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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI

Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI

XXI

Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix

Le lendemain, la figure de Jo était une énigme pour tout le monde, excepté pour Mme Marsch, car tout secret pesait sur elle, et elle trouvait difficile de n'avoir pas l'air mystérieux et important quand elle avait la charge d'en garder un. Meg s'en aperçut et ne se donna pas la peine de faire des questions : elle savait qu'avec Jo, la meilleure manière d'agir était par la loi des contraires, et elle était sûre que sa soeur lui dirait tout si elle ne lui demandait rien. Elle fut donc assez surprise en la voyant persister dans son silence ; peu à peu, Jo prit même avec elle un air protecteur qui fâcha décidément Meg.

Meg prit alors à son tour un air de réserve vis- à-vis de Jo et se dévoua entièrement à sa mère. Cela laissa Jo à elle-même, car M me Marsch avait pris sa place comme garde-malade et lui avait ordonné de se reposer, de prendre de l'exercice et de s'amuser. Amy n'étant pas là, Laurie était sa seule ressource, et, quelque grand plaisir qu'elle eût en sa société, elle le craignait un peu dans ce moment, car c'était un taquin incorrigible, et elle avait peur qu'il ne lui arrachât son secret.

Elle avait bien raison. Le malicieux jeune homme n'eut pas plus tôt suspecté un mystère, qu'il se mit en quête de le découvrir et fit passer à Jo de durs moments. Il employa tour à tour les supplications, les moqueries, les menaces et les reproches ; il affecta l'indifférence afin de pouvoir surprendre la vérité ; déclara qu'il savait tout, puis, que cela lui était bien indifférent ; et, à force de persévérance, il finit, de déductions en déductions, par découvrir, sans pourtant que Jo eût parlé, que cela concernait Meg et M. Brooke. Le jeune monsieur fut indigné de ce que son précepteur n'eût pas daigné le mettre dans la confidence et s'appliqua à chercher une vengeance appropriée au tort qu'il lui supposait.

Meg semblait avoir oublié les secrets de miss Jo, et paraissait complètement absorbée dans les préparatifs du retour de son père, lorsque, tout à coup, un changement survint dans ses manières, et, pendant un jour ou deux, elle ne se ressembla plus du tout. Elle tressaillait lorsqu'on lui parlait, rougissait lorsqu'on la regardait, était très tranquille et cousait sans lever les yeux, d'un air timide et troublé.

Elle répondit aux questions de sa mère en disant qu'elle n'avait rien, qu'elle était tout à fait bien, et réduisit Jo au silence en la priant de la laisser tranquille.

« Elle sent quelque chose dans l'air, dit Jo à sa mère. Il me semble qu'elle va très vite. Que pensez-vous de ces symptômes ? Elle est capricieuse et de mauvaise humeur, elle ne mange pas, elle reste éveillée la nuit, elle rêve dans les coins. Hier, je l'ai surprise à chanter ce chant : « Sur la rivière à la voix argentine », et elle a dit une fois : « John » et est devenue rouge comme un coquelicot. Que devons-nous faire ? »

Jo avait l'air d'être prête au combat et à adopter des mesures même violentes.

« Attendons, répondit la bonne mère. Ne vous mêlez de rien, Jo. Laissez votre soeur seule si elle recherche la solitude ; soyez seulement avec elle bonne et patiente. L'arrivée de votre père arrangera tout.

– Voilà une lettre pour vous, Meg. Que c'est drôle, elle est toute cachetée ; Laurie n'a jamais cacheté les miennes, dit le lendemain Jo, en distribuant le contenu de la boîte aux lettres. »

Mme Marsch et Jo étaient absorbées dans leurs propres affaires, lorsqu'un sanglot étouffé de Meg leur fit lever la tête, et elles la virent qui pleurait en regardant sa lettre d'un air effrayé.

« Qu'est-ce qu'il y a, mon enfant ? » s'écria sa mère en courant vers elle, pendant que Jo essayait de prendre le papier qui avait causé le mal.

« Ce n'était pas lui !... Oh ! Jo, comment avez- vous pu faire cela ? »

Et Meg, cachant sa figure dans ses mains, pleura comme si son coeur allait se briser.

« Cela ! moi ! mais je n'ai rien fait du tout. De quoi parle-t-elle ? » s'écria Jo tout étonnée.

Les doux yeux de Meg étincelaient d'une trop juste colère lorsque, tirant de sa poche avec violence une autre lettre dont le papier était très froissé, elle le jeta à Jo en lui disant d'un air de reproche :

« Vous avez écrit ceci, et ce méchant garçon vous a aidée. Comment avez-vous pu être si cruels pour... pour nous deux ? Que vous avions- nous fait ? »

Jo l'entendit à peine, car sa mère et elle lisaient le billet qui était d'une écriture contrefaite.

« Ma très chère Marguerite,

« Je ne peux pas garder plus longtemps mon secret, et il faut que je connaisse mon sort avant de revenir. Je n'ose pas encore le dire à vos parents, mais je pense qu'ils consentiraient s'ils savaient que votre consentement à vous n'est pas douteux. De son côté, M. Laurentz m'aiderait, je n'en doute pas, à trouver une position qui me permettrait de vous offrir un avenir digne de vous.

« Je vous supplie d'envoyer par Laurie un mot d'espérance à

« Votre dévoué

« JOHN. »

« Oh ! le misérable ! comment a-t-il pu imaginer une aussi indigne manière de me punir d'avoir si bien tenu ma parole à notre mère ? Je vais aller lui donner la leçon qu'il mérite ! » s'écria Jo, brûlant d'envie d'exécuter une justice immédiate.

Mais sa mère la retint et lui dit d'un air qu'elle avait rarement :

« Arrêtez, Jo. Il faut d'abord vous disculper vous-même. Je crains que vous n'ayez eu une part de responsabilité dans une action dont j'aurais certes cru Laurie incapable. Ce qu'il a fait est sans excuse possible. »

Jo fut suffoquée de voir que sa mère pouvait la croire complice de Laurie.

« Oh ! mère ! s'écria-t-elle, et vous, Meg ! Comment pouvez-vous m'outrager ainsi ? Je ne sais et n'ai rien su de ce qui concerne ce monstrueux billet que ce que vous en connaissez vous-mêmes. Aussi vrai que je suis ici, dit Jo, d'un accent de vérité tel que sa mère et Meg la crurent, je suis aussi offensée, aussi irritée de ce billet que vous avez le droit de l'être vous- mêmes.

– C'était presque son écriture, murmura Meg... Comment ai-je pu m'y tromper ? »

Et, d'une main fiévreuse, elle comparait le papier de la prétendue lettre de John avec celui du billet qu'elle venait de recevoir et qui était véritablement de lui.

« Oh ! Meg, auriez-vous répondu ? » demanda vivement Mme Marsch qu'un soupçon subit venait d'éclairer.

Meg cacha sa figure dans ses mains, et, au milieu d'un sanglot, elle s'écria :

« Mère, j'ai eu la folie de le faire. »

Jo s'était levée dans l'intention évidente d'aller massacrer Laurie. Sa mère l'arrêta d'un regard.

« Confessez votre faute à votre mère, ma fille », dit Mme Marsch à Meg d'une voix triste et sévère.

Meg, sans oser lever les yeux, lui répondit :

« J'ai reçu la lettre que je viens de vous montrer des mains mêmes de Laurie ; il n'avait pas l'air de savoir ce qu'elle contenait. J'ai cru, en voyant d'abord la signature, qu'il s'agissait sans doute dans cette lettre de quelques avis que M. Brooke pouvait, du consentement de mon père, avoir voulu nous donner à toutes sur nos études. Quand j'ai vu de quoi il s'agissait, cela m'a troublée, cela m'a blessée, et enfin cela m'a fâchée. J'ai cru devoir répondre que je n'aurais dû recevoir une telle lettre que si elle avait passé par les mains et sous les yeux de ma mère ; que cela me chagrinait qu'on eût osé me l'adresser directement ; que j'étais trop jeune pour m'occuper de ce qui faisait le sujet d'une telle lettre ; que je ne pouvais avoir de secrets ni pour mon père, ni pour ma mère, et que je ne pouvais être pour personne qu'une amie pendant bien des années encore. »

Mme Marsch respira, et Jo, frappant des mains, s'écria : « Il n'y a pas de mal, Meg ; vous avez très bien répondu. Continuez, Meg. Que répond-il à cela ?

– Sa vraie lettre, la seconde, grâce à Dieu, ne ressemble en rien à celle que Laurie avait osé mettre à son compte. Il me dit qu'il ne m'a jamais écrit quoi que ce soit et qu'il est très affligé de penser que ma soeur Jo, dans un moment d'inexplicable aberration sans doute, ait pu user de telles libertés avec son nom et le mien. Sa lettre est très bonne et très respectueuse, mais pensez comme c'est terrible pour moi ! »

Meg, changée en statue du désespoir, s'appuya contre sa mère. Jo trépigna de colère en pensant que Brooke, lui aussi, l'impliquait dans cette vilenie, et, rebondissant sur elle-même, elle adressa des imprécations véritablement furieuses à celui qu'elle n'appellerait plus de sa vie son ami Laurie. Tout à coup elle s'arrêta, prit les deux billets, les compara attentivement et dit tout à coup d'un ton péremptoire :

« Rassurons-nous. Laurie est coupable d'une inexcusable gaminerie, mais non d'une méchanceté, d'une noirceur, d'une action basse. Tout s'est passé de vous à lui. M. Brooke n'est pour rien dans cette première lettre, mais, de plus, il n'est pour rien même dans la seconde. Laurie, heureusement, a gardé pour lui votre réponse à Brooke au lieu de la lui envoyer ; tout son but a été d'avoir par votre lettre un moyen de me taquiner et de me punir de n'avoir pas voulu lui dire un secret que j'avais promis à maman de garder et qu'il avait juré de m'arracher. Eh bien ! votre réponse à sa lettre ne peut que vous faire honneur, Meg. Cela a été une leçon pour lui seul. La réponse respectueuse qu'il a prêtée à Brooke prouve déjà son repentir. Mais cela ne suffit pas ; cette manière de forcer la confiance et, en outre, d'abuser de mon nom en rejetant sa faute sur moi, est indigne d'un gentleman. C'est tout au plus si on pourrait la pardonner à un enfant de sept ans.

– Laurie n'est encore qu'un enfant, dit M me Marsch, ceci le prouve bien, Jo. Il n'est que les enfants pour ne pas savoir que la plaisanterie doit s'arrêter devant tout ce qui peut avoir des conséquences sérieuses. Laurie est certes très coupable, mais il n'a cru l'être qu'envers vous, Jo, qu'il traite trop en camarade. S'il avait pensé sérieusement à Meg et à M. Brooke et à votre mère, j'aime à croire qu'il se serait brûlé les doigts plutôt que de faire l'énorme sottise dont il s'est rendu coupable.

– Tout cela est bel et bon, dit Jo. M. Laurie, que ce soit envers moi ou envers tout autre, est dans son très grand tort. Son action le fait baisser de moitié dans mon esprit, et je ne laisserai pas à une autre le soin de le lui apprendre. »

Elle mit son chapeau à la hâte, s'enveloppa tant bien que mal d'un pardessus quelconque et s'en alla en courant. Mme Marsch la laissa faire ; elle n'était pas fâchée de rester seule avec Meg.

Cet absurde incident rendait nécessaire une explication avec Meg ; avec sa simplicité et son bon sens ordinaire, Mme Marsch jugea à propos de ne pas la retarder. Elle raconta sommairement à Meg le rôle qu'avait joué M. Brooke auprès de son père à Washington, et l'éclaira ainsi sur les sentiments réels de M. Brooke à son égard ; après quoi, allant droit au but :

« Et maintenant, dit-elle à Meg, dites-moi quels sont les vôtres à l'égard de M. Brooke. L'aimez-vous assez pour attendre qu'il ait pu conquérir une situation en rapport avec vos désirs, ou voulez-vous rester complètement libre en ce qui le concerne ?

– Mère, répondit Meg, je ne puis rien vous répondre, car je ne puis rien me répondre à moi- même ; sinon que je désire n'entendre parler de mariage ni aujourd'hui, ni de longtemps, ni peut- être jamais. Si John ne sait rien de tout cela, ne le lui dites pas ; mais, pour l'amour de Dieu, faites taire Laurie et Jo. Des plaisanteries dont le résultat peut être de faire faire des sottises à votre fille aînée, c'est une honte ! Pardonnez-moi d'être irritée, j'ai besoin de réfléchir pour me remettre. Donnez-moi le temps de me calmer, mère chérie, je vous en prie ! »

Elle se jeta sur le coeur de sa mère et y pleura longtemps. Mme Marsch, se rendant compte de l'état de surexcitation de son esprit, n'essaya pas de brusquer son retour complet à la raison, à l'égalité habituelle de son humeur et à son sang- froid. Elle la soulagea par quelques remontrances, par de tendres caresses, et Meg finit par lui dire :

« Un mot, plus un mot, je ne le dirai, et encore moins l'écrirai-je, sans vous avoir consultée. Je n'avais voulu, en écrivant ce billet, que vous éviter, ainsi qu'à mon père, le chagrin d'un mécontentement contre M. Brooke. J'ai cru mieux faire, après sa bonne conduite antérieure avec vous et avec mon père, de ne rien vous dire qui pût gâter à vos yeux les bons offices qu'il vous avait rendus. »


Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix XXI Laurie macht Dummheiten und Jo stellt den Frieden wieder her XXI Laurie gets into mischief and Jo restores peace XXI Laurie mete-se em confusões e Jo restabelece a paz XXI

XXI

Laurie fait des bêtises et Jo rétablit la paix

Le lendemain, la figure de Jo était une énigme pour tout le monde, excepté pour Mme Marsch, car tout secret pesait sur elle, et elle trouvait difficile de n'avoir pas l'air mystérieux et important quand elle avait la charge d'en garder un. The next day, Jo's face was an enigma to everyone except Mrs. Marsch, for every secret weighed on her, and she found it hard not to look mysterious and important when she was in charge of keeping one. Meg s'en aperçut et ne se donna pas la peine de faire des questions : elle savait qu'avec Jo, la meilleure manière d'agir était par la loi des contraires, et elle était sûre que sa soeur lui dirait tout si elle ne lui demandait rien. Meg realized this and didn't bother asking any questions: she knew that with Jo, the best way to act was by the law of opposites, and she was sure her sister would tell her everything if she didn't ask. Elle fut donc assez surprise en la voyant persister dans son silence ; peu à peu, Jo prit même avec elle un air protecteur qui fâcha décidément Meg. She was therefore rather surprised to see her persist in her silence; little by little, Jo even took on a protective air with her that decidedly angered Meg. Por eso le sorprendió bastante verla persistir en su silencio; poco a poco, Jo incluso adoptó un aire de protección hacia ella que molestó decididamente a Meg.

Meg prit alors à son tour un air de réserve vis- à-vis de Jo et se dévoua entièrement à sa mère. Meg in turn took a cautious attitude towards Jo and devoted herself entirely to her mother. Cela laissa Jo à elle-même, car M me Marsch avait pris sa place comme garde-malade et lui avait ordonné de se reposer, de prendre de l'exercice et de s'amuser. This left Jo to her own devices, for Mrs. Marsch had taken her place as caretaker and ordered her to rest, exercise and enjoy herself. Amy n'étant pas là, Laurie était sa seule ressource, et, quelque grand plaisir qu'elle eût en sa société, elle le craignait un peu dans ce moment, car c'était un taquin incorrigible, et elle avait peur qu'il ne lui arrachât son secret. With Amy away, Laurie was her only resource, and, however much she enjoyed his company, she feared him a little at the moment, for he was an incorrigible tease, and she was afraid he'd steal her secret. Con Amy ausente, Laurie era su único recurso y, por mucho que disfrutara de su compañía, por el momento le tenía un poco de miedo, pues era un provocador incorregible y temía que pudiera robarle su secreto.

Elle avait bien raison. She was right. Le malicieux jeune homme n'eut pas plus tôt suspecté un mystère, qu'il se mit en quête de le découvrir et fit passer à Jo de durs moments. No sooner had the mischievous young man suspected a mystery than he set out to discover it, and gave Jo a hard time. Il employa tour à tour les supplications, les moqueries, les menaces et les reproches ; il affecta l'indifférence afin de pouvoir surprendre la vérité ; déclara qu'il savait tout, puis, que cela lui était bien indifférent ; et, à force de persévérance, il finit, de déductions en déductions, par découvrir, sans pourtant que Jo eût parlé, que cela concernait Meg et M. Brooke. He used pleading, mockery, threats and reproaches; he pretended indifference so as to be able to catch the truth; he declared that he knew everything, then that he didn't care; and, by dint of perseverance, he finally discovered, from deduction to deduction, without Jo having spoken, that it concerned Meg and Mr. Brooke. Le jeune monsieur fut indigné de ce que son précepteur n'eût pas daigné le mettre dans la confidence et s'appliqua à chercher une vengeance appropriée au tort qu'il lui supposait. The young gentleman was indignant that his tutor had not deigned to take him into his confidence, and he set about seeking an appropriate revenge for the wrong he supposed him to be doing. El joven se indignó de que su preceptor no se hubiera dignado tomarle confianza, y se dispuso a buscar una venganza apropiada por el agravio que suponía le había hecho.

Meg semblait avoir oublié les secrets de miss Jo, et paraissait complètement absorbée dans les préparatifs du retour de son père, lorsque, tout à coup, un changement survint dans ses manières, et, pendant un jour ou deux, elle ne se ressembla plus du tout. Meg seemed to have forgotten Miss Jo's secrets, and was completely absorbed in preparations for her father's return, when suddenly there was a change in her manner, and for a day or two she didn't look like herself at all. Meg parecía haber olvidado los secretos de la señorita Jo, y estaba completamente absorta en los preparativos para el regreso de su padre, cuando de repente se produjo un cambio en su manera de ser, y durante uno o dos días no se pareció en nada a ella misma. Elle tressaillait lorsqu'on lui parlait, rougissait lorsqu'on la regardait, était très tranquille et cousait sans lever les yeux, d'un air timide et troublé. She flinched when spoken to, blushed when looked at, was very quiet and sewed without looking up, looking shy and troubled.

Elle répondit aux questions de sa mère en disant qu'elle n'avait rien, qu'elle était tout à fait bien, et réduisit Jo au silence en la priant de la laisser tranquille. She answered her mother's questions by saying that there was nothing wrong with her, that she was perfectly fine, and silenced Jo, begging her to leave her alone.

« Elle sent quelque chose dans l'air, dit Jo à sa mère. "She smells something in the air," Jo said to her mother. Il me semble qu'elle va très vite. Que pensez-vous de ces symptômes ? What do you think of these symptoms? Elle est capricieuse et de mauvaise humeur, elle ne mange pas, elle reste éveillée la nuit, elle rêve dans les coins. She's fussy and moody, doesn't eat, lies awake at night and dreams in corners. Hier, je l'ai surprise à chanter ce chant : « Sur la rivière à la voix argentine », et elle a dit une fois : « John » et est devenue rouge comme un coquelicot. Yesterday, I caught her singing this song: "Sur la rivière à la voix argentine", and she said "John" once and turned as red as a poppy. Que devons-nous faire ? What should we do? »

Jo avait l'air d'être prête au combat et à adopter des mesures même violentes. Jo looked ready for a fight and for even violent measures.

« Attendons, répondit la bonne mère. Let's wait," replied the good mother. Ne vous mêlez de rien, Jo. Don't interfere, Jo. No interfieras, Jo. Laissez votre soeur seule si elle recherche la solitude ; soyez seulement avec elle bonne et patiente. Leave your sister alone if she seeks solitude; just be kind and patient with her. L'arrivée de votre père arrangera tout.

– Voilà une lettre pour vous, Meg. - Here's a letter for you, Meg. Que c'est drôle, elle est toute cachetée ; Laurie n'a jamais cacheté les miennes, dit le lendemain Jo, en distribuant le contenu de la boîte aux lettres. Funny, it's all sealed; Laurie never sealed mine," said Jo the next day, handing out the contents of the letterbox. Es curioso, está todo precintado; Laurie nunca precintó el mío", dijo Jo al día siguiente, repartiendo el contenido del buzón. »

Mme Marsch et Jo étaient absorbées dans leurs propres affaires, lorsqu'un sanglot étouffé de Meg leur fit lever la tête, et elles la virent qui pleurait en regardant sa lettre d'un air effrayé. Mrs. Marsch and Jo were absorbed in their own affairs, when a stifled sob from Meg made them look up, and they saw her crying as she looked frightened at her letter. La señora Marsch y Jo estaban absortas en sus propios asuntos, cuando un sollozo ahogado de Meg les hizo levantar la vista, y la vieron llorar mientras miraba asustada su carta.

« Qu'est-ce qu'il y a, mon enfant ? "What is it, my child? » s'écria sa mère en courant vers elle, pendant que Jo essayait de prendre le papier qui avait causé le mal. "exclaimed her mother, running to her as Jo reached for the paper that had caused the harm.

« Ce n'était pas lui !... Oh ! Jo, comment avez- vous pu faire cela ? Jo, how could you do this? »

Et Meg, cachant sa figure dans ses mains, pleura comme si son coeur allait se briser. And Meg, hiding her face in her hands, wept as if her heart would break. Y Meg, escondiendo la cara entre las manos, lloró como si se le fuera a romper el corazón.

« Cela ! moi ! mais je n'ai rien fait du tout. but I didn't do anything. De quoi parle-t-elle ? » s'écria Jo tout étonnée.

Les doux yeux de Meg étincelaient d'une trop juste colère lorsque, tirant de sa poche avec violence une autre lettre dont le papier était très froissé, elle le jeta à Jo en lui disant d'un air de reproche : Meg's gentle eyes sparkled with all too righteous anger when, violently drawing another letter from her pocket, the paper of which was much crumpled, she threw it to Jo, saying reproachfully: Los gentiles ojos de Meg brillaron con demasiada justa ira cuando, sacando violentamente otra carta de su bolsillo, cuyo papel estaba muy arrugado, se la arrojó a Jo, diciéndole con reproche:

« Vous avez écrit ceci, et ce méchant garçon vous a aidée. "You wrote this, and that bad boy helped you. "Tú escribiste esto, y ese chico malo te ayudó. Comment avez-vous pu être si cruels pour... pour nous deux ? How could you be so cruel to... to both of us? Que vous avions- nous fait ? ¿Qué te hemos hecho? »

Jo l'entendit à peine, car sa mère et elle lisaient le billet qui était d'une écriture contrefaite. Jo barely heard her, as she and her mother were reading the bill, which was in forged handwriting.

« Ma très chère Marguerite, "My dearest Marguerite,

« Je ne peux pas garder plus longtemps mon secret, et il faut que je connaisse mon sort avant de revenir. "I can't keep my secret any longer, and I need to know my fate before I return. Je n'ose pas encore le dire à vos parents, mais je pense qu'ils consentiraient s'ils savaient que votre consentement à vous n'est pas douteux. I don't dare tell your parents yet, but I think they would consent if they knew that your consent was not in doubt. De son côté, M. Laurentz m'aiderait, je n'en doute pas, à trouver une position qui me permettrait de vous offrir un avenir digne de vous. For his part, Mr. Laurentz would help me, I have no doubt, to find a position that would enable me to offer you a future worthy of you.

« Je vous supplie d'envoyer par Laurie un mot d'espérance à "I beg you to send Laurie a word of hope to

« Votre dévoué "Yours faithfully

« JOHN. »

« Oh ! le misérable ! comment a-t-il pu imaginer une aussi indigne manière de me punir d'avoir si bien tenu ma parole à notre mère ? how could he think of such an unworthy way to punish me for keeping my word to our mother? Je vais aller lui donner la leçon qu'il mérite ! I'm going to give him the lesson he deserves! » s'écria Jo, brûlant d'envie d'exécuter une justice immédiate. " cried Jo, burning with the desire to execute immediate justice.

Mais sa mère la retint et lui dit d'un air qu'elle avait rarement : But her mother held her back and said, with an air she rarely had:

« Arrêtez, Jo. Il faut d'abord vous disculper vous-même. First you have to exonerate yourself. Je crains que vous n'ayez eu une part de responsabilité dans une action dont j'aurais certes cru Laurie incapable. I'm afraid you had a hand in something I'd have thought Laurie incapable of doing. Me temo que has participado en algo que habría creído que Laurie era incapaz de hacer. Ce qu'il a fait est sans excuse possible. There's no excuse for what he's done. »

Jo fut suffoquée de voir que sa mère pouvait la croire complice de Laurie. Jo gasped that her mother could believe she was Laurie's accomplice.

« Oh ! mère ! s'écria-t-elle, et vous, Meg ! Comment pouvez-vous m'outrager ainsi ? ¿Cómo puedes insultarme así? Je ne sais et n'ai rien su de ce qui concerne ce monstrueux billet que ce que vous en connaissez vous-mêmes. I do not know and have not known anything about this monstrous ticket other than what you yourself know. Aussi vrai que je suis ici, dit Jo, d'un accent de vérité tel que sa mère et Meg la crurent, je suis aussi offensée, aussi irritée de ce billet que vous avez le droit de l'être vous- mêmes. As true as I am here," said Jo, with an accent of truth such that her mother and Meg believed her, "I'm as offended, as irritated by this bill as you have a right to be. Tan cierto como que estoy aquí -dijo Jo, con tal acento de verdad que su madre y Meg la creyeron-, estoy tan ofendida, tan irritada por esta nota como tienes derecho a estarlo tú.

– C'était presque son écriture, murmura Meg... Comment ai-je pu m'y tromper ? - It was almost his handwriting," Meg murmured... How could I have mistaken it? »

Et, d'une main fiévreuse, elle comparait le papier de la prétendue lettre de John avec celui du billet qu'elle venait de recevoir et qui était véritablement de lui. And, with a feverish hand, she compared the paper of John's supposed letter with that of the bill she had just received, which was really from him.

« Oh ! Meg, auriez-vous répondu ? Meg, would you have answered? » demanda vivement Mme Marsch qu'un soupçon subit venait d'éclairer. "Mrs. Marsch, whose sudden suspicion had just been illuminated, asked sharply. ", preguntó bruscamente la señora Marsch, iluminada de pronto por una sospecha.

Meg cacha sa figure dans ses mains, et, au milieu d'un sanglot, elle s'écria : Meg hid her face in her hands and, in the midst of a sob, cried out:

« Mère, j'ai eu la folie de le faire. "Mother, I was foolish enough to do it. »

Jo s'était levée dans l'intention évidente d'aller massacrer Laurie. Jo had gotten up with the obvious intention of going to massacre Laurie. Sa mère l'arrêta d'un regard. Her mother stopped her with a look.

« Confessez votre faute à votre mère, ma fille », dit Mme Marsch à Meg d'une voix triste et sévère. "Confess your fault to your mother, my daughter," Mrs. Marsch said to Meg in a sad, stern voice.

Meg, sans oser lever les yeux, lui répondit : Meg, without daring to look up, replied:

« J'ai reçu la lettre que je viens de vous montrer des mains mêmes de Laurie ; il n'avait pas l'air de savoir ce qu'elle contenait. "I received the letter I've just shown you from Laurie's own hands; he didn't seem to know what was in it. J'ai cru, en voyant d'abord la signature, qu'il s'agissait sans doute dans cette lettre de quelques avis que M. Brooke pouvait, du consentement de mon père, avoir voulu nous donner à toutes sur nos études. I thought, when I first saw the signature, that the letter was probably about some advice that Mr. Brooke might have wanted to give us all, with my father's consent, about our studies. Cuando vi la firma por primera vez, pensé que probablemente la carta trataba de algún consejo que el señor Brooke hubiera querido darnos a todos sobre nuestros estudios, con el consentimiento de mi padre. Quand j'ai vu de quoi il s'agissait, cela m'a troublée, cela m'a blessée, et enfin cela m'a fâchée. When I saw what it was all about, it confused me, it hurt me, and finally it angered me. J'ai cru devoir répondre que je n'aurais dû recevoir une telle lettre que si elle avait passé par les mains et sous les yeux de ma mère ; que cela me chagrinait qu'on eût osé me l'adresser directement ; que j'étais trop jeune pour m'occuper de ce qui faisait le sujet d'une telle lettre ; que je ne pouvais avoir de secrets ni pour mon père, ni pour ma mère, et que je ne pouvais être pour personne qu'une amie pendant bien des années encore. I thought I should answer that I should have received such a letter only if it had passed through my mother's hands and under her eyes; that it grieved me that anyone should have dared to address it to me directly; that I was too young to care for the subject of such a letter; that I could have no secrets from either my father or my mother, and that I could be to no one but a friend for many years to come. »

Mme Marsch respira, et Jo, frappant des mains, s'écria : « Il n'y a pas de mal, Meg ; vous avez très bien répondu. Mrs Marsch breathed, and Jo, clapping her hands, exclaimed, "There's no harm done, Meg; you've answered very well. Continuez, Meg. Que répond-il à cela ?

– Sa vraie lettre, la seconde, grâce à Dieu, ne ressemble en rien à celle que Laurie avait osé mettre à son compte. - His real letter, the second, thank God, was nothing like the one Laurie had dared to write. Il me dit qu'il ne m'a jamais écrit quoi que ce soit et qu'il est très affligé de penser que ma soeur Jo, dans un moment d'inexplicable aberration sans doute, ait pu user de telles libertés avec son nom et le mien. He tells me that he has never written me anything and that he is very distressed to think that my sister Jo, in a moment of inexplicable aberration no doubt, could have taken such liberties with his name and mine. Sa lettre est très bonne et très respectueuse, mais pensez comme c'est terrible pour moi ! His letter is very good and very respectful, but think how terrible it is for me! »

Meg, changée en statue du désespoir, s'appuya contre sa mère. Meg, transformed into a statue of despair, leaned against her mother. Jo trépigna de colère en pensant que Brooke, lui aussi, l'impliquait dans cette vilenie, et, rebondissant sur elle-même, elle adressa des imprécations véritablement furieuses à celui qu'elle n'appellerait plus de sa vie son ami Laurie. Jo trembled with anger at the thought that Brooke, too, was implicating her in this villainy, and, bouncing back on herself, she directed truly furious imprecations at the man she would never again in her life call her friend Laurie. Tout à coup elle s'arrêta, prit les deux billets, les compara attentivement et dit tout à coup d'un ton péremptoire : Suddenly, she stopped, picked up the two bills, compared them carefully and suddenly said in a peremptory tone: De repente se detuvo, cogió las dos notas, las comparó cuidadosamente y dijo en tono perentorio:

« Rassurons-nous. "Let's be reassured. Laurie est coupable d'une inexcusable gaminerie, mais non d'une méchanceté, d'une noirceur, d'une action basse. Laurie is guilty of inexcusable childishness, but not of wickedness, darkness, low action. Laurie es culpable de infantilismo inexcusable, pero no de maldad, oscuridad o bajeza. Tout s'est passé de vous à lui. Everything happened from you to him. Todo pasó de ti a él. M. Brooke n'est pour rien dans cette première lettre, mais, de plus, il n'est pour rien même dans la seconde. Mr. Brooke had nothing to do with this first letter, but, what's more, he had nothing to do with the second. El Sr. Brooke no tuvo nada que ver con esta primera carta, pero es más, no tuvo nada que ver con la segunda. Laurie, heureusement, a gardé pour lui votre réponse à Brooke au lieu de la lui envoyer ; tout son but a été d'avoir par votre lettre un moyen de me taquiner et de me punir de n'avoir pas voulu lui dire un secret que j'avais promis à maman de garder et qu'il avait juré de m'arracher. Laurie, fortunately, kept your answer to Brooke for himself instead of sending it to her; his whole purpose was to have your letter as a means of teasing me and punishing me for not wanting to tell him a secret that I had promised Mom to keep and that he had sworn to take from me. Laurie, afortunadamente, se guardó para sí tu respuesta a Brooke en lugar de enviársela a ella; todo su propósito al escribirla era conseguir una forma de burlarse de mí y castigarme por no contarle un secreto que le había prometido a mamá guardar y que él había jurado arrancarme. Eh bien ! Well, well, well! votre réponse à sa lettre ne peut que vous faire honneur, Meg. your response to his letter can only do you credit, Meg. tu respuesta a su carta sólo puede darte crédito, Meg. Cela a été une leçon pour lui seul. It was a lesson for him alone. La réponse respectueuse qu'il a prêtée à Brooke prouve déjà son repentir. The respectful response he lent Brooke already proves his repentance. La respetuosa respuesta que dio a Brooke ya demuestra su arrepentimiento. Mais cela ne suffit pas ; cette manière de forcer la confiance et, en outre, d'abuser de mon nom en rejetant sa faute sur moi, est indigne d'un gentleman. But that's not enough; this way of forcing trust and, what's more, abusing my name by blaming it on me, is unworthy of a gentleman. C'est tout au plus si on pourrait la pardonner à un enfant de sept ans. It's the most you could forgive a seven-year-old.

– Laurie n'est encore qu'un enfant, dit M me Marsch, ceci le prouve bien, Jo. - Laurie is still a child," says Mrs. Marsch, "and this proves it, Jo. Il n'est que les enfants pour ne pas savoir que la plaisanterie doit s'arrêter devant tout ce qui peut avoir des conséquences sérieuses. Children are the only ones who don't know that joking must stop at anything that could have serious consequences. Laurie est certes très coupable, mais il n'a cru l'être qu'envers vous, Jo, qu'il traite trop en camarade. Laurie is certainly very guilty, but he thought he was only guilty towards you, Jo, whom he treats too much like a comrade. Laurie es sin duda muy culpable, pero sólo se creía culpable contigo, Jo, a la que trata demasiado como a una amiga. S'il avait pensé sérieusement à Meg et à M. Brooke et à votre mère, j'aime à croire qu'il se serait brûlé les doigts plutôt que de faire l'énorme sottise dont il s'est rendu coupable. If he'd been thinking seriously about Meg and Mr. Brooke and your mother, I'd like to think he'd have burned his fingers rather than done the enormous foolishness he's been guilty of.

– Tout cela est bel et bon, dit Jo. - It's all well and good," says Jo. M. Laurie, que ce soit envers moi ou envers tout autre, est dans son très grand tort. Mr. Laurie, whether to me or to anyone else, is in the very wrong. El Sr. Laurie, ya sea hacia mí o hacia cualquier otra persona, está muy equivocado. Son action le fait baisser de moitié dans mon esprit, et je ne laisserai pas à une autre le soin de le lui apprendre. Her action brings it down to half in my mind, and I will not leave it to another to teach her. Su acción lo reduce a la mitad en mi opinión, y no dejaré que otro se lo enseñe. »

Elle mit son chapeau à la hâte, s'enveloppa tant bien que mal d'un pardessus quelconque et s'en alla en courant. She hastily put on her hat, wrapped herself as best she could in an overcoat of some sort, and took off running. Se puso apresuradamente el sombrero, se envolvió lo mejor que pudo en una especie de abrigo y echó a correr. Mme Marsch la laissa faire ; elle n'était pas fâchée de rester seule avec Meg. Mrs. Marsch let her; she didn't mind being alone with Meg.

Cet absurde incident rendait nécessaire une explication avec Meg ; avec sa simplicité et son bon sens ordinaire, Mme Marsch jugea à propos de ne pas la retarder. This absurd incident made an explanation with Meg necessary; with her ordinary simplicity and good sense, Mrs. Marsch thought it advisable not to delay it. Elle raconta sommairement à Meg le rôle qu'avait joué M. Brooke auprès de son père à Washington, et l'éclaira ainsi sur les sentiments réels de M. Brooke à son égard ; après quoi, allant droit au but : She told Meg briefly of the part Mr. Brooke had played with her father in Washington, and thus enlightened her as to Mr. Brooke's real feelings towards her; after which, getting straight to the point: Le contó brevemente a Meg el papel que el señor Brooke había desempeñado en la vida de su padre en Washington, y así la ilustró sobre los verdaderos sentimientos del señor Brooke hacia ella; después, yendo directamente al grano:

« Et maintenant, dit-elle à Meg, dites-moi quels sont les vôtres à l'égard de M. Brooke. "And now," she said to Meg, "tell me what yours are in regard to Mr. Brooke. L'aimez-vous assez pour attendre qu'il ait pu conquérir une situation en rapport avec vos désirs, ou voulez-vous rester complètement libre en ce qui le concerne ? Do you love him enough to wait until he has conquered a situation in line with your desires, or do you want to remain completely free where he is concerned?

– Mère, répondit Meg, je ne puis rien vous répondre, car je ne puis rien me répondre à moi- même ; sinon que je désire n'entendre parler de mariage ni aujourd'hui, ni de longtemps, ni peut- être jamais. - Mother," Meg replied, "I can't answer you, because I can't answer myself, except that I don't want to hear about marriage now, or ever, or perhaps ever. Si John ne sait rien de tout cela, ne le lui dites pas ; mais, pour l'amour de Dieu, faites taire Laurie et Jo. If John doesn't know about this, don't tell him; but, for God's sake, keep Laurie and Jo quiet. Si John no lo sabe, no se lo digas, pero por el amor de Dios mantén a Laurie y Jo calladas. Des plaisanteries dont le résultat peut être de faire faire des sottises à votre fille aînée, c'est une honte ! Jokes that can result in your oldest daughter doing something foolish is a shame! ¡Las bromas que pueden hacer que tu hija mayor haga travesuras son una vergüenza! Pardonnez-moi d'être irritée, j'ai besoin de réfléchir pour me remettre. Forgive me for being irritated, I need to think to recover. Donnez-moi le temps de me calmer, mère chérie, je vous en prie ! Give me time to calm down, mother dear, please! »

Elle se jeta sur le coeur de sa mère et y pleura longtemps. She threw herself on her mother's heart and wept for a long time. Mme Marsch, se rendant compte de l'état de surexcitation de son esprit, n'essaya pas de brusquer son retour complet à la raison, à l'égalité habituelle de son humeur et à son sang- froid. Mrs. Marsch, realizing the overexcited state of his mind, made no attempt to rush his complete return to reason, to his usual even-tempered, cold-blooded self. La Sra. Marsch, dándose cuenta del estado de sobreexcitación de su mente, no trató de hacerla volver a la razón, a su habitual temperamento ecuánime y sangre fría. Elle la soulagea par quelques remontrances, par de tendres caresses, et Meg finit par lui dire : She soothed her with a few admonitions and tender caresses, and Meg finally told her: La calmó con algunas admoniciones y tiernas caricias, y Meg le dijo finalmente:

« Un mot, plus un mot, je ne le dirai, et encore moins l'écrirai-je, sans vous avoir consultée. "One word, not one more word, I won't say, let alone write, without consulting you. Je n'avais voulu, en écrivant ce billet, que vous éviter, ainsi qu'à mon père, le chagrin d'un mécontentement contre M. Brooke. My only intention in writing this bill was to spare you and my father the chagrin of dissatisfaction with Mr. Brooke. Todo lo que quería al escribir esta nota era evitarle a usted y a mi padre la pena de estar disgustado con el señor Brooke. J'ai cru mieux faire, après sa bonne conduite antérieure avec vous et avec mon père, de ne rien vous dire qui pût gâter à vos yeux les bons offices qu'il vous avait rendus. I thought it best, after his previous good behavior with you and my father, not to tell you anything that might spoil in your eyes the good offices he had rendered you. »