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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 18/07/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 18/07/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir, et bienvenue si vous nous rejoignez pour ce Journal en français facile. Journal que j'ai le plaisir de vous présenter en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin. Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.

LB : À la une : un sommet, mais pas d'accord. Les dirigeants de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles avec au menu, un plan de relance post-Covid. Un plan qui n'est pour l'instant pas du goût des Pays-Bas. Les explications dans un instant.

ZK : Un hommage par visioconférence, celui fait tous les ans à Nelson Mandela. Habituellement, il a lieu dans le stade de Johannesburg. Cette année, à cause du Covid-19, le discours du secrétaire général de l'ONU était filmé à New York. LB : Et puis ces autres hommages. Après le décès à 80 ans de l'Américain John Lewis, ex-compagnon de route de Martin Luther King, la Maison Blanche salue une icône des droits civique. ----

ZK : On se rend tout d'abord à Bruxelles où les dirigeants européens sont depuis hier réunis en sommet autour de la question d'un plan de relance. Il concerne notamment de possibles aides financières, qui pourraient être versées aux pays touchés par le coronavirus.

LB : C'est la première rencontre physique depuis le début de la crise sanitaire pour les dirigeants de l'Union européenne, mais cette rencontre n'a pour l'instant permis aucune avancée majeure car plusieurs pays se montrent récalcitrants, c'est-à-dire qu'ils manifestent leur désaccord. Ces pays, que l'on surnomme les « frugaux », ce sont les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark et la Suède, avec notamment en première ligne le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Pierre Bénazet.

Mark Rutte, s'est imposé en chef de file non-officiel des frugaux d'abord peut-être parce qu'il est le doyen du groupe et donc le plus rompu aux négociations européennes comme ministre-président des Pays-Bas depuis 2010. On pense aussi que dans ce groupe qui comprend désormais la Finlande en plus du Danemark, de la Suède et de l'Autriche, Mark Rutte est celui qui est le plus pragmatique. Pour ce libéral de 53 ans qui a réussi à constituer trois coalitions consécutives avec des partis très différents, c'est d'ailleurs une fierté que ce pragmatisme qui correspond à la psyché nationale des bataves. Aux Pays-Bas on préconise l'économie, la modestie et la bonne gestion et Mark Rutte est d'ailleurs arrivé à Bruxelles avec des engagements clairs pris devant le parlement pour exiger des garanties. Et ces garanties, les Pays-Bas sont loin d'être les seuls à les réclamer, même si Mark Rutte est le seul à avoir expressément demandé un droit de veto sur les plans de relance des pays bénéficiaires en plus du droit de regard que veulent les autres frugaux. Les partisans de la version originale du plan de relance décrivent Mark Rutte comme isolé à ce sommet mais il faut toute même reconnaître que la stratégie des frugaux fonctionne puisque le compromis proposé en fin de matinée par Charles Michel prévoit d'augmenter leurs rabais et de réduire la part des subventions directes. LB : Par ailleurs les ministres des Finances et chefs des banques centrales des pays du G20 tenaient également ce samedi une réunion virtuelle sur la reprise de l'économie mondiale. Objectif là aussi : trouver les moyens de faire repartir l'économie mondiale dans ce contexte du coronavirus. ZK : À la une également, cette enquête qui vise le prince héritier d'Abou Dhabi. LB : Une enquête ouverte en France depuis 2019, on ne l'apprend qu'aujourd'hui, pour complicité d'actes de tortures dans le cadre de la guerre au Yémen. Cette information judiciaire a été ouverte suite à deux plaintes qui ont été déposé contre celui qui est surnommé MBZ. Alors Nicolas Rocca, comment Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, l'un des hommes fort des Émirats arabes unis peut-il être poursuivi en France ? La justice française peut poursuivre et condamner les auteurs des crimes les plus graves s'ils se trouvent sur le territoire français en vertu de sa compétence universelle. Or en 2018, MBZ était justement en déplacement en France et s'est entretenu avec Emmanuel Macron sur le conflit au Yémen, où Abou Dhabi est engagé au côté de l'Arabie saoudite contre les forces rebelles houthis. Ainsi les plaignants qui se sont constitués partie civile ont profité de la présence du ministre de la Défense d'Abou Dhabi sur le territoire français pour déposer plainte auprès du pôle crime contre l'humanité du tribunal de Paris. Ils considèrent qu'en tant que commandant suprême des forcées armées des Émirats arabes unis MBZ aurait été susceptible d'avoir fourni les moyens ou même donné des instructions pour des actes de tortures. Des actes commis notamment dans des centres de détentions, pour prisonniers yéménites. Pour autant difficile de dire, si l'homme fort des Émirats pourra réellement être poursuivi pour ses actes en France, du fait de son immunité diplomatique. ZK : C'est un discours qui est d'habitude donné chaque année dans le stade de Johannesburg, devant 15 000 spectateurs. L'hommage annuel à Nelson Mandela a été prononcé ce matin par le secrétaire général de l'ONU et par visioconférence. LB : À cause bien évidemment de la pandémie de Covid-19. Ce discours est très attendu chaque année, pour rendre hommage à « Madiba » et aux valeurs qu'il défendait. C'est donc ce qu'a fait Antonio Guterres, dans ces conditions particulières. Le secrétaire général de l'ONU qui a dans le même temps affirmé que le coronavirus avait mis en lumière les fragilités de notre monde, qui avait besoin de créer un nouveau contrat social. À New York, les explications de Carrie Nooten.

C'est un discours qui pose les priorités qu'Antonio Guterres défendra désormais tant qu'il sera à la tête de l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies a déclaré que le monde entier avait été mis à genoux par un virus microscopique, et qu'il fallait en profiter pour repenser le fonctionnement de nos sociétés. Tout d'abord, il a décrit les fragilités mises en lumière par la pandémie, telle un scanner qui montre les fractures cachées : notre monde est encore trop raciste, encore trop masculin et favorise bien trop les plus aisés, en faisant perdurer les inégalités sur des générations entières. Antonio Guterres n'a pas caché que la crise du Covid allait faire reculer les progrès récents et faire perdre au monde l'équivalent de 20 ans de développement. Qu'elle allait frapper les plus vulnérables, et faire passer 100 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté. Mais il a enjoint les dirigeants du monde à saisir cette crise et la transformer en opportunité, pour construire de nouveaux contrats sociaux. Fait extrêmement rare, il a aussi taclé, sans les nommer, les cinq puissances qui dirigent la scène internationale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, et réclamé une refonte du système.

LB : Et avant le discours, un hommage a été rendu à la fille cadette de Mandela, Zindzi, activiste puis diplomate, qui est décédée au début de la semaine.

ZK : Aux États-Unis, les drapeaux des bâtiments publics mis en berne en mémoire de John Lewis.

LB : Le militant historique de la lutte pour les droits civiques est mort aujourd'hui à l'âge de 80 ans des suites d'un cancer du pancréas. Ancien compagnon de route de Martin Luther King, il était membre du Congrès américain depuis 1986 et avait malgré la maladie fait son retour à Washington le mois dernier pour participer aux manifestations du mouvement Black Lives Matter. La Maison Blanche salue ce soir une « icône des droits civiques » et ce même si John Lewis avait boycotté l'investiture de Donald Trump. ZK : En France où le mouvement Black Lives Matter, justement, trouve un écho à travers les manifestations du comité Adama.

LB : Adama comme Adama Traoré, ce jeune homme noir de 24 ans décédé après son arrestation Il y a 4 ans pratiquement jour pour jour. C'est sa mémoire, que saluaient une fois encore ce samedi plusieurs milliers de personnes à Persan, en région parisienne. Un nouveau rassemblement à l'appel du comité Adama. Écoutez Assa Traoré, la sœur d'Adama. [Transcription manquante]

ZK : Toujours en France, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes victime d'un incendie. LB : Un feu rapidement circonscrit, c'est à dire maitrisé mais qui a toutefois détruit le grand orgue. Une enquête pour « incendie volontaire » a été ouverte puisque le feu a pris à trois endroits différents. On sait toutefois que les premières constatations n'ont pas révélé de traces d'effraction. Le procureur de la République souligne qu'aucune conclusion ne peut être tirée à ce stade.


Journal en français facile 18/07/2020 20h00 GMT Journal en français facile 07/18/2020 20h00 GMT 簡単なフランス語でのジャーナル 18/07/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir, et bienvenue si vous nous rejoignez pour ce Journal en français facile. Journal que j'ai le plaisir de vous présenter en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin. Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.

LB : À la une : un sommet, mais pas d'accord. Les dirigeants de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles avec au menu, un plan de relance post-Covid. Un plan qui n'est pour l'instant pas du goût des Pays-Bas. Les explications dans un instant.

ZK : Un hommage par visioconférence, celui fait tous les ans à Nelson Mandela. Habituellement, il a lieu dans le stade de Johannesburg. Cette année, à cause du Covid-19, le discours du secrétaire général de l'ONU était filmé à New York. LB : Et puis ces autres hommages. Après le décès à 80 ans de l'Américain John Lewis, ex-compagnon de route de Martin Luther King, la Maison Blanche salue une icône des droits civique. ----

ZK : On se rend tout d'abord à Bruxelles où les dirigeants européens sont depuis hier réunis en sommet autour de la question d'un plan de relance. Il concerne notamment de possibles aides financières, qui pourraient être versées aux pays touchés par le coronavirus.

LB : C'est la première rencontre physique depuis le début de la crise sanitaire pour les dirigeants de l'Union européenne, mais cette rencontre n'a pour l'instant permis aucune avancée majeure car plusieurs pays se montrent récalcitrants, c'est-à-dire qu'ils manifestent leur désaccord. Ces pays, que l'on surnomme les « frugaux », ce sont les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark et la Suède, avec notamment en première ligne le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Pierre Bénazet.

Mark Rutte, s'est imposé en chef de file non-officiel des frugaux d'abord peut-être parce qu'il est le doyen du groupe et donc le plus rompu aux négociations européennes comme ministre-président des Pays-Bas depuis 2010. On pense aussi que dans ce groupe qui comprend désormais la Finlande en plus du Danemark, de la Suède et de l'Autriche, Mark Rutte est celui qui est le plus pragmatique. Pour ce libéral de 53 ans qui a réussi à constituer trois coalitions consécutives avec des partis très différents, c'est d'ailleurs une fierté que ce pragmatisme qui correspond à la psyché nationale des bataves. Aux Pays-Bas on préconise l'économie, la modestie et la bonne gestion et Mark Rutte est d'ailleurs arrivé à Bruxelles avec des engagements clairs pris devant le parlement pour exiger des garanties. Et ces garanties, les Pays-Bas sont loin d'être les seuls à les réclamer, même si Mark Rutte est le seul à avoir expressément demandé un droit de veto sur les plans de relance des pays bénéficiaires en plus du droit de regard que veulent les autres frugaux. Les partisans de la version originale du plan de relance décrivent Mark Rutte comme isolé à ce sommet mais il faut toute même reconnaître que la stratégie des frugaux fonctionne puisque le compromis proposé en fin de matinée par Charles Michel prévoit d'augmenter leurs rabais et de réduire la part des subventions directes. LB : Par ailleurs les ministres des Finances et chefs des banques centrales des pays du G20 tenaient également ce samedi une réunion virtuelle sur la reprise de l'économie mondiale. Objectif là aussi : trouver les moyens de faire repartir l'économie mondiale dans ce contexte du coronavirus. ZK : À la une également, cette enquête qui vise le prince héritier d'Abou Dhabi. LB : Une enquête ouverte en France depuis 2019, on ne l'apprend qu'aujourd'hui, pour complicité d'actes de tortures dans le cadre de la guerre au Yémen. Cette information judiciaire a été ouverte suite à deux plaintes qui ont été déposé contre celui qui est surnommé MBZ. Alors Nicolas Rocca, comment Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, l'un des hommes fort des Émirats arabes unis peut-il être poursuivi en France ? La justice française peut poursuivre et condamner les auteurs des crimes les plus graves s'ils se trouvent sur le territoire français en vertu de sa compétence universelle. Or en 2018, MBZ était justement en déplacement en France et s'est entretenu avec Emmanuel Macron sur le conflit au Yémen, où Abou Dhabi est engagé au côté de l'Arabie saoudite contre les forces rebelles houthis. Ainsi les plaignants qui se sont constitués partie civile ont profité de la présence du ministre de la Défense d'Abou Dhabi sur le territoire français pour déposer plainte auprès du pôle crime contre l'humanité du tribunal de Paris. Ils considèrent qu'en tant que commandant suprême des forcées armées des Émirats arabes unis MBZ aurait été susceptible d'avoir fourni les moyens ou même donné des instructions pour des actes de tortures. Des actes commis notamment dans des centres de détentions, pour prisonniers yéménites. Pour autant difficile de dire, si l'homme fort des Émirats pourra réellement être poursuivi pour ses actes en France, du fait de son immunité diplomatique. ZK : C'est un discours qui est d'habitude donné chaque année dans le stade de Johannesburg, devant 15 000 spectateurs. L'hommage annuel à Nelson Mandela a été prononcé ce matin par le secrétaire général de l'ONU et par visioconférence. LB : À cause bien évidemment de la pandémie de Covid-19. Ce discours est très attendu chaque année, pour rendre hommage à « Madiba » et aux valeurs qu'il défendait. C'est donc ce qu'a fait Antonio Guterres, dans ces conditions particulières. Le secrétaire général de l'ONU qui a dans le même temps affirmé que le coronavirus avait mis en lumière les fragilités de notre monde, qui avait besoin de créer un nouveau contrat social. À New York, les explications de Carrie Nooten.

C'est un discours qui pose les priorités qu'Antonio Guterres défendra désormais tant qu'il sera à la tête de l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies a déclaré que le monde entier avait été mis à genoux par un virus microscopique, et qu'il fallait en profiter pour repenser le fonctionnement de nos sociétés. Tout d'abord, il a décrit les fragilités mises en lumière par la pandémie, telle un scanner qui montre les fractures cachées : notre monde est encore trop raciste, encore trop masculin et favorise bien trop les plus aisés, en faisant perdurer les inégalités sur des générations entières. Antonio Guterres n'a pas caché que la crise du Covid allait faire reculer les progrès récents et faire perdre au monde l'équivalent de 20 ans de développement. Qu'elle allait frapper les plus vulnérables, et faire passer 100 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté. Mais il a enjoint les dirigeants du monde à saisir cette crise et la transformer en opportunité, pour construire de nouveaux contrats sociaux. Fait extrêmement rare, il a aussi taclé, sans les nommer, les cinq puissances qui dirigent la scène internationale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, et réclamé une refonte du système.

LB : Et avant le discours, un hommage a été rendu à la fille cadette de Mandela, Zindzi, activiste puis diplomate, qui est décédée au début de la semaine.

ZK : Aux États-Unis, les drapeaux des bâtiments publics mis en berne en mémoire de John Lewis.

LB : Le militant historique de la lutte pour les droits civiques est mort aujourd'hui à l'âge de 80 ans des suites d'un cancer du pancréas. Ancien compagnon de route de Martin Luther King, il était membre du Congrès américain depuis 1986 et avait malgré la maladie fait son retour à Washington le mois dernier pour participer aux manifestations du mouvement Black Lives Matter. La Maison Blanche salue ce soir une « icône des droits civiques » et ce même si John Lewis avait boycotté l'investiture de Donald Trump. ZK : En France où le mouvement Black Lives Matter, justement, trouve un écho à travers les manifestations du comité Adama.

LB : Adama comme Adama Traoré, ce jeune homme noir de 24 ans décédé après son arrestation Il y a 4 ans pratiquement jour pour jour. C'est sa mémoire, que saluaient une fois encore ce samedi plusieurs milliers de personnes à Persan, en région parisienne. Un nouveau rassemblement à l'appel du comité Adama. Écoutez Assa Traoré, la sœur d'Adama. [Transcription manquante]

ZK : Toujours en France, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes victime d'un incendie. LB : Un feu rapidement circonscrit, c'est à dire maitrisé mais qui a toutefois détruit le grand orgue. Une enquête pour « incendie volontaire » a été ouverte puisque le feu a pris à trois endroits différents. On sait toutefois que les premières constatations n'ont pas révélé de traces d'effraction. Le procureur de la République souligne qu'aucune conclusion ne peut être tirée à ce stade.