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journal en français facile 2016 Part 1, journal en français facile 2016/05/08

journal en français facile 2016/05/08

Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.

ES : Au Canada, le gigantesque incendie qui ravage la province de l'Alberta continue de s'étendre rapidement. Les flammes se rapprochent d'importantes exploitations de pétrole. SB : Ils sont rentrés dans leur pays au lendemain de leur libération : les trois journalistes espagnols retenus pendant 10 mois en Syrie sont arrivés à Madrid...

ES : À la fin de ce journal, rendez-vous avec Yvan Amar pour l'expression de la semaine. Aujourd'hui l'expression « Faiseur de président ». SB : Malgré le travail des pompiers, le feu reste impossible à contrôler à Fort McMurray, dans le Nord du Canada. Le gigantesque incendie qui ravage la province d'Alberta est entré ce dimanche dans son septième jour après avoir provoqué l'évacuation de près de 100 000 personnes. ES : Et les choses ne s'améliorent pas. Les surfaces détruites par le feu ont doublé ce dimanche. Les flammes se rapprochent dangereusement d'importantes exploitations de pétrole. L'incendie aura donc certainement des conséquences économiques. La province d'Alberta produit 80% du pétrole canadien et on estime à 1 million de barils par jour le volume retiré du marché. SB : Au lendemain de leur libération hier samedi, les trois journalistes espagnols pris en otages durant 10 mois en Syrie sont arrivés ce matin en Espagne.

ES : Les trois hommes, des journalistes indépendants, avaient été enlevé près d'Alep. Après un passage par la Turquie, ils ont atterri sur une base militaire près de Madrid. On sait peu de choses sur leurs conditions de détention et moins encore sur celles de leur libération. Le journal espagnol El Pais affirme que c'est le groupe Al-Nosra, la filiale syrienne d'Al-Qaida, qui les détenait... Les autorités espagnoles ont dit simplement que la libération a été rendue possible grâce à l'intervention de la Turquie et du Qatar. ES : Début au Liban des élections municipales. Elles ont commencé aujourd'hui par Beyrouth et deux gouvernorats de la région de la Bekaa, dans l'est du pays. SB : Elles se poursuivront jusqu'au 29 mai dans les cinq autres provinces. Ces municipales se tiennent alors que le Liban est sans président depuis deux ans, et que le Parlement est paralysé par les divisions politiques.

SB : C'est le premier scrutin depuis six ans au Liban et c'est aussi un test pour la société civile. ES : Car la grande nouveauté c'est l'apparition d'une liste formée de 24 candidats indépendants. Elle affronte pour la première fois la classe politique traditionnelle qui est accusée de corruption et d'incompétence. Les premiers résultats sont attendus tard dans la nuit.

SB : C'est un terrible accident de la route qui a endeuillé ce dimanche l'Afghanistan. ES : À la suite d'une collision entre plusieurs véhicules et un camion-citerne ce sont plus de 70 personnes qui ont perdu la vie dans la tragédie. On dénombre également des dizaines de blessés, et le bilan pourrait encore s'alourdir. Les précisions de Daniel Vallot.

La catastrophe s'est déroulée sur une route très fréquentée située entre les villes de Kaboul et de Kandahar. À l'origine de l'accident, la collision de deux bus avec un camion-citerne, la collision ayant ensuite provoqué une gigantesque déflagration et un incendie dévastateur. La plupart des victimes sont mortes dans l'incendie, des dizaines de blessés étant emmenés vers les hôpitaux de la région, en état de choc ou grièvement brulés... L'accident s'est déroulé dans une zone où les rebelles talibans sont particulièrement actifs, ce qui pourrait expliquer la catastrophe, les chauffeurs routiers ayant pris l'habitude de conduire à tombeaux ouverts afin d'éviter tout contact avec les insurgés. Selon un rescapé interrogé par l'Agence France Presse, l'accident serait d'ailleurs dû à une erreur de conduite de l'un des deux chauffeurs de bus impliqués... Les accidents mortels sont très nombreux sur les routes afghanes, malheureusement réputées pour leur dangerosité. En avril 2013, plus de 40 personnes avaient péri dans des circonstances quasiment identiques, un bus ayant percuté un camion-citerne au sud de Kandahar.

ES : Daniel Vallot.

SB : On va voter demain lundi aux Philippines : plusieurs scrutins sont prévus au plan local et national.

ES : La campagne électorale a été violente... Résultat : des dizaines de milliers de membres des forces de sécurité sont déployés depuis aujourd'hui dimanche dans l'archipel. Deux sectes influentes ont apporté cette semaine leur soutien officiel au favori des sondages, le très contesté Rodrigo Duterte. À Manille, le reportage de Marianne Dardard.

Six heures devant l'église Iglesia ni Cristo de Bel-Air Makati, l'heure du premier office. Les fidèles endimanchés s'engouffrent à l'intérieur du fier édifice bleu et blanc. Interdiction d'enregistrer. Dehors les langues finissent pourtant par se délier. Ex catholique, Violeta Hibay s'est convertie voilà plusieurs années : « Je suivrai les consignes de vote données par le ministre exécutif de l'INC. Et c'est toujours le cas ? Oui. » Fondé par Felix Manalo, Iglesia ni Cristo est considérée comme une secte d'inspiration chrétienne. Dans un pays où la religion est omniprésente, Iglesia ni Cristo a pignon sur rue et fait aujourd'hui activement campagne pour le candidat Duterte. Et elle n'est pas la seule. Dans un style jugé « bling-bling », hier c'est Apollo Quiboloy, le chef du « Royaume de Jésus-Christ » qui a longuement harangué la foule durant le meeting final de Duterte. « Quelque soit le montant que je peux te donner : un milliard de pesos, deux, trois, cinq, je m'en fiche j'aiderai ta cause. » Critiqué pour avoir prêté durant la campagne son jet privé à Duterte, Apollo Quiboloy se considère comme l'oracle des scrutins, mais s'est déjà trompé dans ses prédictions passées. Le ministre français de l'économie Emmanuel Macron était aujourd'hui à Orléans pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, figure héroïque de l'Histoire de France. ES : Son discours était très attendu, les observateurs politiques sont à l'affut, ils guettent, le moindre indice de ses ambitions politiques, à un an de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron a décrit une Jeanne d'Arc qui a su rassembler le pays « Au fond, Jeanne nous invite à regarder la France qui doute, celle du petit royaume de Bourges de 1429, celle de Londres en 1940 et peut-être notre France aujourd'hui qui veut renouer le fil de sa longue histoire. Car la France réussira si elle parvient à réconcilier les « France » : celle qui aime le cours du monde et celle qui le craint, celle qui croit en elle et celle qui doute. Non pas une unité factice qui nierait nos différences, une réconciliation qui trace un chemin qui nous est commun pour que la France continue d'embrasser son destin. ES : Emmanuel Macron, propos recueillis par Pierre Firtion.

SB : Rendez-vous avec Yvan Amar pour l'expression de la semaine. ES : Aujourd'hui l'expression est : « Faiseur de président ». Aux Philippines, les prédicateurs sont-ils des faiseurs de présidents ? C'est la question que j'ai entendue aujourd'hui sur RFI, une question qu'on se pose, car demain il y a des élections dans ce pays. Faiseur de présidents ? Les prédicateurs, les chefs de sectes religieuses ont beaucoup d'influence : ils disent pour qui on doit voter et on peut craindre que peut-être cette influence soit très forte, très déterminante. C'est-à-dire qu'en fait ce soit eux qui fassent le président. Mais si cette expression, faiseur de président a été utilisée, c'est parce qu'elle fait penser à une autre, faiseur de roi. Une formule qui devient un cliché dans le langage du journalisme politique : je le lisais ce matin même dans un grand journal français : Nicolas Hulot, faiseur de roi. Comme si c'était ce journaliste très connu qui pourrait jouer sur la prochaine élection présidentielle en France. En effet si au deuxième tour de l'élection présidentielle, deux candidats s'affrontent, il peut y avoir un troisième homme – ou une troisième femme… qui fera pencher la balance en faveur de l'un ou de l'autre. Celui qu'on appelle un faiseur de roi est donc dans la position de l'arbitre. Pourquoi faiseur de roi ? Au départ l'expression vient de l'histoire de l'Angleterre, pendant la Guerre des Deux Roses, au XVe siècle. Richard Neville, Comte de Warwick utilisait son poids pour que le roi Edouard IV monte sur le trône. Et ensuite, il se brouille avec Edouard. Et il soutient Henry VI qui arrive à renverser Edouard et à monter sur le trône à sa place. Neville faisait et défaisait les rois.

ES : C'était Yvan Amar. Fin de ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi.


journal en français facile 2016/05/08 journal en français facile 2016/05/08

Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.

ES : Au Canada, le gigantesque incendie qui ravage la province de l'Alberta continue de s'étendre rapidement. Les flammes se rapprochent d'importantes exploitations de pétrole. SB : Ils sont rentrés dans leur pays au lendemain de leur libération : les trois journalistes espagnols retenus pendant 10 mois en Syrie sont arrivés à Madrid...

ES : À la fin de ce journal, rendez-vous avec Yvan Amar pour l'expression de la semaine. Aujourd'hui l'expression « Faiseur de président ». Today the expression "Maker of President". SB : Malgré le travail  des pompiers, le feu reste impossible à contrôler à Fort McMurray, dans le Nord du Canada. Le gigantesque incendie qui ravage la province d'Alberta est entré ce dimanche dans son septième jour après avoir provoqué l'évacuation de près de 100 000 personnes. ES : Et les choses ne s'améliorent pas. Les surfaces détruites par le feu ont doublé ce dimanche. Les flammes se rapprochent dangereusement d'importantes exploitations de pétrole. L'incendie aura donc certainement des conséquences économiques. La province d'Alberta produit 80% du pétrole canadien et on estime à 1 million de barils par jour le volume retiré du marché. SB : Au lendemain de leur libération hier samedi, les  trois journalistes espagnols pris en otages durant 10 mois en Syrie sont arrivés ce matin en Espagne.

ES : Les trois hommes, des journalistes indépendants, avaient été enlevé près d'Alep. Après un passage par la Turquie, ils ont atterri sur une base militaire près de Madrid. On sait peu de choses sur leurs conditions de détention et moins encore sur celles de leur libération. Le journal espagnol El Pais affirme que c'est le groupe Al-Nosra, la filiale syrienne d'Al-Qaida, qui les détenait... Les autorités espagnoles ont dit simplement que la libération a été rendue possible grâce à l'intervention de la Turquie et du Qatar. ES : Début au Liban des élections municipales. Elles ont commencé aujourd'hui par Beyrouth et deux gouvernorats de la région de la Bekaa, dans l'est du pays. SB : Elles se poursuivront jusqu'au 29 mai dans les cinq autres provinces. Ces municipales se tiennent alors que le Liban est sans président depuis deux ans, et que le Parlement est paralysé par les divisions politiques.

SB : C'est le premier scrutin depuis six ans au Liban et c'est aussi un test pour la société civile. ES : Car la grande nouveauté c'est l'apparition d'une liste formée de 24 candidats indépendants. Elle  affronte pour la première fois la classe politique traditionnelle qui est accusée de corruption et d'incompétence. Les premiers résultats sont attendus tard dans la nuit.

SB : C'est un terrible accident de la route qui a endeuillé ce dimanche l'Afghanistan. ES : À la suite d'une collision entre plusieurs véhicules et un camion-citerne ce sont plus de 70 personnes qui ont perdu la vie dans la tragédie. On dénombre également des dizaines de blessés, et le bilan pourrait encore s'alourdir. Les précisions de Daniel Vallot.

La catastrophe s'est déroulée sur une route très fréquentée située entre les villes de Kaboul et de Kandahar. À l'origine de l'accident, la collision de deux bus avec un camion-citerne, la collision ayant ensuite provoqué une gigantesque déflagration et un incendie dévastateur. La plupart des victimes sont mortes dans l'incendie, des dizaines de blessés étant emmenés vers les hôpitaux de la région, en état de choc ou grièvement brulés... L'accident s'est déroulé dans une zone où les rebelles talibans sont particulièrement actifs, ce qui pourrait expliquer la catastrophe, les chauffeurs routiers ayant pris l'habitude de conduire à tombeaux ouverts afin d'éviter tout contact avec les insurgés. Selon un rescapé interrogé par l'Agence France Presse, l'accident serait d'ailleurs dû à une erreur de conduite de l'un des deux chauffeurs de bus impliqués... Les accidents mortels sont très nombreux sur les routes afghanes, malheureusement réputées pour leur dangerosité. En avril 2013, plus de 40 personnes avaient péri dans des circonstances quasiment identiques, un bus ayant percuté un camion-citerne au sud de Kandahar.

ES : Daniel Vallot.

SB : On va voter demain lundi aux Philippines : plusieurs scrutins sont prévus au plan local et national.

ES : La campagne électorale a été violente... Résultat : des dizaines de milliers de membres des forces de sécurité sont déployés depuis aujourd'hui dimanche dans l'archipel. Deux sectes influentes ont apporté cette semaine leur soutien officiel au favori des sondages, le très contesté Rodrigo Duterte. À Manille, le reportage de Marianne Dardard.

Six heures devant l'église Iglesia ni Cristo de Bel-Air Makati, l'heure du premier office. Les fidèles endimanchés s'engouffrent à l'intérieur du fier édifice bleu et blanc. Interdiction d'enregistrer. Dehors les langues finissent pourtant par se délier. Ex catholique, Violeta Hibay s'est convertie voilà plusieurs années : « Je suivrai les consignes de vote données par le ministre exécutif de l'INC. Et c'est toujours le cas ? Oui. » Fondé par Felix Manalo, Iglesia ni Cristo est considérée comme une secte d'inspiration chrétienne. Dans un pays où la religion est omniprésente, Iglesia ni Cristo a pignon sur rue et fait aujourd'hui activement campagne pour le candidat Duterte. Et elle n'est pas la seule. Dans un style jugé « bling-bling », hier c'est Apollo Quiboloy, le chef du « Royaume de Jésus-Christ » qui a longuement harangué la foule durant le meeting final de Duterte. « Quelque soit le montant que je peux te donner : un milliard de pesos, deux, trois, cinq, je m'en fiche j'aiderai ta cause. » Critiqué pour avoir prêté durant la campagne son jet privé à Duterte, Apollo Quiboloy se considère comme l'oracle des scrutins, mais s'est déjà trompé dans ses prédictions passées. Le ministre français de l'économie Emmanuel Macron était aujourd'hui à Orléans pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, figure héroïque de l'Histoire de France. ES : Son discours était très attendu, les observateurs politiques sont à l'affut, ils guettent, le moindre indice de ses ambitions politiques, à un an de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron a décrit une Jeanne d'Arc qui a su rassembler le pays « Au fond, Jeanne nous invite à regarder la France qui doute, celle du petit royaume de Bourges de 1429, celle de Londres en 1940 et peut-être notre France aujourd'hui qui veut renouer le fil de sa longue histoire. Car la France réussira si elle parvient à réconcilier les « France » : celle qui aime le cours du monde et celle qui le craint, celle qui croit en elle et celle qui doute. Non pas une unité factice qui nierait nos différences,  une réconciliation qui trace un chemin qui nous est commun pour que la France continue d'embrasser son destin. ES : Emmanuel Macron, propos recueillis par Pierre Firtion.

SB : Rendez-vous avec Yvan Amar pour l'expression de la semaine. ES : Aujourd'hui l'expression est : « Faiseur de président ». Aux Philippines, les prédicateurs sont-ils des faiseurs de présidents ? C'est la question que j'ai entendue aujourd'hui sur RFI, une question qu'on se pose, car demain il y a des élections dans ce pays. Faiseur de présidents ? Les prédicateurs, les chefs de sectes religieuses ont beaucoup d'influence : ils disent pour qui on doit voter et on peut craindre que peut-être cette influence soit très forte, très déterminante. C'est-à-dire qu'en fait ce soit eux qui fassent le président. Mais si cette expression, faiseur de président a été utilisée, c'est parce qu'elle fait penser à une autre, faiseur de roi. Une formule qui devient un cliché dans le langage du journalisme politique : je le lisais ce matin même dans un grand journal français : Nicolas Hulot, faiseur de roi. Comme si c'était ce journaliste très connu  qui pourrait jouer sur la prochaine élection présidentielle en France. En effet si au deuxième tour de l'élection présidentielle, deux candidats s'affrontent, il peut y avoir un troisième homme – ou une troisième femme… qui fera pencher la balance en faveur de l'un ou de l'autre. Celui qu'on appelle un faiseur de roi est donc dans la position de l'arbitre. Pourquoi faiseur de roi ? Au départ l'expression vient de l'histoire de l'Angleterre, pendant la Guerre des Deux Roses, au XVe siècle. Richard Neville, Comte de Warwick utilisait son poids pour que le roi Edouard IV monte sur le trône. Et ensuite, il se brouille avec Edouard. Et il soutient Henry VI qui arrive à renverser Edouard et à monter sur le trône à sa place. Neville faisait et défaisait les rois.

ES : C'était Yvan Amar. Fin de ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi.