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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 08/09/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 08/09/2020 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de William de Lesseux, bonsoir William.

William de Lesseux : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : La Russie montrée du doigt en raison de l'affaire Alexeï Navalny. L'opposant russe qui vient de sortir du coma artificiel après un « empoisonnement confirmé » selon les mots ce soir du G7, le groupe des sept grandes puissances mondiales. L'ONU demande une enquête approfondie de la part de la Russie et l'Allemagne dit envisager des sanctions. WDL : Dans ce Journal en français facile également la fuite de deux journalistes australiens travaillant en Chine : ils ont rejoint l'Australie après des interrogatoires, en pleine nuit, de la part des services de renseignement chinois. RA : En France la suite du procès des attentats de janvier 2015 avec le récit d'une survivante de la tuerie de Charlie Hebdo. Enfin en football France Croatie actuellement dans le cadre de la Ligue des nations : c'est la deuxième période et les deux équipes sont à égalité 2 buts partout. ------

WDL : A nouveau l'affaire Alexeï Navalny à la une de l'actualité. RA : Hier ici même nous évoquions l'état de santé de l'opposant russe qui s'améliore, il est sorti du coma artificiel. Alexeï Navalny est soigné en Allemagne et selon Berlin il a été empoisonné au novitchok un produit neurotoxique. Aujourd'hui l'ONU s'est exprimée sur le sujet par la voie de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, c'était à Genève en Suisse, et Michelle Bachelet n'accuse pas formellement le pouvoir russe mais elle demande l'ouverture d'une enquête indépendante. Les précisions à Genève de Jérémie Lanche.

Le novitchok n'est pas n'importe quel poison rappelle la Haut-commissaire Michèle Bachelet. S'en procurer n'a rien d'évident. Un proche d'Alexeï Navalny estime qu'utiliser cet agent neurotoxique revient d'ailleurs à laisser un autographe sur la scène du crime. Celui du Kremlin. Mais la Haut-commissaire, par la voix de son porte-parole Rupert Colville ne va pas jusque-là : « Avant d'être empoisonné, Alexeï Navalny a été régulièrement harcelé, arrêté et agressé, par les autorités russes ou par des inconnus. L'État aurait clairement dû le protéger, même s'il était [au passé dans le texte] une épine dans le pied du gouvernement. Comme le dit la Haut-Commissaire, on ne peut tout simplement pas nier le fait qu'Alexeï Navalny a été empoisonné. Comme on ne peut pas nier que cette tentative d'assassinat doit faire l'objet d'une sérieuse enquête indépendante, impartiale et transparente ». Dans sa déclaration, la Haut-Commissaire se dit profondément préoccupée par le nombre de citoyens russes qui ont été ou ont failli être assassinés ces dernières années. Notamment Serguei Skripal, Alexandre Litvinenko, Boris Nemtsov et Anna Politovskaia... L'échec, bien souvent, de la justice russe à condamner les coupables de ces crimes est difficilement justifiable déplore encore Michèle Bachelet. Jérémie Lanche Genève RFI.

RA : Également dans ce dossier à noter les positions aujourd'hui de l'Allemagne et de la France. L'Allemagne convaincue de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny et qui se montre à nouveau très ferme envers la Russie, « nous sommes ouverts à tous types de possibilités de sanctions de la part de l'Union européenne » envers Moscou a déclaré le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Et puis signe des tensions sur ce sujet entre les pays européens et la Russie, la France annonce le report d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères et de la Défense français et russes, cette rencontre était prévue lundi prochain elle se tiendra donc à une date ultérieure. Enfin, il y a quelques minutes, le G7 qui appelle Moscou à traduire en justice « urgemment » les auteurs de l'empoisonnement, rappelons que le G7 c'est le groupe des 7 pays réputés comme les plus grandes puissances mondiales. WDL : Retour à présent sur la fuite de deux journalistes australiens qui vivaient et travaillaient en Chine.

RA : Cela pose la question de l'attitude de Pékin envers les médias étrangers. Ces deux journalistes travaillent pour des médias australiens et en pleine nuit ils ont été interrogés par les services de renseignement chinois. Ils se sont ensuite réfugiés dans les locaux diplomatiques australiens qui se trouvent en Chine, et ont pu rejoindre l'Australie la nuit dernière. Le récit de ce feuilleton avec notre correspondant en Australie Grégory Plesse.

Bill Birtles était en train de fêter son départ avec des amis quand la semaine dernière sept agents de services de renseignement chinois ont débarqué chez lui à minuit passé. Correspondant pour la télévision publique ABC il avait reçu quelques jours plus tôt un appel de l'ambassade australienne lui conseillant de quitter la Chine au plus vite. Idem pour son confrère Mike Smith basé lui à Shanghai et correspondant d'un quotidien économique. Avant d'être arrêtés les deux journalistes sont allés se réfugier, à l'ambassade pour l'un, au consulat pour l'autre, avant de pouvoir s'envoler hier soir pour Sydney. Voilà ce qu'a déclaré Bill Birtles en sortant de l'avion : « C'est très décevant de devoir partir dans ces circonstances, mais c'est aussi un soulagement d'être de retour dans un pays où s'applique l'État de droit. » Depuis maintenant des mois les motifs de brouille se multiplient entre la Chine et l'Australie. Accusations d'espionnage, mesures de rétorsion commerciales, les relations entre Pékin et Canberra n'ont jamais été aussi tendues. Le mois dernier une autre journaliste australienne, Cheng Lei, n'a elle pas eu autant de chance. Elle est depuis assignée à résidence à Pékin, sans possibilité de parler à un avocat ni même à sa famille. Grégory Plesse, Sydney, RFI.

WDL : À Paris, la deuxième semaine du procès des attentats de janvier 2015 en France, et la journée marquée par le témoignage poignant d'un survivant de la tuerie de Charlie Hebdo. RA : L'attentat des frères Kouachi contre le journal satirique qui avait fait 11 morts. C'est le témoignage d'une survivante qui a été livré aujourd'hui devant la Cour d'assises spéciale de Paris, celui de Corinne Rey, surnommée Coco. Dessinatrice à Charlie Hebdo c'est elle qui a été contrainte, sous la menace des terroristes, d'ouvrir la porte du journal où allait se produire la tuerie. Le récit de Laura Martel.

D'une voix vibrante d'émotion, Coco évoque ce 7 janvier : la bande est tout à la joie de se retrouver en ce début d'année, les invités de Cabu ont amené un jambon, les débats sont animés. Elle quitte la rédaction, et dans l'escalier tout bascule. « J'ai entendu « coco » et vu deux hommes forts, armés jusqu'aux dents, ils ont dit on veut Charlie et j'ai senti monter en moi une détresse absolue » raconte-t-elle. Sous la menace des kalachnikovs, paniquée, elle se trompe d'étage. « J'ai cru mourir exécutée là » confie la dessinatrice, qui poursuit difficilement son récit. « Ils ont répété, on veut Charlie, on veut Charb, j'étais dévastée. J'ai eu une pensée fulgurante pour ma petite fille. J'étais comme dépossédée de moi, j'ai avancé vers le code et je l'ai tapé. Je sentais que les terroristes approchaient de leur but, je sentais une excitation à côté de moi. » Réfugiée sous un bureau, elle entend tout de la tuerie, et puis, « un silence profond, un silence de mort » dit-elle. « Je n'ai pas été blessée ou tuée mais cette chose qui m'a traversée était effroyable et je vivrais avec jusqu'à la fin de mes jours », explique Coco. Le plus difficile à vivre pour elle : l'impuissance qu'elle a ressenti et la culpabilité, qui l'a longtemps étreinte. Aujourd'hui, « cela va mieux » dit-elle, « je sais que seuls les terroristes et ceux qui les ont aidé sont responsables ». Mais après les attentats, elle n'avait même pas la force de voir sa fille. « J'avais peur qu'elle ressente les choses. J'avais peur de ramener un monstre à la maison » confie-t-elle dans un sanglot. RA : Les auditions des survivants de l'attentat contre Charlie Hebdo doivent poursuivre demain mercredi. WDL : Enfin en football c'est une affiche qui rappelle des souvenirs. RA : La France affronte actuellement la Croatie au Stade de France, plus de deux ans après la victoire des Bleus en finale de la Coupe du Monde. Cette fois il s'agit d'un match dans le cadre de la Ligue des Nations, il se déroule à huit clos c'est-à-dire sans spectateurs, et sans également Kylian Mbappé l'attaquant de l'équipe de France testé positif au coronavirus. Lui en revanche est bien présent au Stade de France c'est Antoine Grognet, Antoine c'est le début de la seconde période et beaucoup de buts déjà 3-2 pour la France. [Transcription manquante]

RA : Antoine Grognet en direct du Stade de France pour RFI.


Journal en français facile 08/09/2020 20h00 GMT Easy French News 08/09/2020 20h00 GMT Journal en français facile 08/09/2020 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de William de Lesseux, bonsoir William.

William de Lesseux : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : La Russie montrée du doigt en raison de l'affaire Alexeï Navalny. L'opposant russe qui vient de sortir du coma artificiel après un « empoisonnement confirmé » selon les mots ce soir du G7, le groupe des sept grandes puissances mondiales. L'ONU demande une enquête approfondie de la part de la Russie et l'Allemagne dit envisager des sanctions. WDL : Dans ce Journal en français facile également la fuite de deux journalistes australiens travaillant en Chine : ils ont rejoint l'Australie après des interrogatoires, en pleine nuit, de la part des services de renseignement chinois. RA : En France la suite du procès des attentats de janvier 2015 avec le récit d'une survivante de la tuerie de Charlie Hebdo. Enfin en football France Croatie actuellement dans le cadre de la Ligue des nations : c'est la deuxième période et les deux équipes sont à égalité 2 buts partout. ------

WDL : A nouveau l'affaire Alexeï Navalny à la une de l'actualité. RA : Hier ici même nous évoquions l'état de santé de l'opposant russe qui s'améliore, il est sorti du coma artificiel. Alexeï Navalny est soigné en Allemagne et selon Berlin il a été empoisonné au novitchok un produit neurotoxique. Aujourd'hui l'ONU s'est exprimée sur le sujet par la voie de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, c'était à Genève en Suisse, et Michelle Bachelet n'accuse pas formellement le pouvoir russe mais elle demande l'ouverture d'une enquête indépendante. Les précisions à Genève de Jérémie Lanche.

Le novitchok n'est pas n'importe quel poison rappelle la Haut-commissaire Michèle Bachelet. S'en procurer n'a rien d'évident. Un proche d'Alexeï Navalny estime qu'utiliser cet agent neurotoxique revient d'ailleurs à laisser un autographe sur la scène du crime. Celui du Kremlin. Mais la Haut-commissaire, par la voix de son porte-parole Rupert Colville ne va pas jusque-là : « Avant d'être empoisonné, Alexeï Navalny a été régulièrement harcelé, arrêté et agressé, par les autorités russes ou par des inconnus. L'État aurait clairement dû le protéger, même s'il était [au passé dans le texte] une épine dans le pied du gouvernement. Comme le dit la Haut-Commissaire, on ne peut tout simplement pas nier le fait qu'Alexeï Navalny a été empoisonné. Comme on ne peut pas nier que cette tentative d'assassinat doit faire l'objet d'une sérieuse enquête indépendante, impartiale et transparente ». Dans sa déclaration, la Haut-Commissaire se dit profondément préoccupée par le nombre de citoyens russes qui ont été ou ont failli être assassinés ces dernières années. Notamment Serguei Skripal, Alexandre Litvinenko, Boris Nemtsov et Anna Politovskaia... L'échec, bien souvent, de la justice russe à condamner les coupables de ces crimes est difficilement justifiable déplore encore Michèle Bachelet. Jérémie Lanche Genève RFI.

RA : Également dans ce dossier à noter les positions aujourd'hui de l'Allemagne et de la France. L'Allemagne convaincue de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny et qui se montre à nouveau très ferme envers la Russie, « nous sommes ouverts à tous types de possibilités de sanctions de la part de l'Union européenne » envers Moscou a déclaré le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Et puis signe des tensions sur ce sujet entre les pays européens et la Russie, la France annonce le report d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères et de la Défense français et russes, cette rencontre était prévue lundi prochain elle se tiendra donc à une date ultérieure. Enfin, il y a quelques minutes, le G7 qui appelle Moscou à traduire en justice « urgemment » les auteurs de l'empoisonnement, rappelons que le G7 c'est le groupe des 7 pays réputés comme les plus grandes puissances mondiales. WDL : Retour à présent sur la fuite de deux journalistes australiens qui vivaient et travaillaient en Chine.

RA : Cela pose la question de l'attitude de Pékin envers les médias étrangers. Ces deux journalistes travaillent pour des médias australiens et en pleine nuit ils ont été interrogés par les services de renseignement chinois. Ils se sont ensuite réfugiés dans les locaux diplomatiques australiens qui se trouvent en Chine, et ont pu rejoindre l'Australie la nuit dernière. Le récit de ce feuilleton avec notre correspondant en Australie Grégory Plesse.

Bill Birtles était en train de fêter son départ avec des amis quand la semaine dernière sept agents de services de renseignement chinois ont débarqué chez lui à minuit passé. Correspondant pour la télévision publique ABC il avait reçu quelques jours plus tôt un appel de l'ambassade australienne lui conseillant de quitter la Chine au plus vite. Idem pour son confrère Mike Smith basé lui à Shanghai et correspondant d'un quotidien économique. Avant d'être arrêtés les deux journalistes sont allés se réfugier, à l'ambassade pour l'un, au consulat pour l'autre, avant de pouvoir s'envoler hier soir pour Sydney. Before being arrested the two journalists went to take refuge, at the embassy for one, at the consulate for the other, before being able to fly to Sydney last night. Voilà ce qu'a déclaré Bill Birtles en sortant de l'avion : « C'est très décevant de devoir partir dans ces circonstances, mais c'est aussi un soulagement d'être de retour dans un pays où s'applique l'État de droit. » Depuis maintenant des mois les motifs de brouille se multiplient entre la Chine et l'Australie. Accusations d'espionnage, mesures de rétorsion commerciales, les relations entre Pékin et Canberra n'ont jamais été aussi tendues. Le mois dernier une autre journaliste australienne, Cheng Lei, n'a elle pas eu autant de chance. Elle est depuis assignée à résidence à Pékin, sans possibilité de parler à un avocat ni même à sa famille. Grégory Plesse, Sydney, RFI.

WDL : À Paris, la deuxième semaine du procès des attentats de janvier 2015 en France, et la journée marquée par le témoignage poignant d'un survivant de la tuerie de Charlie Hebdo. RA : L'attentat des frères Kouachi contre le journal satirique qui avait fait 11 morts. C'est le témoignage d'une survivante qui a été livré aujourd'hui devant la Cour d'assises spéciale de Paris, celui de Corinne Rey, surnommée Coco. Dessinatrice à Charlie Hebdo c'est elle qui a été contrainte, sous la menace des terroristes, d'ouvrir la porte du journal où allait se produire la tuerie. Le récit de Laura Martel.

D'une voix vibrante d'émotion, Coco évoque ce 7 janvier : la bande est tout à la joie de se retrouver en ce début d'année, les invités de Cabu ont amené un jambon, les débats sont animés. Elle quitte la rédaction, et dans l'escalier tout bascule. « J'ai entendu « coco » et vu deux hommes forts, armés jusqu'aux dents, ils ont dit on veut Charlie et j'ai senti monter en moi une détresse absolue » raconte-t-elle. Sous la menace des kalachnikovs, paniquée, elle se trompe d'étage. « J'ai cru mourir exécutée là » confie la dessinatrice, qui poursuit difficilement son récit. « Ils ont répété, on veut Charlie, on veut Charb, j'étais dévastée. J'ai eu une pensée fulgurante pour ma petite fille. J'étais comme dépossédée de moi, j'ai avancé vers le code et je l'ai tapé. Je sentais que les terroristes approchaient de leur but, je sentais une excitation à côté de moi. » Réfugiée sous un bureau, elle entend tout de la tuerie, et puis, « un silence profond, un silence de mort » dit-elle. « Je n'ai pas été blessée ou tuée mais cette chose qui m'a traversée était effroyable et je vivrais avec jusqu'à la fin de mes jours », explique Coco. Le plus difficile à vivre pour elle : l'impuissance qu'elle a ressenti et la culpabilité, qui l'a longtemps étreinte. Aujourd'hui, « cela va mieux » dit-elle, « je sais que seuls les terroristes et ceux qui les ont aidé sont responsables ». Mais après les attentats, elle n'avait même pas la force de voir sa fille. « J'avais peur qu'elle ressente les choses. J'avais peur de ramener un monstre à la maison » confie-t-elle dans un sanglot. RA : Les auditions des survivants de l'attentat contre Charlie Hebdo doivent poursuivre demain mercredi. WDL : Enfin en football c'est une affiche qui rappelle des souvenirs. RA : La France affronte actuellement la Croatie au Stade de France, plus de deux ans après la victoire des Bleus en finale de la Coupe du Monde. Cette fois il s'agit d'un match dans le cadre de la Ligue des Nations, il se déroule à huit clos c'est-à-dire sans spectateurs, et sans également Kylian Mbappé l'attaquant de l'équipe de France testé positif au coronavirus. Lui en revanche est bien présent au Stade de France c'est Antoine Grognet, Antoine c'est le début de la seconde période et beaucoup de buts déjà 3-2 pour la France. [Transcription manquante]

RA : Antoine Grognet en direct du Stade de France pour RFI.