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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 15/10/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 15/10/2021 20h00 GMT

22 heures à Paris et Kongsberg en Norvège. 20 heures en temps universel. Si vous nous rejoignez, on est ensemble sur RFI.

Mehdi Meddeb : Bonsoir à tous. À mes côtés dans ce Journal en français facile Sylvie Berruet. Bonsoir.

Sylvie Berruet : Bonsoir Mehdi, bonsoir à tous.

MM : À la Une, le choc et des questions après l'attaque à l'arc qui a fait cinq morts. Est-ce un fou ? Un radicalisé islamiste ? Les enquêteurs s'interrogent.

SB : Le Bangladesh, théâtre de violents affrontements pour le troisième jour d'affilée entre musulmans et hindoues.

MM : Le Burkina Faso commémore aujourd'hui le 34e anniversaire de la mort de son héros, Thomas Sankara, alors que le procès de ses assassins s'est ouvert lundi à Ouagadougou.

SB : Et puis Air France passera bien à la caisse si la compagnie aérienne refuse de prendre dans ses avions des étrangers expulsés par la France. Décision prise par le Conseil constitutionnel.

-----

SB : La Norvège toujours sous le choc de la tuerie à Konsgberg.

MM : Dans cette petite ville près d'Oslo la capitale, un homme, Espen Andersen Bråthen a tué avant hier avec un arc et des flèches cinq personnes. Et deux jours après, les doutes envahissent les enquêteurs. Car cet homme, ce Danois de 37 ans, converti à l'islam, fiché par les renseignements a-t-il commis un attentat terroriste ? Ou bien est-il fou ? Voire les deux, fou et radicalisé ? En tout cas, il a été finalement placé, interné dans un hôpital psychiatrique. La correspondance régionale avec Frédéric Faux.

Hier, la police affirmait qu'il n'y avait aucun doute que cette chasse à l'homme dans les rues de Kongsberg, un arc à la main, faisait penser à un acte terroriste. Aujourd'hui, elle explique que l'hypothèse qui est sortie la plus renforcée par les débuts de l'enquête est celle de la maladie mentale. Mais cela pourrait être aussi la colère, la provocation ou la vengeance. Les autorités ont du mal à éclaircir les motivations d'Espen Andersen Bråthen, bien qu'il ait déjà été signalé dans le passé pour sa radicalisation. Comme elles ont aussi du mal à expliquer pourquoi il a réussi à échapper aux policiers qui l'ont poursuivi dans le centre de Kongsberg, pendant plus d'une demi-heure. Ces derniers étaient armés, mais ils n'avaient pas d'équipements de protection. Le nouveau Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre est attendu en fin de journée dans cette petite ville, encore sous le choc, où une cérémonie en l'honneur des victimes se tiendra dimanche. Quant à Bråthen, il a été enfermé dans une unité psychiatrique où son état mental sera évalué, ce qui pourra prendre plusieurs mois. Frédéric Faux, Stockholm, RFI.

SB : La Grande-Bretagne est elle aussi le choc ce soir.

MM : Oui car l'un de ses députés, un conservateur, David Amess a été tué. Il a été poignardé à coups de couteaux. Il se trouvait alors dans sa permanence, c'est un local où le parlementaire reçoit ses administrés, à 60 kilomètres de Londres. Le local se trouvait dans une église. Sur place, un suspect de 25 ans a été arrêté. L'enquête n'en est qu'à ses débuts, elle a été confiée à la police anti-terroriste.

SB : Le Bangladesh secoué par des violences religieuses entre sa minorité hindoue et sa majorité de musulmans.

MM : Troisième jour de très fortes tensions. Des saccages, des actes de vandalisme, ont visé des temples hindous et ont même dégénéré en vastes affrontements entre des personnes de ces deux communautés. En tout, on déplore quatre morts et plus de 150 blessés dans les villes de Dacca et Chittagong. En fait, tout est parti d'un acte considéré comme une insulte à l'islam. Les détails avec Jelena Tomic.

À l'origine des violences, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. On y voit un exemplaire du Coran placé au pied d'un dieu hindou. Très vite la situation dégénère. Mercredi, alors que des fidèles hindous célèbrent la Durga Puja, leur plus grande fête religieuse au Bangladesh, une foule d'au moins 500 personnes saccage un temple hindou à Hajiganj. C'est le début de violents affrontements religieux et d'une série de dégradation et d'actes de vandalisme contre des lieux de cultes hindous. 80 temples en tout seront attaqués ou incendiés en trois jours. Plusieurs milliers de manifestants ont exigé, ce vendredi, dans la capitale un « châtiment exemplaire » pour les responsables de la profanation du livre sacré. La Première ministre Sheikh Hasina a tenté jeudi de rassurer la minorité hindoue en lui promettant d'agir vite. « Personne ne sera épargné », a-t-elle averti. Les responsables seront « pourchassés et punis ».

SB : Plus à l'ouest, en Afghanistan, une nouvelle mosquée de chiites a été visée dans le fief des talibans.

MM : C'est en effet à Kandahar, deuxième ville du pays, que des terroristes, des kamikazes, se sont fait exploser lors de la grande prière du vendredi. Ils étaient au moins trois. Il y a eu au moins 41 morts. Ce triple attentat n'a pas été revendiqué, mais la semaine dernière le groupe État islamique avait assuré avoir perpétré un attentat suicide contre, là encore, une mosquée chiite à Kunduz. Si l'EI est derrière ces nouvelles attaques, ce serait la première fois à Kandahar. Un véritable défi lancé aux talibans car c'est un peu leur capitale historique, leur berceau.

SB : Au Liban, c'est le spectre de la guerre civile qui refait surface.

MM : Oui, après les affrontements armés entre les milices chiites du Hezbollah pro iranien et d'Amal face aux milices chrétienne des Forces libanaises de Samir Geagea, aujourd'hui, les mouvements chiites enterraient leurs morts. Six victimes, une septième, une femme tuée par une balle perdue, a, elle aussi, été inhumée après les affrontements en marge des manifestations contre le juge chargé d'enquêter sur l'explosion du port de Beyrouth. Dans la capitale, on redoute que ce soit donc une nouvelle étape dans la descente aux enfers. Crise économique sans fin, crise politique et maintenant les armes et les combats de rues, comme durant les 15 ans de guerre civile qui avait laissé le Liban exsangue comme dépourvu de vie. En tout cas, ce vendredi pas de nouveaux affrontements, mais une situation d'extrême tension.

SB : Il y a 34 ans jour pour jour, Thomas Sankara était assassiné au Burkina Faso.

MM : Le président de l'époque, héros de toute une jeunesse, le leader panafricaniste était foudroyé, lui et douze de ses camarades, lors d'un coup d'État. Ce vendredi, un buste de l'ancien chef d'État révolutionnaire a été inauguré, dévoilé à l'université Sanakara à Ouagadougou. Sa femme, sa veuve, était présente. Mariam Sankara qui vit habituellement dans le sud de la France, est venue spécialement pour suivre le procès de ses assassins, procès qui s'est ouvert lundi, 34 ans donc après les faits.

SB : Geler les prix pour éviter l'inflation, méthode radicale employée en Argentine.

MM : Oui, dans ce pays sud-américain, les biens de consommation connaissent une envolée inquiétante des prix. Rien n'arrête leur augmentation. Alors, hier, le gouvernement en accord avec le secteur privé a décidé, Pauline Gleize, de ne plus toucher aux prix de plus de 1 200 biens de la vie de tous les jours.

Les prix de ces produits - produits alimentaires et d'entretien en particulier - devront revenir à leur niveau du premier octobre et s'y maintenir jusqu'au 7 janvier prochain. Cela doit permettre aux ménages d'avoir une certaine visibilité et de ne pas voir se dégrader encore leur pouvoir d'achat. Depuis deux décennies, le pays connait une inflation chronique avec des taux à deux chiffres. Actuellement, elle dépasse les 52% en taux cumulés sur les douze derniers mois. Cet accord intervient sur fond de contestation sociale. Dans un pays où le taux de pauvreté atteint 40%, les revendications portent précisément sur des aides ou des subventions alimentaires. Cet accord intervient aussi dans un contexte pré-électoral. Dans un mois, le président de centre-gauche sera confronté à des élections législatives partielles délicates. Alberto Fernandez court le risque de perdre sa majorité au Sénat alors qu'il ne l'a déjà pas à la Chambre des députés. Arrivé au pouvoir en pleine crise économique, les difficultés se sont exacerbées avec la pandémie de Covid-19.

SB : En France, les compagnies aériennes et maritimes paieront bien des amendes, de l'argent à l'État, si elles refusent de reconduire des étrangers en situation irrégulière.

MM : Le Conseil constitutionnel a tranché. Oui, cette décision des autorités est bien légale. Air France, la compagnie aérienne avait lancé une procédure technique, une question prioritaire de constitutionnalité. Et donc Air France a été déboutée. Les explications de Stéphane Duguet.

Au cœur du conflit, il y a deux points. L'obligation pour les transporteurs de ramener un étranger refusé sur le sol français à son point de départ. Et l'amende que paie le transporteur s'il ne le fait pas. Très concrètement : un passager part de Téhéran avec Air France. Il arrive à Paris. Si l'entrée lui est refusée, c'est à la compagnie aérienne de le ramener en Iran. Et si Air France ne le fait pas, l'entreprise peut recevoir jusqu'à 30 000 euros d'amende. Pour justifier son recours, Air France parlait de la sécurité des vols. Elle est menacée parce que l'État ne met plus de policier pour escorter le passager refusé dans l'avion retour. Mais le Conseil constitutionnel le dit clairement : tout est conforme à la Constitution. La décision apporte quand même des précisions saluées par l'Anafé, l'Association d'assistance aux frontières pour les étrangers. Une compagnie privée ne doit pas surveiller ni même forcer un étranger clandestin à embarquer dans un vol retour. C'est le rôle de la puissance publique et donc de la police.

MM : Et c'est avec Stéphane Duguet que l'on referme ce Journal en français facile.


Journal en français facile 15/10/2021 20h00 GMT

22 heures à Paris et Kongsberg en Norvège. 20 heures en temps universel. Si vous nous rejoignez, on est ensemble sur RFI.

Mehdi Meddeb : Bonsoir à tous. À mes côtés dans ce Journal en français facile Sylvie Berruet. Bonsoir.

Sylvie Berruet : Bonsoir Mehdi, bonsoir à tous.

MM : À la Une, le choc et des questions après l'attaque à l'arc qui a fait cinq morts. Est-ce un fou ? Un radicalisé islamiste ? Les enquêteurs s'interrogent.

SB : Le Bangladesh, théâtre de violents affrontements pour le troisième jour d'affilée entre musulmans et hindoues.

MM : Le Burkina Faso commémore aujourd'hui le 34e anniversaire de la mort de son héros, Thomas Sankara, alors que le procès de ses assassins s'est ouvert lundi à Ouagadougou.

SB : Et puis Air France passera bien à la caisse si la compagnie aérienne refuse de prendre dans ses avions des étrangers expulsés par la France. Décision prise par le Conseil constitutionnel.

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SB : La Norvège toujours sous le choc de la tuerie à Konsgberg.

MM : Dans cette petite ville près d'Oslo la capitale, un homme, Espen Andersen Bråthen a tué avant hier avec un arc et des flèches cinq personnes. Et deux jours après, les doutes envahissent les enquêteurs. Car cet homme, ce Danois de 37 ans, converti à l'islam, fiché par les renseignements a-t-il commis un attentat terroriste ? Ou bien est-il fou ? Voire les deux, fou et radicalisé ? En tout cas, il a été finalement placé, interné dans un hôpital psychiatrique. La correspondance régionale avec Frédéric Faux.

Hier, la police affirmait qu'il n'y avait aucun doute que cette chasse à l'homme dans les rues de Kongsberg, un arc à la main, faisait penser à un acte terroriste. Aujourd'hui, elle explique que l'hypothèse qui est sortie la plus renforcée par les débuts de l'enquête est celle de la maladie mentale. Mais cela pourrait être aussi la colère, la provocation ou la vengeance. Les autorités ont du mal à éclaircir les motivations d'Espen Andersen Bråthen, bien qu'il ait déjà été signalé dans le passé pour sa radicalisation. Comme elles ont aussi du mal à expliquer pourquoi il a réussi à échapper aux policiers qui l'ont poursuivi dans le centre de Kongsberg, pendant plus d'une demi-heure. Ces derniers étaient armés, mais ils n'avaient pas d'équipements de protection. Le nouveau Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre est attendu en fin de journée dans cette petite ville, encore sous le choc, où une cérémonie en l'honneur des victimes se tiendra dimanche. Quant à Bråthen, il a été enfermé dans une unité psychiatrique où son état mental sera évalué, ce qui pourra prendre plusieurs mois. Frédéric Faux, Stockholm, RFI.

SB : La Grande-Bretagne est elle aussi le choc ce soir.

MM : Oui car l'un de ses députés, un conservateur, David Amess a été tué. Il a été poignardé à coups de couteaux. Il se trouvait alors dans sa permanence, c'est un local où le parlementaire reçoit ses administrés, à 60 kilomètres de Londres. Le local se trouvait dans une église. Sur place, un suspect de 25 ans a été arrêté. L'enquête n'en est qu'à ses débuts, elle a été confiée à la police anti-terroriste.

SB : Le Bangladesh secoué par des violences religieuses entre sa minorité hindoue et sa majorité de musulmans.

MM : Troisième jour de très fortes tensions. Des saccages, des actes de vandalisme, ont visé des temples hindous et ont même dégénéré en vastes affrontements entre des personnes de ces deux communautés. En tout, on déplore quatre morts et plus de 150 blessés dans les villes de Dacca et Chittagong. En fait, tout est parti d'un acte considéré comme une insulte à l'islam. Les détails avec Jelena Tomic.

À l'origine des violences, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. On y voit un exemplaire du Coran placé au pied d'un dieu hindou. Très vite la situation dégénère. Mercredi, alors que des fidèles hindous célèbrent la Durga Puja, leur plus grande fête religieuse au Bangladesh, une foule d'au moins 500 personnes saccage un temple hindou à Hajiganj. C'est le début de violents affrontements religieux et d'une série de dégradation et d'actes de vandalisme contre des lieux de cultes hindous. 80 temples en tout seront attaqués ou incendiés en trois jours. Plusieurs milliers de manifestants ont exigé, ce vendredi, dans la capitale un « châtiment exemplaire » pour les responsables de la profanation du livre sacré. La Première ministre Sheikh Hasina a tenté jeudi de rassurer la minorité hindoue en lui promettant d'agir vite. « Personne ne sera épargné », a-t-elle averti. Les responsables seront « pourchassés et punis ».

SB : Plus à l'ouest, en Afghanistan, une nouvelle mosquée de chiites a été visée dans le fief des talibans.

MM : C'est en effet à Kandahar, deuxième ville du pays, que des terroristes, des kamikazes, se sont fait exploser lors de la grande prière du vendredi. Ils étaient au moins trois. Il y a eu au moins 41 morts. Ce triple attentat n'a pas été revendiqué, mais la semaine dernière le groupe État islamique avait assuré avoir perpétré un attentat suicide contre, là encore, une mosquée chiite à Kunduz. Si l'EI est derrière ces nouvelles attaques, ce serait la première fois à Kandahar. Un véritable défi lancé aux talibans car c'est un peu leur capitale historique, leur berceau.

SB : Au Liban, c'est le spectre de la guerre civile qui refait surface.

MM : Oui, après les affrontements armés entre les milices chiites du Hezbollah pro iranien et d'Amal face aux milices chrétienne des Forces libanaises de Samir Geagea, aujourd'hui, les mouvements chiites enterraient leurs morts. Six victimes, une septième, une femme tuée par une balle perdue, a, elle aussi, été inhumée après les affrontements en marge des manifestations contre le juge chargé d'enquêter sur l'explosion du port de Beyrouth. Dans la capitale, on redoute que ce soit donc une nouvelle étape dans la descente aux enfers. Crise économique sans fin, crise politique et maintenant les armes et les combats de rues, comme durant les 15 ans de guerre civile qui avait laissé le Liban exsangue comme dépourvu de vie. En tout cas, ce vendredi pas de nouveaux affrontements, mais une situation d'extrême tension.

SB : Il y a 34 ans jour pour jour, Thomas Sankara était assassiné au Burkina Faso.

MM : Le président de l'époque, héros de toute une jeunesse, le leader panafricaniste était foudroyé, lui et douze de ses camarades, lors d'un coup d'État. Ce vendredi, un buste de l'ancien chef d'État révolutionnaire a été inauguré, dévoilé à l'université Sanakara à Ouagadougou. Sa femme, sa veuve, était présente. Mariam Sankara qui vit habituellement dans le sud de la France, est venue spécialement pour suivre le procès de ses assassins, procès qui s'est ouvert lundi, 34 ans donc après les faits.

SB : Geler les prix pour éviter l'inflation, méthode radicale employée en Argentine.

MM : Oui, dans ce pays sud-américain, les biens de consommation connaissent une envolée inquiétante des prix. Rien n'arrête leur augmentation. Alors, hier, le gouvernement en accord avec le secteur privé a décidé, Pauline Gleize, de ne plus toucher aux prix de plus de 1 200 biens de la vie de tous les jours.

Les prix de ces produits - produits alimentaires et d'entretien en particulier - devront revenir à leur niveau du premier octobre et s'y maintenir jusqu'au 7 janvier prochain. Cela doit permettre aux ménages d'avoir une certaine visibilité et de ne pas voir se dégrader encore leur pouvoir d'achat. Depuis deux décennies, le pays connait une inflation chronique avec des taux à deux chiffres. Actuellement, elle dépasse les 52% en taux cumulés sur les douze derniers mois. Cet accord intervient sur fond de contestation sociale. Dans un pays où le taux de pauvreté atteint 40%, les revendications portent précisément sur des aides ou des subventions alimentaires. Cet accord intervient aussi dans un contexte pré-électoral. Dans un mois, le président de centre-gauche sera confronté à des élections législatives partielles délicates. Alberto Fernandez court le risque de perdre sa majorité au Sénat alors qu'il ne l'a déjà pas à la Chambre des députés. Arrivé au pouvoir en pleine crise économique, les difficultés se sont exacerbées avec la pandémie de Covid-19.

SB : En France, les compagnies aériennes et maritimes paieront bien des amendes, de l'argent à l'État, si elles refusent de reconduire des étrangers en situation irrégulière.

MM : Le Conseil constitutionnel a tranché. Oui, cette décision des autorités est bien légale. Air France, la compagnie aérienne avait lancé une procédure technique, une question prioritaire de constitutionnalité. Et donc Air France a été déboutée. Les explications de Stéphane Duguet.

Au cœur du conflit, il y a deux points. L'obligation pour les transporteurs de ramener un étranger refusé sur le sol français à son point de départ. Et l'amende que paie le transporteur s'il ne le fait pas. Très concrètement : un passager part de Téhéran avec Air France. Il arrive à Paris. Si l'entrée lui est refusée, c'est à la compagnie aérienne de le ramener en Iran. Et si Air France ne le fait pas, l'entreprise peut recevoir jusqu'à 30 000 euros d'amende. Pour justifier son recours, Air France parlait de la sécurité des vols. Elle est menacée parce que l'État ne met plus de policier pour escorter le passager refusé dans l'avion retour. Mais le Conseil constitutionnel le dit clairement : tout est conforme à la Constitution. La décision apporte quand même des précisions saluées par l'Anafé, l'Association d'assistance aux frontières pour les étrangers. Une compagnie privée ne doit pas surveiller ni même forcer un étranger clandestin à embarquer dans un vol retour. C'est le rôle de la puissance publique et donc de la police.

MM : Et c'est avec Stéphane Duguet que l'on referme ce Journal en français facile.