×

We use cookies to help make LingQ better. By visiting the site, you agree to our cookie policy.


image

Balades, Course et baskets

Course et baskets

Bonjour à tous et bienvenue sur mon podcast « Balades ». Nous sommes le 27 avril et avec le printemps commence un peu partout la saison des courses à pied. C'est pour cela que je vous emmène en Vendée, une région au sud de la Bretagne, où depuis 1987 a lieu chaque année une course qui sort de l'ordinaire. Ensuite ce sera au tour de quelques expressions imagées. Je vous expliquerai le sens de quelques-unes qui sont plus ou moins liées au thème de la course. Mais tout d'abord, j'aimerais vous demander de me lancer un défi [1]. Comment ? Eh bien, notez 4 à 5 mots, n'importe lesquels, dans les commentaires sur podclub.ch. Et je tenterai ensuite, dans une des prochaines émissions, de vous raconter une histoire en intégrant ces mots. Ouh, ça ne va sûrement pas être facile ! Mais cela fait justement partie du jeu et je suis très curieuse de lire vos propositions.

*

Aujourd'hui, j'ai une suggestion à faire à tous les adeptes [2] de course à pied. Si vous avez déjà participé à des courses populaires telles que le Sylvesterlauf de Zurich, par exemple, et que vous recherchez un nouveau défi, alors je crois que j'ai quelque chose d'intéressant pour vous. Tous les ans, en mai ou en juin, se déroulent les Foulées du Gois. Il s'agit de plusieurs courses dans différentes catégories et sur des distances variées. Il y a une course pour les enfants, une pour les adolescents, une autre destinée uniquement aux femmes, ou encore une autre pour les familles, etc. Jusque-là, rien de bien spécial, vous allez me dire. Patience… Ces courses ont lieu à partir de Beauvoir-sur-Mer, en Vendée, un peu au nord de La Rochelle et en face de l'île de Noirmoutier. Les coureurs partent donc de Beauvoir et empruntent [3] le passage du Gois jusqu'à l'île de Noirmoutier pour ensuite retourner à Beauvoir. Cet aller-retour est d'une longueur d'environ 8 km. Et c'est ce passage du Gois qui fait que cette course est insolite. Le passage relie la commune de Beauvoir à l'île de Noirmoutier, mais uniquement à marée basse. En effet, cette route peut se franchir seulement deux fois par jour pendant une à deux heures. Ensuite, la marée monte et recouvre la chaussée [4]. On parle du passage aussi comme « route sous la mer ». Depuis 1971, un pont relie l'île de Noirmoutier à la terre ferme. Avant, les voitures devaient attendre que la mer libère la route des eaux. Aujourd'hui encore, des touristes aiment prendre ce passage. Et il y a toujours quelques imprudents [5] qui ne font pas attention aux heures des marées et se font piéger [6] par la mer qui remonte. Heureusement pour eux, des balises [7], sorte de tours avec une plateforme, se trouvent le long de la route où ils peuvent trouver refuge [8]. Ils doivent donc abandonner leurs voitures qui, elles, sont submergées [9]. Ce passage s'est constitué petit à petit grâce aux courants dans la mer qui ont transporté à cet endroit des sédiments et ont formé ainsi une sorte de remblai [10]. Le passage du Gois a été franchi [11] pour la première fois au XVIIIe siècle. Ce n'était, à l'époque, qu'un chemin étroit entouré de sable et de vase. Ce n'est que dans les années 1920 que les premiers pavés [12] sont posés sur la chaussée. Aujourd'hui, classé monument historique, le passage du Gois est une attraction touristique. Mais revenons à notre course. Je vous ai dit qu'il y avait plusieurs catégories. Outre les courses populaires, il y a, à la fin, une course réservée à une trentaine d'athlètes sélectionnés. Cette course est sans aucun doute la plus dure, car elle se fait – on pourrait dire – contre la montre ou contre la mer. Ces derniers coureurs commencent en effet la course quand la marée monte. Au fur et à mesure [13], la mer recouvre le passage et les coureurs ne voient plus où ils mettent les pieds. Il n'est pas rare qu'un coureur s'égare [14] et tombe dans l'eau. Les plus rapides passent la ligne d'arrivée avec de l'eau jusqu'aux chevilles [15], les plus lents ont de l'eau aux genoux [16] ou même jusqu'aux cuisses. Certains terminent la course à la nage. Si je vous ai donné envie de chausser [17] vos baskets [18] et de participer à cette course qui a lieu cette année le 6 mai, vous pouvez encore vous inscrire jusqu'au 4 mai. Et même si vous n'êtes pas sportifs, la région de la Vendée vaut toujours un détour.

*

Pour les expressions imagées d'aujourd'hui, je me suis laissé inspirer par le thème précédent, la course et courir. Tout d'abord, il existe l'expression « courir deux lièvres à la fois ». Cette expression vient du monde de la chasse où il est déconseillé au chasseur de chasser plusieurs lièvres en même temps. De nos jours, on utilise cette expression surtout pour critiquer le comportement de quelqu'un. Cette personne se lance dans plusieurs activités et risque de ce fait de ne rien terminer correctement. En effet, il vaut mieux se concentrer sur une seule chose à la fois. « Mon nouveau collègue de travail est extrêmement motivé. Il a abordé [19] plusieurs nouveaux projets. Je suis un peu sceptique, il ferait mieux de ne pas courir deux lièvres à la fois. » La prochaine expression est une exclamation [20]. Imaginez la situation dans laquelle quelqu'un n'arrête pas de vous importuner [21], de vous suivre, d'observer tout ce que vous faites. Quand vous en avez assez, vous pouvez lui dire : « Lâche-moi les baskets ! » À l'origine, il y a l'expression « coller aux basques [22] » qui signifie justement suivre quelqu'un de très près. Donc, si quelqu'un vous colle aux basques, vous lui dites : « Lâche-moi les baskets ! ». Le mot « basques » s'est transformé en « baskets ». Les participants de la course du passage du Gois peuvent sûrement utiliser la dernière expression que je veux vous présenter aujourd'hui. Il s'agit de « prendre ses jambes à son cou ». Cette expression signifie « courir très vite » ou « s'enfuir [23] ». « Quand les enfants ont réalisé qu'ils avaient fait une bêtise, ils ont pris leurs jambes à leur cou pour ne pas être punis. » * Et voilà, je vous lâche les baskets pour aujourd'hui. Mais j'espère vous retrouver dans un peu plus de quinze jours, le 14 mai, après l'Ascension. Nous ferons alors la fête ensemble. Et je vous rappelle aussi de me noter 4 à 5 mots dans les commentaires pour mon défi. D'ici là, n'oubliez pas de travailler votre lexique grâce à la fonction vocabulaire de notre application. Et pensez aussi à me rejoindre sur Instagram sous #PodClubIsabelle et #balades. Je vous fais la bise et vous dis à bientôt pour une nouvelle balade ! Glossaire: Balades [1] le défi: action de provoquer, par exemple à une compétition [2] l'adepte (m/f): personne qui pratique un sport, une activité [3] emprunter: utiliser, prendre [4] la chaussée: la route [5] l'imprudent(e) (m/f): personne qui ne fait pas attention, qui manque de prudence [6] piéger: attraper, mettre en difficulté [7] la balise: dispositif qui sert à signaler un danger [8] le refuge: endroit où quelqu'un peut se mettre en sécurité [9] submerger: recouvrir d'eau [10] le remblai: masse de terre, ou d'autre matière, qui sert à surélever un terrain [11] franchir: passer, traverser [12] le pavé: pierre en forme de cube qui sert à recouvrir la chaussée [13] au fur et à mesure: petit à petit [14] s'égarer: perdre son chemin [15] la cheville: articulation qui se trouve entre la jambe et le pied [16] le genou: articulation qui se trouve au milieu de la jambe [17] chausser: mettre une chaussure [18] la basket: chaussure de sport (montante) [19] aborder: commencer [20] l'exclamation (f): phrase qui exprime une forte émotion [21] importuner: embêter, fatiguer [22] la basque: partie d'une veste entre la taille et les hanches [23] s'enfuir: partir rapidement, prendre la fuite


Course et baskets Laufen und Turnschuhe Running and sneakers Running y zapatillas Corrida e ténis

Bonjour à tous et bienvenue sur mon podcast « Balades ». Nous sommes le 27 avril et avec le printemps commence un peu partout la saison des courses à pied. Es ist der 27. April und der Frühling beginnt überall in der laufenden Saison. It is April 27th and spring is starting the running season everywhere. C'est pour cela que je vous emmène en Vendée, une région au sud de la Bretagne, où depuis 1987 a lieu chaque année une course qui sort de l'ordinaire. Deshalb fahre ich Sie in die Vendée, eine Region im Süden der Bretagne, in der seit 1987 jedes Jahr ein außergewöhnliches Rennen stattfindet. Ensuite ce sera au tour de quelques expressions imagées. Je vous expliquerai le sens de quelques-unes qui sont plus ou moins liées au thème de la course. Mais tout d'abord, j'aimerais vous demander de me lancer un défi [1]. But first, I would like to ask you to challenge me [1]. Comment ? Eh bien, notez 4 à 5 mots, n'importe lesquels, dans les commentaires sur podclub.ch. Et je tenterai ensuite, dans une des prochaines émissions, de vous raconter une histoire en intégrant ces mots. Ouh, ça ne va sûrement pas être facile ! Mais cela fait justement partie du jeu et je suis très curieuse de lire vos propositions.

***

Aujourd'hui, j'ai une suggestion à faire à tous les adeptes [2] de course à pied. Today, I have a suggestion to make to all runners [2]. Si vous avez déjà participé à des courses populaires telles que le Sylvesterlauf de Zurich, par exemple, et que vous recherchez un nouveau défi, alors je crois que j'ai quelque chose d'intéressant pour vous. Tous les ans, en mai ou en juin, se déroulent les Foulées du Gois. Jedes Jahr im Mai oder Juni finden die Foulées du Gois statt. Every year, in May or June, the Foulées du Gois takes place. Il s'agit de plusieurs courses dans différentes catégories et sur des distances variées. Il y a une course pour les enfants, une pour les adolescents, une autre destinée uniquement aux femmes, ou encore une autre pour les familles, etc. Jusque-là, rien de bien spécial, vous allez me dire. Patience… Ces courses ont lieu à partir de Beauvoir-sur-Mer, en Vendée, un peu au nord de La Rochelle et en face de l'île de Noirmoutier. Les coureurs partent donc de Beauvoir et empruntent [3] le passage du Gois jusqu'à l'île de Noirmoutier pour ensuite retourner à Beauvoir. Cet aller-retour est d'une longueur d'environ 8 km. Et c'est ce passage du Gois qui fait que cette course est insolite. Le passage relie la commune de Beauvoir à l'île de Noirmoutier, mais uniquement à marée basse. En effet, cette route peut se franchir seulement deux fois par jour pendant une à deux heures. Ensuite, la marée monte et recouvre la chaussée [4]. On parle du passage aussi comme « route sous la mer ». Depuis 1971, un pont relie l'île de Noirmoutier à la terre ferme. Avant, les voitures devaient attendre que la mer libère la route des eaux. Aujourd'hui encore, des touristes aiment prendre ce passage. Et il y a toujours quelques imprudents [5] qui ne font pas attention aux heures des marées et se font piéger [6] par la mer qui remonte. Heureusement pour eux, des balises [7], sorte de tours avec une plateforme, se trouvent le long de la route où ils peuvent trouver refuge [8]. Fortunately for them, beacons [7], sort of towers with a platform, are located along the road where they can find shelter [8]. Ils doivent donc abandonner leurs voitures qui, elles, sont submergées [9]. Ce passage s'est constitué petit à petit grâce aux courants dans la mer qui ont transporté à cet endroit des sédiments et ont formé ainsi une sorte de remblai [10]. Le passage du Gois a été franchi [11] pour la première fois au XVIIIe siècle. Ce n'était, à l'époque, qu'un chemin étroit entouré de sable et de vase. Ce n'est que dans les années 1920 que les premiers pavés [12] sont posés sur la chaussée. Aujourd'hui, classé monument historique, le passage du Gois est une attraction touristique. Mais revenons à notre course. Je vous ai dit qu'il y avait plusieurs catégories. Outre les courses populaires, il y a, à la fin, une course réservée à une trentaine d'athlètes sélectionnés. Cette course est sans aucun doute la plus dure, car elle se fait – on pourrait dire – contre la montre ou contre la mer. Ces derniers coureurs commencent en effet la course quand la marée monte. Au fur et à mesure [13], la mer recouvre le passage et les coureurs ne voient plus où ils mettent les pieds. Il n'est pas rare qu'un coureur s'égare [14] et tombe dans l'eau. Les plus rapides passent la ligne d'arrivée avec de l'eau jusqu'aux chevilles [15], les plus lents ont de l'eau aux genoux [16] ou même jusqu'aux cuisses. Certains terminent la course à la nage. Si je vous ai donné envie de chausser [17] vos baskets [18] et de participer à cette course qui a lieu cette année le 6 mai, vous pouvez encore vous inscrire jusqu'au 4 mai. Et même si vous n'êtes pas sportifs, la région de la Vendée vaut toujours un détour.

***

Pour les expressions imagées d'aujourd'hui, je me suis laissé inspirer par le thème précédent, la course et courir. Tout d'abord, il existe l'expression « courir deux lièvres à la fois ». First of all, there is the expression “run two hares at once”. Cette expression vient du monde de la chasse où il est déconseillé au chasseur de chasser plusieurs lièvres en même temps. De nos jours, on utilise cette expression surtout pour critiquer le comportement de quelqu'un. Cette personne se lance dans plusieurs activités et risque de ce fait de ne rien terminer correctement. En effet, il vaut mieux se concentrer sur une seule chose à la fois. « Mon nouveau collègue de travail est extrêmement motivé. Il a abordé [19] plusieurs nouveaux projets. Je suis un peu sceptique, il ferait mieux de ne pas courir deux lièvres à la fois. » La prochaine expression est une exclamation [20]. Imaginez la situation dans laquelle quelqu'un n'arrête pas de vous importuner [21], de vous suivre, d'observer tout ce que vous faites. Quand vous en avez assez, vous pouvez lui dire : « Lâche-moi les baskets ! When you have had enough, you can say to him: "Let go of the sneakers!" » À l'origine, il y a l'expression « coller aux basques [22] » qui signifie justement suivre quelqu'un de très près. "Originally, there is the expression" stick to the basques [22] "which means to follow someone very closely. Donc, si quelqu'un vous colle aux basques, vous lui dites : « Lâche-moi les baskets ! ». Le mot « basques » s'est transformé en « baskets ». Les participants de la course du passage du Gois peuvent sûrement utiliser la dernière expression que je veux vous présenter aujourd'hui. Il s'agit de « prendre ses jambes à son cou ». It is a question of "taking his legs around his neck". Cette expression signifie « courir très vite » ou « s'enfuir [23] ». « Quand les enfants ont réalisé qu'ils avaient fait une bêtise, ils ont pris leurs jambes à leur cou pour ne pas être punis. » *** Et voilà, je vous lâche les baskets pour aujourd'hui. Und siehe da, du verlierst die Turnschuhe für heute. Mais j'espère vous retrouver dans un peu plus de quinze jours, le 14 mai, après l'Ascension. Nous ferons alors la fête ensemble. Et je vous rappelle aussi de me noter 4 à 5 mots dans les commentaires pour mon défi. D'ici là, n'oubliez pas de travailler votre lexique grâce à la fonction vocabulaire de notre application. Et pensez aussi à me rejoindre sur Instagram sous #PodClubIsabelle et #balades. Je vous fais la bise et vous dis à bientôt pour une nouvelle balade ! Glossaire: Balades [1] le défi: action de provoquer, par exemple à une compétition [2] l'adepte (m/f): personne qui pratique un sport, une activité [3] emprunter: utiliser, prendre [4] la chaussée: la route [5] l'imprudent(e) (m/f): personne qui ne fait pas attention, qui manque de prudence [6] piéger: attraper, mettre en difficulté [7] la balise: dispositif qui sert à signaler un danger [8] le refuge: endroit où quelqu'un peut se mettre en sécurité [9] submerger: recouvrir d'eau [10] le remblai: masse de terre, ou d'autre matière, qui sert à surélever un terrain [11] franchir: passer, traverser [12] le pavé: pierre en forme de cube qui sert à recouvrir la chaussée [13] au fur et à mesure: petit à petit [14] s'égarer: perdre son chemin [15] la cheville: articulation qui se trouve entre la jambe et le pied [16] le genou: articulation qui se trouve au milieu de la jambe [17] chausser: mettre une chaussure [18] la basket: chaussure de sport (montante) [19] aborder: commencer [20] l'exclamation (f): phrase qui exprime une forte émotion [21] importuner: embêter, fatiguer [22] la basque: partie d'une veste entre la taille et les hanches [23] s'enfuir: partir rapidement, prendre la fuite