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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 22 juillet 2018

Journal en français facile 22 juillet 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Zephyrin Kouadio, bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l'actualité la mise en examen ce soir d'Alexandre Benalla et des quatre autres personnes qui avait été placées en garde à vue hier dans cette affaire qui depuis 4 jours gêne la majorité. ZK : La campagne électorale se poursuit au Pakistan malgré une série d'attentats qui ont visé des candidats. NV : Steve Bannon ancien conseiller de Donald Trump va installer une organisation en Europe pour promouvoir ses idées nationalistes.

ZK : Mesut Özil, joueur de foot allemand d'origine turque renonce au maillot de la sélection allemande après des attaques racistes. NV : Et comme tous les dimanches de la semaine on terminera avec l'expression de la semaine d'Yvan Amar : aujourd'hui « faire amende honorable ». -----

ZK : On vient de l'apprendre Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, a été mis en examen. NV : Et il n'est pas le seul, Vincent Crase employé du parti présidentiel, lui aussi filmé le 1er mai en train de frapper des manifestants et les 3 policiers ont aussi été mise en examen par le juge d'instruction. Valérie Cohen est avec nous en studio, Valérie une information judiciaire avait été ouverte ce matin. Valérie Cohen.

Alexandre Benalla et Vincent Craze ont été mis en examen notamment pour « violences en réunion » et « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique ». Ils ont été filmés en train de malmener et frapper deux manifestants le jour de la fête du Travail à Paris. Ils accompagnaient les forces de l'ordre en tant qu'observateurs. Un statut qui ne les autorisait pas à arborer le brassard de la police, et c'est là un autre point sur lequel les 2 hommes devront s'expliquer. Trois policiers, hauts gradés, déjà suspendus pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Benalla, ont également été mis en examen - pour « détournement d'images issues d'un système de vidéo protection » et violation du secret professionnel. Tous les 5 ont été placés sous contrôle judiciaire. Le parquet a requis notamment l'interdiction d'entrer en contact avec d'autres protagonistes de l'affaire. Une affaire qui plonge l'exécutif dans la tourmente. Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, va passer ce lundi matin sur le grill de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Puis mardi devant celle du Sénat, qui pourrait aussi entendre le directeur de cabinet du président de la République.

ZK : Le Français Michaël Blanc a bien atterri à Genève ce dimanche après avoir passé près de la moitié de sa vie en Indonésie où il avait été arrêté en 1999 pour trafic de haschich.

NV : Le pays est l'un des plus stricts au monde en matière de lutte anti drogue. Au départ condamné à la prison à vie, il avait bénéficié d'une libération conditionnelle grâce à la mobilisation de sa mère et d'un comité de soutien. D'après son avocat avant d'apparaître publiquement il va d'abord passer quelques jours dans un lieu secret, pour se remettre de ces 20 ans en majeure partie passés en prison. ZK : Journée de deuil pour mouvement pour la justice au Pakistan.

NV : À quelques jours des législatives un candidat du PTI, c'est comme ça que l'on appelle ce parti d'opposition au Pakistan, a été tué dans un attentat. Une attaque suicide a visé son véhicule dans le nord-ouest du pays. Son chauffeur a aussi été tué, et 5 personnes ont été blessées. C'est la 4e attaque en seulement deux semaines. Malgré les risques, la campagne continue et le PTI se prépare à un duel avec le parti au pouvoir. Reportage à Lahore de Sonia Ghezali.

Yasmin Raashid a les traits tires. À 18h heure locale, elle s'octroie la première pause de sa journée passée a faire du porte à porte dans l'arrondissement de Lahore où elle défend les couleurs du PTI. Assise a son bureau, elle accuse le coup après la mort de son collègue du Tekhreek e insaf. « C'est terriblement triste, mais je pense que nous sommes en train de vivre les pires moments. Récemment un candidat de AWAMI national party a été tue, après Haroon Bilour a été tué à Peshawar. Tout cela montre que les talibans cherchent des cibles faciles, pour la raison simple qui est que lorsque l'on est en campagne, on peut difficilement assurer notre sécurité. On se déplace en permanence, on va parler aux gens, et ils profitent de la situation. “La quinquagénaire confie ne pas avoir mis en place de mesure particulière de sécurité. ‘Même si j'y pensais, comment arrêter un kamikaze ? Donc je laisse cela à Dieu, en espérant le meilleur. ' Si les attaques contre les meetings et les personnalités politiques se multiplient ces dernières semaines, la Pkistan a enregistré une baisse de 70 % du nombre de personnes tuées dans des violences au cours de ces deux dernières années. ZK : Un ancien conseiller de Donald Trump va s'installer en Europe pour propager ses idées nationalistes. NV : Il s'agit de Steve Bannon, et il a bien l'intention de soutenir activement les mouvements d'extrême-droite européens. La formation qu'il veut créer sera basée à Bruxelles. Steve Bannon est moins influent aujourd'hui aux États-Unis, il s'est fâché avec Donald Trump et il a été renvoyé de Breitbart News, le site Internet d'extrême-droite où il écrivait régulièrement. Malgré tout ses idées sont au pouvoir aux États-Unis et il rêve que la même chose se produise en Europe. À New York, Grégoire Pourtier.

Steve Bannon est arrivé sur le tard dans la campagne américaine de 2016, puis il n'a tenu que sept mois à la Maison-Blanche. Mais on lui prête une influence démesurée dans la victoire électorale puis sur les premiers pas comme président de Donald Trump, dont il avait d'ailleurs rédigé le très sombre discours d'investiture. Ayant retrouvé il y a un an sa liberté d'action, il n'avait jamais caché qu'il comptait bien continuer à faire avancer son idéologie ultraconservatrice et nationaliste. Aux États-Unis pourtant, beaucoup lui ont finalement tourné le dos, notamment ses principaux bailleurs de fonds. Mais Steve Bannon voit plus loin. Ayant soutenu plusieurs mouvements nationalistes en Europe, il a observé avec gourmandise la réélection récente de Viktor Orban en Hongrie, et surtout l'accession au pouvoir de l'extrême droite en Italie, confirmant à ses yeux que le vieux continent avait un terreau fertile à la ‘révolte populiste' qu'il a depuis longtemps théorisé. À moins d'un an des prochaines élections européennes, il doit donc installer un quartier général à Bruxelles. Entouré d'une dizaine de collaborateurs, il va essayer de peser sur les débats à venir. Bannon avait semblé se brûler les ailes à s'être trop rapproché du pouvoir. Mais il n'a certainement pas perdu sa capacité à mettre de l'huile sur le feu en étant tapi dans l'ombre. Grégoire Pourtier, New York, RFI.

ZK : Le président turc se rendra la semaine prochaine en Afrique du Sud.

NV : Recep Tayyip Erdoğan participera en tant qu'invité à un sommet des Brics, c'est-à-dire le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Après l'Afrique du Sud il se rendra également en Zambie, ce sera le 20e pays africain qu'il visitera depuis sa première élection à la présidence en 2014. ZK : Mesut Özil, l'attaquant allemand d'origine turque avait justement pris une photo avec le président turc quelques semaines avant la coupe du monde. NV : Une photo qui lui avait valu de nombreuses critiques en Allemagne. Une semaine après la fin de la compétition et l'élimination avant les 8es de finale de l'équipe allemande, il répond aux critiques et annonce qu'il ne jouera plus pour la Mannschaft. Özil explique que son cœur est aussi allemand que turc, mais il explique aussi avoir été touché par le racisme : ‘Quand on gagne, je suis Allemand, et quand on perd je suis immigré'. Fin de citation.

ZK : Et on termine par le mot de la semaine...

NV : Comme toujours c'est avec Yvan Amar. Tour de France - Alaphilippe à Mende : honorable. C'est le titre qu'on a pu entendre sur RFI, pour commenter cette étape du tour. Et le sens en est clair : Alaphilippe n'est pas arrivé premier, mais il a fait un parcours correct : honorable nous dit-on. Cet adjectif n'est pas si fréquent pour apprécier les performances ou les exploits des coureurs. Mais con le comprend si on le rapproche du mot qui est juste avant : À Mende ? Honorable. Mende est en effet le nom d'une petite ville française, où l'étape arrivait. Et on a ainsi un excellent calembour, un jeu de mots : À Mende ? Honorable. En effet faire amende honorable est une expression toute faite qui signifie qu'on reconnaît ses torts et qu'on s'excuse publiquement. L'expression est assez courante aujourd'hui : on fait amende honorable dans une situation ordinaire, devant ses amis, ses parents, ses collègues. Mais jusqu'à la Révolution, il s'agissait d'une peine tout à fait officielle, et symboliquement très forte : on s'humiliait publiquement, et on admettait qu'on avait fait quelque chose de déshonorant. C'était une manière de payer une amende, non pas avec de l'argent, mais par cet aveu, qui était un genre de confession. Et l'amende, elle, qui s'écrit avec un ‘e' et non pas amande, comme le fruit, était une peine prononcée par un tribunal. Le mot existe encore aujourd'hui, avec le sens de contravention dont on doit s'acquitter en payant quelque chose. NV : C'était Yvan Amar, c'est la fin de ce Journal en français facile, merci de l'avoir suivi. Merci Zephyrin Kouadio. Et très bonne soirée à l'écoute de RFI.

Journal en français facile 22 juillet 2018 Zeitung in leichtem Französisch 22. Juli 2018 Journal en français facile July 22, 2018 Journal en français facile 22 juli 2018 Journal en français facile 22 de julho de 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Zephyrin Kouadio, bonsoir Zephyrin. Boa noite a todos, bem-vindos a esta edição do Le Journal en français facile, com a minha apresentadora, Zephyrin Kouadio, bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l'actualité la mise en examen ce soir d'Alexandre Benalla et des quatre autres personnes qui avait été placées en garde à vue hier dans cette affaire qui depuis 4 jours gêne la majorité. ZK : La campagne électorale se poursuit au Pakistan malgré une série d'attentats qui ont visé des candidats. NV : Steve Bannon ancien conseiller de Donald Trump va installer une organisation en Europe pour promouvoir ses idées nationalistes.

ZK : Mesut Özil, joueur de foot allemand d'origine turque renonce au maillot de la sélection allemande après des attaques racistes. NV : Et comme tous les dimanches de la semaine on terminera avec l'expression de la semaine d'Yvan Amar : aujourd'hui « faire amende honorable ». -----

ZK : On vient de l'apprendre Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, a été mis en examen. NV : Et il n'est pas le seul, Vincent Crase employé du parti présidentiel, lui aussi filmé le 1er mai en train de frapper des manifestants et les 3 policiers ont aussi été mise en examen par le juge d'instruction. Valérie Cohen est avec nous en studio, Valérie une information judiciaire avait été ouverte ce matin. Valérie Cohen.

Alexandre Benalla et Vincent Craze ont été mis en examen notamment pour « violences en réunion » et « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique ». Ils ont été filmés en train de malmener et frapper deux manifestants le jour de la fête du Travail à Paris. Ils accompagnaient les forces de l'ordre en tant qu'observateurs. Un statut qui ne les autorisait pas à arborer le brassard de la police, et c'est là un autre point sur lequel les 2 hommes devront s'expliquer. Trois policiers, hauts gradés, déjà suspendus pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Benalla, ont également été mis en examen - pour « détournement d'images issues d'un système de vidéo protection » et violation du secret professionnel. Tous les 5 ont été placés sous contrôle judiciaire. Le parquet a requis notamment l'interdiction d'entrer en contact avec d'autres protagonistes de l'affaire. Une affaire qui plonge l'exécutif dans la tourmente. Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, va passer ce lundi matin sur le grill de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Puis mardi devant celle du Sénat, qui pourrait aussi entendre le directeur de cabinet du président de la République.

ZK : Le Français Michaël Blanc a bien atterri à Genève ce dimanche après avoir passé près de la moitié de sa vie en Indonésie où il avait été arrêté en 1999 pour trafic de haschich.

NV : Le pays est l'un des plus stricts au monde en matière de lutte anti drogue. Au départ condamné à la prison à vie, il avait bénéficié d'une libération conditionnelle grâce à la mobilisation de sa mère et d'un comité de soutien. D'après son avocat avant d'apparaître publiquement il va d'abord passer quelques jours dans un lieu secret, pour se remettre de ces 20 ans en majeure partie passés en prison. ZK : Journée de deuil pour mouvement pour la justice au Pakistan.

NV : À quelques jours des législatives un candidat du PTI, c'est comme ça que l'on appelle ce parti d'opposition au Pakistan, a été tué dans un attentat. Une attaque suicide a visé son véhicule dans le nord-ouest du pays. Son chauffeur a aussi été tué, et 5 personnes ont été blessées. C'est la 4e attaque en seulement deux semaines. Malgré les risques, la campagne continue et le PTI se prépare à un duel avec le parti au pouvoir. Reportage à Lahore de Sonia Ghezali.

Yasmin Raashid a les traits tires. À 18h heure locale, elle s'octroie la première pause de sa journée passée a faire du porte à porte dans l'arrondissement de Lahore où elle défend les couleurs du PTI. Assise a son bureau, elle accuse le coup après la mort de son collègue du Tekhreek e insaf. « C'est terriblement triste, mais je pense que nous sommes en train de vivre les pires moments. Récemment un candidat de AWAMI national party a été tue, après Haroon Bilour a été tué à Peshawar. Tout cela montre que les talibans cherchent des cibles faciles, pour la raison simple qui est que lorsque l'on est en campagne, on peut difficilement assurer notre sécurité. On se déplace en permanence, on va parler aux gens, et ils profitent de la situation. “La quinquagénaire confie ne pas avoir mis en place de mesure particulière de sécurité. ‘Même si j'y pensais, comment arrêter un kamikaze ? Donc je laisse cela à Dieu, en espérant le meilleur. ' Si les attaques contre les meetings et les personnalités politiques se multiplient ces dernières semaines, la Pkistan a enregistré une baisse de 70 % du nombre de personnes tuées dans des violences au cours de ces deux dernières années. ZK : Un ancien conseiller de Donald Trump va s'installer en Europe pour propager ses idées nationalistes. NV : Il s'agit de Steve Bannon, et il a bien l'intention de soutenir activement les mouvements d'extrême-droite européens. La formation qu'il veut créer sera basée à Bruxelles. Steve Bannon est moins influent aujourd'hui aux États-Unis, il s'est fâché avec Donald Trump et il a été renvoyé de Breitbart News, le site Internet d'extrême-droite où il écrivait régulièrement. Malgré tout ses idées sont au pouvoir aux États-Unis et il rêve que la même chose se produise en Europe. À New York, Grégoire Pourtier.

Steve Bannon est arrivé sur le tard dans la campagne américaine de 2016, puis il n'a tenu que sept mois à la Maison-Blanche. Mais on lui prête une influence démesurée dans la victoire électorale puis sur les premiers pas comme président de Donald Trump, dont il avait d'ailleurs rédigé le très sombre discours d'investiture. Ayant retrouvé il y a un an sa liberté d'action, il n'avait jamais caché qu'il comptait bien continuer à faire avancer son idéologie ultraconservatrice et nationaliste. Aux États-Unis pourtant, beaucoup lui ont finalement tourné le dos, notamment ses principaux bailleurs de fonds. Mais Steve Bannon voit plus loin. Ayant soutenu plusieurs mouvements nationalistes en Europe, il a observé avec gourmandise la réélection récente de Viktor Orban en Hongrie, et surtout l'accession au pouvoir de l'extrême droite en Italie, confirmant à ses yeux que le vieux continent avait un terreau fertile à la ‘révolte populiste' qu'il a depuis longtemps théorisé. À moins d'un an des prochaines élections européennes, il doit donc installer un quartier général à Bruxelles. Entouré d'une dizaine de collaborateurs, il va essayer de peser sur les débats à venir. Bannon avait semblé se brûler les ailes à s'être trop rapproché du pouvoir. Mais il n'a certainement pas perdu sa capacité à mettre de l'huile sur le feu en étant tapi dans l'ombre. Grégoire Pourtier, New York, RFI.

ZK : Le président turc se rendra la semaine prochaine en Afrique du Sud.

NV : Recep Tayyip Erdoğan participera en tant qu'invité à un sommet des Brics, c'est-à-dire le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Après l'Afrique du Sud il se rendra également en Zambie, ce sera le 20e pays africain qu'il visitera depuis sa première élection à la présidence en 2014. ZK : Mesut Özil, l'attaquant allemand d'origine turque avait justement pris une photo avec le président turc quelques semaines avant la coupe du monde. NV : Une photo qui lui avait valu de nombreuses critiques en Allemagne. Une semaine après la fin de la compétition et l'élimination avant les 8es de finale de l'équipe allemande, il répond aux critiques et annonce qu'il ne jouera plus pour la Mannschaft. Özil explique que son cœur est aussi allemand que turc, mais il explique aussi avoir été touché par le racisme : ‘Quand on gagne, je suis Allemand, et quand on perd je suis immigré'. Fin de citation.

ZK : Et on termine par le mot de la semaine...

NV : Comme toujours c'est avec Yvan Amar. Tour de France - Alaphilippe à Mende : honorable. C'est le titre qu'on a pu entendre sur RFI, pour commenter cette étape du tour. Et le sens en est clair : Alaphilippe n'est pas arrivé premier, mais il a fait un parcours correct : honorable nous dit-on. Cet adjectif n'est pas si fréquent pour apprécier les performances ou les exploits des coureurs. Mais con le comprend si on le rapproche du mot qui est juste avant : À Mende ? Honorable. Mende est en effet le nom d'une petite ville française, où l'étape arrivait. Et on a ainsi un excellent calembour, un jeu de mots : À Mende ? Honorable. En effet faire amende honorable est une expression toute faite qui signifie qu'on reconnaît ses torts et qu'on s'excuse publiquement. L'expression est assez courante aujourd'hui : on fait amende honorable dans une situation ordinaire, devant ses amis, ses parents, ses collègues. Mais jusqu'à la Révolution, il s'agissait d'une peine tout à fait officielle, et symboliquement très forte : on s'humiliait publiquement, et on admettait qu'on avait fait quelque chose de déshonorant. C'était une manière de payer une amende, non pas avec de l'argent, mais par cet aveu, qui était un genre de confession. Et l'amende, elle, qui s'écrit avec un ‘e' et non pas amande, comme le fruit, était une peine prononcée par un tribunal. Le mot existe encore aujourd'hui, avec le sens de contravention dont on doit s'acquitter en payant quelque chose. NV : C'était Yvan Amar, c'est la fin de ce Journal en français facile, merci de l'avoir suivi. Merci Zephyrin Kouadio. Et très bonne soirée à l'écoute de RFI.