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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 29/03/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 29/03/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Romain, bonsoir à toutes et à tous.

RA : À la une ce soir : la Birmanie après un week-end sanglant. Samedi le bilan le plus lourd depuis le début de la répression des manifestations avec au moins 114 personnes tuées. Les États-Unis annoncent de nouvelles sanctions contre la junte au pouvoir.

ZK : Les débats ont débuté au procès de Derek Chauvin. Ce policier accusé de la mort de George Floyd. La vidéo du décès de l'Afro-américain a été montrée ce lundi aux jurés.

RA : Et puis en France les condamnations dans le scandale du Mediator. Les laboratoires Servier devront payer 2,7 millions d'euros, loin de ce qu'espéraient les victimes de ce médicament.

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ZK : En Birmanie de nouvelles sanctions internationales contre la junte militaire.

RA : Elles ont été décidées par les États-Unis qui ont annoncé la suspension d'un accord conclu en 2013 avec la Birmanie et qui portait sur le commerce et les investissements. Autre initiative, Londres qui réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU : elle se tiendra ce mercredi. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a à nouveau condamné des violences « absolument inacceptables ». Des manifestations ont à nouveau eu lieu ce lundi, au moins trois personnes ont été tuées. Deux jours après un samedi sanglant au cours duquel 114 Birmans avaient été tués par la répression de la junte qui a pris le pouvoir le 1er février dernier. Et des militaires, qui souvent, emportent avec eux les corps des manifestants tués ce qui rend le deuil impossible. Écoutez plutôt ce reportage à Rangoun de Juliette Verlin.

C'est la première fois que Paing retourne travailler depuis la mort de son fils. « J'ai dit à ma femme que je reprenais le boulot. Et quand j'ai recommencé à conduire mon taxi side-car, j'ai vu le visage de mon fils, j'entendais sa voix ». Un matin, Thura Oo est parti rejoindre des amis près d'une barricade dans son quartier de Hlaing Thayar. Quelques heures après, son père apprenait son décès. Sans témoins pour lui raconter la scène, incapable de récupérer son corps, Paing s'est tournée vers un médium, qui lui a raconté les circonstances de la mort de son fils. « Il s'est levé sous les tirs et il a couru, il a reçu un coup dans son dos, il est tombé - mais il n'était pas encore mort. Alors ils lui ont tiré dans la tête et son cerveau a explosé. Les gens n'osaient pas se rassembler pour aller chercher le cadavre car les policiers étaient toujours là. Puis ils ont arraché sa chemise et l'ont trainé par les bras. Et ils l'ont mis dans leur camion et sont partis en vitesse ». Paing explique qu'un grand nombre de familles endeuillées du quartier se sont tournées vers ce médium, dont il taira le nom, pour essayer d'obtenir des réponses. Le médium est aujourd'hui recherché par la police, il a pris la fuite et ne peux plus aider les familles, une preuve supplémentaire de la guerre psychologique menée par les forces armées contre son propre peuple. Juliette Verlin Rangoun RFI.

ZK : Au Mozambique le groupe État islamique affirme contrôler la ville de Palma.

RA : L'avancée des jihadistes dans le nord du pays. Tout a commencé mercredi par une attaque contre cette petite ville portuaire de Palma. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées. Inquiétude exprime ce lundi par les Nations Unies qui a fermement condamné les attaques. Palma où se trouve un immense projet gazier de plusieurs milliards d'euros piloté par le groupe français Total.

ZK : Aux États-Unis le procès de Derek Chauvin accusé du meurtre de George Floyd est entré dans le vif du sujet.

RA : Entrer dans le vif du sujet cela veut dire que les débats de fond ont débuté. Derek Chauvin est ce policier blanc qui lors de l'interpellation de George Floyd a mis son genou sur le cou de l'Afro-américain pendant près de 9 minutes, ce qui a conduit à son décès. C'était en mai 2020 et ce drame a donné naissance à un vaste mouvement mondial de lutte contre le racisme et les violences policières. Avant le début des débats de fond ce lundi à Minneapolis les proches et avocats de George Floyd se sont retrouvés dans un square situé en face du bâtiment public où le procès se déroule. Et devant les caméras de télévision ils se sont agenouillés pendant 8 minutes 46, le temps du calvaire enduré par George Floyd. Devant le tribunal la vidéo de la mort de George Floyd a été montrée aux jurés. Des jurés à qui le procureur spécial Jerry Blackwell s'est adressé un peu plus tôt en ouverture de l'audience, je vous propose d'écouter ce qu'il a dit.

Dans cette vidéo, vous allez entendre M.Floyd s'écrier, vous allez l'entendre appeler sa mère. Vous allez l'entendre dire « dites à mes enfants que je les aime ». Vous allez l'entendre crier sa peur de mourir en disant « je vais mourir comme ça si ça continue. Je n'en peux plus, ils vont me tuer, ils vont me tuer, les gars. » Vous allez l'entendre s'écrier et vous allez le voir s'écrier en souffrance. « J'ai mal au ventre, j'ai mal au cou, j'ai mal partout ! » Vous entendrez aussi : « s'il vous plait, avec votre genou sur mon cou, je ne peux pas respirer ! ».

Et vous verrez aussi que pendant tout ce temps, M.Chauvin, ne bouge pas. Son genou reste sur son cou. Ses lunettes de soleil restent impassiblement sur sa tête. Et ça continue comme ça. Puis vous entendrez ses derniers mots quand il dit : « je ne peux pas respirer ».

RA : Le procureur spécial Jerry Blackwell depuis Minneapolis ce lundi. L'avocat de Derek Chauvin rejette tout usage excessif de la force, voilà ce qu'il a déclaré : Derek Chauvin « a fait exactement ce qu'il a été formé à faire au cours de ses 19 ans de carrière » pour appréhender un suspect récalcitrant c'est-à-dire qui refuse d'être interpellé. L'avocat de Derek Chauvin qui demande l'acquittement.

ZK : Au Brésil des communautés menacées par les ambitions spatiales des États-Unis.

RA : On s'intéresse à ce qui se passe à Alcantara ville du nord-est du Brésil où se trouve une importante base spatiale. Et d'où des fusées américaines doivent décoller. Mais à Alcantara se trouve également des communautés qui aujourd'hui pourraient être expulsées. Explications Clémence Pénard.

Ils s'appellent, les quilombos. Ce sont des descendants d'esclaves africains installés dans le nord-est du Brésil. Pour la plupart des pêcheurs ou des agriculteurs. Beaucoup sont pauvres et analphabètes et pourraient être obligés de quitter leur terre. Déjà dans les années 90, ils avaient été impactés par la construction de la base de lancement de fusées par les Américains. 300 familles avaient alors été déplacées par les autorités brésiliennes, qui leur avaient fait miroiter des appartements flambants neufs avec salle de bain qu'ils n'ont jamais vus. 30 ans plus tard, les quilombos pourraient subir, le même sort. Plus de 2 000 personnes seraient concernées. Mais les quilombos n'abandonneront pas leur terre, sans se battre cette fois-ci. Ils ont annoncé leur intention de saisir la justice pour s'opposer à l'agrandissement du site. Le gouvernement brésilien, lié par un accord avec les États-Unis, prévoit de défricher 12 hectares supplémentaires. L'enjeu économique est important pour les Américains, car une fusée qui décolle de cette base dépense moins de carburant en raison de la situation géographique de la ville d'Alcantar, située à 300 km de l'Équateur.

ZK : En France, les condamnations dans l'un des pires scandales sanitaires du pays.

RA : Le scandale du Mediator, médicament largement utilisé comme coupe-faim (pour couper la faim) et tenu pour responsable de la mort de plusieurs centaines de personnes. Les laboratoires Servier, qui ont produit le Mediator ont été condamnés pour tromperie aggravée et homicide et blessures involontaires. Pierre Olivier ils devront payer 2,7 millions d'euros d'amende.

2,7 millions d'euros d'amende, on est loin, très loin du milliard d'euros que les victimes avaient demandé en dommages et intérêts. Pour les laboratoires Servier, qui produisaient le Mediator 2,7 millions d'euros d'amende donc, et un peu plus de 300 000 euros pour l'agence nationale de sécurité du médicament. L'ANSM qui d'après le tribunal je cite a « failli dans son rôle de police sanitaire et de gendarme du médicament. Vous l'imaginez, en ce me moment, c'est un jugement qui entache particulièrement l'ANSM ! Et puis au-delà de l'argent un homme a été condamné ». Il s'agit de Jean-Philippe Seta, ancien numéro 2 du groupe Servier et ancien bras droit du président du groupe. Il a été condamné à 4 ans de prison avec sursis. Je vous rappelle que le Mediator est tenu pour responsable de plusieurs centaines de décès. Mais le président fondateur des laboratoires qui le produisait, Jacques Servier, lui est décédé en 2014. Enfin à noter que le tribunal n'a pas condamné les laboratoires Servier pour des faits d'escroqueries, mais a reconnu qu'ils avaient fragilisé la confiance dans le système de santé. C'est tout un symbole actuellement.


Journal en français facile 29/03/2021 20h00 GMT Zeitung in leichtem Französisch 29/03/2021 20.00 GMT Journal in easy French 29/03/2021 20h00 GMT Notizie facili in francese 29/03/2021 20h00 GMT フランス語ニュース 29/03/2021 20:00 GMT Easy French News 29/03/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Romain, bonsoir à toutes et à tous.

RA : À la une ce soir : la Birmanie après un week-end sanglant. Samedi le bilan le plus lourd depuis le début de la répression des manifestations avec au moins 114 personnes tuées. Saturday saw the heaviest death toll since the start of the crackdown on protests, with at least 114 people killed. Les États-Unis annoncent de nouvelles sanctions contre la junte au pouvoir.

ZK : Les débats ont débuté au procès de Derek Chauvin. Ce policier accusé de la mort de George Floyd. La vidéo du décès de l'Afro-américain a été montrée ce lundi aux jurés.

RA : Et puis en France les condamnations dans le scandale du Mediator. Les laboratoires Servier devront payer 2,7 millions d'euros, loin de ce qu'espéraient les victimes de ce médicament.

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ZK : En Birmanie de nouvelles sanctions internationales contre la junte militaire.

RA : Elles ont été décidées par les États-Unis qui ont annoncé la suspension d'un accord conclu en 2013 avec la Birmanie et qui portait sur le commerce et les investissements. Autre initiative, Londres qui réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU : elle se tiendra ce mercredi. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a à nouveau condamné des violences « absolument inacceptables ». Des manifestations ont à nouveau eu lieu ce lundi, au moins trois personnes ont été tuées. Deux jours après un samedi sanglant au cours duquel 114 Birmans avaient été tués par la répression de la junte qui a pris le pouvoir le 1er février dernier. Two days after a bloody Saturday in which 114 Burmese were killed by the junta that seized power on February 1. Et des militaires, qui souvent, emportent avec eux les corps des manifestants tués ce qui rend le deuil impossible. Écoutez plutôt ce reportage à Rangoun de Juliette Verlin.

C'est la première fois que Paing retourne travailler depuis la mort de son fils. « J'ai dit à ma femme que je reprenais le boulot. Et quand j'ai recommencé à conduire mon taxi side-car, j'ai vu le visage de mon fils, j'entendais sa voix ». Un matin, Thura Oo est parti rejoindre des amis près d'une barricade dans son quartier de Hlaing Thayar. Quelques heures après, son père apprenait son décès. A few hours later, his father learned of his death. Sans témoins pour lui raconter la scène, incapable de récupérer son corps, Paing s'est tournée vers un médium, qui lui a raconté les circonstances de la mort de son fils. « Il s'est levé sous les tirs et il a couru, il a reçu un coup dans son dos, il est tombé - mais il n'était pas encore mort. "He got up under fire and ran, he got a blow in his back, he fell - but he wasn't dead yet. Alors ils lui ont tiré dans la tête et son cerveau a explosé. Then they shot him in the head and his brain exploded. Les gens n'osaient pas se rassembler pour aller chercher le cadavre car les policiers étaient toujours là. People didn't dare gather to look for the corpse because the police were still there. Puis ils ont arraché sa chemise et l'ont trainé par les bras. Et ils l'ont mis dans leur camion et sont partis en vitesse ». Paing explique qu'un grand nombre de familles endeuillées du quartier se sont tournées vers ce médium, dont il taira le nom, pour essayer d'obtenir des réponses. Le médium est aujourd'hui recherché par la police, il a pris la fuite et ne peux plus aider les familles, une preuve supplémentaire de la guerre psychologique menée par les forces armées contre son propre peuple. Juliette Verlin Rangoun RFI.

ZK : Au Mozambique le groupe État islamique affirme contrôler la ville de Palma.

RA : L'avancée des jihadistes dans le nord du pays. Tout a commencé mercredi par une attaque contre cette petite ville portuaire de Palma. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées. Inquiétude exprime ce lundi par les Nations Unies qui a fermement condamné les attaques. Palma où se trouve un immense projet gazier de plusieurs milliards d'euros piloté par le groupe français Total.

ZK : Aux États-Unis le procès de Derek Chauvin accusé du meurtre de George Floyd est entré dans le vif du sujet.

RA : Entrer dans le vif du sujet cela veut dire que les débats de fond ont débuté. RA: Getting to the heart of the matter means that the fundamental debates have begun. Derek Chauvin est ce policier blanc qui lors de l'interpellation de George Floyd a mis son genou sur le cou de l'Afro-américain pendant près de 9 minutes, ce qui a conduit à son décès. C'était en mai 2020 et ce drame a donné naissance à un vaste mouvement mondial de lutte contre le racisme et les violences policières. Avant le début des débats de fond ce lundi à Minneapolis les proches et avocats de George Floyd se sont retrouvés dans un square situé en face du bâtiment public où le procès se déroule. Et devant les caméras de télévision ils se sont agenouillés pendant 8 minutes 46, le temps du calvaire enduré par George Floyd. Devant le tribunal la vidéo de la mort de George Floyd a été montrée aux jurés. Des jurés à qui le procureur spécial Jerry Blackwell s'est adressé un peu plus tôt en ouverture de l'audience, je vous propose d'écouter ce qu'il a dit.

Dans cette vidéo, vous allez entendre M.Floyd s'écrier, vous allez l'entendre appeler sa mère. Vous allez l'entendre dire « dites à mes enfants que je les aime ». Vous allez l'entendre crier sa peur de mourir en disant « je vais mourir comme ça si ça continue. Je n'en peux plus, ils vont me tuer, ils vont me tuer, les gars. » Vous allez l'entendre s'écrier et vous allez le voir s'écrier en souffrance. « J'ai mal au ventre, j'ai mal au cou, j'ai mal partout ! » Vous entendrez aussi : « s'il vous plait, avec votre genou sur mon cou, je ne peux pas respirer ! ».

Et vous verrez aussi que pendant tout ce temps, M.Chauvin, ne bouge pas. Son genou reste sur son cou. Ses lunettes de soleil restent impassiblement sur sa tête. Et ça continue comme ça. Puis vous entendrez ses derniers mots quand il dit : « je ne peux pas respirer ».

RA : Le procureur spécial Jerry Blackwell depuis Minneapolis ce lundi. L'avocat de Derek Chauvin rejette tout usage excessif de la force, voilà ce qu'il a déclaré : Derek Chauvin « a fait exactement ce qu'il a été formé à faire au cours de ses 19 ans de carrière » pour appréhender un suspect récalcitrant c'est-à-dire qui refuse d'être interpellé. Derek Chauvin's lawyer rejects any excessive use of force, stating: Derek Chauvin "did exactly what he has been trained to do in his 19-year career" to apprehend a recalcitrant suspect, i.e. one who refuses to be arrested. L'avocat de Derek Chauvin qui demande l'acquittement.

ZK : Au Brésil des communautés menacées par les ambitions spatiales des États-Unis.

RA : On s'intéresse à ce qui se passe à Alcantara ville du nord-est du Brésil où se trouve une importante base spatiale. Et d'où des fusées américaines doivent décoller. Mais à Alcantara se trouve également des communautés qui aujourd'hui pourraient être expulsées. Explications Clémence Pénard.

Ils s'appellent, les quilombos. Ce sont des descendants d'esclaves africains installés dans le nord-est du Brésil. Pour la plupart des pêcheurs ou des agriculteurs. Beaucoup sont pauvres et analphabètes et pourraient être obligés de quitter leur terre. Déjà dans les années 90, ils avaient été impactés par la construction de la base de lancement de fusées par les Américains. 300 familles avaient alors été déplacées par les autorités brésiliennes, qui leur avaient fait miroiter des appartements flambants neufs avec salle de bain qu'ils n'ont jamais vus. 30 ans plus tard, les quilombos pourraient subir, le même sort. Plus de 2 000 personnes seraient concernées. Mais les quilombos n'abandonneront pas leur terre, sans se battre cette fois-ci. Ils ont annoncé leur intention de saisir la justice pour s'opposer à l'agrandissement du site. Le gouvernement brésilien, lié par un accord avec les États-Unis, prévoit de défricher 12 hectares supplémentaires. L'enjeu économique est important pour les Américains, car une fusée qui décolle de cette base dépense moins de carburant en raison de la situation géographique de la ville d'Alcantar, située à 300 km de l'Équateur.

ZK : En France, les condamnations dans l'un des pires scandales sanitaires du pays.

RA : Le scandale du Mediator, médicament largement utilisé comme coupe-faim (pour couper la faim) et tenu pour responsable de la mort de plusieurs centaines de personnes. Les laboratoires Servier, qui ont produit le Mediator ont été condamnés pour tromperie aggravée et homicide et blessures involontaires. Pierre Olivier ils devront payer 2,7 millions d'euros d'amende.

2,7 millions d'euros d'amende, on est loin, très loin du milliard d'euros que les victimes avaient demandé en dommages et intérêts. Pour les laboratoires Servier, qui produisaient le Mediator 2,7 millions d'euros d'amende donc, et un peu plus de 300 000 euros pour l'agence nationale de sécurité du médicament. L'ANSM qui d'après le tribunal je cite a « failli dans son rôle de police sanitaire et de gendarme du médicament. Vous l'imaginez, en ce me moment, c'est un jugement qui entache particulièrement l'ANSM ! Et puis au-delà de l'argent un homme a été condamné ». Il s'agit de Jean-Philippe Seta, ancien numéro 2 du groupe Servier et ancien bras droit du président du groupe. Il a été condamné à 4 ans de prison avec sursis. Je vous rappelle que le Mediator est tenu pour responsable de plusieurs centaines de décès. Mais le président fondateur des laboratoires qui le produisait, Jacques Servier, lui est décédé en 2014. Enfin à noter que le tribunal n'a pas condamné les laboratoires Servier pour des faits d'escroqueries, mais a reconnu qu'ils avaient fragilisé la confiance dans le système de santé. C'est tout un symbole actuellement.