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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 01/10/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 01/10/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous le présenter, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : les combats dans le Haut Karabagh. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron appellent ce soir à leur arrêt complet. Arméniens et Azerbaïdjanais restent pour l'instant sourds aux demandes de cessez-le-feu. On y revient dans un instant.

ZK : Les accusations d'Alexei Navalny. L'opposant russe empoisonné il y a deux mois s'exprime dans la presse allemande et il montre du doigt Moscou et Vladimir Poutine. LB : Dans ce journal, nous reviendrons également sur les conséquences du Covid-19 sur le secteur aérien. Les compagnies américaines United et American Airlines annoncent des licenciements massifs, justifiés disent-elles par la crise sanitaire.

----

ZK : La situation est toujours très tendue dans le Haut Karabakh, territoire rattaché à l'Azerbaïdjan et revendiqué par l'Arménie. LB : Plusieurs camps s'affrontent : d'un côté les séparatistes arméniens soutenus par la Russie et de l'autre l'armée azerbaidjanaise appuyée par la Turquie. Et le conflit s'internationalise, avec également la présence de mercenaires syriens déployés par Ankara, selon plusieurs sources. De leur côté les rebelles syriens démentent cette information. Sami Boukhelifa a pu contacter leur porte-parole.

Joint dans le nord-ouest de la Syrie, Youcef el Hmoud, porte-parole de l'Armée Nationale Syrienne, une coalition de groupes rebelles, nie catégoriquement le déploiement de ses hommes en Azerbaïdjan. « Toutes ces rumeurs ont commencé après les déclarations du chef du gouvernement arménien. Il a affirmé que 4 000 combattants syriens avaient été envoyés en Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a toute de suite démenti cette information. C'est de la propagande. Je peux vous assurer qu'aucun de nos hommes n'a été envoyé là-bas. Notre position est claire : nos combattants ne quittent jamais le territoire syrien ». Pourtant, la Turquie puissant allié des rebelles syriens, qui les épaule dans leur guerre contre le régime de Bachar Al Assad, a déjà fait appel à eux en Libye. Youcef el Hmoud. « Ceux qui sont allés en Libye l'ont fait de leur propre initiative, contre les ordres du commandement rebelle. Je peux vous garantir que ni nos combattants en Syrie, ni ceux qui sont déployés en Libye n'ont reçu d'ordre pour partir en Azerbaïdjan. » Mais selon une source au sein de l'opposition syrienne contactée par RFI, des combattants syriens sont bien déployés dans le Caucase. Cette même source ajoute : la coalition rebelle est composée de différents groupes aux idéologies diverses et variées. Chacun agit selon ses propres intérêts.

LB : Ce conflit dans le Haut Karabagh aurait depuis le début des combats dimanche dernier des dizaines de morts et de blessés. Parmi les blessés, deux journalistes français du quotidien Le Monde atteints ce matin lors d'un bombardement mené par les forces azerbaïdjanaises. Un avion sanitaire doit être envoyé par Paris pour les rapatrier, c'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron en arrivant au sommet européen de Bruxelles. ZK : Lui donnait sa première interview au magazine allemand « Der Spiegel », un entretien dans lequel il accuse Vladimir Poutine.

LB : Lui, c'est Alexeï Navalny. L'opposant russe, on le rappelle, est toujours en Allemagne, où il a été hospitalisé après avoir été empoisonné dans son pays, c'était en août dernier. Dans les pages du Spiegel, il revient dans l'entretien sur l'attaque dont il a été victime. Une attaque qui, dit-il porte la marque des autorités russes. Moscou, le président de la chambre basse du parlement a en retour accusé l'opposant à Vladimir Poutine de travailler pour des services secrets occidentaux. Pascal Thibaut

« J'affirme que Poutine est derrière cet acte, je ne vois pas d'autres explications ». Pour l'opposant russe Navalny, la nature du produit utilisé pour l'empoisonner, un agent neurotoxique de type Novitchok, développé pour les forces militaires, implique que les autorités russes donnent leur feu vert à une telle action. Alexeï Navalny a donné sa première interview au magazine « Der Spiegel » aussi pour souligner sa reconnaissance à l'Allemagne qui l'a accueilli le 22 août. Sorti la semaine dernière de l'hôpital de la Charité à Berlin, il vit dans un appartement avec sa femme et son fils. Il se consacre avant tout à sa rééducation. Il explique dans l'interview que sa santé physique s'améliore de jour en jour. Les journalistes du Spiegel observent qu'il doit utiliser ses deux mains pour se servir à boire durant l'entretien. Alexeï Navalny veut retourner dans son pays dès que son état de santé le lui permettra. « Je ne ferai pas le cadeau à Poutine de ne pas rentrer en Russie ». À Berlin, le quadragénaire reste placé sous haute surveillance. Quatre policiers de l'office criminel fédéral l'accompagnaient lors de l'interview mercredi matin. ZK : À la une également, ce geste de la junte au Mali qui répond aux exigences de la Cédéao.

LB : La Cédéao, la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays au mois d'août dernier renoncent à ce que leur chef puisse remplacer le président dans la transition censée ramener les civils à la tête du pays. C'était le souhait de la Cédéao. ZK : En Irak, des milliers de personnes rassemblés au cœur de Bagdad sur la fameuse place Tahrir.

LB : Une manifestation pour célébrer le premier anniversaire d'une révolte inédite, qui s'est essoufflée depuis mais que les manifestants promettent de relancer si aucune réforme n'est menée par le pouvoir en place. Des manifestants qui réclament des emplois pour les jeunes, des services publics fonctionnels, la garantie d'élections transparentes. ZK : C'est une des conséquences du Covid-19 sur l'économie américaine. Les compagnies aériennes United et American Airlines vont se séparer de 60 000 de leurs employés.

LB : Elles s'étaient pourtant engagées au printemps à ne licencier personne jusqu'au 30 septembre en échange de 25 milliards de dollars de subventions. Les compagnies ont tenu parole, oui mais voilà: nous sommes aujourd'hui le 1er octobre et les deux ont annoncé dès hier soir qu'elles allaient commencer à licencier des milliers de personnes. Pauline Gleize.

American Airlines a ouvert le bal en confirmant qu'elle allait commencer ce qu'elle appelle « le difficile processus » de mise au chômage technique de 19 000 de ses employés. United Airlines a embrayé. Cette fois pas de chômage technique, mais le licenciement de plus de 13 000 salariés. Si les deux compagnies aériennes ont été aussi promptes à dégainer leur plan, c'est parce qu'elles essaient de faire pression sur le Congrès pour obtenir une nouvelle enveloppe. American et United Airlines ont assuré à leurs équipes que si les démocrates et les républicains parvenaient dans les prochains jours à un compromis... elles annuleraient leur décision. Des discussions ont bien repris ce mercredi à Washington, mais n'ont pas encore abouties. En attendant, des prêts ont été accordés à sept groupes mardi pour une enveloppe totale de 25 milliards de dollars. Pas suffisant aux yeux des compagnies, ces fonds étant destinés à les aider à couvrir des dépenses courantes mais ne seraient pas dédiés aux salaires. Néanmoins, s'ils se confirment, les licenciements seront un peu moins importants qu'initialement annoncé. Dans un premier temps, United Airlines avait chiffré à 36 000, le nombre de salariés qui risquaient d'être licenciés. Les compagnies doivent aussi se tenir prêtes à étoffer leurs programmes de vols quand le trafic reprendra.

LB : Toujours concernant le secteur aérien et les effets du Covid-19. On apprend ce soir que KLM, la branche néerlandaise d'Air France-KLM, a soumis son plan de restructuration à l'État néerlandais, en échange du déblocage d'une aide de 3,4 milliards d'euros. Ce plan prévoit notamment une réduction des effectifs de 20% avec notamment la suppression de 4 500 emplois dès cette année.

ZK : On prend de la hauteur pour refermer ce journal avec les objets les plus fascinants et les plus mystérieux de l'univers. Il s'agit des « trous noirs ». LB : Parmi eux se trouve une catégorie encore plus étrange, les trous noirs supermassifs. Comme leur nom l'indique, il s'agit de véritables monstres qui défient les scientifiques. Une nouvelle pièce du puzzle vient cependant d'être découverte grâce aux télescopes géants installés au Chili. L'étude est publiée ce jeudi dans la prestigieuse revue Astronomy and astrophysics. Simon Rozé l'a lue pour nous. Les chiffres donnent le tournis, la découverte d'un monstre, gargantua un milliard de fois plus lourd que le soleil. Il faut 39 zéros pour exprimer sa masse en kilogrammes. De tels colosses ne sont pas rares, mais on ne sait pas comment ils se forment. Dans ce cas précis, c'est encore plus intrigant en raison de son âge : ce trou noir est apparu quand l'univers n'avait que 900 millions d'années, il en a presque 15 milliards aujourd'hui. Comment a-t-il pu atteindre une taille si importante en si peu de temps ? Quel a été son carburant, sa nourriture ? Les scientifiques auteurs de l'étude ont trouvé la réponse, et elle aussi défie l'entendement. Il se nourrit de 6 galaxies qui orbitent autour. Pour se donner une idée de la taille de ce système : notre galaxie, la voie lactée, contient entre 200 et 400 milliards d'étoiles, eh bien, cette fois il y en a donc 6. Il s'agit d'une quantité de matière invraisemblable qui tombe en filament vers ce trou noir, comme les fils d'une toile d'araignée et qui explique par la même occasion la rapidité de sa croissance. Un élément supplémentaire pour mieux comprendre ces objets d'autant plus intéressant qu'il s'en trouve un pas très loin de nous au centre de la voie lactée.


Journal en français facile 01/10/2020 20h00 GMT Journal in easy French 01/10/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous le présenter, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : les combats dans le Haut Karabagh. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron appellent ce soir à leur arrêt complet. Arméniens et Azerbaïdjanais restent pour l'instant sourds aux demandes de cessez-le-feu. On y revient dans un instant.

ZK : Les accusations d'Alexei Navalny. L'opposant russe empoisonné il y a deux mois s'exprime dans la presse allemande et il montre du doigt Moscou et Vladimir Poutine. LB : Dans ce journal, nous reviendrons également sur les conséquences du Covid-19 sur le secteur aérien. Les compagnies américaines United et American Airlines annoncent des licenciements massifs, justifiés disent-elles par la crise sanitaire.

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ZK : La situation est toujours très tendue dans le Haut Karabakh, territoire rattaché à l'Azerbaïdjan et revendiqué par l'Arménie. LB : Plusieurs camps s'affrontent : d'un côté les séparatistes arméniens soutenus par la Russie et de l'autre l'armée azerbaidjanaise appuyée par la Turquie. Et le conflit s'internationalise, avec également la présence de mercenaires syriens déployés par Ankara, selon plusieurs sources. De leur côté les rebelles syriens démentent cette information. Sami Boukhelifa a pu contacter leur porte-parole.

Joint dans le nord-ouest de la Syrie, Youcef el Hmoud, porte-parole de l'Armée Nationale Syrienne, une coalition de groupes rebelles, nie catégoriquement le déploiement de ses hommes en Azerbaïdjan. « Toutes ces rumeurs ont commencé après les déclarations du chef du gouvernement arménien. Il a affirmé que 4 000 combattants syriens avaient été envoyés en Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a toute de suite démenti cette information. C'est de la propagande. Je peux vous assurer qu'aucun de nos hommes n'a été envoyé là-bas. Notre position est claire : nos combattants ne quittent jamais le territoire syrien ». Pourtant, la Turquie puissant allié des rebelles syriens, qui les épaule dans leur guerre contre le régime de Bachar Al Assad, a déjà fait appel à eux en Libye. Youcef el Hmoud. « Ceux qui sont allés en Libye l'ont fait de leur propre initiative, contre les ordres du commandement rebelle. Je peux vous garantir que ni nos combattants en Syrie, ni ceux qui sont déployés en Libye n'ont reçu d'ordre pour partir en Azerbaïdjan. » Mais selon une source au sein de l'opposition syrienne contactée par RFI, des combattants syriens sont bien déployés dans le Caucase. Cette même source ajoute : la coalition rebelle est composée de différents groupes aux idéologies diverses et variées. Chacun agit selon ses propres intérêts.

LB : Ce conflit dans le Haut Karabagh aurait depuis le début des combats dimanche dernier des dizaines de morts et de blessés. Parmi les blessés, deux journalistes français du quotidien Le Monde atteints ce matin lors d'un bombardement mené par les forces azerbaïdjanaises. Un avion sanitaire doit être envoyé par Paris pour les rapatrier, c'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron en arrivant au sommet européen de Bruxelles. ZK : Lui donnait sa première interview au magazine allemand « Der Spiegel », un entretien dans lequel il accuse Vladimir Poutine.

LB : Lui, c'est Alexeï Navalny. L'opposant russe, on le rappelle, est toujours en Allemagne, où il a été hospitalisé après avoir été empoisonné dans son pays, c'était en août dernier. Dans les pages du Spiegel, il revient dans l'entretien sur l'attaque dont il a été victime. Une attaque qui, dit-il porte la marque des autorités russes. Moscou, le président de la chambre basse du parlement a en retour accusé l'opposant à Vladimir Poutine de travailler pour des services secrets occidentaux. Pascal Thibaut

« J'affirme que Poutine est derrière cet acte, je ne vois pas d'autres explications ». Pour l'opposant russe Navalny, la nature du produit utilisé pour l'empoisonner, un agent neurotoxique de type Novitchok, développé pour les forces militaires, implique que les autorités russes donnent leur feu vert à une telle action. Alexeï Navalny a donné sa première interview au magazine « Der Spiegel » aussi pour souligner sa reconnaissance à l'Allemagne qui l'a accueilli le 22 août. Sorti la semaine dernière de l'hôpital de la Charité à Berlin, il vit dans un appartement avec sa femme et son fils. Il se consacre avant tout à sa rééducation. Il explique dans l'interview que sa santé physique s'améliore de jour en jour. Les journalistes du Spiegel observent qu'il doit utiliser ses deux mains pour se servir à boire durant l'entretien. Alexeï Navalny veut retourner dans son pays dès que son état de santé le lui permettra. « Je ne ferai pas le cadeau à Poutine de ne pas rentrer en Russie ». À Berlin, le quadragénaire reste placé sous haute surveillance. Quatre policiers de l'office criminel fédéral l'accompagnaient lors de l'interview mercredi matin. ZK : À la une également, ce geste de la junte au Mali qui répond aux exigences de la Cédéao.

LB : La Cédéao, la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays au mois d'août dernier renoncent à ce que leur chef puisse remplacer le président dans la transition censée ramener les civils à la tête du pays. C'était le souhait de la Cédéao. ZK : En Irak, des milliers de personnes rassemblés au cœur de Bagdad sur la fameuse place Tahrir.

LB : Une manifestation pour célébrer le premier anniversaire d'une révolte inédite, qui s'est essoufflée depuis mais que les manifestants promettent de relancer si aucune réforme n'est menée par le pouvoir en place. Des manifestants qui réclament des emplois pour les jeunes, des services publics fonctionnels, la garantie d'élections transparentes. ZK : C'est une des conséquences du Covid-19 sur l'économie américaine. Les compagnies aériennes United et American Airlines vont se séparer de 60 000 de leurs employés.

LB : Elles s'étaient pourtant engagées au printemps à ne licencier personne jusqu'au 30 septembre en échange de 25 milliards de dollars de subventions. Les compagnies ont tenu parole, oui mais voilà: nous sommes aujourd'hui le 1er octobre et les deux ont annoncé dès hier soir qu'elles allaient commencer à licencier des milliers de personnes. Pauline Gleize.

American Airlines a ouvert le bal en confirmant qu'elle allait commencer ce qu'elle appelle « le difficile processus » de mise au chômage technique de 19 000 de ses employés. United Airlines a embrayé. Cette fois pas de chômage technique, mais le licenciement de plus de 13 000 salariés. Si les deux compagnies aériennes ont été aussi promptes à dégainer leur plan, c'est parce qu'elles essaient de faire pression sur le Congrès pour obtenir une nouvelle enveloppe. American et United Airlines ont assuré à leurs équipes que si les démocrates et les républicains parvenaient dans les prochains jours à un compromis... elles annuleraient leur décision. Des discussions ont bien repris ce mercredi à Washington, mais n'ont pas encore abouties. En attendant, des prêts ont été accordés à sept groupes mardi pour une enveloppe totale de 25 milliards de dollars. Pas suffisant aux yeux des compagnies, ces fonds étant destinés à les aider à couvrir des dépenses courantes mais ne seraient pas dédiés aux salaires. Néanmoins, s'ils se confirment, les licenciements seront un peu moins importants qu'initialement annoncé. Dans un premier temps, United Airlines avait chiffré à 36 000, le nombre de salariés qui risquaient d'être licenciés. Les compagnies doivent aussi se tenir prêtes à étoffer leurs programmes de vols quand le trafic reprendra.

LB : Toujours concernant le secteur aérien et les effets du Covid-19. On apprend ce soir que KLM, la branche néerlandaise d'Air France-KLM, a soumis son plan de restructuration à l'État néerlandais, en échange du déblocage d'une aide de 3,4 milliards d'euros. Ce plan prévoit notamment une réduction des effectifs de 20% avec notamment la suppression de 4 500 emplois dès cette année.

ZK : On prend de la hauteur pour refermer ce journal avec les objets les plus fascinants et les plus mystérieux de l'univers. Il s'agit des « trous noirs ». LB : Parmi eux se trouve une catégorie encore plus étrange, les trous noirs supermassifs. Comme leur nom l'indique, il s'agit de véritables monstres qui défient les scientifiques. Une nouvelle pièce du puzzle vient cependant d'être découverte grâce aux télescopes géants installés au Chili. L'étude est publiée ce jeudi dans la prestigieuse revue Astronomy and astrophysics. Simon Rozé l'a lue pour nous. Les chiffres donnent le tournis, la découverte d'un monstre, gargantua un milliard de fois plus lourd que le soleil. Il faut 39 zéros pour exprimer sa masse en kilogrammes. De tels colosses ne sont pas rares, mais on ne sait pas comment ils se forment. Dans ce cas précis, c'est encore plus intrigant en raison de son âge : ce trou noir est apparu quand l'univers n'avait que 900 millions d'années, il en a presque 15 milliards aujourd'hui. Comment a-t-il pu atteindre une taille si importante en si peu de temps ? Quel a été son carburant, sa nourriture ? Les scientifiques auteurs de l'étude ont trouvé la réponse, et elle aussi défie l'entendement. Il se nourrit de 6 galaxies qui orbitent autour. Pour se donner une idée de la taille de ce système : notre galaxie, la voie lactée, contient entre 200 et 400 milliards d'étoiles, eh bien, cette fois il y en a donc 6. Il s'agit d'une quantité de matière invraisemblable qui tombe en filament vers ce trou noir, comme les fils d'une toile d'araignée et qui explique par la même occasion la rapidité de sa croissance. Un élément supplémentaire pour mieux comprendre ces objets d'autant plus intéressant qu'il s'en trouve un pas très loin de nous au centre de la voie lactée.