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Poésie du XVIème siècle, Joachim du Bellay : Les Regrets CLXXXI [Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses]

Joachim du Bellay : Les Regrets CLXXXI [Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses]

Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses antiques, Les théâtres en rond ouverts de tous côtés, Les colonnes, les arcs, les hauts temples voûtés, Et les sommets pointus des carrés obélisques.

J'ai vu des empereurs les grands thermes publiques, J'ai vu leurs monuments que le temps a domptés, J'ai vu leurs beaux palais que l'herbe a surmontés, Et des vieux murs romains les poudreuses reliques.

Bref, j'ai vu tout cela que Rome a de nouveau, De rare, d'excellent, de superbe et de beau : Mais je n'y ai point vu encore si grand chose Que cette Marguerite, où semble que les cieux, Pour effacer l'honneur de tous les siècles vieux, De leurs plus beaux présents ont l'excellence enclose.


Joachim du Bellay : Les Regrets CLXXXI [Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses] Joachim du Bellay: Les Regrets CLXXXI [Ronsard, I have seen the pride of colossi] Joachim du Bellay: Les Regrets CLXXXI [Ronsard, he visto el orgullo de los colosos]. Joachim du Bellay: Les Regrets CLXXXI [Ronsard, devlerin gururunu gördüm]

Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses antiques, Les théâtres en rond ouverts de tous côtés, Les colonnes, les arcs, les hauts temples voûtés, Et les sommets pointus des carrés obélisques.

J'ai vu des empereurs les grands thermes publiques, J'ai vu leurs monuments que le temps a domptés, J'ai vu leurs beaux palais que l'herbe a surmontés, Et des vieux murs romains les poudreuses reliques.

Bref, j'ai vu tout cela que Rome a de nouveau, De rare, d'excellent, de superbe et de beau : Mais je n'y ai point vu encore si grand chose Que cette Marguerite, où semble que les cieux, Pour effacer l'honneur de tous les siècles vieux, De leurs plus beaux présents ont l'excellence enclose.