meilleur que vous, meilleur que nous tous ; s'il a l'air moins aimable, au fond il l'est plus.

– Vous pourriez bien avoir raison, Jo ! Ma foi, je vais aller l'embrasser, le remercier même de sa bourrade, et bien dîner.

– Vous ne pouvez rien faire de mieux, lui répondit Jo. Vous serez tout à fait remis lorsque vous aurez mangé. Messieurs les hommes crient toujours lorsqu'ils ont faim. »

Et, voyant que tout allait bien se passer, elle s'enfuit.

Laurie alla résolument rejoindre son grand- père ; leurs bras s'ouvrirent en même temps, et M. Laurentz fut tout le reste du jour d'une humeur charmante.

Chacun pouvait certes regarder la chose comme finie ; le gros nuage était à coup sûr envolé. Mais, d'un autre côté, un mal avait été fait : ce que d'autres avaient oublié, Meg s'en souvenait. Elle ne fit plus jamais allusion à une certaine personne, mais elle y pensa peut-être davantage, et, une fois, Jo, fourrageant dans le pupitre de sa soeur pour y chercher un timbre, trouva une feuille de papier sur laquelle elle put lire, écrits de la main même de Meg, ces horribles mots : Madame John Brooke. À cette vue, Jo gesticula tragiquement ; après quoi elle jeta l'inscription au feu, en se disant que la mauvaise plaisanterie de Laurie avait pourtant hâté pour elle ce qu'elle appelait « le jour du malheur ».


Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI Laurie macht Dummheiten und Jo stellt den Frieden wieder her XXI Laurie gets into mischief and Jo restores peace XXI Laurie si mette nei guai e Jo ristabilisce la pace XXI Laurie haalt kattenkwaad uit en Jo herstelt de rust XXI Laurie mete-se em confusões e Jo restabelece a paz XXI 劳里搞砸了,乔和解了 XXI

« Ah si j'étais un garçon ! "Ah, if I were a boy! s'écria-t-elle ; mais non, décidément, je ne suis qu'une fille, une malheureuse et déplorable fille ! she exclaimed; but no, decidedly, I'm just a girl, an unfortunate and deplorable girl! Il faut, malgré tout, Laurie, que je me conduise comme une honnête et convenable demoiselle ; et, par suite que je reste à la maison, sous l'aile même de ma mère. In spite of everything, Laurie, I must behave like an honest and decent young lady; and, consequently, I must stay at home, under my mother's wing. Tout ce qui ne serait pas cela, serait démence et insanité... Anything other than that would be insanity and insanity...

– Mais ne voyez-vous pas, reprit Laurie, dont le sang bouillait encore, quel avenir vous refusez ! - But don't you see," said Laurie, whose blood was still boiling, "what a future you're refusing! - Pero no ves -dijo Laurie, a quien aún le hervía la sangre- ¡qué futuro te estás negando! Ce serait si... amusant ! It would be so... fun!

– Taisez-vous ! s'écria Jo en se bouchant les oreilles. Je suis venue ici pour faire de la morale et non pas pour entendre des choses qui me mettent la tête à l'envers. I came here to moralize, not to hear things that turn my head upside down.

– Je savais que la réflexion jetterait de l'eau froide sur mes propositions ; mais je pensais que vous aviez plus d'audace, Jo, lui répondit Laurie. - I knew reflection would throw cold water on my proposals; but I thought you had more audacity, Jo, Laurie replied. - Sabía que la reflexión echaría un jarro de agua fría sobre mis propuestas; pero creía que tú tenías más audacia, Jo -replicó Laurie-.

– Restez tranquille, méchant garçon, ne vous agitez pas ainsi. - Be quiet, you naughty boy, don't get so agitated. - Quédate quieto, niño travieso, no te agites tanto. Au lieu d'arpenter votre chambre en tout sens, pour vous fouetter le sang, asseyez- vous et réfléchissez à vos péchés, cela vaudra mieux que d'essayer de m'en faire commettre. Instead of pacing your room, whipping your blood, sit down and think about your sins, it will be better than trying to make me commit them. En lugar de pasearte por tu habitación, azotándote la sangre, siéntate y piensa en tus pecados, será mejor que intentar que yo los cometa. Si j'amène votre grand-père à reconnaître qu'il n'y a eu qu'un malentendu entre lui et vous, que vous étiez en droit de refuser de lui dire nos secrets, qui n'étaient pas les vôtres, abandonnerez-vous votre projet ? Si consigo que tu abuelo admita que sólo hubo un malentendido entre él y tú, que estabas en tu derecho de negarte a contarle nuestros secretos, que no eran tuyos, ¿renunciarás a tu plan? demanda sérieusement Jo.

– Oui, mais vous n'y arriverez pas, répondit Laurie. - Yes, but you won't make it," Laurie replied. Il voulait bien se raccommoder, mais il prétendait que sa dignité outragée devait, avant tout, être apaisée. He was willing to mend fences, but insisted that his outraged dignity had to be appeased first. Está dispuesto a reparar el daño, pero afirma que ante todo hay que apaciguar su indignada dignidad.

– Si je peux conduire le jeune, je pourrai conduire le vieux », murmura Jo en s'en allant et laissant Laurie étudier encore les itinéraires de chemins de fer. - If I can drive the young one, I can drive the old one," Jo murmured as she walked away, leaving Laurie to study the rail routes again.

« Entrez ! dit M. Laurentz lorsque Jo frappa à sa porte, et sa voix refrognée lui parut plus refrognée que jamais.

– C'est seulement moi, monsieur, moi Jo, qui suis venue vous rapporter un livre, dit-elle hardiment en entrant. - Soy yo, señor, Jo, que he venido a traerle un libro -dijo con descaro al entrar.

– En voulez-vous d'autres ? - Would you like some more? - ¿Quieres más? demanda le vieux gentleman, qui était raide et contrarié, mais faisait tous ses efforts pour ne pas le laisser voir.

– Oui, s'il vous plaît. J'aime tant le vieux Sam, que je pense que je vais essayer le second volume », dit Jo, espérant l'amadouer en acceptant une seconde dose de « Boswell's Johnson », car il lui avait recommandé cet ouvrage plein de gaieté.

Les sourcils du vieux gentleman s'abaissèrent un peu lorsqu'il roula le marchepied sur le rayon El anciano bajó ligeramente las cejas mientras hacía rodar el estribo sobre la estantería.

515 où étaient placées les oeuvres de Johnson, et Jo, grimpant tout au-dessus et s'y asseyant, affecta de chercher son livre, mais en réalité elle se demandait quel meilleur moyen elle pourrait trouver pour arriver au but périlleux de sa visite. 515 where Johnson's works were placed, and Jo, climbing all the way up and sitting on it, affected to look for her book, but in reality she wondered what better way she could find to arrive at the perilous goal of her visit. 515 donde estaban colocadas las obras de Johnson, y Jo, subiendo hasta arriba y sentándose, fingió buscar su libro, pero en realidad se preguntaba qué mejor manera podía encontrar para alcanzar el peligroso objetivo de su visita. M. Laurentz sembla suspecter qu'elle ruminait quelque chose dans son esprit, car, après avoir arpenté la chambre à grands pas, il vint se placer au pied de l'échelle et lui parla, ex abrupto, c'est- à-dire d'une manière si inattendue que le livre que Jo tenait tomba de ses mains. El señor Laurentz pareció sospechar que ella estaba rumiando algo en su mente, porque, después de pasearse enérgicamente por la habitación, vino a pararse al pie de la escalera y le habló, ex abrupto, es decir, tan inesperadamente que el libro que Jo sostenía se le cayó de las manos.

« Qu'est-ce que ce garçon a fait chez vous ? N'essayez pas de l'excuser ; je sais, d'après la manière dont il s'est conduit en revenant, qu'il a commis à l'égard de votre famille quelque grave sottise. Je n'ai pas pu tirer un mot de lui, et, quand je l'ai menacé de le forcer à confesser la vérité, il s'est enfui et s'est enfermé dans sa chambre.

– Il a mal agi envers vous, M. Laurentz, je le vois bien ; mais il eût plus mal agi encore envers nous, envers ma mère surtout, s'il avait parlé. - He's done wrong by you, Mr. Laurentz, I can see that; but he would have done even more wrong by us, by my mother especially, if he'd spoken up. - Le ha hecho mal, señor Laurentz, ya lo veo; pero nos habría hecho aún más mal a nosotros, sobre todo a mi madre, si hubiera dicho algo. Nous avons toutes promis et nous lui avons toutes fait promettre de ne dire mot à personne, pas même à vous, de ce qui s'était passé, répondit Jo.

– Cela ne peut pas se terminer ainsi ; il ne s'abritera pas derrière une promesse de vous. - It can't end like this; he won't hide behind a promise from you. S'il a fait quelque chose de mal, ce qui me paraît évident, il doit me le confesser, il doit demander pardon, il doit être puni. Allons, Jo, je ne veux pas être laissé dans l'ignorance des torts de mon petit-fils. C'est mon droit d'aïeul de tout savoir. Es mi derecho ancestral saberlo todo. »

M. Laurentz paraissait si déterminé et parlait si rudement, que Jo aurait bien voulu pouvoir fuir ; mais elle était perchée tout au haut de l'échelle, et, M. Laurentz demeurant au bas comme un lion, elle était forcée de lui faire face. Mr. Laurentz seemed so determined and spoke so rudely, that Jo wished she could have fled; but she was perched at the very top of the ladder, and, with Mr. Laurentz remaining at the bottom like a lion, she was forced to face him.

« Réellement, monsieur, je ne puis pas vous dire de quoi il s'agit ; mère l'a défendu, j'aurais tort si je le faisais. "De verdad, señor, no puedo decirle de qué se trata; mamá me lo prohibió, y haría mal si lo hiciera. Mais, sachez-le, Laurie a confessé sa faute, il a demandé pardon et a été tout à fait assez puni ; nous ne gardons pas le silence là-dessus à cause de lui, mais à cause d'un tiers que cela intéresse. But, be warned, Laurie has confessed his fault, asked for forgiveness and been punished quite enough; we're not keeping quiet about it because of him, but because of a third party whom it interests. Pero, como sabes, Laurie confesó su falta, pidió perdón y fue castigado suficientemente; no guardamos silencio al respecto por él, sino por un tercero interesado. Si vous saviez tout, au lieu de lui donner tort pour son silence, pour ce refus de vous répondre qui a dû vous blesser, vous l'excuseriez, vous lui donneriez raison d'avoir eu le courage de se taire. If you knew everything, instead of blaming him for his silence, for his refusal to answer you, which must have hurt you, you'd excuse him, you'd give him credit for having had the courage to keep quiet. Si lo supieras todo, en lugar de reprocharle su silencio, su negativa a responderte, que debió de dolerte, le disculparías, le reconocerías el mérito de haber tenido el valor de callar. On peut devoir tous ses secrets à son grand-père, mais on n'est pas libre de disposer, même pour lui, de ceux des autres. You may owe all your secrets to your grandfather, but you're not free to dispose, even for him, of those of others. Puedes deberle todos tus secretos a tu abuelo, pero no eres libre de disponer, ni siquiera por él, de los de los demás. Mère, dans un cas pareil, m'absoudrait. Mother, in such a case, would absolve me. Madre, en un caso así, me absolvería. Je vous en supplie, monsieur Laurentz, n'intervenez pas en ce moment dans cette terrible histoire. Plus tard vous saurez tout ; quand nous aurons le droit de parler, nous parlerons. Later you'll know everything; when we're allowed to talk, we'll talk. Ce n'est pas pour son plaisir qu'on a un secret pour un ami tel que vous. No se guarda un secreto a un amigo como tú por su propio bien. N'insistez pas, cela ferait plus de mal que de bien.

– Descendez, dit M. Laurentz, et donnez-moi votre parole que mon garçon ne s'est pas montré ingrat envers votre mère, car, s'il l'avait fait après toutes ses bontés pour lui, je l'écraserais de mes propres mains. - Come downstairs," said Mr. Laurentz, "and give me your word that my boy has not been ungrateful to your mother, for if he had after all her kindness to him, I would crush him with my own hands. - Baja -dijo el señor Laurentz- y dame tu palabra de que mi hijo no ha sido desagradecido con tu madre, porque si lo hubiera sido, después de toda la bondad que ella ha tenido con él, lo aplastaría con mis propias manos. »

La menace était terrible, mais elle n'alarma pas Jo, car elle savait que l'irascible vieux gentleman ne lèverait pas seulement le bout du doigt contre son petit-fils. La amenaza era terrible, pero no alarmó a Jo, pues sabía que el irascible anciano no movería un dedo contra su nieto. Elle descendit avec obéissance et raconta de la chose tout ce qu'elle put sans trahir Meg ni la vérité. Ella bajó obedientemente y contó todo lo que pudo de la historia sin traicionar a Meg ni la verdad.

« Hum ! ha ! bien ! Je lui pardonnerai s'il s'est tu parce qu'il l'avait promis et non par obstination. I'll forgive him if he kept quiet because he promised to, not out of stubbornness. Le perdonaré si se calló porque lo prometió y no por cabezonería. Il est très entêté et très difficile à conduire, dit M. Laurentz en se frottant le front jusqu'à ce qu'il eût l'air de sortir d'un ouragan. He's very stubborn and hard to drive," said Mr. Laurentz, rubbing his forehead until he looked like he'd just come out of a hurricane. Es muy testarudo y muy difícil de conducir", dijo el Sr. Laurentz, frotándose la frente hasta parecer recién salido de un huracán.

– Je suis comme lui, mais un bon mot me gouverne là où tous les chevaux du roi ne pourraient rien, dit Jo, essayant de dire quelque chose en faveur de son ami, qui semblait ne s'être tiré d'un mauvais pas que pour tomber dans un autre. - I'm like him, but a good word rules me where all the king's horses could not," said Jo, trying to say something in favor of his friend, who seemed to have gotten out of one bad step only to fall into another. - Yo soy como él, pero una buena palabra me gobierna donde nada podrían hacer todos los caballos del rey -dijo Jo, tratando de decir algo en favor de su amigo, que parecía haber salido de un apuro sólo para caer en otro.

– Vous pensez que je ne suis pas bon pour lui, hein ? - You don't think I'm good for him, do you? - Crees que no soy buena para él, ¿verdad?

– Oh ! certes non, monsieur. Vous êtes plutôt trop bon quelquefois ; mais, en revanche, un peu trop vif quand il vous impatiente. You're rather too good sometimes; but, on the other hand, a little too lively when he makes you impatient. Ne le trouvez- vous pas ? Can't you find it?

– Vous avez raison, fillette, j'aime le garçon ; mais il m'irrite quelquefois outre mesure, et je ne sais pas comment ça finira si nous continuons comme cela.

– Je vais vous le dire : il croira vous être odieux, il perdra la tête, il s'enfuira. - I'll tell you: he'll think he's being obnoxious, he'll lose his head, he'll run away. - Te lo diré: pensará que está siendo odioso, perderá la cabeza, saldrá corriendo. »

Jo fut fâchée de ces paroles aussitôt après les avoir prononcées, car elle n'avait voulu qu'avertir son vieil ami que la nature indépendante de Laurie était réfractaire à une trop grande contrainte, et elle pensait que, s'il le comprenait, il arriverait à accorder plus de liberté au jeune homme. Jo was angry at these words as soon as she had spoken them, for she had only wanted to warn her old friend that Laurie's independent nature was resistant to too much restraint, and she thought that, if he understood this, he would manage to grant the young man more freedom. Mais M. Laurentz changea subitement de couleur et s'assit en jetant un regard de douleur sur une miniature posée sur la table et représentant le père de Laurie. But Mr. Laurentz suddenly changed color and sat down, casting a pained glance at a miniature on the table depicting Laurie's father. Quels souvenirs évoqua en lui cette image ? What memories did this image evoke in him? La sévérité habituelle de son visage avait disparu, mais une indicible expression de désolation l'avait remplacée. The usual sternness of his face had disappeared, but an unspeakable expression of desolation had replaced it. Jo, émue jusqu'aux larmes, lui prit vivement la main et la baisa ; puis, après un moment de silence, elle fit un effort pour réparer sa faute. Jo, moved to tears, took his hand and kissed it; then, after a moment's silence, she made an effort to make amends.

« Laurie n'en arriverait à une si dure extrémité, dit-elle, que s'il se croyait tout à fait méconnu. "Laurie would only come to such a hard end," she said, "if he thought he was completely unrecognized. Laurie sólo llegaría a un final tan terrible -dijo- si se creyera completamente desconocido. Il en fait parfois aussi la menace par enfantillage et par découragement, quand il ne se sent pas avancer assez vite dans ses études. He sometimes threatens it out of childishness and discouragement, when he doesn't feel he's progressing fast enough in his studies. A veces lo amenaza por infantilismo y desánimo, cuando siente que no avanza lo suficiente en sus estudios. Il n'est pas le seul fou de sa sorte. He's not the only fool of his kind. No es el único loco de su especie. Croiriez-vous, monsieur Laurentz, que cette Jo, qui tâche d'être raisonnable en ce moment, se dit souvent qu'elle aussi aimerait à prendre sa volée. Would you believe, Mr. Laurentz, that this Jo, who is trying to be reasonable at the moment, often says to herself that she too would like to take her flight. ¿Cree usted, señor Laurentz, que esta Jo, que intenta ser razonable en estos momentos, se dice a menudo que a ella también le gustaría tomar su vuelo? Depuis que j'ai la tête ronde d'un garçon, depuis que mes cheveux sont coupés, que de voyages j'ai faits en imagination ! Since I've had the round head of a boy, since my hair was cut, what journeys I've made in my imagination! Desde que tengo la cabeza redonda de niño, desde que me corté el pelo, ¡qué viajes he hecho en mi imaginación! Si jamais nous disparaissons, vous pouvez faire chercher deux mousses sur un de vos vaisseaux partant pour l'Inde, car nous leur donnerions la préférence, à vos vaisseaux, pour ne pas sortir tout à fait de chez vous. If we should ever disappear, you can send for two mousses on one of your ships leaving for India, for we would give them preference, to your ships, not to leave your home altogether. Si alguna vez desaparecemos, podéis enviar dos mousses en uno de vuestros barcos que parten para la India, pues les daríamos preferencia sobre vuestros barcos, para no abandonar del todo el hogar. »

Elle riait en parlant, et M. Laurentz, acceptant ses propos comme une plaisanterie, parut peu à peu se remettre de son émotion.

Cependant il grossit sa voix :

« Comment osez-vous me parler comme vous le faites, « mademoiselle ? » Que sont devenus votre respect pour moi et votre bonne éducation ? Quel tourment que les enfants ! What a torment children are! Et cependant nous ne pouvons nous en passer, dit-il en lui pinçant affectueusement les joues. And yet we can't do without it," he says, pinching her cheeks affectionately. Y, sin embargo, no podemos prescindir de él", dice, pellizcándole las mejillas cariñosamente. Allez dire à ce garçon de venir dîner ; dites-lui que tout est terminé et donnez-lui l'avis de ne pas prendre ce soir d'airs tragiques avec moi. Go and tell that boy to come to dinner; tell him it's all over, and advise him not to put on any tragic airs with me tonight. Je ne le supporterais pas. I couldn't stand it.

– Laurie n'ose pas et croit qu'il ne peut plus descendre, monsieur ; il est très fâché de ce que vous ne l'ayez pas cru quand il vous disait qu'il ne pouvait pas vous dire ce que vous lui demandiez. Je crois que vous l'avez beaucoup blessé en le secouant par le collet ; vous le rappelez-vous, monsieur Laurentz ? I think you hurt him badly when you shook him by the collar; do you remember, Monsieur Laurentz? Creo que le hizo mucho daño cuando le sacudió por el cuello; ¿se acuerda, Sr. Laurentz? Il faudrait imaginer quelque chose de drôle à quoi sa bonne humeur naturelle ne pût résister. You'd have to think of something funny that his natural good humor couldn't resist. Tendrías que pensar en algo gracioso que su buen humor natural no pudiera resistir. »

Jo tâcha d'avoir l'air pathétique, mais elle comprit que ce serait superflu, car M. Laurentz s'était mis à rire ; elle avait gagné la bataille. Jo tried to look pathetic, but realized it would be superfluous, as Mr. Laurentz had started laughing; she'd won the battle. Jo intentó parecer patética, pero se dio cuenta de que sería superfluo, porque el señor Laurentz se había echado a reír; había ganado la batalla.

« Quelque chose de drôle, dites-vous, Jo, comme, par exemple, de faire des excuses à l'enfant, au marmot qui m'a offensé ? "Something funny, you say, Jo, like, for example, apologizing to the child, the marmot who offended me? Algo divertido", dices, Jo, "como, por ejemplo, pedir disculpas al niño, al mocoso que me ofendió...". Serait-ce par hasard ce qu'il attend pour daigner venir partager mon dîner ? Could this be what he's been waiting for to deign to share my dinner?

– Pourquoi ne le feriez-vous pas ? - Why wouldn't you? dit Jo. Ce serait un moyen sûr de lui montrer sa folie. It would be a sure way to show him his folly. Si mère en venait jamais là avec moi un jour, j'en mourrais de honte, en vérité, ou de rire ! If Mother ever got to that point with me, I'd die of shame, really, or laughter! Si mamá llegara a ese punto conmigo, me moriría de vergüenza, de verdad, ¡o de risa! Je rentrerais en moi-même au premier mot. I'd go inside myself at the first word. »

M. Laurentz lui jeta un coup d'oeil perçant et mit ses lunettes en disant lentement : Mr. Laurentz glanced at him sharply, put on his glasses and said slowly: El Sr. Laurentz le dirigió una mirada penetrante, se puso las gafas y dijo lentamente:

« Vous êtes une malicieuse petite chatte ; mais cela ne me fait rien d'être mené par vous et par Beth. "You're a mischievous little kitty; but I don't mind being led around by you and Beth. "Eres un gatito travieso, pero no me importa que me llevéis tú y Beth. Allons, donnez-moi une feuille de papier et finissons-en avec ces bêtises. Come on, give me a sheet of paper and let's get this nonsense over with. »

Un billet superbe fut écrit par lui dans les termes qu'un gentleman emploierait vis-à-vis d'une personne considérable qu'il aurait gravement offensée, et Jo, déposant un baiser sur la tête chauve de M. Laurentz, courut à la porte de Laurie. A superb bill was written by him in the terms a gentleman would use towards a considerable person whom he had gravely offended, and Jo, placing a kiss on Mr. Laurentz's bald head, ran to Laurie's door. Voyant qu'elle était de nouveau fermée, et à clef, elle glissa le billet sous la porte et recommanda à Laurie, à travers le trou de la serrure, d'être convenable, soumis, aimable et quelques autres agréables impossibilités. Seeing that it was locked again, and locked, she slipped the bill under the door and recommended to Laurie, through the keyhole, to be proper, submissive, amiable and a few other pleasant impossibilities. Al ver que volvía a estar cerrada, deslizó la nota por debajo de la puerta y le dijo a Laurie, a través del ojo de la cerradura, que fuera decente, sumisa, amable y algunas otras agradables imposibilidades.

Elle n'avait pas fini de descendre l'escalier, laissant le billet faire son oeuvre auprès du jeune rebelle, lorsque quelque chose passa à côté d'elle comme un éclair. She hadn't finished descending the stairs, letting the bill do its work on the young rebel, when something passed by her like a bolt of lightning. No había terminado de bajar las escaleras, dejando que la nota hiciera su trabajo en el joven rebelde, cuando algo pasó a su lado como un rayo. Cela allait si vite et d'un mouvement si emporté, qu'elle ne devina pas tout d'abord ce qui pouvait bien dégringoler ainsi. It all happened so fast and so quickly, that at first she couldn't guess what was tumbling down. Todo sucedió tan deprisa y tan deprisa que al principio ella no podía entender qué era lo que estaba cayendo.

C'était le jeune gentleman qui, pour ne pas perdre une seconde, s'était mis à cheval sur la rampe. It was the young gentleman who, not to waste a second, had straddled the rail. Era el joven caballero que, no queriendo perder ni un segundo, se había subido a horcajadas a la barandilla. Grâce à ce moyen expéditif, il était arrivé avant elle sur le palier. Thanks to this expedient means, he had arrived on the landing ahead of her. Il l'y attendait et lui dit de son air le plus vertueux, dès qu'elle apparut : He was waiting for her there and, as soon as she appeared, said to her in his most virtuous manner:

« Quelle bonne amie vous êtes, Jo ! "What a good friend you are, Jo! Avez-vous été bien maltraitée ? Have you been badly treated? ¿Le han tratado mal? ajouta-t-il en riant.

– Non, Laurie ; votre grand-père est meilleur que vous, meilleur que nous tous ; s'il a l'air moins aimable, au fond il l'est plus. - No, Laurie; your grandfather is better than you, better than all of us; if he looks less lovable, deep down he is more.

– Vous pourriez bien avoir raison, Jo ! - You might just be right, Jo! Ma foi, je vais aller l'embrasser, le remercier même de sa bourrade, et bien dîner. My goodness, I'm going to kiss him, thank him even for his beating, and have a nice dinner.

– Vous ne pouvez rien faire de mieux, lui répondit Jo. - You can't do any better," Jo replied. Vous serez tout à fait remis lorsque vous aurez mangé. You'll be completely recovered once you've eaten. Messieurs les hommes crient toujours lorsqu'ils ont faim. Men always shout when they're hungry. »

Et, voyant que tout allait bien se passer, elle s'enfuit. And, seeing that all was well, she ran away.

Laurie alla résolument rejoindre son grand- père ; leurs bras s'ouvrirent en même temps, et M. Laurentz fut tout le reste du jour d'une humeur charmante. Laurie resolutely went to join her grandfather; their arms opened at the same time, and Mr. Laurentz was in a charming mood for the rest of the day.

Chacun pouvait certes regarder la chose comme finie ; le gros nuage était à coup sûr envolé. Everyone could certainly look back on the whole thing as finished; the big cloud was certainly gone. Todo el mundo podía dar por zanjado el asunto; la gran nube había desaparecido. Mais, d'un autre côté, un mal avait été fait : ce que d'autres avaient oublié, Meg s'en souvenait. But, on the other hand, a wrong had been done: what others had forgotten, Meg remembered. Pero, por otra parte, se había hecho un mal: lo que otros habían olvidado, Meg lo recordaba. Elle ne fit plus jamais allusion à une certaine personne, mais elle y pensa peut-être davantage, et, une fois, Jo, fourrageant dans le pupitre de sa soeur pour y chercher un timbre, trouva une feuille de papier sur laquelle elle put lire, écrits de la main même de Meg, ces horribles mots : Madame John Brooke. She never alluded to a certain person again, but perhaps she thought about it more, and once Jo, rummaging in her sister's desk for a stamp, found a sheet of paper on which she could read, written in Meg's own hand, those horrible words: Madame John Brooke. Nunca volvió a mencionar a cierta persona, pero tal vez pensó más en ello, y una vez Jo, hurgando en el escritorio de su hermana en busca de un sello, encontró una hoja de papel en la que pudo leer, de puño y letra de Meg, aquellas horribles palabras: señora de John Brooke. À cette vue, Jo gesticula tragiquement ; après quoi elle jeta l'inscription au feu, en se disant que la mauvaise plaisanterie de Laurie avait pourtant hâté pour elle ce qu'elle appelait « le jour du malheur ». Jo gesticulated tragically at the sight, then threw the inscription into the fire, thinking that Laurie's bad joke had hastened what she called "the day of doom" for her. Jo gesticuló trágicamente al ver aquello y luego arrojó la inscripción al fuego, pensando que la broma pesada de Laurie había acelerado lo que ella llamaba "el día del juicio final".