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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 17 mai 2017

Journal en français facile 17 mai 2017

Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris

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FG Bonsoir, bienvenue, c'est le journal en français facile, que je vous présente avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous

FG Au sommaire de ce journal, Zéphirin, le nouveau gouvernement en France

ZK Eh oui, 22 ministres et secrétaires d'Etat, avec des socialistes, des centristes et deux hommes de droite FG La crise politique aux Etats-Unis, après les dernières révélations sur Donald Trump et le limogeage du directeur du FBI. Les démocrates réclament la nomination d'un procureur indépendant ZK Enfin un attentat en Afghanistan. C'est la télévision publique qui a été visée à Jalalabad -----

ZK On connait donc depuis cet après-midi, Florent, la composition du premier gouvernement de la présidence Macron

FG 18 ministres et 4 secrétaire d'Etat (les secrétaires d'Etat ne participent qu'exceptionnellement au conseil des ministres), 11 femmes et 11 hommes. Des nouvelles têtes, issues de la société civile, c'est-à-dire des personnalités qui n'appartiennent pas au monde politique, mais aussi des visages plus anciens, des socialistes, des centristes et deux hommes de droite. Alors, dans le détail, le numéro 2 du gouvernement, après le premier ministre, c'est Gérard Collomb, le maire socialiste de Lyon, nommé ministre de l'Intérieur. Nicolas Hulot, l'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la planète, devient ministre de la Transition écologique et solidaire. Une femme prend la direction du ministère des Armées, la centriste Sylvie Goulard. Elle remplace Jean-Yves Le Drian, 5 ans ministre sous François Hollande, qui devient ministre des Affaires étrangères. Achim Lippold a assisté au Quai d'Orsay à la passation de pouvoir, cette traditionnelle cérémonie où le ministre sortant (ici Jean-Marc Ayrault) cède sa place au nouveau ministre. C'est sous un soleil radieux et sous les applaudissements des centaines de diplomates et de collaborateurs du Quai d'Orsay que Jean-Marc Ayrault prend congé de son ministère. Une passation de pouvoir très simple et très cordiale. Les deux vétérans socialistes se connaissent très bien, s'apprécient mutuellement. Pour Jean-Yves Le Drian, ce changement à la tête du Quai d'Orsay s'inscrit dans une certaine continuité. « Il y a une forme de continuité entre le travail que j'ai mené au ministère de la Défense et la mission qui est la mienne aujourd'hui à la tête de ce ministère. Et c'est ma conviction et mon expérience aussi : les ministères des Affaires étrangères et de la Défense ont des destins intimement liés, ne serait-ce au cours de ces derniers mois que pour le destin commun concernant la sécurité des Français que nous avons mené ensemble. » Quant à Jean-Marc Ayrault, il profite de l'occasion pour défendre son action, rappeler son engagement en faveur de la paix au Proche-Orient et souligner l'importance d'une refondation de l'Union européenne. Mais il avoue aussi quitter le Quai d'Orsay avec un grand regret : « Celui de ne pas avoir pu arrêter le martyr d'Alep, et plus généralement le martyr du peuple syrien. » Le dossier syrien que retrouvera le nouveau locataire du Quai d'Orsay sur son bureau. Comme d'autres : la Russie, les relations avec le président américain ou encore la relance de la construction européenne, priorité numéro 1 du président Emmanuel Macron. ZK Achim Lippold. Et puis dans ce premier gouvernement du premier ministre Edouard Philippe, un homme de droite, deux personnalités de droite font leur entrée

FG Deux hommes jusqu'ici membres du parti Les Républicains. Mais ce soir, ils en sont exclus. Il s'agit d'abord de Bruno Le Maire, il s'était présenté à la primaire de la droite, et avait recueilli moins de 2,5% des voix, il devient ministre de l'Economie et des Finances. Et puis Gérald Darmanin, 34 ans, l'un des plus jeunes de ce gouvernement, en charge de l'Action et des Comptes publics (en clair, le ministère du Budget et de la Fonction publique). Le centriste François Bayrou, qui avait apporté un soutien décisif à Emmanuel Macron pendant la campagne, est nommé lui ministre de la Justice. Et il annonce, dès sa nomination, une loi sur la moralisation de la vie publique.

« Je prends l'engagement que la loi sur la moralisation de la vie politique va être sur la table du Conseil des ministres avant les élections législatives. Tout le monde sait ici que c'est une loi qui me tient particulièrement à cœur, qu'il y a des années que je me bats avec l'idée que cette loi nous devrons l'écrire et que tout est naturellement dans cette affaire d'une importance capitale pour que les citoyens retrouvent un minimum de considération et de confiance dans leur vie publique. Donc cette loi-là, elle est mise en chantier dès ce soir, dès demain matin on va dire. Je suis déterminé à ce que cette loi en temps et en heure soit présentée aux Français. FG François Bayrou, le nouveau ministre de la Justice, au micro de Guillaume Farriol

ZK La crise politique s'accroit aux Etats-Unis, après les révélations sur le limogeage du directeur du FBI FG On va rappeler, Zéphirin, brièvement les faits : selon un mémo, une note écrite de l'ancien patron de la police fédérale américaine, Donald Trump lui aurait demandé de classer l'enquête sur les liens présumés de l'équipe Trump avec la Russie. L'affaire prend de l'ampleur : Donald Trump pourrait être poursuivi pour entrave à la justice. Quelques élus, minoritaires, en appellent déjà à une procédure de destitution de l'actuel président des Etats-Unis. Les démocrates, minoritaires au Congrès, réclament d'ores et déjà la nomination d'un procureur indépendant pour enquêter sur ces dernières révélations. Chuck Schumer est le chef de file des Démocrates au Sénat

« En réponse aux évènements de cette semaine, la seule issue est la nomination d'un procureur spécial, qui sera vraiment indépendant, pour mener l'enquête sur les éventuelles collusions entre la campagne Trump et la Russie. Les Américains doivent avoir confiance en l'intégrité et l'impartialité de cette enquête. Nous avons appris, si les comptes-rendus sont exacts, que le président a tenté d'interférer dans une enquête en cours. Comment pourrions-nous faire confiance à quelqu'un qui serait nommé par le président, après tout ce que nous savons ? La seule solution est un procureur spécial, c'est la seule chose à faire... L'Histoire nous regarde. FG Le sénateur démocrate Chuck Schumer. Quelques minutes après, on a eu la réponse du président républicain de la Chambre des Représentants. Paul Ryan demande à son camp de garder son calme.

« Nous avons besoin de faits. Il est évident que certaines personnes veulent du mal au président. Nous avons l'obligation de conduire notre enquête parlementaire, quel que soit le parti politique à la Maison-Blanche. Cela signifie, avant de juger, que nous devons avoir toutes les informations, et nous avons demandé le mémo en question. Je suis sûr que nous aurons la version de Monsieur Comey, pour savoir, si ses allégations sont exactes, pourquoi il n'a pas parlé plus tôt. Il y a de nombreuses questions sans réponses. Nous devons être responsables, sobres et concentrés sur les faits, c'est le travail du Congrès dans son rôle de contrôle du pouvoir exécutif. FG Le président républicain de la Chambre des Représentants, Paul Rayan

ZK Dans l'actualité également, Florent, un attentat en Afghanistan FG Le siège de la RTA, la radio-télévision afghane a été visée par une attaque du groupe Etat Islamique à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan. Il y a eu 6 morts et 17 blessés. Sonia Ghezali

Un commando armé a lancé l'assaut contre le siège de la RTA vers 9 heures heure locale ce matin. Deux hommes se font exploser alors que deux autres ouvrent le feu dans les locaux. Les échanges de tirs avec les forces de sécurité dépêchés sur place vont durer près de 4 heures avant que les assaillants ne soient abattus. L'organisation Etat islamique signe une attaque d'envergure dans la capitale provinciale généralement épargnée par les combats qui se concentrent plutôt dans les villages alentours où l'insurrection talibane est particulièrement active. Le groupe Etat islamique, implanté depuis 2 ans dans la province frontalière avec le Pakistan, montre ainsi sa capacité à frapper en plein cœur de Jalalabad, à quelques mètre seulement des bureaux du gouverneur provincial et du quartier général de la police, à une rue seulement du siège de la RTA. Attaque qui intervient quelques semaines après le largage par l'aviation américaine d'une mégabombe contenant près de 11 tonnes d'explosifs destinés à détruire les galeries de tunnels utilisés par les insurgés dans le district d'Achin. Opération qui a couté la vie à 96 combattants terroristes, selon les autorités afghane et le Pentagone qui affirme faire de l'éradication de l'Etat islamique en Afghanistan une priorité. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI

FG RFI, il est 22 heures 10 à Paris, c'est la fin de ce journal en français facile.

Journal en français facile 17 mai 2017 Journal en français facile May 17, 2017

Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris

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FG Bonsoir, bienvenue, c'est le journal en français facile, que je vous présente avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous

FG Au sommaire de ce journal, Zéphirin, le nouveau gouvernement en France

ZK Eh oui, 22 ministres et secrétaires d'Etat, avec des socialistes, des centristes et deux hommes de droite FG La crise politique aux Etats-Unis, après les dernières révélations sur Donald Trump et le limogeage du directeur du FBI. Les démocrates réclament la nomination d'un procureur indépendant ZK Enfin un attentat en Afghanistan. C'est la télévision publique qui a été visée à Jalalabad -----

ZK On connait donc depuis cet après-midi, Florent, la composition du premier gouvernement de la présidence Macron

FG 18 ministres et 4 secrétaire d'Etat (les secrétaires d'Etat ne participent qu'exceptionnellement au conseil des ministres), 11 femmes et 11 hommes. Des nouvelles têtes, issues de la société civile, c'est-à-dire des personnalités qui n'appartiennent pas au monde politique, mais aussi des visages plus anciens, des socialistes, des centristes et deux hommes de droite. Alors, dans le détail, le numéro 2 du gouvernement, après le premier ministre, c'est Gérard Collomb, le maire socialiste de Lyon, nommé ministre de l'Intérieur. Nicolas Hulot, l'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la planète, devient ministre de la Transition écologique et solidaire. Une femme prend la direction du ministère des Armées, la centriste Sylvie Goulard. Elle remplace Jean-Yves Le Drian, 5 ans ministre sous François Hollande, qui devient ministre des Affaires étrangères. Achim Lippold a assisté au Quai d'Orsay à la passation de pouvoir, cette traditionnelle cérémonie où le ministre sortant (ici Jean-Marc Ayrault) cède sa place au nouveau ministre. C'est sous un soleil radieux et sous les applaudissements des centaines de diplomates et de collaborateurs du Quai d'Orsay que Jean-Marc Ayrault prend congé de son ministère. Une passation de pouvoir très simple et très cordiale. Les deux vétérans socialistes se connaissent très bien, s'apprécient mutuellement. Pour Jean-Yves Le Drian, ce changement à la tête du Quai d'Orsay s'inscrit dans une certaine continuité. « Il y a une forme de continuité entre le travail que j'ai mené au ministère de la Défense et la mission qui est la mienne aujourd'hui à la tête de ce ministère. Et c'est ma conviction et mon expérience aussi : les ministères des Affaires étrangères et de la Défense ont des destins intimement liés, ne serait-ce au cours de ces derniers mois que pour le destin commun concernant la sécurité des Français que nous avons mené ensemble. » Quant à Jean-Marc Ayrault, il profite de l'occasion pour défendre son action, rappeler son engagement en faveur de la paix au Proche-Orient et souligner l'importance d'une refondation de l'Union européenne. Mais il avoue aussi quitter le Quai d'Orsay avec un grand regret : « Celui de ne pas avoir pu arrêter le martyr d'Alep, et plus généralement le martyr du peuple syrien. » Le dossier syrien que retrouvera le nouveau locataire du Quai d'Orsay sur son bureau. Comme d'autres : la Russie, les relations avec le président américain ou encore la relance de la construction européenne, priorité numéro 1 du président Emmanuel Macron. ZK Achim Lippold. Et puis dans ce premier gouvernement du premier ministre Edouard Philippe, un homme de droite, deux personnalités de droite font leur entrée

FG Deux hommes jusqu'ici membres du parti Les Républicains. Mais ce soir, ils en sont exclus. Il s'agit d'abord de Bruno Le Maire, il s'était présenté à la primaire de la droite, et avait recueilli moins de 2,5% des voix, il devient ministre de l'Economie et des Finances. Et puis Gérald Darmanin, 34 ans, l'un des plus jeunes de ce gouvernement, en charge de l'Action et des Comptes publics (en clair, le ministère du Budget et de la Fonction publique). Le centriste François Bayrou, qui avait apporté un soutien décisif à Emmanuel Macron pendant la campagne, est nommé lui ministre de la Justice. Et il annonce, dès sa nomination, une loi sur la moralisation de la vie publique.

« Je prends l'engagement que la loi sur la moralisation de la vie politique va être sur la table du Conseil des ministres avant les élections législatives. Tout le monde sait ici que c'est une loi qui me tient particulièrement à cœur, qu'il y a des années que je me bats avec l'idée que cette loi nous devrons l'écrire et que tout est naturellement dans cette affaire d'une importance capitale pour que les citoyens retrouvent un minimum de considération et de confiance dans leur vie publique. Donc cette loi-là, elle est mise en chantier dès ce soir, dès demain matin on va dire. Je suis déterminé à ce que cette loi en temps et en heure soit présentée aux Français. FG François Bayrou, le nouveau ministre de la Justice, au micro de Guillaume Farriol

ZK La crise politique s'accroit aux Etats-Unis, après les révélations sur le limogeage du directeur du FBI FG On va rappeler, Zéphirin, brièvement les faits : selon un mémo, une note écrite de l'ancien patron de la police fédérale américaine, Donald Trump lui aurait demandé de classer l'enquête sur les liens présumés de l'équipe Trump avec la Russie. L'affaire prend de l'ampleur : Donald Trump pourrait être poursuivi pour entrave à la justice. Quelques élus, minoritaires, en appellent déjà à une procédure de destitution de l'actuel président des Etats-Unis. Les démocrates, minoritaires au Congrès, réclament d'ores et déjà la nomination d'un procureur indépendant pour enquêter sur ces dernières révélations. Chuck Schumer est le chef de file des Démocrates au Sénat

« En réponse aux évènements de cette semaine, la seule issue est la nomination d'un procureur spécial, qui sera vraiment indépendant, pour mener l'enquête sur les éventuelles collusions entre la campagne Trump et la Russie. Les Américains doivent avoir confiance en l'intégrité et l'impartialité de cette enquête. Nous avons appris, si les comptes-rendus sont exacts, que le président a tenté d'interférer dans une enquête en cours. Comment pourrions-nous faire confiance à quelqu'un qui serait nommé par le président, après tout ce que nous savons ? La seule solution est un procureur spécial, c'est la seule chose à faire... L'Histoire nous regarde. FG Le sénateur démocrate Chuck Schumer. Quelques minutes après, on a eu la réponse du président républicain de la Chambre des Représentants. Paul Ryan demande à son camp de garder son calme.

« Nous avons besoin de faits. Il est évident que certaines personnes veulent du mal au président. Nous avons l'obligation de conduire notre enquête parlementaire, quel que soit le parti politique à la Maison-Blanche. Cela signifie, avant de juger, que nous devons avoir toutes les informations, et nous avons demandé le mémo en question. Je suis sûr que nous aurons la version de Monsieur Comey, pour savoir, si ses allégations sont exactes, pourquoi il n'a pas parlé plus tôt. Il y a de nombreuses questions sans réponses. Nous devons être responsables, sobres et concentrés sur les faits, c'est le travail du Congrès dans son rôle de contrôle du pouvoir exécutif. FG Le président républicain de la Chambre des Représentants, Paul Rayan

ZK Dans l'actualité également, Florent, un attentat en Afghanistan FG Le siège de la RTA, la radio-télévision afghane a été visée par une attaque du groupe Etat Islamique à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan. Il y a eu 6 morts et 17 blessés. Sonia Ghezali

Un commando armé a lancé l'assaut contre le siège de la RTA vers 9 heures heure locale ce matin. Deux hommes se font exploser alors que deux autres ouvrent le feu dans les locaux. Les échanges de tirs avec les forces de sécurité dépêchés sur place vont durer près de 4 heures avant que les assaillants ne soient abattus. L'organisation Etat islamique signe une attaque d'envergure dans la capitale provinciale généralement épargnée par les combats qui se concentrent plutôt dans les villages alentours où l'insurrection talibane est particulièrement active. Le groupe Etat islamique, implanté depuis 2 ans dans la province frontalière avec le Pakistan, montre ainsi sa capacité à frapper en plein cœur de Jalalabad, à quelques mètre seulement des bureaux du gouverneur provincial et du quartier général de la police, à une rue seulement du siège de la RTA. Attaque qui intervient quelques semaines après le largage par l'aviation américaine d'une mégabombe contenant près de 11 tonnes d'explosifs destinés à détruire les galeries de tunnels utilisés par les insurgés dans le district d'Achin. Opération qui a couté la vie à 96 combattants terroristes, selon les autorités afghane et le Pentagone qui affirme faire de l'éradication de l'Etat islamique en Afghanistan une priorité. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI

FG RFI, il est 22 heures 10 à Paris, c'est la fin de ce journal en français facile.