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Français Authentique - Eric, Comment Oscar pratique le français chaque jour (2)

Comment Oscar pratique le français chaque jour (2)

Mais je pense que la compréhension, ça vient petit à petit ; au fur et à mesure que tu

parles avec les gens, tu commences à comprendre.

Et pour l'expression orale, mon astuce, on dirait comme ça, c'est plutôt de n'avoir

pas peur, c'est-à-dire essayer de parler même avec des fautes peu importe.

Moi, par exemple, quand je croise quelqu'un qui est étranger ici à Madrid et qui essaye

de me parler, ça me fait plaisir et je vais essayer de le comprendre.

Donc les Français ils font la même chose.

Donc, pourquoi avoir peur ? Donc, on va parler.

Si on ne sait pas utiliser le subjonctif, on va utiliser l'infinitif, peu importe.

Le plus important, c'est de communiquer et petit à petit, on va s'améliorer.

Ça, c'est super.

C'est un de mes podcasts préférés.

C'est un podcast que j'ai enregistré et que je préfère qui s'appelle « n'ayez pas peur

de faire des erreurs » que j'ai enregistré, tu vois, c'était en 2011 ou 2012 et donc

ça dit exactement ce que tu viens de décrire : qu'effectivement, un Français dans la rue,

il ne va pas rigoler si tu fais une faute.

Au contraire, il va être content que tu parles dans sa langue et je pense que ça, encore

une fois, c'est un avantage que tu as eu d'apprendre en tant qu'enfant et c'est certainement aussi

(il y en a d'autres), mais c'est une des raisons pour lesquelles les enfants apprennent

mieux : c'est qu'ils s'en moquent.

Je le vois avec les miens, Emma et Tom (Tom va avoir 7 ans, Emma a 8 ans et demi), ils

s'en moquent s'ils font des erreurs (ils apprennent l'allemand), ce n'est pas grave.

Et ça, c'est une limite qu'on a, nous les adultes, de parfois avoir peur.

Donc, je note deux choses dans ce que tu viens de partager : ne pas avoir peur et la persévérance

parce qu'au début, c'était difficile pour toi et souvent, on peut l'oublier ; si on

t'entend parler, aujourd'hui, on va dire : « Waouh, Oscar, il est super fort ! » ou si tu regardes

un joueur de foot jouer, si tu regardes, on va prendre un joueur espagnol, Iniesta jouer

au foot, tu dis : « Oh c'est top ! » sauf que derrière, il y a des heures et des heures

de travail et de doute, donc, c'est inspirant de t'entendre dire ça.

Comment tu fais aujourd'hui pour maintenir ton français ? Quel conseil tu donnerais

à quelqu'un qui a un certain niveau, pas forcément aussi bon que le tien, mais un

niveau correct : comment maintenir son niveau ?

Moi, c'est ce que j'aime bien conseiller quand quelqu'un me pose cette question-là : c'est

de lire.

Et pour moi, c'est très bien, ça marche hyper bien de lire à voix haute et d'essayer

de faire attention à la bonne prononciation parce que je pense qu'avec cette astuce, ça

va devenir automatique.

C'est-à-dire que quand on lit à voix haute et qu'on essaye de s'approcher le plus possible

à la bonne prononciation, je pense que c'est une bonne méthode.

Mais c'est aussi essayer de parler, parler, parler.

Même si tu n'as pas un Français à qui parler, tu peux parler avec toi-même.

Tu te parles à toi, tu te poses des questions, tu te réponds.

Voilà, je pense que c'est une bonne astuce aussi.

Les gens pensent que c'est impossible, que c'est une bêtise de le faire, mais eh bien

non ! Moi, je conseille fortement de le faire parce que c'est super important.

Ça, c'est intéressant.

J'ai déjà essayé justement de me parler, effectivement, parfois sous ma douche, me

parler en anglais, en allemand, en italien.

Effectivement, je peux confirmer que ça marche bien.

Je n'ai jamais essayé de parler à voix haute pour maintenir, mais c'est vrai que je peux

très bien imaginer l'intérêt que ça a.

Donc, ça, c'est une chose que je vais peut-être essayer en allemand parce que je parle de

moins en moins allemand après avoir vécu là-bas pendant dix ans, travaillé dans un

pays germanophone pendant dix ans et je vais tester ta technique parce que je pense que

tu travailles du coup… la bouche parle, tu travailles tes muscles et tu t'habitues

à t'entendre et tu gagnes de la fluidité en fait.

Voilà, parce qu'en fait, même à la maternelle, nous les Espagnols, on parle plutôt dans

la bouche et vous, les Français, vous parlez plutôt avec la gorge.

Donc, il faut s'entraîner.

Ce sont des muscles qu'on n'utilise pas quand on parle notre langue maternelle.

Donc, si tu es en voix haute, c'est la même chose que parler avec quelqu'un à peu près,

donc, je pense que c'est une bonne technique.

Effectivement, une bonne technique de maintien.

Tout en, je suppose, écoutant donc tu continues de consommer, je suppose, du contenu pour

aussi maintenir un maximum l'écoute, n'est-ce pas ?

Oui, et c'est plutôt grâce à toi parce que j'avais écouté un podcast où tu parlais

du temps mort.

Donc, je me suis dit : « Mais tiens, Johan, il a bien raison.

J'ai pas mal de temps morts dont je ne me suis pas rendu compte ». Et par exemple,

si, je ne sais pas, imagine-toi, je suis à la maison, mais je fais des trucs avec les

mains, je n'utilise pas les oreilles, donc pourquoi pas écouter la radio ? Il y a des

gens qui me disent : « Oui, mais tu dois faire attention à ce que tu fais ». Et je

dis : « Oui, mais mon cerveau, il travaille lui aussi.

Donc, même si je n'écoute pas, si je ne fais pas attention à ce qu'est en train de

dire la radio, j'entends le français ». Tu vois ce que je veux dire ?

Bien sûr ! Si je vais au boulot, à la place de mettre

la radio en espagnol, je la mets en français parce que ça me plaît énormément et ça

me permet aussi d'écouter les Français pour ne pas perdre le niveau de compréhension

orale et là, c'est vrai, je suis complètement d'accord avec toi : on a pas mal de temps

morts et il faut bien l'utiliser.

Oui, et puis l'inconscient est super puissant, on ne s'en rend pas compte.

Parfois, on pense que, puisqu'on fait autre chose, (on conduit) notre inconscient ne travaille

pas, mais c'est faux.

Notre inconscient, il est sans arrêt en train de faire battre notre cœur, il est sans arrêt

en train de calculer le débit de sang qui doit aller dans nos artères.

Donc, notre inconscient, il sait faire beaucoup de choses et je pense que tu as bien raison

d'écouter pendant tes temps morts.

J'ai deux petites questions à te poser avant de terminer, cher Oscar.

La première, ce serait : qu'est-ce que tu déconseillerais à quelqu'un de faire en

ce qui concerne l'apprentissage du français ? Qu'est-ce qui, à ton sens, est contre-productif

et pourrait même dégrader les performances dans l'apprentissage ?

Je déconseille de s'ennuyer.

L'ennui c'est horrible, horrible.

Donc par exemple, si tu prends un bouquin de grammaire et que ça t'ennuie, laisse-le.

Ce n'est pas ton truc, laisse-le.

Il vaut mieux que tu joues avec ton portable que...

Je ne sais pas, il y a des applications pour l'apprentissage du français à travers la

chanson française.

Amuse-toi bien, profites-en, fais ce qui te plaît parce que si tu t'ennuies, c'est l'erreur.

Je pense que ça va t'amener à laisser tomber le français et c'est bien dommage.

Donc, l'ennui, pour moi, c'est la pire des choses.

Ouais, je suis d'accord, 100 % d'accord et souvent en fait, tu parles d'abandon, et

souvent effectivement, la cause de l'abandon, c'est l'ennui parce que, imagine, comme tu

dis, tu lis quelque chose qui ne t'intéresse pas ou tu écoutes quelque chose qui t'ennuie

juste parce que c'est du français.

Ton cerveau, lui – on parlait de l'inconscient – il va vite faire le lien et va dire : « Ah,

le français est ennuyeux », alors que ce n'est pas le français qui est ennuyeux, c'est

le contenu que tu es en train de consommer.

Donc effectivement, moi, par exemple, je me suis toujours fixé comme règle dans les

langues étrangères que je pratique, de ne jamais consommer un contenu juste parce qu'il

est dans cette langue.

C'est-à-dire qu'il ne faut pas, à mon sens, consommer un contenu écrit en français juste

parce que c'est du français.

Il faut le consommer parce qu'il nous intéresse et qu'on l'aurait lu dans notre langue maternelle.

Voilà, et si étudier la grammaire, ça t'ennuie énormément, il y a beaucoup beaucoup de

méthodes sur Internet.

Donc, si tu n'aimes pas lire les règles, fais des exercices.

C'est une autre façon de comprendre la règle.

Pourquoi pas ? C'est toi ton prof, c'est-à-dire que tu peux faire ce que tu veux, donc profites-en,

amuse-toi bien, voilà ; et prends du plaisir quand tu lis toujours.

Oui, c'est ce que tu fais, je pense, au quotidien et on le voit en fait.

Tu proposes toujours des activités sur nos différents groupes et on voit que tu aimes

jouer avec les mots, tu aimes t'amuser avec la langue et ça se sent et je pense que c'est

aussi une des raisons pour lesquelles tu as tant de succès.

Et pour terminer, tu as déjà partagé pas mal de choses, tu nous as déjà donné des

conseils super puissants (ne pas avoir peur de faire des erreurs, se parler à soi-même,

lire à haute voix, persister), mais si tu avais vraiment un conseil numéro 1 ou une

chose à retenir, une chose que les gens qui viennent de passer ces vingt minutes avec

nous doivent retenir, qu'est-ce que tu leur dirais ? Ton conseil numéro 1 pour progresser

en français.

Avoir un objectif, c'est-à-dire, pourquoi ? Pose-toi des questions, pose-toi la question

: pourquoi t'apprends le français ? Quel est ton but ? Quel est ton objectif ? Et voilà,

commence déjà.

Pourquoi pas ? T'en es capable, j'en suis sûr.

Vous pouvez me regarder moi ; voyez comme je parle déjà.

Ce n'est pas un miracle, c'est juste les forces, c'est de s'entraîner.

On peut aussi y arriver.

Donc, c'est ce que je dirai : fais-le, t'en es capable.

Fais-le.

Ouais, je pense qu'effectivement, c'est un très très bon résumé.

On en est tous capable à condition, et justement, à condition de suivre toutes les choses que

tu as dites jusqu'à présent : de ne pas s'ennuyer, de prendre le temps d'écouter,

de pratiquer et de prendre du plaisir.

En tout cas, Oscar, merci du fond du cœur pour deux choses.

La première, c'est pour tout ce que tu viens de partager avec nous.

Je suis sûr que tu vas aider des dizaines de milliers de personnes, tu vas les inspirer.

Moi, je leur dirai que tu as ce niveau parce que tu as travaillé, parce que tu as persévéré,

parce que tu as utilisé la bonne méthode, qu'ils peuvent le faire également.

Donc, merci pour ça.

Et merci aussi pour tout ce que tu fais dans le cadre de notre académie, dans le cadre

de Français Authentique.

Tu organises des discussions Skype, des petits jeux sur nos groupes WhatsApp et on a toujours

besoin de gens comme toi qui sont là pour fédérer et pour partager leur apprentissage

et pour aider les autres.

Et tout ça, tu le fais pour nous au quotidien et je voulais vraiment t'en remercier.

Merci à toi.

Tu sais que pour moi, ça me fait hyper plaisir.

Donc, je ne peux pas te dire...

Merci Johan.

Eh bien, on continue alors.

Merci du fond du cœur pour ton temps. A bientôt, Oscar.

A bientôt.

Et voilà ! Merci d'avoir suivi cette vidéo,

cette interview.

J'espère que ça t'a plu.

On va résumer brièvement les six conseils d'Oscar avant que je te fasse une annonce

super importante pour toi.

Premièrement : persévérer.

Oscar a failli abandonner l'apprentissage du français parce que c'est difficile.

Au début, il a failli abandonner, il a persévéré.

C'est ce qui fait qu'il a réussi.

Deuxièmement : n'aie pas peur de te tromper, n'aie pas peur de faire des erreurs.

Troisièmement : essaye ces deux petits exercices pour maintenir ton français.


Comment Oscar pratique le français chaque jour (2) Wie Oscar jeden Tag Französisch übt (2) How Oscar practices French every day (2) Hoe Oscar elke dag Frans oefent (2)

Mais je pense que la compréhension, ça vient petit à petit ; au fur et à mesure que tu

parles avec les gens, tu commences à comprendre.

Et pour l'expression orale, mon astuce, on dirait comme ça, c'est plutôt de n'avoir

pas peur, c'est-à-dire essayer de parler même avec des fautes peu importe.

Moi, par exemple, quand je croise quelqu'un qui est étranger ici à Madrid et qui essaye

de me parler, ça me fait plaisir et je vais essayer de le comprendre.

Donc les Français ils font la même chose.

Donc, pourquoi avoir peur ? Donc, on va parler.

Si on ne sait pas utiliser le subjonctif, on va utiliser l'infinitif, peu importe.

Le plus important, c'est de communiquer et petit à petit, on va s'améliorer.

Ça, c'est super.

C'est un de mes podcasts préférés.

C'est un podcast que j'ai enregistré et que je préfère qui s'appelle « n'ayez pas peur

de faire des erreurs » que j'ai enregistré, tu vois, c'était en 2011 ou 2012 et donc

ça dit exactement ce que tu viens de décrire : qu'effectivement, un Français dans la rue,

il ne va pas rigoler si tu fais une faute.

Au contraire, il va être content que tu parles dans sa langue et je pense que ça, encore

une fois, c'est un avantage que tu as eu d'apprendre en tant qu'enfant et c'est certainement aussi

(il y en a d'autres), mais c'est une des raisons pour lesquelles les enfants apprennent

mieux : c'est qu'ils s'en moquent.

Je le vois avec les miens, Emma et Tom (Tom va avoir 7 ans, Emma a 8 ans et demi), ils

s'en moquent s'ils font des erreurs (ils apprennent l'allemand), ce n'est pas grave.

Et ça, c'est une limite qu'on a, nous les adultes, de parfois avoir peur.

Donc, je note deux choses dans ce que tu viens de partager : ne pas avoir peur et la persévérance

parce qu'au début, c'était difficile pour toi et souvent, on peut l'oublier ; si on

t'entend parler, aujourd'hui, on va dire : « Waouh, Oscar, il est super fort ! » ou si tu regardes

un joueur de foot jouer, si tu regardes, on va prendre un joueur espagnol, Iniesta jouer

au foot, tu dis : « Oh c'est top ! » sauf que derrière, il y a des heures et des heures

de travail et de doute, donc, c'est inspirant de t'entendre dire ça.

Comment tu fais aujourd'hui pour maintenir ton français ? Quel conseil tu donnerais

à quelqu'un qui a un certain niveau, pas forcément aussi bon que le tien, mais un

niveau correct : comment maintenir son niveau ?

Moi, c'est ce que j'aime bien conseiller quand quelqu'un me pose cette question-là : c'est

de lire.

Et pour moi, c'est très bien, ça marche hyper bien de lire à voix haute et d'essayer

de faire attention à la bonne prononciation parce que je pense qu'avec cette astuce, ça

va devenir automatique.

C'est-à-dire que quand on lit à voix haute et qu'on essaye de s'approcher le plus possible

à la bonne prononciation, je pense que c'est une bonne méthode.

Mais c'est aussi essayer de parler, parler, parler.

Même si tu n'as pas un Français à qui parler, tu peux parler avec toi-même.

Tu te parles à toi, tu te poses des questions, tu te réponds.

Voilà, je pense que c'est une bonne astuce aussi.

Les gens pensent que c'est impossible, que c'est une bêtise de le faire, mais eh bien

non ! Moi, je conseille fortement de le faire parce que c'est super important.

Ça, c'est intéressant.

J'ai déjà essayé justement de me parler, effectivement, parfois sous ma douche, me

parler en anglais, en allemand, en italien.

Effectivement, je peux confirmer que ça marche bien.

Je n'ai jamais essayé de parler à voix haute pour maintenir, mais c'est vrai que je peux

très bien imaginer l'intérêt que ça a.

Donc, ça, c'est une chose que je vais peut-être essayer en allemand parce que je parle de

moins en moins allemand après avoir vécu là-bas pendant dix ans, travaillé dans un

pays germanophone pendant dix ans et je vais tester ta technique parce que je pense que

tu travailles du coup… la bouche parle, tu travailles tes muscles et tu t'habitues

à t'entendre et tu gagnes de la fluidité en fait.

Voilà, parce qu'en fait, même à la maternelle, nous les Espagnols, on parle plutôt dans

la bouche et vous, les Français, vous parlez plutôt avec la gorge.

Donc, il faut s'entraîner.

Ce sont des muscles qu'on n'utilise pas quand on parle notre langue maternelle.

Donc, si tu es en voix haute, c'est la même chose que parler avec quelqu'un à peu près,

donc, je pense que c'est une bonne technique.

Effectivement, une bonne technique de maintien.

Tout en, je suppose, écoutant donc tu continues de consommer, je suppose, du contenu pour

aussi maintenir un maximum l'écoute, n'est-ce pas ?

Oui, et c'est plutôt grâce à toi parce que j'avais écouté un podcast où tu parlais

du temps mort.

Donc, je me suis dit : « Mais tiens, Johan, il a bien raison.

J'ai pas mal de temps morts dont je ne me suis pas rendu compte ». Et par exemple,

si, je ne sais pas, imagine-toi, je suis à la maison, mais je fais des trucs avec les

mains, je n'utilise pas les oreilles, donc pourquoi pas écouter la radio ? Il y a des

gens qui me disent : « Oui, mais tu dois faire attention à ce que tu fais ». Et je

dis : « Oui, mais mon cerveau, il travaille lui aussi.

Donc, même si je n'écoute pas, si je ne fais pas attention à ce qu'est en train de

dire la radio, j'entends le français ». Tu vois ce que je veux dire ?

Bien sûr ! Si je vais au boulot, à la place de mettre

la radio en espagnol, je la mets en français parce que ça me plaît énormément et ça

me permet aussi d'écouter les Français pour ne pas perdre le niveau de compréhension

orale et là, c'est vrai, je suis complètement d'accord avec toi : on a pas mal de temps

morts et il faut bien l'utiliser.

Oui, et puis l'inconscient est super puissant, on ne s'en rend pas compte.

Parfois, on pense que, puisqu'on fait autre chose, (on conduit) notre inconscient ne travaille

pas, mais c'est faux.

Notre inconscient, il est sans arrêt en train de faire battre notre cœur, il est sans arrêt

en train de calculer le débit de sang qui doit aller dans nos artères.

Donc, notre inconscient, il sait faire beaucoup de choses et je pense que tu as bien raison

d'écouter pendant tes temps morts.

J'ai deux petites questions à te poser avant de terminer, cher Oscar.

La première, ce serait : qu'est-ce que tu déconseillerais à quelqu'un de faire en

ce qui concerne l'apprentissage du français ? Qu'est-ce qui, à ton sens, est contre-productif

et pourrait même dégrader les performances dans l'apprentissage ?

Je déconseille de s'ennuyer.

L'ennui c'est horrible, horrible.

Donc par exemple, si tu prends un bouquin de grammaire et que ça t'ennuie, laisse-le.

Ce n'est pas ton truc, laisse-le.

Il vaut mieux que tu joues avec ton portable que...

Je ne sais pas, il y a des applications pour l'apprentissage du français à travers la

chanson française.

Amuse-toi bien, profites-en, fais ce qui te plaît parce que si tu t'ennuies, c'est l'erreur.

Je pense que ça va t'amener à laisser tomber le français et c'est bien dommage.

Donc, l'ennui, pour moi, c'est la pire des choses.

Ouais, je suis d'accord, 100 % d'accord et souvent en fait, tu parles d'abandon, et

souvent effectivement, la cause de l'abandon, c'est l'ennui parce que, imagine, comme tu

dis, tu lis quelque chose qui ne t'intéresse pas ou tu écoutes quelque chose qui t'ennuie

juste parce que c'est du français.

Ton cerveau, lui – on parlait de l'inconscient – il va vite faire le lien et va dire : « Ah,

le français est ennuyeux », alors que ce n'est pas le français qui est ennuyeux, c'est

le contenu que tu es en train de consommer.

Donc effectivement, moi, par exemple, je me suis toujours fixé comme règle dans les

langues étrangères que je pratique, de ne jamais consommer un contenu juste parce qu'il

est dans cette langue.

C'est-à-dire qu'il ne faut pas, à mon sens, consommer un contenu écrit en français juste

parce que c'est du français.

Il faut le consommer parce qu'il nous intéresse et qu'on l'aurait lu dans notre langue maternelle.

Voilà, et si étudier la grammaire, ça t'ennuie énormément, il y a beaucoup beaucoup de

méthodes sur Internet.

Donc, si tu n'aimes pas lire les règles, fais des exercices.

C'est une autre façon de comprendre la règle.

Pourquoi pas ? C'est toi ton prof, c'est-à-dire que tu peux faire ce que tu veux, donc profites-en,

amuse-toi bien, voilà ; et prends du plaisir quand tu lis toujours.

Oui, c'est ce que tu fais, je pense, au quotidien et on le voit en fait.

Tu proposes toujours des activités sur nos différents groupes et on voit que tu aimes

jouer avec les mots, tu aimes t'amuser avec la langue et ça se sent et je pense que c'est

aussi une des raisons pour lesquelles tu as tant de succès.

Et pour terminer, tu as déjà partagé pas mal de choses, tu nous as déjà donné des

conseils super puissants (ne pas avoir peur de faire des erreurs, se parler à soi-même,

lire à haute voix, persister), mais si tu avais vraiment un conseil numéro 1 ou une

chose à retenir, une chose que les gens qui viennent de passer ces vingt minutes avec

nous doivent retenir, qu'est-ce que tu leur dirais ? Ton conseil numéro 1 pour progresser

en français.

Avoir un objectif, c'est-à-dire, pourquoi ? Pose-toi des questions, pose-toi la question

: pourquoi t'apprends le français ? Quel est ton but ? Quel est ton objectif ? Et voilà,

commence déjà.

Pourquoi pas ? T'en es capable, j'en suis sûr.

Vous pouvez me regarder moi ; voyez comme je parle déjà.

Ce n'est pas un miracle, c'est juste les forces, c'est de s'entraîner.

On peut aussi y arriver.

Donc, c'est ce que je dirai : fais-le, t'en es capable.

Fais-le.

Ouais, je pense qu'effectivement, c'est un très très bon résumé.

On en est tous capable à condition, et justement, à condition de suivre toutes les choses que

tu as dites jusqu'à présent : de ne pas s'ennuyer, de prendre le temps d'écouter,

de pratiquer et de prendre du plaisir.

En tout cas, Oscar, merci du fond du cœur pour deux choses.

La première, c'est pour tout ce que tu viens de partager avec nous.

Je suis sûr que tu vas aider des dizaines de milliers de personnes, tu vas les inspirer.

Moi, je leur dirai que tu as ce niveau parce que tu as travaillé, parce que tu as persévéré,

parce que tu as utilisé la bonne méthode, qu'ils peuvent le faire également.

Donc, merci pour ça.

Et merci aussi pour tout ce que tu fais dans le cadre de notre académie, dans le cadre

de Français Authentique.

Tu organises des discussions Skype, des petits jeux sur nos groupes WhatsApp et on a toujours

besoin de gens comme toi qui sont là pour fédérer et pour partager leur apprentissage

et pour aider les autres.

Et tout ça, tu le fais pour nous au quotidien et je voulais vraiment t'en remercier.

Merci à toi.

Tu sais que pour moi, ça me fait hyper plaisir.

Donc, je ne peux pas te dire...

Merci Johan.

Eh bien, on continue alors.

Merci du fond du cœur pour ton temps. A bientôt, Oscar.

A bientôt.

Et voilà ! Merci d'avoir suivi cette vidéo,

cette interview.

J'espère que ça t'a plu.

On va résumer brièvement les six conseils d'Oscar avant que je te fasse une annonce

super importante pour toi.

Premièrement : persévérer.

Oscar a failli abandonner l'apprentissage du français parce que c'est difficile.

Au début, il a failli abandonner, il a persévéré.

C'est ce qui fait qu'il a réussi.

Deuxièmement : n'aie pas peur de te tromper, n'aie pas peur de faire des erreurs.

Troisièmement : essaye ces deux petits exercices pour maintenir ton français.