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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 16 janvier 2018

Journal en français facile 16 janvier 2018

Céline Pellarin : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 17h à Santiago. Bienvenu dans votre Journal en français facile. C'est Zéphirin Kouadio qui le présente avec moi aujourd'hui. Bonsoir Zéphirin.

Zéphirin Kouadio : Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP : Nous débuterons au Chili où se trouve le Pape. François a dit toute sa honte suite aux scandales de pédophilie au sein de l'Église catholique du pays. Et l'une des conséquences de cette affaire c'est que les lieux de cultes sont désertés.

ZK : Nous irons aussi en Thaïlande. Le général qui est à la tête du pays l'affirme: il en a fini avec l'armée et il lance une carrière politique. Son objectif, c'est de rester au pouvoir en tant que Premier ministre.

CP : Enfin nous terminerons avec un fait divers terrible aux États-Unis. Un couple a torturé ses treize enfants depuis des années en les privant de nourriture, de soins et en les gardant enfermés.

-----

ZK : Et Céline, le pape François est au Chili.

CP : Le chef de l'Église catholique est en déplacement dans ce pays où le nombre de fidèles, de croyants, est en chute libre. En cause notamment, les scandales où des hommes d'Église ont abusé sexuellement d'enfants. Et ils ont été couverts, protégés par leur hiérarchie, leurs chefs. Une douleur et une honte à dit François. Comment ce discours du pape a-t-il été accueilli par les Chiliens ? Réponse avec Justine Fontaine à Santiago.

Plusieurs centaines de milliers de personnes étaient réunies dans le parc O'higgins à Santiago, où s'est rendu le Pape, juste après pour une grande messe. Et cette partie de son discours retransmis depuis le palais présidentiel a été vivement applaudie par la foule. Le pape François a souligné qu'il ne pouvait s'empêcher d'exprimer la douleur et la honte qu'il ressent. À cause des dommages irréparables commis par des prêtres. Il a ensuite demandé pardon aux victimes. Des paroles vides de sens selon Juan Carlos Cruz, l'une des victimes justement, qui a osé dénoncer le prêtre Fernando Karadima en 2010 après avoir été abusé lorsqu'il était enfant. Via son compte twitter, il a demandé plus d'action de la part de l'Eglise et dénoncé le fait qu'un évêque proche de Fernando Karadima a participé à la messe ce matin. Évêque qui aurait protégé le prêtre pédophile. Avec d'autres victimes, Juan Carlos Cruz avait demandé à être reçu par le Pape lors de sa visite au Chili. Une telle rencontre n'est pas prévue à l'agenda de François pour le moment. Justine Fontaine, Santiago, RFI.

ZK : En Thaïlande, le chef de la junte, c'est-à-dire le pouvoir militaire à la tête du pays, ce chef de la junte, ce général affiche ses ambitions politiques.

CP : Prayut Chan-o-cha a bien l'intention de devenir Premier ministre après les élections de novembre prochain. D'ailleurs, un parti politique s'est créé de toute pièce ces derniers jours, pour le soutenir dans cette ambition. Ce qui évidemment exaspère, énerve les responsables des partis politiques établis, qui sont ancrés dans le pays. Des partis politiques anciens, mais qui n'ont toujours pas le droit de pratiquer leurs activités politiques. Les explications à Bangkok d'Arnaud Dubus.

« Je ne suis plus un militaire, mais je suis un politicien ». Cette annonce au début du mois du chef de la junte et Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, a officialisé ce que tout le monde pensait déjà tout bas, mais qui n'avait jamais été déclaré publiquement : l'ambition de celui qui a pris le pouvoir en 2014 de s'y maintenir pour encore quatre ans après les élections législatives de novembre. Le comportement récent du général Prayut confirme cette intention : il a multiplié les déplacements en province, comme le ferait un politicien en campagne. Ces derniers jours un parti politique s'est créé pour l'appuyer dans son projet. Ce parti promet de le proposer comme Premier ministre non-élu, comme le permet la constitution, taillée sur mesure pour que les militaires prolongent leur pouvoir. Ces développements ne sont pas du goût des leaders des partis politiques traditionnels, lesquels ne peuvent toujours pas mener campagne, ni même organiser des réunions. La junte semble vouloir contrôler le jeu politique le plus longtemps possible, afin de diminuer au maximum les chances des partis politiques de peser sur le choix de celui qui gouvernera la Thaïlande. Arnaud Dubus Bangkok RFI.

ZK : Retour en France où les prisons sont bloquées. C'est le deuxième jour consécutif, deuxième jour de suite.

CP : Dans la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas de Calais, les grévistes ont reçu la visite de la ministre de la Justice Nicole Belloubet. C'est de cette prison de haute sécurité qu'est partie la colère qui s'est propagée dans tout le pays, qui s'est diffusée dans les autres établissements. La semaine dernière en effet quatre surveillants ont été attaqués par un détenu radicalisé. Alors pour calmer les gardiens de prison, la ministre de la Justice a fait plusieurs propositions. Stéphane Lagarde.

Une marseillaise pour saluer l'arrivée de Nicole Belloubet. Il est 9h30 ce mardi la garde sceaux entame les négociations avec les représentants syndicaux de Vendin-le-Vieil. Sur une affiche à l'entrée de la centrale pénitentiaire, ces trois mots : Liberté, égalité, sécurité. Les personnels agressés jeudi dernier ne portaient pas d'équipements spéciaux de protection explique Isabelle, surveillante. On a un local avec des équipements d'intervention quand on décide d'intervenir. S'il y a un incident et qu'on doit intervenir tout de suite, on intervient qu'avec nos mains, notre sifflet, et nos menottes. Manque d'équipements, manque d'effectifs. Deux heures plus tard, les surveillants agressés ressortent en pleurs. Sachez que les collègues ont eu une aumône aujourd'hui. Un échelon. Pour risquer leurs vies. Quatre-vingts euros pour les Français qui nous regardent. Un échelon de promotion, vue la violence de l'agression c'est la déception. ON doit bloquer la ministre. Elle ne sortira pas d'ici. On se met devant les portes, on est chez nous. La grille d'entrée n'est alors plus qu'une masse d'uniformes bleu marine. Christophe Myziek, premier surveillant. Je pense que c'est la première qu'elle rentrait dans une prison. Parce qu'à ne même pas faire la différence entre un quartier disciplinaire et puis un quartier d'isolement, ne pas connaître la valeur du point indiciaire d'un surveillant, c'est quand même grave. Puis les négociations reprennent. Cinq heures après son entrée dans l'établissement, la ministre finira par ressortir. Parmi ses dix propositions, les trois surveillants victimes de violence jeudi dernier sont élevés au rang de premier surveillant, et l'officier devient major en signe de reconnaissance de l'administration. Stéphane Lagarde à Vendin-le-Vieil RFI

ZK : Saviez-vous Céline, que l'on peut pêcher en mer avec de l'électricité ?

CP : C'est étonnant. Mais les pécheurs envoient effectivement un signal électrique dans le fond des océans. Les poissons convulsent, c'est-à-dire qu'ils sont assommés. Ils tombent alors dans des filets placés en dessous puis sont remontés à la surface. Mais pour les opposants à ce type de pêche, le risque c'est de trop pêcher, de dépeupler les fonds marins. Et ils viennent d'obtenir une première victoire. Le Parlement européen a pris position contre la pêche électrique dans l'Union européenne.

ZK : Et puis cette affaire sordide, horrible qu'ont découverte les États-Unis.

CP : Cela se déroule en Californie, près de Los Angeles. Samedi matin la police a découvert douze frères et sœurs âgés de deux à vingt-neuf ans, affamés, sales. Certains étaient même enchaînés à leurs lits. Et ce sont leurs parents qui seraient à l'origine de leur condition. Ils ont été immédiatement mis en prison. Leurs enfants ont été eux hospitalisés. Les précisions de notre correspondant Eric de Salve.

Quand les policiers retrouvent l'une des sœurs parvenues à s'échapper pour donner l'alerte, ils pensent avoir à faire à une enfant de dix ans. Il s'agit en fait d'une adolescente de dix-sept ans au visage émacié. Dans cette maison de l'horreur de Perris, petite ville au Sud Est de Los Angeles, au milieu d'une odeur décrite comme pestilentielle, la police découvre douze autres personnes affamées. Certains sont attachés à leur lit dans le noir avec des chaînes et des cadenas. Tous sont en état de malnutrition, et ressemblent à des enfants. Sept sont en fait âgés de dix-huit à vingt-neuf ans. Les autres sont mineurs dont un bébé de deux ans. Les treize enfants affamés ont immédiatement été nourris et hospitalisés. Les photos de police de leurs parents David et Louise Turpin âgés de quarante-neuf et cinquante-sept ans s'affichent sur tous les médias américains. Le couple est placé en détention pour actes de torture, mise en danger de la vie d'enfants avec une caution fixée à neuf millions de dollars. Le père était directeur d'une école privée déclarée en faillite. Sur sa page Facebook, le couple s'affichait tout sourire en famille modèle avec ses treize enfants, tantôt déguisés en Blanche Neige façon Disneyland tantôt en tenue de mariage, en compagnie d'un faux Elvis Presley à Las Vegas. Les enquêteurs n'ont pas encore précisé les motivations de ce couple tortionnaire qui sera présenté jeudi devant la justice. Eric de Salve San Francisco RFI.

ZK : En Catalogne, il y a la division entre ceux qui veulent l'indépendance de cette région espagnole, et ceux qui ne la souhaitent pas.

CP : Et il y a des Catalans qui ont de l'humour. Un groupe anti-indépendantiste a créé Tabarnia. C'est une région fictive, elle n'existe pas et c'est une région, Tabarnia, qui vient de se choisir un président. Un président pour rire évidemment. C'est un artiste de théâtre qui se moque de la situation que traverse la Catalogne en ce moment et qui se moque également de son président. Carles Puigdemont est en effet réfugié en exil en Belgique et il veut diriger la Catalogne de Bruxelles. Il ne peut pas rentrer en Espagne, parce qu'il serait arrêté par la justice. Avec cette affaire de Tabarnia, c'est quand l'humour catalan, essaie de concurrencer l'humour belge. Et puis blague à part, quand même sur ce dossier de la Catalogne. Les grands partis indépendantistes, viennent d'annoncer leur accord afin d'investir Carles Puigdemont président du parlement en catalogne. C'est la fin de cette édition, réalisée par Laurent Philippot. Et présenté avec Zéphirin Kouadio. Merci à tous les deux. On se retrouve la semaine prochaine Zéphirin!

ZK : A bientôt Céline.

CP : Vous pouvez évidemment réécouter et relire ce journal en français facile sur le site savoirs .rfi.fr.

Journal en français facile 16 janvier 2018 Journal en français facile January 16, 2018

Céline Pellarin : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 17h à Santiago. Bienvenu dans votre Journal en français facile. C’est Zéphirin Kouadio qui le présente avec moi aujourd’hui. Bonsoir Zéphirin.

Zéphirin Kouadio : Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP : Nous débuterons au Chili où se trouve le Pape. François a dit toute sa honte suite aux scandales de pédophilie au sein de l’Église catholique du pays. Et l’une des conséquences de cette affaire c’est que les lieux de cultes sont désertés.

ZK : Nous irons aussi en Thaïlande. Le général qui est à la tête du pays l’affirme: il en a fini avec l’armée et il lance une carrière politique. Son objectif, c’est de rester au pouvoir en tant que Premier ministre.

CP : Enfin nous terminerons avec un fait divers terrible aux États-Unis. Un couple a torturé ses treize enfants depuis des années en les privant de nourriture, de soins et en les gardant enfermés.

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ZK : Et Céline, le pape François est au Chili.

CP : Le chef de l’Église catholique est en déplacement dans ce pays où le nombre de fidèles, de croyants, est en chute libre. En cause notamment, les scandales où des hommes d’Église ont abusé sexuellement d’enfants. Et ils ont été couverts, protégés par leur hiérarchie, leurs chefs. Une douleur et une honte à dit François. Comment ce discours du pape a-t-il été accueilli par les Chiliens ? Réponse avec Justine Fontaine à Santiago.

Plusieurs centaines de milliers de personnes étaient réunies dans le parc O’higgins à Santiago, où s’est rendu le Pape, juste après pour une grande messe. Et cette partie de son discours retransmis depuis le palais présidentiel a été vivement applaudie par la foule. Le pape François a souligné qu’il ne pouvait s’empêcher d’exprimer la douleur et la honte qu’il ressent. À cause des dommages irréparables commis par des prêtres. Il a ensuite demandé pardon aux victimes. Des paroles vides de sens selon Juan Carlos Cruz, l’une des victimes justement, qui a osé dénoncer le prêtre Fernando Karadima en 2010 après avoir été abusé lorsqu’il était enfant. Via son compte twitter, il a demandé plus d’action de la part de l’Eglise et dénoncé le fait qu’un évêque proche de Fernando Karadima a participé à la messe ce matin. Évêque qui aurait protégé le prêtre pédophile. Avec d’autres victimes, Juan Carlos Cruz avait demandé à être reçu par le Pape lors de sa visite au Chili. Une telle rencontre n’est pas prévue à l’agenda de François pour le moment. Justine Fontaine, Santiago, RFI.

ZK : En Thaïlande, le chef de la junte, c’est-à-dire le pouvoir militaire à la tête du pays, ce chef de la junte, ce général affiche ses ambitions politiques.

CP : Prayut Chan-o-cha a bien l’intention de devenir Premier ministre après les élections de novembre prochain. D’ailleurs, un parti politique s’est créé de toute pièce ces derniers jours, pour le soutenir dans cette ambition. Ce qui évidemment exaspère, énerve les responsables des partis politiques établis, qui sont ancrés dans le pays. Des partis politiques anciens, mais qui n’ont toujours pas le droit de pratiquer leurs activités politiques. Les explications à Bangkok d’Arnaud Dubus.

« Je ne suis plus un militaire, mais je suis un politicien ». Cette annonce au début du mois du chef de la junte et Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, a officialisé ce que tout le monde pensait déjà tout bas, mais qui n’avait jamais été déclaré publiquement : l’ambition de celui qui a pris le pouvoir en 2014 de s’y maintenir pour encore quatre ans après les élections législatives de novembre. Le comportement récent du général Prayut confirme cette intention : il a multiplié les déplacements en province, comme le ferait un politicien en campagne. Ces derniers jours un parti politique s’est créé pour l’appuyer dans son projet. Ce parti promet de le proposer comme Premier ministre non-élu, comme le permet la constitution, taillée sur mesure pour que les militaires prolongent leur pouvoir. Ces développements ne sont pas du goût des leaders des partis politiques traditionnels, lesquels ne peuvent toujours pas mener campagne, ni même organiser des réunions. La junte semble vouloir contrôler le jeu politique le plus longtemps possible, afin de diminuer au maximum les chances des partis politiques de peser sur le choix de celui qui gouvernera la Thaïlande. Arnaud Dubus Bangkok RFI.

ZK : Retour en France où les prisons sont bloquées. C’est le deuxième jour consécutif, deuxième jour de suite.

CP : Dans la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas de Calais, les grévistes ont reçu la visite de la ministre de la Justice Nicole Belloubet. C’est de cette prison de haute sécurité qu’est partie la colère qui s’est propagée dans tout le pays, qui s’est diffusée dans les autres établissements. La semaine dernière en effet quatre surveillants ont été attaqués par un détenu radicalisé. Alors pour calmer les gardiens de prison, la ministre de la Justice a fait plusieurs propositions. Stéphane Lagarde.

Une marseillaise pour saluer l’arrivée de Nicole Belloubet. Il est 9h30 ce mardi la garde sceaux entame les négociations avec les représentants syndicaux de Vendin-le-Vieil. Sur une affiche à l’entrée de la centrale pénitentiaire, ces trois mots : Liberté, égalité, sécurité. Les personnels agressés jeudi dernier ne portaient pas d’équipements spéciaux de protection explique Isabelle, surveillante. On a un local avec des équipements d’intervention quand on décide d’intervenir. S’il y a un incident et qu’on doit intervenir tout de suite, on intervient qu’avec nos mains, notre sifflet, et nos menottes. Manque d’équipements, manque d’effectifs. Deux heures plus tard, les surveillants agressés ressortent en pleurs. Sachez que les collègues ont eu une aumône aujourd’hui. Un échelon. Pour risquer leurs vies. Quatre-vingts euros pour les Français qui nous regardent. Un échelon de promotion, vue la violence de l’agression c’est la déception. ON doit bloquer la ministre. Elle ne sortira pas d’ici. On se met devant les portes, on est chez nous. La grille d’entrée n’est alors plus qu’une masse d’uniformes bleu marine. Christophe Myziek, premier surveillant. Je pense que c’est la première qu’elle rentrait dans une prison. Parce qu’à ne même pas faire la différence entre un quartier disciplinaire et puis un quartier d’isolement, ne pas connaître la valeur du point indiciaire d’un surveillant, c’est quand même grave. Puis les négociations reprennent. Cinq heures après son entrée dans l’établissement, la ministre finira par ressortir. Parmi ses dix propositions, les trois surveillants victimes de violence jeudi dernier sont élevés au rang de premier surveillant, et l’officier devient major en signe de reconnaissance de l’administration. Stéphane Lagarde à Vendin-le-Vieil RFI

ZK : Saviez-vous Céline, que l’on peut pêcher en mer avec de l’électricité ?

CP : C’est étonnant. Mais les pécheurs envoient effectivement un signal électrique dans le fond des océans. Les poissons convulsent, c’est-à-dire qu’ils sont assommés. Ils tombent alors dans des filets placés en dessous puis sont remontés à la surface. Mais pour les opposants à ce type de pêche, le risque c’est de trop pêcher, de dépeupler les fonds marins. Et ils viennent d’obtenir une première victoire. Le Parlement européen a pris position contre la pêche électrique dans l’Union européenne.

ZK : Et puis cette affaire sordide, horrible qu’ont découverte les États-Unis.

CP : Cela se déroule en Californie, près de Los Angeles. Samedi matin la police a découvert douze frères et sœurs âgés de deux à vingt-neuf ans, affamés, sales. Certains étaient même enchaînés à leurs lits. Et ce sont leurs parents qui seraient à l’origine de leur condition. Ils ont été immédiatement mis en prison. Leurs enfants ont été eux hospitalisés. Les précisions de notre correspondant Eric de Salve.

Quand les policiers retrouvent l’une des sœurs parvenues à s’échapper pour donner l’alerte, ils pensent avoir à faire à une enfant de dix ans. Il s’agit en fait d’une adolescente de dix-sept ans au visage émacié. Dans cette maison de l’horreur de Perris, petite ville au Sud Est de Los Angeles, au milieu d’une odeur décrite comme pestilentielle, la police découvre douze autres personnes affamées. Certains sont attachés à leur lit dans le noir avec des chaînes et des cadenas. Tous sont en état de malnutrition, et ressemblent à des enfants. Sept sont en fait âgés de dix-huit à vingt-neuf ans. Les autres sont mineurs dont un bébé de deux ans. Les treize enfants affamés ont immédiatement été nourris et hospitalisés. Les photos de police de leurs parents David et Louise Turpin âgés de quarante-neuf et cinquante-sept ans s’affichent sur tous les médias américains. Le couple est placé en détention pour actes de torture, mise en danger de la vie d’enfants avec une caution fixée à neuf millions de dollars. Le père était directeur d’une école privée déclarée en faillite. Sur sa page Facebook, le couple s’affichait tout sourire en famille modèle avec ses treize enfants, tantôt déguisés en Blanche Neige façon Disneyland tantôt en tenue de mariage, en compagnie d’un faux Elvis Presley à Las Vegas. Les enquêteurs n’ont pas encore précisé les motivations de ce couple tortionnaire qui sera présenté jeudi devant la justice. Eric de Salve San Francisco RFI.

ZK : En Catalogne, il y a la division entre ceux qui veulent l’indépendance de cette région espagnole, et ceux qui ne la souhaitent pas.

CP : Et il y a des Catalans qui ont de l’humour. Un groupe anti-indépendantiste a créé Tabarnia. C’est une région fictive, elle n’existe pas et c’est une région, Tabarnia, qui vient de se choisir un président. Un président pour rire évidemment. C’est un artiste de théâtre qui se moque de la situation que traverse la Catalogne en ce moment et qui se moque également de son président. Carles Puigdemont est en effet réfugié en exil en Belgique et il veut diriger la Catalogne de Bruxelles. Il ne peut pas rentrer en Espagne, parce qu’il serait arrêté par la justice. Avec cette affaire de Tabarnia, c’est quand l’humour catalan, essaie de concurrencer l’humour belge. Et puis blague à part, quand même sur ce dossier de la Catalogne. Les grands partis indépendantistes, viennent d’annoncer leur accord afin d’investir Carles Puigdemont président du parlement en catalogne. C’est la fin de cette édition, réalisée par Laurent Philippot. Et présenté avec Zéphirin Kouadio. Merci à tous les deux. On se retrouve la semaine prochaine Zéphirin!

ZK : A bientôt Céline.

CP : Vous pouvez évidemment réécouter et relire ce journal en français facile sur le site savoirs .rfi.fr.