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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 19 juillet 2018

Journal en français facile 19 juillet 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l'actualité ce séisme politique en France. Un collaborateur du président de la République a été filmé le 1er mai en train de frapper des manifestants. Et l'Élysée était au courant, mais ne l'a pas dénoncé à la justice. AG : La justice espagnole ne demande plus aux autres pays européens d'arrêter en son nom un leader séparatiste catalan. Mais il reste poursuivi en Espagne.

NV : Les députés israéliens définissent Israël comme un État nation juif. Une décision qui provoque la colère des Arabes israéliens.

AG : Une journaliste condamnée à la prison pour un article en Turquie.

NV : Et puis on terminera ce journal par le tour de France. Vous entendrez le maillot à pois qui récompense le meilleur grimpeur du Tour, il s'appelle Julian Alaphilippe. -----

AG : On commence par cette affaire de violences devenue une affaire politique.

NV : L'affaire Benalla, Alexandre Benalla c'est le nom d'un collaborateur du président français Emmanuel Macron. Il s'occupait de la sécurité du candidat pendant la campagne présidentielle et il continue à l'Élysée. D'après le journal Le Monde, le 1er mai il avait demandé à observer le travail des policiers pendant les manifestations. Finalement il a été filmé en train de frapper un manifestant à terre en portant un casque et un brassard de police. La vidéo tourne sur les réseaux sociaux et elle a donné lieu à de nombreuses réactions politiques. Anne Soetmondt.

Pour Laurent Wauquiez, patron des Républicains, l'affaire est grave. Tellement grave que le patron des Républicains demande à Emmanuel Macron de s'exprimer. « Comment se fait-il qu'un de ses proches collaborateurs se retrouve manifestement avec une usurpation d'identité dans une manifestation avec du matériel de police ? Y a-t-il eu des manœuvres pour étouffer cette affaire ? J'attends des réponses comme beaucoup de Français, comme tous ceux qui ont regardé cette vidéo. » Des réponses, la gauche en réclame aussi, sur le délai : pourquoi deux mois et demi de silence ? Sur un possible traitement de faveur : le député insoumis Eric Coquerel estime que la justice aurait de l'être saisie. L'article 40 du code de procédure pénale est très clair : toute personne dépositaire de l'autorité qui est au courant de délit pénal doit alerter le procureur. Ca implique donc Gérard Collomb, le directeur de cabinet d'Emmanuel macron, Emmaniuel Macron lui-même qui aurait du alerter la justice. Même indignation à l'extrême-droite. Sebastien Chenu, député RN, voit dans cette affaire un révélateur de la politique d'Emmanuel Macron, une politique « de privilégiés ». On entre dans un moment du quinquennat dans lequel les masques tombent. Les gens sont en train de se rendre compte que ce qu'on nous a vendu comme un Nouveau Monde ressemble en réalité à ce qu'il y a de plus pourri et ce qu'on a connu de plus pourri pendant des années. Si plusieurs membres du gouvernement sont montés au créneau dès ce matin évoquant des gestes « inadaptés », « inacceptables », l'opposition fait pour une fois entendre une seule et même voix dans ce qui ressemble à la première grosse crise du quinquennat. AG : La justice espagnole annule le mandat d'arrêt européen qui visait l'ancien président indépendantiste de la Catalogne. NV : Carles Puigdemont se trouve aujourd'hui en Allemagne. Les autorités espagnoles avaient demandé aux autres pays européens de l'arrêter et de l'envoyer en Espagne pour qu'il soit jugé. Finalement elles ont abandonné ce projet. Mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour le dirigeant séparatiste qui ne pourra pas rentrer en Espagne. Explication de notre correspondant François Musseau.

La décision du juge Pablo Llarena a été vivement applaudie par la majorité de ses collègues magistrats, très remontés contre la dérive indépendantiste de certains leaders catalans. Concrètement, Carles Puigdémont, qui est toujours la grande référence de l'indépendantisme catalan et qui se trouve en Allemagne, n'est plus l'objet d'un mandat d'arrêt et donc n'est plus extradable vers l'Espagne. On pourrait donc a priori penser que sa situation s'est améliorée. Or, c'est tout l'inverse. Si le juge du tribunal suprême a levé son mandat d'arrêt, c'est que Carles Puigdemont aurait été extradé de l'Allemagne vers l'Espagne avec un seul chef d'accusation : malversations de fonds. Une charge d'une faible gravité. Car ce que voulait et veut la justice espagnole est qu'il soit jugé pour je site, sédition et rébellion, une accusation très grave qui peut valoir jusqu'à 30 ans de prison. Le juge espagnol a donc préféré renoncer à son extradition. Désormais Puigdemont est donc libre comme l'air, il peut voyager où il le souhaite. En revanche, dès qu'il foulera le sol espagnol, il sera immédiatement interpellé et mis en préventive pour rébellion. Conclusion : Puigdemont n'a aucun intérêt à revenir en Espagne, ce qui bien sûr va obscurcir son avenir politique et son pouvoir d'influence en Catalogne. AG : L'auteur de l'attentat suicide qui a fait près de 150 morts au Pakistan le 13 juillet dernier a été identifié. NV : D'après les autorités pakistanaises, il s'agit d'un jihadiste du groupe Etat Islamique qui a combattu la coalition internationale en Afghanistan pendant au moins deux ans. L'attaque a eu lieu en plein meeting électoral dans la province du Baloutchistan. Il y a eu de nombreuses attaques ces derniers mois alors qu'approchent les élections législatives du 25 juillet prochain. AG : Le Parlement israélien a approuvé la nuit dernière une loi définissant Israël comme « l'État nation du peuple juif ». NV : Les débats ont duré plusieurs heures. Le texte a été voté par 62 voix contre 55. Cette loi fait polémique, car elle semble exclure les Arabes israéliens, chrétiens ou musulmans. « C'est un moment décisif dans l'histoire de l'État d'Israël et celle du sionisme », pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Même s'il espérait un meilleur score. Correspondance Michel Paul.

C'est sous les applaudissements d'une partie de la Chambre et aux cris à l'Apartheid de l'autre qu'a été adoptée finalement aux petites heures de la matinée la très controversée loi sur l'État-nation. La loi stipule notamment que l'hébreu devient la seule langue officielle d'Israël. Ce qui n'est plus le cas de la langue arabe qui conserve toutefois un « statut spécial » autorisant la poursuite de son utilisation dans l'administration. Les Arabes israéliens représentent un peu plus de 20 % de la population en Israël. Un autre article contesté a finalement été adopté dans une forme édulcorée. Il encourage le développement des agglomérations juives stipulant qu'elles relèvent de l'intérêt national. Une précédente version évoquait la possibilité de créer des localités exclusivement réservées aux Juifs. Elle avait été vivement critiquée au sein même de la droite en raison de son caractère discriminatoire. Il faut rappeler qu'il n'existe pas de constitution en Israël et que cette nouvelle loi entre dans la catégorie des lois fondamentales… AG : En Turquie une journaliste d'un quotidien d'opposition a été condamnée ce jeudi à 2 ans et 3 mois de prison. NV : Elle travaille pour le journal Cumhurijet. La justice turque l'accuse d'avoir mis en danger des responsables « chargés de la lutte contre le terrorisme ». Dans un article elle avait donné les noms d'un procureur et de plusieurs témoins dans un autre procès : celui de deux universitaires et de deux avocats accusés par le régime de « terrorisme » parce qu'ils appartiennent à une organisation politique d'extrême gauche. AG : Le président américain Donald Trump s'en prend lui aussi aux journalistes NV : Il y a trois jours lors du sommet d'Helsinki avec Vladimir Poutine, Donald Trump est accusé même dans son propre camp d'avoir été trop conciliant avec le président russe. Il a été obligé de corriger certaines déclarations, notamment pour dire qu'il acceptait les conclusions des services secrets américains qui affirment que la Russie a influencé l'élection présidentielle de 2016 aux États-Unis. Trois jours après, Donald Trump affirme « le Sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias ». Fin de citation.

AG : On termine avec le tour de France, 12e étape ce jeudi.

NV : Étape de montagne qui s'est terminée aux Alpes d'Huez. Et c'est le Britannique Geraint Thomas, le maillot jaune qui l'a emporté. Julian Alaphilippe qui porte toujours le maillot à pois de meilleur grimpeur est lui arrivé loin derrière, 100e. La journée du Français avait pourtant bien commencé... puisqu'il a passé le col de la Madeleine en tête. Mais ensuite, c'est allé trop vite pour lui. Julian Alaphilippe

[Transcription manquante]

NV : Julian Alaphilippe au micro RFI de Richard Riffoneau.


Journal en français facile 19 juillet 2018 Journal en français facile July 19, 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l'actualité ce séisme politique en France. Un collaborateur du président de la République a été filmé le 1er mai en train de frapper des manifestants. Et l'Élysée était au courant, mais ne l'a pas dénoncé à la justice. AG : La justice espagnole ne demande plus aux autres pays européens d'arrêter en son nom un leader séparatiste catalan. Mais il reste poursuivi en Espagne.

NV : Les députés israéliens définissent Israël comme un État nation juif. Une décision qui provoque la colère des Arabes israéliens.

AG : Une journaliste condamnée à la prison pour un article en Turquie.

NV : Et puis on terminera ce journal par le tour de France. Vous entendrez le maillot à pois qui récompense le meilleur grimpeur du Tour, il s'appelle Julian Alaphilippe. -----

AG : On commence par cette affaire de violences devenue une affaire politique.

NV : L'affaire Benalla, Alexandre Benalla c'est le nom d'un collaborateur du président français Emmanuel Macron. Il s'occupait de la sécurité du candidat pendant la campagne présidentielle et il continue à l'Élysée. D'après le journal Le Monde, le 1er mai il avait demandé à observer le travail des policiers pendant les manifestations. Finalement il a été filmé en train de frapper un manifestant à terre en portant un casque et un brassard de police. La vidéo tourne sur les réseaux sociaux et elle a donné lieu à de nombreuses réactions politiques. Anne Soetmondt.

Pour Laurent Wauquiez, patron des Républicains, l'affaire est grave. Tellement grave que le patron des Républicains demande à Emmanuel Macron de s'exprimer. « Comment se fait-il qu'un de ses proches collaborateurs se retrouve manifestement avec une usurpation d'identité dans une manifestation avec du matériel de police ? Y a-t-il eu des manœuvres pour étouffer cette affaire ? J'attends des réponses comme beaucoup de Français, comme tous ceux qui ont regardé cette vidéo. » Des réponses, la gauche en réclame aussi, sur le délai : pourquoi deux mois et demi de silence ? Sur un possible traitement de faveur : le député insoumis Eric Coquerel estime que la justice aurait de l'être saisie. L'article 40 du code de procédure pénale est très clair : toute personne dépositaire de l'autorité qui est au courant de délit pénal doit alerter le procureur. Ca implique donc Gérard Collomb, le directeur de cabinet d'Emmanuel macron, Emmaniuel Macron lui-même qui aurait du alerter la justice. Même indignation à l'extrême-droite. Sebastien Chenu, député RN, voit dans cette affaire un révélateur de la politique d'Emmanuel Macron, une politique « de privilégiés ». On entre dans un moment du quinquennat dans lequel les masques tombent. Les gens sont en train de se rendre compte que ce qu'on nous a vendu comme un Nouveau Monde ressemble en réalité à ce qu'il y a de plus pourri et ce qu'on a connu de plus pourri pendant des années. Si plusieurs membres du gouvernement sont montés au créneau dès ce matin évoquant des gestes « inadaptés », « inacceptables », l'opposition fait pour une fois entendre une seule et même voix dans ce qui ressemble à la première grosse crise du quinquennat. AG : La justice espagnole annule le mandat d'arrêt européen qui visait l'ancien président indépendantiste de la Catalogne. NV : Carles Puigdemont se trouve aujourd'hui en Allemagne. Les autorités espagnoles avaient demandé aux autres pays européens de l'arrêter et de l'envoyer en Espagne pour qu'il soit jugé. Finalement elles ont abandonné ce projet. Mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour le dirigeant séparatiste qui ne pourra pas rentrer en Espagne. Explication de notre correspondant François Musseau.

La décision du juge Pablo Llarena a été vivement applaudie par la majorité de ses collègues magistrats, très remontés contre la dérive indépendantiste de certains leaders catalans. Concrètement, Carles Puigdémont, qui est toujours la grande référence de l'indépendantisme catalan et qui se trouve en Allemagne, n'est plus l'objet d'un mandat d'arrêt et donc n'est plus extradable vers l'Espagne. On pourrait donc a priori penser que sa situation s'est améliorée. Or, c'est tout l'inverse. Si le juge du tribunal suprême a levé son mandat d'arrêt, c'est que Carles Puigdemont aurait été extradé de l'Allemagne vers l'Espagne avec un seul chef d'accusation : malversations de fonds. Une charge d'une faible gravité. Car ce que voulait et veut la justice espagnole est qu'il soit jugé pour je site, sédition et rébellion, une accusation très grave qui peut valoir jusqu'à 30 ans de prison. Le juge espagnol a donc préféré renoncer à son extradition. Désormais Puigdemont est donc libre comme l'air, il peut voyager où il le souhaite. En revanche, dès qu'il foulera le sol espagnol, il sera immédiatement interpellé et mis en préventive pour rébellion. Conclusion : Puigdemont n'a aucun intérêt à revenir en Espagne, ce qui bien sûr va obscurcir son avenir politique et son pouvoir d'influence en Catalogne. AG : L'auteur de l'attentat suicide qui a fait près de 150 morts au Pakistan le 13 juillet dernier a été identifié. NV : D'après les autorités pakistanaises, il s'agit d'un jihadiste du groupe Etat Islamique qui a combattu la coalition internationale en Afghanistan pendant au moins deux ans. L'attaque a eu lieu en plein meeting électoral dans la province du Baloutchistan. Il y a eu de nombreuses attaques ces derniers mois alors qu'approchent les élections législatives du 25 juillet prochain. AG : Le Parlement israélien a approuvé la nuit dernière une loi définissant Israël comme « l'État nation du peuple juif ». NV : Les débats ont duré plusieurs heures. Le texte a été voté par 62 voix contre 55. Cette loi fait polémique, car elle semble exclure les Arabes israéliens, chrétiens ou musulmans. « C'est un moment décisif dans l'histoire de l'État d'Israël et celle du sionisme », pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Même s'il espérait un meilleur score. Correspondance Michel Paul.

C'est sous les applaudissements d'une partie de la Chambre et aux cris à l'Apartheid de l'autre qu'a été adoptée finalement aux petites heures de la matinée la très controversée loi sur l'État-nation. La loi stipule notamment que l'hébreu devient la seule langue officielle d'Israël. Ce qui n'est plus le cas de la langue arabe qui conserve toutefois un « statut spécial » autorisant la poursuite de son utilisation dans l'administration. Les Arabes israéliens représentent un peu plus de 20 % de la population en Israël. Un autre article contesté a finalement été adopté dans une forme édulcorée. Il encourage le développement des agglomérations juives stipulant qu'elles relèvent de l'intérêt national. Une précédente version évoquait la possibilité de créer des localités exclusivement réservées aux Juifs. Elle avait été vivement critiquée au sein même de la droite en raison de son caractère discriminatoire. Il faut rappeler qu'il n'existe pas de constitution en Israël et que cette nouvelle loi entre dans la catégorie des lois fondamentales… AG : En Turquie une journaliste d'un quotidien d'opposition a été condamnée ce jeudi à 2 ans et 3 mois de prison. NV : Elle travaille pour le journal Cumhurijet. La justice turque l'accuse d'avoir mis en danger des responsables « chargés de la lutte contre le terrorisme ». Dans un article elle avait donné les noms d'un procureur et de plusieurs témoins dans un autre procès : celui de deux universitaires et de deux avocats accusés par le régime de « terrorisme » parce qu'ils appartiennent à une organisation politique d'extrême gauche. AG : Le président américain Donald Trump s'en prend lui aussi aux journalistes NV : Il y a trois jours lors du sommet d'Helsinki avec Vladimir Poutine, Donald Trump est accusé même dans son propre camp d'avoir été trop conciliant avec le président russe. Il a été obligé de corriger certaines déclarations, notamment pour dire qu'il acceptait les conclusions des services secrets américains qui affirment que la Russie a influencé l'élection présidentielle de 2016 aux États-Unis. Trois jours après, Donald Trump affirme « le Sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias ». Fin de citation.

AG : On termine avec le tour de France, 12e étape ce jeudi.

NV : Étape de montagne qui s'est terminée aux Alpes d'Huez. Et c'est le Britannique Geraint Thomas, le maillot jaune qui l'a emporté. Julian Alaphilippe qui porte toujours le maillot à pois de meilleur grimpeur est lui arrivé loin derrière, 100e. La journée du Français avait pourtant bien commencé... puisqu'il a passé le col de la Madeleine en tête. Mais ensuite, c'est allé trop vite pour lui. Julian Alaphilippe

[Transcription manquante]

NV : Julian Alaphilippe au micro RFI de Richard Riffoneau.